Catégorie : Sciences Sociales

L’apartheid scolaire en Haïti et les effets de la Covid-19

— Par Charles Tardieu, Ph. D. —

Les enfants d’abord

Le professeur et linguiste Robert Berrouët-Oriol a publié récemment un article intitulé : « Le calendrier scolaire de l’apartheid social en Haïti » (Le National, 2020) (1) pour qualifier les propositions de récupération de l’année scolaire 2019-2020 irrémédiablement affectée par les mouvements de protestation politique de septembre à décembre 2019. Puis par la mesure d’urgence sanitaire prononcée pour combattre la pandémie de la Covid-19. Cet article présente de manière innovante la réalité de l’appréciation sociologique, philosophique et économique du système éducatif haïtien qui a plu à certains analystes et a choqué d’autres. Le syndicaliste Georges Wilbert Frank, Coordonnateur général de l’UNOEH (Union des Normaliens et Éducateurs d’Haïti), reprenant à son compte la proposition de Berrouët-Oriol exprime l’idée que les mesures adoptées par le Ministère de l’Éducation Nationale et de la Formation Professionnelle (MENFP) concernant l’année scolaire 2019-2020 renforcent l’apartheid scolaire en Haïti.

Jacques Yvon Pierre, analyste et sociologue de l’éducation, traduisant le malaise de certains, remet en question la légitimité du concept d’apartheid le qualifiant de nouveau et se demande de quel type de sociologie de l’éducation relève-t-il : de la macrosociologie ou de la microsociologie.

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Aux États-Unis, 16.000 milliards de pertes pour l’économie à cause des inégalités raciales, selon Citigroup

— Par AFP —

Le groupe bancaire américain a publié une étude qui chiffre le coût des inégalités entre les populations. Cette publication intervient en plein dans les débats autour des mouvements « Black Lives Matter » qui divisent l’Amérique et font les unes des journaux télévisés.

Les inégalités raciales aux Etats-Unis, historiquement très fortes, ont coûté 16.000 milliards de dollars à l’économie du pays ces 20 dernières années, selon une étude publiée jeudi par la banque Citigroup.

« Si les Etats-Unis avaient réduit le fossé racial pour les Américains noirs en termes de salaire, logement, éducation et investissement il y a 20 ans, 16.000 milliards de dollars supplémentaires auraient pu être apportés à l’économie américaine », selon cette étude menée par la troisième banque américaine.

« En les réduisant aujourd’hui, cela permettrait de gonfler le Produit intérieur brut américain de 5.000 milliards de dollars dans les cinq prochaines années », ajoute l’étude.

Lire aussi : Black Lives Matter: les entreprises se veulent du « bon côté de l’histoire »

Une campagne de Citigroup

Citigroup a promis jeudi d’investir 1 milliard de dollars sur les trois prochaines années pour aider à réduire ces inégalités de richesse.

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Septembre, mois du 150ème Anniversaire de l’Insurrection du Sud à la Martinique.

Une lecture théâtralisée est organisée par l’Association Féministe Martiniquaise « Culture Égalité », ce mercredi 30 septembre 2020, de 18:30 à 20:30, à la Maison pour toutes et tous de Tivoli

La lecture est celle de « 1870, FEMMES AU CONSEIL DE GUERRE », une pièce d’Huguette Bellemare et Hervé Deluge, d’après les travaux de l’historien Gilbert Pago.

Le site « Cases Rebelles » parle de la place des Femmes dans les procès qui ont suivi les événements ; extraits.

Un conseil de guerre : 

L’instruction judiciaire aura lieu alors que le Sud est en état de siège, sous l’entière responsabilité des forces armées coloniales : c’est donc un conseil de guerre « réuni pour juger les accusés compromis dans l’insurrection du Sud ». Aux lendemains de l’insurrection, la bourgeoisie blanche réactionnaire avait réclamé des mesures expéditives et une répression terrible qui devrait « une fois pour toutes, mater toutes velléités de résistance ». 

La place des Femmes : 

Quant aux femmes , elles se signalèrent par leur ardeur, ce qui fit dire au gouverneur  qu’elles « se sont montrées dans la lutte plus cruelle que les hommes ».

Les pressions de l’accusation ont commencé dès les interrogatoires lors des arrestations.

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Histoire et théâtre : « L’impossible procès »

Les 28 et 29 septembre 2020 au Festival des Zébrures d’Automne à Limoges

Du 5 au 28 octobre 2020 au Théâtre de l’Épée de Bois à la Cartoucherie de Vincennes, à Paris

— par Janine Bailly —

Les événements historiques

Les émeutes de mai 1967 en Guadeloupe sont des affrontements qui se produisent dans l’île entre gendarmes et manifestants. Tout d’abord en mars, une agression raciste est à l’origine d’émeutes et de grèves à Basse-Terre et Pointe-à-Pitre, si bien que le préfet de l’île, Pierre Bolotte, fait déployer deux escadrons de gendarmerie. Puis le 24 mai, les ouvriers du bâtiment se mettent en grève pour obtenir une augmentation de salaire de 2,5%, et la parité en matière de droits sociaux.(site Wikipédia)

S’ensuivent alors trois journées de répression. Les plus importantes se déroulant à Pointe-à-Pitre, les 26, 27 et 28 mai, entraînent la mort de huit personnes identifiées, un bilan bientôt revu à la hausse ! L’historien Benjamin Stora estime que le massacre a été « ordonné sciemment sur le terrain et approuvé par le gouvernement sous la présidence du général de Gaulle ».

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Sciences sociales : nouveautés du 27 septembre 2020

L’histoire des sciences sociales débute avec le siècle des Lumières, autours de 1650, lorsqu’une révolution au sein de la philosophie naturelle a changé le cadre de référence avec lequel les individus jaugeaient de la scientificité. Les sciences sociales sont issues de l’éthique de cette époque et ont été influencées par le long XIXe siècle ( la révolution industrielle et la révolution française, notamment). Les sciences sociales se sont développées à partir des sciences (expérimentales et appliquées), de savoirs existants, de pratiques normatives, et ce, dans un élan et une vision de progrès social lié à des groupes sociaux donnés.

Le terme de science sociale apparaît pour la première fois en 1824 dans l’ouvrage de William Thompson (1775-1833), An Inquiry into the Principles of the Distribution of Wealth Most Conducive to Human Happiness; applied to the Newly Proposed System of Voluntary Equality of Wealth.

Les débuts des sciences sociales au 18e siècle se reflètent dans la grande encyclopédie de Diderot, avec des articles de Jean-Jacques Rousseau et d’autres pionniers. L’émergence des sciences sociales se reflète également dans d’autres encyclopédies spécialisées. La période moderne a vu la science sociale être utilisée pour la première fois comme un champ conceptuel distinct.

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L’ économie  des Antilles françaises piégée par le syndrome des délices de Capoue ? 

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

Nous vivons aujourd’hui des temps troublés avec un choc sanitaire, et un contre-choc économique et social lié à la pandémie de coronavirus. Tout laisse accroire que cela annonce des jours difficiles. Et c’est pourquoi les Martiniquais et Guadeloupéens ne doivent pas être les victimes expiatoires du syndrome des délices de Capoue. Nous réitérons notre précédent avertissement à l’usage des martiniquais et Guadeloupéens de ne plus s’abandonner  au plaisir de l’immédiat , à la satisfaction de l’instant préférés à la mise en oeuvre de projets novateurs sûrement plus profitables à terme ; nous devons retrouver le goût de l’effort et en finir avec le choix de la facilité de vie au détriment de l’efficacité ou de la durabilité de notre mode de vie. 
Nous avons hérité d’un modèle social de qualité – la départementalisation- ne l’oublions pas – qui amortit le choc de la crise pour une grande partie de la population, qui continue en effet d’être payée et recevoir des prestations sociales et ce malgré des cessations d’activité . C’est un système qui reste relativement protecteur, si on le compare au modèle des pays de la Caraïbe , par exemple, où l’impact de la Covid 19, en matière d’emploi sera sans nul doute beaucoup plus grave.

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A la Guadeloupe, le règne du grand flou

— Par Olivier Lancien —

L’archipel a été placé en zone d’alerte maximale, avec la fermeture totale des restaurants et des bars. Une mesure jugée « disproportionnée » Baie-Mahault (Guadeloupe) correspondance Un coup de massue sur la tête de professionnels de la restauration en Guadeloupe.
Dans ce petit snack de Bragelogne, à Baie-Mahault, commune du nord de Basse-Terre, ce jeudi 24 septembre au matin, c’est un peu le grand flou qui règne. L’entreprise fait de la vente de repas à emporter, mais possède aussi des tables pour le service du midi. Au lendemain des annonces d’Olivier Véran, le ministre de la santé, indiquant que l’île était placée en « zone d’alerte maximale » face au coronavirus, les deux employées, charlotte sur la tête et masque de protection sur le visage, sont inquiètes. « Il faut fermer, mais personne ne parle des modalités. Et nos salaires ? Si ça continue comme ça, on va mettre la clé sous la porte », expliquent-elles.
Les restaurateurs ont le sentiment que leur secteur est pris pour cible par l’État. Déjà, le 11 septembre, la préfecture avait annoncé la mise en place de la fermeture anticipée à 22 heures.

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« Sambo le petit nègre », ce best-seller raciste qui a survécu au temps

Clichés, stéréotypes, allusions racistes : le livre « Sambo, le Petit Noir«  est au cœur d’une polémique à l’école mixte B de Rivière-Salée. Des parents d’élèves de CE1 réclament le retrait d’un cahier de lecture et d’exercice. Ils ont saisi le recteur d’académie.

— Par Hélène Combis —

« Chang le petit chinois », une comptine raciste distribuée dans une école maternelle, fait polémique. Elle rappelle l’histoire d’un livre pour enfants connu : « Sambo le petit nègre ». Un récit écrit en 1899, plein de stéréotypes et d’illustrations racistes, qui s’est édulcoré, mais a survécu. »Sambo le petit noir », dans son édition française de 1952
Une comptine remplie de clichés racistes a été distribuée à des enfants d’une école maternelle d’Aubervilliers, en Seine-Saint-Denis, fin décembre 2017. La polémique a été immédiate. Avant « Chang le petit Chinois », il y a eu « Sambo le petit nègre » : cette histoire pour enfants de l’autrice écossaise Helen Bannerman fit florès dans les pays de langue anglaise lors de sa publication en 1899. Plus d’un siècle après sa parution, ce best seller existe toujours dans de nouvelles versions politiquement correctes, malgré les polémiques qui ont émaillé son histoire.

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Parents d’élèves : n’oubliez pas de voter à l’élection de vos représentants !

Dans les écoles, collèges et lycées, des élections sont organisées chaque année pour élire des représentants de parents d’élèves. Pour l’année scolaire 2020-2021, elles se déroulent le vendredi 9 octobre 2020 ou le samedi 10 octobre 2020, ainsi que l’indique le Bulletin officiel de l’Éducation nationale du 10 juillet 2020.

À quoi ça sert ?

Les conseils d’école et les conseils d’administration des établissements scolaires sont des instances dans lesquelles les représentants des parents d’élèves peuvent s’impliquer dans la vie de l’établissement, en lien avec les autres membres de la communauté éducative.

Les élections de ces représentants sont donc un temps fort de l’année scolaire car elles permettent d’installer un véritable lien entre les familles et l’école afin de construire une relation de confiance.

Quelles sont les dates des élections ?

Elles ont lieu tous les ans avant la fin de la 7e semaine de l’année scolaire dans chaque établissement scolaire : école primaire, collège et lycée. En 2020, le scrutin est fixé :

  • au vendredi 9 octobre 2020 ou au samedi 10 octobre 2020 ;
  • au vendredi 25 septembre 2020 ou au samedi 26 septembre 2020 à Mayotte et à La Réunion, compte tenu du calendrier scolaire de ces départements.

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École, collège, lycée : que faire si votre enfant a des symptômes ou est un cas contact ?

Que faire si mon enfant est un cas contact ? Que se passe-t-il s’il a des symptômes évocateurs du Covid-19 ? Un enseignant doit-il s’isoler s’il a côtoyé un enfant infecté ? Quand une classe peut-elle être fermée ? Sur les recommandations du Haut conseil de la santé publique (HCSP), le ministère de l’Éducation nationale assouplit, à compter du 22 septembre 2020, le protocole sanitaire dans les établissements. Il publie à cette occasion des fiches pratiques à l’attention des parents et des équipes pédagogiques.

Selon la HCSP, les enfants présentent peu de risques de développer une forme grave du Covid-19 et sont peu actifs dans sa transmission. Le risque de transmission existe surtout d’adulte à adulte et d’adulte à enfant et rarement d’enfant à enfant ou d’enfant à adulte. Il survient le plus souvent à l’intérieur de la famille ou lors de regroupements avec une forte densité de personnes. Ainsi, le port du masque par les adultes dans les classes primaires accueillant des enfants de moins de 11 ans vise surtout à protéger les enfants d’une contamination par des adultes porteurs du virus et asymptomatiques.

C’est pourquoi le ministère de l’Éducation nationale a décidé d’alléger les règles , notamment concernant les cas contacts et les conditions de fermeture des classes.

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Chemin d’avenir Martinique

— Par G. Constantin —

La journée du mercredi 19 août 2020 est certainement à marquer d’une pierre « rouge-vert-noir »… Un collectif de Martiniquais éveillés s’est réveillé au matin d’une nouvelle ère. Il avait appelé le peuple martiniquais à venir soutenir certains des leurs face au palais de justice où se déroulait leur procès, suite à des accusations de rebellions contre les forces de l’ordre lors d’une manifestation contre le chlordécone devant un supermarché. Jusqu’à maintenant de telles initiatives débouchaient malheureusement sur un affrontement entre les forces de l’ordre et les manifestants,ayant comme conséquences inéluctables des débordements violents, de part et d’autre. Et surtout débouchaient sur un brouillage du message de fond et des revendications, perdus dans le tumulte des cris, des bombes lacrymogènes, des infos et « fake news », du parti pris, de la récupération, et pour aboutir au clivage de la société martiniquaise : nous n’étions plus pour les actions contre le chlordécone, mais pour ou contre les manifestations, les activistes, les violences, les jeunes, les forces de l’ordre, l’État… Etc. L’objectif premier noble et sérieux, le chlordécone, s’enfouissait alors inexorablement dans la terre martiniquaise.

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Le 25 septembre, journée nationale d’hommage aux harkis.

Un harki, prononcé /ʔaʁki/ (de l’arabe حركي, harkī), désigne, au sens strict, un individu servant en Algérie française dans une formation paramilitaire.

Harki désigne par extension une partie des supplétifs engagés dans l’armée française durant la guerre d’Algérie sans avoir le statut de militaires. Les « harkas », formations très mobiles, sont d’abord employées localement pour défendre les villages, puis constituées en commandos offensifs sous la responsabilité d’officiers français. Les harkis comme les autres supplétifs obtiennent le statut d’anciens combattants en France par une loi du 9 décembre 1974 s’ils habitent en France et à partir du 23 juillet 2010 s’ils habitent en Algérie.

La France s’engage à accueillir tous les harkis et leur famille rapprochée après la guerre d’Algérie, mais revient sur l’engagement à la suite des accords d’Evian. Seuls 42 500 harkis trouvent finalement refuge en France métropolitaine. Les harkis et leurs descendants représenteraient en 2012 entre 500 000 et 800 000 personnes en France.

Les présidents français, à partir de Jacques Chirac, s’expriment publiquement sur l’abandon des harkis par la France. Abdelaziz Bouteflika affirme en 2005 que « les enfants des harkis ne sont pas responsables des actes de leurs parents » ; des lois empêchent cependant l’accès des descendants de harkis à certaines fonctions, en particulier politiques.

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La Martinique et les déboulonnages de statues

— Par Pierre Drela —
Que n’a-ton pas vu et entendu sur ces événements qui ont tenu en haleine la population ces derniers temps. Il y a eu les pour, les contres, et les indifférents. En analysant ces comportements, moi simple citoyen, je ne peux cautionner ces spectacles qui s’étalaient à longueur de journée dans les médias.

La Martinique, petite île de la Caraïbe autrefois appelée Madinina, a son histoire que nous connaissons tous, elle n’est pas glorieuse mais elle la supporte. Pourquoi l’amputer de ses statues ? Il y avait certainement une autre façon de faire que de croire qu’elle va ignorer son passé. Certes, nous n’en sommes pas fiers, mais nous gardons les traces qu’une minorité, par méconnaissance ou par mise en cause d’une certaine caste qu’elle ne veut plus tolérer, s’amuse à une provocation qui dérange le simple citoyen. On ne lui a pas demandé son avis à celui qu’on appelle Ti Sonson, le Martiniquais qui demande à vivre en paix. Un quarteron d’individus irresponsables soutenus par des revanchards se sont amusés à vandaliser, à s’en prendre à certains magasins appartenant à une ethnie qu’il montre du doigt pour avoir introduit un pesticide utilisé dans les bananeraies et destiné à éradiquer des charançons qui détruisaient les bananiers.

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Des centaines de médecins supplémentaires dénoncent «l’esclavage» de Cuba devant la CPI

Des centaines de médecins cubains ont livré de nouveaux témoignages accusant leur gouvernement de les avoir mis en «esclavage» lors de missions à l’étranger, dans le cadre d’une plainte déposée l’an dernier à la Cour pénale internationale (CPI), ont annoncé mardi 22 septembre des associations de plaignants.

Illustration : Alfred Marie-Jeanne accueillant des médecins cubains en Martinique

Fierté nationale créées après la révolution, les missions médicales cubaines à l’étranger sont aussi devenues l’une des principales sources de revenus du gouvernement de l’île caribéenne grâce à des milliers de soignants dans des dizaines de pays. Mais une plainte déposée en mai 2019 à la CPI accuse notamment l’ex-président Raul Castro et l’actuel, Miguel Díaz-Canel, de crimes contre l’humanité pour «esclavage, persécution et autres actes inhumains».

Le nombre de témoignages versés à ce dossier a bondi à 622 en août, contre 110 lors de son dépôt, a annoncé mardi à Madrid Javier Larrondo, fondateur du groupe des Défenseurs des prisonniers cubains (CPD), porteur de la plainte avec le groupe politique Union patriotique de Cuba (Unpacu). «622 témoignages qui sont identiques, similaires (…) de médecins cubains dans le monde entier» qui ont souffert «d’esclavage», a dénoncé Javier Larrondo.

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Roselyne Bachelot va inviter ses collègues ministres à une projection du film « Mignonnes »

La ministre de la Culture, qui avait pris la défense la semaine dernière de la réalisatrice Maïmouna Doucouré, va organiser une projection de son film « Mignonnes » et y convier les ministres 

La ministre de la Culture Roselyne Bachelot va organiser avec la ministre déléguée auprès du Premier ministre chargée de l’Egalité entre les femmes et des hommes Elisabeth Moreno, une projection de Mignonnes, le film de Maïmouna Doucouré attaqué par les conservateurs américains, a confirmé le ministère de la Culture mercredi 23 septembre.

Roselyne Bachelot invitera les ministres qui souhaitent s’associer à son initiative, précise le ministère, qui confirme une information du Journal du Dimanche sans fournir plus de détails pour l’instant. 

La ministre de la Culture avait pris vendredi la défense de la réalisatrice française Maïmouna Doucouré, dont le film Mignonnes fait l’objet d’attaques aux Etats-Unis.

Roselyne Bachelot défend le film et invite au débat

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« Ensemble, défendons la liberté » : l’appel inédit d’une centaine de médias français

Lettre ouverte à nos concitoyens

— Par Collectif —

À l’initiative de Riss, directeur de la publication de « Charlie Hebdo », des représentants de journaux français se sont réunis pour débattre des menaces qui pèsent sur la liberté d’expression. Plus d’une centaine de médias signent et publient une « lettre ouverte à nos concitoyens ».

Il n’est jamais arrivé que des médias, qui défendent souvent des points de vue divergents et dont le manifeste n’est pas la forme usuelle d’expression, décident ensemble de s’adresser à leurs publics et à leurs concitoyens d’une manière aussi solennelle.

Si nous le faisons, c’est parce qu’il nous a paru crucial de vous alerter au sujet d’une des valeurs les plus fondamentales de notre démocratie : votre liberté d’expression.

Aujourd’hui, en 2020, certains d’entre vous sont menacés de mort sur les réseaux sociaux quand ils exposent des opinions singulières. Des médias sont ouvertement désignés comme cibles par des organisations terroristes internationales. Des Etats exercent des pressions sur des journalistes français « coupables » d’avoir publié des articles critiques.

La violence des mots s’est peu à peu transformée en violence physique.

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Les Neuf de Little Rock rentrent à l’école, protégés par la 101e division aéroportée, pendant la déségrégation le 24 septembre 1957

En 1957, les neuf de Little Rock sont un groupe d’élèves afro-américains (six filles et trois garçons) inscrits à la Little Rock Central High School qui furent empêchés d’étudier par les partisans de la ségrégation raciale dont le gouverneur de l’Arkansas, Orval Faubus. Le président des États-Unis Dwight D. Eisenhower fit alors intervenir l’armée pour que le maintien du droit soit assuré.

Cette crise est considérée comme l’un des événements les plus importants du mouvement afro-américain des droits civiques ; elle fut une confrontation entre le pouvoir de l’État et le gouvernement fédéral.

Historique
Début septembre, c’est la rentrée scolaire et pour les personnes colorées, la ségrégation raciale est légalement abolie depuis l’arrêt de la cour suprême Brown v. Board of Education of Topeka en 1954. Malgré cela, la ségrégation scolaire qui sépare Noirs et Blancs depuis la fin de la Reconstruction après la guerre de Sécession (période entre 1865 et 1877 ayant suivi la défaite des Sudistes et la fin de l’esclavage), entraîne des incidents chaque année.

Le 4 septembre 1957, dans la ville américaine de Little Rock, capitale de l’Arkansas, neuf élèves noirs sont attendus au lycée central de la ville jusque-là réservé aux seuls Blancs1.

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Covid-19: 37 personnels soignants militaires envoyés en renfort en Guadeloupe

L’île a été placée mercredi en «zone d’alerte maximale», face à une deuxième vague épidémique qui s’annonce plus meurtrière que la première.

Le ministère des Armées va déployer 37 personnels soignants militaires en Guadeloupe pour aider l’île, placée mercredi en «zone d’alerte maximale» face à une deuxième vague épidémique qui s’annonce plus meurtrière que la première. «En Guadeloupe, nous déployons 37 militaires pour faire fonctionner jusqu’à 8 lits de réanimation: 29 personnels soignants du Service de santé des armées (SSA) ainsi que 8 militaires du régiment médical de l’armée de Terre», a annoncé mercredi soir sur Twitter la ministre des Armées Florence Parly.

Ces personnels soignants rejoindront en fin de semaine le Centre hospitalier universitaire (CHU) de Pointe-à-Pitre «pour soutenir le département dans la gestion de la crise liée à la pandémie» de nouveau coronavirus, selon le ministère. «Seize morts (huit en réanimation et huit hors de réanimation) et plus de 1000 cas en une semaine», un nombre record depuis le début de l’épidémie, rappelait mardi soir la préfecture de Guadeloupe, portant à 42 le nombre total de morts dans l’archipel.

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« Le traitement réservé à Danièle Obono est une offense faite aux femmes, à toutes les femmes »

— Collectif —

Pour la philosophe Martine de Gaudemar, qui est à l’initiative d’un texte signé par plus de 60 intellectuels, enseignants, artistes…, l’article de« Valeurs actuelles », avec pour héroïne « de fiction » la députée française, est une humiliation de sa personne en ce qu’il la renvoie à un destin de soumission qui serait « naturel ».

Tribune. Sous couleur de fiction, la députée (La France insoumise) de la République Danièle Obono a été victime d’un traitement ignoble de la part du magazine Valeurs actuelles dans un article non signé [dans son numéro du 27 août]. Le fait d’être représentée en esclave noire enchaînée, collier de fer au cou, porte atteinte à la dignité de la personne humaine.

Les propos tenus par Danièle Obono, que certains peuvent réprouver, ne doivent pas servir de prétexte pour refuser la solidarité avec la victime d’un traitement infâme. Il peut y avoir désaccord politique. Mais aucun différend politique ne saurait justifier un traitement qui porte atteinte à l’image de la personne humaine. Mettre ce traitement ignominieux au compte de celui ou de celle qui le subit n’est pas mieux que d’incriminer les vêtements portés par la victime d’un viol.

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« Il nous manque de la place, des médecins, du matériel… » : les hôpitaux de Guadeloupe en difficulté face à la résurgence du Covid-19

— Par P.-L.Monnier, A.Husser, S.Marchais —

Vidéo.

En Guadeloupe, les services de réanimation sont saturés. Les autorités ont dû se résoudre à lancer un appel aux médecins et soignants de l’Hexagone pour qu’ils viennent en renfort.

En périphérie de Pointe-à-Pitre, le CHU manque cruellement de place pour les malades. Certains d’entre eux sont installés dans une ancienne cantine. Marc Valette, le chef du service réanimation doit « pousser les murs« . Depuis la mi-août, ses équipes sont sous haute tension. « En un mois, on a fait 80 patients, alors qu’on avait fait 30 patients en deux ou trois mois lors de la première vague. Pour nous, il y a une vitesse d’installation qui est démesurée« , explique le docteur Marc Valette.

La réserve sanitaire mobilisée

L’accueil des urgences Covid est débordée. Les ambulances se succèdent et ramènent jusqu’à 25 patients par jour. « Il nous manque de la place, des médecins, des brancards, du matériel. Il nous manque tout« , soupire Lesly Caneval, infirmière au CHU. La priorité du CHU est de trouver du personnel : entre 50 et 80 soignants sont nécessaires.

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Les 1 % les plus riches émettent deux fois plus de carbone que la moitié la plus pauvre de l’humanité

Selon les estimations de l’ONG Oxfam, les 1 % les plus riches seraient responsables de plus de 15 % des émissions de carbone cumulées entre 1990 et 2015… soit deux fois plus que la moitié la plus pauvre de la population mondiale. Explications.

— Par Morgane Russeil-Salvan —

Pour la calotte glaciaire arctique, le point de non retour aurait été franchi. Le 13 août, plusieurs scientifiques publient un article dans la revue Communications Earth and Environnement. Selon eux, la banquise continuerait à rétrécir “même si le changement climatique s’arrêtait aujourd’hui”, car les chutes de neige ne compensent plus les pertes de glace.

Aux États-Unis, la côte ouest est ravagée par d’immenses incendies depuis la mi-août. L’intensité de ces incendies serait “des dizaines à des centaines de fois plus intense que la moyenne sur la période 2003-2019 sur l’ensemble des États-Unis”  selon le service de surveillance de l’atmosphère Copernicus. 

Les conséquences du réchauffement climatique se révèlent de plus en plus pressantes et menaçantes pour l’ensemble de l’humanité. Pourtant, les émissions de gaz à effet de serre ne faiblissent pas : entre 1990 et 2015, la quantité de carbone rejetée dans l’atmosphère a doublé.

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Un nouveau risque majeur pour les banques antillaises au cœur de la tempête sanitaire et économique !

— Par Jean-Marie Nol, économiste et ancien directeur de banque —

Déjà fragilisées avant la crise du coronavirus par la mutation du secteur bancaire, les banques locales de Guadeloupe et Martinique voient aujourd’hui leurs performances se dégrader fortement. Une situation qui pourrait avoir de lourdes conséquences pour la machine économique Antillaise.
Les établissements bancaires de la Guadeloupe et la Martinique font aujourd’hui face à de multiples bouleversements. Entre des revenus qui stagnent et le développement de la concurrence en ligne, les banques des Antilles françaises doivent évoluer à la transformation de l’économie des deux îles, comme l’indique la dernière étude de l’Institut d’émission des départements d’outre-mer (IEDOM).
La crise sanitaire aura un impact simultané sur toute la sphère économique de la Guadeloupe et la Martinique.

Quels sont les nouveaux risques qui planent sur les banques , sous la pression du digital et du Covid 19 ?

L’IEDOM estimait fin juillet que l’activité économique tant en Guadeloupe qu’en Martinique avait rebondit après le confinement mais la perte d’activité économique liée à la crise sanitaire serait de l’ordre de 30%%. Le PIB diminuerait de 9% pour l’année, 2020.

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Le rendez-vous, en Guyane, de mars 2021

— Par René Ladouceur —
Chassez les intrigues de la politique, elles reviennent toujours au galop ! Alors que les Guyanais commencent à peine à goûter les plaisirs de «l’allègement des mesures de freinage » engagées contre la propagation de la Covid-19, des rumeurs courent les couloirs du pouvoir et les calculs y vont à la vitesse des ordinateurs. La machine politicienne s’est remise en route à plein tube, à supposer d’ailleurs qu’elle ne se soit jamais arrêtée. La politique est en effet un monde sans repos dans lequel on ne dort toujours que d’un œil.
A dire vrai, le contexte actuel n’est vraiment pas de nature à détendre l’atmosphère. Tant s’en faut. La crise sanitaire a modifié tant de choses que l’on est obligé de prendre en compte l’état du territoire d’aujourd’hui pour faire face à l’infernal calendrier qui l’attend d’ici l’an prochain : élections sénatoriales à la fin du mois de septembre, suite des élections municipales en octobre prochain puis cap sur l’élection à la CTG de mars 2021, avec une campagne ouverte probablement dès le mois de novembre.
Si la Covid-19 ne se réveille pas, c’est donc une furieuse course de haies électorales qui attend les partis politiques et les Guyanais.

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Alain Mabanckou : « Le racisme n’est qu’un département de la lutte des classes »

Entretien. L’écrivain franco-congolais publie Rumeurs d’Amérique, un essai vagabond dans lequel il explore les États-Unis qu’il connaît, en sa qualité de professeur de littérature francophone, depuis de nombreuses années, à la prestigieuse université de Californie. Il y est question de la condition des Noirs, de son statut d’étranger de couleur, qui évolue dans un milieu d’intellectuels, et de beaucoup d’autres choses encore…

Alain Mabanckou, à la tête d’une œuvre considérable, où le roman côtoie l’essai et la poésie, est l’auteur, entre autres, de Verre cassé, Demain j’aurai 20 ans et  le Sanglot de l’homme noir. Titulaire de nombreuses récompenses littéraires (en 2006, le prix Renaudot pour Mémoires de porc-épic), il est professeur de littérature francophone à l’université de Californie. Il publie Rumeurs d’Amérique, aux éditions Plon.

Ce livre a l’allure d’un essai itinérant composé comme un journal de bord…

Alain Mabanckou Je retiens la formule de « journal de bord ». Je voulais passer d’un sujet sérieux à un sujet léger, d’un sujet complexe à un autre, inextricable. Ce livre part de l’Amérique et s’y termine, avec des bifurcations en Europe (en France) et en Afrique, afin de cerner les contours de mon parcours tricontinental.

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Sciences sociales : nouveautés du 20 septembre 2020

L’histoire des sciences sociales débute avec le siècle des Lumières, autours de 1650, lorsqu’une révolution au sein de la philosophie naturelle a changé le cadre de référence avec lequel les individus jaugeaient de la scientificité. Les sciences sociales sont issues de l’éthique de cette époque et ont été influencées par le long XIXe siècle ( la révolution industrielle et la révolution française, notamment). Les sciences sociales se sont développées à partir des sciences (expérimentales et appliquées), de savoirs existants, de pratiques normatives, et ce, dans un élan et une vision de progrès social lié à des groupes sociaux donnés.

Le terme de science sociale apparaît pour la première fois en 1824 dans l’ouvrage de William Thompson (1775-1833), An Inquiry into the Principles of the Distribution of Wealth Most Conducive to Human Happiness; applied to the Newly Proposed System of Voluntary Equality of Wealth.

Les débuts des sciences sociales au 18e siècle se reflètent dans la grande encyclopédie de Diderot, avec des articles de Jean-Jacques Rousseau et d’autres pionniers. L’émergence des sciences sociales se reflète également dans d’autres encyclopédies spécialisées. La période moderne a vu la science sociale être utilisée pour la première fois comme un champ conceptuel distinct.

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