« Schœlcher fracassé », une tribune de Michel Herland
« Les statues meurent aussi ». Du sud des États-Unis à la France en passant par le Royaume-Uni, la déferlante iconoclaste déclenchée par le meurtre de George Floyd donne une actualité inattendue à ce titre du fascinant documentaire anticolonialiste tourné en 1953 par Alain Resnais et Chris Marker (Journal Le Monde du 12 juin 2020).
Déboulonner les statues de personnages historiques, vandaliser les monuments… une pratique bien antérieure à la vague de protestation mondiale soulevée par la mort de George Floyd : ainsi en juillet 2019, selon le site de l’AFP « Factuel », c’est la statue du Général de Gaulle qui fut mise à terre, dans la ville d’Évreux. Sans oublier qu’en septembre 1991, un commando a décapité la statue de Joséphine de Beauharnais, sur la place de la Savane à Fort-de-France.
On sait donc que les statues peuvent mourir aussi, à la Martinique comme ailleurs. À l’heure où l’on parle, à la mairie de la ville-capitale, de changer le nom de certaines rues, ou de déplacer certaines statues, Michel Herland apporte sa contribution au débat sur la revue en ligne « Mondes francophones, revue mondiale des francophonies », dont il est actuellement le directeur.