Catégorie : Sciences Sociales

Cultes, culture et culture physique

— Par Suzanne Dracius —

Moi, mon culte, c’est Manman Dlo, la divinité marine caribéenne, et mon lieu de culte, c’est la mer. Pour accéder à mon lieu de culte, l’océan, je dois passer par la plage, mais je ne fais que passer. Quant aux gendarmes qui, comme ils l’ont fait le 20 mars, m’enjoindraient de sortir de l’eau alors que je nage au large, je leur rétorquerai que mon corps de Martiniquaise est sur mon lieu de culte.
Ay chaché’y !

Ils ont esclavé le corps de mes ancêtres africains – oui, esclavé, comme dit Ronsard au XVIe siècle, au siècle où tout a commencé, sous nos tropiques — toutes les tristesses de nos tropiques –, ils n’esclaveront pas mon corps créole. C’est trop tard ! J’ai les armes pour ne pas laisser « esclaver ma liberté ». Fi de Malherbe, qui estimait qu’ « esclaver » est un « mauvais mot ». Une mauvaise réalité, oui ! Un crime contre l’humanité.

C’est insensé. Tout va rouvrir tous azimuts, sauf les plages de Martinique. Les gens vont pouvoir aller se contaminer en chœur dans les églises, les mosquées, les synagogues et les temples, tous les lieux de culte, mais baigner son corps dans la mer, l’une des choses les plus saines du monde, c’est interdit.

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Le permis sera désormais retenu en cas d’infraction commise avec le téléphone au volant

Au-delà des 72 heures de rétention, le préfet pourra prononcer une suspension de permis pouvant aller jusqu’à six mois et même un an.

Les automobilistes qui commettent une infraction routière avec leur téléphone à la main verront désormais leur permis de conduire immédiatement retenu et encourront une suspension pouvant aller jusqu’à un an, a annoncé la Sécurité routière.

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Les infractions concernées sont par exemple le défaut de clignotant, le franchissement d’une ligne continue, les excès de vitesse, les refus de priorité aux piétons ou les dépassements dangereux. Au-delà des 72 heures de rétention, le préfet pourra prononcer une suspension de permis pouvant aller jusqu’à six mois et même un an en cas d’accident, de conduite en état d’alcoolémie ou après usage de stupéfiant.

Selon la Sécurité routière, le téléphone au volant est responsable d’un accident corporel sur 10 et multiplie les risques d’accident par trois.

Fin de l’éthylotest obligatoire dans le véhicule

D’autres mesures, qui avaient été prises lors d’un conseil interministériel de la Sécurité routière en janvier 2018, entrent également en vigueur vendredi après publication la veille du décret d’application au Journal officiel.

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Coronavirus en Outre-mer : Douze nouveaux cas enregistrés en Guyane

Quatre cas ont été détectés dans la commune de Saint-Georges de l’Oyapock, proche du Brésil, fortement touché par l’épidémie de Covid-19

Douze nouveaux cas de coronavirus ont été enregistrés jeudi soir en Guyane, portant à 249 le nombre de contaminés dans ce territoire de 300.000 habitants, a-t-on appris auprès des autorités.

Quatre cas de plus ont été notamment relevés dans la commune de Saint-Georges de l’Oyapock, proche du Brésil qui est très touché par l’épidémie. Au total, 89 cas sont confirmés dans cette commune de 4.220 âmes, soit 2,2 % de sa population, selon l’Agence régionale de santé.

Une « situation sérieuse », reconnaît Edouard Philippe

Quatre autres cas ont été enregistrés à Camopi, commune amérindienne du Parc amazonien de Guyane, isolée à la frontière fluviale du Brésil, sans axe routier vers le littoral et en proie aux affres de l’orpaillage illégal. Un légionnaire du 3e REI (régiment étranger d’infanterie) et deux piroguiers amérindiens travaillant pour la Légion sont les trois premiers cas positifs au Covid-19 dans cette commune

« Par mesure de précaution, les militaires en contact avec ces trois personnes ont été mis en quatorzaine », a indiqué un communiqué des forces armées, selon lequel « une enquête épidémiologique conjointe entre l’ARS et le service de santé des armées est en cours ».

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Déconfiner la mémoire de l’esclavage

— Par Dominique Taffin —

Le 10 mai, journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions, J-1 de la sortie du confinement profond, et première étape du combat mené en France contre une pandémie qui nous a montré comment, en quelques semaines, les bases du système-monde qu’on admettait comme plus solides que nous, même si on les critiquait, pouvaient être ébranlées. Le 10 mai, journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions, est le moment idéal pour interroger cette économie mondialisée : car elle n’est pas simplement née de l’essor du capitalisme industriel au XIXe siècle, elle prend ses racines dans l’expansion européenne vers le Nouveau Monde et, surtout, dans la mise en place du XVIe siècle jusqu’au beau mitan du XIXe siècle du premier système-monde, l’esclavage colonial. Comment aujourd’hui ne pas inclure cette donne historique dans la réflexion qui doit nous inviter à « réinventer » la France, alors qu’elle est là, négligée, sauf dans la Caraïbe, en Guyane, à la Réunion ?

Le « monde d’après »

Le « monde d’après », c’est aussi celui qui sait faire face à son passé, qui en lit les traces, et qui questionne ses héritages.

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Commémorer les dates historiques c’est aussi préparer les luttes d’aujourd’hui et de demain

Déclaration de « Combat Ouvrier » sur les 22 et 27 mai en Martinique et en Guadeloupe

Le 22 mai 1848, en Martinique, les esclaves brisent leurs chaînes. L’esclave Romain est arrêté et emprisonné pour avoir joué du tambour. Ses compagnons manifestent et il est libéré. Mais peu après, une milice esclavagiste tire sur le défilé des esclaves. Plusieurs morts. L’insurrection armée part de Saint-Pierre et se répand dans l’île. Le 23 mai, le gouverneur Rostolan décrète l’abolition en Martinique.

Le 27 mai en Guadeloupe, le gouverneur Layrle fait de même. Il craint que l’insurrection de Martinique gagne la Guadeloupe. En effet, désobéissances et marronnages augmentent. Les esclaves sont au bord de la révolte ouverte.

Quarante-six ans auparavant, les 26, 27 et 28 mai 1802, en Guadeloupe, la guerre anti-esclavagiste était déclenchée car Bonaparte y rétablit l’esclavage. Une première abolition avait été décrétée en 1794 par le gouvernement révolutionnaire de la Convention, mais l’abolition n’est appliquée qu’en Guadeloupe. La Martinique était sous occupation britannique. La guerre anti- esclavagiste dirigée par Delgrès et Ignace sera un échec. Mais elle est une victoire morale pour la postérité.

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Déconfinement : En Martinique, 12 communes autorisées à rouvrir leurs plages

L’autorisation va « du lever du soleil à 11 heures puis de 16 heures à 18h30, pour les activités sportives individuelles »

Enfin un petit bain de mer. Dix communes de  Martinique peuvent rouvrir leurs plages ce jeudi, et deux autres samedi (sur un total de 24 communes), a annoncé la préfecture dans un communiqué, au terme d’une consultation avec les maires.

Cette décision intervient alors que le tribunal administratif de Martinique, qui compte près de 200 cas déclarés de coronavirus et 14 décès, avait rejeté lundi une demande visant à ordonner au préfet de rouvrir ces plages. Le tribunal avait argumenté que l’autorisation nécessitait au préalable « une proposition du maire, ainsi que la mise en place par les communes des modalités et des contrôles de nature à garantir le respect » des mesures barrières. Or, ajoutait le tribunal lundi, « à ce stade, les maires (…) ont réservé leurs réponses alors qu’ils doivent trouver (…) un juste équilibre entre la sécurité sanitaire et la reprise progressive des activités ».

Pas de repas ou de pause sur la plage

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22 mai, la vie aux couleurs inattendues

— Par Pierre Pastel, Sociologue, Psychothérapeute.—

Quelle est la couleur de la Vie ?

Elle n’est ni jaune,

ni bleue,

ni verte,

ni rouge,

ni mauve,

ni rose,

ni marron,

ni beige,

ni…

Elle n’est pas translucide.

Il ne nous reste que deux couleurs

Elle n’est surtout pas noire.

Elle n’est surtout pas blanche.

La Vie a la couleur de Dieu.

Et, et ……

Dieu n’a pas de couleur

Donc…la vie n’a pas de couleur !

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Sur l’abolition de l’esclavage : fausses querelles et vrais problèmes

— Par Édouard de Lépine —

Au moment où s’annonce bruyamment la préparation des fêtes du 22 mai, il nous a semblé qu’on ne pouvait laisser passer sous silence, la date du 27 avril, date de l’abolition de l’esclavage dans les colonies françaises. Pour éclairer le débat, un extrait de l’ouvrage d’Édouard de Lépine, Dix semaines qui ébranlèrent la Martinique, Maisonneuve Larose – Servédit, Paris 1999

…Faut-il opposer le 22 mai au 27 avril comme on tend à le faire depuis une trentaine d’années, après avoir, il est vrai, outrageusement privilégié le 27 avril par rapport au soulèvement du 22 mai qui a conduit à l’abolition anticipée de l’esclavage à la Martinique et à la Guadeloupe ? S’il est vrai que c’est la France qui a introduit l’esclavage dans ses colonies et qu’il n’y a pas lieu de se confondre en actions de grâce pour la remercier d’avoir aboli ce qu’elle avait établi, rien ne nous oblige à donner raison à ceux qui pensent qu’il « y a des services si grands qu’on ne peut les payer que par l’ingratitude ».

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Enseignement et déconfinement : entre la classe et la garderie

Vidéo. Alors que les collégiens des départements verts ont repris le chemin des cours, certains enseignants sont dubitatifs devant l’organisation de cette reprise.

— Par Nora Bussigny —

Alors que pour les zones rouges les portes des établissements restent résolument closes, de nombreux collèges situés en zone verte ont à nouveau pu accueillir des élèves depuis le 18 mai. S’ils sont beaucoup à estimer que le face-à-face leur manque, les professeurs sont majoritairement dubitatifs quant à cette reprise aseptisée, où pédagogie rime avec bactérie et grammaire avec sanitaire.

C’est le cas de deux professeurs qui ont accepté de prendre le risque de raconter leurs « rentrées » respectives, même si l’Éducation nationale a pourtant stipulé qu’il n’était pas conseillé de répondre aux sollicitations des médias.

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Une organisation opaque

Les rentrées étant échelonnées pour éviter de recevoir trop d’enfants, l’établissement de Léa* en Normandie (76) est ouvert aux sixièmes et cinquièmes uniquement le matin. « Je pensais honnêtement que je n’allais pas revoir mes élèves avant septembre. Étonnamment, peu d’élèves ont fait le choix de revenir, je fais donc de la continuité pédagogique par Internet les après-midi », explique la jeune professeure d’histoire-géographie.

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La secrétaire d’État à l’Égalité femmes-hommes a annoncé que les plaintes pour violences conjugales avaient augmenté de 36%.

Une annonce qu’il faut prendre avec « beaucoup de prudence », comme le dit elle-même Marlène Schiappa. Selon la secrétaire d’Etat à l’Egalité femmes-hommes, « il y aurait eu moins de féminicides que d’habitude » pendant les huit semaines de confinement, a-t-elle indiqué ce jeudi sur France Inter. 

En revanche, Marlène Schiappa a fait état de 36% de plaintes supplémentaires liées à des violences conjugales, expliquant que la plateforme dédiée a reçu cinq fois plus de signalements qu’en temps normal. « Mais il y aurait eu, je mets beaucoup de guillemets et beaucoup de prudence, moins de féminicides que d’habitude », a-t-elle poursuivi, évoquant un féminicide « tous les 4,2 ou 4,4 jours » au lieu d’un tous les trois jours ou deux jours et demi. 

Près de 500 personnes dans les « points contacts »

La secrétaire d’Etat a aussi fait état de « 200 appels » d’hommes à la ligne dédiée à l’accompagnement des hommes violents ou s’apprêtant à le devenir. 

LIRE AUSSI >> Violences conjugales: en période de confinement, « il n’est pas interdit de fuir » 

S’agissant des signalements dans les « points contacts » mis en place pour aider les femmes victimes de violences, « près de 500 personnes » sont « passées dans les hypermarchés ».

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« Réparations une exigence urgence pour l’Humanité »

Vendredi 22 mai 2020 de 15h à 16h30 (+6h pour la France)

Dans le cadre des commémoration de l’abolition de l’esclavage, Patriculture vous invite à participer à une conférence virtuelle qui se déroulera le 
Vendredi 22 mai 2020 de 15h à 16h30 (+6h pour la France) animée par Rodolphe Solbiac, maître de conférence HDR en études anglophone à l’Université des Antilles à la Martinique. 
 
Durant la conférence Rodolphe Solbiac nous présentera le dernier ouvrage collectif international Réparations une exigence urgence pour l’Humanité publié par le MIR (Mouvement International pour les Réparations) et coordonné par Garcin Malse, Mame Hulo et Myriam Malsa
 
Pour le bon déroulement de la conférence virtuelle, il est nécessaire de s’inscrire via ce lienframaforms.org/patriculture-conference-virtuelle-1-1589743277
 
Vous recevrez le lien de la conférence la veille et jusqu’à 12 h le 22 mai. 

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Le 22 mai 1848, les esclaves de Martinique brisaient leurs chaînes.

Depuis des décennies, révoltes, incendies de plantations, marronnage des esclaves révoltés se multipliaient

A Paris, la révolution de Février 1848 renverse le roi Louis-Philippe. Un vent de liberté souffle sur le petit peuple de France. Aux Antilles, colonies françaises, il gagne les ateliers et les habitations où les esclaves ne supportent plus privations de liberté inhumaines, humiliations, sévices cruels

Le 20 mai 1848, le maitre de l’habitation Duchamp fait arrêter l’esclave Romain pour avoir bravé l’interdiction de jouer du tambour lors de la « grage du manioc ». Le 22 mai, plusieurs groupes d’esclaves et de Noirs libres de Saint Pierre se forment devant la mairie de Saint Pierre pour exiger la libération du tambouyé. Devant la colère qui montait Pory-Papy, adjoint au maire fait libérer l’esclave injustement puni. En rentrant sur leurs habitations tout joyeux, les esclaves vont se trouver face à l’attaque d’une milice du maire du Prêcheur, le béké Huc. L’attaque fait plusieurs morts. Rassemblant des milliers d’esclaves venus de St Pierre, du Prêcheur, mais aussi du Carbet, de Morne-Rouge, la riposte des esclaves à ce nouveau massacre se transformera en une insurrection.

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22 mai, date symbolique : « Il est nécessaire de restaurer notre mémoire »

L’église catholique rappelle l’intérêt de faire mémoire de l’abolition de l’esclavage, et de ne pas tourner la page trop rapidement.

Ce jeudi 21 mai, le comité diocésain « Mémoire et réconciliation Cap 170 » propose aux Martiniquais de commémorer l’abolition de l’esclavage, chez eux, par un temps de partage et de méditation. Le père Jean-Michel Monconthour, curé de la cathédrale et coordinateur de l’équipe, rappelle l’intérêt de faire mémoire et de ne pas tourner la page trop rapidement.

Question : Cette année, les festivités prévues par l’Église dans le cadre du 22 Mai sont annulées pour cause de crise sanitaire. Toutefois, le comité Cap 170 a tenu à marquer cette date. De quelle manière ?

Réponse : Ce 21 mai, à partir de 19 heures, le comité invite chacun, seul ou en famille, à participer chez lui, à un temps de méditation et de partage que nous avons intitulé « Lumières de la liberté ». Dans cette nuit du 21 au 22 mai, chacun pourra donc faire mémoire des combats menés pour la liberté, en allumant un flambeau ou une bougie, en fait une lumière symbolique, et en écoutant « Rhapsodie Martinique IV/La marche de la Liberté », de Manuel Césaire.

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La crise de l’endettement est une bombe à retardement pour les Antilles.

— Par Jean-Marie Nol, économiste —
Avant la crise du coronavirus , je m’inquiétais du niveau de l’endettement qui s’abattait sur le monde . Il ne s’est pas calmé. Au moment du déconfinement, les voix se multiplient contre l’endettement des états, des entreprises, des collectivités locales et des ménages.

Mais ce qui inquiète aujourd’hui les analystes, c’est le niveau de l’endettement publique et privé aux Antilles . L’endettement , qui était vue comme un acte civique ces dernières années puisqu’il soutenait avec force le rythme de croissance, risque de précipiter l’économie dans un cycle qui est loin d’être vertueux.

En effet, la Guadeloupe et la Martinique à l’instar de la France s’endettent à tour de bras et c’est l’étincelle qui mettra le feu aux poudres de la prochaine crise financière qui couvait déjà bien avant le choc sanitaire et économique du coronavirus. Cette crise de l’endettement va embraser le monde et n’épargnera pas la Guadeloupe et la Martinique . Quelques chiffres en prime time pour comprendre l’ampleur du phénomène de l’endettement dans le monde, car l’endettement des États, des entreprises et des ménages, partout dans le monde augmente dangereusement.

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Solidarité avec Christian Le Gilet Jaune

— Communiqué du Groupe Révolution Socialiste —
La mise en garde à vue au commissariat de Fort de France dans la journée du mardi 20 mai de l’auteur d’une vidéo sur les violences policières de la dernière période dans notre pays constitue un précédent d’une extrême gravité.
Christian le gilet jaune n’a fait que rendre compte par l’image des hauts faits répressifs de certains fonctionnaires de police particulierement devant le tribunal vendredi 16 mai. Le commentaire de la vidéo en réalité souligne l’écart entre ces pratiques et la déontologie officielle proclamée. Une autre séquence de la vidéo rapelle le triste épisode d’une journaliste violentée par un policier devant les locaux de la Préfecture il y a quelques mois.
Venant après les pièges grossiers tendus aux militants antichlordécone devant le Milénis et les provocations policières le 13 janvier toujours aux abords du tribunal à Fort de France, cette grotesque garde à vue est aujourd’hui le symbole d’un système qui ne peut supporter la vérité et craint plus que tout le regard informé du peuple.
En attendant loin de produire les effets d’intimidation escomptés cette systématisation des tracasseries et brutalités policières ne feront que renforcer la détermination des combattant-e-s de la cause populaire et jeter le trouble chez les partisans du pouvoir dotés d’un minimum de bon sens et d’humanité.

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Un petit tour du côté des animaux

France Antilles Junior : Le journal du mercredi s’adresse cette semaine aux plus jeunes, en leur posant la question :  « Pourquoi les animaux sont-ils de précieux compagnons ? ». En réponse, il leur est proposé de découvrir les super-pouvoirs de ces animaux qui nous sauvent, ou qui nous soignent. Mais rien n’interdit aux adultes de regarder l’émission ! En compagnie ou non d’enfants, ou de petits-enfants.

Avoir un animal de compagnie, c’est bon pour la santé ! Cela permet de se sentir moins seul et d’être plus heureux. Car un animal apporte beaucoup d’affection et égaie le quotidien.

Les animaux ont toujours été utilisés par les humains pour les aider à accomplir différentes tâches : se déplacer, se défendre, travailler la terre, détecter des substances interdites ou des explosifs… Aujourd’hui encore, les animaux sont de précieux alliés pour garantir notre sécurité et améliorer notre santé. Les chiens par exemple, jouent un rôle très important lors des opérations de sauvetage. Il existe aussi des chiens d’assistance qui guident les personnes aveugles ou malentendantes, tandis que d’autres sont capables de détecter des maladies.

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Un rapport au vitriol commandé par Bercy préconise de supprimer l’octroi de mer, dévoyé et inefficace

L’octroi de mer arrive à son terme au 31 décembre. Selon un rapport sur son impact économique commandé par Bercy, la réforme de l’octroi de mer est nécessaire et justifiée. L’outil est dévoyé, inefficace, instable et non prédictible, selon les rapporteurs et devrait être supprimé.

— Par Laurence Theatin —

Selon les rapporteurs Anne-Marie Geourjon et Bertrand Laporte, membres de la Fondation pour les études et recherches sur le développement international, la suppression de l’Octroi de Mer fera baisser significativement les prix. En moyenne entre 4,6% (Martinique) et 9% (Guyane), sous réserve que les commerçants répercutent entièrement sur leurs prix la baisse du niveau de taxation.
L’effet sera encore plus important pour les populations les plus pauvres. La part de l’alimentation dans leur consommation est élevée. Le taux d’octroi de mer étant plus élevé sur les biens alimentaires.

Un outil dévoyé et inefficace

Les rapporteurs pointent un outil dévoyé et inefficace, instable dont les collectivités qui en ont la gestion modifient les taux à n’importe quelle fréquence, en général pour augmenter ces taux, et donc les recettes fiscales. Un système complexe avec une multitude de taux, d’écarts de taux, d’exonération.

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Coronavirus : « La crise ouvre le champ des possibles pour faire de l’humour », explique Charline Vanhoenacker

— Propos recueillis par Aude Lorriaux —

Le livre « Debout les damnés de l’Uber » de Charline Vanhoenacker est sorti en librairie le 11 mai dernier, l’occasion de parler capitalisme et humour confiné avec la chroniqueuse de France Inter

On a lu le livre Debout les damnés de l’Uber (Denoël), de Charline Vanhoenacker, sorti le 11 mai dernier, et on a bien ri. Et pas seulement ri, on a aussi réfléchi, grâce à ce choix de 80 chroniques, à cette société où tout est livrable en un rien de temps, « devenue un vaste room service » comme l’écrit la chroniqueuse de France Inter, au détriment de tout un tas de gens appelés pudiquement « employés », et que l’humoriste préfère qualifier d’ouvriers ou d’ouvrières.

On avait donc hâte de dialoguer avec l’autrice, et aussi de savoir comment elle avait vécu cette crise, qui a confiné son livre de force pendant deux mois, mais lui a aussi offert un vaste terrain d’analyses et de blagues, l’épidémie ayant « tout fait marcher à l’envers ». Ce fut au moins une bonne nouvelle pour l’humour, qui se nourrit volontiers de retournements de situations.

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Brésil: un peuple indigène isolé victime de «génocide», selon une ONG

Le peuple indigène brésilien Awa Guaja, qui vit isolé au cœur de l’Amazonie, est en train de «subir un génocide», a affirmé mercredi le collectif des Gardiens de la forêt.

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«Il faut empêcher les incursions dans nos territoires, sinon, les Awa Guaja vont mourir», explique Olimpio Guajaja, responsable des Gardiens de la forêt, dans un communiqué relayé par l’ONG Survival. «Nous devons avertir à nouveau le gouvernement brésilien et la communauté internationale que les Awa Guaja sont en train de subir un génocide», a-t-il insisté.

Activités illégales

Le collectif des Gardiens de la forêt a été fondé en 2012 dans le Maranhao, Etat amazonien du nord-est du Brésil, pour y empêcher les incursions de trafiquants de bois ou orpailleurs illégaux sur des terres censées être réservées aux indigènes. Plusieurs de ces Gardiens ont été assassinés ces derniers mois.

Le collectif s’est fixé pour misson de préserver l’environnement en tentant d’empêcher la déforestation et de protéger des peuples isolés comme les Awa Guaja, près de 400 personnes vivant coupées du monde dans le Maranhao.

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Les Seigneurs féodaux sont de retour en Macronie!

— Par Robert Saé —

On sait que, sous le régime féodal, le roi et les seigneurs avaient droit de vie et de morts sur  « leurs sujets ». Aucune autorité autre  que la leur n’était habilitée à juger du bien-fondé de leurs décisions. Ils  étaient intimement convaincus que l’aliénation  dans laquelle  les superstitions et la propagande religieuse  maintenaient les manants et autres roturiers ne permettrait jamais que cet ordre des choses puisse changer.

Et puis, la Révolution bourgeoise de 1789 est venue balayer l’Ancien Régime. Depuis, on a beaucoup parlé  du règne de la « raison », de « souveraineté populaire »,  et du respect des « droits de l’homme ». Bien sur, le pouvoir et la jouissance de privilèges  restaient l’apanage des classes dominantes, mais on s’appliquait à le  cacher derrière les écrans du formalisme institutionnel. Vive la République criait-on de toute part !

Avec la constitution de 1958, la République Française a pris une forme manifestement monarchique, la rhétorique de la démocratie s’accommodant ouvertement de l’apparat des châteaux de la dite République et des larges privilèges  offerts aux gouvernants.

Depuis que le sieur  Macron De la Financerie et  la Reine Brigitte, ont été installés sur le trône de France, la Monarchie a décidé de se débarrasser des faux-semblants.

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Covid-19 : des personnalités d’Outre-mer interpellent Macron sur les conséquences de la crise sanitaire

Des personnalités, en majorité d’outre-mer, interpellent le président de la République dans une tribune, « sur les conséquences de la crise sanitaire qui pourraient être dramatiques » pour les territoires d’outre-mer, « sous la menace d’une crise économique, sociale, morale et politique sans précédents ».

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Tout en se félicitant « que la catastrophe annoncée sur ces territoires n’ait pas eu lieu« , ces personnalités, emmenées par l’ancien délégué interministériel à l’égalité des chances des Français d’outre-mer Patrick Karam (LR), soulignent « que les territoires d’outre-mer sont passés tout près d’une hécatombe (…), même si tout danger n’est pas écarté, comme le montre la situation à Mayotte« . 

Les Outre-mer comptaient lundi plus de 2.450 cas déclarés, dont plus de la moitié à Mayotte, qui enregistre aussi 18 des 50 décès recensés dans l’ensemble des territoires.  

« Cette crise a joué le rôle d’un révélateur des carences structurelles et de la paupérisation dramatique de nos territoires d’outre-mer, dénoncées année après année« , écrivent les signataires, dont la chanteuse du groupe Kassav Jocelyne Beroard, les acteurs Pascal Légitimus et Firmine Ricard ou la journaliste Christine Kelly. 

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Vacances d’été dans les DOM-TOM : «la réouverture de l’aéroport Paris-Orly est fondamentale»

À partir du 1er juillet, il sera possible de voyager dans les îles tropicales d’Outre-Mer. Une destination opportune pour l’été, assure Gilbert Cisnero, président fondateur du tour-opérateur Exotismes, spécialiste de la destination.

— Par Valérie Sasportas —

Soulagement dans les territoires ultramarins. Le 14 mai, Edouard Philippe a donné son feu vert à la saison estivale«Les Français pourront partir en vacances en France au mois de juillet et au mois d’août […]. Quand je dis en France , c’est évidemment en métropole, dans l’Hexagone, et dans les outre-mer».

De quoi réjouir Gilbert Cisneros, président d’Exotismes, tour-opérateur leader sur les Antilles françaises (GuadeloupeMartiniqueSaint-Barthélemy, Saint-Martin), qu’il a fondé il y a 33 ans. «Pour nous qui sommes spécialistes des îles tropicales et qui n’avions aucune visibilité, ce qui est la pire chose pour une entreprise, enfin nous avons reçu une bonne nouvelle.»

À lire aussi : Vacances d’été: réserver et partir en France ou à l’étranger, ce qu’il faut savoir

Quatre heures plus tard, son site internet, par lequel se font «plus de 65% des ventes», affichait «un trafic en augmentation de 44 %»

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La Révélation !

— Par Pierre Alex Marie-Anne —

La Martinique compte un citoyen français de plus et pas n’importe lequel : l’Artaban qui préside aux destinées du Parti (prétendument )Progressiste Martiniquais.

C’est ce qui nous fut récemment révélé au détour d’une interview-choc sur un des médias locaux.

En substance,“Français je suis, français je resterai” pour paraphraser la célèbre proclamation du Poète;

l’accouchement fut certes difficile mais quelle joie de la délivrance pour l’intéressé, hanté par cette insupportable contradiction ,de nature existentielle : “être ou ne pas être français”,en restant un mariniquais authentique.

Il faut saluer à son juste prix cet effort combien méritoire, (même s’il ne devait être que de courte durée !),tant les doutes planent sur la sincérité de l’appartenance à la Collectivité Nationale des hiérarques PPM ; les exemples à cet égard abondent:

Chef d’un parti ne tarissant pas d’avanies et de quolibets à l’égard de la marâtre FWANS , accusée de tous les maux ;

Rejet des insignes distinctifs nationaux;

Refus de s’intéresser à la formation des équipes ministérielles et à participer aux centres de décision gouvernementaux où se joue l’élaboration des politiques publiques impactant notre territoire.;

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« Le port du masque oblige à inventer de nouveaux modes d’expression des émotions »

Pour la chercheuse Anna Tcherkassof, la généralisation du masque transforme en profondeur nos relations sociales.

— Propos recueillis par Claire Legros —

Docteure en psychologie et maître de conférences à l’université de Grenoble, Anna Tcherkassof s’intéresse tout particulièrement au processus de reconnaissance des expressions faciales et à la communication non verbale des émotions. Elle est notamment l’auteure de l’ouvrage Les Emotions et leurs expressions (Presses universitaires de Grenoble, 2008).

Quels changements l’usage du masque dans les espaces publics peut-il entraîner dans nos échanges ?

Avec un masque, les informations transmises par plus de la moitié du visage deviennent invisibles. Or ces expressions sont importantes pour exprimer nos émotions et faciliter les interactions sociales. Elles appartiennent à ce qu’on appelle la communication non verbale, qui se traduit par des gestes, des postures, la distance entre les interlocuteurs et, bien sûr, par ces expressions faciales qui jouent un rôle considérable dans nos échanges.

Afficher ses émotions, c’est le plus souvent vouloir faire passer un message, même s’il existe des exceptions. Ces informations apportent à nos propos une forme de ponctuation qui permet de les clarifier, lever d’éventuelles ambiguïtés.

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Production et logistique des masques, une tragédie en cinq actes

ANALYSE. En 2010, les autorités étaient prêtes à affronter une épidémie de type grippale. Une série de décisions publiques a depuis laminé ses capacités de réponses.

— Par Aurélien Rouquet, Neoma Business School —

Au début de l’épidémie du coronavirus, l’État n’avait en stock qu’une centaine de millions de masques chirurgicaux et aucun masque FFP2. Alors qu’il n’existait plus sur le sol français de véritable filière industrielle pour produire des masques, l’État a alors réservé les faibles stocks existants aux soignants, et expliqué à la population que le port d’un masque n’était « pas utile ».

Face au risque de pénurie, l’État a passé de multiples commandes en Chine, et a improvisé pour recréer en urgence des capacités de production nationales. Disposant de plus de stocks et capacités, l’État a peu à peu changé son discours, et recommande désormais le port du masque.

La stratégie et le discours de l’État sur les masques ont ainsi été dictés par ses faibles moyens industriels et logistiques. Comment comprendre ce fiasco, alors que le stock de masques était, en 2010, d’1,7 milliard et qu’existait alors en France une usine capable de produire 180 millions de masques dans l’année ?

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