Paris – Malgré l’amélioration de la qualité de l’air, 40.000 décès par an sont encore attribuables à l’exposition aux particules fines, selon Santé Publique France qui appelle à ne pas se satisfaire d’un léger mieux dans le bilan des victimes de cette pollution.
Il faut au contraire « poursuivre, voire renforcer les efforts visant à réduire ce fardeau« , plaide Sébastien Denys, un responsable de l’agence, qui souligne l’impact significatif sur la santé d’une baisse de la pollution, même à court terme.
Preuve en est l’impact du premier confinement du printemps 2020 qui a permis d’éviter plus de 2.000 décès liés à la pollution de l’air, selon les chiffres publiés mercredi.
En 2016, Santé Publique France, se basant sur la période 2007-2008, avait estimé à 48.000 le nombre de décès prématurés par an liés aux concentrations de particules fines PM2,5 (inférieures à 2,5 microns), matières microscopiques en suspension dans l’air qui pénètrent dans les ramifications des voies respiratoires et dans le sang.
La nouvelle estimation suggère « une tendance à la baisse« : près de 40.000 décès par an attribuables aux PM2,5 entre 2016 et 2019, soit 7% de la mortalité totale sur cette période, contre 9% en 2007-2008.