Catégorie : Sciences Sociales

La propagation du Covid-19 en Martinique

Par Peggy Pinel-Fereol —

Détecté pour la 1ère fois à Wuhan en Chine en décembre 2019, le nouveau coronavirus baptisé Covid-19 s’est propagé au fil des mois partout dans le monde et fait des milliers de morts. En janvier 2020, un premier cas est recensé en France. Début mars, le virus est également présent en Martinique.


C’est le jeudi 5 mars 2020 que l’Agence Régionale de Santé de Martinique a recensé les 
deux premiers cas de Covid-19 en Martinique
Ces deux personnes, un homme âgé de 54 ans et une femme de 49 ans étaient de passage en Martinique et 
séjournaient dans un hôtel des Trois Îlets.
Tous les deux ont été pris en charge par le médecin du Samu selon la procédure et placés à l’isolement à l’issue de leurs analyses positives. 

 
De plus en plus de cas


Si au départ le nombre de personnes malades est resté stable, au fil des jours, ce nombre augmentant, l’Agence Régionale de Santé a publié des « 
points de situation » quotidien à partir du 11 mars 2020 afin de recenser le nombre de cas, les patients hospitalisés en réanimation au CHU de Martinique, les personnes guéries et les victimes. 

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Coronavirus : « Les inégalités tuent aujourd’hui en Seine-Saint-Denis »

— Collectif —

La crise sanitaire liée au Covid-19 que nous traversons affecte toutes les régions, tous les territoires. Pour autant, les chiffres publiés récemment par les autorités montrent une « surmortalité exceptionnelle » dans le département de la Seine-Saint-Denis. Ces chiffres doivent encore faire l’objet d’analyse mais ils nous mettent en colère.

Les communes de Seine-Saint-Denis sont celles où les inégalités, pointées par de nombreux rapports, persistent dans de nombreux domaines : l’éducation, la justice, la sécurité ou bien sur la santé. Ces inégalités rendent aujourd’hui nos habitantes et habitants, les classes populaires, de plus en plus vulnérables au virus.

Celles et ceux qui, exemptés de confinement, sont contraints de travailler, parfois sans les protections suffisantes. Celles et ceux qui sont caissiers ou caissières des grands magasins, éboueurs, agents d’entretien, aides-soignants, aides à domicile, livreurs. C’est d’ailleurs ce qui justifient la majorité des déplacements que nous observons dans les rues de nos villes.

Un réseau des médecins de ville plus faible qu’ailleurs

Gardons aussi à l’esprit que le confinement dans un appartement est autrement plus difficile à vivre dans des situations de mal logement, lorsque l’on est la proie des vendeurs de sommeil, contraints de vivre dans des logements insalubres ou sur occupés…

La pandémie actuelle instaure une course de vitesse entre la propagation du virus, le degré de sévérité chez les patients atteints et la capacité de prises en charge des structures sanitaires.

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Un village amérindien de Guyane mis en quarantaine par arrêté du préfet

Le village amérindien de Cécilia sur la commune de Matoury (10 km de Cayenne) en Guyane a été mis en quarantaine par un arrêté du préfet suite à la découverte d’un «foyer épidémique» au Covid-19, a confirmé jeudi 9 avril au soir à l’AFP une source au sein des autorités sanitaires

L’arrêté du préfet daté du 9 avril que l’AFP a pu consulter indique que «10 cas positifs» au Covid-19 ont été confirmés dans ce village arawak de «plus de 50 habitants» et que «le risque de propagation du coronavirus (…) est important». Selon l’arrêté, «le risque de propagation du virus dans la population guyanaise est élevé du fait du non respect par un grand nombre d’habitants de ce village des mesures de confinement».

Les habitants de Cécilia sont «mis en quarantaine pour 14 jours» note l’arrêté qui précise que nul habitant ne peut en sortir sauf sur avis médical, que l’entrée de personne extérieure au village y est interdite et qu’un ravitaillement y sera organisé.

Un cas positif de plus dans ce village a été confirmé jeudi à l’AFP par l’ARS qui n’a pas précisé si ce cas s’ajoutait ou pas aux dix cas mentionnés dans l’arrêté du préfet.

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Appel à la solidarité des élus du Nord

— Par Joseph Péraste, Maire du Marigot —
Pour les scientifiques, il est désormais acquis que le Covid 19 n’a ni frontière, ni ethnie, ni classe sociale de préférence ; la pauvreté est son lit de prédilection !

Ne nous voilons pas la face, si en Martinique il y a beaucoup de grosses maisons et de belles voitures, 32% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté, avec moins de 1 000 euros par mois. Le Nord de la Martinique étant la zone la plus défavorisée de l’île.

Déjà en 2015, l’INSEE avait chiffré le taux de pauvreté à 21 % en Martinique. Une part importante de cette population vit dans le nord de la Martinique.

Le chômage qui, plus qu’ailleurs, frappe durement cette partie de notre pays est, ici, presqu’un mal endémique.
Nous savons que 10% des adultes n’ont pour seules ressources que les prestations sociales. Le phénomène de la pauvreté revêt donc une ampleur certaine.

Autre chiffre : la politique de solidarité et d’action sociale représente près de la moitié du budget de la Collectivité Territoriale, environ 500 millions d’euros. La création d’emplois est donc un enjeu fondamental.

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Controverse en temps de crise…

Parce qu’il est toujours bon d’écouter tous ceux qui sont concernés… Voici quelques extraits de la presse antillaise de ces derniers temps.

POUR

Masques : Outre-mer : Groupe Bernard Hayot va fournir plus d’1,3 millions de masques aux soignants

Groupe Bernard Hayot (GBH, grande distribution et automobile notamment) a annoncé mercredi qu’il allait fournir 1,35 million de masques aux personnels de santé de Guadeloupe, Martinique, Guyane, et Réunion, territoires où il est implanté.

«Compte tenu de la pénurie de matériels de soin, GBH fournira gratuitement aux personnels de santé des quatre régions et collectivités d’Outre-Mer, 1.350.000 masques, dont 450.000 masques de type FFP2», a annoncé le groupe, acteur omniprésent de l’économie ultramarine, dans un communiqué.

Les masques seront répartis à raison de 600.000 pour la Réunion, 300.000 pour la Guadeloupe, 300.000 pour la Martinique et 150.000 pour la Guyane. Les premières livraisons arriveront jeudi à La Réunion, en Guadeloupe et en Guyane. Une livraison est prévue vendredi pour la Martinique.

L’Outre-mer est pour l’heure moins touchée par le coronavirus que la métropole, avec plus de 1.000 cas enregistrés sur l’ensemble des territoires et 16 décès, mais leur isolement et la fragilité de leur système de santé fait peser de lourdes inquiétudes sur leur capacité à pouvoir supporter une épidémie comme celle de l’Hexagone.

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Le Portugal, exception latine face au coronavirus

Grâce à une prise de conscience précoce du danger et à la discipline de la population, le pays déplore quarante fois moins de morts que son voisin espagnol.

Dans ce pays aux profondes racines catholiques, l’entrée dans les fêtes de Pâques ne modifie en rien le strict confinement respecté par les Portugais depuis l’instauration de l’état d’urgence le 18 mars, mesure prolongée jusqu’au 17 avril par un décret présidentiel. Depuis le début de la pandémie, la petite nation ibérique fait figure d’heureuse exception, d’autant plus édifiante qu’elle jouxte l’Espagne, pays parmi les plus touchés au monde par le Covid-19, où la mortalité est la plus haute par rapport à sa population. Au Portugal, c’est tout l’inverse et les mesures adoptées ont porté leurs fruits: on y déplore quarante fois moins de décès et douze fois moins de cas de contagion que chez son infortuné voisin – 345 morts et 12 442 cas y étaient répertoriés mardi.

Géographiquement isolé, touché plus tardivement et de façon indirecte – via l’Italie et l’Espagne, non par la Chine –, le pays a en outre su se protéger très vite.

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Covid-19 : aux États-Unis, le lourd tribut des Afro-Américains

La proportion des Noirs emportés par l’épidémie dépasse de beaucoup leur part dans la population. En cause, des professions plus exposées et plus de précarité.

Les chiffres sont encore partiels, mais ils ne laissent guère de place au doute. Partout aux Etats-Unis où elle est connue, la proportion des Afro-Américains emportés par l’épidémie de Covid-19 dépasse de beaucoup leur part dans la population.

Cet écart est particulièrement frappant dans le comté de Milwaukee, dans le Wisconsin, où les Noirs représentent 70 % des décès alors qu’ils ne comptent que pour 26 % dans la population. Mais il est tout aussi élevé dans l’Illinois, à Chicago (67 % des décès pour seulement 32 % de la population), ou encore en Louisiane (70 % des décès pour 32 % de la population), selon les chiffres du Washington Post.

Les Centres de contrôle et de prévention des maladies ont publié, mercredi 8 avril, de premiers résultats nationaux qui confirment cette tendance. Les Afro-Américains représentent 33 % des hospitalisations liées à la pandémie alors qu’ils ne comptent que pour 13 % dans la population. Les chiffres sont respectivement de 45 % et de 64 % pour les Blancs.

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Un confinement parti pour durer, selon le dernier avis du Conseil scientifique

— Par Vincent Bordenave—

«L’urgence est de poursuivre cet effort pour qu’il soit salutaire», explique Pierre-Louis Druais, médecin et membre du Conseil scientifique.

Une semaine après l’avoir remis au gouvernement, le Conseil scientifique a rendu public son avis sur l’état des lieux du confinement. Si la mesure commence à porter ses fruits, en permettant notamment aux services de réanimation de continuer à accueillir les nouveaux malades, la fin du confinement n’est pas pour tout de suite. Alors que dans leur précédent avis les conseillers préconisaient une durée de six semaines, ils demandent désormais de maintenir la mesure pour plusieurs semaines. «Il est beaucoup trop tôt pour se projeter sur le déconfinement, explique Pierre-Louis Druais, médecin et membre du Conseil scientifique. L’urgence est de poursuivre cet effort pour qu’il soit salutaire.»

» LIRE AUSSI – Masques, jogging… Ces villes qui durcissent le confinement

● Un mois d’avril difficile

L’avis a été rédigé à la toute fin du mois de mars et nous annonçait une première quinzaine du mois d’avril particulièrement meurtrière. «Le confinement a permis de limiter l’augmentation du nombre de malades en réanimation et la propagation sur le territoire, ce qui est essentiel, explique Pierre-Louis Druais.

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Les pays riches laisseront-ils le combat contre la pauvreté reculer de 30 ans ?

Par Nadjib Touaibia —

«  Le Prix de la dignité », c’est le nom du rapport choc qu’Oxfam vient de sortir. L’ONG y anticipe un basculement massif dans la misère à travers le monde, suite à l’épidémie du coronavirus. Ce prix de la dignité, c’est celui à payer d’urgence au niveau de la communauté internationale pour faire face à une spirale vertigineuse, de nature à enraciner les pays pauvres dans le sous-développement… Un demi-milliard de personnes supplémentaires pourraient basculer dans le dénuement. À l’approche de réunions décisives qui auront lieu la semaine prochaine entre la Banque mondiale et le Fonds monétaire international et entre ministres des Finances du G20, les pays riches sont au pied du mur.

C’est l’autre conséquence épouvantable de la pandémie : l’extension de la pauvreté, le creusement des inégalités dans un monde déjà miné par ces fléaux… Un demi-milliard de personnes supplémentaires, entre 6 et 8 % de la population mondiale, pourraient basculer dans le dénuement, alerte Oxfam dans un rapport intitulé « Le prix de la dignité ». Une sombre perspective décrite « à l’approche de réunions décisives qui auront lieu la semaine prochaine entre la Banque mondiale et le Fonds monétaire international (FMI) – virtuellement du 17 au 19 avril – et de la réunion des ministres des Finances du G20 le 15 avril ».

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Coronavirus : il nous faut des Cubains !

— Par Yves-Léopold Monthieux —

La Martinique médicale serait en perdition, pas seulement pour cause de covid-19. Dans la situation d’abandon où elle serait laissée par la France, seule Cuba serait en mesure de la sauver. Est-ce une nouvelle déclinaison du célèbre cri de guerre Hasta la victoria siempre ?

Hasta la victoria siempre !

« Les médecins de l’esclavagisme », comme les accuse la presse internationale ne seraient pas seulement les bienvenus en Martinique, mais ardemment espérés. En guise de SOS et, au chant du regretté « article 74 », on assiste à des enfoncements de portes à n’en plus finir (plus de masques, plus de gants, plus de tests, plus de pouvoirs, …), sous le mode « il faut que – il faut que – il faut que… l’Etat français – l’Etat français – l’Etat français …assume ses responsabilités ». Et plus vite que ça !

Ainsi donc, l’appel aux sauveurs cubains revient sans cesse dans la flambée épistolaire de sociologues, psychologues, anthropologues, historiens, bref d’activistes de la plume qui ont retrouvé la voix après des mois de désintérêt. Pour l’ARS et le préfet qui tiennent les manettes de la lutte contre le corid-19, il y a, pour l’instant, plus de moyens qu’il n’en faut.

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Le coronavirus prive les Antillais de matété / matoutou à la plage pour les fêtes de Pâques

— Par Patrick Roger —

Durant le week-end pascal, la Guadeloupe va mettre en place un « couvre-feu diurne », afin de dissuader tout rassemblement.

C’est une tradition bien ancrée en Guadeloupe : pour le week-end pascal, tout le monde se retrouve à la plage afin de manger le matété, le plat traditionnel de Pâques, à base de crabe, et célébrer la fête en famille. Durant ces deux jours de clôture de la semaine sainte, les plages sont noires de monde. Pas cette année : le préfet du territoire, Philippe Gustin, a pris, lundi 6 avril, un arrêté de couvre-feu allant du samedi 11 avril, 14 heures au mardi 14 avril, 7 heures.

Pendant cette période, tous les commerces, ventes ambulantes et ventes à emporter, hormis les pharmacies de garde, seront fermés et les déplacements motorisés interdits, à l’exception des déplacements professionnels ou pour raison de santé dûment justifiés.

Lire aussi Coronavirus : à la Guadeloupe, en Guyane, à la Martinique et à Mayotte, la crainte d’une possible catastrophe sanitaire

A la date du 7 avril, la Guadeloupe comptait 139 cas confirmés de Covid-19 – depuis le premier cas déclaré le 13 mars –, 27 patients hospitalisés dont 13 en réanimation, et 8 personnes décédées.

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« Entre attraper le Covid et mourir de faim, le choix est vite fait » : en Outre-mer, la population démunie face au coronavirus

Par Célia Cuordifede —

Dans les départements d’Outre-mer, le nombre de patients atteints du Covid-19 semble stagner. Néanmoins, l’inquiétude de voir un pic épidémique arriver est omniprésente dans ces territoires encore moins bien dotés que les hôpitaux métropolitains.

« Un mois« . Le 31 mars, interrogée sur la chaîne de télévision La Première, la ministre des Outre-mer Annick Girardin tenait à souligner le temps de retard de l’épidémie de coronavirus entre la métropole et les territoires ultra-marins. « Ce mois d’avance on l’a gardé encore aujourd’hui« , déclarait-elle, insistant : ”Il n’y a pas d’impréparation”. Le lendemain, auditionné par la mission d’information de l’Assemblée nationale sur l’état d’urgence sanitaire, le Premier ministre Édouard Philippe reconnaissait toutefois la ”fragilité plus grande des territoires ultramarins sur les questions sanitaires”. Dans ces territoires où les hôpitaux sont encore bien moins dotés qu’en métropole, et où le transfert de patients vers d’autres régions s’avère compliqué du fait de l’insularité, l’inquiétude monte quant à une possible flambée des cas de patients Covid positifs.

Moins touchés par l’épidémie, avec 980 cas et 15 décès pour 2,8 millions d’habitants, les territoires ultramarins sont néanmoins confinés depuis trois semaines.

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Coronavirus : « Les nouvelles configurations urbaines portent en germe des déflagrations écologiques à haut potentiel de viralité »

L’urbanisation et l’introduction d’espèces sauvages en ville amplifient le risque de passage à l’homme de virus portés par des animaux, estiment Jean-Christophe Fromantin, maire de Neuilly-sur-Seine, et le scientifique Didier Sicard.

La multiplication des interactions à haut risque entre la ville et la nature devrait nous inciter à faire preuve de plus de discernement. » Photo : Un espace jardinage dans un ensemble de logements sociaux dans le 13ème arrondissement de Paris Danièl Danièle Schneider / Photononstop

Tribune. Depuis plusieurs années, nous accélérons le processus d’urbanisation du monde. Les populations citadines se mesurent dorénavant en dizaines de millions d’habitants. Elles se compteront peut-être demain en centaines de millions si d’autres projets comme celui de Jing-Jin-Ji qui prévoit la construction d’infrastructures entre Pékin, Tianjin, et l’ensemble de la province environnante de Hebei en vue de créer une mégalopole voient le jour. Wuhan, avec près de douze millions d’habitants, ferait presque figure de ville moyenne.

Par leur densité, ces nouvelles configurations urbaines portent en germe des déflagrations écologiques à haut potentiel de viralité. Elles amplifient les risques liés aux envies d’expériences exotiques des populations urbaines.

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Covid 19 et magnanimité d’un grand patron !

— Par Max Dorleans ( GRS)

Comme quelques grands patrons hier empressés subitement, devant la crise des gilets jaunes, de payer davantage d’impôts, Hayot à l’image du groupe L’Oréal en France mobilisant une de ses usines pour produire du gel alcoolique, a décidé, face à la crise du Covid 19 en Martinique, et devant l’arrêt de sa production de rhum (comme les autres distilleries), de fournir au personnel de santé, de l’armée, de la gendarmerie…quelques 10 000 litres de solutions hydro-alcoolique. Un « cadeau » doublé à la fois d’un prêt de véhicules au personnel de santé, en cette absence massive de location de véhicules, et d’une commande de 1 350 000 masques pour les soignants de Martinique, Guadeloupe, Guyane et Réunion. Bravo et quel geste !

Mais dans le même temps, chez lui comme dans le reste de la grande distribution, les prix d’un certain nombre de produits sont repartis à la hausse. Mystère !

Alors pourquoi dans toute cette magnanimité et cet apparent désintérêt, le groupe Bernard Hayot – comme les autres de ce même secteur – qui voit son chiffre d’affaires flamber avec l’afflux massif d’une clientèle captive, ne décide t’il pas (comme ses concurrents ) de baisser ses marges, de rogner sur ses profits en décidant, comme acte citoyen fort, une baisse significative et générale des prix dans ses hyper-marchés.

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Konsèy anti-kovid an konfinman

Espésial dédikas ba tout manmay lékol

— Par Daniel M. Berté —
Pa abondonné espòw pou kovid pa estentjé’w
Pa ladjé bwè-manjé pou kovid pa bouré’w
Pa kité listwa pou kovid pa ligoté’w
Pa bliyé blag pou kovid pa blotjé’w

Pa ladjé lang-vivant pou kovid pa lenché’w
Pa kité anmizman pou kovid pa ankréyé’w
Pa bliyé fisik-chimi pou kovid pa fiziyé’w
Pa abondonné lekti pou kovid pa létjété’w

Pa kité aw-plastik pou kovid pa asonmé’w
Pa bliyé diskision pou kovid pa dékalé’w
Pa abandonné fransé pou kovid pa fésé’w
Pa ladjé lapriyè pou kovid pa lapidé’w

Pa abondonné math pou kovid pa makaté’w
Pa ladjé télé pou kovid pa térasé’w
Pa kité jéwografi pou kovid pa jété’w
Pa bliyé kayé pou kovid pa kasé’w

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Leçons de confinement : comment Mandela a su rester en forme

L’ex-président sud-africain et Prix Nobel de la paix a passé 27 ans en prison, dont 18 dans une cellule humide de 2,1 m2. Sans jamais cesser de s’entraîner.

— Par The Conversation France —
La propagation du Covid-19 a forcé des millions de personnes dans le monde à se confiner chez elles et à abandonner les exercices en plein air. Quand on possède une grande maison et un jardin, la situation est gérable, mais que faire quand on vit dans des maisons exiguës ou des appartements minuscules ? Peut-on éviter de se laisser aller pendant le confinement ? Gavin Evans examine comment l’ancien boxeur et icône de la lutte de libération sud-africaine Nelson Mandela a réussi à garder la forme alors qu’il était incarcéré dans une minuscule cellule de Robben Island.

15 février 1990 : Nelson Mandela se réveille, comme toujours, à 5 heures du matin et commence son programme d’exercices d’une heure. La différence, cette fois-ci, c’est qu’au lieu d’une cellule de prison sa salle de gym est une pièce de sa maison « boîte d’allumettes » – appelée ainsi pour sa petite taille – située au 8115, Vilakazi Street, à Soweto. Et que, bientôt, il sera assiégé par des journalistes, des sympathisants, des diplomates et des membres de sa famille qui viendront le saluer après sa sortie de prison quatre jours plus tôt.

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Coronavirus: confinée, la Guyane risque une crise sociale

Le département d’Outre-mer, habituellement confronté à une situation sociale précaire, doit supporter les conséquences du confinement, au niveau tant économique que social.

« On en est qu’au début, on sent de l’inquiétude, de l’interrogation, un certain désespoir. Ce qui va amener au bout d’un moment à une situation compliquée. Ça ne peut que dégénérer si rien n’est fait massivement et de façon durable. » Benoit Renollet, directeur territorial de la Croix-Rouge, ne cache pas sa préoccupation, alors que la Guyane entre – comme la France métropolitaine – dans sa quatrième semaine de confinement.

Avec 72 cas de Covid-19 officiellement recensés au 6 avril, la Guyane vient de passer en phase 2 de l’épidémie. L’Agence régionale de santé (ARS) admet que le virus « circule » et qu’il ne s’agit plus uniquement de cas importés ou secondaires. Mais même si la pandémie provoque son lot d’inquiétudes, de défiance et de rumeurs apocalyptiques, c’est aussi le confinement qui pourrait avoir des conséquences durables sur la vie du territoire.

En effet, dans ce département largement couvert par la forêt amazonienne, nombreux sont les habitants qui vivent au jour le jour.

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Intersyndicale des Syndicats de Retraité/es et Associations de Personnes Âgées de Martinique

Lettre à Monsieur Stanislas Cazelles, Préfet de Martinique

Objet : crise sanitaire

Monsieur le Préfet,

L’Intersyndicale des Syndicats de Retraité et Associations de Personnes Âgées de Martinique, attire votre attention, sur le danger sanitaire et social du fait de cette pandémie qui touche tout le monde, et généralement les plus précaires, retraités (es), personnes âgées, mal logés, sans abris.

Dans notre Collectivité la Martinique, bien que peu touchée à l’heure actuelle, nous vous alertons, sur l’état critique du système de santé, devenu exsangue par manque de budget, de lits et de personnel. Car, il n’y a pas de fatalité, il vous faut régler le problème d’insuffisance voire absence criminelle de matériels (masques chirurgicaux ou FFP2, sur-blouses et autres tenues de protection, gel hydro alcoolique) pour protéger personnels soignants ou non des EHPAD, médecins et services d’aide à domicile.

Nous estimons qu’il est grave que nous ne soyons pas entendus, au moment même où nombre de retraités et personnes âgées croulent sous les difficultés et sombrent dans la misère.

Aujourd’hui en Martinique seulement 3 187 des 60.000 pensionnés du régime général touchent plus de 1200€.

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Le PIB français plonge d’environ 6% au 1er trimestre, pire performance depuis 1945

L’épidémie de Covid-19 qui a mis une grande partie de l’économie à l’arrêt

Le produit intérieur brut (PIB) français a plongé d’environ 6% au premier trimestre 2020, plombé par l’épidémie de Covid-19 qui a mis une grande partie de l’économie à l’arrêt, selon une estimation publiée mercredi par la Banque de France.

Il s’agit de la pire performance trimestrielle de l’économie française depuis 1945. Le PIB s’étant déjà replié de 0,1% au quatrième trimestre, selon les dernières données de l’institut national des statistiques Insee, la France est donc techniquement en récession.

L’activité a notamment été inférieure d’environ un tiers (-32%) à la normale sur les quinze derniers jours de mars, selon l’évaluation de la Banque de France, issue d’une enquête réalisée auprès de 8.500 entreprises.

«Il faut remonter au 2e trimestre 1968, marqué par les événements du mois de mai, pour retrouver une baisse trimestrielle de l’activité du même ordre de grandeur», mais quand même inférieure, détaille-t-elle dans sa note de conjoncture. Le PIB avait alors chuté de 5,3%.

Dans la lignée des estimations de l’Insee, la banque centrale française estime que chaque quinzaine de confinement entraîne un recul de 1,5% du PIB annuel.

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L’épidémie révèle les fragilités de Mayotte

Par Patrick Roger —

La propagation du Covid-19 est redoutée sur cette île de l’océan Indien, dont les infrastructures médicales sont insuffisantes et où l’habitat est précaire pour une grande partie de la population L e premier cas de Covid-19 à Mayotte a été identifié le 14 mars. Il s’agissait d’un voyageur de retour de l’Oise. Trois jours après, le 17 mars, l’île était placée en connement, tout comme le reste du territoire français. Cette mise en connement intervenue très tôt dans la chronologie de l’épidémie a probablement permis d’éviter, à ce stade, le tant redouté dans ce département de 279 000 habitants sous-équipé médicalement au regard de la moyenne nationale, où 84 % de la population vit sous le seuil de pauvreté, où quatre logements sur dix sont des constructions précaires et trois sur dix n’ont pas accès à l’eau courante. « tsunami sanitaire »

 

Trois semaines après l’apparition du premier malade, 147 cas ont été confirmés à Mayotte, dont 31 chez des professionnels de santé et une vingtaine chez les policiers ; 17 patients sont hospitalisés au centre hospitalier de Mamoudzou, et on compte deux décès, chez des personnes qui présentaient d’importantes fragilités.

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Ruée sur le papier toilette : mais au fait, comment faisaient nos ancêtres ?

—Correspondance, Céline Deluzarche —

Durant la première semaine de confinement, les ventes de papier toilette ont bondi de 22 % en France et les rayons ont été pris d’assaut, certains clients en venant aux mains pour s’arracher les derniers rouleaux. Le papier toilette est pourtant une invention relativement récente.

Le papier toilette moderne a vu le jour en Angleterre en 1850. Son véritable essor interviendra pourtant au milieu du XXe siècle avec l’apparition du rouleau et des feuilles à détacher, à l’origine fabriquées à partir de sacs de toile et d’espadrilles. Jusqu’ici, les Européens utilisaient couramment du papier journal pour se nettoyer après avoir fait leurs besoins.

Un privilège d’empereur chinois

2 000 ans avant notre ère, les Chinois avaient mis au point le « bâton hygiénique », un bout de bois avec une pièce de tissu enroulé au bout. Des archéologues, qui ont découvert cet ustensile en 1992 dans des latrines du nord de la Chine, ont pu confirmer qu’il était bien destiné à un usage intime, en analysant les traces d’excrément et de bactéries intestinales sur le tissu.

Les Chinois sont également à l’origine du premier papier hygiénique, fabriqué en paille de riz et réservé à la famille de l’empereur.

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Dépassés, faisons table rase

Par Pablo Pillaud-Vivien et Paul Elek

Cet article a été publié dans Regards, le lundi 6 avril 2020. 

Malgré les alertes répétées de la communauté scientifique devenues de plus en plus pressantes ces dernières années, nous perpétrons, avec une grisante mais criminelle insouciance, la destruction de notre écosystème. Las, tous les indicateurs de la pollution atmosphérique, de la qualité de la biodiversité ou de la santé des biotopes et des biocénoses, sont dans le rouge. Aucun horizon d’amélioration ou même de limitation du désastre ne semblent poindre. Le transport, notamment aérien, ne cesse de s’accroître et ne devrait pas connaître de baisse de régime de sitôt, la demande énergétique mondiale ne connaît aucun fléchissement, l’arrogance extractiviste continue, perdue dans ses illusions d’abondance.

À cela, s’ajoute cette incroyable propension des humains à vivre dans des sociétés qui n’ont aucunement résolu la question de leur vivre-ensemble harmonieux, qui ploient sous des inégalités et des dominations de tout ordre qui créent de terribles fractures. Dans leur cortège viennent jaillir haine et ressentiment, prêtant main forte aux projets autoritaires et xénophobes, toujours en embuscade.

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Confinement : « Ce qui définit la démocratie, c’est la possibilité de se côtoyer »

Propos recueillis par Marion Rousset —

Négligé en temps normal, le travail des caissières et des soignants revient sur le devant de la scène. Analyse de Sandra Laugier est philosophe, professeure à l’université Paris-I Panthéon-Sorbonne, spécialiste de philosophie du langage et de philosophie morale. Elle a codirigé récemment « Le Pouvoir des liens faibles » (éd. CNRS, 2020).

La crise liée à l’épidémie de Covid-19 démontre toute l’importance des « liens faibles » décrits par Sandra Laugier et Alexandre Gefen dans un livre collectif paru en début d’année. Négligé en temps normal, le travail des caissières et des soignants revient sur le devant de la scène. Un renversement des valeurs à méditer d’urgence pour préparer l’avenir.

Marianne : Vous avez codirigé un ouvrage dans lequel vous relevez le « pouvoir des liens faibles ». Que recouvre cette notion ?

Sandra Laugier : Elle permet de rendre compte d’un certain nombre de phénomènes actuels : des rencontres fugitives avec des personnes croisées dans la rue ou dans les transports en commun, des dialogues sur Internet avec des inconnus, des formes de voisinage, des relations lointaines et distendues, ou encore, singularité du siècle, l’attachement à des personnages de séries TV.

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Regards sur la Martinique en temps de confinement

Covid-19, révélateur de notre dépendance : la Banque Postale assiégée

D’ordinaire, les 50% de Martiniquais qui vivent plus ou moins correctement ne remarquent pas les autres 50% qui survivent dans une terrible précarité.

Le confinement suite au Covid-19 a soudainement mis en lumière ces derniers. En effet, ils ont littéralement assiégé depuis ce matin les Banques Postales afin de « toucher la CAF », cette somme plus que modique sans laquelle ils ne pourraient ni manger ni payer l’eau et l’électricité ni envoyer leurs enfants à l’école. Ne respectant évidemment pas les fameux gestes barrière dont on nous rebat les oreilles dans les médias et ne portant pas de masques, mêmes artisanaux. Mais pouvaient-ils faire autrement ? NON ! Il y avait bien sûr des vigiles devant chaque agence mais s’il avait fallu respecter la distance de protection d’un mètre, les files se seraient étendues sur des kilomètres et lesdites agences auraient dû rester ouvertes jusqu’à minuit.

Comment en sommes-nous en arrivés là ? Pourquoi les espoirs mis dans la loi de Départementalisation/Assimilation de 1946 se sont-ils révélés vains ? Pourquoi ni la Droite ni les Autonomistes ni les Indépendantistes qui, tout à tour, ont été au pouvoir n’ont-ils jamais réussi à combler ce fossé qui divise la société martiniquaise en deux et qui est gros de violences futures ?

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Coronavirus: un juge de Guyane rejette une demande de mesures plus fortes

Un juge du tribunal administratif à Cayenne, a rejeté ce lundi les requêtes en référé du syndicat UTG (Union des travailleurs guyanais) et d’un personnel soignant, qui lui demandaient d’imposer des dispositions plus fortes en matière de lutte contre le Covid-19.

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Selon la première ordonnance que l’AFP a consultée, l’UTG demandait au juge d’enjoindre aux trois établissement hospitaliers de Guyane et à l’ARS de commander des médicaments (hydroxychloroquine et azithromycine) pour traiter 200.000 patients, ainsi que 200.000 tests de dépistage. La Guyane compte environ 300.000 habitants.

Le syndicat réclamait également à l’ARS «de recruter des médecins cubains ou caribéens» en renfort et «de mettre à la disposition des personnels soignants et de secours, des forces de l’ordre et des personnels des EPHAD, du gel hydroalcoolique, des masques et des gants de protection».

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La requête demandait encore au juge «d’enjoindre au préfet d’imposer le port d’un masque et de gants de protection dans les lieux recevant du public et d’imposer le dépistage de tout arrivant sur le territoire ainsi que la mise en quatorzaine (confinement de 14 jours), quotidiennement contrôlée, des personnes contaminées».

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