Catégorie : Sciences Sociales

« Opération Panier Confinement » de « Culture Égalité »

Dernière distribution de paniers solidaires le 6 juin 2020

Notre association, face à la crise sanitaire savait que les premières victimes seraient les femmes comme dans toutes les crises que connaît une société. C’est très vite que nous avons participé à l’effort solidaire. En effet, dès la fin de la 1ère quinzaine du confinement, nous nous sommes jointes à la Croix-Rouge et au Mouvement du Nid, pour une distribution de produits alimentaires et d’hygiène, aux femmes en grande précarité. D’autres nous ont sollicitées pour contribuer à cette opération : Le club Soroptimist Fort-de-France Alizés Sud et la Fondation des Femmes.

Notre public bénéficiaire est composé de familles monoparentales avec en moyenne 3 enfants, des jeunes enfants, mais aussi des adolescents.es. Certaines mères ont perdu leur emploi, leur job, du fait du confine­ment ; nous aidons aussi des femmes is66olées, en situation de handicap, mais également des femmes mi­grantes et des femmes en situation de prostitution… Jusqu’à ce jour nous contribuons à permettre à près de 66 familles de recevoir un panier garni de produits de première nécessité chaque semaine.

SOLIDARITÉ CONFINEMENT

Dès le 19 mars, suite à la situation sanitaire liée à la pandémie COVID-19, l’association Culture égalité a distri­bué des paniers alimentaires et de produits de première nécessité.

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Ces statues qui font l’actu…

Victor Schœlcher en Martinique

— par Christiane Chaulet Achour —

« Il y a une trentaine d’années, un Noir du plus beau teint, en plein coït avec une blonde « incendiaire », au moment de l’orgasme s’écria : « Vive Schœlcher ! » Quand on saura que Schœlcher est celui qui a fait adopter par la IIIe République le décret d’abolition de l’esclavage, on comprendra qu’il faille s’appesantir quelque peu sur les relations possibles entre le Noir et la Blanche ».

Frantz Fanon, Peau noire masques blancs

Près de soixante dix années séparent cette citation de Fanon et la destruction de deux statues de Schœlcher en Martinique, le 22 mai 2020, jour de commémoration de l’abolition de l’esclavage. Face à ces actes, faut-il se contenter de cris d’orfraies ou au contraire d’approbation ? Quel est l’impact d’une statue posée sans explication dans l’espace public et ainsi offerte au respect, sinon à l’admiration ? Les actes de ces jeunes femmes, intervenant intempestivement au vu et au su de tous, invitent à réfléchir à l’écriture de l’Histoire qui ne peut être scellée dans le marbre une bonne fois pour toutes et surtout à l’essaimage des symboles – statues et monuments, noms de rues et d’édifices publics -, qui ne peuvent être inamovibles dans le dynamisme des sociétés en devenir.

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Le droit d’asile à l’épreuve de la crise sanitaire

Entretien avec Maître Matthieu Perdereau. Propos recueillis par Dominique Daeschler

Si la crise sanitaire nous a questionnés sur le respect des libertés publiques et individuelles dans un Etat démocratique, elle a renforcé des prises de positions politiques sur un contrôle de l’immigration dans une nostalgie d’un monde fermé, localiste.

Quelles conséquences de la crise sanitaire sur l’accueil des migrants ? Nous avons souhaité aborder avec Maître Matthieu Perdereau, avocat au barreau de Paris, membre d’ELENA France, association d’avocats praticiens du droit d’asile, les incidences que la pandémie a pu avoir sur les droits des demandeurs d’asile.

Une économie à l’arrêt, une population confinée : dans quelle situation se sont retrouvés les demandeurs d’asile ?

Maître Matthieu Perdereau. Face au confinement, à des administrations au point mort et à des juridictions en berne, le gouvernement a rapidement pris des mesures pour prolonger les documents de séjour des étrangers comme les attestations des personnes dont la demande d’asile est en cours d’instruction.

Ceux qui n’avaient pas eu la possibilité de faire enregistrer leur demande auprès de l’administration préfectorale avant les mesures de confinement ont fait face à de plus grandes difficultés.

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Détruire les statues de Victor Schoelcher ?

Un militantisme de l’ignorance ?

— Par Marcel Dorigny (*) —

Le 22 mai dernier des « militant(e)s » ont détruit avec force publicité deux statues de Victor Schoelcher en Martinique, celle dressée devant l’ancien Palais de Justice, à deux pas de la célèbre Bibliothèque Schoelcher, l’autre à Case Navire, sur la commune de Schoelcher.

Cette action a été hautement revendiquée par un groupe d’activistes qui ont voulu dénoncer le maintien du « statut colonial » de l’île, le poids écrasant des békés sur l’économie et la société insulaire …

Une question se pose : que vient faire Schoelcher dans ce débat contemporain ? A suivre les discours de justification de ces actes violents, « le mythe de Schoelcher » serait un instrument du néocolonialisme subit aujourd’hui ; ce serait Victor Schoelcher qui aurait inséré dans le décret d’abolition de l’esclavage du 27 avril 1848 la clause prévoyant l’indemnisation des propriétaires d’esclaves … Or, et ici l’histoire ne peut être travestie, l’indemnisation des maîtres a été décrétée en avril 1849, soit après le tournant conservateur radical de la Seconde République consécutif à la violente répression du mouvement ouvrier en juin 1848, à Paris et dans les centres industriels des départements, et aboutissant tout naturellement à l’élection d’une assemblée législative ultra conservatrice, qui conduira à l’arrivée de Louis Napoléon au pouvoir, avant de se proclamer « empereur des Français » sous le nom de Napoléon III … A ce moment Schoelcher n’était plus au gouvernement, resté ferme républicain il sera un opposant absolu à l’empereur, aux côtés de Victor Hugo, notamment.

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À Paris, pour Adama Traoré, contre les violences policières.

Pour que « justice soit rendue » à Adama

Des faits

Le 19 juillet 2016, Adama Traoré est décédé dans la caserne de Persan, près de deux heures après son arrestation à Beaumont-sur-Oise (Val-d’Oise), au terme d’une course-poursuite avec les gendarmes. Trois expertises médico-judiciaires avaient alors écarté la responsabilité des gendarmes. Mais quatre ans plus tard, une nouvelle expertise commandée par la famille, et dévoilée ce mardi 2 juin, pointe au contraire leur responsabilité : elle affirme que c’est bien le plaquage ventral ayant provoqué l’asphyxie, et non la santé du jeune homme, qui est à l’origine de sa mort.

L’avocat de deux des trois gendarmes ayant interpellé Adama Traoré, Maître Rodolphe Bosselut, a commenté cette nouvelle expertise : « Il ne s’agit pas d’une expertise, mais d’un avis médical réclamé par la famille. Ce n’est pas une expertise judiciaire… Les trois expertises judiciaires qui existent dans ce dossier considèrent que les gendarmes n’ont aucune responsabilité dans le décès d’Adama Traoré. »

La manifestation à Paris

Mardi 2 juin en début de soirée, en dépit de l’interdiction prononcée tardivement par la Préfecture de Police, plus de 20.000 personnes se sont rassemblées sur le nouveau parvis du tribunal de Paris, dans le 17e arrondissement, en réponse à l’appel du Comité de soutien à la famille d’Adama Traoré. 

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Pluie de larmes sur la destruction de statues.

— Par Alain HIERSO, Membre du Bureau de la CGTM —

« L’histoire justifie ce que l’on veut… »

Paul VALERY.

Le 22 mai 2020, journée de commémoration de l’aboutissement des luttes menées par les esclaves de la Martinique pour obtenir leur liberté, un groupe de personnes s’est attaquée aux statues de Schœlcher à Fort-de-France et dans la commune qui porte son nom. Ces personnes, plutôt jeunes, ont agi à visage découvert et ont filmé la scène qu’elles ont envoyée sur les réseaux sociaux. Cela démontre une conviction sans faille de ces jeunes qui prennent le risque de l’humiliation de la garde à vue et de l’incarcération pour faire passer leurs idées, 172 ans après le décret d’abolition du 27 avril 1848 porté par Victor Schœlcher, confronté aux actes d’insurrection émancipatrice des esclaves.

A la suite de la destruction des statues, des élus de tous bords ont manifesté sur les ondes leur désapprobation, utilisant des termes que nous ne reprenons pas ici pour éviter de porter un jugement tel qu’ils l’ont fait, peut être sur le coup de l’émotion. Paradoxalement, des voix se sont aussi élevées pour tenter de comprendre, voire même de défendre ce geste qui divise la société martiniquaise sur le sens à donner à la fin de l’esclavage dans une Martinique colonie de la France en 1848.

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Amnesty International : la cause des femmes

Europe : des millions de femmes et de filles victimes d’une insécurité et de violences croissantes, et exposées au risque d’une intensification de la discrimination, dans le contexte de la pandémie de Covid-19

La pandémie de COVID-19 a aggravé l’insécurité et la violence à l’égard des femmes dans toute l’Europe, et si les pouvoirs publics ne font pas le nécessaire, elle risque d’intensifier les inégalités de genre et la discrimination, signalent Amnesty International, Women’s Link Worldwide et la Fédération internationale pour la planification familiale, le 26 mai 2020, dans un document présentant les mesures que doivent prendre les États face à cette situation.

Ce document, intitulé « Guide pour l’Europe : protéger les droits des femmes et des filles pendant la pandémie de COVID-19 et dans la période qui suivra », fournit aux gouvernements des lignes directrices pour les initiatives qu’ils doivent prendre afin de protéger les droits des femmes et des filles, qui sont affectées de façon disproportionnée par cette pandémie, en particulier celles qui subissent des formes de discrimination croisées et persistantes.

« Les droits des femmes et des filles doivent et devront être respectés et garantis pendant cette crise sanitaire et après la pandémie de COVID-19 », a déclaré Viviana Waisman, présidente de Women’s Link Worldwide.

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« Le racsme anti-Noirs est notre pandémie » : le vibrant plaidoyer de George Clooney

— Par Chloé Friedmann —

Bouleversé par l’affaire George Floyd, l’acteur de 59 ans a publié une tribune dans les colonnes du Daily Beast, le lundi 1er juin. Il y souligne le besoin d’un changement «systémique» au sein des États-Unis, et qualifie le racisme anti-noirs de véritable «pandémie».

Le doute n’est, désormais, plus permis : George Floyd est bel et bien mort des suites d’une asphyxie, a révélé une autopsie indépendante, le lundi 1er juin. Le décès de cet Afro-Américain de 46 ans serait dû, selon Antonio Romanucci, un avocat de sa famille, au «genou de l’officier maintenu» sur le cou de la victime, ainsi qu’au «poids des deux autres policiers sur son dos». George Floyd avait été arrêté à Minneapolis le 25 mai pour avoir tenté de payer ses courses avec un faux billet dans une épicerie, puis maintenu au sol par plusieurs agents de police.

Depuis la mort du quadragénaire, les États-Unis se sont embrasés, et de multiples célébrités se sont exprimées sur les violences policières perpétrées à l’encontre de personnes de couleur. Parmi elles, George Clooney, qui a publié une tribune sur le racisme anti-noirs dans les colonnes du Daily Beast, le lundi 1er juin.

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L’équipe de campagne de Donald Trump tente de faire censurer un caricaturiste

Nick Anderson, prix Pulitzer 2005 du dessin de presse, a représenté le président américain distribuant de la javel pour soigner le Covid-19. Retirée de la vente dans un premier temps, la caricature est de nouveau commercialisée.

«Cette puissance, cette technologie, c’est incroyable». Les mots de Donald Trump devant la réussite du lancement de la navette Crew Dragon sur l’ISS sont sans équivoque. Et il semble qu’envoyer un vaisseau sur orbite relève presque du jeu d’enfant à côté de ce que traverse le président des États-Unis.

À lire aussi : Mort de George Floyd : Spike Lee dénonce les violences policières dans un court-métrage choc

Gestion controversée de la crise sanitaire, manifestations et émeutes causées par le décès de George Floyd, accusations de fake news sur les réseaux et déclarations tonitruantes… En pleine campagne pour un deuxième mandat, les difficultés s’accumulent. Et ses récentes sorties sur d’éventuels remèdes contre le Covid-19 lui ont valu un hommage de la part du caricaturiste Nick Anderson. Prix Pulitzer du dessin de presse en 2005, ancien président de l’Association des dessinateurs de presse américains, il est régulièrement publié par le Washington Post, le New York Times ou USA Today.

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Assassinat de George Floyd!

Aux États-Unis, le 25 mai 2020, George Floyd, un afro américain, est décédé lors de son arrestation par 4 policiers à Minneapolis dans l’état du Minnesota. Il est mort à la suite de l’étouffement provoqué par le policier qui l’a maintenu au sol durant de longues minutes. Ces conditions ont déclenché une vague de protestations et de manifestations et d’émeutes à travers tout le pays contre les violences policières.

Les menaces de Trump de recourir à l’armée pour réprimer les manifestants n’ont pas arrêté ces mobilisations et manifestations. Et ce mouvement ne finit pas de s’étendre, y compris maintenant dans le reste du monde.

La CGTM exprime sa solidarité avec la lutte des manifestants des USA qui sont mobilisés pour exiger la condamnation et l emprisonnement des quatre policiers et la fin des actes de violences policières et racistes contre la population noire.

La CGTM dénonce l’assassinat de George Floyd commis de sang-froid par ces policiers, mais aussi le système qui produit ce type de comportements, le système d oppression capitaliste

La CGTM propose à la population, à ses militants, mais également à toutes les organisations que de tels actes révulsent un large rassemblement afin d’exprimer ensemble leur ferme condamnation.

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L’osselet sous le marteau

(C’est à force d’écœurement)

— Par Yves Untel Pastel —

Et ce racisme meurtrier
Qui chaque jour
Alourdit l’hécatombe

Dragon hideux
Gîtant dans les bas-fonds
D’une conscience blanche
Prise d’une démoniaque folie destructrice
Éprise d’elle-même et d’elle seule
Incapable d’aimer
Cette autre part d’humanité
Qu’elle croit ne pas être elle

Et ce silence de morgue,
Toujours ce silence effrayant
Cette solidarité d’une engeance mutique
De ceux qui soi-disant désauvagisent la sauvagerie
Et qui pourtant trônent au pinacle de la barbarie
De ceux qui brandissent
Les bibles et les codes de belles morales
Et les cyniques bréviaires de civilité

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Le génie et la conscience collective des artistes piétinés

— Par Habdaphaï —

Je suis représentant du syndicat national des sculpteurs et plasticiens, nous faisons partie de ces artistes qui dénoncent la destruction des deux statues de Victor Schœlcher, le jour du 22 mai 2020.
Le vandalisme et la destruction d’œuvre, que l’on aime ou n’aime pas, ne peut pas être un acte de militantisme. Le militantisme est une lutte politique, utilisant des moyens démocratiques, honorables et pacifiques….
J’ai vu la vidéo, postée sur internet, des deux jeunes filles faisant partie des vandales expliquant pourquoi il était important pour elles de prendre part à cette destruction. Mais elles n’ont jamais su s’exprimer clairement, aveuglées par le manque de savoir. Je pense qu’elles ne savaient pas qu’elles détruisaient l’œuvre d’une grande artiste martiniquaise.
Ces jeunes, comme d’autres, sont instrumentalisés par les mentors qui voudraient changer la vie des Martiniquais, changer son système de consommation. Ils voudraient que nous devenions leur jouet pour asseoir leur pouvoir politique et émotionnel, cela n’a rien à voir avec l’hommage aux ancêtres africains, ni avec le Covid ou le chlordécone. Ils surfent sur tout, pour nous faire adhérer à une haine ressentie par une partie des Martiniquais, ce qui est grave.

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De Caroline Laurent, «  Rivage de la colère », Prix 2020 Maison de la Presse

Caroline Laurent est franco-mauricienne. Après le succès du livre co-écrit avec Evelyne Pisier, « Et soudain, la liberté », elle a publié le 9 janvier 2020 son nouveau roman « Rivage de la colère », aujourd’hui récompensé. En parallèle de ses fonctions de directrice littéraire chez Stock, elle a été nommée en octobre à la commission « Vie Littéraire » du Centre National du Livre.

Aux origines du roman, un fait historique :

Dans « Rivage de la colère », récompensé par le 51ème Prix  Maison de la Presse, Caroline Laurent dévoile un pan tragique, hélas fort peu connu, de la décolonisation dans l’Océan Indien : en 1965, le Royaume-Uni accepte le principe d’élections générales qui décideront de l’indépendance de l’île Maurice et de ses possessions. Mais dans le plus grand secret, il est décidé que certaines de ces dépendances, dont les îles Chagos, au nord-est de Maurice, resteront sous administration britannique, après qu’elles auront été rachetées par le Royaume-Uni, ce dernier prétendant qu’elles ne sont pas habitées ! Le but n’est autre que de donner ces territoires en location aux États-Unis, qui y créeront une importante base militaire. 

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Liaisons aériennes interdites entre la métropole et la Corse ou les DOM-TOM

Les déplacements aériens entre la France métropolitaine et la Corse ou les territoires d’Outre-Mer seront interdits «sauf motif impérieux», précise un décret paru lundi au Journal officiel qui fixe le cadre juridique de la phase 2 du déconfinement. Ces motifs impérieux pourront être «d’ordre personnel ou familial», indique le décret qui évoque aussi de possibles dérogations pour «un motif de santé relevant de l’urgence ou un motif professionnel ne pouvant être différé».

Pour ce qui est des transports terrestres, le décret prévoit que «les opérateurs de transports veillent, dans la mesure du possible, à la distanciation physique entre les personnes ou les groupes de personnes voyageant ensemble, sur les quais et dans les véhicules, en tenant compte des contraintes propres à chaque moyen de transport».

Le port du masque de protection dans les véhicules ou dans les «espaces accessibles au public et affectés au transport public de voyageurs» est obligatoire pour tous à partir de onze ans. Le décret réaffirme par ailleurs l’interdiction de «tout rassemblement, réunion ou activité sur la voie publique ou dans un lieu ouvert au public, mettant en présence de manière simultanée plus de dix personnes».

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Coronavirus: plus d’un million de cas en Amérique latine et aux Caraïbes

Le nombre de cas confirmés d’infection au coronavirus a dépassé dimanche le million en Amérique latine et aux Caraïbes, dont la moitié au Brésil, selon un bilan réalisé par l’AFP à partir de données officielles.

Depuis le début de l’épidémie, un total de 1.016.828 cas de Covid-19 ont été officiellement recensés en Amérique latine et aux Caraïbes, dont 514.849 au Brésil, de loin le pays de la région le plus touché par la maladie.

Le Brésil est, avec 29.314 morts recensés dimanche par le ministère de la Santé, le quatrième pays du monde en termes de mortalité due au nouveau coronavirus derrière les Etats-Unis (103.781 morts), le Royaume-Uni (38.376) et l’Italie (33.340).

» LIRE AUSSI – Le Brésil devient le nouvel épicentre de la pandémie

Avec 164.476 personnes contaminées, le Pérou est le deuxième pays d’Amérique latine le plus touché.

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Covid19 : conséquences économiques sur dix ans en Outre-mer

Les conséquences économiques du confinement en Outre-mer «se feront probablement sentir pendant les dix prochaines années», alerte lundi l’Association des CCI d’Outre-mer (ACCIOM), qui évalue à «60.000» le nombre d’emplois menacés dans ces territoires. Dans une étude sur l’impact de la crise du Covid-19 sur les économies d’Outre-mer, l’association souligne que si les entreprises ultramarines «ne retrouvent une activité normale qu’au 1er septembre», l’impact économique, déjà très lourd en Outre-mer, «doublera».

Selon cette étude, les Outre-mer ont connu en moyenne «une perte de chiffre d’affaires de l’ordre de 12 millions d’euros par jour de confinement». Selon les géographies, ces pertes vont de 5 (Guyane) à 24 millions d’euros (La Réunion). «Les entreprises ultramarines devraient être plus affectées par la crise que leurs homologues métropolitaines», analyse l’ACCIOM, en raison de «la contribution relativement plus importante des services de proximité (commerce, services aux entreprises et aux ménages) au PIB marchand».

Cependant, le confinement devrait globalement entraîner une baisse de 5% en moyenne du PIB des économies ultramarines pour 2020, contre 6% en France hexagonale, en raison «d’une contribution des administrations publiques au PIB plus importante qu’en métropole», et d’une durée du confinement parfois «plus courte» (Calédonie et Polynésie).

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Tourisme : en outre-mer, une «expérimentation» pour alléger la quatorzaine

Tous les arrivants en outre-mer sont actuellement soumis à une quatorzaine. Le gouvernement souhaite expérimenter un dispositif impliquant deux tests PCR et une septaine.

La ministre des Outre-mer Annick Girardin a confirmé ce samedi la volonté du gouvernement de mettre en place « une expérimentation » pour alléger la quatorzaine actuellement obligatoire pour tous les arrivants en outre-mer. L’objectif : favoriser le tourisme. Le Premier ministre avait évoqué cette expérimentation jeudi lors de la présentation de la deuxième phase du déconfinement.

« Nous allons mettre en place très rapidement les conditions d’une expérimentation » sur les territoires volontaires, avec « un protocole qui va impliquer » un test covid dans les 48 heures précédant l’embarquement, puis « réalisation d’une septaine à l’arrivée sur le territoire », a-t-elle précisé.

Un nouveau test PCR réalisé alors « permettra, si la personne est négative, d’adapter les mesures de la deuxième septaine, avec des restrictions moindres, et des déplacements avec quelques interdits », a détaillé la ministre, interrogée par la délégation aux Outre-mer de l’Assemblée nationale.

Pas encore validé par le Conseil scientifique

Mais ce dispositif, « souhaité par de nombreux élus et acteurs socio-économiques », « n’est pas encore validé par le Conseil scientifique », qui assiste le gouvernement dans la crise sanitaire, a souligné Annick Girardin.

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L’invention de « l’Outre-mer » : 75 ans :  des « vieilles colonies » au goût âcre des ananas

Migrations, chlordécone, et aujourd’hui gestes barrières : la vieille histoire de l’Outre-mer.

(Le 29/05/2020, par Chloé Leprince, journaliste à France Culture. On peut aussi trouver de ses articles sur le site internet des Inrocks)

En matière de distanciation physique, certains Français compteraient en mètres, et d’autres plutôt en ananas. C’est en tous cas le sous-texte qu’on pouvait déduire d’une campagne pour les gestes barrières face à l’épidémie de Covid, qui a fait grand bruit à sa sortie, le 22 mai. A l’origine du visuel, la préfecture de Martinique, c’est-à-dire l’institution qui représente l’Etat central français sur l’île. Suite au tollé immédiat, le préfet de Martinique présentait ses excuses dès le lendemain, et faisait savoir que la campagne partait à la poubelle (…)

Début mai, en Polynésie française, le ministère du tourisme polynésien avait déjà créé une image du même cru, qui préconisait cette fois six noix de coco en plus du masque. Or l’archipel de Polynésie est une communauté d’outre-mer, et les 118 îles (une grosse moitié habitées) ont depuis 1984, un « président de gouvernement » — même si, en l’occurrence, c’était à l’époque le gaulliste Gaston Flosse, qui était proche de Paris et fut au même moment membre du gouvernement de Jacques Chirac en tant que “secrétaire d’État chargé des Problèmes du Pacifique sud”.

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À Mayotte, la difficile aide aux « invisibles », démunis face au Covid-19

À Mayotte, la difficile aide aux « invisibles », démunis face au Covid-19 Pour faire face à la crise sanitaire liée à la pandémie de Covid-19 à Mayotte, plusieurs associations se sont mobilisées pour apporter de l’aide aux habitants les plus démunis de ce département français situé à 8 000 kilomètres de la métropole, et où un confinement impossible a accru les difficulté sociales. 

Avec l’Île-de-France et la Guyane, Mayotte fait partie des départements français classés en orange sur la nouvelle carte du déconfinement présentée jeudi 28 mai par le gouvernement. Selon le Premier ministre Edouard Philippe, dans ces départements le déconfinement sera « un peu plus prudent que dans le reste du territoire », car le « virus y circule un peu plus qu’ailleurs ». Pour faire face à la crise sanitaire liée à la pandémie de Covid-19 à Mayotte, plusieurs associations se sont mobilisées pour apporter de l’aide aux habitants les plus démunis de ce département français situé à 8 000 kilomètres de la métropole, et où un confinement impossible a accru les difficulté sociales. 

La situation dans le 101e département français, où plus de 82% de la population vit sous le seuil de pauvreté, avait déjà fait l’objet d’inquiétudes.

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L’affaire des déboulonnages

— Par Térèz Léotin —

« Il est très facile de casser et de détruire, disait Mandéla qui ajoutait que les héros sont ceux-là qui font la paix et qui bâtissent ». Dans une certaine mesure, et dans tous les sens, cela est vrai et surtout très sage. Il ne faut pas démolir pour démolir, ni chercher à « démolir » son prochain, ni non plus démolir les traces d’un passé que nos connaissances actuelles peuvent nous aider à reconsidérer.

Démolir c’est détruire et détruire c’est faire tomber dans l’oubli, or un personnage tel que Lynch, par exemple ne tombera JAMAIS dans l’oubli, car, les livres d’histoire et pas seulement, parlent encore de lui, il sert de mémoire à l’Histoire. C’est, à mon avis, encore plus déshonorant pour l’individu, que son nom répète éternellement sa vilénie. Le verbe lyncher, le nom lynchage nous le rappellent sans cesse, tout comme le nom Landru en est aussi un autre triste exemple. Il nous faut penser que nous, mieux éclairés que nos prédécesseurs, nous nous devons d’inscrire dans la pierre des statues, une épitaphe soulignant leurs vraies actions positives pour le pays ou éventuellement pour le Monde et négatives, lorsqu’il y en a.

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Dégradations de statues : il était une fois Joséphine…

— Par Yves-Léopold Monthieux —

Le 27 octobre 2011 paraissait dans l’hebdomadaire ANTILLA la contrechronique intitulée « Haro sur Joséphine de Beauharnais » (voir Internet). Elle m’avait été inspirée non pas par la décapitation en effigie de l’Impératrice, mais par des événements du moment : « …le cri de colère d’une grande dame, la très estimée Olga Ménil, …l’intervention remarquée d’un jeune président d’association de Ste Thérèse », deux évènements qui laissaient indifférente la classe politique. Puis « les célébrations des victimes de la loi du 15 octobre 1960 et l’anniversaire de la mort de Frantz Fanon » qui, en revanche, mobilisèrent des dizaines de militants. Mais un sujet a été vécu comme une déclaration de guerre par les intellectuels martiniquais, en particulier des historiens : l’attribution par le gouvernement du label touristique dite « demeure illustre » à la demeure où Joséphine de Beauharnais naquit et vécut jusqu’à l’âge de seize ans ». « …Pour ces intellectuels, il y a une odeur de régalien et de négationnisme dans cette affaire : insupportable ! », écrivais-je. « Un débat fut promptement ouvert à la manière des débats martiniquais ; la conclusion étant connue d’avance, il s’agissait pour chacun de trouver le bon argument pour dire non à ce projet. »

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Que faire de l’âme de Schœlcher ? Le billet de Rudy Rabathaly

Mi patakaka ! 29 ans après que l’on ait guillotiné Joséphine, l’Impératrice des Français sur la Savane, voilà qu’on lapide Schœlcher, l’abolitionniste des Français.
Deux exécutions en plus d’un quart de siècle. Après tout, est-ce si terrifiant que cela ? En plus, il ne s’agit que d’une deuxième mort. Les avis d’obsèques de Joséphine et de Schœlcher ont déjà été donnés depuis une charge de temps !
On peut donc se dire, que si cela apaise le peuple de tuer des morts et en plus tous les 29 ans, où est vraiment le gros blème ? Joséphine a ressuscité sans sa tête et de jeunes mariés viennent même se faire prendre en photo sous son jupon aussi sale qu’il soit… Que la famille de Schœlcher se rassure, il sera rebaptisé dans un temple ou ailleurs.
La vraie question est de savoir : quand est-ce que l’on va arrêter de déchouker des statues pour déchouker des vivants ? Est-ce que l’on va se complaire à établir une liste des oppresseurs, des esclavagistes, des colonialistes, des révisionnistes d’hier qui fleurissent nos rues et possèdent nos places ?

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Sciences sociales : nouveautés du 31 mai 2020

L’histoire des sciences sociales débute avec le siècle des Lumières, autours de 1650, lorsqu’une révolution au sein de la philosophie naturelle a changé le cadre de référence avec lequel les individus jaugeaient de la scientificité. Les sciences sociales sont issues de l’éthique de cette époque et ont été influencées par le long XIXe siècle ( la révolution industrielle et la révolution française, notamment). Les sciences sociales se sont développées à partir des sciences (expérimentales et appliquées), de savoirs existants, de pratiques normatives, et ce, dans un élan et une vision de progrès social lié à des groupes sociaux donnés.

Le terme de science sociale apparaît pour la première fois en 1824 dans l’ouvrage de William Thompson (1775-1833), An Inquiry into the Principles of the Distribution of Wealth Most Conducive to Human Happiness; applied to the Newly Proposed System of Voluntary Equality of Wealth.

Les débuts des sciences sociales au 18e siècle se reflètent dans la grande encyclopédie de Diderot, avec des articles de Jean-Jacques Rousseau et d’autres pionniers. L’émergence des sciences sociales se reflète également dans d’autres encyclopédies spécialisées. La période moderne a vu la science sociale être utilisée pour la première fois comme un champ conceptuel distinct.

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Ne faisons pas de Schœlcher l’arbre qui cache la forêt !

— Par Jean-Pierre Maurice —

En cette année 2020, le 22 mai, date reconnue de célébration de l’émancipation des esclaves à la Martinique, a été marqué par le renversement sonore de deux statues de l’abolitionniste français Victor Schœlcher. Cette action, revendiquée haut et fort par de jeunes du péyi, a frappé les esprits, faisant prendre conscience aux Martiniquais de tous bords de la gravité de la situation.
À vrai dire, personne n’avait prévu un tel coup de tonnerre que les acteurs eux-mêmes ont largement diffusé en direct — puis commenté — sur les réseaux sociaux.
Pour ma part, ce coup d’éclat ne m’a guère surpris, car il entrait dans la logique d’une série d’actions récentes menées sur le terrain par cette même équipe.
Une société de l’impuissance
Car en réalité, cette mise à bas des statues de Victor Schœlcher est le fruit des blocages multiples de notre société d’aujourd’hui qui, non seulement peine à satisfaire les besoins de sa population, mais aussi voit les habitants douter de plus en plus chaque jour de l’efficacité de ses représentants. Transports, chlordécone, VHU, grèves et droits de retrait, santé publique, hôpital, gestion de l’eau… autant d’exemples d’une société de l’impuissance, autant de contre-exemples pour une jeunesse sans boussole et sans perspectives.

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Mort de George Floyd : une troisième nuit de violences au Minnesota 

Des manifestations, importantes et justifiées

Indignés et choqués par la mort de George Floyd lors de son interpellation par la police lundi dernier, et ce pour un délit mineur alors qu’il ne semblait pas opposer de résistance, des habitants de Minneapolis ont investi la rue pour dénoncer la violence dont il a été victime. Dans tout le pays, les appels pour que justice soit rendue se sont multipliés.

L’appel à la Garde nationale par les autorités locales n’a pas calmé les citoyens de Minneapolis, qui ont manifesté leur colère et leur indignation  au cours d’une troisième nuit d’émeutes.  En soirée jeudi, des manifestants ont mis le feu au poste de police où travaillaient les quatre agents mis en cause (…) Les manifestations avaient auparavant été majoritairement pacifiques, avec des foules contenues par des chaînes d’hommes en uniforme. Mais il y a eu dans ce secteur des heurts, des incendies, le pillage d’une trentaine de magasins, et l’usage de gaz lacrymogène par la police. Des dizaines d’entreprises des villes jumelles de Minneapolis et St. Paul ont couvert leurs fenêtres et leurs portes jeudi dans le but d’empêcher le pillage.

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