— Par Diane Berger —
A quoi s’attendre quand on demande à la population d’un pays entier de rester chez elle pendant dix jours, deux semaines, un mois, voire plus ? Quels vont être les effets sur son mental, sur ses comportements sociaux ? Et quelles pathologies pourraient apparaître ?
Alors qu’un milliard de personnes sont désormais confinées dans le monde, depuis ce mardi 17 mars en France, pour limiter la propagation du Covid-19, la psychologue Catherine Tourette-Turgis a décortiqué les études scientifiques sur les effets psychiques de la quarantaine. Et la fondatrice de l’Université des patients, directrice du master en éducation thérapeutique à Sorbonne-Université, veut rappeler l’importance du soutien face à un phénomène qui peut être aussi difficile à vivre qu’une catastrophe naturelle.
Que sait-on de l’effet du confinement sur notre psychologie aujourd’hui ?
D’abord, on peut se fonder sur une enquête nationale qui a été réalisée en Chine, pendant le confinement, sur la population générale, dans les 36 provinces : elle vient de paraître, à partir de 52 730 réponses, sur un auto-questionnaire en ligne. Il fallait valider la fréquence de l’anxiété, de la dépression, les symptômes physiques…
On sait que 35% des répondants ont présenté un stress psychologique modéré.