Catégorie : Sciences Sociales

Entre le doute sur le vaccin et notre mode du scrutin, il y a un lien !

— Par Franck Dedieu —

Selon une étude, les pays qui font le plus confiance aux vaccins sont ceux où le parti au pouvoir bénéficie de la plus solide base électorale. Explications.

Le vaccin et le scrutin, même combat ! Tiens, quel rapport entre donner sa voix à un candidat et présenter son épaule à une infirmière ? « Dans les pays où le parti au pouvoir bénéficie d’une solide base électorale, les citoyens se montrent les plus disposés à se faire vacciner. Inversement un déficit de légitimité démocratique crée de la défiance sanitaire » répond Paul Cébille, analyste d’opinion à l’Ifop.

Son singulier classement au niveau européen échelonne plusieurs nations en fonction des scores remportés par le gouvernement et ses alliés au premier tour des législatives. Verdict : avec 32,3 % des suffrages (LREM et Modem), Jean Castex arrive en dernière position. Les pays « les plus légitimes » – sur le plan institutionnel du moins – recueillent autour de 55 % (en Allemagne, Angela Merkel ou en Italie, Giuseppe Conte). Il suffit de superposer ce classement de la confiance politique avec celui de la défiance vaccinale, établi par BVA pour le JDD et la corrélation, comme disent les experts, saute aux yeux.

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Féminicides : des militantes dressent un « mémorial » à Paris pour les victimes de 2020

Le collectif Collages féministes a installé ce mémorial dans une ruelle du 11e arrondissement de la capitale.

Sarah, Virginie, Grâce, Mathilde, Claudette… Cent onze prénoms, en lettres noires, pour 111 femmes assassinées en 2020 parce qu’elles étaient des femmes. Dans le 11e arrondissement de Paris, dimanche 10 janvier, une soixantaine de militantes du collectif Collages féministes ont installé un « mémorial » pour les victimes de féminicides, dans un passage couvert, à l’abri des intempéries.

« En 2020, le patriarcat tue encore : 98 féminicides conjugaux, 11 travailleurs ou travailleuses du sexe et 2 personnes transgenres tuées« , proclamait une autre inscription déployée en face de ce mémorial, qui exige : « Honorons nos mortes, protégeons nos vivantes. »

Ce chiffre de 98 féminicides conjugaux – recensés par le collectif associatif Féminicides par compagnon ou ex, est inférieur aux 146 comptabilisés officiellement en 2019. « Mais en 2020, il y a eu beaucoup plus de violences«  contre les femmes, a affirmé à l’AFP Camille, une des porte-parole du mouvement des « colleuses ». Ainsi, selon la ministre déléguée à la Citoyenneté, Marlène Schiappa, la plateforme de signalement en ligne des violences sexuelles et sexistes a enregistré une hausse de 60% des appels de victimes pendant le deuxième confinement par rapport à la normale, contre +40% pendant le premier confinement du printemps 2020.

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Trump banni de Facebook: «Ce n’est pas aux GAFA de décider de ce qu’on peut dire ou ne pas dire»

—Par Mathieu Slama —

Twitter, Facebook et YouTube ont tous à leur manière censuré le Président américain ces derniers jours, et pour l’analyste politique Mathieu Slama, cette censure doit pousser à s’interroger sur l’état des libertés publiques en Occident ainsi que les risques que font peser ces multinationales sur la liberté d’expression.

Consultant et analyste politique, Mathieu Slama collabore à plusieurs médias, notamment Le Figaro et Le Huffington Post. Il a publié La guerre des mondes, réflexions sur la croisade de Poutine contre l’Occident, (éd. de Fallois, 2016).

Pendant que le monde avait les yeux rivés vers le Capitole, un autre événement a eu lieu, laissant muet la plupart des commentateurs alors qu’il revêt une importance considérable, peut-être même supérieure à l’insurrection des supporters de Trump.

Le même jour que les émeutes du Capitole, Twitter, Facebook et YouTube ont censuré plusieurs contenus publiés par Trump. Twitter a ainsi publié sur son compte dédié à la «safety» un communiqué exigeant de Trump qu’il retire trois tweets qu’il a postés dans cette journée au sujet des événements du Capitole, annonçant que la plateforme bloquait son compte Twitter pendant douze heures, à l’issue desquelles ils poursuivraient le blocage si Trump n’avait pas retiré ses tweets d’ici là (ce qu’il a fini par faire).

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« Notre réaction au Covid-19 montre que plus on dénie la mort, moins on tolère le risque et l’incertitude »

— Par Marie de Hennezel, Psychologue et écrivaine —

La psychologue Marie de Hennezel constate que beaucoup de personnes âgées de 80 à 100 ans se montrent plus fortes que certains jeunes adultes pour faire face aux aléas du virus et à l’impensé de la disparition.

Tribune. Nous constatons aujourd’hui que la pandémie de Covid-19 a de lourds effets sur le moral des Français. Les causes de ce mal-être généralisé sont multiples : sentiment de perdre sa liberté, incertitude face à l’avenir, traitement anxiogène de l’actualité sanitaire par les médias, perte de confiance face aux analyses contradictoires des « sachants », réédition du « stop and go », rupture du lien social qui conduit à l’isolement, à la tristesse, interdit sur la proximité des corps, les embrassades, les poignées de main, bref sur tout ce qui donne de la chaleur à la vie.

Les cabinets des psychiatres, psychanalystes, psychothérapeutes sont débordés. Ils voient arriver des personnes qui n’ont jamais consulté avant le début de la crise et qui se plaignent d’angoisses multiples, de découragement, de ras-le-bol, de fatigues bizarres, de troubles dépressifs, d’insomnies, d’idées suicidaires.

Lire aussi : Les inquiétants effets psychiques de la pandémie et du confinement

Parmi ces nouveaux patients, on note un nombre inquiétant de jeunes adultes en situation financière difficile, des jeunes de 18 à 24 ans, en vraie détresse face à cette désensualisation de leur vie sociale et affective, par ailleurs angoissés de ne pouvoir se projeter dans l’avenir.

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Violences conjugales: +60% des signalements pendant le deuxième confinement

Paris – La plateforme de signalement en ligne des violences sexuelles et sexistes a enregistré une hausse de 60% des appels de victimes pendant le deuxième confinement par rapport à la normale, a annoncé samedi Marlène Schiappa.

« Même si (le deuxième confinement) a été moins rigoureux que le premier, on constate paradoxalement qu’il a enregistré plus de signalements« , a déclaré la ministre déléguée à la Citoyenneté dans un entretien mis en ligne sur le site du Parisien. 

« Cette hausse était de 40% au printemps dernier« , lors du premier confinement, a rappelé Mme Schiappa. 

La ministre explique cette différence par « la crise économique et sociale qui se profile » et « un niveau de tension extrêmement fort depuis cet automne avec moins de soupapes de décompression pour les gens qui devaient rester chez eux« . 

Lancée à l’automne 2018, la plateforme arretonslesviolences.gouv.fr, constituée d’un site police à Guyancourt (Yvelines) et d’un site gendarmerie à Rennes, a traité « plus de 20.000 chats » en deux ans, avait indiqué Marlène Schiappa en novembre dernier. 

Ces agents, à l’écoute des victimes qui peuvent garder l’anonymat, peuvent les orienter vers un commissariat ou une brigade de gendarmerie pour un dépôt de plainte ou, en cas de refus, vers des associations spécialisées.

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L’inceste, la domination et les militants politiques

— Par Natacha Polony —
« Au cœur de la démarche de Camille Kouchner, il y a cette question du silence. Silence imposé à la victime, son frère, et à elle-même. Silence choisi des autres, à partir du moment où les faits sont révélés », analyse Natacha Polony à propos des accusations de viol incestueux contre Olivier Duhamel.

Il se dégage de cette histoire une odeur insoutenable. Celle de la lente décomposition savamment recouverte pour en cacher la laideur. Les révélations de Camille Kouchner sur Olivier Duhamel feront sans doute se délecter ceux qui y verront l’occasion d’une revanche contre un milieu pétri de certitudes et de bonne conscience, dans l’entre-soi de ces réseaux de pouvoir où l’on perpétue le système à coups d’ostracisme idéologique. Mais dans un pays où 10 % des adultes disent avoir été victimes d’inceste, réduire cette affaire au procès d’un clan, d’un milieu social ou d’une époque est non seulement réducteur mais aussi profondément irrespectueux pour les victimes de ces actes. Plus essentiel serait de comprendre les mécanismes qui aboutissent à des chiffres aussi effarants.

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Littératures : Cécile Vidal distinguée pour ses publications en Sciences sociales

Cécile Vidal :

Elle est directrice d’études à l’EHESS – École des hautes études en sciences sociales. Ses recherches portent sur l’histoire sociale des empires, de la colonisation, de la traite des esclaves et de l’esclavage dans les mondes atlantiques du XVIIe au XIXe siècle. Outre Histoire de l’Amérique française (2003 ; 5e ed. 2019), co-écrit avec Gilles Havard¹, elle est l’autrice de Caribbean New Orleans : Empire, Race, and the Making of a Slave Society (2019), et l’éditrice ou coéditrice de dix ouvrages collectifs ou numéros spéciaux de revue, dont New Orleans, Louisiana, and Saint-Louis, Senegal : Mirror Cities in the Atlantic World, 1659-2000 (2019) et Une histoire sociale du Nouveau Monde (à paraître aux Éditions de l’EHESS en mai 2021).

Tout en achevant la co-édition et co-rédaction d’une Histoire mondiale de l’esclavage (titre provisoire) à paraître au Seuil à l’automne 2021, elle travaille à un nouveau projet de recherche sur « suicide, traite et esclavage dans les mondes atlantiques français et britannique aux XVIIIe et XIXe siècles. »

Lors d’un séminaire, Cécile Vidal parlait de l’élaboration de Histoire mondiale de l’esclavage : « L’ouvrage entend aborder l’esclavage dans toutes ses dimensions depuis la plus haute antiquité jusqu’à la période contemporaine et contribuer à renouveler une approche comparatiste dans l’étude du phénomène.

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Vaccination contre le Covid-19 : quel calendrier ?

La vaccination est considérée comme un axe essentiel de la lutte contre l’épidémie de Covid-19. Gratuite et non obligatoire, elle vient de commencer en France suivant les étapes recommandées par la Haute Autorité de santé (HAS). Pourquoi se faire vacciner ? Qui est concerné ? Quel est le calendrier selon les publics ? Quelles sont les garanties de sécurité ? Service-Public.fr fait le point avec l’Assurance maladie.

Plusieurs décrets parus au Journal officiel précisent les modalités de distribution, de prescription, de dispensation et d’administration des vaccins. Lors de la conférence de presse du 7 janvier 2021, le Premier Ministre a présenté les nouvelles étapes du plan de vaccination.

Pourquoi se faire vacciner ?

Les résultats des études des candidats vaccins montrent que la vaccination permet de réduire significativement les formes graves et la mortalité due au virus.

Couplé avec les mesures barrières, le vaccin contribue à maîtriser l’impact de l’épidémie sur le long terme.

Les publics concernés et le calendrier

Dans un premier temps :

Le déploiement de la vaccination se fait progressivement avec une priorité donnée depuis le 27 décembre 2020 et tout au long du mois de janvier 2021 aux publics les plus vulnérables au virus et les plus susceptibles de développer des formes graves de la maladie.

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Roselyne Bachelot : «Nous n’avons pas de visibilité» sur la réouverture des lieux culturels

Pour la ministre de la Culture, «même si c’est une souffrance», dit-elle, il serait hasardeux de rouvrir en l’absence d’«éléments objectifs scientifiques» sur les risques de contamination dans les théâtres ou cinémas.

«Nous n’avons pas de visibilité». Roselyne Bachelot l’a admis au micro de RTL, alors que les établissements culturels restent fermés jusqu’à nouvel ordre. Elle précise que l’absence de données sur le risque de transmission du virus au sein des lieux culturels freine leur réouverture. «Nous manquons d’éléments objectifs scientifiques, explique-t-elle. C’est une souffrance, je sais les sacrifices que cela représente

À LIRE AUSSI :Covid : les «lieux culturels» représentent-ils un risque sanitaire ?

Le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a confirmé vendredi 1er janvier que les théâtres, cinémas, etc. ne pourraient pas rouvrir le 7 janvier, date prévue pour le prochain point sur les conditions sanitaires. «À ce stade, il semble très peu probable» que les salles de spectacle, les lieux culturels, les théâtres et les cinémas, «puissent rouvrir» le 7 janvier en raison du niveau des contaminations au Covid-19, avait-il déjà prévenu mercredi 30 décembre.

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2021, sera-t-elle l’année du changement pour la Martinique?

— Par Pierre Alex Marie-Anne  —

Ce changement devrait consister à se fixer comme objectif prioritaire la préservation du patrimoine naturel de l’île qui constitue sa véritable richesse.

Plusieurs conditions sont requises pour atteindre cet objectif:

En premier lieu ,stabiliser la population à son niveau actuel, qui reste élevé au regard de l’exiguïté de l’île ( sa densité est trois fois supérieure à celle de l’hexagone!) ; sur cette base ,une répartition plus équitable entre les trois EPCI devrait être activement recherchée.

En second lieu, réduire l’impact négatif de la construction de logements sur le paysage naturel en la cantonnant dans les zones à urbaniser des Plans Locaux d’Urbanisme ; aucune extension de ces zones ni défrichages nouveaux ne devraient y être autorisés ; le cas échéant, la préférence doit être donnée à la reconstruction sur le foncier bâti existant. Parallèlement devrait être menée une vigoureuse poltique de nénovation et de réhabilitation de l’habitat laquelle ,dans le contexte de vieillissement et de dépeuplement que connaît la Martinique ,est largement en mesure de couvrir les besoins de la population en matière d’habitat.

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Kamala Harris, porte-drapeau de la diversité au sein de l’administration Biden

— Par Stefanie Schüler —

Ce mercredi 6 janvier, le Congrès américain doit certifier la victoire de Joe Biden aux élections de novembre dernier. Alors que Donald Trump conteste toujours sa défaite, le président élu prépare sa future administration. Après les premières désignations, les observateurs s’accordent pour dire que Joe Biden sera à la tête du gouvernement le plus divers de l’histoire des États-Unis. Et le visage qui représente ce virage est celui de Kamala Harris.

À 56 ans, la nouvelle vice-présidente est à elle seule tout un symbole. Jamais, avant elle, une femme n’a accédé à ce poste. Avec un père jamaïcain et une mère indienne, elle incarne parfaitement cette Amérique diverse et métissée que Joe Biden a promis de mettre en avant. Son ascension au pouvoir suscite l’espoir mais aussi des attentes. « Qu’elle se batte pour que tout le monde soit traité de manière juste et équitable ! Pas seulement les Noirs, tout le monde ! », réclame Sandra, rencontrée à Philadelphie par Christophe Paget, du service international de RFI. Cette retraitée afro-américaine estime qu’avec l’arrivée de Kamala Harris en tant que numéro deux des États-Unis, « une lumière s’est allumée.

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Le Conseil d’État valide l’élargissement des fichiers de renseignement

L’élargissement de ces fichiers, permis par trois décrets publiés en toute discrétion, avait suscité un tollé. Le Conseil d’État donne raison au gouvernement.

La police et la gendarmerie pourront ficher les opinions politiques, appartenances syndicales et données de santé au nom de la sûreté de l’Etat, a confirmé lundi 4 janvier le Conseil d’État, rejetant les requêtes de syndicats qui dénonçaient la « dangerosité » de ces fichiers. La plus haute juridiction administrative a considéré que les trois décrets contestés, qui élargissent les possibilités de fichage, ne portaient pas une atteinte disproportionnée à la liberté d’opinion, de conscience et de religion ou à la liberté syndicale.

Le Conseil d’État avait été saisi en référé (procédure d’urgence) par plusieurs centrales syndicales dont la CGT, FO ou la FSU, mais aussi le Syndicat de la magistrature et le Syndicat des avocats de France (SM et SAF, classés à gauche), qui dénonçaient le « spectre du Big brother en 2021 ». Les décrets, publiés le 4 décembre après un avis favorable du Conseil d’État, autorisent policiers et gendarmes à faire mention des « opinions politiques », des « convictions philosophiques et religieuses » et de « l’appartenance syndicale » de leurs cibles, alors que les précédents textes se limitaient à recenser des « activités ».

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L’utopie d’être adulte

Par Frantz Succab

Lorsque des adultes, voire des demi-vieux, forment régulièrement concile pour se faire enfants de chœur, ça débecte.

Lorsqu’à coups de menton, devant les défis historiques que doit relever le pays, ils nous chantent : « le peuple n’est pas assez adulte! », il ne faut avoir ni rire trop facile ni indignation trop bénigne. Il faut seulement se demander quelle loi infantilise également, des plus jeunes aux plus anciennes, toutes les générations d’ici-dans.

Notre peuple est-il plus jeune que tous les autres peuples des Caraïbes, des Amériques, des Afriques, des Asies et des Europes ? Non. Au demeurant, à n’en pas douter, il est parmi les plus vieux colonisés du monde.

Nous, mères et pères qui, à l’instar de nos propres parents, pressons nos enfants de bien apprendre à l’école. C’est pourquoi ? Nous répondons presque tous que c’est pour qu’ils deviennent des adultes responsables, voire indépendants. Pourtant, mêmes ceux d’entre nous censés occuper des fonctions de responsabilité ne cessent de se laisser infantiliser sous les yeux de nos propres enfants.

Qui infantilise ? Toujours les mêmes : les représentants de l’Etat français, et ce, depuis la nuit des temps, cela étant l’essence même de la fonction idéologique du colonialisme, ce par quoi beaucoup l’ont l’identifié.

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A propos de médecine et pharmacopée traditionnelles…

Par Max Dorléans, G.R.S.

La conférence donnée lundi 28 décembre au parc de Tivoli avec la sortie récente du livre de Marie-Andrée Concy « Santé verte, la médecine traditionnelle créole », est pour nous l’occasion d’inviter à sa lecture et d’aborder la problématique de la pharmacopée traditionnelle martiniquaise dans son rapport avec la médecine moderne.

Si nous sommes solidaires des initiatives visant la promotion de notre « médecine et pharmacopée traditionnelles » (MPT) et du réseau caribéen Tramil, ainsi que de leur acharnement et lutte pour exister , légitimer et valider institutionnellement leur activité à côté de la médecine allopathique, nous devons néanmoins interpeller et remettre en cause l’organisation dominante actuelle à l’échelle mondiale, du secteur de la santé et des intérêts financiers qui lui sont liés. 

Toutefois, si l’utilisation et la valorisation des pratiques et produits traditionnels s’est poursuivie et a conduit à une forme de légitimation larvée auprès des institutions de santé, notamment auprès de l’OMS, il reste qu’en dépit de leurs avancées et de leur lutte pour être reconnue, cette médecine et pharmacopée traditionnelles font face à une grande adversité qui pourrait être résumée ainsi : pot de terre contre pot de fer, ou médecine de riches contre médecine de pauvres…

Une lutte et un affrontement de fait, car même si les partisans de chacun des deux grands groupes de médecine préfèrent parler de nos jours de complémentarité plutôt que d’affrontement, la réalité est différente et saute aux yeux.

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Année 2020 : le retour du nationalisme martiniquais

Par Yves-Léopold Monthieux

Ce n’est pas chose aisée de désigner le Martiniquais de l’année. L’année de la pandémie aurait pu mettre en évidence un médecin hospitalier ou un grand dirigeant de la santé. Par ailleurs, eu égard à son succès en Equipe de France de football féminin, Wendy Renard pourrait aussi prétendre à la distinction de Martiniquaise de l’année, encore qu’elle pourrait être nommée la sportive martiniquaise de l’année. Mais on est plutôt enclin à porter le regard vers ceux qui nous dirigent : les élus.

C’est peu dire qu’au cours d’une année marquée par la grève des enseignants la plus longue que la Martinique ait connue, l’absence durable d’eau dans les foyers, la pandémie qui se poursuit ainsi qu’un activisme ethno-politique sans précédent, aux couleurs du drapeau Rouge-Vert-Noir du nationalisme, les hommes politiques n’ont pas brillé par leurs initiatives. Tout au plus se sont-ils flattés d’offrir à la communauté médicale l’aide de médecins cubains, façon de mordre les jarrets du pouvoir régalien de la santé. Leur embarras a été, pour la plupart d’entre eux, particulièrement perceptible lors des menées activistes où les postures les plus inattendues se sont dévoilées.

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Méthodologie pour un avenir guadeloupéen

— Par Bernard Leclaire pour Ambition Guadeloupe —

Quand je lis quelques échanges entre les Guadeloupéens en ce moment sur les réseaux sociaux je me demande vraiment où on va ?    

Il y a certes des problèmes dans notre société et Ambition Guadeloupe n’est pas là pour les minimiser. Chaque génération vient avec ses soucis, ses peines, ses réussites et il en sera toujours de même. Ainsi va la vie dirait l’autre, tout simplement ! 

Aucun territoire n’existe en état d’apesanteur par rapport à son espace, son temps par conséquent à son histoire qui poursuit hélas sa course folle ! 

« Mais », parce qu’il y a toujours un « mais » hélas ! si nous ne nous respectons pas, si nous ne nous organisons pas, si nous ne faisons pas preuve de maturité en apportant des solutions fiables, avec calme et intelligence face aux maux d’aujourd’hui au sein de notre société, nous risquons alors de plonger notre population dans un doute sidéral. 

La masse silencieuse ne dit rien, mais elle voit, elle entend et elle démontrera encore une fois son mécontentement dans les urnes, derrière l’isoloir choisissant le même vote de l’immobilisme, ce qui fait que nous sommes toujours des années durant à ce même point de départ de nous-mêmes.

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Comment le gouvernement veut lutter contre les impayés de pensions alimentaires

La réforme est entrée en vigueur le 1er janvier. Les Caisses d’allocations familiales pourront désormais servir d’intermédiaires dans leur versement, dès la séparation, sans qu’il y ait eu d’impayés.

  • Le 1er janvier est entrée en vigueur la réforme du versement des pensions alimentaires.
  • Elle prévoit que la Caf, la Caisse d’allocations familiales, intervienne en cas de défaillance de l’ex-conjoint.
  • Ce système a fait ses preuves au Québec, où l’on ne compte plus que 4 % de pensions impayées.

Devoir se battre afin de récupérer l’argent prévu pour élever ses enfants. Une aberration à laquelle sont confrontées plus de 300.000 personnes chaque année. Car si un million de personnes en France doivent toucher une pension alimentaire pour leurs enfants, 30 à 40 % des pensions ne sont pas payées, pas versées intégralement ou réglées en retard. Un fléau qui touche en premier lieu les familles monoparentales, sachant que ces pensions représentent 20 % de leurs ressources. Et le fait de ne pas les toucher aggrave leurs conditions de vie, 33 % d’entre elles se trouvant dans la précarité.

Cette problématique avait fortement émergé lors du Grand débat national, lancé par le gouvernement en 2019.

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Touche-moi !

— Par Marie-Andrée Ciprut, psychologue-écrivaine —

9 mois de frustration, 9 mois de gestation d’une interdiction qui nous pourrit l’existence et nous prive d’un élément essentiel à notre vie, voire notre survie ! Impossible de se toucher la main, de s’approcher hors des limites imposées de la « distanciation sociale » : où va notre Humanité ?…

Qui eut pensé, en faisant vœux et projets 2020, qu’on vivrait une année de peur, de mort, de solitude, de douleur sur une planète décimée par une pandémie dont nul ne pouvait prévoir l’ampleur, la dévastation, les conséquences sanitaires, économiques et sociales ?… Qui pouvait imaginer un nouveau monde peuplé de nouveaux pauvres et d’indigents faisant des kilomètres de queues pour obtenir une soupe populaire, kit de survie dans les pays les plus riches tels que la Suisse par exemple ?…

Depuis 9 mois, Covid aidant, des publicités pleuvent pour nous empêcher de fréquenter nos proches de trop près, du genre : « Si vous aimez vos proches, tenez-les à distance ! ». Nous ne pouvant même plus recevoir chez nous le nombre de convives que nous voulons. Il nous est désormais interdit – ou fortement déconseillé suivant la subtilité des injonctions !

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L’épargne en Martinique et Guadeloupe : un trésor inexploité ?

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

Aux Antilles , nous vivons actuellement un tournant sociétal. La crise sanitaire du Coronavirus ne nous laisse pas le choix : Nous allons devoir nous interroger sur un nouveau modèle de société de production . Nous vivons une démondialisation accélérée qui était déjà engagée en réalité, car notre économie est construite autour du libre échange. L’économie martiniquaise et guadeloupéenne a besoin de fonctionner avec le crédit, et donc le système repose pleinement sur la capacité du système bancaire et financier à financer la croissance par la création monétaire.

Malheureusement, nous sommes à présent dans une crise de l’offre et de la demande. Les entreprises de production ont besoin de faire des prêts pour investir ou produire davantage ; Les entreprises ont besoin de l’épargne des martiniquais et des guadeloupéens . Alors que la crise du Covid 19 met à nouveau en difficulté bon nombre d’entreprises , l’épargne des particuliers abonde sur les comptes courants et autres livrets d’épargne, représentant plus 60% du PIB. La tentation est grande de penser que la solution au problème est simple : orienter cette épargne vers le financement des entreprises en Martinique et en Guadeloupe !

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Eau, le carême 2021 est là !!!

En 2021, saurons-nous faire face à la crise de l’Eau au robinet ? C’est la réponse qu’attend la population, suite à l’échec de nos dirigeants à gérer depuis des années, la production et la distribution de ce précieux liquide.

La crise 2020, nous a révélé de nombreux dysfonctionnements dans la gestion de cette crise que nous aurions pu éviter, si les dirigeants respectaient la population et ses associations qui sont leurs représentants dans les instances prévues à cet effet.

Nous nous devons de rappeler les nombreuses émissions radio animées par Pierre DAVIDAS, Robert RANCIOT et votre serviteur Florent GRABIN, tous trois du bureau de l’association écologique APPELS, sans oublier les interventions télévisées pour informer la population, il y a plus de 20 ans. Nous avons dérangé et dérangeons encore ces cadres territoriaux qui ont pour fonction d’accompagner les élus dans les orientations et les choix pour la mise en place du réseau de distribution. Que d’Eau depuis sous les ponts, pardon, les viaducs politiques !!!

Prenons le cas de la modélisation du réseau, ce sont trois cadres qui se sont rendus au niveau national pour être formés à cette méthode qui permet d’anticiper les casses et la meilleure distribution en cas de crise afin d’optimiser les bons débits.

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La Galette des Rois

La galette des Rois est un gâteau célébrant l’Épiphanie et traditionnellement vendu et consommé quelques jours avant et après cette date, voire jusqu’à la fin de carnaval dans les départements français d’outre-mer.

Coutume

La tradition veut qu’elle soit l’occasion de « tirer les rois » à lÉpiphanie : une fève est cachée dans la galette et la personne qui obtient cette fève devient le roi (ou la reine) de la journée et a le droit de porter une couronne de fantaisie. Dans le circuit commercial, dans la seconde moitié du XXe siècle, les boulangers fournissent avec la galette une couronne en papier doré à usage unique. Plus traditionnellement chaque famille réalise et conserve une ou plusieurs couronnes artisanales. Il est dit que le bénéficiaire de la fève doit offrir la prochaine galette, cependant, aucune source fiable ne permet d’affirmer ou d’infirmer formellement cette tradition. C’est le plus jeune des convives, caché sous la table, qui décide de la distribution des parts.

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Les origines de l’Épiphanie… et de la galette des Rois!

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Ces objets en plastique à usage unique que vous ne pouvez plus acheter en 2021

— Par Mathilde Golla —

La liste s’allonge à compter du 1er janvier. Jusqu’en 2040, des objets en plastique à usage unique seront progressivement bannis de notre quotidien.

Le gouvernement s’est donné 20 ans pour bannir complètement les plastiques à usage unique de notre quotidien. Si le choix d’une échéance si lointaine en a interpellé plus d’un, des interdictions prennent bel et bien effet dès cette année. Ainsi, à partir du 1er janvier, les Français ne peuvent plus acheter de pailles, couverts ou touillettes en plastique à usage unique.

À LIRE AUSSI :Réforme des APL, carte d’identité pour les vélos neufs, douches à l’italienne… Tout ce qui change en janvier 2021

D’autres objets en plastique jetables sont également radiés de nos vies comme les couvercles de boissons, les piques à steak, les tiges pour ballon ou encore les paillettes et confettis en plastique. Les boîtes en polystyrène expansé utilisées par la restauration rapide, pour emballer les kebabs par exemple, figurent également sur la liste des objets prohibés dès cette année. La loi anti-gaspillage pour une économie circulaire prévoit aussi la fin des bouteilles en plastique dans le cadre d’événements festifs, culturels ou sportifs, mais avec des exceptions.

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La fin des numéros surtaxés pour les administrations

À partir du 1er janvier 2021, appeler certains services publics ne réservera plus de mauvaises surprises sur les factures téléphoniques. Les numéros surtaxés seront à cette date proscrits pour les administrations et les organismes chargés d’une mission de service public.

Être obligé de payer un appel téléphonique pour régler une amende de stationnement ou se renseigner sur sa retraite ne sera bientôt plus qu’un mauvais souvenir. En application de l’article 28 de la loi pour un État au service d’une société de confiance (dite loi Éssoc), les administrations et les organismes chargés d’une mission de service public ne pourront plus recourir, à partir du 1er janvier 2021, à des numéros de téléphone surtaxés pour permettre d’obtenir un renseignement, d’entreprendre une démarche ou de faire valoir vos droits.

→ Sur le même sujet : Numéros de services clients gratuits : la liste des numéros non surtaxés

Des appels souvent coûteux

Si certaines organisations avaient déjà opté pour la gratuité de leurs services téléphoniques, à l’instar de Pôle emploi, de l’Agence nationale des titres sécurisés (ANTS) ou encore des impôts pour le numéro d’information sur le prélèvement à la source, d’autres vont attendre le dernier moment pour s’exécuter.

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Jean-Luc, l’éboueur guyanais cité en exemple par Emmanuel Macron, a un message pour le président

Lors des vœux du 31 décembre, Emmanuel Macron a cité en exemple de nombreux anonymes qui ont fait front face au Covid-19. Notamment Jean-Luc, éboueur en Guyane. Ce 1er janvier, Guyane la 1ère a retrouvé Jean-Luc, et il a un message pour le chef de l’Etat. Explication.

Cela fait 17 ans que Jean-Luc, originaire de Guadeloupe, est chauffeur-éboueur en Guyane. Depuis l’apparition du Covid-19, Jean-Luc a poursuivi inlassablement son travail. Il est l’un des héros du quotidien qu’Emmanuel Macron a cité hier en exemple, lors des vœux présidentiels du 31 décembre : ces Français anonymes, engagés et solidaires « qui ont tenu notre pays dans l’épreuve« .

Jean-Luc est chauffeur éboueur en Guyane. Avec ses collègues Anthony et Maxime, ils n’ont jamais cessé de travailler depuis le début de la pandémie. Au plus fort du confinement, ils constituaient cette deuxième ligne qui a permis au pays de continuer à vivre et à la vie de continuer.

Emmanuel Macron, 31 décembre 2020

À lire aussi : Qui est le Jean-Luc de Guyane cité par Emmanuel Macron lors de ses traditionnels vœux ?

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Cardin inhumé à Montmartre en habit d’académicien des beaux-arts

Paris – Les obsèques du couturier français Pierre Cardin, pionnier du prêt-à-porter, décédé mardi à l’âge de 98 ans, se sont déroulées samedi en fin de matinée au cimetière de Montmartre à Paris, lors d’une cérémonie privée, a annoncé la famille à l’AFP.

Selon ses dernières volontés, Pierre Cardin a été inhumé dans un cercueil noir, en habit d’académicien des beaux arts avec l’épée qu’il avait dessinée, la poignée entremêlant un dé à coudre, le chas d’une aiguille et une bobine de fil, tandis que la lame rappelle celles d’une paire de ciseaux. Le couturier a rejoint dans le même caveau son compagnon et associé André Oliver, décédé en 1993. 

Sous un dais de toile verte, sa couleur préférée, famille et collaborateurs se sont réunis avant l’inhumation pour une bénédiction et des hommages dont celui d’Eve Ruggiéri, directrice artistique du Festival lyrique de Lacoste (Vaucluse) créé par Pierre Cardin. 

« La maison continue sous la conduite de son neveu Rodrigo Basilicati Cardin pour mener de nouveaux projets, tout en respectant l’héritage mode de son talentueux fondateur« , a assuré la famille. 

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