Catégorie : Sciences Sociales

Les 1 % les plus riches émettent deux fois plus de carbone que la moitié la plus pauvre de l’humanité

Selon les estimations de l’ONG Oxfam, les 1 % les plus riches seraient responsables de plus de 15 % des émissions de carbone cumulées entre 1990 et 2015… soit deux fois plus que la moitié la plus pauvre de la population mondiale. Explications.

— Par Morgane Russeil-Salvan —

Pour la calotte glaciaire arctique, le point de non retour aurait été franchi. Le 13 août, plusieurs scientifiques publient un article dans la revue Communications Earth and Environnement. Selon eux, la banquise continuerait à rétrécir “même si le changement climatique s’arrêtait aujourd’hui”, car les chutes de neige ne compensent plus les pertes de glace.

Aux États-Unis, la côte ouest est ravagée par d’immenses incendies depuis la mi-août. L’intensité de ces incendies serait “des dizaines à des centaines de fois plus intense que la moyenne sur la période 2003-2019 sur l’ensemble des États-Unis”  selon le service de surveillance de l’atmosphère Copernicus. 

Les conséquences du réchauffement climatique se révèlent de plus en plus pressantes et menaçantes pour l’ensemble de l’humanité. Pourtant, les émissions de gaz à effet de serre ne faiblissent pas : entre 1990 et 2015, la quantité de carbone rejetée dans l’atmosphère a doublé.

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Un nouveau risque majeur pour les banques antillaises au cœur de la tempête sanitaire et économique !

— Par Jean-Marie Nol, économiste et ancien directeur de banque —

Déjà fragilisées avant la crise du coronavirus par la mutation du secteur bancaire, les banques locales de Guadeloupe et Martinique voient aujourd’hui leurs performances se dégrader fortement. Une situation qui pourrait avoir de lourdes conséquences pour la machine économique Antillaise.
Les établissements bancaires de la Guadeloupe et la Martinique font aujourd’hui face à de multiples bouleversements. Entre des revenus qui stagnent et le développement de la concurrence en ligne, les banques des Antilles françaises doivent évoluer à la transformation de l’économie des deux îles, comme l’indique la dernière étude de l’Institut d’émission des départements d’outre-mer (IEDOM).
La crise sanitaire aura un impact simultané sur toute la sphère économique de la Guadeloupe et la Martinique.

Quels sont les nouveaux risques qui planent sur les banques , sous la pression du digital et du Covid 19 ?

L’IEDOM estimait fin juillet que l’activité économique tant en Guadeloupe qu’en Martinique avait rebondit après le confinement mais la perte d’activité économique liée à la crise sanitaire serait de l’ordre de 30%%. Le PIB diminuerait de 9% pour l’année, 2020.

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Le rendez-vous, en Guyane, de mars 2021

— Par René Ladouceur —
Chassez les intrigues de la politique, elles reviennent toujours au galop ! Alors que les Guyanais commencent à peine à goûter les plaisirs de «l’allègement des mesures de freinage » engagées contre la propagation de la Covid-19, des rumeurs courent les couloirs du pouvoir et les calculs y vont à la vitesse des ordinateurs. La machine politicienne s’est remise en route à plein tube, à supposer d’ailleurs qu’elle ne se soit jamais arrêtée. La politique est en effet un monde sans repos dans lequel on ne dort toujours que d’un œil.
A dire vrai, le contexte actuel n’est vraiment pas de nature à détendre l’atmosphère. Tant s’en faut. La crise sanitaire a modifié tant de choses que l’on est obligé de prendre en compte l’état du territoire d’aujourd’hui pour faire face à l’infernal calendrier qui l’attend d’ici l’an prochain : élections sénatoriales à la fin du mois de septembre, suite des élections municipales en octobre prochain puis cap sur l’élection à la CTG de mars 2021, avec une campagne ouverte probablement dès le mois de novembre.
Si la Covid-19 ne se réveille pas, c’est donc une furieuse course de haies électorales qui attend les partis politiques et les Guyanais.

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Alain Mabanckou : « Le racisme n’est qu’un département de la lutte des classes »

Entretien. L’écrivain franco-congolais publie Rumeurs d’Amérique, un essai vagabond dans lequel il explore les États-Unis qu’il connaît, en sa qualité de professeur de littérature francophone, depuis de nombreuses années, à la prestigieuse université de Californie. Il y est question de la condition des Noirs, de son statut d’étranger de couleur, qui évolue dans un milieu d’intellectuels, et de beaucoup d’autres choses encore…

Alain Mabanckou, à la tête d’une œuvre considérable, où le roman côtoie l’essai et la poésie, est l’auteur, entre autres, de Verre cassé, Demain j’aurai 20 ans et  le Sanglot de l’homme noir. Titulaire de nombreuses récompenses littéraires (en 2006, le prix Renaudot pour Mémoires de porc-épic), il est professeur de littérature francophone à l’université de Californie. Il publie Rumeurs d’Amérique, aux éditions Plon.

Ce livre a l’allure d’un essai itinérant composé comme un journal de bord…

Alain Mabanckou Je retiens la formule de « journal de bord ». Je voulais passer d’un sujet sérieux à un sujet léger, d’un sujet complexe à un autre, inextricable. Ce livre part de l’Amérique et s’y termine, avec des bifurcations en Europe (en France) et en Afrique, afin de cerner les contours de mon parcours tricontinental.

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Sciences sociales : nouveautés du 20 septembre 2020

L’histoire des sciences sociales débute avec le siècle des Lumières, autours de 1650, lorsqu’une révolution au sein de la philosophie naturelle a changé le cadre de référence avec lequel les individus jaugeaient de la scientificité. Les sciences sociales sont issues de l’éthique de cette époque et ont été influencées par le long XIXe siècle ( la révolution industrielle et la révolution française, notamment). Les sciences sociales se sont développées à partir des sciences (expérimentales et appliquées), de savoirs existants, de pratiques normatives, et ce, dans un élan et une vision de progrès social lié à des groupes sociaux donnés.

Le terme de science sociale apparaît pour la première fois en 1824 dans l’ouvrage de William Thompson (1775-1833), An Inquiry into the Principles of the Distribution of Wealth Most Conducive to Human Happiness; applied to the Newly Proposed System of Voluntary Equality of Wealth.

Les débuts des sciences sociales au 18e siècle se reflètent dans la grande encyclopédie de Diderot, avec des articles de Jean-Jacques Rousseau et d’autres pionniers. L’émergence des sciences sociales se reflète également dans d’autres encyclopédies spécialisées. La période moderne a vu la science sociale être utilisée pour la première fois comme un champ conceptuel distinct.

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Dans la presse, le dossier : Rimbaud et Verlaine au Panthéon ?

Les temps sont difficiles, chantait Léo Ferré… alors évadons-nous en compagnie des chanteurs et des poètes, rêvons un peu, avec Jean-Louis Aubert et le groupe Téléphone,  d’un autre monde où la Terre à nouveau tournerait rond… où des polémiques – tantôt enflammées jusqu’au ridicule – n’auraient plus pour sujet le port ou non du masque, la crédibilité ou non d’un Professeur Raoult, la légitimité de Madame ou Monsieur le Ministre “de”…, toutes questions suscitant autant de commentaires qu’une nouvelle affaire Dreyfus ! Le débat dans la presse est aujourd’hui lancé sur le sort qu’il serait bon de réserver aux tristes mais célèbres cendres d’un couple éphémère, à tort ou à raison mythique, à deux icônes de nos manuels scolaires en vigueur : qui n’a pas autrefois frémi d’émotion, ou transpiré à en retenir les vers pour ce qui était la traditionnelle heure de récitation, sur Le dormeur du Val de l’un, Le ciel est par-dessus le toit de l’autre ? Et si c’était là tout bonnement l’occasion pour chacun d’aller découvrir ou relire, débarrassé de toute injonction pédagogique, les merveilles engendrées par Verlaine et Rimbaud – les poètes, pas les hommes dont peu nous importe la vie intime ?

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Une « écriture excluante » qui « s’impose par la propagande » : 32 linguistes listent les défauts de l’écriture inclusive

Tribune collective

Liste des signataires disponible à la fin du texte.

« Outre ses défauts fonctionnels, l’écriture inclusive pose des problèmes à ceux qui ont des difficultés d’apprentissage et, en réalité, à tous les francophones soudain privés de règles et livrés à un arbitraire moral. » Bien que favorables à la féminisation de la langue, plusieurs linguistes estiment l’écriture inclusive profondément problématique.

Présentée par ses promoteurs comme un progrès social, l’écriture inclusive n’a paradoxalement guère été abordée sur le plan scientifique, la linguistique se tenant en retrait des débats médiatiques. Derrière le souci d’une représentation équitable des femmes et des hommes dans le discours, l’inclusivisme désire cependant imposer des pratiques relevant d’un militantisme ostentatoire sans autre effet social que de produire des clivages inédits. Rappelons une évidence : la langue est à tout le monde.

Les défauts de l’écriture inclusive

Les inclusivistes partent du postulat suivant : la langue aurait été « masculinisée » par des grammairiens durant des siècles et il faudrait donc remédier à l’ »invisibilisation » de la femme dans la langue. C’est une conception inédite de l’histoire des langues supposant une langue originelle « pure » que la gent masculine aurait pervertie, comme si les langues étaient sciemment élaborées par les locuteurs.

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Covid-19 : quand l’industrie locale soutient l’économie locale

— Par Josiane Capron, présidente AMPI —

Après cet épisode sans précédent de crise sanitaire, il apparaît important de prendre le recul nécessaire afin de tirer les leçons de cette expérience et de témoigner en participant à la construction d’une mémoire collective.

Le 16 mars 2020, le président de la République déclare lors de son allocution télévisée l’état d’urgence sanitaire, dépeint comme une véritable guerre. Oui c’en est une, et pas n’importe laquelle, marquée (à son paroxysme) par de très fortes instabilités surtout les mois de mars, avril et mai. Inédite en son genre. Les industriels n’y sont pas préparés tout comme l’ensemble des entreprises. Et pourtant comme c’est le cas en temps de guerre, beaucoup décident de rejoindre le combat, et de défendre leur territoire. L’ennemi est invisible mais connu, la Covid-19. Nulle hésitation, les industriels s’arment de courage et s’engouffrent dans la bataille. Leur stratégie : adapter, maintenir ou augmenter le rythme de production, approvisionner la population en produits locaux et de protection en participant à la sécurité alimentaire et sanitaire, maintenir le paiement des salaires, sauver les emplois, protéger les collaborateurs, payer les fournisseurs et prestataires afin de soutenir l’économie locale et faire preuve de solidarité en donnant en grande quantité.

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Maintenir les emplois au Centre de Santé Polyvalent de Martinique

— Communiqué de la CGTM Santé —

La CGTM SANTE apporte son plus complet soutien aux salariés du CDSPM, qui depuis le mois de mai 2020, sont mobilisés au travail. Durant cette période de pandémie covid, les salariés ont travaillé pour continuer leur mission de service publique, et maintenir leurs actions en faveur des plus vulnérables.

Nous rappelons, que notre conception du centre de santé médico-social s’inscrit dans la solidarité pour soigner et accompagner la population martiniquaise.

Nous insistons sur l’urgente nécessité que des moyens nous soient alloués à hauteur des besoins de nos services de santé et d’aide à la personne. Le Centre de Santé Polyvalent de la Martinique à apporter une prise en charge globale des martiniquais avec une approche à la fois médicale et sociale.

Le CDSPM est une structure de soins ayant plus d’un siècle d’engagement en matière de santé, sans aucune discrimination, il se veut multidisciplinaire et pluri professionnel, alliant le soin, la prévention, l’éducation sanitaire et thérapeutique.

Nous dénonçons, un CA et une direction, méprisant l’humain favorisant un budget excédentaire.

Le but non avoué est bien de vider le CDSPM de salariés soit disant trop bien payés balayant le côté social et le travail de proximité.

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Diffraction du temps et tensions au sein de la société martiniquaise

— Par André Lucrèce, Sociologue, Écrivain —
La plupart des réactions aux tensions existantes dans la société martiniquaise ne produisent pas de sens et encore moins d’analyses ou de solutions à une situation qui risque de perdurer. Diffraction du temps car tandis qu’une jeunesse en colère – et je ne parle pas seulement de ceux qui se revendiquent du drapeau « rouge, vert, noir » – dénonce une situation intolérable dans notre pays, la réponse de certains « analystes » et de certains médias est de tomber dans l’emphase historique.
Je l’ai rappelé récemment lors une interview donnée à France Culture à l’occasion d’une émission sur Fanon : Fanon a fertilisé à un niveau jamais atteint la connaissance du monde colonial. Son introspection de ce monde, intelligente et sensible, est éminemment précieuse. Une des idées fondamentales de Fanon est de ne jamais être en état de créance ou de débit vis-à-vis de l’histoire.
« Je ne suis pas prisonnier de l’histoire. Je ne dois pas y chercher le sens de ma destinée » affirme-t-il et il ajoute : « Je ne suis pas esclave de l’Esclavage qui déshumanisa mes pères », « Je n’ai ni le droit ni le devoir d’exiger réparation pour mes ancêtres domestiqués ».

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Test de dépistage et Masques inclusifs

Test de dépistage : quelles sont les personnes prioritaires ?

Un renforcement de la stratégie de dépistage a été mis en place depuis le 11 septembre 2020 : peuvent être testées en priorité les personnes ayant des symptômes, les cas contacts et les personnels soignants ou assimilés. Des plages horaires spécifiques leur sont dédiées dans les laboratoires et les résultats sont disponibles plus rapidement.

Les tests permettent d’identifier les personnes malades et mieux les prendre en charge, de casser les chaînes de transmission du virus et de mieux contrôler l’évolution de l’épidémie. Cependant, les délais d’attente pour procéder à un dépistage et pour obtenir les résultats sont actuellement très importants.

Ainsi, afin que la lutte soit plus efficace, il a été décidé de renforcer les circuits dédiés de dépistage pour les personnes jugées prioritaires : les personnes symptomatiques, celles entrées en contact rapproché avec un porteur ainsi que les personnels soignants ou assimilés qui travaillent en hôpital, dans un établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) ou à domicile.

Des tentes de dépistage, qui leur sont également réservées, doivent être installées là où il y a des besoins, notamment dans les grandes villes.

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« Les silencieux », nouvel essai d’Éric Delbecque : une lecture de salubrité publique à l’heure du procès des attentats de janvier 2015

Cet expert en sécurité, qui fût le responsable de la sûreté de Charlie Hebdo après les attentats, est aussi l’auteur de nombreux essais. D’une écriture claire qui exprime une pensée qui ne l’est pas moins, il remet les points sur les i du djihadisme dans son dernier essai. 

Un silencieux, c’est ce petit cylindre que l’on visse sur le canon d’une arme pour en atténuer le bruit lorsque l’on tire. « Les silencieux », pour Éric Delbecque, ce sont ces salafistes dits « quiétistes » et « politiques » qui endorment et émoussent notre vigilance, en ne suscitant à chaque franchissement de ligne démocratique et républicaine qu’une réaction de basse intensité de notre société. Dès les premières lignes, l’auteur a le mérite d’énoncer clairement son postulat : la lutte contre le terrorisme n’est rien, si l’on n’en comprend pas les mécanismes de la genèse, autrement dit si l’on ne combat pas l’idéologie qui y mène. Les silencieux, d’Eric Delbecque, est publié le 27 août 2020 aux éditions Plon (384 pages, 21€).

Expert en sécurité (il fût le responsable de la sûreté de Charlie Hebdo après les attentats), Eric Delbecque n’a pas oublié les classiques.

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« Trois ans après le cyclone Maria : la solidarité caribéenne victime collatérale du COVID-19 ? »

18 septembre 2017 le cyclone Maria dévastait l’île de la Dominique
ESA Caraïbes : un agenda des sociétés civiles caribéennes pour la solidarité post-catastrophe
Un contexte qui appelle à la solidarité.

Au cours des mois passés, pour faire face aux effets immédiats du confinement, de nombreuses solidarités se sont manifestées, à la Martinique comme ailleurs, pour la distribution d’aide alimentaire aux personnes isolées et en difficulté.
Aujourd’hui encore la société civile martiniquaise, et plus généralement les sociétés civiles caribéennes, doivent se préparer à une solidarité renforcée non seulement sur leur territoires mais aussi avec leurs voisins de la Caraïbe. Quand la vague du COVID-19 se retirera, et que les politiques de lutte contre la pandémie prendront fin, le bilan des dommages économiques et sociaux risque d’être considérable, surtout dans nos territoires où le secteur du tourisme, particulièrement touché, est un pilier de l’activité économique.
Déjà, de nombreux territoires caribéens peinaient à se relever des récentes catastrophes qui les ont frappés. Faut-il les rappeler ? Le 12 janvier 2010, un séisme frappait Haïti avec un des bilans les plus meurtriers jamais enregistrés pour une catastrophe naturelle.

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Josette Coras : Chemins de traverse. Carnets d’une artiste buissonnière

Josette Coras (1926-2008) nait dans une famille jurassienne bourgeoise ouverte aux arts. Très tôt elle fait preuve d’une grande activité créatrice, décide de devenir dessinatrice et commence parallèlement à écrire. L’après-guerre la trouve à Paris où elle fréquente l’atelier de la Grande Chaumière et se forme à la gravure à l’École Estienne.

En 1950, de retour dans le Jura, elle achète le logis abbatial de l’abbaye de Baume-les-Messieurs qu’elle restaure et ouvre à ses amis artistes et artisans, parmi lesquels le groupe des Annonciades, organisant chaque année une exposition.

En perpétuelle recherche elle multiplie les techniques : dessin, peinture, papier déchiré, décor sur faïence et enfin gravure dont elle tire de poétiques statues.

Pendant 50 ans elle arpente la reculée et les paysages environnants, sources d’inspiration et de réflexions.

Le livre : Chemins de traverse Carnets d’une artiste buissonnière

Dominique Daeschler et Sylvie Roy Lebreton ont travaillé pendant plus de trois ans sur une partie du journal de l’artiste, écrit sur des cahiers d’écolier pendant une quarantaine d’années. La qualité d’écriture qu’elles ont découverte les a convaincues d’en faire un livre, en choisissant de extraits réunis de façon thématique.

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Gloriyé Septanm 1870 : Cent cinquantenaire de l’Insurrection du sud Septembre 2020

Manifestation commémorant les 150 ans de l’Insurrection de Septembre 1870

Pour commémorer la grande Insurrection du Sud de septembre 1870, date particulièrement marquante de l’Histoire des Martiniquais, la Collectivité Territoriale de Martinique organise une manifestation solennelle et artistique, le samedi 19 septembre 2020, à partir de 17h.
Cet événement qui célèbre les 150 ans de l’Insurrection de septembre 1870, s’articule autour de 3 idées :

     • Marquer nos lieux de mémoire
     • Réciter l’Histoire « du dedans »
     • Faire appel à nos artistes.

Est donc organisée, au Polygone Desclieux à Fort-de-France, outre un dépôt de gerbe en hommage à tous les Insurgés tombés lors de ce soulèvement, une soirée culturelle dont les temps forts sont les suivants :
• Mot de bienvenue par Marie-Hélène Léotin, Conseillère exécutive en charge du patrimoine et de la culture de la CTM
• Intervention & Discours
Michel Michalon, Comité Gloriyé Septanm 70
Alfred Marie-Jeanne, Président du Conseil Exécutif de la CTM
• Dépôt de Gerbe sur la stèle
• Prestations artistiques :
– Loriane Zacharie
– Mapie (slam)
– AM4.
(Un QR Code est installé sur le site du Polygone pour permettre aux visiteurs d’accéder aux informations disponibles en ligne).

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États-Unis. Ablations de l’utérus à la chaîne dans un centre de détention de migrantes

Une infirmière, lanceuse d’alerte, révèle des pratiques quasi systématiques conduites sur des immigrées latino-américaines dans un camp d’internement en Géorgie. Terrible avatar du climat xénophobe exacerbé par la Maison-Blanche.

À leurs conditions de détention infra-humaines s’ajoute une pratique massive de l’ablation de l’utérus. L’enfer vécu par des femmes détenues à Irwin en Géorgie, dans un centre de détention de l’US Immigrations and Customs Enforcement (ICE), l’agence de police douanière et de contrôle des frontières du département de la Sécurité intérieure des États-Unis, vient d’être révélé par une infirmière lanceuse d’alerte qui y travaille. Quatre ONG (1), qui ont décidé de porter l’affaire devant les tribunaux pour violation caractérisée des droits humains, dénoncent l’attitude et la responsabilité de l’administration Trump.

«C’était comme s’ils faisaient des expériences avec nos corps »

La plainte s’appuie sur la force du témoignage de l’infirmière, Dawn Wooten, en poste depuis trois dans l’établissement de quelque 1 200 places, géré par LaSalle Corrections, une compagnie privée (en vertu d’un processus de privatisation des lieux de détention devenu banal aux États-Unis). La courageuse jeune femme révèle dans sa plainte et dans l’interview qu’elle a accordée au média états-unien en ligne The Intercept le taux très élevé, quasi systématique, d’hystérectomies (ablations de l’utérus) pratiquées sur des détenues hispanophones.

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Santé : femmes, Noirs et musulmans se disent plus souvent discriminés en France

Les discriminations justifient 32% des renoncements aux soins chez les Africains subsahariens, 26% chez les musulmans, 22% chez les Nord-Africains et 13% chez les ultramarins.

Le système de santé français a beau être universel, certains patients ont le sentiment «d’avoir été moins bien traités que les autres», en particulier les femmes, les Noirs et les musulmans qui renoncent par conséquent à certains soins, selon une étude publiée pardi par l’Ined.

Avec son assurance maladie «obligatoire et universelle» et son aide médicale d’État, la France apparaît comme le pays «dans lequel toute la population devrait avoir accès aux soins de santé». Mais l’Institut national d’études démographiques a mis en évidence «des taux de discrimination significativement plus élevés» pour certaines catégories.

Les femmes font ainsi plus souvent état que les hommes d’un «refus de service» ou d’une «qualité de soins inférieure». Idem pour les ultramarins et les immigrés, surtout ceux d’Afrique noire, d’Afrique du nord et de Turquie, par rapport aux personnes nées dans l’Hexagone.

Ces phénomènes «apparaissent étroitement liés» à celui du «non-recours aux soins» : les discriminations justifient 32% de ces renoncements chez les Africains subsahariens, 26% chez les musulmans, 22% chez les Nord-Africains et 13% chez les ultramarins.

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Venezuela: Maduro et des ministres à l’origine de crimes contre l’humanité, selon l’ONU

Selon un rapport présenté mercredi 16 septembre par des enquêteurs des Nations unies, le président vénézuélien Nicolas Maduro ainsi que des membres de son gouvernement sont à l’origine de possibles crimes contre l’humanité au Venezuela.

Ce rapport était attendu et, selon de nombreux experts, ses conclusions ne pouvaient être différentes. Malgré l’impossibilité de se rendre sur place pour mener à bien leur travail, les enquêteurs des Nations unies ont acquis la certitude que le président Nicolas Maduro, ainsi que le ministre de la Défense et celui de l’Intérieur, ont « donné des ordres ou coordonné des activités menant à de graves violations de droits de l’Homme ».

L’enquête se base sur plus de 270 entretiens menés à distance avec des victimes. D’après Marta Valinas, la cheffe des enquêteurs de l’ONU, ces actes sont loin d’être isolés.  « Ces crimes ont été coordonnés et commis au nom de directives d’État en connaissance de cause et avec le soutien direct d’officiers supérieurs et de hauts responsables du gouvernement », affirme-t-elle.

Nos conclusions sont claires. Sur la base des informations recueillies, la mission a des motifs raisonnables de croire que de graves violations des droits de l’Homme et des crimes internationaux ont eu lieu au Venezuela au cours de manifestations, mais aussi via une répression politique ciblée et dans le cadre d’opérations de maintien de l’ordre.

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Obésité infantile : « Il faut absolument arrêter d’exposer la jeunesse à la malbouffe »

— Par Vincent Geny —

L’UFC-Que Choisir a sorti mercredi 16 septembre une étude sur l’obésité infantile. Un fléau qui serait intimement lié à la publicité de produits alimentaires. Afin d’y remédier, l’association lance conjointement une pétition visant à interdire la promotion de la malbouffe.

Une épidémie. 17% des enfants sont concernés par l’obésité et le surpoids d’après une étude de l’UFC-Que Choisir sortie ce mercredi 16 septembre. Un chiffre de l’ordre de 3% dans les années 60. Il n’en fallait pas plus pour l’association de consommateurs pour tirer la sonnette d’alarme. Dans cette étude, ils notent que 76% des spots dédiés aux enfants concernent la restauration rapide, les confiseries ou encore le chocolat. Afin d’en finir avec ce fléau, ils ont lancé une pétition pour interdire la publicité de la malbouffe. Marianne a échangé avec le député MoDem Richard Ramos qui a fait de la lutte contre la malbouffe son combat politique.

Marianne : Ce mercredi 16 septembre, l’UFC que choisir a lancé une pétition visant à interdire par la loi les publicités pour la malbouffe. Comment est-elle encadrée aujourd’hui ?

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Gisèle Bourquin, lauréate du Prix de la Délégation aux droits des Femmes du Sénat

La Présidente de l’association « Femmes au-delà des mers », Gisèle Bourquin, est lauréate 2020 du Prix de la Délégation aux droits des femmes du Sénat 

« Femmes au-delà des Mers »

 Il s’agit d’une association loi 1901, créée en 2008 et présidée par Gisèle Bourquin. « Réseau d’échanges et de transmission des savoirs des cultures ultramarines, notre association est aussi un pont, entre les personnes d’Outre-mer, de Métropole et d’Europe et entre les générations. Femmes au-delà des mers cherche à donner aux individus et en particulier aux jeunes, des repères culturels pour les aider à se construire et à jouer pleinement leur rôle de citoyen.»

Gisèle Bourquin, une femme d’exception

Portrait d’une femme au-delà des mers : Née en Martinique, cette fille de militaire de carrière découvre dès l’enfance de nouveaux horizons, de nouvelles cultures. À commencer par Paris où elle s’installe avec ses parents en 1956. La famille part ensuite pour quelques années en Nouvelle-Calédonie où Gisèle Bourquin s’occupe un temps de l’école primaire d’un village minier du sud de l’archipel. Puis c’est le retour en France pour faire ses études supérieures.

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Les Ultramarins voulant rentrer en outre-mer pas prioritaires pour les tests PCR

Les ultramarins souhaitant rentrer chez eux et actuellement bloqués dans les aéroports faute de tests PCR réalisés dans les 72 heures avant leur vol, ne sont pas prioritaires, a insisté mardi le ministre de la Santé Olivier Véran lors des questions au gouvernement.

Olivier Véran était interrogé par le député PS de La Réunion Philippe Naillet et la députée PCF de Martinique Manuéla Kéclard-Mondésir sur la difficulté pour les voyageurs ultramarins de présenter un test négatif PCR réalisé dans les 72 heures avant le vol, en raison de l’allongement des délais d’obtention d’un rendez-vous et de résultats.

Les compagnies demandent un test PCR négatif réalisé uniquement dans les 72 heures avant le départ alors que certains laboratoires ne sont pas en mesure de fournir les résultats en trois jours.

Le ministre a répondu que «très clairement, la liste des personnes prioritaires pour les tests sont les personnes qui sont symptomatiques, qui sont cas contact, ou des personnels soignants et aides à domicile en contact direct avec des personnes vulnérables». «Nous ne pouvons pas élargir cette liste aux personnes amenées à voyager, car il y a des endroits où même pour les prioritaires, les délais se sont allongés», a-t-il expliqué, invitant «les personnes à anticiper la réalisation de leur prélèvement de l’ordre d’une semaine».

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Fanm Limiè : léritaj lensireksion lisid

Dimanche 19 septembre de 15 à 19h Habitation La Mauny

Les faits
Elles s’appellent Lumina Sophie, Rosanie Soleil, Maria Bouchon, Madeleine Clem, Amanthe Jean-Marie, Louisine Chérubin, Asténie Boissonet, Adèle Négrant… ces femmes qui – aux côtés des hommes – se lèvent contre l’injustice du système colonial en septembre 1870.
« L’affaire Lubin » est l’étincelle à l’origine de l’embrasement du Sud.
Les insurgé·es incendient des dizaines d’habitations mais la révolte sera matée et la répression impitoyable…

Le village mémoire
150 ans après, quel est l’héritage des insurgé·es ? Le village-mémoire « Fanm limiè : léritaj lensireksion lisid » vous propose un parcours muticulturel initiatique sur un des hauts lieux de l’Insurrection du Sud.
Une nouvelle façon de (re)visiter l’Habitation La Mauny, un site d’exception chargé d’histoire. Inspiré·es par ce fait historique majeur, des artistes, l’association Oliwon Lakarayib, des jeunes des missions locales et du Lycée Lumina Sophie rendent hommage aux femmes révoltées à travers des créations artistiques originales.

Le programme
Conférences
Documentaires
Performances théâtrales
Performances artistiques
Ateliers de recherches généalogiques
Concerts : Loriane Zacharie, Eddy Marc, Léa Galva, Marcel Sellaye, Teddy SonelÉdouard, Victor Rose-Claire-Sanon, Watabwi, « Les voix de Lumina »
Artisanat

INFOS PRATIQUES
• 19 septembre 2020 de 1 5 h à 19 h
• Habitation La Mauny, Rivière Pilote
• Entrée libre et gratuite
• Une participation solidaire sera la bienvenue pour nous aider dans nos actions
• Apportez vos chaises
• Manifestation dans le respect des gestes barrières, port du masque obligatoire

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Verdict du procès du meurtrier de Leila : traquer partout et chasser le patriarcat

Si nous voulons vraiment éradiquer les violences envers les femmes, il nous faut ensemble, traquer partout et chasser ce système patriarcal !

Lire aussi :Justice pour Leïla et ses enfants

Condamnation à perpétuité du meurtrier de Leila et de ses enfants: Ce verdict reconnait l’atrocité du féminicide de Leila et de ses enfants. C’est un signal fort pour tous les meurtriers de femmes en puissance, et tous les auteurs de violences.
Mais il aurait mieux valu que Leila et ses enfants soient encore en vie !
C’est pourquoi il faut encore développer la prévention des violences, l’accompagnement des femmes pour qu’elles n’aient plus peur, la solidarité de tous et de toutes.
Il faut faire disparaitre cette omerta qui empêche encore à tant de femmes de parler.

Mais surtout il faut bannir chez quiconque cette idée qu’on puisse avoir droit de vie et de mort sur l’autre, et combattre de façon encore plus organisée et avec des moyens encore plus conséquents, en tous lieux tout ce qui dès l’enfance dénigre, discrimine, minorise les femmes, favorise la domination masculine et la domination tout court.

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#Lundi14septembre : « Être libre ne revient pas à porter ce que l’on veut ou faire ce que l’on veut »

— Par Audrey Jougla, Professeure de philosophie —

Lycéennes et collégiennes ont appelé sur les réseaux sociaux – Instagram, Twitter et Tiktok – à porter lundi 14 septembre des tenues « indécentes » ( jupes, crop top, pantalons à trous…) pour dénoncer le sexisme dans les établissements scolaires. Audrey Jougla estime qu’il s’agit d’une fausse révolte.

Que se passe-t-il avec ce mouvement, faussement associé à une révolte, dont les accents de libération féminine prennent en otage la tenue des lycéennes ?

Suivant une revendication née des hashtags #balancetonbahut, reprenant le fameux #balancetonporc, et #Lundi14septembre sur Twitter, de nombreuses lycéennes se retrouvaient ce lundi 14 septembre à arborer fièrement des tenues provocantes, affriolantes ou pour le moins inadaptées au lycée, comme une revendication de leurs droits. Mais de quels droits et de quelle revendication parlons-nous ? Pourquoi ne s’agit-il pas ici de rejouer une libération du corps, mais bien plus de l’enfermer dans des stéréotypes ?

Respect des règles… ou de l’autorité ?

Que signifie cet appel lancé via les réseaux sociaux, relayé par le collectif Nous Toutes, qui invite les lycéennes ou collégiennes à s’habiller comme elles le souhaitent pour venir à l’école ?

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Lettre ouverte (1) à Oliwon Lakarayib sur les évènements de décembre 1959.

— Par Yves-Léopold Monthieux —

La reprise systématique d’infos empilés sur les vieilles étagères des rédactions confirme une récurrence à laquelle les médias semblent avoir définitivement renoncé à se détacher : la répétition d’une histoire écrite à partir de vérités fabriquées sur les tréteaux électoraux. Le BUMIDOM est-il évoqué sur un plateau de télévision, aussitôt on vous ressort mécaniquement des placards une vidéo racontant l’histoire des enfants réunionnais de la Creuse. Non, messieurs-dames les nouveaux journalistes, les archives laissées par vos aînés ne sont pas des pages d’Évangile.

Lire aussi : Émeutes de décembre 1959 : une présentation scandaleuse de l’Histoire.

« Les archives laissées par vos aînés ne sont pas des pages d’ Évangile  »

On ne sait pas pourquoi, on a encore ressorti ce samedi le couplet convenu relatant, en deux lignes et trois photos misérabilistes, les incidents de décembre 1959, de l’OJAM ou de la fusillade du Lamentin. Il n’est pas tenu compte, par exemple, des travaux conduits sous la direction de l’éminent historien Benjamin Stora, spécialiste mondial de la décolonisation. Pour s’en tenir aux évènements de 1959, entre les allégations politico-historiennes tendant à y voir une quasi-révolution et les conclusions de la commission Stora affirmant qu’il n’en fut rien, la doxa intellectuelle – presse, historiens et autres adeptes des sciences humaines – soucieuse de ne pas heurter la bien-pensance, a décidé une fois pour toutes de tourner le dos à la vérité historique.

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