— Par Max Dorléans (GRS) —
On a entendu ces jours derniers une série de dirigeants divers (élus martiniquais et guadeloupéens, représentants du patronat, de l’AMPI notamment, dirigeants politiques de droite comme de gauche…) tempêter contre la perspective de suppression de l’octroi de mer envisagée par une étude commandée par le gouvernement Macron.
Pour cette étude, comme pour celles sur le même sujet qui l’ont précédé, il s’agirait de remplacer l’octroi de mer par la TVA, celui-ci étant considéré aujourd’hui comme dépassé et inefficace, car source de vie chère, de maintien de rente et de corruption.
Des « arguments » que l’ensemble des défenseurs de l’octroi de mer ne veulent pas entendre, puisque sa suppression – qui répond selon certains, à la volonté du lobby de l’importation – priverait aussi bien la Martinique que la Guadeloupe (ainsi que la Guyane), d’un outil de défense de la production locale, mais également d’une partie considérable des recettes des collectivités territoriales.
Si évidemment on peut souscrire, voire soutenir cette démarche de maintien de l’octroi de mer (dans l’esprit de sa conception originelle pour la défense de la production locale), il reste néanmoins singulier de vouloir le défendre bec et ongles, sans en même temps constater qu’il n’a guère été un véritable outil de défense de la production locale, et encore moins, ce qu’il aurait dû être, même partiellement, un outil participant à un développement réellement moins dépendant de nos économies.