Catégorie : Sciences Sociales

Quand les malades d’Alzheimer disparaissent

— par : Julie Dungelhoeff | Marie Schuster | Sonia Baritello

Désorientés et en perte de repères, certains malades d’Alzheimer ne parviennent parfois plus à rejoindre leur domicile et disparaissent pendant des années. Leurs proches tentent alors tant bien que mal de retrouver leur trace. Reportage.

L’errance fait partie des conséquences méconnues de la maladie d’Alzheimer. Désorientés et en perte de repères, certains malades ne parviennent parfois plus à rejoindre leur domicile.

C’est le cas du père d’Hisham, El Mekki Terrak, disparu maintenant cinq ans. « Mon père a disparu à l’été 2015, on était au mois de juillet. Il était chez un ami, et il avait souhaité rentrer chez lui. Et c’est à partir de là qu’on a plus eu de nouvelles », explique son fils auprès de France 24.

15 % des disparitions inquiétantes

Françoise, 64 ans, a elle aussi été confrontée plusieurs fois aux pertes de repères de son mari. Voulant éviter un drame, elle a désormais équipé son compagnon d’un téléphone géolocalisable, qui lui permet de le suivre à la trace.

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Sciences sociales: nouveautés du 13 septembre 2020

L’histoire des sciences sociales débute avec le siècle des Lumières, autours de 1650, lorsqu’une révolution au sein de la philosophie naturelle a changé le cadre de référence avec lequel les individus jaugeaient de la scientificité. Les sciences sociales sont issues de l’éthique de cette époque et ont été influencées par le long XIXe siècle ( la révolution industrielle et la révolution française, notamment). Les sciences sociales se sont développées à partir des sciences (expérimentales et appliquées), de savoirs existants, de pratiques normatives, et ce, dans un élan et une vision de progrès social lié à des groupes sociaux donnés.

Le terme de science sociale apparaît pour la première fois en 1824 dans l’ouvrage de William Thompson (1775-1833), An Inquiry into the Principles of the Distribution of Wealth Most Conducive to Human Happiness; applied to the Newly Proposed System of Voluntary Equality of Wealth.

Les débuts des sciences sociales au 18e siècle se reflètent dans la grande encyclopédie de Diderot, avec des articles de Jean-Jacques Rousseau et d’autres pionniers. L’émergence des sciences sociales se reflète également dans d’autres encyclopédies spécialisées. La période moderne a vu la science sociale être utilisée pour la première fois comme un champ conceptuel distinct.

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Toots Hibbert, figure historique du reggae, est mort

La star du reggae et leader du groupe mythique Toots & The Maytals, Frederick « Toots » Hibbert, est décédé à l’âge de 77 ans des suites du coronavirus. Lui qui était hospitalisé depuis le début du mois à cause d’une forme sévère de Covid-19.
« C’est avec le cœur lourd que nous annonçons le décès Frederick Nathaniel « Toots » Hibbert ce soir, entouré de sa famille, à l’hôpital universitaire des Antilles à Kingston, en Jamaïque », a annoncé son groupe Toots and the Maytals sur les réseaux sociaux.
La cause du décès n’a pas été précisée mais son entourage avait fait savoir fin août, sur le compte Facebook du groupe, que Toots Hibbert avait été admis à l’hôpital où il « attendait les résultats d’un test au Covid-19 ». Il avait ensuite été plongé dans un coma artificiel, à la suite de « complications respiratoires ».
Bien qu’il soit moins connu que son compatriote Bob Marley, c’est à Toots Hibbert que l’on attribue l’origine du reggae avec une chanson sortie en 1968, « Do the Reggay ». 
Le genre musical indissociable du rastafarisme, mouvement spirituel qui sacralise l’empereur éthiopien Haïlé Sélassié et promeut l’usage de la ganja, ou marijuana, a connu un grand succès mondial grâce à des classiques de Bob Marley (1945-1981) et son groupe the Wailers.

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Covid-19 : en Guadeloupe, des nouvelles mesures de restrictions

Pour faire plier l’épidémie, c’est donc la méthode du cas par cas qui a été retenue dans l’Hexagone. Une politique locale, adaptée à la situation sanitaire d’une région à l’autre. « Ces mesures ne doivent pas se décider depuis Paris », avait prévenu vendredi, le Premier ministre, Jean Castex, refusant la méthode du « partout pareil, au même moment et de la même manière ». Parmi les 42 départements en rouge, où le virus circule activement, Marseille, Bordeaux et la Guadeloupe cristallisent les inquiétudes. Les préfets doivent donc plancher sur de nouvelles mesures barrage et rendre leurs copies lundi.

Mais du côté de la Guadeloupe, l’heure n’est plus à l’attente. Avec un taux de positivité de plus de 21 %, au-delà du seuil d’alerte et près de 800 cas de contagion en une semaine, les premières restrictions sont tombées dans la nuit de vendredi à samedi et sont entrées en vigueur dans la foulée. Objectif : restreindre les rassemblements.

En plus du port du masque obligatoire dans l’espace public, les restaurants et les bars ne pourront plus accueillir de clients à compter de 22 heures du dimanche soir au mercredi soir et minuit du jeudi soir au samedi soir.

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L’ avenir de la départementalisation est en jeu , mais chut  … le Covid 19 veille au grain pour demain !

—Jean-Marie Nol, économiste —

L’IEDOM fait un point sur les dernières évolutions de l’économie de la Martinique et la Guadeloupe suite à la pandémie de Covid-19, et force est de constater que l’économie redémarre dans certains secteurs à pas comptés . Seul le tourisme et le BTP marquent encore le pas.
Pour l’instant, un peu partout dans le monde, on procrastine, on s’endette, on retarde autant qu’on peut l’effondrement économique et social qui découlera de cette pandémie.
Aujourd’hui , rien n’est plus urgent que de maîtriser les deux tsunami, sanitaire et économique, qui s’abattent sur le monde. Il n’est pas assuré qu’on y parvienne. Si on échoue à trouver un vaccin , des années très sombres nous attendent. Le pire n’est pas certain. Et pour l’écarter, il faut regarder loin, en arrière et devant, pour comprendre ce qui se joue ici : l’avenir de la départementalisation.
En Martinique et Guadeloupe , tout change avec le coronavirus , sauf la façon de faire de la politique. De fait, le constat actuel est simple à formuler : d’aucuns disent que le système de départementalisation est
à bout de souffle et que l’autonomie a maintenant le vent en poupe.

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Le poids de l’assimilation est encore réel

— Par Frantz Succab —

Quand le président Macron annonce une loi contre le « séparatisme », c’est le vieux républicanisme nationaliste français qui redevient d’actualité ; celui-là même, qui prôna l’assimilation comme crédo pour l’ensemble de ses possessions coloniales. La lutte de l’État français contre le séparatisme dans les outremers a une histoire singulière.  Qui qualifiait-on ici de « séparatistes » ? Ceux qui voulaient sortir du statut de colonisés assimilés. Sous ce rapport, une récente publication intitulée « Aux Antilles, le socle culturel de l’assimilation n’est plus d’actualité » signée Jean-Marie Nol (Madinin’art 31/8/2020) suscite en nous une réflexion critique.

De notre point de vue, pour commencer, l’assimilation ne fut jamais le « socle culturel » de la problématique politique en Guadeloupe, mais le couvercle institutionnel et idéologique qui pèse en permanence sur l’esprit public. Qu’est-ce qui conduit l’auteur à poser comme dépassé un obstacle qui paralyse encore toute volonté de faire peuple, voire nation singulière ?

Même lorsque le constat est fait qu’en Martinique et en Guadeloupe il y a rejet par une partie de la jeunesse des symboles de la présence française, pourquoi minimiser en parlant de « banalisation de la radicalisation des esprits ».

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J’ai été en contact avec une personne malade du Covid-19 : que dois-je faire ?

Vous avez côtoyé une personne testée positive au Coronavirus ? Vous avez été identifié comme « cas contact » ? Test, isolement, travail… Retrouvez les consignes à suivre avec Santé publique France et Service-public.fr.

Si vous avez été en contact avec une personne malade du Covid-19 [application/pdf – 169.1 KB] , les premières préconisations sont le test de dépistage et l’isolement.

Faire le test et s’isoler

Vous n’avez pas besoin d’ordonnance pour procéder à un test par prélèvement nasal et il est pris en charge à 100 % par l’Assurance Maladie. Il vous faut vous isoler jusqu’au résultat même si vous ne présentez pas de symptômes.

Vous devez faire le test :

  • immédiatement si vous vivez sous le même toit que la personne malade ou si des signes apparaissent ;
  • 7 jours après votre dernier contact avec la personne malade (il est inutile le faire avant car s’il est réalisé trop tôt, il peut être négatif même si vous êtes infecté) si vous ne vivez pas sous le même toit.

Si le résultat est positif, cela veut dire que vous êtes infecté et vous devez rester isolé jusqu’à votre guérison.

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« Toussaint Louverture », une biographie de Sudhir Hazareesingh

L’épopée de Toussaint Louverture commence par une révolte d’esclaves à Saint-Domingue en 1791 et culmine avec la proclamation du premier État noir indépendant de l’histoire en 1804. Après l’abolition de l’esclavage par la Révolution française en 1794, Toussaint devient le principal personnage politique et militaire de la colonie et prend le titre de « gouverneur général à vie » en 1801. Profondément attaché aux valeurs républicaines d’égalité et de fraternité, il lutte farouchement contre toute tentative de réimposer l’esclavage à Saint-Domingue. Doté d’un sens politique exceptionnel et d’une endurance à toute épreuve, Toussaint s’appuie aussi bien sur la population noire et l’armée que sur l’élite blanche et l’Église catholique. Jusqu’à sa chute face aux troupes envoyées par Bonaparte, qui saluera les qualités de ce rival hors du commun. Puisant dans de nombreuses archives inédites – et notamment dans la correspondance de Toussaint –, Sudhir Hazareesingh retrace chaque étape de cette vie extraordinaire, des victoires contre les troupes françaises, espagnoles et britanniques à la promulgation d’une Constitution autonome, en passant par des stratégies diplomatiques innovantes. On y découvre un visionnaire intrépide qui s’inspire des idéaux des Lumières et des traditions révolutionnaires et spirituelles de Saint-Domingue.

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Un silence assourdissant!

— Par Lucie Manuel, Présidente de Contact Entreprises —

Des salariés atterrés et effrayés, des clients sommés de faire demi-tour, qui se font bousculer et insulter s’ils n’obtempèrent pas, des rixes entre agents de sécurité et activistes… Ces scènes violentes se reproduisent, désormais chaque samedi, aux abords des centres commerciaux Carrefour.

Chaque samedi, en Martinique, la liberté fondamentale de circuler des citoyens est bafouée ; chaque samedi, en Martinique, des salariés martiniquais travaillent dans un climat dégradé et anxiogène ; chaque samedi, en Martinique, des entreprises deviennent des boucs émissaires faciles.

Et ce, dans le silence le plus absolu des pouvoirs concernés.

Au total, depuis décembre dernier, ce sont plus de 11 jours de blocage qui sont comptabilisés, avec des conséquences importantes sur l’activité des commerces de ces centres et des fournisseurs locaux.

Contact-Entreprises dénonce fermement ces actes de violence, tout autant que le silence qui s’y attache.

C’est ce même silence mortifère, cette politique de l’autruche voire du pourrissement, appliqués au « dossier chlordécone », qui a abouti à jeter de l’huile sur le feu des tensions sociétales martiniquaises et attiser les braises de la discorde.

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Pandémie : nos voisins innovent

— Par Elizabeth Grant —

Nos voisins de Sainte-Lucie et Barbade dépendent toutes les deux du tourisme comme source principale de devises : 800 millions de dollars US en 2017 (679 million d’euros) pour Sainte-Lucie et 1,6 milliards de dollars US (1.358 millions d’euros) pour Barbade (au taux d’aujourd’hui).
Sévèrement touchés par la pandémie du coronavirus, ces pays cherchent maintenant à attirer de nouveau des visiteurs. Ils ont trouvé des réponses innovantes au problème de savoir comment se rendre attractifs à une époque où la majorité des adeptes du tourisme rechignent à voyager.

Sainte-Lucie :
Le gouvernement de Sainte-Lucie souhaite d’abord « sauvegarder la santé et la sécurité de la population » ; jusqu’à présent, seulement 25 personnes ont été infectées et personne n’est mort du Covid-19. A Sainte-Lucie, le port du masque est obligatoire à tout moment dans les espaces publics.
Afin de protéger la population et de rassurer les touristes, le gouvernement a mis en place de nombreuses mesures, dont la plus importante est la labellisation des hôtels et la certification des taxis.
Afin de bénéficier du label Covid-19 permettant aux hôtels de rouvrir, ceux-ci doivent respecter plus d’une douzaine de critères, tels que :

-Désinfecter le bagage avant qu’il n’entre dans l’hôtel
-Assurer la distanciation physique à l’intérieur de l’hôtel
-Mettre à la disposition des touristes du désinfectant pour les mains
-Mettre en place une infirmerie et assurer la présence d’une infirmière
-Créer un centre de quarantaine à l’intérieur de l’hôtel
-Vérifier la température de chaque touriste au moment des repas
-Mettre à la disposition du personnel du désinfectant pour les mains et des douches leur permettant de se doucher avant de quitter l’hôtel
-Vérifier quotidiennement à l’arrivée et avant le départ la température du personnel

Pour le moment, moins d’une dizaine d’hôtels sont labellisés.

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Mort de George Bizos, infatigable avocat de Nelson Mandela

L’avocat des droits de l’homme et combattant contre l’apartheid George Bizos est décédé en Afrique du Sud ce mercredi, à l’âge de 92 ans. Il était l’avocat et proche ami de Nelson Mandela, et a également défendu les grandes figures de l’ANC. Il avait pris sa retraite il y a quelques années, mais il aura marqué la vie politique du pays par ses plaidoiries et son combat pour les opprimés.

Origine et Jeunesse

Né dans une famille juive de Grèce, George Bizos est le fils de Antonios (connu pour sa famille et ses amis comme « Antoni ») Bizos, maire du petit village de Vasilitsi, au sud de Koroni et Kalamata sur la péninsule de Messine du Péloponnèse. Sa mère est une femme au foyer.

En mai 1941, durant la seconde guerre mondiale, George Bizos, alors âgé de treize ans, et son père aident sept soldats néo-zélandais (Don Gladding, Mick Karup, Peter Martin, John Lewis et trois autres), qui se cachaient dans les collines, à échapper à l’occupation nazie en Crète. Les soldats et leurs sauveteurs parviennent à quitter la Grèce sur un bateau de pêche, dérivant pendant trois jours, avant d’être repérer par l’équipage du destroyer britannique, l’HMS Kimberley, en route pour la bataille de Crète.

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En Guadeloupe, de nombreuses écoles contraintes de fermer à cause de coupures d’eau et du Covid-19

Alors que la vétusté du réseau complique l’approvisionnement en eau potable, les agents du syndicat intercommunal qui gère l’eau sont entrés en grève.

Le Covid-19 et les coupures d’eau perturbent la rentrée des classes en Guadeloupe. A peine rouverts, les établissements scolaires connaissent une vague de fermetures, alertent des syndicats et le rectorat. « Quelques écoles et lycées sont concernés par des cas de Covid-19 mais ce sont surtout les coupures d’eau qui forcent à fermer », a expliqué Eddy Ségur, du syndicat SNES-FSU. Selon le rectorat, « 40 écoles, deux lycées et un collège », de six communes différentes, sont fermés à cause du manque d’eau.

En Guadeloupe, l’approvisionnement en eau potable est compliqué en raison du réseau vétuste, malgré la réalisation de travaux. A cela s’ajoute une grève des agents affiliés au syndicat UNSA de la régie SIAEAG (le syndicat intercommunal d’eau et d’assainissement de la Guadeloupe), promise à dissolution sous quelques jours.

Les agents s’interrogent sur leur emploi et leur salaire, car la situation délétère des finances de l’organisme, auquel nombre de collectivités locales doivent de l’argent, fait peser un doute sur sa capacité à payer ses salariés.

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Justice pour Leïla et ses enfants

— Culture Égalité —

Il y a trois ans, une jeune femme et ses deux très jeunes enfants étaient assassiné.es dans des conditions atroces. Le meurtrier présumé est jugé a compter de mercredi 9 septembre. Nous exigeons un châtiment exemplaire pour le coupable. La vie des femmes compte ! Elle n’est pas à la disposition des hommes.

Et qu’on ne vienne pas nous ressortir les excuses trop souvent servies à ces occasions par des avocat.es et une certaine presse solidaire des meurtriers.

Elle n’est pas morte par accident, mais parce qu’il lui a donné la mort par un acte prémédité.

Il n’a pas tué par amour, mais parce qu’il a refusé de la voir échapper à son emprise. Elle était en train de se construire une existence autonome, et il l’en a punie jusque dans ses enfants.

Il n’a pas perdu le contrôle de soi : au contraire, par sa violence, il a voulu affirmer son pouvoir sur elle et sur toutes les femmes.

Il ne l’a pas tuée parce qu’elle l’a cherché, qu’elle le bafouait… Aucun comportement d’un sujet libre ne légitime, sans jugement, le déni de ses droits fondamentaux – dont la vie.

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Les ateliers de l’A’zwel : la rentrée

Une nouvelle saison s’annonce
Respirons à pleins poumons,
Gardons confiance en la vie et tournons le dos à la peur
Élevons l’enfant, cette pépite d’amour, au sommet du piédestal de l’espoir
Et éclairons-nous de la lumière de nos anciens…

Pour cette rentrée l’Azwel propose, dans le respect des gestes d’amours… et de barrières, et dans le cadre de ses activités éducatives avec 3 intervenantes : Daniela, Julie, Lucette

Le mardi de 17h à 18H30 : atelier de sensibilisation théâtrale de 10 à 12 ans avec Lucette
Le mercredi 14H à 15H30 : atelier de sensibilisation théâtrale de 7 à 9 ans avec Lucette
Le jeudi de 17H30 à 19H : lancement du « studio téat jénes » : 12 à 18 ans (petite troupe amateur dont l’objectif sera de monter une pièce du répertoire classique et une pièce contemporaine)avec Lucette

2 Nouveautés :

*Un espace pour nos seniors, le mardi de 18H45 à 20H45 qui accueillera également des adultes des 20 ans pour une mixité dynamique et porteuse avec Lucette

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 Pour Denis Mukwege, « l’homme qui répare les femmes »

Pétition : des milliers de personnes demandent à l’ONU de protéger le docteur Denis Mukwege, menacé de mort

Menacé de mort parce qu’il demande une enquête internationale sur les viols et mutilations de guerre commis par les milices dans son pays, le docteur Denis Mukwege est retranché dans l’hôpital de Panzi, où il exerce et répare les femmes violées et mutilées par les milices de la région. Son amie, la psychiatre française Muriel Salmona, a lancé une pétition qui a déjà recueilli plus de 35 000 signatures pour demander à l’ONU de déployer une brigade armée pour le protéger, ainsi que ses collègues hospitaliers et ses patientes.

Des milices armées évoluant au Sud-Kivu, région à l’est de la République démocratique du Congo (RDC), veulent faire taire le gynécologue, prix Nobel de la paix 2018, qui dénonce leurs exactions et réclame qu’elles soient jugées par un tribunal pénal international. Depuis vingt-cinq ans, la région est en proie à des conflits autour de revendications territoriales et des minerais (or et coltan, utilisé dans la fabrication des smartphones) qui s’y trouvent en masse.

Dénonciation des milices

« Denis Mukwege est, pour ces milices, l’empêcheur de tourner en rond, parce qu’il dénonce haut et fort, comme lors de son discours au Nobel, par exemple, ces guerres de milices qui sèment la mort, et leur impunité », pointe Muriel Salmona.

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Vingt ans d’utilisation et sept siècles de contamination

La dangerosité du pesticide est connue depuis les années 1970. Mais la France a permis qu’il sévisse encore deux décennies aux Antilles. Les effets vont perdurer sur des générations.

Il a été utilisé en masse contre le charançon, un insecte qui ravage les bananiers en même temps que les profits des grands planteurs. Le chlordécone est un pesticide organochloré, toxique et persistant. Retiré de la vente en 1990 en France, il a continué à être autorisé par les pouvoirs publics, à titre dérogatoire, pour les grands planteurs de Martinique et de Guadeloupe, les békés, descendants directs des grandes familles d’esclavagistes. De 1972 à 1993, on estime que 300 tonnes ont été déversées sur les sols antillais. Alors même que la molécule est interdite aux États-Unis en 1975 et qu’en 1979, le Centre international de recherche sur le cancer, une agence de l’Organisation mondiale de la santé, le considère comme «  cancérogène possible ». Le bilan humain et écologique est désastreux : 91 % de la population antillaise est touchée et 25 % des terres sont contaminées. Si la substance n’est plus utilisée depuis 1993, elle provoque des maladies sur plusieurs générations : cancers de la prostate, du sein et des ovaires, réduction de la fertilité, prématurité des nourrissons, retard de développement moteur et cognitif chez les enfants, endométrioses sévères et de nombreuses autres pathologies cardiaques et dermatologiques.

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A quoi jouent les intellectuels martiniquais?

—Par Pierre Alex Marie-Anne —

Leurs interventions tournent quasi-exclusivement sur deux thèmes de prédilection : la question de l’esclavage et de sa réparation d’une-part, la décolonisation de notre île de l’autre.

Tous d’eux ont un point commun, la mise en accusation de la France, responsable à leurs yeux de tous leurs malheurs .

Ainsi à l’orée du XXI° siècle, où la menace du changement climatique suscite les plus grandes inquiétudes pour le maintien de nos conditions d’existence, rien ne serait plus important pour ces intellectuels que de discourir sans fin, les yeux rivés sur le rétroviseur, de ces deux questions.

D’abord celle de l’esclavage, pourtant aboli en 1848 pour ce qui nous concerne, mais qui continue à hanter leurs esprits au point d’y voir la source originelle de tous nos problèmes : selon eux nos gènes porteraient les stigmates de l’esclavage, d’où notre incapacité à agir sur notre destin et à , affronter les défis du monde moderne.

Le seul résultat tangible de cette obsession maladive, est d’imprégner dans le cerveau de nos concitoyens l’idée qu’ils sont les victimes d’une sorte de malédiction ancestrale qui les condamne, pour le présent et le futur, à l’impuissance et justifie à l’avance tous leurs renoncements.

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Sciences sociales : parutions du mois d’août 2020

L’histoire des sciences sociales débute avec le siècle des Lumières, autours de 1650, lorsqu’une révolution au sein de la philosophie naturelle a changé le cadre de référence avec lequel les individus jaugeaient de la scientificité. Les sciences sociales sont issues de l’éthique de cette époque et ont été influencées par le long XIXe siècle ( la révolution industrielle et la révolution française, notamment). Les sciences sociales se sont développées à partir des sciences (expérimentales et appliquées), de savoirs existants, de pratiques normatives, et ce, dans un élan et une vision de progrès social lié à des groupes sociaux donnés.

Le terme de science sociale apparaît pour la première fois en 1824 dans l’ouvrage de William Thompson (1775-1833), An Inquiry into the Principles of the Distribution of Wealth Most Conducive to Human Happiness; applied to the Newly Proposed System of Voluntary Equality of Wealth.

Les débuts des sciences sociales au 18e siècle se reflètent dans la grande encyclopédie de Diderot, avec des articles de Jean-Jacques Rousseau et d’autres pionniers. L’émergence des sciences sociales se reflète également dans d’autres encyclopédies spécialisées. La période moderne a vu la science sociale être utilisée pour la première fois comme un champ conceptuel distinct.

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La cantatrice Christiane Eda Pierre est décédée

Christiane Eda-Pierre (née le 24 mars 1932 à Fort-de-France (Martinique) et morte le 6 septembre 2020 dans les Deux-Sèvres) est une soprano française, l’une des toutes premières cantatrices noires de carrure internationale en France métropolitaine et dans le monde aux côtés de Barbara Hendricks, Maria Anderson et de Léontyne Price.

Jeunesse et formation
Née en 1932 à Fort de France, rue Galliéni, Christiane Eda-Pierre dans un milieu d’artistes, elle est la fille d’Alice Nardal, une d’une professeure de musique qui enseigne au lycée Victor-Schœlcher (Fort-de-France) et au collège Pérrinon et de William Eda-Pierre, un journaliste au Courrier des Antilles, sa tante Paulette Nardal, est une femme de lettres et journaliste martiniquaise, une militante de la cause noire, elle est une des inspiratrices du courant littéraire de la négritude et la première femme noire à étudier à la Sorbonne, fondatrice de la revue « La Revue du Monde Noir », son grand père est un pianiste et un flûtiste accompli, sa grand mère est elle-même organiste.Très jeune, Christiane Eda-Pierre apprend le piano avec sa mère. Après ses études secondaires chez les chanoinesses de Saint Augustin, elle part à Paris où pendant deux ans, elle étudie le piano à l’École normale de musique de Paris, mais en les cours de Charles Panzera, elle passe du piano au chant lyrique, et elle entre au Conservatoire national supérieur de musique de Paris où elle suit des cours auprès du baryton Louis Noguera pour le chant, auprès de la comédienne Gabrielle Fontan pour la diction.

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La crise du Covid-19 accentue la déscolarisation dans le monde

La non-scolarisation des enfants est un fléau qui touchait quelque 258 millions d’élèves de 6 à 17 ans dans le monde en 2018, selon l’Unesco. Et en cette rentrée 2020, un milliard d’écoliers n’a pas retrouvé le chemin de l’école. Une situation qui pourrait durer.

Seul un tiers des élèves a regagné l’école en cette rentrée 2020 dans le monde. La crise sanitaire liée au Covid-19 entraîne de nombreuses situations d’incertitudes pour les écoliers, privant certains d’école pour une durée inconnue. Les filles sont les premières touchées par cette déscolarisation. En Asie, de nombreuses associations s’inquiètent même de la forte hausse des mariages chez les jeunes mineures ces derniers mois. L’Unesco évoque « une urgence éducative mondiale » et l’Unicef redoute « des répercussions sur les économies et les sociétés pendant plusieurs décennies » si rien n’est fait rapidement.

Un milliard d’enfants sans école à la rentrée

« C’est une fermeture massive d’écoles, sans précédent dans l’Histoire » alerte Sobhi Tawil, directeur de la prospective de l’éducation et de l’innovation à l’Unesco, joint par téléphone. 90% des élèves et étudiants à travers le monde ont été touchés par la fermeture de leur établissement à travers le monde. En

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Le Conseil d’État entérine en grande partie des arrêtés imposant le port du masque généralisé à Strasbourg et Lyon

Le juge des référés, saisi par le ministre de la Santé, a estimé que les mesures préfectorales étaient «justifiées».

Le Conseil d’État a entériné en grande partie dimanche des arrêtés préfectoraux imposant le port du masque généralisé à Strasbourg, 12 autres villes du Bas-Rhin ainsi qu’à Lyon et Villeurbanne, selon des ordonnances transmises à la presse.

En première instance, la justice administrative, saisie par deux praticiens hospitaliers alsaciens et par l’association lyonnaise «Les Essentialistes Auvergne-Rhône-Alpes», avait enjoint jeudi à la préfecture du Bas-Rhin et vendredi à la préfecture du Rhône d’édicter un nouvel arrêté pour limiter l’obligation de porter le masque aux lieux et horaires particulièrement fréquentés.

Saisi en appel par le ministre de la Santé Olivier Véran, le juge des référés du Conseil d’État a estimé dimanche qu’il est «justifié que le port du masque soit imposé dans des périmètres suffisamment larges pour englober de façon cohérente les zones à risque (…) afin que cette obligation soit cohérente et facile à appliquer pour les citoyens». «Toutefois ces périmètres étendus doivent être délimités – et se justifier – par l’existence de plusieurs zones à fort risque de contamination», précise encore l’institution dans un communiqué.

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Aurélia Michel : « L’histoire de l’esclavage irrigue encore une large part de l’organisation de notre société »

La fiction raciste de « Valeurs actuelles » et le débat sur le titre « Les Dix Petits Nègres » montrent que l’ordre établi depuis plusieurs siècles ne tient plus tout seul : il faut l’alimenter d’arguments, de dessins, de fantasmes, analyse l’historienne dans un entretien au « Monde ».

— Propos recueillis par Claire Legros —

Que dit la fiction raciste de Valeurs actuelles de notre société ? Comment analyser les débats sur la suppression du mot « nègres » dans le titre du célèbre roman d’Agatha Christie ? Aurélia Michel est historienne et autrice d’un essai où elle décrypte la façon dont l’esclavage et la colonisation ont contribué à construire un « ordre racial » qui structure encore aujourd’hui le monde contemporain (Un monde en nègre et blanc. Enquête historique sur l’ordre racial, Points, « Essais », inédit, 400 p., 10 euros).

Pour la chercheuse au Centre d’études en sciences sociales sur les mondes africains, américains et asiatiques (Cessma) et maîtresse de conférences en histoire des Amériques noires à l’université Paris-Diderot, on assiste à « une remise en cause croissante de cette organisation sociale fondée sur la race ».

Quelle analyse faites-vous de la publication par « Valeurs actuelles » du récit mettant en scène Danièle Obono, députée de Paris (La France insoumise), en esclave africaine ?

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Présence cubaine et liberté de plume

— Par Yves-Léopold Monthieux —

Alors que je m’apprête à retrouver une tribune que j’ai publiée en 2007 dans Contrechroniques de la vie politique martiniquaise, je relis la première page de ce livre qui commence par une citation de Georges Orwell. Votre serviteur observe que 13 ans plus tard, il ne s’est pas départi d’un propos différent de tout ce qui se dit et s’écrit en Martinique, mais qui rejoint souvent ce qui se pense. Aussi, selon Georges Orwell, « Parler de liberté n’a de sens qu’à condition que ce soit la liberté de dire ce que les gens n’ont pas envie d’entendre ». J’ai écrit depuis des centaines de tribunes et j’en écris encore qui, ouvertes à la critique, n’aspirent pas à l’unanimité.

Votre serviteur écrivait donc :

« Ce mot de Georges Orwell répond à une exigence universelle de diffusion tous azimuts de la vérité : entre les pouvoirs et les oppositions, entre les populations et les Etats, entre les pays pauvres et les pays riches. Peut-on concevoir des cas de rétention de cette liberté ?

La controverse existe en France même où la question se pose de savoir si la liberté de l’information des journalistes est à ce point précieuse qu’elle puisse faire obstacle à la divulgation du secret d’Etat.

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Pourquoi le blasphème continue à faire scandale

Qu’est-ce que le blasphème ? Pourquoi refait-il surface dans nos sociétés laïques ? La législation est-elle adaptée au « retour du religieux » ? Analyse avec Anastasia Colosimo, enseignante en théologie politique.

— Propos recueillis par Virginie Larousse —

Cet entretien a été publié initialement dans Le Monde des religions n° 83, juin 2017.

Aussi ancien que les religions elles-mêmes, le blasphème désigne l’insulte faite à Dieu ou au sacré. Si les religions monothéistes y sont particulièrement sensibles, il se retrouve pourtant dans d’autres traditions spirituelles comme l’hindouisme. Et alors que l’on pensait en avoir fini avec le « péché de langue », il revient régulièrement à la une de l’actualité depuis plusieurs années. Il est encore présent dans les débats alors que s’est ouvert, le 2 septembre, le procès des attentats de « Charlie Hebdo », de Montrouge et de l’Hyper Cacher, devant la cour d’assises spéciale de Paris.

Comment expliquer cette persistance ? Que disent les textes sacrés ? Décryptage avec la spécialiste Anastasia Colosimo, autrice d’un essai intitulé Les Bûchers de la liberté (Stock, 2016).

Illustration : Pasja de l’artiste Dorota Nieznalska

Comment définir le blasphème ?

Anastasia Colosimo : La première chose que l’on constate en s’intéressant au blasphème, c’est que cette notion existe dans presque toutes les langues et cultures du monde.

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Inscriptions aux ateliers du SERMAC saison 2020/2021

Ouverture des inscriptions aux ateliers du SERMAC saison 2020/2021
Le Maire de Fort-de-France, et la Présidente du Conseil d’Exploitation du SERMAC vous informent .
Inscriptions en deuxième année et Plus
À partir de la deuxième année, les inscriptions se font en ligne en suivant le lien https://fort-de-france.portail-familles.com/fortdefrance
Les stagiaires de 2ème année et plus n’ayant pas la possibilité de s’inscrire en ligne peuvent s’inscrire à l’Espace Camille Darsières (ex palais de justice de Fort-de-France) à partir du 14 septembre 2020.

Inscription en première année
Dimanches 6 et 13 septembre 2020
de 8h00 à 14h00 au Parc Culturel Aimé Césaire

Dimanche 6 Septembre 2020 pour les ateliers Arts visuels, langues, bien-être, danses, arts scéniques ;
Dimanche 13 Septembre 2020 pour les ateliers de Musique ;
Sous réserve des places disponibles, les retardataires pourront s’inscrire de 8h30 à 13h, du 7 au 11 septembre 2020 au Parc culturel Aimé Césaire et à partir du 14 septembre 2020 à l’espace Camille Darsières (ex palais de justice).

Pièces à fournir : 1 attestation d’assurance extra-scolaire .

Renseignements : tél. : 0596 60 10 67/0696 29 50 95 – Mail : sermacateliers@fortdefrance.fr

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