Catégorie : Sciences Sociales

« Quand Martinique fait face »

Message de la communauté médicale du CHU de Martinique aux Martiniquaises et aux Martiniquais:

« Le variant Anglais du Covid frappe de plein fouet la Martinique.

Tous ensemble nous avons très bien réagi aux 2 crises du mois de mars et du mois d’octobre 2020. De nombreux décès ont été évités parce que la Martinique, mieux que beaucoup, a su faire face avec sérieux et détermination.

La déferlante actuelle va malheureusement être beaucoup plus forte. Le variant est agressif avec des patients plus graves, il est beaucoup plus contagieux. Il ne s’agit plus d’arrivée d’avions ou de bateaux. Il est désormais installé chez nous.

Très brutalement, le CHU est arrivé aux limites de ses capacités.

Si la crise continue au même rythme, vos médecins devront faire des choix impossibles entre celui que l’on soigne….. et celui qu’on n’a pas d’autre option que de ne pas soigner, faute de lits de réanimation pour l’accueillir.

A Paris, nos confrères ont également alerté sur ce difficile dilemme.

Mais ici, nous pouvons encore éviter le pire.

Chaque martiniquais vacciné se protège, protège sa famille, protège la Martinique.

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Covid-19 : face à la 3ème vague, couvre-feu renforcé, restaurants et salles de spectacles fermés…

Les indicateurs de la covid-19 sont en nette augmentation en Martinique. Les seuils d’alerte ont été dépassés.

Afin de freiner la circulation du virus, le préfet de la Martinique a pris les décisions suivantes :

➜ Couvre-feu de 22h00 à 5h00. A partir du jeudi 1er avril et jusqu’au 19 avril, le couvre-feu sera établi de 19h00 à 5h00. L’objectif de ce couvre-feu est de limiter les rassemblements durant lesquels les mesures barrières sont moins bien appliquées et où le virus circule rapidement tout en limitant l’impact sur l’économie déjà mise à rude épreuve par l’épidémie.

Les sorties et déplacements sans attestations dérogatoires seront interdits de 22h00 à 5h00, sous peine d’une amende de 135 € et jusqu’à 3750 € en cas de récidive. Les établissements autorisés à ouvrir ne pourront plus accueillir de public après 22h00. 

➜ Fermeture des établissements recevant du public qui ont une activité de restauration dans les centres commerciaux. La consommation d’aliments ou de boissons dans les centres commerciaux est interdite.

➜ Ouverture des manifestations sportives en extérieur au public uniquement sous autorisation préfectorale. Les établissements sportifs couverts ne peuvent pas accueillir de public, sauf exception .

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Le voguing, la danse LGBTQ qui fait divaguer la jeunesse chinoise

Pékin – Cuir, perruques et talons hauts. En Chine, les minorités sexuelles se défoulent désormais au rythme du voguing, une danse inspirée des défilés de mode qui auraient été revus et corrigés par des drag queens.

Pression familiale, sociale et politique: lesbiennes, gays, bisexuels, transgenres et queers (LGBTQ) peinent à sortir du placard dans un pays qui n’a retiré l’homosexualité du classement des maladies mentales qu’en 2001. 

Leur joie n’en est que plus grande en ce samedi soir à Pékin, lors du plus grand bal de voguing jamais organisé dans l’austère capitale chinoise. 

Défilant sur la piste au son d’une house music assourdissante, les danseurs outrageusement maquillés électrisent leur public avec leurs poses lascives et leurs vastes mouvements des bras qui définissent le voguing. 

Déchaînés, des centaines de jeunes Chinois LGBTQ, dont beaucoup venus de loin, hurlent leur enthousiasme, pendant que les juges sélectionnent les meilleurs danseurs. 

« C’est la récré des marginalisés« , observe l’organisateur de la fête, Li Yifan, mieux connu sous le surnom de « Bazi« . 

A 27 ans, ce pilier des nuits pékinoises donne aussi des cours de voguing, une danse « à la forte vitalité » qui reflète « l’esprit de résistance des minorités sexuelles« . 

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« Moi, ma vie, ma chatte », l’auteure Isabelle Dailly est l’invitée de l’UFM

Mercredi 31 mars au théâtre Aimé Césaire à 18h00.

L’Union des Femmes de Martinique recevra Isabelle Dailly, auteure de « Moi, ma vie, ma chatte » à l’occasion de la sortie de son nouveau livre, le mercredi 31 mars au théâtre Aimé Césaire à 18h00.
Briser les tabous et rompre les clichés
Les règles, la contraception, l’IVG, la ménopause, la dépression post-partum… l’intimité des femmes sera discutée sans tabou ! L’UFM invite toutes et tous à échanger et partager sur le sujet avec Isabelle Dailly qui présentera son nouveau livre « Moi, ma vie, ma chatte » paru aux Éditions Nouvelles Sources en janvier 2021.
La vie des femmes est jalonnée d’événements auxquels elles ne sont pas forcément préparées. Le milieu social, l’éducation, la timidité personnelle tout comme les sentiments d’incompréhension (les menstruations), de solitude (l’IVG), de culpabilité (la dépression post-partum à ne pas confondre avec le baby blues), de détresse (la ménopause) rendent la parole compliquée.
Le clef est l’information, la communication et l’échange avec ses parents, son conjoint, ses enfants, ses amis, le milieu médical… et des espaces dédiés comme à l’UFM !

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La Française Agnès Callamard nommée à la tête d’Amnesty International

Londres – La Française Agnès Callamard, experte en droits humains, a été nommée secrétaire générale d’Amnesty International, a annoncé lundi l’organisation basée à Londres et qui compte des bureaux dans plus de 70 pays.

« La combinaison de son acuité intellectuelle, de sa grande expérience internationale des droits humains et de sa voix courageuse la rendent hautement qualifiée pour défendre notre mouvement« , a déclaré Sarah Beamish, présidente du Conseil international, dans un communiqué. 

Nommée pour quatre ans, Mme Callamard succède à la secrétaire générale par intérim Julie Verhaar.  

Jusque là rapporteuse spéciale de l’ONU sur les exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires, Mme Callamard avait mené une enquête sur l’assassinat du journaliste Jamal Khashoggi en 2018, et a expliqué vendredi dans un tweet que cela lui avait attiré des menaces de l’Arabie Saoudite, ce que le royaume avait démenti. 

« Là où les gouvernements et les entreprises cherchent à faire taire ceux qui dénoncent leurs abus, à dissimuler la vérité et à saper ou rejeter les normes des droits humains, les enquêtes rigoureuses et les campagnes intransigeantes d’Amnesty International sont plus essentielles que jamais.

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Péyi-a èk Jénès péyi a

— Par Philippe Kenjah Yerro Secrétaire wozo Marigot Péyi-a —

Des allégations prêtées à Jean-Philippe Nilor et à Marcellin Nadeau, à propos de l’action menée contre la rhumerie JM à Macouba par des militants martiniquais radicaux, tentent d’accréditer l’idée que Péyi-a, ou du moins ses leaders, tiendraient un double langage vis-à­vis de la jeunesse révoltée de Martinique. Je ne peux, évidemment, répondre à la place de mes camarades mais je tiens à partager la teneur des échanges que nous avons eu au sein du wozo (section) Marigot de Péyi-a à ce sujet. J’y tiens, parce que l’attaque est perfide, visant par sa malhonnêteté politique la cible où se situe précisément la plus grave menace pesant sur ses maniganceurs : à savoir, le réveil de la conscience au sein de la jeunesse martiniquaise, et la lame de fond électorale dont on redoute qu’elle l’accompagne. Réveil dont on craint qu’il soit défavorable aux thèses gérontocratiques actuellement défendues par le pouvoir exécutif de la CTM. Alors qu’on affiche un mépris de lambi vis-à-vis des militants radicaux, on lance l’opération « Sové Chaben ! » en pilonnant l’éventuel rapprochement d’une jeunesse, peu impliquée électoralement jusque-là, avec Péyi-a.

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« J’ai le droit d’avoir plusieurs amoureux-euses » : le Planning familial champion du « et en même temps »

— Par Par David Desgouilles  —

Le Planning familial est au travail. Cette semaine, l’association publiait ce visuel sur sa page Facebook : « J’ai le droit d’avoir plusieurs amoureux-euses ». En cause, ces ignobles contes qu’on lit aux enfants et « qui finissent par la princesse épousant le prince » qui « vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants ». Évidemment, le visuel est rédigé en écriture inclusive. Parce qu’on s’adresse à des enfants et qu’on doit les initier très tôt à une orthographe progressiste.

C’est donc cela aussi, le Progrès. Mettre sur le même plan le « droit à jouer dans la cour de récré » et celui d’avoir plusieurs amoureux ou amoureuses, ou les deux à la fois. On ne savait pas que le premier d’entre eux était foulé aux pieds dans nos écoles. À moins que ce ne soit une allusion aux immondes parties de football où les garçons occuperaient la partie centrale de la cour rejetant les filles à la périphérie. C’est ce que nous expliquent les nouvelles mairies EELV qui souhaitent « dégenrer » les cours de récréation, oubliant au passage que le football concerne de plus en plus de petites filles et s’embourbant dans les stéréotypes qu’ils pensaient déconstruire.

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Covid: les plus hauts responsables médicaux de l’AP-HP sonnent l’alarme avant un « débordement »

Paris – Les plus hauts responsables médicaux de l’AP-HP ont alerté dimanche sur le risque grandissant de « débordement » des hôpitaux parisiens, où les médecins se préparent avec une certaine « colère » à « faire le tri » entre les patients et à pratiquer une « médecine de catastrophe » face à la « violente » troisième vague de Covid-19.

« Il y a un sentiment de colère de se retrouver dans une situation qui va nous obliger à faire de la médecine de catastrophe« , a déclaré sur BFMTV Rémi Salomon, président de la commission médicale d’établissement de l’Assistance publique – Hôpitaux de Paris. « Nous risquons de nous retrouver dans 10 jours, 15 jours, 3 semaines dans une situation de débordement« . 

« On ne va pas avoir d’autre choix qu’un autre confinement« , a-t-il estimé. « Aujourd’hui, nous sommes arrivés à une situation où il faut appuyer sur tous les freins, y compris dans les écoles. Il faut les fermer avant les vacances de Pâques et les rouvrir très vite, le primaire en premier« . 

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L’histoire à coté de l’histoire continue de s’écrire

— Par Yves Léopold Monthieux —

L’absence d’historiens martiniquais dans le débat sur le pavillon des 4 serpents n’est pas anodine. Ils refusent généralement d’entrer dans ce genre de débats épidermiques où tout est dit au premier degré, écrit d’avance par les idéologues et que la moindre tentative d’apporter un codicille de rectification les fait vouer aux gémonies. Sachant que leur parole est de peu de valeur par rapport à celle des idéologues et que le dernier ignare peut les contredire, ils préfèrent se taire.
Même lorsqu’il s’agit d’historiens référents, leur notoriété ne les autorise pas davantage à sortir des clous idéologiques. Si leur honnêteté les conduit néanmoins à faire un pas dans ce sens, il leur faut aussitôt trouver la formule qui relativise leur audace pour ne pas, comme ils disent, « se faire assassiner ». La plupart des autres n’ont pas ce petit courage et ne sont pas (socialement ou au plan corporatiste) autorisés à l’exprimer. Cependant il n’y a pas que des historiens peu courageux ou paresseux en Martinique ; on ne doit pas non plus leur demander d’être des héros.

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Génocide des Tutsi au Rwanda : un rapport remis à Macron pointe les «responsabilités accablantes» de la France

Un rapport d’historiens pointe « la défaite » intellectuelle de Paris et de François Mitterrand.

Par Tanguy Berthemet —

La mission avait de lourdes ambitions. Il s’agissait de rien de moins que d’éclaircir le rôle de la France dans le génocide des Tutsis au Rwanda en 1994, de sa responsabilité et de son éventuelle complicité. Très attendu, son rapport a été remis vendredi après-midi à Emmanuel Macron. Selon l’Élysée, il conclut « à une responsabilité de la France » dans le dernier génocide du XXe siècle mais semble « écarter la notion de complicité » active. « Si l’on entend par là une volonté de s’associer à l’entreprise génocidaire, rien dans les archives consultées ne vient le démontrer », explique la commission.

La commission souligne néanmoins dans ses conclusions que la politique au Rwanda est une « faillite de la France », que le pays s’est « longuement investi auprès d’un régime qui encourageait les massacres racistes » et qu’il « est demeuré aveugle face à la préparation d’un génocide ». Elle y voit un ensemble de « responsabilités lourdes et accablantes pour la France ».

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La Guadeloupe , déjà prisonnière, de l’engrenage de la pression fiscale locale ?

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

En Guadeloupe, nous vivons aujourd’hui à l’âge des paradoxes, car actuellement ce sont les syndicats qui tiennent le pavé, et demain, c’est la population guadeloupéenne qui brandira l’étendard de la révolte contre la pression fiscale.
Alors que le pouvoir d’achat des Guadeloupéens est en passe de diminuer avec la crise , que le chômage ne cesse de progresser et que les problèmes économiques et sociaux s’aggravent avec la pandémie du covid 19 , une faillite financière de nos collectivités locales se profilent à l’horizon, et pourtant les exécutifs des collectivités locales de Guadeloupe et le syndicat UTC UGTG persistent dans les obstructions à la négociation et les rodomontades stériles à propos de problèmes de déroulement des carrières du personnel communal , et ce alors même que les communes de Guadeloupe figurent déjà parmi les plus déficitaires et endettées de France . Les hommes et femmes de la Guadeloupe ne sont pas conscients qu’ils sont dans la situation d’un alpiniste qui est sur une paroi très raide et qui ne sent pas que les prises sont en train de lâcher : ont-t-il bien pris la mesure de la crise à venir en 2021 du fait de la crise financière de la dette, de la paupérisation de la classe moyenne, de la réduction probable des dotations de l’Etat, et de la progression inéluctable des dépenses notamment sur le plan social ?

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« Chlordécone ? Maintenant, ne faudrait-il pas faire preuve de raison ? »

— Par Dominique Celma —

Au sujet du « Scandale du chlordécone » ,  nous avions besoin  que soient apportés au débat,  afin d’être éclairés, d’autres éléments de réflexion que ceux avancés par les associations et parties civiles. Il était temps que la justice s’exprime en donnant des réponses précises aux interrogations légitimes, à l’émoi, à la colère, exprimés ces dernières semaines et, afin d’éviter les actions inconsidérées qui ne peuvent plus être qualifiées d’actions militantes. L’interview du Procureur de la République donne des éléments précis sur la chronologie des faits mais aussi nous rappelle que nous sommes dans un état de droit. Le droit prime sur nos révoltes et frustrations.

Il serait nécessaire que l’information véhiculée par cette interview soit très largement lue et même l’objet d’étude par les jeunes au cours de leur formation. La primauté du droit, la vrai connaissance des faits historiques et leur chronologie, sont de plus en plus absentes dans nos prises de position.  Il faudrait qu’on y revienne.  Nous ordonnons notre société, l’histoire, le monde à partir de notre ressenti : la colère ou ce qui nous flatte devient le moteur de notre action.

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L’éléphant de forêt d’Afrique en danger critique d’extinction

L’Union internationale pour la conservation de la nature pointe le braconnage et la destruction de l’habitat des éléphants comme principales causes.

L’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) tire la sonnette d’alarme pour l’éléphant de forêt d’Afrique. Le plus grand animal terrestre est désormais considéré comme en danger critique d’extinction, alors que sa population a chuté de 86 % en 30 ans. La population des éléphants de savane a pour sa part plongé d’au moins 60 % ces 50 dernières années et se retrouve classée « en danger ».

L’UICN distingue désormais entre les deux espèces d’éléphants qu’on trouve sur le continent. La classification des deux espèces « souligne les pressions constantes auxquelles doivent faire face ces animaux emblématiques », souligne Bruno Oberle, le directeur général de l’organisation, une des principales ONG mondiales œuvrant pour la préservation de la biodiversité.

Un avertissement

Il y a 50 ans, environ 1,5 million d’éléphants sillonnaient toute l’Afrique, mais le plus récent recensement des grands mammifères en 2016 n’en dénombrait plus que 415 000. « Ce sont vraiment des baisses marquées », explique à l’Agence France-Presse Benson Okita-Ouma, de l’ONG Save the Elephants et coprésident du groupe des spécialistes des éléphants d’Afrique au sein de l’UICN.

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“Doubout Pou Réparasyon”. Samedi 27 Mars 2021.

Rendez-vous 9h 30 Place Abbé Grégoire (Terres Sainville – Fort-de-France)

Le Collectif invite tous les Martiniquais, toutes les Martiniquaises et les résidents (es) étrangers (ères) humanistes à venir manifester leur soutien aux ouvriers (ères) agricoles empoisonnés (es) par les pesticides en participant à la journée “Doubout Pou Réparasyon” du Samedi 27 Mars 2021.

Ces travailleurs et travailleuses étaient en première ligne de l’épandage des pesticides semés sans protection et sous la contrainte: beaucoup en sont morts et, aujourd’hui, eux et leurs enfants, sont victimes de graves pathologies. Ils et elles exigent la prise en compte de leurs revendications en particulier : Le dépistage gratuit de tous les pesticides dans le sang, les soins gratuits de toutes les pathologies, une retraite minimum de 1000 euros et la suppression de la taxe foncière.

An Nou Ba Yo Fos la!

Rendez-vous 9 Heures Place Abbé Grégoire (Terres Sainville – Fort-de-France)

Programme de la journée

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Se saisir des enjeux d’emploi et d’écologie pour le bien de la jeunesse

— Par Lauric Sophie —

Les Antilles-Guyane doivent s’approprier les enjeux écologiques et en faire un outil de développement et de lutte contre le chômage. Des choix politiques forts en matière d’écologie sont nécessaires pour la construction écologique de ces territoires, en inventant une véritable écologie populaire.

Dans une tribune récente, parue dans Le Figaro, Lenny Benbara rappelle la nécessité d’enraciner l’écologie dans la culture populaire, celle des gens ordinaires, loin de tout élitisme et du lifestyle écolo-bobo. Il entend, avec d’autres, dont moi, construire une écologie du peuple autour d’une idée forte, l’emploi vert garanti. C’est une occasion que les Outre-mer, parfois délaissés par les gouvernements oublieux du sens du commun, doivent saisir pour leur développement.

Dans les Antilles-Guyane l’écologie a souvent mauvaise presse. Elle est vue par les populations, en majorité descendantes d’esclaves, comme une forme de néocolonialisme venue brider leur développement économique. A cela s’ajoute la vision d’une écologie comme simple effet de mode, sans réel ressenti du péril climatique. Cependant, au-delà de cette perception, réelle ou fantasmée, il y a une réalité écologique posée comme une épée de Damoclès sur notre avenir.

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Mort du cinéaste Bertrand Tavernier à 79 ans

Le réalisateur Bertrand Tavernier, auteur de films comme « Coup de Torchon » et « L.627 », est décédé jeudi à l’âge de 79 ans, a annoncé l’Institut Lumière à Lyon, qu’il présidait.

« Avec son épouse Sarah, ses enfants Nils et Tiffany et ses petits-enfants, l’Institut Lumière et Thierry Frémaux ont la tristesse et la douleur de vous faire part de la disparition, ce jour, de Bertrand Tavernier« , a tweeté l’institution dédiée au 7e art. 

Éminente personnalité du cinéma français, artiste engagé à l’oeuvre éclectique et reconnue à l’étranger, Bertrand Tavernier a réalisé des films d’époque et contemporains, avec une prédilection pour les sujets sociétaux. 

Il fut aussi un grand cinéphile investi dans la préservation et la transmission des films, mû à la fois par le souci de défendre un cinéma français indépendant et la passion pour le cinéma américain du 20e siècle. 

Ses films ont été largement récompensés : prix 74 Louis-Delluc pour « L’horloger de Saint-Paul« , nomination aux Oscars 83 pour « Coup de torchon« , prix de la mise en scène à Cannes en 1984 pour « Un dimanche à la campagne« , BAFTA 90 du meilleur film étranger pour « La vie et rien d’autre« , Ours d’Or 95 à Berlin pour « L’appât« , Lion d’Or à Venise pour l’ensemble de sa carrière. 

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Hommage à Loïs Hayot

— Par Marie-Hélène Léotin —

Loïs Hayot nous a quittés en ce mois de mars 2021. Photographe et collectionneur, il était installé à Fort-de-France, rue Lamartine puis à Bellevue. Sa collection comprenait des milliers de photos de gravures, de documents anciens, de journaux et elle a servi à illustrer de nombreux ouvrages d’historiens, des encyclopédies, ou encore des articles de journaux.

Au cours de la seconde mandature d’Alfred Marie-Jeanne, à la tête du Conseil Régional de Martinique, Loïs Hayot souhaitait être rassuré quant à la préservation et à la diffusion de cet immense patrimoine, et il a offert sa collection et des centaines de négatifs au Musée Régional d’Histoire et d’Ethnographie. Pendant quatre ans, il a participé à l’inventaire au musée, à l’identification et au classement de tous ces documents.

Ayant travaillé aux côtés du Révérend Père Pinchon et de Marcel Bon Saint-Côme dans les campagnes de photos de spécimens de notre flore et de notre faune, il a participé aux travaux du Comité scientifique du Musée du Père Pinchon et a porté sa contribution à l’identification d’échantillons ou de lieux de prélèvements.

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L’encombrant souvenir de Marc Pulvar, leader indépendantiste accusé d’inceste

— Par Raphaëlle Rérolle —

ENQUÊTE
Le syndicaliste était incontournable dans la vie politique de la Martinique jusqu’à sa mort en 2008. Des accusations d’agressions pédocriminelles par des membres de sa famille ont suscité l’émotion.

Le jour de ses funérailles, en février 2008, la foule était si dense à Rivière-Salée qu’une partie de l’assistance avait dû suivre la cérémonie depuis l’extérieur de la salle paroissiale. Amis, compagnons de lutte, représentants des milieux politique, syndical, artistique, tous avaient afflué vers cette commune martiniquaise pour un dernier hommage. Pensez donc, une personnalité du calibre de Marc Pulvar !

Indépendantiste de combat, syndicaliste de choc, ténor des prud’hommes, celui qu’on surnommait « Loulou » passait pour un défenseur des plus faibles. Ses camarades, eux, voyaient en lui un héros. Quelques heures avant l’enterrement, contre l’avis de la famille qui souhaitait une cérémonie discrète, ils avaient tenu à exposer son cercueil dans la Maison des syndicats de Fort-de-France. Certains, même, s’étaient mis à danser en chantant ses louanges au son du tambour. Sous le grand portrait placardé au mur, une inscription funèbre proclamait solennellement Marc Pulvar « Père de la nation martiniquaise ».

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Non aux tentatives d’intimidation, non aux violences policières, non aux comportements de domination

 

La répression atteint un niveau inacceptable en Martinique. En effet, alors que deux jeunes femmes manifestaient devant le commissariat, l’une d’elle aurait été emmenée, enfermée et brutalisée dans le garage du commissariat par des policiers avant d’être dirigée dans un bureau dédié.
Notre association féministe martiniquaise Culture Egalité dénonce encore une fois les tentatives d’intimidation, les violences policières sans discernement et les comportements de domination à la fois étatique et masculine.
Elle exige que la lumière soit faite sur d’éventuels agissements contraires à la loi de la part des forces de l’ordre et que les droits des militant.es inquiété.es soient intégralement respectés.

Fort-de-France, le 24 mars 2021

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En Guadeloupe, la directrice du Mémorial des victimes de l’esclavage suspendue de ses fonctions

Laurella Rinçon, directrice générale du musée national de l’esclavage en Guadeloupe, le Mémorial ACTe, a été suspendue de ses fonctions en raison d’irrégularités financières, dont des frais de taxis, a indiqué Georges Brédent, le président du conseil d’administration, à l’AFP mardi 23 mars. La suspension de Laurella Rinçon de ses fonctions à titre conservatoire, qui lui a été notifiée mardi par lettre d’huissier, est justifiée par «des irrégularités financières liées à des déplacements entre le domicile de la directrice et son lieu de travail», ainsi que par un «durcissement des relations entre la direction et les salariés, rendant impossible le fonctionnement de l’établissement», a précisé le président.

Pas de permis de conduire

Lors de sa prise de poste, en octobre 2019, la directrice générale était dépourvue de permis de conduire, ce qui l’aurait contrainte à prendre le taxi qu’elle facturait au mémorial. Elle avait eu, pour ce faire, l’accord initial du conseil d’administration. Mais «cette prise en charge devait être temporaire», assure M. Brédent qui explique également «ne pas avoir été informé du recrutement d’un chauffeur en 2020».

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«L’antiracisme ne peut jamais être une guerre des races mais doit toujours être une guerre contre la notion de race»

— Par Dominique Sopo, Président de SOS Racisme —

Evoquant les « réunions non mixtes racisées » au sein de l’UNEF, le président de SOS Racisme, Dominique Sopo, rappelle dans une tribune au « Monde » que le combat contre le racisme ne peut jamais se fonder sur une séparation.

Le 17 mars 2021, Mélanie Luce présidente de l’UNEF, lors d’une interview sur Europe 1, admettait la tenue de « réunions non mixtes racisées » au sein de l’organisation étudiante, s’attirant des critiques venues de la droite et de l’extrême droite sur le fait de séparer les personnes en fonction de leurs origines ou couleur de peau.

Laissons d’emblée de côté l’extrême droite, dont les élus du Rassemblement national (RN) qui la représentent sont les membres d’un parti fondé sur le racisme et dont la chef participa naguère à Vienne à un bal organisé par des corporations étudiantes interdites aux juifs et aux femmes.

Pour le reste, les commentaires outrés sur une information déjà révélée il y a plus de trois ans ne doivent impressionner quiconque. D’autant moins lorsque leurs auteurs, dont plusieurs ont ces dernières années activement participé à l’ethnicisation du lien social et ne sont jamais perturbés d’évoluer dans des assemblées ou des espaces ségrégés, consacrent souvent l’essentiel de leurs efforts privés à vivre ou à scolariser leurs enfants dans des endroits exempts de pauvres et d’Arabes.

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« Mémoires de la plantation. Épisodes de racisme ordinaire. » un essai de Grada Kilomba

Ce livre a été publié il y a 13 ans à Berlin, ville où j’habite encore aujourd’hui. À cette époque, j’ai eu la chance – ou le destin – de bénéficier d’une des bourses de doctorat les plus prestigieuses du gouvernement allemand. Je venais de terminer mes études à Lisbonne où, pendant plusieurs années, dans un grand isolement, j’avais été la seule étudiante noire du département de psychologie clinique et de psychanalyse. Dans les hôpitaux où j’ai travaillé, pendant et après mes études, j’étais fréquemment prise pour la femme de ménage, parfois les patient·es ne voulaient pas que je les examine, ou refusaient même d’entrer dans la même salle et de rester seul·es avec moi. J’ai quitté Lisbonne, ville où je suis née et où j’ai grandi, avec un grand soulagement.

Je ressentais une immense urgence à partir, pour pouvoir apprendre une nouvelle langue. Un nouveau vocabulaire, dans lequel je pourrais finalement me trouver. Dans lequel je pourrais être moi.

Je suis arrivée à Berlin, où l’histoire coloniale allemande et la dictature impériale fasciste ont également laissé des marques inimaginables. Et, pourtant, il me semblait y avoir une petite différence : alors que je venais d’un lieu de négation, voire de glorification de l’histoire coloniale, j’habitais désormais un autre lieu où l’histoire provoquait la culpabilité, voire la honte.

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Département d’Outre-Mer : la plasticité d’un statut de 75 ans

Par Yves-Léopold Monthieux —

Alors que les résultats de l’assimilation sont dévorés à pleine dents dans un consensus à peine écorné, un soin jaloux est apporté à effacer son symbole, le département, comme pour faire juste un écart à la phrase de Musset : « peu importe le flacon pourvu qu’on ait l’ivresse ». En l’occurrence il s’agissait carrément de jeter le flacon-image, ce qui fut fait après la consultation de 2010 par le remplacement du vocable « département » par « collectivité territoriale ». En effet, dans ce pays où les commémorations et célébrations annuelles se bousculent, c’est toujours avec une gêne non dissimulée qu’est évoquée la date de création du département d’Outre-Mer.

Deux dates de commémoration me reviennent, d’autres ont pu m’échapper. En 1976, le 30ème anniversaire m’avait permis d’assister à un très beau débat public entre le député Victor Sablé, partisan du département et Edouard Delépine qui était encore un leader indépendantiste affûté. Il s’était déroulé à l’Institut Vizioz, l’ancêtre de l’UAG, où les opinions opposées pouvaient encore s’exprimer. Trente ans plus tard, un entretien entre Aimé Césaire et Paul Vergès ne fut possible qu’en visioconférence et diffusé qu’à la Réunion, où il eut fête.

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« Non à la dissolution de l’UNEF »

Plus de 250 anciens dirigeants de toutes tendances du syndicat étudiant dénoncent les propos de Jean-Michel Blanquer sur une prétendue dérive fasciste de l’organisation, et les appels de certains députés à sa dissolution.

Tribune. Il y a quelques jours, des parlementaires de droite demandaient la dissolution de l’UNEF [Union nationale des ­étudiants de France]. Désormais, c’est le ministre de l’éducation nationale qui parle de pente fasciste pour qualifier son activité.

Quels seraient les actes justifiant ces attaques ? L’organisation de quelques groupes de parole non mixtes pour les étudiantes et étudiants victimes de discriminations. Cette pratique intéresse, interroge, inquiète. Elle bouscule et fait débat.

Nous ne pouvons accepter que des députés proposent la dissolution de cette organisation. Nous ne pouvons encore moins admettre l’idée que l’UNEF soit renvoyée dos à dos avec un groupuscule d’extrême droite, condamné pour incitation à la haine raciale. Nous ne pouvons tolérer les propos d’un ministre qui banalisent le fascisme et participent ainsi à la confusion idéologique ambiante.

Idéal émancipateur
Militantes et militants, dirigeantes et dirigeants avec des diversités de parcours, nous avons été par le passé des acteurs et actrices engagés de cette organisation.

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Nos vies, leurs stocks et leurs profits

— Par Max Dorléans, GRS —

S’il y a une chose qui compte en général chez tout capitaliste, ici comme ailleurs, c’est le profit. Et cela, sans souci particulier pour les dommages collatéraux que sa recherche peut occasionner.

De ce point de vue, les dégâts écologiques multiples faits à la planète à l’échelle mondiale pour les intérêts des multinationales, comme la déforestation de l’Amazonie pour les industries de l’élevage ou l’agriculture intensive au détriment des populations indigènes, ou encore l’extractivisme concernant le pétrole, les gaz de schiste, l’or en Guyane…sont une parfaite illustration en ce sens.

Et ce qui vaut à l’échelle internationale, vaut également chez nous même. Ainsi l’exemple fourni ces jours derniers par le Groupe Bernard Hayot (GBH), avec son besoin d’écouler (pour ne pas perdre un seul euro) ses derniers stocks de bouteilles de rhum portant encore des effigies à la gloire de la période coloniale (écusson aux 4 serpents…), indépendamment de la douleur et de la blessure que celles-ci peuvent coûter à la mémoire et à la conscience populaire martiniquaise.

Une vérité confirmée par l’un de ses représentants, Charles Larcher, pour lequel l’écoulement des stocks reste une priorité, malgré une situation sociale où la question de l’esclavage et de ses symboles est d’une actualité brulante, qui préoccupe une importante fraction de la population.

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