— Par Anique Sylvestre, écrivaine —
N’y aurait-il aucune oreille pour entendre la voix de ces jeunes révoltés qui ont osé expulser de son trône Victor Schœlcher ?
N’y aurait-il aucune oreille pour écouter les raisons d’une telle colère ?
N’y aurait-il personne pour voir les visages de ces deux jeunes femmes qui bravent l’interdit et qui se montrent au grand jour pour clamer la raison, sinon les raisons de leur acte ?
En d’autres temps, on en avait voulu à Joséphine qui finalement est restée étêtée. Et c’est pas plus mal ! À part qu’une explication en bonne et due forme de l’acte aurait pu servir à dire publiquement l’histoire.
Plusieurs tentatives avaient été faites préalablement sur la personne de Schœlcher, personnage de notre histoire encore très controversée, d’autant que des plus éminents de nos littérateurs, politiques et démocrates l’avaient, en leur temps, eux aussi, encensé.
Aujourd’hui, historiens, syndicalistes, politiques ou citoyens ordinaires s’horrifient de cet acte. Et moi, la première, me suis souvenue des Talibans pour ne citer qu’eux, en voyant ces images défiler sur les réseaux sociaux puis à la télévision.
La montagne n’est plus du même vert
Schœlcher ? La montagne n’est plus de ce même vert que l’on chantait au temps de l’antan.