Catégorie : Sciences Sociales

Vivre avec la chaleur : des informations et des conseils sur les comportements à adopter

Comment garder une température confortable chez soi ? Comment adapter son logement à la chaleur ? Quelles pratiques sportives adopter quand les températures augmentent ? Quand et où faire du sport lorsqu’il fait chaud ? Le site « Vivre avec la chaleur » répond aux questions que vous vous posez lorsque la température augmente.

Les gestes et astuces pour mieux vivre avec la chaleur sont détaillés sur le site vivre-avec-la-chaleur.fr et se déclinent sous deux entrées : Logement et Activités sportives. Que ce soit dans le cadre de votre activité professionnelle ou à titre personnel, vous y trouverez des informations et des conseils sur les comportements à adopter. Des vidéos vous permettent également d’obtenir d’autres astuces pour limiter l’impact du soleil sur votre logement ou encore de vous orienter dans le choix du sport à pratiquer en cas de forte chaleur.

Logement

Comment garder une température confortable chez vous ?

Avant tout, vous devez éviter que la chaleur ne rentre dans votre logement. Pour cela, aérez au bon moment, protégez-vous du soleil, évitez les sources de chaleur dans votre appartement ou votre maison.

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Vers une réduction durable des prix en Martinique : Propositions des distributeurs pour améliorer le pouvoir d’achat

Association R.P.P.R.A.C.
22 Canal Alaric Ste Thérèse
97 200, Fort-de-France

Le 28 Août 2024

Objet: Réponse à votre courrier du 1er Juillet 2024.

Mesdames, Monsieur,

Vous nous avez fait part dans un courrier au mois de juillet de votre indignation sur les niveaux de prix proposés aux consommateurs dans les grandes surfaces à la Martinique.

Nous partageons le constat qu’il existe des écarts de prix avec l’hexagone.

L’INSEE évalue à 14% l’écart global du coût de la vie et de l’ordre de 40% en moyenne sur les produits alimentaires.

Mais il est très important de dire que de nombreuses enquêtes très approfondies ont été menées, notamment par l’autorité de la concurrence (dont personne ne peut remettre en cause l’indépendance) en 2009 et en 2019 et ont abouties aux conclusions que ces écarts ne venaient pas de marges excessives ou d’abus des acteurs locaux, mais bien de contraintes structurelles.

La taille de notre marché qui ne lui permet pas de produire tout ce dont il aurait besoin et l’éloignement géographique de nos sources d’approvisionnement sont les causes de ces écarts de prix de vente au consommateur.

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La vie chère en question aux Antilles : mais qui est responsable de cette incroyable incurie ?

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

La problématique de la vie chère dans les Antilles est un sujet qui cristallise les tensions depuis des années, une situation souvent perçue comme une fatalité inévitable. Pourtant, il s’avère que ce fléau n’est pas immuable, mais bien le fruit de facteurs politiques structurels et historiques qui, s’ils sont réformés, pourraient offrir des solutions durables. L’idée d’un retour à une réglementation des prix est souvent évoquée, notamment dans le cadre d’initiatives comme le Bouclier Qualité Prix, mais ces mesures, pour utiles qu’elles soient, restent largement insuffisantes pour répondre à l’ampleur du problème. La situation en Guadeloupe et en Martinique met en lumière l’urgence de repenser en profondeur le modèle économique de ces territoires.

Ivan Odonnat, président national de l’Institut d’Émission d’Outre-mer (IEDOM), a récemment exprimé ses préoccupations concernant le problème persistant de la vie chère dans les territoires d’outre-mer, et en particulier à Mayotte. Lors d’une conférence tenue à Mayotte dans le cadre de la visite du gouverneur de la Banque de France dans l’océan Indien, Odonnat a abordé la question avec une franchise inhabituelle, mettant en lumière non seulement les causes économiques de la situation, mais aussi le manque de volonté politique pour y remédier.Le

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Tout savoir sur le logement partagé solidaire

D’un côté, beaucoup de retraités vivent seuls et disposent d’une ou de plusieurs chambres disponibles au sein de leur logement ; de l’autre côté, la crise du logement offre peu de possibilités aux étudiants, stagiaires, alternants, jeunes travailleurs… de se loger. La colocation intergénérationnelle peut être une solution gagnant-gagnant : On vous explique comment elle peut être mise en place.

La cohabitation intergénérationnelle solidaire consiste en une mise à disposition de la part de la personne âgée d’une partie de son logement (gratuitement ou non) contre :

  • une présence régulière d’un jeune le soir et quelques week-ends (à définir lors de l’établissement du contrat) ;
  • et/ou la réalisation de menus services (à établir dans le contrat également).

Cette cohabitation est encadrée par des mesures législatives issues de la loi portant évolution du logement, de l’aménagement et du numérique (ELAN) du 23 novembre 2018.

Pourquoi opter pour la colocation intergénérationnelle ?

Pour la personne âgée, il s’agit de :

  • lutter contre l’isolement ;
  • créer du lien social ;
  • percevoir un petit loyer (en cas de logement avec un loyer modéré) ;
  • bénéficier d’une présence rassurante.

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Avis de taxe foncière 2024 : les dates selon votre situation

Si vous êtes propriétaire ou usufruitier d’un appartement ou d’une maison (même si le logement est loué à un locataire), vous devez payer la taxe foncière sur les propriétés bâties (TFPB).

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Image 1Crédits: HJBC – stock.adobe.com

Votre avis de taxe foncière est consultable sur impots.gouv.fr depuis votre espace particulier, dans la rubrique « Mes événements » et dans la rubrique « Documents ».

Votre avis d’impôt de la taxe foncière est disponible en ligne :

  • depuis le 28 août 2024, si vous n’êtes pas mensualisé ;
  • à partir du 20 septembre 2024, si vous êtes mensualisé.

Si vous avez préféré le recevoir sous format papier, un courrier vous sera envoyé :

  • entre le 28 août et le 20 septembre 2024, si vous n’êtes pas mensualisé ;
  • entre le 23 septembre et le 9 octobre 2024, si vous êtes mensualisé.

Date limite de paiement en cas de paiement en ligne

Si vous choisissez le paiement dématérialisé (paiement direct par internet, prélèvement à l’échéance ou mensuel), la date limite de paiement est le 20 octobre 2024 minuit (débit du compte 5 jours plus tard).

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Le dépistage de la drépanocytose est désormais systématique pour les nouveau-nés

Le dépistage néonatal permet de détecter et de prendre en charge de manière précoce, chez tous les nouveaux-nés, des maladies rares, sévères et le plus souvent génétiques ; il est pris en charge à 100 % par l’Assurance maladie. Couramment appelé « test de Guthrie », ce dépistage permet de rechercher la présence de 13 maladies. Désormais, le dépistage de la drépanocytose n’est plus seulement réservé aux enfants présentant un risque particulier de développer la maladie.

Le programme de dépistage néonatal existe depuis 1972. Il se caractérise par des examens de biologie médicale ; ceux-ci sont assurés dans chaque région par un centre régional de dépistage néonatal (CRDN) rattaché à un centre hospitalier universitaire (CHU) en lien avec les agences régionales de santé (ARS).

Le dépistage néonatal est réalisé en prélevant des gouttes de sang sur un buvard, après une petite piqûre au talon du nouveau-né. Il est systématiquement proposé et réalisé après accord des parents. Le prélèvement est fait le plus souvent en maternité, parfois au domicile, dans les 3 jours suivant la naissance. Les résultats ne sont communiqués aux parents qu’en cas de problème.

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Quels droits au chômage après un contrat d’alternance ?

Les contrats d’alternance (apprentissage et professionnalisation) sont des contrats de travail particuliers ; ils associent une formation théorique dispensée en école ou à l’université et l’acquisition au sein d’une entreprise de savoir-faire sur un poste de travail. À la fin d’un contrat d’apprentissage ou de professionnalisation, il est possible de percevoir sous certaines conditions l’allocation chômage d’aide au retour à l’emploi.

En tant qu’alternant, vous êtes lié à votre entreprise par un contrat de travail, comme tous les autres salariés. De même, comme eux vous cotisez pour le chômage. Vous bénéficiez donc d’un accès à l’allocation chômage d’aide au retour à l’emploi (ARE) identique à celui des autres salariés.

Pour percevoir l’ARE vous devez :

  • avoir travaillé au moins 6 mois (130 jours ou 910 heures) au cours des 24 derniers mois ;
  • ne pas avoir quitté volontairement votre poste ;
  • être à la recherche active d’un emploi ;
  • être physiquement apte à travailler ;
  • habiter sur un territoire couvert par l’assurance chômage (France métropolitaine, départements d’outre-mer hors Mayotte, Saint-Pierre-et-Miquelon, Saint-Barthélemy et Saint-Martin).

À noter

Vous pouvez percevoir l’allocation d’aide au retour à l’emploi :

  • lorsque votre contrat d’apprentissage ou de professionnalisation est arrivé à son terme et que vous vous retrouvez sans emploi ;
  • si votre contrat d’apprentissage ou de professionnalisation a été rompu avant son terme d’un commun accord entre vous et votre employeur ;
  • si votre contrat d’apprentissage a été rompu sur décision du conseil de prud’hommes.

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La Guadeloupe bientôt sous le feu de la menace stagflation ?

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

Un vent mauvais de stagflation souffle sur la Guadeloupe, et les perspectives économiques pour l’archipel sont des plus sombres pour la fin de l’année 2024 .

La stagflation, qui est une situation économique où une forte inflation coexiste avec une croissance économique stagnante, semble aujourd’hui s’imposer, et ses conséquences risquent d’être douloureuses pour l’ensemble de la société guadeloupéenne à savoir jeunes, ménages et entreprises .

Pour comprendre l’ampleur du phénomène et ses répercussions, il est essentiel de revenir sur les événements économiques des dernières années et d’examiner les défis spécifiques auxquels fait face la Guadeloupe en 2024.La stagflation est une situation paradoxale et préoccupante. En théorie, elle ne devrait pas exister, puisque l’inflation est généralement associée à une économie en surchauffe, où la demande dépasse l’offre, tandis que la récession, elle, résulte d’une baisse de la demande globale. Pourtant, la réalité économique actuelle dément cette logique.

La Guadeloupe, à l’instar de nombreuses autres régions du monde, est prise dans un tourbillon économique qui allie une inflation persistante et une croissance atone, sinon négative. Cette situation trouve ses racines dans les politiques monétaires et budgétaires menées en réponse à la crise sanitaire de 2020-2021, au cours de laquelle les gouvernements ont injecté massivement de la monnaie dans l’économie pour soutenir la consommation et préserver l’emploi.

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PPM : pères socialistes, pourquoi nous avez-vous abandonnés ?

— Par Yves-Léopold Monthieux 

« Quand les indépendantistes font élire un assimilationniste », annonce cet auteur qui évoque l’appel de l’indépendantiste Francis Carole à voter pour la socialiste Béatrice Bellay au second tour des dernières élections législatives de Fort-de-France. Ce cri rappelle l’époque funeste où un autre débarquement annoncé sur la ville n’avait suscité aucun hallali. La menace avait conduit le Parti progressiste martiniquais (PPM), le parti du chantre de la négritude, au plus odieux des stratagèmes électoraux : l’utilisation de la couleur de la peau, noire, d’un opposant politique. Le souvenir de cet épisode racial ramène au rang de pipi de chat celui subi par Johnny Hajjar, hier au conseil général, aujourd’hui au sein du PPM. Idem dans Le progressiste, la présentation d’un transfuge du parti sous des traits animaliers ou même les bruits nauséabonds entendus lors de la succession d’Aimé Césaire à la tête de la ville. Pas plus aujourd’hui qu’hier ou avant-hier les grands esprits ne s’en sont offusqué.

Cela change de la capacité d’étonnement qu’à l’épreuve de vérités d’évidence, la classe politique martiniquaise manifeste envers ses acteurs.

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Quand les cormorans migrateurs deviennent des acteurs du climat

— Par Suzanne Bonamour (*) —

Le monde vivant est profondément affecté par les activités humaines. Un huitième des espèces est actuellement menacé d’extinction dans un futur proche, et ce en grande partie à cause du changement climatique. Face à la dégradation de leur habitat, les espèces qui survivront seront celles capables de s’adapter. Notre équipe de chercheuses et de chercheurs tente de mieux comprendre la migration saisonnière et son rôle face au changement climatique en étudiant les cormorans huppés (Gulosus aristotelis). Un suivi à long terme de la migration de cette espèce, classée en danger d’extinction au Royaume-Uni, a débuté il y a une quinzaine d’années le long des côtes écossaises.

En réponse à l’augmentation des températures (+ 1,1 °C actuellement), beaucoup d’espèces végétales et animales des zones tempérées se déplacent vers des altitudes plus élevées ou vers les pôles, où les températures sont plus fraîches. Pour de nombreuses autres, les événements annuels de leur cycle de vie, tels que la migration, la sortie d’hibernation ou la reproduction, se produisent plus tôt dans l’année. Bien que de telles adaptations pourraient théoriquement être permises par des évolutions génétiques, elles semblent à l’heure actuelle très rares dans la nature.

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Quête identitaire aux Antilles : Un risque pour la cohésion sociale

La dangereuse pente d’une cassure identitaire et d’une fracturation sociétale aux Antilles

—Par Jean-Marie Nol, économiste —

La Guadeloupe et la Martinique, se trouvent confrontés depuis quelques années à une quête mémorielle et identitaire qui pourrait introduire une fracture sociétale aux conséquences dommageables pour l’heure insoupçonnés. Loin d’être anodine, cette dynamique identitaire s’ancre dans un contexte mondial de mutation sociologique et de bouleversements géopolitiques et stratégiques où  toutes les communautés cherchent à renouer avec leurs racines ancestrales et à revendiquer leur place dans une histoire douloureuse parfois négligée. Cependant, dans des sociétés présentement fragilisées sur le vivre ensemble, et déjà marquées par une pluralité de cultures et une histoire antagoniste commune complexe, cette résurgence de revendications identitaires risque de créer des tensions qui viendraient fragiliser davantage le lien social, pourtant déjà fragile, en Guadeloupe et en Martinique.

Récemment, deux événements illustrent cette tendance à la revalorisation identitaire au sein de communautés spécifiques dans les Antilles françaises. L’ambassadeur d’Inde en France, son Excellence Jawed Ashraf, a été reçu en grande pompe par les autorités territoriales de Martinique et de Guadeloupe. Cette visite diplomatique, axée sur les relations entre l’Inde et les Antilles françaises, a mis en lumière l’influence culturelle indienne dans ces îles, avec un accent particulier sur les Indo-descendants, descendants des travailleurs sous contrat amenés en masse après l’abolition de l’esclavage.L’ambassadeur

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Contre la vie chère, pour l’augmentation des salaires, des minima sociaux, des pensions !

— Communiqué de la CGTM —

Faisons le point

Camarades,

Depuis quelques semaines circule une information annonçant une mobilisation concernant le secteur de la grande distribution à partir du 1er septembre 2024. L’objet de cet appel lancé par des membres de l’association RPPRAC concerne « la vie chère ». Ils ont adressé une « injonction » aux propriétaires des enseignes de distribution (Leclerc, Carrefour, etc.) et ils se donnent pour objectif de parvenir à l’alignement des prix de Martinique sur ceux de France. L’initiative est promotionnée par des vidéos du RPPRAC et relayée par la presse (écrite, numérique et audiovisuelle). Cet appel suscite des réactions dans la population et certains se demandent s’il faut prendre cette « injonction » au sérieux !

La réalité est bien qu’une partie de plus en plus grande des classes laborieuses, des jeunes, des retraités, des chômeurs, des bénéficiaires de minima sociaux, se trouve dans l’incapacité de faire face à l’augmentation effrénée des prix avec des revenus qui stagnent ! VOILÀ L’INTOLÉRABLE !

Pour nous, une telle situation n’est pas à prendre à la légère.

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Guadeloupe : Entre héritage idéologique et défis économiques modernes

Comment et pourquoi la pensée intellectuelle politique et économique a été stérilisée en Guadeloupe, et quelles seraient les perspectives de renouvellement ?

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

Depuis la transformation de la Guadeloupe en département français en 1946, l’île a connu des mutations profondes sur le plan économique, social et politique, menant à une amélioration notable du niveau de vie de sa population. Pourtant, derrière cette apparente réussite se cache une réalité complexe où les inégalités, les frustrations et les tensions sociales continuent de se creuser, alimentant le spectre d’une crise économique et sociale de grande envergure à horizon 2030. Ce paradoxe, où progrès matériel et instabilité sociale cohabitent, s’explique par une combinaison de facteurs historiques, économiques et politiques.

Les années 60 et jusqu’à fin 70 ont été une période charnière pour la Guadeloupe, marquée par l’écho des luttes de décolonisation dans les pays du tiers-monde et la montée des revendications identitaires et politiques au sein de l’archipel. À cette époque, le contexte international était dominé par les luttes d’indépendance en Afrique, en Asie et en Amérique latine, ainsi que par la montée du mouvement des non-alignés.

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L’éphéméride du 26 août

Dépôt de gerbe à la femme du Soldat inconnu le 26 août 1970

Le dépôt de gerbe à la femme du Soldat inconnu désigne une des premières actions médiatiques du Mouvement de libération des femmes le 26 août 1970 à Paris en France. Elle consistait à déposer des fleurs en hommage à la femme du Soldat inconnu sur la tombe de ce dernier. Cette action était réalisée par neuf femmes, dont Cathy Bernheim, Christine Delphy, Monique Wittig, Christiane Rochefort et l’Américaine Namascar Shaktini1,2,3. Elles ont été arrêtées par la police dès l’approche de l’Arc de triomphe.

Traitement médiatique

Certains médias parlent d’une trentaine de femmes (neuf en réalité). L’analyse journalistique de Marianne Lohse dans France-Soir précise que « Plusieurs [manifestantes] sont jeunes et jolies »4.

La télévision nationale réalise un court reportage sur la manifestation5.

Deux slogans ont retenu l’attention éditoriale :

« Il y a plus inconnu que le soldat inconnu. Sa femme » ;

« Un homme sur deux est une femme ».

MLF : 1970, année zéro

— Par Françoise Picq, sociologue spécialiste de l’histoire du féminisme, université Paris-Dauphine.

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La vie chère aux Antilles n’est nullement une fatalité !

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

La vie chère aux Antilles, bien que largement documentée et ressentie par la population, n’est pas une fatalité. Elle résulte principalement de facteurs structurels et historiques qu’il est possible de réformer. Une réflexion sur un nouveau modèle économique pour les Antilles permettrait de proposer des solutions durables pour atténuer cette problématique. Pour ce faire, il faudrait un retour à la réglementation des prix en outre-mer. L’initiative du bouclier qualité prix pour heureuse qu’elle soit est très loin d’être satisfaisante. La situation en Guadeloupe et surtout présentement en Martinique résonne avec une urgence familière : celle de la vie chère, une problématique persistante qui cristallise une colère de plus en plus palpable. Une vidéo virale appelle à une mobilisation massive dès le 1er septembre pour forcer les grandes surfaces à aligner leurs prix sur ceux de la métropole.

Les justifications traditionnelles de la vie chère, telles que l’octroi de mer ou les coûts logistiques, sont balayées d’un revers de main, laissant place à une injonction claire et radicale. Ce discours, qui se présente comme la voix du peuple martiniquais, fait écho à une lassitude collective, en dénonçant l’échec des mobilisations passées, notamment celle de 2009.

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Crise de l’immobilier : Pourquoi le phénomène Tanguy se répand rapidement aux Antilles ?

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

Le coût de l’immobilier aux Antilles françaises a atteint des sommets inédits, faisant de l’accès à la propriété, et même à la location, un véritable parcours du combattant pour les jeunes. La spirale inflationniste qui touche l’ensemble du territoire hexagonal n’épargne pas la Guadeloupe et la Martinique, où la tension immobilière est particulièrement forte. Ce phénomène s’inscrit dans un contexte économique déjà fragile, marqué par un chômage persistant et des salaires dans le secteur privé globalement inférieurs à ceux de l’Hexagone. La flambée des prix de l’immobilier, qui concerne autant les logements à vendre que ceux à louer, vient ainsi renforcer les inégalités sociales et marginaliser une génération z entière, contrainte de revoir à la baisse ses ambitions d’indépendance financière.

Dans les environs des centres urbains de connurbation urbaine comme Pointe-à-Pitre, Fort-de-France ou encore Le Gosier, les prix de l’immobilier atteignent des niveaux similaires à ceux des grandes villes métropolitaines. Acheter un appartement ou une maison est devenu un luxe inaccessible pour la majorité des jeunes actifs, dont les revenus ne permettent pas d’assumer des mensualités de crédit surévaluées par rapport à la qualité de l’offre.

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Une voix rebelle : L’héritage indomptable de Catherine Ribeiro

— Par Hélène Lemoine —

Catherine Ribeiro, figure légendaire de la chanson française, laisse derrière elle une empreinte indélébile dans l’histoire de la musique et de l’engagement politique. Fille d’immigrés portugais née à Lyon en 1941, elle a grandi dans un environnement marqué par les dures réalités de la classe ouvrière, avec pour seul horizon les cheminées fumantes des usines de Saint-Fons. Cette enfance forgée dans la douleur et les luttes sociales a façonné une artiste rebelle et une militante indomptable, prête à se dresser contre toute forme d’injustice.

Dès les années 60, elle refuse de se laisser enfermer dans les codes du yéyé, malgré un début de carrière prometteur qui la voit figurer sur la fameuse « photo du siècle » aux côtés de stars montantes comme Sylvie Vartan et Johnny Hallyday. Mais Catherine, indocile et tourmentée, choisit d’emprunter des chemins parallèles. Avec Patrice Moullet, elle fonde le groupe Alpes et se lance dans une exploration musicale audacieuse, fusionnant psychédélisme, rock progressif et jazz. Ensemble, ils repoussent les limites de la chanson traditionnelle, à la recherche d’une forme d’expression plus brute, où la voix devient un véritable instrument au service de la révolte et de la poésie.

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La mort d’un fromager

Koudmen dimanche 25 août pour nettoyer et remettre en état l’emplacement du Fromager des Martyrs

— Par Sarha Fauré —

Au cœur des îles des Caraïbes, où les vents alizés caressent les montagnes verdoyantes et les vagues de l’océan murmurent des récits anciens, un arbre se dresse majestueusement, tel un monument vivant de l’histoire et des légendes. Ce géant, que l’on nomme le Fromager, incarne à la fois la vie, la mort, et la renaissance, tout en étant profondément ancré dans le terreau mystique des cultures antillaises.

Son histoire commence bien avant l’éruption dévastatrice de la montagne Pelée en 1902. Ce Fromager, un arbre sacré parmi les peuples caribéens et les Mayas, était déjà une figure vénérée, un pont entre le ciel et la terre, symbolisant l’axe du monde. Son tronc massif, dépassant 1,50 mètre de diamètre à hauteur de poitrine, est recouvert d’une écorce blanche hérissée de piquants, témoignant de sa nature indomptable et de son lien avec les esprits.

Lorsque la montagne Pelée se réveilla, crachant sa colère sous forme de nuée ardente, l’arbre fut consumé. Mais comme le phénix renaissant de ses cendres, le Fromager surprit les habitants de Saint-Pierre.

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La Martinique en régression !

Par Pierre Alex Marie-Anne —

L’évènement international majeur que constitue la tenue à Paris des XXXIII° jeux olympiques d’été nous fournit l’occasion de mesurer à quel point notre petite île est complètement décrochée par rapport à sa consœur, la Guadeloupe.Celle-ci a bénéficié lors de l’inauguration de la célébrité de pas moins de trois multiples médaillés en or :Teddy RINER, Marie-josé PEREC et Laura FLESSEL dont les deux premiers ont eu l’honneur ultra médiatisé d’allumer la vasque olympique. Cette mise en lumière de l’archipel guadeloupéen contraste avec l’absence de visibilité dont pâtit la Martinique; faut-il s’en étonner quand on considère le peu d’engagement des responsables politiques martiniquais dans la formation sportive de notre jeunesse ? où sont nos médaillés en or ou les grands meeting d’athlétisme qu’organisait l’ex-Conseil Général au stade Louis Achille? Ce n’est certes pas l’établissement, pompeusement dénommé : Institut Martiniquais des Sports (IMS), dont l’activité principale est d’offrir un nouveau lieu de palabres à toute sorte d’associations et d’organismes n’ayant qu’un lointain rapport avec le sport, qui risque d’y pourvoir. Les Guadeloupéens, eux, peuvent s’appuyer sur l’existence du CREPS Antilles Guyane ( Centre Régional d’Éducation Physique et Sportive ) qui est un carrefour d’excellence pour la détection et la formation de ses futurs athlètes dans le sport de haut niveau.

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Le besoin de la vérité sourde du peuple sur la dure réalité de la vie chère aux Antilles !

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

Les Antilles françaises sont à nouveau confrontées à une problématique de taille : la vie chère, qui engendre un mécontentement croissant et pourrait bien mener à une nouvelle crise sociale. En effet, la colère monte à nouveau face à la cherté de la vie, une problématique qui, bien que récurrente, n’a jamais été réellement traitée en profondeur. Les appels à l’action et à la révolte se multiplient sur les réseaux sociaux, en particulier en Martinique, où la population exprime un ras-le-bol généralisé. Cette situation n’est pourtant pas nouvelle. Déjà en 2009, la Guadeloupe et la Martinique avaient connu une crise sociale majeure liée à ce même problème. La grève générale avait paralysé les deux îles pendant plusieurs semaines, révélant au grand jour des inégalités structurelles profondes et un mécontentement latent qui ne demandait qu’à éclater.Pourtant, malgré l’ampleur de cette mobilisation et les promesses qui avaient suivi, peu de choses ont réellement changé.

Les monopoles économiques, souvent contrôlés par une poignée d’acteurs puissants, continuent de dominer le marché, maintenant des prix élevés qui pèsent lourdement sur le quotidien des habitants.

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L’éphéméride du 23 août

Jan Erik Olsson, tente de commettre un braquage qui donne son nom au syndrome de Stockholm le 23 août 1973

Le syndrome de Stockholm est un phénomène psychologique observé chez des otages ayant vécu durant une période prolongée avec leurs geôliers et qui ont développé une sorte d’empathie, de contagion émotionnelle vis-à-vis de ceux-ci, selon des mécanismes complexes d’identification et de survie.

Le terme « syndrome de Stockholm » a été créé par le psychiatre Nils Bejerot en 1973.
Le fait divers à l’origine
Le 23 août 1973, un évadé de prison, Jan Erik Olsson, tente de commettre un braquage dans l’agence de Kreditbanken du quartier de Norrmalmstorg à Stockholm, à une heure où la succursale vient d’ouvrir et n’a pas encore de clients. Lorsqu’il tire une rafale de mitraillette en l’air, des dizaines d’employés s’enfuient ou se jettent au sol. L’intervention des forces de l’ordre l’incite à se retrancher dans la banque où il relâche le personnel, ne prenant en otage que quatre personnes. Il demande aux négociateurs 3 millions de couronnes, des armes, un gilet pare-balles et un avion pour s’enfuir, et obtient la libération de son compagnon de cellule, Clark Olofsson, qui peut le rejoindre.

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Autonomie politique versus autonomie économique et financière  !

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

La question de l’autonomie aux Antilles françaises est un débat ancien, complexe et récurrent qui soulève des enjeux profonds pour la Guadeloupe et la Martinique. Elle se situe à la croisée de deux axes essentiels : la vieille lune de l’autonomie politique d’un côté, qui concerne la capacité des territoires post coloniaux à prendre en main leur propre destin institutionnel et législatif, et l’autonomie économique et financière de l’autre, qui renvoie à leur capacité à développer des structures économiques autosuffisantes et résilientes à l’aide d’un nouveau modèle de développement. Si ces deux dimensions peuvent sembler indissociables, elles apparaissent souvent comme des trajectoires distinctes, voire opposées, dans le contexte antillais. Cette tension entre la volonté d’une plus grande autonomie politique des élus locaux de Guadeloupe et Martinique et la réalité d’une dépendance économique forte vis-à-vis de la France hexagonale soulève des interrogations sur la voie à suivre pour garantir un développement pérenne et durable pour ces pays. Historiquement, les Antilles françaises ont connu un modèle de développement marqué par une forte centralisation des décisions et des ressources en raison du fait colonial; Depuis la départementalisation en 1946, la Guadeloupe et la Martinique ont été intégrées au système politico-administratif français, avec un cadre institutionnel calqué sur celui de l’Hexagone.

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Journée internationale du souvenir de la traite négrière et de son abolition

Hommage au Cap 110 ce vendredi 23 août dès 9h45

La Journée internationale du souvenir de la traite négrière et de son abolition est une commémoration annuelle, instituée par l’UNESCO en 1998, qui se tient chaque 23 août. Cette date a été choisie en référence à l’insurrection de Saint-Domingue, aujourd’hui Haïti, qui a débuté dans la nuit du 22 au 23 août 1791. Cette révolte a joué un rôle crucial dans l’abolition de la traite négrière transatlantique. L’objectif de cette journée est de perpétuer le souvenir de la tragédie de la traite négrière et de ses conséquences, en inscrivant cette histoire douloureuse dans la mémoire collective des peuples. Elle invite à une réflexion approfondie sur les causes historiques, les modalités et les conséquences de la traite négrière, ainsi que sur les interactions qu’elle a engendrées entre l’Afrique, l’Europe, les Amériques et les Caraïbes.

Dans le cadre de cette commémoration, un hommage particulier sera rendu aux esclavisés du Diamant en Martinique et de Ouidah au Bénin. Ouidah, une ville côtière située à 42 kilomètres à l’ouest de Cotonou, a été l’un des principaux centres de vente et d’embarquement d’esclaves au XVIIIe siècle dans le cadre de la traite occidentale.

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Crise des Internes en médecine : La réforme qui ébranle le système de santé français

— Par Jean Samblé —

La rentrée universitaire de 2024 s’annonce sous le signe de la controverse et de l’inquiétude dans le milieu médical français. En cause, la suppression de 1 510 postes d’internes en médecine, un chiffre qui fait craindre une détérioration notable de la qualité des soins dans les hôpitaux déjà fragilisés par un manque chronique de personnel. Cette décision, prise dans un contexte de réforme des études médicales, suscite de vives réactions, aussi bien chez les professionnels de santé que chez les étudiants, qui ne cachent pas leur désarroi face à une situation jugée alarmante.

La répercussion sur les hôpitaux : une dégradation redoutée des soins

La réduction du nombre de postes d’internes, qui constituent parfois jusqu’à 40 % des effectifs hospitaliers, pourrait avoir des conséquences dramatiques sur le système de santé. Les internes jouent un rôle crucial dans le fonctionnement quotidien des services hospitaliers, prenant en charge une large part des consultations, des soins courants, et participant activement aux gardes. La perte de 1 510 internes à la rentrée 2024-2025 représente une diminution de 16 % par rapport à l’année précédente, un chiffre qui inquiète profondément les professionnels de santé.

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L’état actuel dégradé de la jeunesse antillaise est l’un des sujets les plus préoccupants et sensibles de l’heure  !

— Par Jean-Marie Nol, économiste  —

Les jeunes des Antilles sont souvent au cœur de discours empreints de stigmatisation, révélant davantage les peurs et fantasmes d’une société en mutation que la réalité sociologique. De nombreuses critiques leur sont adressées : ils seraient mal éduqués, paresseux, réfractaires à l’autorité, égoïstes et même violents. Ces reproches, loin d’être nouveaux, s’inscrivent dans une tradition bien ancrée, non seulement dans les Antilles françaises, mais à travers l’histoire humaine. Déjà, Socrate, il y a plus de deux millénaires, dénonçait une jeunesse qu’il jugeait frivole, irrespectueuse et rebelle. Les jeunes d’aujourd’hui aux Antilles ne semblent donc pas échapper à ces représentations souvent caricaturales, marquées par des jugements globalisants et des préjugés tenaces. Pourtant, ces affirmations générales sont souvent démenties par des études et enquêtes sociologiques qui tendent à nuancer ou invalider ces « constats » qui circulent si facilement.L’une des grandes questions qui se posent est celle de la persistance de ces préjugés à l’égard des jeunes, notamment dans un contexte antillais où les mutations sociétales et technologiques sont profondes. Les jeunes des Antilles évoluent dans un environnement économique difficile, marqué par une situation inflationniste, des finances publiques sous pression, et une crise du logement qui les empêche d’envisager un avenir serein.

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