Catégorie : Sciences Sociales

Une « petite fille » n’est pas une « jeune fille » !

— Par Héloïse de Culture Égalité —

Une enfant de neuf ans a été violée par un ami de son père avec la complicité de ce dernier. Rendant compte de ce crime horrible dans un grand quotidien régional français, un journaliste utilise l’expression « jeune fille » pour désigner la victime. Or, à neuf ans, on n’est pas une « jeune fille », mais une enfant, une petite fille, ce qui rend ce crime d’autant plus atroce. Cet abus de langage est fréquent dans les affaires de pédocriminalité. Que révèle-t-il?

Considérer une petite fille violée comme une « jeune fille », c’est minimiser, voire occulter la dimension pédocriminelle de cet acte, et ainsi sous-estimer sa gravité — les pédocriminels eux-mêmes prétendent souvent que leur victime « faisait plus que son âge » pour se dédouaner.

Dans la mesure où la figure de la jeune fille est érotisée dans notre société patriarcale, cela revient aussi à sexualiser une enfant et à adopter le point de vue de l’agresseur, ce qui témoigne d’une forme de complaisance et de complicité masculiniste. Enfin, on peut y voir une manière sexiste, cynique et révoltante de prendre acte de ce crime: dans l’inconscient patriarcal, une petite fille violée n’est plus une petite fille, c’est une jeune fille !

→   Lire Plus

Il y 110 ans l’assassinat de Jean Jaurès

Martyr pour la paix et le socialisme

— Par Hélène Lemoine —

Le 31 juillet 1914, à 21 h 40, Jean Jaurès, directeur du journal L’Humanité et figure emblématique du socialisme français, est assassiné au Café du Croissant à Paris, à proximité du siège de son journal. Ce drame survient alors que Jaurès s’apprêtait à rédiger un article décisif pour la paix, dans un contexte international de plus en plus tendu. Gilles Candar, président de la Société d’études jaurésiennes, revient sur cet événement historique.

Jaurès, âgé de 54 ans, était un ardent défenseur de la paix et luttait depuis des années contre la perspective d’une guerre européenne. Sa mort, à la veille du déclenchement de la Première Guerre mondiale, marque la fin de ses efforts pour empêcher le conflit armé. Son assassin, Raoul Villain, un étudiant nationaliste de 29 ans, l’abat de deux coups de feu, mettant un terme à une vie dédiée à la cause socialiste et pacifiste.

Depuis des années, Jaurès avait fait de la lutte contre la guerre sa priorité, intervenant dans les congrès, à la Chambre des députés et dans la presse.

→   Lire Plus

Le grand doute de la classe moyenne antillaise en proie au déclassement inéluctable à venir !

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

En 2023, une étude de la Fondation Jean-Jaurès révélait que deux tiers des Français se considéraient comme appartenant à la « classe moyenne ». Pour la Fondation Jean-Jaurès, le revenu pourrait être une première piste pour définir la classe moyenne. Elle propose de circonscrire cette catégorie entre les 30 % de Français les plus modestes et les 20 % les plus riches. Cependant, cette approche ne rend pas compte des disparités importantes au sein de la classe moyenne. Le Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie (Crédoc) la divise en deux sous-catégories : les classes moyennes inférieures et supérieures. Les premières regroupent environ 30 % des Français, avec un revenu mensuel compris entre 1 440 et 2 260 euros. Les secondes représentent 20 % de la population, avec des revenus allant de 2 260 à 3 110 euros par mois. Cette « bipolarisation de la classe moyenne » résulte d’une progression des revenus plus lente que celle du niveau de vie médian.Cependant, cette notion reste floue et difficile à cerner précisément en Guadeloupe et Martinique.  

→   Lire Plus

Rapport alarmant sur le déficit budgétaire de la présidence de la République

— Par Jean Samblé —

La Cour des comptes a récemment publié un rapport préoccupant concernant le déficit de 8 millions d’euros du budget de la présidence de la République pour l’année 2023. Ce rapport met en lumière les dépenses excessives en voyages, réceptions et dîners d’État organisés par Emmanuel Macron, qui ont été vivement critiquées par les magistrats financiers.

Réceptions somptueuses et coûts exorbitants

Un exemple emblématique de ces dépenses fastueuses est la réception en l’honneur de Charles III au château de Versailles en septembre 2023. Cette seule soirée a coûté 474 851 euros, répartis entre un traiteur extérieur à 166 193 euros, des extras pour le service à 100 428 euros, la scénographie et le montage à 42 720 euros, et 42 515 euros pour les vins et autres boissons. En comparaison, les dîners organisés au palais de l’Élysée, comme celui pour le président mongol ou le Forum de Paris sur la paix, ont coûté respectivement 62 000 et 67 000 euros, soulignant l’impact du choix du lieu sur le coût total des événements.

Augmentation des dépenses

En 2023, les dépenses de la présidence de la République ont atteint 125,5 millions d’euros, dépassant de 8,3 millions d’euros la dotation budgétaire initiale.

→   Lire Plus

Paris 2024 : la Seine et son parfum « eau de toilettes », un problème de gestion des matières fécales

— Par Paul Minier, Bruno Tassin & Fabien Esculier.(*) —

Après les infections alimentaires liées à la contamination fécale de coquillages début 2024, voilà que les épreuves de natation dans la Seine pour les Jeux olympiques 2024 sont à nouveau au centre des débats en raison d’un problème similaire. Les matières fécales peuvent en effet contenir des micro-organismes pathogènes à l’origine de maladies infectieuses entériques (gastro-entérite, choléra, typhoïde, etc.) qui se transmettent souvent par les mains ou par l’ingestion d’eau ou d’aliments souillés par des matières fécales de personnes contaminées.

En juin dernier encore, les bactéries indicatrices de contamination fécale mesurées en Seine (Escherichia coli et entérocoques intestinaux) laissaient supposer la présence de pathogènes dans les eaux de surface susceptibles de poser des risques pour la santé des athlètes. La situation s’est améliorée début juillet à la faveur du beau temps (la pollution de l’eau de la Seine étant favorisée, on le verra plus bas, par les fortes pluies qui contribuent à faire déborder les égouts dans les eaux pluviales), ce qui a permis la baignade de la maire de Paris Anne Hidalgo le 17 juillet dernier.

→   Lire Plus

Ajout de sites mémoriels liés à Nelson Mandela sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco

—  Par Sarha Fauré —

Le 27 juillet, l’Unesco a enrichi sa Liste du patrimoine mondial avec 14 sites sud-africains étroitement liés à la lutte contre l’apartheid et à la vie de Nelson Mandela, des symboles majeurs de la fin de la domination de la minorité blanche en Afrique du Sud.

Parmi ces nouveaux inscrits, le site de Sharpeville, dans la province du Transvaal, est particulièrement poignant. En 1960, la police y a abattu 69 manifestants noirs, dont des enfants, un événement tragique qui a marqué un tournant dans l’histoire de l’apartheid, conduisant à l’interdiction du Congrès national africain (ANC). Ce massacre reste un symbole de la brutalité du régime d’apartheid et de la détermination des Sud-Africains à lutter pour leur liberté.

Autre site d’importance, le village de Mqhekezweni, dans la province du Cap oriental, où Nelson Mandela a passé une partie de son enfance. C’est dans ce village isolé qu’a germé son activisme politique, comme il le raconte dans son autobiographie, *Un long chemin vers la liberté*. Ce lieu, peu exploité à ce jour, est crucial pour comprendre les origines de l’engagement de Mandela.

→   Lire Plus

Six tirailleurs africains de Thiaroye déclarés « Morts pour la France »

— Par Jean Samblé —

Le 1er décembre 1944, au camp militaire de Thiaroye, près de Dakar au Sénégal, des tirailleurs africains ont été massacrés par des officiers français alors qu’ils réclamaient le paiement de leurs arriérés de soldes. Soixante-dix-neuf ans plus tard, six de ces tirailleurs viennent d’être reconnus « morts pour la France » à titre posthume, marquant une avancée mémorielle significative dans l’histoire franco-africaine.

Cette décision, prise le 18 juin par l’Office national français des combattants et des victimes de guerre (ONaCVG), concerne quatre tirailleurs sénégalais, un ivoirien et un de la Haute-Volta, actuel Burkina Faso. Ce geste, inscrit dans le cadre des commémorations des 80 ans de la libération de la France et des événements de Thiaroye, est un pas vers la reconnaissance officielle de cette tragédie.

Le massacre de Thiaroye demeure un sujet sensible et controversé. Selon les autorités françaises de l’époque, au moins 35 tirailleurs ont été tués, mais des historiens estiment ce chiffre beaucoup plus élevé. Les lieux d’inhumation, que ce soit dans des tombes individuelles ou des fosses communes, restent également incertains, alimentant le traumatisme et le souvenir vivace de cet événement au Sénégal et sur le continent africain.

→   Lire Plus

L’étrange cécité des élites antillaises incapables d’assumer un mea culpa salvateur !

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

L’éclatement de l’identité antillaise est souvent évoqué pour expliquer une partie du mal-développement et du malaise politique et identitaire persistant qui touche la Guadeloupe et la Martinique. Dans les périodes de tourmente, quand la démocratie vacille depuis la dissolution de l’Assemblée nationale et la possibilité de l’extrême droite d’arriver au pouvoir dans les prochaines années, il est de grands livres dans lesquels il est revigorant de se replonger. Pour retrouver de l’espoir quand l’heure n’en fournit guère, pour prendre de la hauteur et savoir faire un mea culpa au lieu de rechercher des boucs émissaires. Connaît-on vraiment la responsabilité des élites antillaises dans les mauvaises performances du système économique en Guadeloupe et Martinique ?

À travers le constat et l’analyse approfondie de la situation socio-économique et politique de ces îles,  il faut nécessairement explorer les causes et les conséquences de l’origine du chômage de masse, de l’exode des jeunes, du manque de perspectives locales, et de l’influence persistante des séquelles du colonialisme français sur la neuropsychologie des élites antillaises. Malgré leur statut de départements français d’outre-mer, ces îles présentent des caractéristiques économiques et sociales distinctes de celles de la France hexagonale.

→   Lire Plus

Le Bumidomien et le Nationaliste assimilé, victimes collatérales de décembre 1959.

— Par Yves-Léopold Monthieux 

Voilà que paraît Bumidom : pour dire non à l’oubli, le dernier ouvrage écrit pour ne pas oublier que les ressortissants du BUMIDOM et leurs héritiers auraient subi la maltraitance de l’institution. Bref, son autrice est fidèle au cadre qui a été fixé une fois pour toutes par les vrais responsables des difficultés endurées par ces domiens partis pour France. Comme s’il était important que ces derniers ne parviennent jamais à se libérer des tourments qui leur sont prêtés. Aux dires de l’autrice, la mention sur la couverture de l’ouvrage du mot déportation, cher aux contempteurs du BUMIDOM, ne serait pas d’elle mais de son éditeur qui lui aurait indiqué qu’il est, lui-même, “ le petit-fils d’un juif déporté”. De surcroit, il lui fut indiqué qu’avec cette image l’ouvrage se vendrait mieux.

C’est le livre qu’en sa livraison du 25 juillet 2024 le quotidien France-Antilles a choisi de présenter. Au moment où s’écrivent ces lignes, la lecture des avis parus au bas de l’article fait état de 3 commentaires positifs contre 23 négatifs.

→   Lire Plus

La Guadeloupe tout comme la Martinique face à une très prochaine cassure économique et sociale ?

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

La Guadeloupe, département français d’outre-mer dont l’économie est déjà en régression, est à l’aube d’une transformation majeure tout comme son île sœur la Martinique. La révolution technologique de l’intelligence artificielle (IA) n’épargnera aucune région du monde, et la Guadeloupe et la Martinique devront s’adapter pour faire face aux défis et opportunités qui en découlent. Pour résister aux futurs dommages collatéraux, il est impératif de repenser rapidement le modèle de développement économique de nos îles des Antilles françaises. Cette transition pose la problématique de passer d’un modèle économique basé sur la consommation à un nouveau modèle productif, plus résilient et adapté aux exigences du 21e siècle. Aimé Césaire, écrivain martiniquais de renom, avait déjà anticipé ces enjeux lors d’une rencontre avec le président François Mitterrand en 1985. Dans son discours, Césaire soulignait l’importance de sortir de la condition d’éternelle protégée et de perpétuel assisté par le travail productif et créateur. Il appelait à une réforme économique accompagnant au préalable la réforme institutionnelle, insistant d’une part sur la nécessité d’un moratoire sur l’autonomie, mais également d’autre part sur la nécessité de rénover les rapports commerciaux encore imprégnés des séquelles du passé colonial.

→   Lire Plus

Les agents de la fonction publique : victimes d’atteintes et de sentiments d’insécurité

Les femmes subissent 61% des atteintes, alors qu’elles représentent 64% des effectifs de la fonction publique, selon une étude de la Direction générale de l’administration et de la fonction publique.

Les agents de la fonction publique se trouvent plus souvent victimes d’atteintes à la personne que leurs homologues du secteur privé. En 2021, 14 % des agents publics ont rapporté avoir subi des violences telles que des injures, des menaces ou du harcèlement moral, contre 12 % des salariés du privé. Cette différence s’explique par une exposition professionnelle plus forte des agents publics : 45 % des atteintes signalées par les agents publics ont lieu dans le cadre professionnel, contre 33 % pour les salariés du privé.

Types d’atteintes et profils des victimes

Les injures sont les atteintes les plus fréquentes pour les agents publics (6 %), suivies du harcèlement moral (5 %), des menaces et des discriminations. Les violences physiques, bien que moins fréquentes (1 %), se produisent majoritairement sur le lieu de travail pour les agents publics (59 % des cas), par opposition à 19 % pour les salariés du privé.

→   Lire Plus

Journée internationale pour la conservation de l’écosystème des mangroves le 26 juillet

Le programme à Sainte-Luce et au Diamant
Les mangroves sont des écosystèmes rares, spectaculaires et prolifiques à la frontière entre la terre et la mer. Ces écosystèmes extraordinaires contribuent au bien-être, à la sécurité alimentaire et à la protection de communautés côtières du monde entier. Elles soutiennent une riche biodiversité et fournissent un habitat d’alevinière et de croissance précieux pour les poissons et les crustacés. Les mangroves agissent également comme une forme de défense côtière naturelle contre les ondes de tempête, les tsunamis, l’élévation du niveau de la mer et l’érosion. Leurs sols sont des puits de carbone très efficaces, séquestrant de grandes quantités de carbone.

Pourtant, les mangroves disparaissent trois à cinq fois plus vite que les pertes forestières mondiales globales, avec de graves impacts écologiques et socio-économiques. Les estimations actuelles indiquent que la couverture de la mangrove a été divisée par deux au cours des 40 dernières années.

« Les mangroves sont pourtant en danger : on estime que plus des trois quarts des mangroves dans le monde sont aujourd’hui menacées, ainsi que tous les organismes aquatiques et terrestres qui en dépendent.

→   Lire Plus

Un élan de solidarité artistique contre la censure médiatique

— Par Hélène Lemoine —

Récemment, une vague de soutien s’est levée pour défendre la chanteuse Zaho de Sagazan, dont les œuvres semblent être retirées des antennes des radios du groupe Bolloré. L’artiste, couronnée aux Victoires de la musique 2024, aurait vu son titre « La symphonie des éclairs » brusquement disparaître des ondes de radios telles qu’Europe 1, Europe 2 et RFM après avoir critiqué publiquement Cyril Hanouna, animateur emblématique de C8, chaîne également détenue par Vincent Bolloré.

Le 2 juillet dernier, Zaho de Sagazan exprimait sa colère contre Cyril Hanouna via Instagram, dénonçant la « diabolisation de la gauche et dédiabolisation de l’extrême droite par les médias ». Peu de temps après, sa musique n’était plus diffusée sur les stations du groupe Bolloré. Face à cette situation, près de 600 artistes, incluant des personnalités comme Angèle, Juliette Binoche et Virginie Despentes, ont signé une lettre ouverte adressée à Vincent Bolloré, demandant des explications et exprimant leurs inquiétudes quant à une éventuelle censure.

Une réponse ambiguë des médias

Arnaud de Puyfontaine, président du directoire de Vivendi, a tenté de répondre à ces préoccupations en mettant en avant la couverture récente de Zaho de Sagazan dans Harper’s Bazaar, un magazine du groupe Vivendi.

→   Lire Plus

Radio Apal : d’une initiative révolutionnaire à la liquidation

— Par Robert Saé, Jean Abaul, Léon Seveur, Thierry Joseph-Angélique —

Nombreux sont les compatriotes qui se sont tournés vers nous pour nous exprimer leur sympathie en apprenant la nouvelle de la fermeture de Radio Apal. Certains ignoraient jusqu’à ce jour, que nous, cofondateurs de la radio, en avions été illégalement écartés. Nous ne saurions rester silencieux devant la disparition de ce qui a été une arme décisive dans la lutte de notre peuple pour son émancipation. Notre devoir de transmission nous impose de porter à la connaissance de tous et de toutes ce qui a été une véritable épopée militante. Robert Saé, Jean Abaul, Léon Seveur, Thierry Joseph-Angélique

Nombreux sont les compatriotes qui se sont tournés vers nous pour nous exprimer leur sympathie en apprenant la nouvelle de la fermeture de Radio Apal. Certains ignoraient jusqu’à ce jour, que nous, cofondateurs de la radio, en avions été illégalement écartés. Nous ne saurions rester silencieux devant la disparition de ce qui a été une arme décisive dans la lutte de notre peuple pour son émancipation. Notre devoir de transmission nous impose de porter à la connaissance de tous et de toutes ce qui a été une véritable épopée militante.

→   Lire Plus

Lacunes du système de contrôle des eaux en bouteille en France : l’audit sévère de la Commission européenne

— Par Sabrina Solar —

Les inquiétudes entourant la sécurité des eaux en bouteille en France persistent. La Commission européenne, dans un audit publié le mercredi 24 juillet, a critiqué le système de contrôle français, le qualifiant de « sérieusement lacunaire ». Ce rapport fait suite à des informations de presse, en janvier, qui signalaient des infractions possibles dans le secteur des eaux minérales naturelles. En réponse, Bruxelles a mené une mission de dix jours en mars.

L’audit reconnaît l’existence en France de procédures et de capacités de tests en laboratoire adéquates pour les eaux minérales naturelles et les eaux de source. Cependant, il critique sévèrement l’efficacité globale du système de contrôle. « Le système de contrôle officiel ne vérifie pas efficacement que les eaux minérales naturelles mises sur le marché satisfont aux exigences légales en vigueur, » indique le rapport.

Il est en outre précisé que ce système n’est pas conçu pour détecter ou atténuer les fraudes. Sa mise en œuvre déficiente permet la circulation de produits non conformes et potentiellement frauduleux sur le marché. Les inspections sont jugées insuffisantes, tant en fréquence qu’en ciblage des sites à risques.

→   Lire Plus

Haïti-Élections / Querelle sectorielle entre factions de mêmes écuries pour se faire représenter au Cep : cécité psychique ou recherche d’avantages inavouables ?

Par Renauld Govain(*)

Introduction

Nous assistons, depuis bientôt deux semaines, à une bataille intestine – se traduisant par une certaine pollution médiatique – entre divers groupes de mêmes secteurs institutionnels pour se faire représenter au Conseil électoral provisoire (Cep) devant organiser les élections à la fin de l’année 2025.

Qui a allumé son transistor durant ces 8 derniers jours et n’a pas entendu des dénonciations dans les secteurs protestant, vodouisant, des femmes, notamment, pour contester le choix de représentants desdits secteurs au Cep ?

Le secteur universitaire n’en est pas exempt.

Les uns accusent les autres d’avoir machiné des choix, sans respecter les critères établis ou sans avoir consulté tous les acteurs concernés du secteur en question ; ou encore de n’avoir pas répondu aux invitations à participer aux discussions devant conduire à bien accorder leurs violons.

Élections générales nationales en 2025 : quelle planification ?

Vous avez dit « organiser les élections », n’est-ce pas ?

C’est entendu que l’organisation des élections générales nationales est l’une des missions principales de l’administration Conseil présidentiel de transition (Cpt) – Garry Conille.

→   Lire Plus

La lutte contre la faim et la malnutrition : un défi mondial urgent

— Par Sarha Fauré —

Six ans avant l’échéance de 2030, les tendances en matière de faim et d’insécurité alimentaire ne progressent pas suffisamment pour atteindre l’objectif de développement durable, qui vise à éliminer la faim et l’insécurité alimentaire. De même, les indicateurs des objectifs mondiaux de nutrition montrent que le monde n’est pas sur la bonne voie pour éradiquer toutes les formes de malnutrition . Actuellement, des milliards de personnes n’ont toujours pas accès à une alimentation nutritive, sûre et suffisante.

Cependant, il existe des raisons d’espérer. Les progrès réalisés dans de nombreux pays montrent qu’il est possible d’inverser ces tendances. Pour y parvenir, la mise en œuvre de politiques, d’investissements et de législations adéquates est essentielle, nécessitant un financement approprié pour la sécurité alimentaire et la nutrition. Malgré un large consensus sur la nécessité urgente d’augmenter les financements dans ce domaine, il n’existe pas encore de compréhension commune sur la façon dont ce financement devrait être défini et suivi. Un rapport récent a fourni une définition attendue du financement pour la sécurité alimentaire et la nutrition ainsi que des recommandations sur l’utilisation efficace des outils de financement innovants et les réformes nécessaires.

→   Lire Plus

Rapport 2024 sur l’état de droit : L’UE renforce ses mécanismes pour relever les défis persistants

— Par Jean Samblé

La Commission européenne a publié son cinquième rapport annuel sur l’état de droit, qui analyse de manière systématique et objective l’évolution de l’état de droit dans tous les États membres de l’UE. Par rapport à sa première édition en 2020, l’UE est désormais mieux équipée pour identifier, prévenir et aborder les nouveaux défis, renforçant ainsi la résilience de ses démocraties et la confiance mutuelle au sein de l’Union. Ce rapport soutient également le bon fonctionnement du marché unique et encourage un environnement favorable aux entreprises.

Depuis sa première publication, le rapport est devenu un catalyseur de réformes positives. En 2023, 68 % des recommandations ont été partiellement ou totalement mises en œuvre. Cependant, des préoccupations systématiques subsistent dans certains États membres, nécessitant des recommandations spécifiques cette année. Le rapport de 2024 inclut pour la première fois des chapitres consacrés à l’Albanie, au Monténégro, à la Macédoine du Nord et à la Serbie, soutenant ainsi leurs efforts de réforme en vue de leur adhésion à l’UE.

Principales conclusions et recommandations :

Réformes de la justice

Les réformes judiciaires ont été une priorité majeure en 2023, avec de nombreux États membres adoptant des mesures pour renforcer l’indépendance de la justice.

→   Lire Plus

Le maître de la discrétion

— Par Térèz Léotin(*) —

Qui sait, aujourd’hui, que dans la commune de Rivière-Pilote et plus précisément au quartier Josseaud, l’école élémentaire mixte Élie Scholastique possédait sa propre radio ? Qui le sait ? Pas grand monde. On ne se souvient guère que dans ce quartier une expérience innovante a permis à des élèves de découvrir la technologie nommée radio.

En effet, après que la radio du collège, initiée par le défunt professeur Fred Éginer avait fermé ses portes définitivement, le matériel récupéré ainsi que les animateurs ont été dirigés vers l’école élémentaire de Josseaud, une école de 10 classes qui comptait 250 élèves.

S’aidant notamment des fonds de la caisse de l’école et aussi en organisant une petite cagnotte, l’équipe éducative ainsi que les parents informés, tous très motivés, ont participé au frais d’installation du studio, et c’est ainsi que sous l’appellation Radio ti-manmay (RTM) la nouvelle structure voyait le jour au début des années 1990.

Au rythme de leur emploi du temps, toutes les classes de l’école ainsi que les élèves des communes avoisinantes qui le voulaient, étaient les animateurs de cette radio.

→   Lire Plus

Elles ont osé et gagné !

— Par Association féministe Culture Egalité —

Aux 2e tour des élections législatives de juin-juillet 2024, en Martinique, les électeurs et électrices de la 3e circonscription ont élu deux femmes : Béatrice Bellay et sa suppléante Nadia Chonville.

Plusieurs circonstances rendent leur victoire encore plus exceptionnelle :

Elles sont femmes, jeunes, de gauche, féministes et militantes !

-dans l’Assemblée Nationale française, depuis plusieurs législatures, les femmes sont en recul,

-en Martinique aussi, aux précédentes élections, en 2022, aucune femme ne se présentait : les deux députéES en exercice, Josette Manin et Manuela Kéclard-Mondésir, avaient jeté l’éponge et Béatrice Bellay, présente elle-même à la 1e circonscription, terminait le 1er tour en 7e position sans même pouvoir se maintenir au 2e !

-À ces élections-ci de juin 2024, elles sont les seules femmes élues pour les Antilles et la Guyane,

– Béatrice Bellay est la 3e martiniquaise députée,

– La 2e élue (Nous oserions presque ajouter la 1e « non héritière » !)

– De plus, ces deux femmes se présentaient dans un contexte où était annoncé un raz-de-marée de député-es RN, parti pratiquant effectivement le racisme, le sexisme et la LGBTQIphobie, jusque dans les rangs de l’Assemblée Nationale.

→   Lire Plus

Contre la fascisation en marche, réagissons !

— Le n° 358 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

Fascisation, extrême-droitisation… On peut employer les termes que l’on veut. Mais une chose est certaine : l’alarme doit être lancée. La résistance doit s’organiser contre l’évolution inquiétante de la situation en Martinique, en France, dans le monde.

Chez nous, l’empoisonnement du peuple au chlordécone n’est ni puni, ni réparé. Le vol de terres, où s’illustrent trop souvent des aigrefins venus du froid, n’est ni puni, ni réparé. Une justice à deux vitesses devient la norme. Des apprentis fachos, portés à bout de bras par leurs maîtres français, paradent, plastronnent, s’incrustent. Le pouvoir colonial refuse de nous reconnaître comme un peuple ayant le droit de défendre son intégrité, son identité, voire même son existence en tant que peuple, et avec qui il faut négocier.

En France, le tiers de l’électorat votant RN contre la gauche militante, est le lieu d’une libération éhontée de la parole raciste, xénophobe et sioniste. Tout ce beau monde s’accommode, voire même, soutient en sous-main le génocide et l’épuration ethnique en cours en Palestine, organise et encourage une répression bestiale en Kanaky contre le peuple et nie son droit à l’indépendance.

→   Lire Plus

La niaiserie de la «dédiabolisation» du FN

— Le n° 357 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

Cyniquement pour les uns, naïvement pour d’autres, il y aurait un changement de nature entre le Front National des Le Pen et le Rassemblement National des Le Pen.

Ainsi le RN serait devenu un parti normal. Cette fable ignore des choses essentielles. Un parti composé de milliers de membres ne change pas de nature sans une crise profonde, sans remise en cause radicale d’un parti né sous le signe de la radicalité. Fondé par des nostalgiques du nazisme et des adeptes de l’OAS, le FN/RN ne pourrait se transformer, se défaire de ses idées nauséabondes, de ses modèles vénérés, sans que cela ne fasse aucun bruit, ne provoque aucune rupture, ne déclenche aucune scission retentissante.

Le prétendre reviendrait d’ailleurs à nier le caractère exceptionnellement néfaste du fascisme dans ses différentes variantes. Or, nier cela, c’est justement une des caractéristiques du fascisme !

Ensuite, le premier geste qui caractérise un tournant aussi marquant que l’abandon d’un système de pensée mortifère, c’est justement le retour critique sur le passé honni.

→   Lire Plus

Tragédie au large d’Haïti : un bateau de migrants prend feu, faisant 40 Morts

Un drame a frappé Haïti le 17 juillet, lorsqu’un bateau de migrants a pris feu au large des côtes, causant la mort d’au moins 40 personnes et blessant plusieurs autres. Selon l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM), l’incident met en lumière la crise profonde qui secoue ce pays des Caraïbes, gangrené par les violences des gangs et une instabilité chronique.

Le bateau, transportant plus de 80 personnes, avait quitté Labadie, dans le nord d’Haïti, en direction des îles Turques-et-Caïques, un archipel situé à 250 kilomètres. L’incendie s’est déclenché lorsqu’un passager a allumé une bougie pour une cérémonie vaudoue, provoquant une explosion en présence d’essence à bord. Les rites vaudous, souvent pratiqués par les migrants pour protéger leur traversée, se sont révélés fatals cette fois-ci.

Les gardes-côtes haïtiens ont secouru 41 migrants, désormais pris en charge par l’OIM. Onze blessés, dont sept dans un état grave, ont été transportés à l’hôpital. Arold Jean, porte-parole de la police haïtienne du département Nord, a confirmé que les recherches se poursuivent pour retrouver d’autres survivants et qu’une enquête a été ouverte pour démanteler les réseaux organisant ces voyages clandestins.

→   Lire Plus

La Guadeloupe à la dérive entre abandon de l’État et déliquescence de la gestion des élus locaux, alors à qui la faute ?

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

La Guadeloupe, est en passe de traverser une période de crise sans précédent. L’île, autrefois ancienne colonie perçue comme un laboratoire de développement social relatif depuis la départementalisation, se heurte aujourd’hui à des difficultés économiques, sociales, sociétale, et sécuritaires majeures. Cette situation alarmante pose la question cruciale de la capacité de l’État français et des élus locaux à gérer le territoire de manière efficace, en particulier dans le contexte de discussions sur une possible autonomie accrue. Les défis sont nombreux et de taille, menaçant le tissu socio-économique de l’île et soulevant des inquiétudes légitimes quant à son avenir.

La crise économique actuelle avec la spirale inflationniste en Guadeloupe est le résultat direct de plusieurs facteurs, principalement la pandémie de Covid-19 et la guerre en Ukraine. La période de la pandémie a vu les entreprises locales accumuler des dettes importantes, notamment à travers le Prêt Garanti par l’État (PGE). Alors que l’heure du remboursement est déjà arrivée, beaucoup d’entreprises se trouvent dans l’incapacité de rembourser ces prêts, menaçant ainsi leur survie et par extension, l’économie locale.La

→   Lire Plus

Woulo pou : Le Front International de Libération des Dernières Colonies Françaises

Les 17 et 18 juillet 2024, les représentants des organisations politiques patriotiques des dernières colonies françaises, de Bonaire et Sint Maarten colonies néerlandaises se sont réunis à Bakou, Capitale de l’Azerbaïdjan pour y tenir leur premier congrès international à l’initiative de l’Union Populaire Pour la Libération de la Guadeloupe (UPLG) soutenu par l’ONG le Groupe d’initiative de Bakou.
La délégation guadeloupéenne à ce congrès était composée notamment de :
– L’UPLG : Jean-BICEP, Ali Méril et Lydie Florentiny-Bourgarel
– FKNG : Luc Reinette
– MIR-Guadeloupe : José Bwakanpèch
– CIPN : Jacqueline Desfontaines
Le Parti Communiste Guadeloupéen a adressé un courrier pour indiquer qu’elle partageait les objectifs du congrès mais en raison d’impératifs en Guadeloupe, il ne pouvait pas être à Bakou.

À l’issue des travaux, une déclaration finale a été adoptée par les organisations soussignées par laquelle :
Les organisations politiques décident d’acter la création d’un Front International de Libération des Dernieres Colonies Francaises jugeant qu’il y a urgence d’avoir une structure internationale pour relever les defis actuels auxquels nous devons faire face.’’

Les organisations signataires de la déclaration finale :

→   Lire Plus