Catégorie : Sciences Sociales

L’enquête publique pour la servitude de Séguineau

— Par l’Association Écologique Pour Une Martinique Autrement ( PUMA) —

Dans la nuit du 5 au 6 mai contrairement à ce qui figure dans l’arrêté qui parle du 6 au 7 mai 2009, la canalisation d’adduction d’Eau potable en provenance de l’Usine de Vivé au Lorrain, s’est déboîtée au lieu-dit Séguineau à hauteur de la propriété de Bernard Bally qu’elle traverse depuis 1980.

Une Convention pour autorisation de passage d’une canalisation de 800 mm a été proposée en 1980 à tous les concernés par l’emprise de ces tuyaux. Elle a été signée par Bernard BALLY et non par le Conseil Général, pourtant demandeur. Cette absence de signature rend le document nul, toutefois, on peut considérer que la prescription trentenaire a créé une situation de fait, donc cette canalisation appartient à la Collectivité Territoriale de Martinique (C.T.M.), dans ces conditions, la réparation des 83 m déboîtés s’impose.

Assurer le bon fonctionnement du réseau d’adduction d’Eau est une priorité absolue de la C.T.M., tout particulièrement dans le contexte de sécheresse qui tend à se répéter année après année. Il appartient à l’Assemblée de Martinique, et à elle seule, de se prononcer sur les affaires de la Collectivité, notamment en ce qui concerne ses biens et l’aménagement.

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Un régime autoritaire soutenu par le crime s’installe en Haïti

— Par François Bonnet —

Massacres, kidnappings, assassinats d’opposants : Haïti sombre sous les coups d’une alliance entre le pouvoir et les bandes criminelles. Washington vient de sanctionner deux proches du président Jovenel Moïse qui construit un appareil répressif à sa main. Les institutions du pays sont à l’arrêt et les manifestations se multiplient.

Les États-Unis, faiseurs de roi et principal acteur politique en Haïti, se sont enfin décidés à bouger. Depuis 2016, Washington soutenait contre vents et marées le président Jovenel Moïse et son clan, malgré l’effondrement du pays. Cette fois, l’avertissement est sévère. Le 10 décembre, le département américain du trésor a annoncé prendre des sanctions contre trois personnages clés, deux officiels du régime et un chef de gang. Tombant sous le coup du Magnitski Act, leurs avoirs aux États-Unis sont gelés et ils sont interdits de visas.

C’est une décision importante car elle frappe au cœur de ce qu’est devenue la présidence de Jovenel Moïse : une alliance d’un pouvoir autoritaire avec les gangs criminels pour terroriser la population et éteindre les mobilisations sociales qui n’ont pas cessé depuis plus de deux ans (lire notre reportage).

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Michel Zecler au « Monde » : « Il fallait que ces trois policiers se sentent en confiance pour aller aussi loin dans leurs actes »

— Par Nicolas Chapuis et Simon Piel —

Depuis trois semaines, le producteur est devenu le visage de la lutte contre les brutalités des forces de l’ordre. Il n’a pourtant rien du porte-parole de la cause, et est souvent là où on ne l’attend pas.

Les fêlures de la vitrine sont dissimulées à grand-peine derrière les pétales d’une orchidée déposée opportunément là. Sur le sol, des traces de combustion trahissent l’endroit où la grenade lacrymogène a explosé. Au mur, un portrait de la chanteuse Diam’s semble contempler la « scène de crime ». Et dans l’angle de l’entrée de ce studio de musique du 17arrondissement de Paris, la caméra de vidéosurveillance, sans laquelle Michel Zecler, 41 ans, n’en « serai[t] pas là aujourd’hui », à échanger avec des journalistes du Monde.

Trois semaines après l’agression dont il a fait l’objet par un équipage de policiers, le 21 novembre, le producteur de musique « ressasse les images de ce qui s’est passé ». « Sur le plan psychologique, j’ai vraiment du mal, j’ai pris rendez-vous avec un psychiatre », explique-t-il d’une voix blanche. Les nuits sans sommeil, les cauchemars, l’impossibilité de travailler, de passer à autre chose… Une attelle articulée qui lui soutient le bras témoigne de l’opération qu’il vient de subir, à la suite de la rupture du tendon qui retient le biceps.

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Achat à distance : quels recours en cas de litige ?

Vous avez effectué un achat à distance (par internet, téléphone…) et votre commande n’a pas été livrée ou s’avère non conforme… Votre achat n’a pas été livré dans les temps, il est arrivé détérioré ou cassé… Vous avez un litige avec un professionnel suite à une commande… Service-public.fr fait le point sur les différents recours, à l’amiable ou non.

En cas de problème lié à un achat à distance auprès d’un professionnel ou d’un site marchand, différents recours, à l’amiable ou non, sont possibles.

Vous pouvez :

  • contacter le service client du vendeur : si aucun accord n’est trouvé après ce premier contact, vous pouvez adresser au vendeur une lettre recommandée avec accusé de réception ;
  • saisir le médiateur de la consommation si le vendeur ne répond pas à votre courrier ou si sa réponse ne vous satisfait pas (cette information sur la saisine du médiateur le la consommation doit figurer dans les conditions générales de vente) ;
  • contacter une association de consommateurs de votre région qui peut vous aider dans vos démarches ;
  • contacter la direction départementale de la protection des populations (DDPP) ou la direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations (DDCSPP) dont vous dépendez (pour un traitement plus rapide de votre demande, vous devez contacter la direction départementale où se trouve le siège de l’entreprise concernée par le litige) ;
  • alerter la DGCCRF si vous estimez être victime d’un manquement à la réglementation des prix, d’une pratique commerciale déloyale ou d’une tromperie ;
  • saisir la justice civile si vous n’avez pas pu obtenir une solution amiable ou, si vous estimez être victime d’une infraction (une escroquerie, par exemple), saisir la justice pénale en portant plainte .

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Nòt pwotestasyon kont zak asasinay atis Jean Junior Alphonse (PAPADA)

Pòtòprens, 11 desanm 2020. – Nou menm òganizasyon ak aktè kiltirèl nou denonse ak tout fòs nou zak asasinay ki fèt sou atis eskiltè Jean junior Alphonse (PAPADA) jou ki te madi 8 novanm lan sou Granri.

Nan temoyaj fanmi atis la, PAPADA jwenn lanmò nan yon diskisyon ak yon ajan Polis Nasyonal dAyiti. PAPADA se youn nan viktim konpòtman zak kriminèl sèten polisye ki la pou pwojete ak sèvi tout yon popilasyon ap fè depi plizyè tan. Zak kriminèl sa pa dwe rete enpini se poutèt sa nou mande pou lajistis ak otorite konpetan yo fè limyè prese prese sou zak sila epi arete koupab la ki komèt asasinay sa.

Depi kèk tan, nap asiste enpwisan divès zak ensekirite nan peyi a, zak sa yo pa epanye pèsonn e sektè kitirèl la touche anpil. Lanmò PAPADA se twòp atò, nou pa ka kontinye ap viv nan yon peyi kote zantray nou ap rache, pèsonn pa alabri, kote sèl bandi ap fè lalwa. Nou di NON ! Twòp san koule !

 

Lavi se bagay ki sakre, PAPADA dwe jwenn jistis !

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Covid-19 : la pandémie, « un prétexte pour restreindre les droits démocratiques » des citoyens

— Par Marie Campistron —

Usage excessif de la force, atteintes à la liberté d’expression, surveillance redoublée… Près de la moitié des États démocratiques ont mis en place des « restrictions de liberté illégales ou disproportionnées » durant la pandémie de Covid-19, selon un rapport de l’Institut international pour la démocratie publié jeudi 10 décembre.

Le constat n’étonnera personne : la démocratie a également souffert de la crise sanitaire liée au Covid-19. Un rapport de l’Institut international pour la démocratie et l’assistance électorale publié jeudi 10 décembre déplore un recul des libertés fondamentales aussi bien dans des pays autoritaires que dans de nombreuses démocraties depuis le début de la pandémie.

Si la plupart des mesures prises dans le cadre de la crise sanitaire apparaissent comme « justifiées », 43 % des États démocratiques ont mis en place des « restrictions de liberté illégales, disproportionnées, illimitées dans le temps ou non nécessaires », estiment les auteurs de l’étude. « Il s’agit essentiellement de pays dont le système démocratique se montrait déjà fragile avant la pandémie », précise l’Institut basé à Stockholm. Parmi ces pays, la Malaisie, la Birmanie, l’Inde ou encore le Sri Lanka, où l’on constate un usage excessif de la force par les policiers et une montée des discriminations envers les populations musulmanes.

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Un maire peut-il autoriser le stationnement des véhicules sur les trottoirs de sa commune ?

Pendant la période des achats de Noël, il peut être tentant de stationner sa voiture sur les trottoirs. Mais qui peut l’autoriser ? Les autorisations de stationnement sur les trottoirs sont de la responsabilité du maire, au titre de ses pouvoirs de police de la circulation. Il doit ainsi concilier deux choses : les droits des usagers de la voie publique d’une part, et les contraintes liées à la circulation et au stationnement des véhicules d’autre part. C’est ce qu’a rappelé le Conseil d’État dans sa décision du 8 juillet 2020.

Une association de piétons avait demandé au maire de supprimer les marquages au sol autorisant le stationnement des véhicules sur les trottoirs. Sans réponse de sa part, elle saisit les juridictions administratives.

Le Conseil d’État rappelle d’abord que le maire ne peut pas prendre de mesures contraires au code de la route. Or ce code n’empêche pas l’autorisation de stationner sur une partie des trottoirs compte tenu de difficultés particulières de circulation automobile. En revanche, le stationnement doit permettre un passage suffisant pour le cheminement des piétons, notamment ceux qui sont à mobilité réduite.

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À Maurice Orel

— Par Patrick Mathelié-Guinlet —

Maurice, mon ami, mon frère de lettres et de l’être, ta gentillesse, ta douceur, ta finesse, ta délicatesse, ta discrétion, ton érudition, ta modestie, ta disponibilité, ton amour pour les animaux comme pour les humains, toujours prêt à aider ceux qui en ont besoin et à rendre service juste pour le plaisir et la beauté du geste, comme tout cela va me manquer désormais !

2020, décidément quelle année horrible !

Je commence à ressentir l’incurable solitude de celui qui reste alors que sur 5 complices, 3 sont déjà partis trop tôt comme une main amputée de 3 doigts : Georges de Vassoigne, Alain Caprice, Maurice Orel, vous mes mousquetaires de la poésie, mes mentors de la langue créole, ma génération décimée…

Au-delà de la tristesse m’assaille cette curieuse et soudaine sensation d’être devenu vieux, un de ces sursitaires que la Parque a dorénavant dans le collimateur de ses ciseaux létaux, au bord de cet atroce entonnoir des visions d’Arthur Rimbaud comme une étoile aspirée peu à peu par l’irrésistible gravité d’un trou noir…

Nous avons partagé nos délires, nos visions et nos rêves et les vôtres ont nourri mon écriture et l’ont souvent inspirée.

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Sciences sociales : nouveautés du 13 décembre 2020

L’histoire des sciences sociales débute avec le siècle des Lumières, autours de 1650, lorsqu’une révolution au sein de la philosophie naturelle a changé le cadre de référence avec lequel les individus jaugeaient de la scientificité. Les sciences sociales sont issues de l’éthique de cette époque et ont été influencées par le long XIXe siècle ( la révolution industrielle et la révolution française, notamment). Les sciences sociales se sont développées à partir des sciences (expérimentales et appliquées), de savoirs existants, de pratiques normatives, et ce, dans un élan et une vision de progrès social lié à des groupes sociaux donnés.

Le terme de science sociale apparaît pour la première fois en 1824 dans l’ouvrage de William Thompson (1775-1833), An Inquiry into the Principles of the Distribution of Wealth Most Conducive to Human Happiness; applied to the Newly Proposed System of Voluntary Equality of Wealth.

Les débuts des sciences sociales au 18e siècle se reflètent dans la grande encyclopédie de Diderot, avec des articles de Jean-Jacques Rousseau et d’autres pionniers. L’émergence des sciences sociales se reflète également dans d’autres encyclopédies spécialisées. La période moderne a vu la science sociale être utilisée pour la première fois comme un champ conceptuel distinct.

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Covid-19 : fin des restrictions de déplacements en Martinique mais couvre-feu à partir du 8 décembre

Week-end bleu en Martinique : multiplication des contrôles du 11 au 14 décembre

Le préfet de Martinique, Stanislas Cazelles, relance l’opération « week-end bleu » à compter d’aujourd’hui (vendredi 11 décembre) et jusqu’à ce lundi 14 décembre.

Pour s’assurer du respect des nouvelles règles de sécurité sanitaire, le préfet de la Martinique relance l’opération « week-end bleu ».

Du vendredi 11 au lundi 14 décembre 2020, de nombreuses opérations de contrôle seront menées sur toute l’île par la gendarmerie et la police nationale pour assurer le respect des mesures en vigueur.

Rappel des  5 mesures :
Accès au plages interdit à partir de 19h
Rassemblement de plus de 6 personnes interdit
Port du masque obligatoire dans les zones piétonnes et les commerces
Couvre feu de 21h jusqu’à 4h
Consommation et vente d’alcool à emporter interdites sur la voie publique après 20h

*****

Le ministre des Outre-mer, Sébastien Lecornu, a annoncé jeudi 3 décembre au Sénat que les restrictions de circulation seraient levées à partir du 8 décembre en Martinique, mais qu’un couvre-feu serait instauré de 21h00 à 4h00, avant une possible réouverture des restaurants à partir du 15 décembre.

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La région Guadeloupe face au défi d’un plan de relance de 500 millions d’euros qui n’interroge pas l’avenir !

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

Le président du conseil régional Ary Chalus a présenté ce jeudi un plan de relance de 500 millions d’euros sur deux ans . Objectif: répondre aux attentes des acteurs économiques les plus touchés par la pandémie tout en convainquant les autres des vertus de la solidarité du conseil régional. Dans la morosité pandémique actuelle, il est utile de rappeler le rôle primordial que joue la bonne santé de l’économie dans la prospérité d’une collectivité. On le voit bien aujourd’hui avec les mesures sanitaires liées au Covid-19 qui, pour légitimes qu’elles puissent être, ralentissent voire bloquent des pans entiers de l’activité économique. Les conséquences sont souvent dramatiques pour certains secteurs, comme l’hôtellerie-restauration et l’événementiel.
Ce Plan de relance, il faut le souligner voté à l’unanimité des élus, représente la feuille de route pour la refondation économique, sociale et écologique du pays Guadeloupe selon Ary Chalus. Qu’en est-il, par comparaison, de la Martinique ? La question nécessite tout d’abord une brève mise au point.
Cette initiative de relance avec une belle unité à la clé de la classe politique guadeloupéenne tranche singulièrement avec la situation ubuesque de la collectivité territoriale de Martinique empêtrée dans une « Guerre picrocholine » qui, il faut bien l’avouer, n’a rien de bon pour l’avenir économique de la Martinique

Nonobstant les querelles intestines, les élus du conseil régional de Guadeloupe proposent donc des mesures concrètes pour financer de nouvelles infrastructures et à destination de toutes les entreprises notamment du BTP .

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Castoriadis, ou l’imagination au pouvoir

— Par Philippe Petit —

Les Éditions du Sandre publient les deux derniers volumes des œuvres de Cornelius Castoriadis. L’occasion de nous plonger dans la pensée du philosophe, historien, économiste, psychanalyste et défenseur d’une démocratie radicale, décédé en 1997.

Contrairement à celle de Sartre, qu’il n’appréciait guère, la renommée du philosophe et psychanalyste Cornelius Castoriadis (1921-1997) ne faiblit pas avec le temps. On le cite souvent dans la presse et sa réputation posthume perdure. Le relire aujourd’hui n’est donc pas inutile. D’autant qu’un éditeur courageux, ayant entrepris de publier ses œuvres complètes, les deux derniers volumes (Écrits politiques 1945-1997, VII et Écrits politiques 1945-1997, VIII), parus récemment, redonnent vie à ses écrits politiques et écologiques. Et la correspondance, qui les accompagne, produit sur le lecteur un réel effet de proximité. On y retrouve le ton inimitable de ce penseur total qui s’intéresse à tout. À la science, aux techniques, à la politique, à la culture. Qui entend prendre « la défense de l’homme contre lui-même ». Et ne rien lâcher sur l’exigence de rationalité propre à l’activité intellectuelle.

Du trotskisme à « Socialisme ou barbarie »

Son parcours n’est pas étranger à cette persévérance.

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L’École en question!

— Par Jean Gabard —

Des méthodes pédagogiques ont été considérablement améliorées et elles continuent d´être perfectionnées pour rendre plus intéressants et plus efficaces les apprentissages. L´élève, de milieu aisé ou défavorisé, devenu le centre du système scolaire, est pourtant de moins en moins motivé et l´échec scolaire, loin de diminuer, s´accroît.

Le système scolaire aura toujours besoin d’être amélioré mais la multiplication des réformes a aussi des effets pernicieux. Des débats enflammés sur le sujet, il en ressort souvent que l’Ecole reste beaucoup trop inadaptée et qu’elle a des difficultés à trouver les solutions pour faire réussir les élèves. Ces derniers, qui ne sont pas toujours inattentifs, trouvent alors de bonnes raisons de ne pas être motivés et ainsi d’hésiter à faire l´effort de travailler.

Comment, d´ailleurs, les élèves d’aujourd’hui pourraient-ils avoir envie d´écouter des maîtres (le mot « maître » lui-même est devenu tabou) quand ce qu´ils entendent dans les médias, dans la famille et même parfois dans la bouche de responsables de l´Education Nationale, va souvent dans le sens d´une critique des établissements et des enseignants qui ne seraient jamais assez bienveillants, assez justes, assez compétents, assez modernes… Ces élèves sont confrontés à une injonction paradoxale totalement perverse: on leur demande de s’intéresser aux cours d’un enseignant auquel très peu de personnes sont prêtes à accorder du crédit.

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Séguineau : Vous ne parlez pas en notre nom

— Par Collectif —

Un certain nombre de conseillers à l’Assemblée de Martinique (11 sur 51) ont, curieusement, déposé deux recours devant le Tribunal Administratif pour « excès de pouvoir », contestant deux initiatives visant pourtant à assurer, dans les meilleurs délais, la fourniture d’eau à la population, à savoir :

  • « La décision du 4 novembre 2020 par laquelle le Président du Conseil Exécutif sollicite l’établissement d’un arrêté préfectoral instituant une servitude de passage pour la conduite d’eau à Séguineau » ;
  • « L’arrêté en date du 26 novembre 2020 par lequel la préfecture prescrit et organise une enquête publique préalablement à l’instauration de la dite servitude ».

Nous ne donnons pas caution à cette démarche unilatérale et déclarons solennellement que le Président de l’Assemblée et les dix autres conseillers n’ont pas mandat pour parler et agir en notre nom.

Le Président du Conseil Exécutif, de par les prérogatives que lui accorde la loi du 27 juillet 2011, a parfaitement le droit d’entrer en contact avec le préfet sur une question qui concerne l’ensemble des Martiniquais.es : la question de l’eau. Il en a le droit, au-delà des délégations données par l’Assemblée.

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Samedi en fête pour dire «  Je suis la femme de ma vie »

— Par Nathalie Delbois de Culture Égalité

Ce samedi matin 5 décembre 2020, c’est la fête au bout de la rue Lamartine. Une fête artistiquement féministe.

Illustration : photo France-Antilles

Sur le grand pan du mur d’une maison située à l’angle de la rue Arago et de la rue Lamartine, les artistes Elodie et Amy Lee ont peint en lettres magistrales multicolores : Je suis la femme de ma vie . C’est ce slogan d’une « femme qui se choisit » que notre association féministe, Culture Egalité, inscrit dans la campagne pour l’élimination des violences envers les femmes.

Avaient-elles des rendez-vous, des courses à faire ou flânaient-elles tout simplement ? En tous les cas, elles s’arrêtent, attirées par cet attroupement débridé et festif. Car ça swingue sur le damier de béton et le message passe bien grâce aux artistes engagées : Maleika la chanteuse, Angela, la djane et la danseuse Anissa transmettent ce vibrant message en mouvement et en musique. Certaines femmes prennent les brochures d’information et /ou d’adhésion que leur tendent les membres de l’association, lèvent la tête et découvrent la fresque : Je suis la femme de ma vie .

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Montagne Pelée : surveiller… équiper et développer

— Par Christian Rapha, maire de Saint-Pierre —
Le nouveau statut de la montagne en vigilance jaune rend urgente la réalisation d’infrastructures pérennes garantissant la sécurité de la population et le développement de la zone. En tant que maire de Saint-Pierre, j’ai pris acte du nouveau statut de la montagne Pelée dont l’activité sismique récente aux dires des spécialistes a justifié le passage en vigilance jaune. Je note que, dans son bulletin de septembre 2020, consultable en ligne, l’OVSM/IPGP indiquait que la vigilance restait verte, en dépit d’une moyenne de 32 séismes/mois au cours des douze derniers mois.

Je retiens que les autorités estiment qu’il n’y a aucun signe précurseur d’éruption.

Je me félicite que cette vigilance jaune soit présentée par les autorités scientifiques et étatiques comme un moyen de renforcer la surveillance de la Montagne, dont il faut à cette occasion rappeler qu’elle n’a jamais cessé d’être en activité.

La communication le 4 décembre autour du nouveau statut de la montagne a été suivie le samedi 5 de la signature d’une convention entre la CTM et l’OVSM/IPGP et l’annonce de la tenue d’un colloque international sur ces questions début 2021.

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« Je suis la femme de ma vie », par Héloïse Facon

« Le mot amour n’a pas du tout le même sens pour l’un et l’autre sexe et c’est là une source de graves malentendus qui les séparent. Byron a dit justement que l’amour n’est dans la vie d’un homme qu’une occupation, tandis qu’il est la vie même de la femme. » (Simone de Beauvoir, Le deuxième sexe, « L’amoureuse »)

D’après l’idéal romantique, la femme doit, pour être heureuse et complète, trouver « l’homme de sa vie ». On entend souvent dire que les femmes désirent absolument se mettre en couple et fonder une famille, tandis que les hommes seraient plus réticents à s’engager. Pourtant, les hommes ont davantage intérêt que les femmes à se marier. Les hommes mariés gagnent plus d’argent, vivent plus longtemps et sont en meilleure santé que les hommes célibataires. Inversement, le mariage n’a pas d’impact positif sur le salaire, l’espérance de vie ou la santé des femmes, et il peut représenter un frein pour leur carrière.

Pourquoi le mariage profite-t-il davantage aux hommes ? Dans le couple hétérosexuel traditionnel, l’homme bénéficie du soutien actif de sa compagne.

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Quand la vérité sort du puits !

— Par Pierre Alex Marie-Anne —

L’eau, source de toute vie serait à en croire les déclarations éclaboussantes de nos dirigeants, tant politiques qu’associatifs, au cœur de leurs préoccupations ; il n’en est malheureusement rien ! L’exemple de la tragi-comédie qui se déroule autour du problème de la réparation de la casse de Séguineau au LORRAIN en fournit une première démonstration ; au rythme où vont les choses, il y a fort à parier que les malheureux habitants de la Martinique devront tirer la langue au prochain carême, pour s’abreuver au précieux liquide. Mais plus édifiant encore est le silence assourdissant de ces mêmes, on ose à peine dire responsables, à propos de l’annonce faite par le Ministre des outre-mer, dans son communiqué de Presse du 6 novembre dernier, de la création par la Loi d’un Syndicat Unique de gestion de l’Eau et de l’Assainissement en Guadeloupe, d’ici Septembre 2021. Ce syndicat, regroupant toutes les collectivités intervenant dans la gestion de l’eau (communautés d’agglomération,Région et Département) se fixe pour objectif d’être :« le gage d’une gestion solidaire, mutualisé et collégiale », autrement dit, tout ce que les citoyens de notre territoire attendent avec impatience depuis des années .

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La Martinique est-elle en train de décrocher économiquement ?

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

Croissance, production locale , commerce extérieur, emplois industriels, niveau scolaire : une rupture nette est intervenue en 2013-2014. Jusqu’à cette date, la Martinique faisait jeu égal avec la moyenne de la zone Outre-mer , voire mieux.

À partir de là, un décrochage est intervenu sans qu’il soit possible, depuis, de le stopper. La faute à la vie chère, au coût du travail, au système éducatif, au sous-investissement des collectivités locales , à la trop faible taille des entreprises par ailleurs trop endettées , etc. Les causes sont multiples mais, pour le moment, les solutions demeurent inopérantes.

Ainsi en novembre 2020 , l’activité a encore plongé en Martinique de 34 % en raison du confinement. Les spécificités de son économie l’ont rendu vulnérable face au Covid-19.

Ne pas lire , ne pas voir, ne pas entendre, ne pas parler des choses qui fâchent bref, faire l’autruche est devenu le crédo de nombre de martiniquais . En ce moment, la vie politique en Martinique est très agitée du fait de divisions intestines au sein de la CTM.

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HLM : la moitié des communes ne remplissent pas les objectifs légaux, selon la Fondation Abbé Pierre

Depuis 2000, la loi relative à la solidarité et au renouvellement urbains (SRU) impose aux communes de plus de 3.500 habitants (1.500 en Ile-de-France) de disposer d’ici à 2025 de 20% de logements sociaux, un taux relevé à 25% en 2014, sauf pour des communes qui justifient d’une situation locale particulière. Or, d’après ses calculs, même si elle constate une très légère amélioration sur la période 2017-2109, la Fondation Abbé Pierre pointe de très nombreux manquements à ces obligations.

Plus de la moitié des communes (53%) visées par l’obligation de construction de logements sociaux n’atteignent pas leurs objectifs légaux, indique mardi la Fondation Abbé Pierre dans son étude sur la période 2017-2019.

Depuis 2000, la loi relative à la solidarité et au renouvellement urbains (SRU) impose aux communes de plus de 3.500 habitants (1.500 en Ile-de-France) de disposer d’ici à 2025 de 20% de logements sociaux, un taux relevé à 25% en 2014, sauf pour des communes qui justifient d’une situation locale particulière.

Lire aussi : Logement social et intermédiaire: Action Logement interpelle Bercy

Selon les calculs de la Fondation Abbé Pierre, 53% des communes, soit 550 villes, n’ont pas respecté leurs objectifs sur la période 2017-2019. Comparé

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Haïti: un comité créé pour rédiger une nouvelle constitution

— Avec la correspondante de Rfi à Port-au-Prince, Amélie Baron —

L’insécurité gangrène tant la capitale que la province. Quotidiens, les enlèvements contre rançon affectent toutes les couches socio-économiques de la société. Dans ce contexte, la classe politique, elle, débat de l’opportunité ou non de changer la constitution du pays. Le comité en charge de la rédaction du projet de loi a déclaré ce lundi 7 décembre que le texte serait finalisé avant le 26 février. 

Ancien président de la République par intérim de 2004 à 2006, Boniface Alexandre a été choisi pour présider ce comité et il s’assure que ce groupe de travail, qui compte cinq personnes, agit en toute indépendance. 

« N’écoutez pas ceux qui disent que c’est un travail politique ou encore qu’on travaille pour le gouvernement, affirme Boniface Alexandre. Non, c’est un travail technique et non politique. Nous ne recevons aucune instruction de personne. Depuis que nous avons commencé à travailler, personne au pouvoir ne nous a appelés pour dire : « Voilà ce que je veux, voilà ce que je ne veux pas. » » 

Boniface Alexandre tente de rassurer : « Ne laissez pas les politiciens vous dire que le travail est déjà tout préparé, qu’on ne fera que signer.

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Wendie Renard, un parcours d’exception, un rêve réalisé !

Un rêve de petite fille, devenu réalité : « J’ai vécu toute ma vie pour ça… J’ai toujours dit à ma mère : je veux porter le maillot de l’équipe de France. Même à l’école, quand ils nous demandaient ce qu’on voulait faire, moi, j’écrivais : footballeuse professionnelle. »

L’actualité fait la part belle à Wendie Renard. Élue en octobre « défenseure de l’année 2019 » par l’UEFA, la joueuse martiniquaise, nommée pour « The best FIFA Football Awards », dont le résultat des votes ouverts au public sera publié le 17 décembre, compte depuis la semaine au rang des « onze personnalités qui font le plus avancer le foot féminin ». Les The Best FIFA Football Awards sont des récompenses remises chaque année, depuis 2016, par le conseil d’administration de la FIFA.

Une autobiographie intitulée « Mon étoile » et une interview dans la presse

Avec treize titres de Championne de France, six Ligues des champions et plus de cent sélections en Équipe de France, il n’y a plus à présenter Wendie Renard sur le plan sportif. De par son palmarès, son expérience, sa notoriété, elle est probablement la plus grande joueuse française actuelle.

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La Guadeloupe touchée par une longue épidémie de dengue

— Par Simon Auffret —

Plus de mille infections au virus sont détectées chaque semaine sur l’île, qui n’a pas quitté le stade épidémique depuis plus d’un an. La lutte contre les moustiques est devenue une priorité.

La cause de l’épidémie se cache dans des endroits inattendus. Dans les coupelles soutenant des pots de fleurs, au fond d’une gouttière bouchée par la dernière tempête, dans une citerne dont le couvercle mal positionné laisse la lumière du jour éclairer un peu d’eau claire. La saison cyclonique vient de se terminer en Guadeloupe à la fin du mois d’octobre, et dans les rues de la commune de Morne-à-l’Eau, l’Aedes aegypti se régale après chaque averse. Le moustique au corps strié de blanc, responsable de la transmission du virus de la dengue, pond ses œufs sur les parois lisses de ces petits points d’eau. « Nous avons retrouvé des gîtes larvaires jusqu’au fond de gobelets à brosse à dents », remarque Lise Rosinel, chef de la brigade municipale de lutte antivectorielle (contre les maladies transmises par des vecteurs comme les insectes ou les parasites, telles que le paludisme, le chikungunya, etc.).

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Violences et racisme dans la police : il ne faut pas se mentir (II)

— Par Yves-Léopold Monthieux

L’idée fait son chemin qu’il faille faire un sort à la langue de bois et que l’homme politique doive désigner les choses par leurs noms. Si le vieux monde médiatico-politique tolère encore ce langage et s’accommode de demi-vérités, comme pour laisser à l’homme de pouvoir une porte de sortie, les jeunes sont fermés à cette connivence et n’hésitent pas à le pousser dans ses derniers retranchements. Depuis ce vendredi 4 décembre 2020 où il s’est adressé aux jeunes par un canal bien particulier, Emmanuel Macron fait les frais de cette intransigeance juvénile. Cependant n’était-ce pas finalement le vœu du président de la république de livrer son opinion, en une manière de coming out, par le biais des jeunes ? Car malgré les réactions syndicales, les déclarations que lui ont arrachées ces jeunes seraient sans doute plus mal reçues si elles avaient été proférées dans des circonstances plus ordinaires et moins chaudes. Par ailleurs, si les représentants des policiers ne peuvent pas demeurer sans réactions, c’est aussi leur fonction d’assurer l’interface entre le pouvoir et les policiers, et d’éteindre les feux qui pourraient monter des rangs de ces derniers.

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«Valeurs religieuses» ou «valeur de l’Homme» : l’échange politico-philosophique entre Macron et Sissi

Emmanuel Macron a reçu lundi à l’Élysée le président égyptien al-Sissi. Lors d’une conférence de presse, les deux hommes ont débattu devant les journalistes de la hiérarchie entre la religion et les droits de l’homme.

«Les valeurs religieuses doivent avoir la suprématie sur les valeurs humaines», a affirmé le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi. «La valeur de l’homme est supérieure à tout», lui a répondu Emmanuel Macron lors d’un échange politico-philosophique lundi 7 décembre.

La conférence de presse des deux chefs d’État lundi à Paris touchait à sa fin quand un journaliste égyptien a posé une ultime question. Les deux hommes ont remis leurs oreillettes et ont écouté la question, qui évoquait notamment les caricatures de Mahomet, leur donnant l’occasion, rarissime dans ces exercices de conférence de presse, d’avoir un échange indirect courtois, mais ferme, sur la hiérarchie entre la religion et les lois.

Montrant les divergences philosophiques entre la France et l’Égypte, alliés de longue date, alors qu’Emmanuel Macron a remercié quelques minutes le président Sissi, accueilli en grande pompe, pour son soutien quand la France a fait l’objet d’une virulente campagne de haine internationale pour avoir défendu le droit à la caricature au nom de la liberté d’expression.

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