— Par Olivier Lancien —
L’archipel a été placé en zone d’alerte maximale, avec la fermeture totale des restaurants et des bars. Une mesure jugée « disproportionnée » Baie-Mahault (Guadeloupe) correspondance Un coup de massue sur la tête de professionnels de la restauration en Guadeloupe.
Dans ce petit snack de Bragelogne, à Baie-Mahault, commune du nord de Basse-Terre, ce jeudi 24 septembre au matin, c’est un peu le grand flou qui règne. L’entreprise fait de la vente de repas à emporter, mais possède aussi des tables pour le service du midi. Au lendemain des annonces d’Olivier Véran, le ministre de la santé, indiquant que l’île était placée en « zone d’alerte maximale » face au coronavirus, les deux employées, charlotte sur la tête et masque de protection sur le visage, sont inquiètes. « Il faut fermer, mais personne ne parle des modalités. Et nos salaires ? Si ça continue comme ça, on va mettre la clé sous la porte », expliquent-elles.
Les restaurateurs ont le sentiment que leur secteur est pris pour cible par l’État. Déjà, le 11 septembre, la préfecture avait annoncé la mise en place de la fermeture anticipée à 22 heures.