— Par Jean-Marie Nol, économiste —
La problématique de la vie chère dans les Antilles est un sujet qui cristallise les tensions depuis des années, une situation souvent perçue comme une fatalité inévitable. Pourtant, il s’avère que ce fléau n’est pas immuable, mais bien le fruit de facteurs politiques structurels et historiques qui, s’ils sont réformés, pourraient offrir des solutions durables. L’idée d’un retour à une réglementation des prix est souvent évoquée, notamment dans le cadre d’initiatives comme le Bouclier Qualité Prix, mais ces mesures, pour utiles qu’elles soient, restent largement insuffisantes pour répondre à l’ampleur du problème. La situation en Guadeloupe et en Martinique met en lumière l’urgence de repenser en profondeur le modèle économique de ces territoires.
Ivan Odonnat, président national de l’Institut d’Émission d’Outre-mer (IEDOM), a récemment exprimé ses préoccupations concernant le problème persistant de la vie chère dans les territoires d’outre-mer, et en particulier à Mayotte. Lors d’une conférence tenue à Mayotte dans le cadre de la visite du gouverneur de la Banque de France dans l’océan Indien, Odonnat a abordé la question avec une franchise inhabituelle, mettant en lumière non seulement les causes économiques de la situation, mais aussi le manque de volonté politique pour y remédier.Le