Catégorie : Sciences Sociales

« Je ne crois pas aux déclarations du genre « rien ne sera plus jamais comme avant » – Michel Houellebecq

Michel Houellebecq est écrivain. C’est la première fois qu’il s’exprime depuis le début de la pandémie. Dans cette lettre, il récuse l’idée de l’avènement d’un monde nouveau après la crise du coronavirus. Son texte et la lecture proposée par Augustin Trapenard, sont reproduits dans leur version intégrale.

Il faut bien l’avouer : la plupart des mails échangés ces dernières semaines avaient pour premier objectif de vérifier que l’interlo­cuteur n’était pas mort, ni en passe de l’être. Mais, cette vérification faite, on essayait quand même de dire des choses intéressantes, ce qui n’était pas facile, parce que cette épidémie réussissait la prouesse d’être à la fois angoissante et ennuyeuse. Un virus banal, apparenté de manière peu prestigieuse à d’obscurs virus grippaux, aux conditions de survie mal connues, aux caractéristiques floues, tantôt bénin tantôt mortel, même pas sexuellement transmis­sible : en somme, un virus sans qualités. Cette épidémie avait beau faire quelques milliers de morts tous les jours dans le monde, elle n’en produisait pas moins la curieuse impression d’être un non-événement. D’ailleurs, mes estimables confrères (certains, quand même, sont estima­bles) n’en parlaient pas tellement, ils préféraient aborder la question du confinement ; et j’aimerais ici ajouter ma contribution à certaines de leurs observations.

→   Lire Plus

Un point de vue argumenté sur la situation épidémique

À la recherche de solutions

Je ne relaie pas ces articles pour affirmer une quelconque prise de position qui serait mienne. La situation est grave, complexe, et nous y perdons notre latin ! Il ne doit pas être bien facile à l’heure présente de prendre des décisions qui soient justes, utiles, et sans danger. Je n’envie pas les responsables, qui ne s’attendaient pas à être confrontés à ce genre de fléau, qui doivent néanmoins trouver dans l’urgence des solutions, savoir comment réagir au mieux, tenter d’endiguer l’épidémie, sauvegarder nos vies, sauvegarder la culture et  l’économie, assurer enfin l’avenir des jeunes générations… Je vis à la Martinique, où le virus progresse petit pas après petit pas, mais l’ensemble de ma famille réside dans le Grand Est où il s’est imposé dans toute sa férocité après y avoir pris pied, et c’est sans doute la raison pour laquelle les témoignages qui suivent m’ont plus que d’autres interpellée… (Janine Bailly)

« Je ne fais plus du tout confiance à ce gouvernement »

Mais…« Je continue à garder ma confiance dans le président ».

→   Lire Plus

Le spectre d’une violente crise sociale ,  se profile dans le monde, mais aussi par capillarité en Martinique et Guadeloupe.

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

A l’échelle mondiale, l’organisation  internationale du travail (OIT) alerte sur la crise massive du chômage qui arrive dans le monde.

Dans un communiqué de presse datant du 29 avril 2020, on note que les dernières données de l’OIT sur l’impact de la pandémie COVID-19 sur le marché du travail révèlent ses effets dévastateurs sur les travailleurs de l’économie  et sur des centaines de millions d’entreprises dans le monde.

Selon l’organisation internationale du travail, la poursuite de la baisse significative du nombre d’heures travaillées dans le monde en raison du Covid 19  a pour conséquence que 1,6 milliard de travailleurs de l’économie  – soit près de la moitié de la main-d’œuvre mondiale – doivent désormais faire face au danger immédiat de voir leurs moyens de subsistance anéantis, et verser dans le chômage et la pauvreté avertit l’Organisation internationale du Travail (OIT). 

C’est dire l’amplification du chômage qui devrait intervenir bientôt et c’est une lapalissade que de dire que cette crise d’ampleur va également frapper durement la France et les DROM. 
La crise économique sans précédent provoquée par le Covid-19 est lourde de menaces pour la cohésion sociale de la France toute entière .

→   Lire Plus

« À ciel ouvert » d’ Antoine Maxime

2020 Mai 2 Tout à l’envers ou à l’endroit !

Cette période du Corona : tourne notre tête à l’envers ou à l’endroit on ne sait !

Les cloches des églises, comme dans les pays musulmans les appels à la prière : résonnent mais les lieux de culte sont vides. Les cloches qui devraient rassembler, faire venir du monde, dit aux pratiquants se font juste entendre parla population: c’est l’heure ! Mais restez chez vous ! Et les responsables religieux demandent d’être en communion, sans être rassemblés ; de célébrer leur culte mais à domicile, qu’il s’agisse d’un vendredi, d’un samedi ou d’un dimanche ! Tout le monde au même niveau !

On peut alors se questionner : de quel droit ce virus se permet de bousculer des obligations que chacun considère comme sacrées ! L’essentiel est-ce le jour, la nuit, le lieu, le culte ?

En vous disant cela, me vient un passage de l’Evangile de Jean : où Jésus rencontrant une femme de Samarie auprès d’un puits (lieu symbolique)lui dit : «  Tu sais, les vrais adorateurs le font en esprit et en vérité ; ce n’est ni sur cette montagne, ni à Jérusalem… » Il y a de quoi méditer non ?

→   Lire Plus

Jane Goodall : « Prenons conscience que la pandémie est liée à notre manque de respect pour le monde naturel »

— Par Jane Goodall —

Si l’humanité continue d’ignorer les causes des zoonoses comme le Covid-19, elle risque d’être infectée par des virus encore plus redoutables, explique l’éthologue britannique dans une tribune au « Monde ».

, Tribune.,  Le monde est confronté aujourd’hui à des défis sans précédent. Au moment où j’écris, le Covid-19 a infecté plus de 3 millions de personnes à travers le monde, et au 29 avril, 218 386 personnes en sont mortes.

, Actuellement, les personnes dans la plupart des pays sont confinées chez elles (seules ou en famille), elles ont adopté des mesures d’éloignement sanitaire et réduisent au minimum leurs sorties. Certaines entreprises ont totalement fermé, d’autres maintiennent leurs activités en télétravail, et tandis que certaines personnes sont en activité partielle, des milliers d’individus à travers le monde ont perdu leur travail. Le coût économique de tout cela est déjà catastrophique.

, Nous suivons les actualités et prions pour que le confinement se termine de pays en pays, après que le pic d’infection et de mortalité est atteint et que la courbe épidémique baisse graduellement. Cela s’est déjà produit en Chine, où le coronavirus est apparu, grâce aux mesures strictes prises par le gouvernement chinois.

→   Lire Plus

“Kapital !”, le jeu des Pinçon-Charlot

Imaginé par Monique et Michel Pinçon-Charlot, un jeu à offrir à vos « potes de droite »…

On ne présente plus Monique et Michel Pinçon-Charlot, célèbres sociologues, spécialistes de la grande bourgeoisie et des élites. Les deux anciens directeurs de recherche au CNRS — ils ont pris leur retraite en 2007 — critiquent depuis des années le comportement des « ultra-riches » et leurs techniques pour garder le pouvoir à tout prix. Un engagement intellectuel devenu politique en 2017, lorsque Monique Pinçon Charlot est devenue candidate aux élections législatives pour le Parti communiste… Livres, BD, documentaires jeunesse, tous les moyens sont bons pour vulgariser leurs travaux ! Ils ont réalisé, en novembre 2019, un jeu didactique et drôle sur la “guerre des classes”. Un jeu qui questionne les rapports entre les classes sociales, et les stratégies « des dominants » pour garder leur position. Le stock, vite épuisé, a été reconstitué aujourd’hui. Un délicieux « cadeau empoisonné » pour vos « potes de droite »…

Quand tout est politique…

Mais le jeu « Kapital ! » est bien plus qu’un jeu de société, c’est tout simplement le premier jeu de sociologie critique.

→   Lire Plus

Covid-19 : en France, les femmes en proie aux agresseurs dans des rues désertées

Rues désertes, transports peu fréquentés : en cette période de confinement, de nombreuses femmes témoignent du harcèlement et des agressions sexuelles subies dans l’espace public, où elles ont désormais « autant peur le jour que la nuit ».

Dans le contexte actuel de confinement provoqué par la pandémie de Covid-19, se déplacer quand on est une femme dans les rues quasi désertes ou dans les transports peu fréquentés semble encore plus difficile qu’en temps normal. Nombreuses sont celles qui témoignent du harcèlement et des agressions sexuelles subies dans l’espace public.

En pleine journée, Fatima Benomar s’est fait suivre « par une bande de jeunes », rue de Rivoli, à Paris. « Ils se sont collés à moi car je ne répondais pas à leurs avances, m’ont insultée, menacée et m’ont suivie en criant : ‘de toute façon, ça se voit que t’es une salope' », raconte-t-elle à l’AFP.

Cette militante féministe de 36 ans confie « avoir vraiment eu peur » : « Je ne pouvais me réfugier nulle part, tous les magasins étaient fermés et je pouvais demander de l’aide à personne ».

→   Lire Plus

Journée mondiale de la liberté de la presse le 3 mai

Thème 2020 : le journalisme sans crainte ni complaisance

La propagation de la pandémie du Covid-19 en a fait naître une nouvelle, celle de la désinformation, où de dangereux conseils de santé côtoient les théories conspirationnistes les plus folles. Le remède, c’est la presse : des informations et des analyses vérifiées, scientifiques et fondées sur des faits.

Message du Secrétaire général de l’ONU, António Guterres

Le 3 mai, des célébrations nationales et locales de la Journée mondiale de la liberté de la presse auront lieu dans le monde entier. Certains de ces événements prendront la forme de débats et d’ateliers en ligne. L’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) lancera une campagne mondiale dans les médias et sur les réseaux sociaux. Elle mettra l’accent sur les mesures à prendre pour garantir l’indépendance du journalisme.

Dans le cadre de cette journée, l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) organise plusieurs événements d’envergure en ligne :

→   Lire Plus

Covid-19 Riposte

Actions pour soutenir les médias, améliorer l’accès à l’information, et tirer parti des technologies numériques dans la lutte contre la pandémie
Les médias libres et professionnels, le droit à l’accès à l’information, ainsi que les technologies numériques jouent un rôle essentiel dans la lutte mondiale contre la pandémie de COVID-19.

En tant qu’agence des Nations Unies ayant pour mandat spécifique de promouvoir « la libre circulation des idées par le mot et par l’image », l’UNESCO se félicite des efforts immenses déployés par les communautés de la communication et de l’information afin de faire face à la crise actuelle du COVID-19, notamment en :

partageant des informations vitales, en démystifiant la désinformation,
garantissant le droit fondamental à l’information,
tirant parti de l’utilisation des médias d’intérêt public, des TIC et des REL pour les formations en ligne, ainsi qu’en connectant les gens en ligne.

L’UNESCO suit également de près l’impact de cette crise sur la liberté des médias, la sécurité des journalistes, ainsi que sur le droit fondamental à l’accès à l’information.

En réponse immédiate aux défis sans précédent pour les secteurs des médias et des technologies numériques, l’UNESCO a créé un « centre de ressources » regroupant une sélection de réponses au COVID-19.

→   Lire Plus

« Je suis le Covid » : des psychiatres face aux « pathologies du confinement »

« Je suis le Covid » : depuis le confinement, des psychiatres de Seine-Saint-Denis voient arriver à l’hôpital des jeunes sans antécédents atteints de « bouffées délirantes aiguës », des profils auxquels ces soignants « ne s’attendaient pas du tout ».

Il y a ceux qui clament « avoir trouvé le traitement contre le coronavirus », ceux qui pensent que « tout est de leur faute », ceux qui « partent dans des délires messianiques ». Et ceux qui affirment carrément « être le virus ».

« En psychiatrie, on appelle cela un +coup de tonnerre dans un ciel bleu+ : il s’agit de gens qui fonctionnaient très bien et décompensent tout d’un coup. Leurs proches expliquent ne plus les reconnaître », décrit Marie-Christine Beaucousin, chef d’un des 18 pôles à l’hôpital psychiatrique de Ville-Evrard, qui couvre 80% de la Seine-Saint-Denis, département d’Ile-de-France parmi les plus touchés par l’épidémie.

Fin mars, l’hôpital s’est totalement réorganisé pour éviter la propagation du virus. Le pôle d’Aubervilliers, dirigé par le docteur Beaucousin, est devenu une unité « sas » où sont accueillis des patients pendant 5 à 7 jours, le temps de s’assurer qu’il ne sont pas contaminés.

→   Lire Plus

AlloCovid : un nouvel assistant vocal pour diagnostiquer le Covid-19

Lancé le 27 avril par des chercheurs de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) et de l’Université de Paris, le numéro de téléphone 0 806 800 540 permet de dialoguer avec un robot doté d’intelligence artificielle et de savoir, en fonction des symptômes décrits, si l’on est susceptible d’être porteur du virus Covid-19. Une orientation médicale adaptée est alors proposée. La plateforme téléphonique permet également d’identifier les foyers de propagation de l’épidémie en se basant sur le code postal de l’appelant.

Comment ça marche ?

Vous composez le 0 806 800 540 (prix d’un appel local), c’est un robot qui vous répond et vous pose des questions comme « Avez-vous de la fièvre ? », « Avez-vous des difficultés à manger ou à boire ? », « Avez-vous une toux persistante ? », « Avez-vous des problèmes respiratoires ? » auxquelles vous répondez par « oui » ou par « non ».

En fonction de la réponse, le robot peut demander des relevés de température ou des compléments d’information.

En analysant les réponses données, le robot doté d’intelligence artificielle va vous orienter, en trois minutes en moyenne, vers la solution médicale appropriée aux symptômes décrits : appeler le 15 sans tarder, contacter votre médecin traitant ou rester confiné chez vous en protégeant vos proches.

→   Lire Plus

Quand la volonté politique se dissout dans l’eau!

Une fois de plus les fameux “spécialistes des Affaires martiniquaises“ ont sévi.

— Par Pierre Alex Marie-Anne —

ls se sont avérés incapables de s’entendre pour abreuver la population avec ce liquide vital qui s’appelle l’eau.

Et chacun , sur cette question qui relève principalement ( comme naguère pour le transport) de la compétence locale, de se renvoyer la balle : «ce n’est pas moi monsieur c’est l’autre le fautif qui n’a pas réparé à temps une canalisation cassée depuis 10 ans , d’ailleurs je vais vous faire une confidence je ne produis rien ,pas une seule goutte d’eau, je ne suis qu’un modeste redistributeur de l’eau qu’on veut bien me fournir- trop chichement j’en conviens ! » Mais alors pourquoi avoir crée cet établissement supplémentaire si vous ne pouvez rien faire? « Ah monsieur vous abordez là les subtilités de la politique bokay!: on ne crée pas un organisme pour les services qu’il peut rendre à la population ,pas du tout! les notions d’utilité sociale et d’efficacité ,à fortiori de compétence, n’ont rien à voir la dedans ; ce qui compte par dessus tout , c’est d’offrir un douillet cocon à quelques pontes du parti ,en mal de place ( de Tot comme ils disent sur la côte caraïbe ), et puis ,et c’est là l’essentiel ,de disposer de leviers ,dans tous les secteurs stratégiques , à l’instar du transport ,pour contrôler la situation sur l’échiquier politique local».Mais

→   Lire Plus

Coronavirus : Nous ne sommes pas à la hauteur de l’état d’urgence économique et social !

— Jean-Marie Nol, économiste —
Pourquoi alors que le chômage est attendu à des niveaux stratosphériques, et que la croissance est très mal orientée pour les années à venir, les Martiniquais et Guadeloupéens rechignent à la réouverture des écoles et ainsi permettre de reprendre le boulot ?

Cette tendance à sous estimer l’urgence économique viendrait accréditer l’idée d’une certaine incurie collective.

C’est patent de dire actuellement que travailler plus pour assurer la pérennité et le financement du modèle social français actuel est pour nous un sujet majeur, car il est lié autant à l’économie qu’aux enjeux de société. Nous sommes autant préoccupés par le poids de ce modèle social sur la compétitivité des entreprises au niveau mondial, que par la nécessaire solidarité entre générations et entre les différents groupes sociaux qui composent le pays.
Enfin, nous sommes convaincus que le nœud du problème réside dans le financement de ce modèle social français, conçu avec des hypothèses aujourd’hui obsolètes avec le Covid 19 .

Pourquoi se pencher sur ce sujet ?

→   Lire Plus

Penser bien plutôt que dire n’importe quoi

— Par Yvon Joseph-Henri —

Tour à tour, une infirmière scolaire, puis une inspectrice de l’éducation nationale viennent nous expliquer pourquoi il faut rouvrir sans tarder les écoles. Pour quoi faire en réalité ? De la garderie qui fera exploser la contamination ? Parce que telle est la demande du Prince ?

En préalable on peut s’étonner de voir l’une rapprocher des métiers que tout différencie voire oppose, et l’autre intervenir publiquement sans l’accord de sa hiérarchie quand la nature et le niveau d’autorité de son poste, lui imposent une stricte réserve.

Un peu d’attention permet de s’apercevoir que ce que certains simplifient à outrance n’est simple en rien. D’une part, nous sommes en Martinique dans la montée vers le pic de contamination au Covid-19. On oublie aussi facilement les liens sociaux de nos concitoyens, l’inconscience de certains, la dissémination des populations, les foyers de contamination que représentent nombre de cités, justifiant le survol de l’île par l’hélicoptère de la gendarmerie, sans compter les contrevenants pêcheurs sous-marins et kitesurfeurs pour ne citer qu’eux.

Nous savons tous que rien n’arrêtera en l’état actuel des choses, la progression du virus.

→   Lire Plus

Pas de bel été au Théâtre du peuple !

Le Théâtre du Peuple de Bussang annule sa saison estivale

L’équipe du Théâtre : 

« Nous travaillons chaque jour afin de trouver des solutions pour nous permettre d’honorer les engagements pris auprès de nos salariés de la saison d’été (intermittents et saisonniers) et nous espérons être en mesure de rouvrir à l’automne, de quelque manière que ce soit. Nous tenions enfin à vous remercier pour vos nombreux messages de soutien. Prenez soin de vous, nous avons hâte de vous retrouver à Bussang. »

Maurice Pottecher (créateur du théâtre), Le Diable marchand de goutte, 1895

« Maintenant le silence est retombé sur l’enclos, le théâtre de bois et de feuillages a remisé pour un an ses portants rustiques (…).
Mais au-dessus de la vision effacée, l’idée reste ; elle couve sous la cendre d’un foyer éteint : elle attend un nouveau souffle qui la fasse jaillir en brillantes étincelles.
Le Théâtre du Peuple est rentré (…) sous la terre à la façon du grain que le semeur confie au sol dans cette saison recueillie pour que l’été prochain en lève la moisson ; il renaîtra, il portera sa récolte. 

→   Lire Plus

Afrique du Sud : décès de Denis Goldberg, figure anti-apartheid et ancien proche de Mandela

Né de parents communistes, cet ingénieur a passé vingt-deux ans dans un pénitencier de la capitale Pretoria.

L’une des figures de la lutte anti-apartheid en Afrique du Sud, Denis Goldberg, célèbre compagnon de route de Nelson Mandela, est mort à l’âge de 87 ans, ont annoncé jeudi sa famille et la fondation qui porte son nom.

« Denis Goldberg est décédé juste avant minuit le mercredi 29 avril 2020 […] il a dédié sa vie au combat pour la liberté en Afrique du Sud », a écrit la fondation dans un communiqué.

Né de parents communistes, le jeune ingénieur a rejoint au début des années 1960 la branche armée du Congrès national africain (ANC), à la pointe du combat contre le régime raciste blanc au pouvoir en Afrique du Sud.
Condamné à la prison à vie en 1963, libéré en 1985

Denis Goldberg a été arrêté en 1963 avec une poignée de dirigeants célèbres de la cause noire, dont Walter Sisulu, Govan Mbeki et Andrew Mlangeni. Il a été condamné un an plus tard à la prison à vie aux côtés de Nelson Mandela lors du célèbre procès dit de Rivonia.

→   Lire Plus

Vive le premier mai journée internationale de lutte des travailleurs

Ce premier mai 2020, il n’y aura pas de rassemblement à Fort de France, ni de défilés en raison de la pandémie due au Covid-19. Mais nous devons néanmoins honorer cette journée.

La crise sanitaire provoquée par cette épidémie a mis au grand jour l’état de délabrement dans lequel se trouve le service public de la santé. C’est une situation que dénoncent depuis des années les travailleurs du secteur : mauvaises conditions de travail, salaires bas, cadences infernales, manque de lits, de personnel, pénuries d’équipements, de médicaments, etc.

Mais cette crise sanitaire a aussi constitué pour le gouvernement une occasion inattendue pour accélérer ses attaques contre l’ensemble des travailleurs. Il en a d’abord profité pour faire voter par surprise le projet de réforme controversée des retraites en recourant à l’article 49-3. Puis profitant du confinement, il a poursuivi avec une série d’ordonnances modifiant le Code du travail : RTT, congés payés, durée hebdomadaire du travail, entre autres. Secteur public, secteur privé : tous les travailleurs sont visés.

Enfin, répondant aux injonctions du patronat qui n’entend pas perdre sur ses profits à cause du ralentissement brutal de l’activité, le gouvernement a décidé de lever le confinement le 11 mai en rouvrant les écoles pour permettre aux parents de retourner dans les entreprises.

→   Lire Plus

« L’appropriation culturelle » de Rodney William

Peut-on porter un turban, des dreadlocks ou une coiffe de plumes autochtone ?

Oui et non, car les accessoires culturels fonctionnent comme des piliers d’identités pour les peuples historiquement subalternisés par l’Occident. Ils portent en eux une ancestralité et des pratiques sociales de lutte et de résistance qui doivent être respectées.

Séparant l’appropriation culturelle des autres formes d’échange culturel, Rodney William révèle comment l’appropriation participe aux dispositifs d’invisibilité et de génocide culturels, en affaiblissant intentionnellement les savoirs et les connaissances des peuples noirs, autochtones et minoritaires.

S’appuyant sur des bases anthropologiques, R. William dialogue dans cet essai engagé avec la cosmogonie africaine et des auteurs comme Frantz Fanon, Stuart Hall, Kabengele Munanga et Abdias Nascimento.

Rodney William a grandi dans un univers baigné de samba, de capoeira, et de spiritualité afro-brésilienne. Anthropologue, docteur en sciences sociales, il est aussi babalorixa, dignitaire de la religion afro-brésilienne candomblé.

« Rodney William étudie l’appropriation culturelle sous l’angle historico-culturel du colonialisme. Il établit une connexion avec les pratiques prédatrices des marchés capitalistes colonisateurs
actuels, qui se servent des attributs culturels d’un peuple pour faire du profit, et vident de sens ses symboles d’appartenance.

→   Lire Plus

#1er Mai 2020 : Nos droits ne sont pas confinés!

Fidèle à sa tradition d’appartenance au mouvement social, l’UFM participe aux manifestations du 1° mai.
C’est l’occasion, parmi celles et ceux qui luttent pour les droits, de mettre l’accent sur les conditions de travail et de vie des femmes travailleuses.

Ce 1° mai 2020 se passe, en raison de l’actualité de la crise sanitaire, dans un contexte particulier qui empêche toute manifestation de rue.

Mais ce n’est pas pour autant que nous resterons silencieuses !

Non, nos droits ne seront pas confinés !
Notre parole ne sera pas confinée !

Les femmes, les travailleuses, les plus précaires sont encore en première ligne pendant cette crise sanitaire.

Si toutes et tous sont visé-es par le même virus, la situation particulièrement difficile que nous vivons met en lumière, s’il en était encore besoin, les différences de genre et de classe dans sa gestion à tous les niveaux.
– Dans la santé et l’aide aux personnes fragiles : personnels soignants des établissements de santé et de personnes âgées, et à domicile sont majoritairement féminins : elles ont travaillé et assuré la survie des personnes les plus dépendantes, malgré le manque de matériel de protection.

→   Lire Plus

« 1492 Anacaona l’insurgée des Caraïbes » de Paula Anacaona

Comment les autochtones ont-ils vécu la “Découverte” de l’Amérique ? Écoutons la voix des colonisés.

L’Europe et l’Amérique vivaient de part et d’autre de l’océan, chacun ignorant l’existence de l’autre, jusqu’à leur rencontre en 1492, quand Cristobal Colón découvre les Antilles.

Anacaona règne alors sur un des royaumes d’Haïti. Elle et son peuple Taïno accueillent les Espagnols avec cordialité, amitié, respect. Mais les Espagnols mettent en place leur projet colonisateur : ils déstructurent la société Taïno, détruisent ses lieux de culte, lui imposent un nouveau mode de vie… Délibérément, ils exterminent un peuple et sa culture.

Moins d’un siècle après cette Rencontre, les Taïnos ont totalement disparu d’Haïti et des Caraïbes – entraînant la déportation massive d’Africains pour servir de main d’œuvre.

La mémoire enfouie de cette extermination n’a cependant pas disparu. Par la voix d’Anacaona, revivez l’histoire des Taïnos, premier peuple des Antilles – Guadeloupe, Martinique, Cuba, Porto Rico, et bien sûr Haïti…

On a déjà beaucoup parlé de cette conquête – mais par la voix des colons. Écoutons cette fois les colonisés : leurs tentatives d’adaptation, leur désespoir, leurs résistances.

→   Lire Plus

Déclaration de « Combat Ouvrier à l’occasion du 1er mai 2020

C’est la première fois depuis plusieurs dizaines d’années que les travailleurs ne pourront pas défiler dans les rues ce Premier mai 2020.

Mais paradoxalement, c’est à cause de cela que le Premier mai 2020 pourrait aussi entrer dans l’histoire.

Ce serait possible si dans les mois qui viennent la classe ouvrière parvenait à organiser une lutte collective d’ampleur pour ne pas subir la crise économique aggravée par la pandémie actuelle.

C’est sur cet objectif, entre autres, que les militants de Combat Ouvrier consacrent leurs efforts.

Si les travailleurs, les militants du mouvement ouvrier, les militants révolutionnaires communistes, partagent le même état d’esprit, la même volonté de lutte, la même conscience de classe, ce Premier mai 2020 sera moralement une avancée. On peut confiner les corps mais pas les idées !

La mémoire collective des opprimés et de la classe ouvrière est une donnée capitale car si c’est elle qui a fait le passé, elle contribuera aussi à l’avenir.

– C’est la mémoire des travailleurs de Chicago le premier mai 1886 manifestant pour la journée de huit heures,

– C’est la mémoire de la Deuxième Internationale faisant du Premier mai une journée internationale de lutte des travailleurs,

– C’est la mémoire du massacre de Fourmies le Premier mai 1891 en France,

– C’est la mémoire des ouvriers assassinés lors de chaque Premier mai par les forces de l’ordre bourgeois un peu partout dans le monde.

→   Lire Plus

27 avril 2020 : anniversaire de l’abolition de l’esclavage en Guyane, Guadeloupe, Réunion et Martinique

— Par Yves-Léopold Monthieux —

Les échanges qui nous ont opposés sur internet, un important élu et votre serviteur, m’ont conduit à me pencher à nouveau sur la date de l’abolition de l’esclavage et à proposer avec quelques jours de retard le contenu de cette discussion, légèrement toilettée. D’autant plus que cet évènement historique a peu retenu l’attention pendant la période de confinement.

On aurait pu reprendre ici toutes les dates et évènements de l’année 1848 qui ont amené la IIème République à prendre le décret du 27 avril 1848, ils ont été développés dans de précédentes contre-chroniques. Rappelons simplement que le premier acte institutionnel du processus d’abolition s’est déroulé dès le lendemain du jour de la mise en place du gouvernement provisoire. En effet, en mode de « conseil des ministres », cette instance a retenu l’abolition de l’esclavage comme l’une des 6 mesures prioritaires de la nouvelle République. La décision était prise, il ne s’agissait plus que de la formaliser. Les informations parvenant en Martinique au rythme des arrivées des paquebots, les décisions prenaient environ un mois pour parvenir dans les colonies.

→   Lire Plus

La crise sanitaire masque la crise sociale

Vous ne sauverez pas l’absence de travail par l’emploi

Nous, salarié.e.s en emploi discontinu, de la restauration, de l’hôtellerie, du spectacle vivant, du tourisme, de l’audiovisuel, du social, de l’événementiel, des services, et de tant d’autres secteurs utilisant des contrats précaires, sommes les grand.e.s oublié.e.s.

Comme beaucoup, nos activités se sont arrêtées brutalement sans perspective de reprise. L’État débloque aujourd’hui des milliards pour colmater les plaies ouvertes de cette crise… Pas une mesure ne nous concerne !

Nous sommes des millions à passer à travers les mailles du filet

Nous n’avons plus aucun salaire

Nous n’aurons bientôt plus aucun droit au chômage

Nous sommes « le bord de la route »

Nous exigeons que le gouvernement prenne dès maintenant la véritable dimension de cette crise et agisse en conséquence avec des mesures urgentes :

· Pour le Régime Général, neutralisation du décompte du capital de droits acquis et maintien des droits sur la période de confinement et jusqu’à la reprise totale de tous les secteurs d’activités interdépendants.

. Pour les Annexes 8 et 10, renouvellement automatique, a minima à hauteur de l’indemnisation journalière précédente, dès maintenant et jusqu’à un an après la reprise totale de tous les secteurs d’activités interdépendants.

→   Lire Plus

Covid-19 : la théorie de la décroissance rendue plus audible grâce au confinement

—Par Romain Brunet —

Instauré le 17 mars, le confinement a mis sous cloche l’économie française, provoquant dans le pays une décroissance subie, avec ses bons et ses mauvais côtés. De quoi permettre aux adversaires de la croissance infinie de devenir audibles.

Ils étaient jusqu’ici considérés comme des marginaux. Aux yeux des politiques, ils étaient au mieux des idéalistes aux idées utopiques, au pire des illuminés ignorants du fonctionnement de l’économie. Mais à la lumière des conséquences du confinement imposé depuis le 17 mars pour lutter contre la pandémie de Covid-19, les théoriciens de la décroissance deviennent audibles et leurs idées s’immiscent petit à petit dans le débat.

Dans une tribune publiée mardi 28 avril dans Libération et intitulée « Confinement : en demi-résonance avec notre décroissance », un collectif d’intellectuels dresse notamment la liste des conséquences sur nos vies de la situation actuelle subie.

>> À lire : Covid-19 : l’écologie sera-t-elle sacrifiée au nom de la relance économique ?

« Moins de production, moins de consommation, et par conséquent moins d’extractions, moins de déchets, moins de pollutions, moins de déplacements, moins de bruit (…).

→   Lire Plus

L’ONU met en garde contre une trop grande gratuité des produits culturels

Avec la pandémie, la gratuité des livres, des films ou des concerts s’est répandue. L’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (Ompi) tire la sonnette d’alarme.

Le traité de Pékin conclu en 2012, qui vise à protéger les droits des travailleurs de l’audiovisuel et à améliorer leurs revenus est entré en vigueur… ce mardi. Une drôle de date alors qu’en ces temps de pandémie la gratuité des livres, des films ou des concerts s’est répandue, l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (Ompi) estime que cette entorse à la propriété intellectuelle n’est pas sans danger pour un secteur déjà fragile.

Un secteur en détresse

Ces nouveaux droits qu’ils avaient réclamé vont permettre d’augmenter les paiements liés à la retransmission, au moment même où de nombreuses productions sont à l’arrêt en raison de la pandémie de Covid-19.

« Il est difficile de quantifier les conséquences sur le moment, mais le secteur est en détresse », avec de nombreuses personnes privées de ressources, a affirmé le directeur général de l’Ompi, Francis Gurry, dans un entretien faisant valoir par exemple que des centaines de personnes sont habituellement impliquées dans la production d’un seul film.

→   Lire Plus