— Propos recueillis par Aude Lorriaux —
Le livre « Debout les damnés de l’Uber » de Charline Vanhoenacker est sorti en librairie le 11 mai dernier, l’occasion de parler capitalisme et humour confiné avec la chroniqueuse de France Inter
On a lu le livre Debout les damnés de l’Uber (Denoël), de Charline Vanhoenacker, sorti le 11 mai dernier, et on a bien ri. Et pas seulement ri, on a aussi réfléchi, grâce à ce choix de 80 chroniques, à cette société où tout est livrable en un rien de temps, « devenue un vaste room service » comme l’écrit la chroniqueuse de France Inter, au détriment de tout un tas de gens appelés pudiquement « employés », et que l’humoriste préfère qualifier d’ouvriers ou d’ouvrières.
On avait donc hâte de dialoguer avec l’autrice, et aussi de savoir comment elle avait vécu cette crise, qui a confiné son livre de force pendant deux mois, mais lui a aussi offert un vaste terrain d’analyses et de blagues, l’épidémie ayant « tout fait marcher à l’envers ». Ce fut au moins une bonne nouvelle pour l’humour, qui se nourrit volontiers de retournements de situations.