Catégorie : Sciences Sociales

“La Dorsale”, une fausse bonne idée !

— Par Pierre Alex Marie-Anne —

Au détour d’une interview du responsable d’une formation politique, fort discrète au demeurant sinon à l’approche des élections, nous voyons resurgir ce vieux serpent de mer d’une Dorsale routière, censée résoudre les problèmes du BTP et du développement de la. Martinique. Le moins que l’on puisse dire, c’est que ce projet, fortement inspiré par un des majors du BTP, ne tient pas la route, il n’a pas d’autre but en réalité que de permettre à cette multinationale de siphonner les financements européens susceptibles d’être mobilisés par la Collectivité Territoriale de Martinique. Le même scénario se reproduit à chaque fois : hier, il s’agissait d’un viaduc autoroutier à quatre voies traversant de bout en bout la baie de Fort-de-France ( exit l’une des plus belles baies du monde, à jamais défigurée !), aujourd’hui, d’ une “voie express” partant de Basse-Pointe pour rejoindre Sainte-Anne, à travers mornes et collines du centre de l’île. Le point commun de ces deux projets pharaoniques, outre d’obérer pour des décennies les finances de la dite collectivité, est de sacrifier irrémédiablement l’environnement naturel constituant le socle de l’attractivité de notre territoire pour nos visiteurs ; en l’occurrence, cette grande diagonale du nom de “Dorsale” partant de Basse-Pointe, empièterait sur les contreforts du massif montagneux des Pitons du Carbet ( adieu leur inscription avec la montagne Pelée, au patrimoine mondial de l’humanité -les associations de défense de l’environnement apprécieront !),

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Justif’Adresse : pour ne plus avoir à fournir de justificatif de domicile

Lors d’une demande en ligne de carte nationale d’identité, de passeport, de certificat d’immatriculation (carte grise) et de permis de conduire, le dispositif Justif’Adresse permet à l’administration de vérifier automatiquement l’adresse saisie et vous évite, si vous y adhérez, de fournir un justificatif de domicile. Après une expérimentation dans 4 départements, cette mesure de simplification est généralisée depuis le 1er février 2021 à l’ensemble de la métropole y compris la Corse.

Quels sont les objectifs ?

Les principaux objectifs de la mise en place du dispositif Justif’Adresse sont de :

  • simplifier les démarches des usagers dans le cadre des demandes de titres ;
  • contribuer à la lutte contre la fraude documentaire en diminuant les risques de fraude sur les documents supports ;
  • s’inscrire dans les objectifs du programme Action Publique 2022 .

Cette mesure a été prévue par la loi ASAP .

  A savoir : Ce dispositif n’est pas obligatoire, vous avez la possibilité de l’accepter ou de le refuser. En cas de refus, vous n’êtes pas pénalisé : vous devrez continuer à joindre ou numériser votre justificatif de domicile pour compléter votre demande de titre.

Comment ça marche ?

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Enquête sur l' »islamo-gauchisme » dans la recherche : l’impossible décolonisation de l’Université

— Par Stéphane Dufoix —

Stéphane Dufoix, professeur de sociologie à l’Institut Universitaire de France, analyse les accusations d' »l’islamo-gauchisme » dont fait l’objet l’université française.

L’Université est en émoi. Le 16 février 2021, devant l’Assemblée nationale, la ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche a confirmé la mise en place d' »un bilan de l’ensemble des recherches » en lançant, rapporte Le Monde, une enquête scientifique sur « l’islamo-gauchisme » pour identifier, selon elle, ce qui relève de la recherche ou du militantisme. Ce nouveau développement et l’ingérence du politique dans la recherche semblent faire suite à une série de polémiques visant à pointer du doigt le travail des chercheurs et des courants de recherche non hégémoniques.
Ainsi cet hiver, une tribune rassemblant cent universitaires a entrepris dans Le Monde de défendre les propos Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Education nationale sur l' »islamo-gauchisme » mais aussi sur le risque que représentent : « les idéologies indigéniste, racialiste et ‘décoloniale’ (transférées des campus nord-américains), « bien présentes » dans les universités et y « nourrissant une haine des “Blancs” et de la France. 

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Soutien à Luc Reinette

— Communiqué de l’UPLG —

L’UPLG apporte son soutien au dirigeant de FKNG ! Luc Reinette, inquiété par la justice française par rapport à son appel à la jeunesse pour la défense des intérêts guadeloupéens et l’opposition à l’envahissement.
L’UPLG partage l’inquiétude exprimée par Luc Reinette sur les menaces qui pèsent sur notre pays. Les nombreuses attaques contre nos mœurs et coutumes confirment à quel point la Gwadloup est en danger.
L’UPLG appelle ses militants et sympathisants à s’associer à toutes les forces anticolonialistes et progressistes qui s’opposent à cette tentative d’intimidation contre le mouvement patriotique et anticolonialiste guadeloupéen.
A travers cette attaque contre Luc Reinette et le silence de plomb dans l’affaire Claude Jean-Pierre, ce Déhaisien qui a perdu la vie suite à un contrôle routier des forces de gendarmerie, la justice coloniale nous montre qu’elle n’est pas là pour nous rendre justice.
Tous ensemble mobilisons-nous aux côtés de Luc Reinette et de son organisation pour exiger l’arrêt de toute poursuite et la fin de toute tentative de bâillonnement de notre liberté d’expression.

Le secrétaire général de l’UPLG
Gaston SAMUT
Haine raciale ou liberté d’expression ?

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Lettre ouverte à Monsieur Emmanuel Macron- Président de la République Française

Monsieur le Président de la République

Depuis le lundi 15 février 2021, les juges des tribunaux et des cours à travers tout le territoire haïtien observent un arrêt de travail illimité pour forcer Monsieur Jovenel Moïse à respecter la Constitution. En effet, depuis son accession au pouvoir, Monsieur Moïse a vassalisé les institutions républicaines, créé un climat de terreur dans le pays, démantelé l’arsenal juridique et réduit l’exercice du pouvoir à sa seule personne.

Aussi, alors que son mandat constitutionnel a pris fin le 7 février 2021, a-t-il choisi de rester au pouvoir, en vertu d’une interprétation de la constitution rejetée aussi bien par les voix les plus autorisées de la République – le Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ), la Fédération des barreaux d’Haïti-, par des universitaires reconnus et respectés – Chaire Louis-Joseph Janvier sur le constitutionnalisme haïtien de l’Université Quisqueya- que par une grande partie de la société civile : l’Eglise catholique, l’église protestante, des associations professionnelles, des personnalités, etc.

Gouvernant par la force, et usant sans retenue de la provocation, Monsieur Jovenel Moïse voudrait utiliser l’année supplémentaire qu’il s’est octroyée pour adopter une nouvelle Constitution et procéder aux élections qu’il n’a pas daigné organiser pendant tout le temps qu’a duré son mandat.

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Plus de 300 Cubains exigent la fin de la répression avant tout geste de Washington

— Par Jean-Claude Samyde —

Plus de 300 Cubains ont réclamé, lundi 15 février 2021, dans une lettre ouverte aux gouvernements américain et cubain qu’avant toute normalisation des relations entre les deux pays, La Havane « cesse la répression politique » et libère « les prisonniers politiques ».

Plus de 300 Cubains ont réclamé lundi dans une lettre ouverte aux gouvernements américain et cubain qu’avant toute normalisation des relations entre les deux pays, La Havane « cesse la répression politique » et libère « les prisonniers politiques ».

Parmi les signataires se trouvent des Cubains vivant sur l’île ou ayant émigré à l’étranger, dont plusieurs dissidents et des membres du mouvement 27N, du nom de la mobilisation historique d’artistes survenue le 27 novembre dernier pour demander plus de liberté d’expression.

Amorcer un nouveau dégel

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La crise sanitaire, une pente dangereuse pour les addictions

— Par Jeanne Ferney —

En France, les études sur l’impact du confinement ne traduisent pas une explosion des addictions. Mais la crise sanitaire qui dure, et les conséquences économiques qui vont en découler, pourraient exposer les plus fragiles à une surconsommation d’alcool et de drogues illicites.

Marie en est convaincue : son « problème » avec l’alcool n’est pas né avec la crise sanitaire, « mais il l’a aggravé. » « Je buvais déjà beaucoup, plusieurs fois par semaine, et à chaque fois, une bouteille entière. Ce n’était pas raisonnable », confie cette assistante commerciale de 31 ans.

Avec le premier confinement, un nouveau rituel s’installe, celui de l’« apéro » à distance, derrière son écran d’ordinateur. « Dès 18 heures, mon mari et moi, on s’y mettait. Lui a fini par se calmer car il a repris le travail. Pas moi. »

Seule à la maison, Marie boit de plus en plus, pour chasser l’ennui mais aussi « le stress du virus ». « À l’automne, j’ouvrais ma première bouteille de blanc à 15 heures. À la fin de la journée, j’étais à deux bouteilles et demie.

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Mort de Tonton David, l’interprète de « Chacun sa route » et figure du reggae français

David Grammont alias Tonton David est un chanteur français de reggae, né le 12 octobre 1967 à La Réunion et mort d’un AVC le 16 février 2021 à Metz. Il est principalement connu pour son tube Chacun sa route.

Très tôt après sa naissance, ses parents émigrent pour de brefs séjours en Gambie, puis au Sénégal avant d’arriver dans le 15e arrondissement de Paris et la banlieue nord. Son père est le musicien Ray Grammont. À quatorze ans, il quitte sa famille et galère quelque temps avant de découvrir le raggamuffin lors d’un voyage en Angleterre en 1987. Il s’installe ensuite à Champigny-sur-Marne avec sa femme et ses deux enfants, puis à Metz.

Il prend le micro pour la première fois fin janvier 1989 dans le bar Mistral Gagnant de Saint-Étienne, au cours d’un concert du Massilia Sound System. Il participe à la fin des années 1980 au Sound System High Fight International qui regroupait à l’époque d’autres artistes comme Nuttea. Il contribue alors au développement du reggae et devient un des pionniers du dancehall français grâce à son titre Peuples du monde présent sur la compilation Rapattitude produit par Virgin en 1990.

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Épreuves et rapports de force se succèdent en Haiti pour dénoncer un retour de la dictature

Des leaders de l’opposition et plusieurs milliers de personnes ont manifesté hier, dimanche 14 février 2021, à Port-au-Prince. Ils  dénoncent les velléités de nouvelle dictature qu’a selon eux le pouvoir en place en Haïti et l’appui de la communauté internationale au président Jovenel Moïse.

Dans les jours à venir, tout sera épreuve de force et rapport de force en Haïti. Les accusations de « tentative de coup d’Etat » portées il y a une semaine par les autorités ont été accueillies avec scepticisme par l’opposition et la société civile, qui dénoncent des arrestations politiques et illégales.

Dimanche 14 février, plusieurs milliers de manifestants, des élus de l’opposition et d’anciens parlementaires ont autant contesté la légitimité du maintien au pouvoir de Jovenel Moïse que le soutien que lui apportent les pays étrangers.

« Malgré tous les enlèvements, les massacres dans les quartiers populaires, les Etats-Unis continuent de le soutenir. L’argent du fonds Petrocaribe a été dilapidé, on n’a pas de bons hôpitaux, et les Etats-Unis continuent à soutenir ce gouvernement corrompu », s’indignait Sheila Pelicier, une manifestante.

La manifestation était pacifique bien que des altercations ont eu lieu entre quelques manifestants et les forces de l’ordre qui ont fait usage de gaz lacrymogène et de projectiles en caoutchouc.

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Sciences sociales : nouveautés du 16 février 2021

L’histoire des sciences sociales débute avec le siècle des Lumières, autours de 1650, lorsqu’une révolution au sein de la philosophie naturelle a changé le cadre de référence avec lequel les individus jaugeaient de la scientificité. Les sciences sociales sont issues de l’éthique de cette époque et ont été influencées par le long XIXe siècle ( la révolution industrielle et la révolution française, notamment). Les sciences sociales se sont développées à partir des sciences (expérimentales et appliquées), de savoirs existants, de pratiques normatives, et ce, dans un élan et une vision de progrès social lié à des groupes sociaux donnés.

Le terme de science sociale apparaît pour la première fois en 1824 dans l’ouvrage de William Thompson (1775-1833), An Inquiry into the Principles of the Distribution of Wealth Most Conducive to Human Happiness; applied to the Newly Proposed System of Voluntary Equality of Wealth.

Les débuts des sciences sociales au 18e siècle se reflètent dans la grande encyclopédie de Diderot, avec des articles de Jean-Jacques Rousseau et d’autres pionniers. L’émergence des sciences sociales se reflète également dans d’autres encyclopédies spécialisées. La période moderne a vu la science sociale être utilisée pour la première fois comme un champ conceptuel distinct.

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 Parlez-moi d’amour : des voix célèbres pour répondre

14 février

14 février, date tragique dans l’Histoire de la Martinique, mais aussi dans son “Aujourd’hui” : en marge des “vidés marrons”, tenus à l’écart des festivités officielles, au Lamentin ou au quartier Godissard de Fort-de-France, pompiers et policiers ont été appelés à intervenir pour des faits de violence. On a relevé trois blessés par balle ou arme blanche. Ainsi, en 2021, une manifestation festive peut-elle dégénérer en drame, niant l’allégresse d’un Carnaval auquel on n’a pas voulu, en dépit de la situation sanitaire, se soustraire.  

14 février, jour de Saint Valentin, fête dévolue à l’amour ? Avec France-Culture, on s’interroge : c’est quoi, l’amour ? Un peu de douceur donc, dans ce flot d’informations dramatiques qui chaque matin nous inonde… « En cette journée de Saint Valentin, journée pour célébrer l’amour, on aurait aimé poser encore la question aux intellectuels et artistes qu’on aime, certains déjà disparus, d’autres encore là sur la scène de la vie : l’amour, pour eux, qu’est-ce que c’est ? Duras, Aragon, Yourcenar, de Beauvoir… donnent leur définition, forcément subjective. » Car quel sujet d’attention est plus universel que l’amour ?

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Rwanda : Paris a laissé partir les génocidaires en 1994

La France a décidé en juillet 1994 de ne pas interpeller les autorités rwandaises responsables du génocide, selon un télégramme diplomatique de l’époque. Ce document, révélé dimanche 14 février par Médiapart et obtenu par l’AFP auprès de François Graner, auteur de plusieurs livres sur le Rwanda, constitue selon ce dernier «la pièce écrite manquante, une pièce essentielle du puzzle» sur le rôle de la France au Rwanda.

L’ambassadeur Yannick Gérard, alors représentant du Quai d’Orsay au Rwanda dans le cadre de l’opération militaro-humanitaire Turquoise, avait demandé des instructions concernant la présence de responsables génocidaires dans la «Zone humanitaire sûre» contrôlée par les militaires français.

«Vous pouvez (…) utiliser tous les canaux indirects et notamment vos contacts africains, en ne vous exposant pas directement, afin de transmettre à ces autorités notre souhait qu’elles quittent la Zone Humanitaire Sûre», lui répond un télégramme «confidentiel diplomatie», daté du 15 juillet 1994. «Vous soulignerez que la communauté internationale et en particulier les Nations Unies devraient très prochainement déterminer la conduite à suivre à l’égard de ces soi-disantes autorités», poursuit le texte, en évoquant l’ancien régime de Kigali replié à Cyangugu (sud-ouest), sur la frontière avec le Zaïre (devenu République démocratique du Congo).

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Haïti: plusieurs milliers de manifestants contre un retour de la dictature

Port-au-Prince – Plusieurs milliers de personnes ont manifesté dimanche à Port-au-Prince pour dénoncer les velléités de nouvelle dictature qu’a selon eux le pouvoir en place en Haïti, et l’appui de la communauté internationale au président Jovenel Moïse.

Les accusations de « tentative de coup d’Etat » portées le week-end dernier par les autorités ont été accueillies avec scepticisme par l’opposition et la société civile, qui dénoncent des arrestations politiques et illégales. 

Dimanche, les manifestants ont autant contesté la légitimité du maintien au pouvoir de Jovenel Moïse que le soutien que lui apportent les pays étrangers. 

« Malgré tous les enlèvements, les massacres dans les quartiers populaires, les Etats-Unis continuent de le soutenir. L’argent du fonds Petrocaribe a été dilapidé, on n’a pas de bons hôpitaux, et les Etats-Unis continuent à soutenir ce gouvernement corrompu« , s’indignait Sheila Pelicier, une manifestante.

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Les biceps d’Olivier Véran ou la symbolique du corps en politique

— Par Anne-Claire Ruel —

Le 8 février, aux environs de midi, je reçois une pluie de notifications en plein visioconférence. M’attendant au pire (reconfinement, attentat, nouvel album posthume de Johnny), je regarde inquiète mon smartphone aussi scintillant que les rennes lumineux ornant les jardins des pavillons du lotissement de la route de Doué dans le Maine-et-Loire à l’approche de Noël. Rien de cela, fort heureusement. Mais des messages d’amies, surtout en couple avouons-le, qui souhaitaient expressément à me faire part de leur soudaine passion pour la stratégie vaccinale du ministre de la Santé. Et pour témoigner de leur implication inédite pour ce sujet de préoccupation majeure, elles ont tenu à m’envoyer la fameuse photo extraite du compte Twitter d’Olivier Véran, où on le voit masqué et torse nu. En un mot, « vacciné ». Fou rire irrépressible devant mon auditoire invisible et attentif de l’autre côté de mon écran, sans doute peu habitué à percevoir autant de joie face caméra ces derniers mois… Quelques heures plus tard, en y réfléchissant, j’ai réalisé que derrière les biceps de notre ministre, se cachait un sujet bien plus intéressant qu’il y paraissait.

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Le piège de la Saint-Valentin

Fête des fleuristes et des restaurateurs

— Par Jean-Claude Kaufmann —

Véritable crève-cœur pour les célibataires, travaux forcés de l’amour pour les couples… Et si la Saint-Valentin reposait avant tout sur la culpabilité masculine ? Le sociologue Jean-Claude Kaufmann décrypte ce qui se cache derrière les petits cœurs en velours rouge et les bouquets de fleurs.

Certaines dates sont redoutables pour les célibataires. Mais rien n’égale en horreur la Saint-Valentin. Les petits cœurs en velours rouge ou en chocolat sont autant de crève-cœur. Et ne parlons pas de sortir au restaurant ce soir-là ! Comment trouver sa place sans se sentir montré du doigt entre les alignements de tables pour deux avec bougie ? Officiellement, la Saint-Valentin se présente comme la fête de l’amour. En réalité, elle est bien davantage la fête du couple, voire de la norme conjugale, qui stigmatise ceux dont la vie privée est différente. À la Saint-Valentin, il en est qui rasent les murs. Et tout cela sans parler du commerce ! La Saint-Valentin est avant tout la fête des fleuristes et des restaurateurs. Mais cela n’explique pas tout.

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Covid : des variants identifiés à Saint-Barthélémy et en Guyane

Des variants du Covid-19 ont été identifiés à Saint-Barthélemy et en Guyane, au lendemain de la localisation des premiers cas en Guadeloupe et à Saint-Martin, ont annoncé samedi les autorités.

Le variant dit anglais a été identifié chez deux personnes à Saint-Barthélemy, ont indiqué les préfectures dans un communiqué. «La présence maintenant confirmée dans l’ensemble de l’archipel du variant de type anglais doit nous conduire à la plus grande vigilance», ont-elle ajouté. «La diffusion de l’épidémie, en raison de la contagiosité supérieure de ce variant, pourrait s’accroître de manière importante», préviennent-elles, appelant la population à respecter «strictement» les gestes barrières.

En Guyane, «quatre premiers cas de variants ont été détectés», l’une des personnes étant «décédée la semaine dernière», a indiqué la préfecture dans un communiqué. «Les prélèvements vont être soumis au séquençage pour connaître avec certitude le type de variant en cause (anglais, sud-africain ou brésilien)», a-t-elle ajouté.

Après la confirmation de la présence du variant anglais chez neuf personnes à la Guadeloupe, les autorités ont restreint samedi les déplacements entre cette île et la Martinique, les limitant uniquement aux «motifs impérieux».

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« Là, c’est mort » : en Martinique, le tourisme au seuil d’une deuxième année blanche

Entrée en vigueur le 2 février, l’obligation de justifier d’un motif impérieux pour voyager entre l’Hexagone et l’outre-mer a porté un coup d’arrêt à ce secteur déjà sinistré par le confinement en 2020.

— Par Jean-Michel Hauteville (Trois-Ilets, correspondance) —

Un calme inhabituel règne sur la plage de la Pointe du Bout, en cette première semaine de vacances scolaires, commencées lundi 8 février. Dans ce haut lieu du tourisme balnéaire en Martinique, le soleil est pourtant au rendez-vous, et la mer des Caraïbes, étale et cristalline, promet, comme toujours, une délicieuse baignade.

Cependant, alors que la haute saison touristique devrait battre son plein, des jet-skis se languissent, bâchés et amarrés devant le centre de location fermé. Au Coco Bar, pittoresque paillote sur pilotis posée au milieu du lagon aménagé, les serveurs sont désœuvrés. Et sur la plage de sable blond, parmi les rangées de transats vides, les visiteurs ont l’embarras du choix pour s’installer.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi Covid-19 : dans les outre-mer, début timide de la campagne de vaccination
Pour Yves Jacquet, directeur général de l’hôtel Bakoua, l’établissement quatre-étoiles qui s’étire le long de la plage, il y a une explication simple à cette situation navrante : les restrictions successives imposées aux voyageurs hexagonaux désirant se rendre en Martinique et en Guadeloupe après les vacances de Noël ont fait fuir les touristes.

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Étudiants : manger sur place dans les restos U est à nouveau possible

Pour limiter la propagation du Covid-19, la vente à emporter est toujours la seule possible dans les restaurants universitaires des Crous. Cependant, depuis le 8 février 2021, il est possible de consommer sur place le repas qui est délivré sous forme de vente à emporter. Les étudiants peuvent se restaurer à l’intérieur, dans les salles qu’ils avaient l’habitude de fréquenter mais seulement jusqu’à 18h. C’est ce que précise un décret publié au Journal officiel le 6 février 2021 à la suite des annonces de la ministre de l’Enseignement supérieur.

Les capacités d’accueil des restaurants universitaires restent limitées en raison de l’application d’un nouveau protocole sanitaire : distance de 2 mètres entre les convives assis, tablée de 4 convives au maximum. Par ailleurs, le port du masque reste obligatoire lors des déplacements et aucun plateau ni couverts ne sont fournis. Pour tout savoir sur les restaurants ouverts par votre Crous, consultez le site internet de celui-ci.

  Rappel : Le tarif à 1 € a été élargi à l’ensemble des étudiants, non boursiers et boursiers, depuis la semaine du 25 janvier 2021

Il n’est toujours pas autorisé de déjeuner dans des salles dédiées dans les établissements d’enseignement supérieur.

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Sciences sociales : nouveautés du 14 février 2021

L’histoire des sciences sociales débute avec le siècle des Lumières, autours de 1650, lorsqu’une révolution au sein de la philosophie naturelle a changé le cadre de référence avec lequel les individus jaugeaient de la scientificité. Les sciences sociales sont issues de l’éthique de cette époque et ont été influencées par le long XIXe siècle ( la révolution industrielle et la révolution française, notamment). Les sciences sociales se sont développées à partir des sciences (expérimentales et appliquées), de savoirs existants, de pratiques normatives, et ce, dans un élan et une vision de progrès social lié à des groupes sociaux donnés.

Le terme de science sociale apparaît pour la première fois en 1824 dans l’ouvrage de William Thompson (1775-1833), An Inquiry into the Principles of the Distribution of Wealth Most Conducive to Human Happiness; applied to the Newly Proposed System of Voluntary Equality of Wealth.

Les débuts des sciences sociales au 18e siècle se reflètent dans la grande encyclopédie de Diderot, avec des articles de Jean-Jacques Rousseau et d’autres pionniers. L’émergence des sciences sociales se reflète également dans d’autres encyclopédies spécialisées. La période moderne a vu la science sociale être utilisée pour la première fois comme un champ conceptuel distinct.

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Chlordécone : pour une convergence de toutes les luttes !

— Communiqué —

L’Association Collectif Vigilance Citoyenne (ACVC) –qui avait avec d’autres associations mené la lutte contre l’épandage aérien de pesticides- invite ses adhérents et sympathisants à participer à toute manifestation visant à protester contre l’éventualité d’un non-lieu dans l’affaire du chlordécone. L’ACVC considère que dans un État de droit, les responsabilités doivent être établies dès lors qu’un dommage a été subi par une population habitant un territoire régi par cette loi.
La France, en effet, avait interdit sur tout son territoire l’utilisation de ce produit suite à des études scientifiques prouvant sa dangerosité. Or, les grands planteurs antillais avaient réclamé une exception pour la Martinique et la Guadeloupe, ce qui leur avait été accordé. Ceci est un véritable scandale ! La santé de nos populations d’Outre-mer a-t-elle moins de prix que celle de l’Hexagone ? En conséquence, les dommages engendrés sont là, massifs et il convient d’établir les responsabilités afin que de telles atteintes à la santé d’une population ne puissent plus se reproduire. Dans une république digne de ce nom, le bien public, en l’occurrence la santé, ne peut être à géométrie variable, surtout pour satisfaire les intérêts de grands planteurs issus de l’histoire coloniale et esclavagiste.

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Droit à la déconnexion : ce qui est prévu, ce qui ne l’est pas

En dehors de ses heures de travail, tout salarié n’est pas tenu d’être en permanence joignable par son employeur pour des motifs liés à l’exécution de son travail. Dans le cadre du télétravail, mis en place de façon exceptionnelle ou non, le droit à la déconnexion s’applique également. Cependant, les modalités de ce droit doivent être prévues par l’entreprise. Instauré par la loi dite « Loi travail » du 8 août 2016, le droit à la déconnexion est en vigueur depuis le 1er janvier 2017. Il est consacré à l’article L. 2242-17 du Code du travail.

Le droit à la déconnexion vise à :

  • assurer le respect des temps de repos et de congés ;
  • garantir l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle et familiale ;
  • protéger la santé des salariés.

Le Code du travail ne définit pas les modalités d’exercice du droit à la déconnexion et prévoit que celles-ci doivent être déterminées au niveau de l’entreprise, par le biais d’un accord employeur-salariés, dans le cadre de la négociation annuelle sur la qualité de vie au travail et sur la mise en place par l’entreprise de dispositifs de régulation de l’utilisation des outils numériques.

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Que tous les pédocriminels tremblent !

— George Arnaud, de Culture Egalité —
Dans les situations de violences sexuelles, la libération de la parole des enfants a toujours été difficile, parce que l’agresseur c’est un père, un frère, un oncle, un cousin, un ami de la famille… Pression du prédateur, pression familiale, pression religieuse, culpabilité, honte, incompréhension…

Les temps ont changé messieurs les agresseurs. Autant vous dire, au nom de nos mères qui ont fermé la bouche pour que la famille ne se disloque pas, en nos noms, qui avons subi vos mains baladeuses, vos insinuations, vos remarques sur les «bonnes femmes», que nos filles reprendront le flambeau. Le comité du 8 mars

Autant de barrières qui empêchent l’enfant de comprendre ce qu’il vit et de pouvoir parler ! Ensuite, les adultes à qui l’enfant se confie ne le croient pas, ferment les yeux et les oreilles. L’important pour eux est de préserver la réputation de la famille. Pendant ce temps, ces enfants, le plus souvent des filles, supportent, subissent ces violences dont les conséquences polytraumatiques sont terribles.

Dans cette société, de manière quasi normale, la misogynie et le sexisme favorisent l’exploitation des corps des femmes et des jeunes filles, jusqu’à les considérer comme des objets au service du désir masculin, jetables dès lors qu’il ne correspond plus à ce désir.

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Tests salivaires : leur utilisation est élargie au dépistage à grande échelle

La Haute autorité de santé (HAS) est désormais favorable à la prise en charge des tests RT-PCR sur prélèvement salivaire compte tenu des résultats de la recherche et de la position du groupe d’experts réuni le 4 février 2021. Son avis s’applique à deux nouvelles indications : en seconde intention chez les personnes contact pour qui un prélèvement nasopharyngé n’est pas envisageable et en première intention dans le cadre de dépistages ciblés à grande échelle, comme les écoles par exemple

Le test RT-PCR nasopharyngé possède aujourd’hui les meilleures performances cliniques. Toutefois, le prélèvement étant invasif, il n’est pas adapté à toutes les situations, particulièrement lorsque le test doit être répété.

Ainsi, dans un communiqué du 11 février 2021, la HAS émet un avis favorable à la prise en charge des tests RT-PCR sur prélèvement salivaire dans deux nouvelles indications :

  • en seconde intention chez les personnes contact pour qui un prélèvement nasopharyngé n’est pas envisageable ;
  • en première intention dans le cadre de dépistages ciblés à grande échelle, en particulier s’ils sont répétés régulièrement : au sein d’écoles, d’universités, pour le personnel des établissements de santé, des EHPAD…

Cependant, en raison notamment d’une sensibilité de ces tests légèrement inférieure (3 % à 11 %) à celle des tests RT-PCR sur prélèvement nasopharyngé (néanmoins supérieure aux seuils fixés), la HAS précise dans son avis les conditions techniques de réalisation de ces tests et les critères de performance à satisfaire.

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Les féministes prônent le respect de la Constitution en Haïti

Les organisations féministes signataires expriment, une fois de plus, leurs plus vives préoccupations par rapport aux tensions, qui prévalent dans le pays à l’approche du 7 février, qui marque, selon la Constitution en vigueur, la fin du mandat présidentiel et rappelle les conquêtes démocratiques après 29 ans de dictature duvaliériste.

La crise multidimensionnelle, que connaît le pays, s’est considérablement accrue, ces derniers mois, avec les protestations antigouvernementales et le climat d’insécurité, instauré par les gangs armés qui terrorisent la population partout sur le territoire, sous le regard complaisant, voire complice, du pouvoir. Dans ce contexte, les kidnappings et les violences envers les femmes, en particulier les féminicides de jeunes femmes, se multiplient en toute impunité. La population est plongée dans le désarroi et l’incertitude par rapport au devenir national.

La tolérance de la police envers les bandits, qui ont défilé dans les rues de la capitale les 22 et 26 janvier 2021, et la réponse positive du Président Jovenel Moïse à leurs revendications concernant la révocation de la ministre des Affaires sociales et du travail, indiquent des accointances et dénotent une volonté du pouvoir de faire de ces groupes sa base sociale.

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Carnaval 2021 : la population martiniquaise commet un acte de résistance pour un vidé covidé

— Par Gilliane Corbin —

Il s’agira d’analyser le mouvement de résistance de la population martiniquaise qui s’est développé face à la décision des autorités, de décrire la division de la classe politique face à la tenue du Carnaval 2021 et de conclure sur la capacité de l’intelligence collective de réinventer une tradition qu’on ne peut arracher au peuple martiniquais.

Le lundi 28 décembre 2020, le maire de Fort-de-France Didier Laguerre, les responsables de la parade du Sud, les représentants des groupes à pied et le préfet de Martinique Stanislas Cazelles ont décidé que les festivités carnavalesques n’auront pas lieu en 2021 en raison de la Covid-19. Cependant, des solutions sont à l’étude afin de maintenir le Carnaval tout en poursuivant les efforts contre la Covid-19. A la fin du mois de janvier, on assiste à l’éclosion d’un mouvement de résistance, de défiance vis-à-vis des autorités sous la forme d’organisation de vidés sauvages dont la publicité s’est faite sur les réseaux sociaux. Ces vidés constituent un espace-temps de totale liberté d’expression. Le dimanche 31 janvier, plusieurs centaines de personnes ont en effet couru le vidé et se sont arrêtées devant la préfecture et le tribunal.

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