— Par Jean-Marie Nol, économiste —
Les Antilles françaises sont à nouveau confrontées à une problématique de taille : la vie chère, qui engendre un mécontentement croissant et pourrait bien mener à une nouvelle crise sociale. En effet, la colère monte à nouveau face à la cherté de la vie, une problématique qui, bien que récurrente, n’a jamais été réellement traitée en profondeur. Les appels à l’action et à la révolte se multiplient sur les réseaux sociaux, en particulier en Martinique, où la population exprime un ras-le-bol généralisé. Cette situation n’est pourtant pas nouvelle. Déjà en 2009, la Guadeloupe et la Martinique avaient connu une crise sociale majeure liée à ce même problème. La grève générale avait paralysé les deux îles pendant plusieurs semaines, révélant au grand jour des inégalités structurelles profondes et un mécontentement latent qui ne demandait qu’à éclater.Pourtant, malgré l’ampleur de cette mobilisation et les promesses qui avaient suivi, peu de choses ont réellement changé.
Les monopoles économiques, souvent contrôlés par une poignée d’acteurs puissants, continuent de dominer le marché, maintenant des prix élevés qui pèsent lourdement sur le quotidien des habitants.