Catégorie : Sciences Sociales

Covid 19: l’attitude suicidaire des martiniquais !

Par Pierre-Alex Marie-Anne
Le péril mortel encouru par la population de la Martinique du fait du Covid 19 et le risque d’effondrement de son économie qui en résulte, exigent que tous les responsables politiques, syndicaux religieux et associatifs fassent front, fassent peuple,autrement qu’en paroles ,pour combattre efficacement ce fléau épidémique. En l’état actuel des connaissances scientifiques,il n’y a pas trente-six solutions : seule la vaccination, associée au respect des gestes-barrières peut permettre d’en juguler les formes graves et espérer le retour ,dans un avenir plus ou moins proche, à un semblant de vie normale. Pour ne pas l’avoir compris et admis ,nous nous trouvons aujourd’hui confrontés à un nouveau re-confinement. C’est le prix amer à payer pour cet aveuglement collectif, entretenu par des dirigeants politiques plus soucieux de satisfaire leur clientèle électorale en quête d’identité qu’à assurer la protection sanitaire de leurs concitoyens ; d’où cette invraissemblable motion “nègre- blanc”de la Collectivité Territoriale de Martinique, privilégiant à demi-mot le recours à la médecine traditionnelle ,à base d’ herbes médicinales et d’huiles essentielles pouvant être tirées de la pharmacopée créole ,sur la vaccination à grande échelle, préconisée par les autorités sanitaires et le monde scientifique, pour endiguer efficacement l’ épidémie virale du Covid 19 ( il ne s’agit certes pas de nier les vertus préventives ou curatives de nos rimèd-razié mais bien de reconnaître qu’ils ne peuvent intervenir éventuellement qu’en complément du vaccin ,qui reste la seule arme décisive contre le coronavirus) ;cette erreur stratégique majeure est à l’origine du tournant catastrophique pris par l’épidémie dans notre territoire ; le variant anglais, dit Alpha , était encore très largement majoritaire au début ; il fallait en profiter pour mobiliser la population afin qu’elle se fasse massivement vaccinée ,avant l’arrivée du variant Delta beauoup plus contagieux et dangeureux .Il

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Tranquillité publique : un maire peut-il tout interdire ?

L’arrêté d’un maire portant sur un « code de la tranquillité publique » ne peut se fonder sur l’ordre public pour prohiber certains bruits de comportements découlant de regroupements de personnes, sans préciser la durée ou encore l’intensité de tels comportements. C’est ce qu’a rappelé le Conseil d’État.

Le maire de la ville de Saint-Étienne avait en 2015 pris un arrêté interdisant « toute occupation abusive et prolongée des rues et autres dépendances ».

Cet arrêté prohibait le regroupement de plus de deux chiens dans les rues de la ville ou bien encore à un groupe de plus de trois personnes, d’émettre des bruits de conversation et de musique qui seraient audibles par les passants.

Bien que la commune invoque un accroissement de la délinquance pour justifier la prise d’un tel arrêté, le Conseil d’État n’est pas de cet avis. Il annule les dispositions litigieuses car de telles interdictions contreviendraient à la liberté d’aller et venir. De telles mesures sont disproportionnées, dès lors qu’elles sont prises « pour une durée de trois mois, sans aucune limitation de plage horaire […] dans un vaste périmètre géographique ».

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Passe sanitaire : quelles sanctions si je ne respecte pas sa présentation ou son contrôle ?

Face aux risques élevés de rebond de l’épidémie de Covid-19 liés au variant Delta, le passe sanitaire est désormais exigé dans de nombreux lieux accueillant du public. Quels sont les risques à ne pas le présenter lors d’un contrôle ou bien à utiliser un passe qui n’est pas le sien ? À combien s’élèvent le montant des amendes ?  Service-Public.fr vous rappelle les différentes sanctions encourues en cas de non-respect des règles.

Différentes sanctions sont prévues :

  • Ne pas présenter son passe peut entraîner une amende d’au minimum 135 €. Si une 2e infraction est constatée dans un délai de 15 jours, l’amende peut atteindre jusqu’à 1 500 €. Si cela se produit plus de 3 fois en 30 jours, les sanctions sont de 6 mois d’emprisonnement et 3 750 € d’amende.
  • Utiliser le passe d’un tiers ou proposer l’utilisation frauduleuse est puni d’une amende de 750 €, forfaitisée à 135 € si elle est réglée rapidement. En cas de présentation d’un nouveau passe sanitaire qui n’est pas le sien dans les 15 jours suivant la 1re verbalisation, le montant atteint 1 500 €.

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La HAS recommande une 3e dose pour les plus de 65 ans et les personnes fragiles

Dans le but de renforcer la protection vaccinale face à la recrudescence du virus Covid-19 et de ses variants, le ministère de la Santé a saisi la Haute Autorité de santé (HAS) pour préciser les personnes éligibles à une dose de rappel de vaccin. Dans son avis rendu le mardi 24 août 2021, la HAS préconise, à partir de la mi-septembre 2021, l’injection d’une 3e dose aux plus de 65 ans et aux personnes avec des comorbidités. Cette dose devra être injectée après un délai d’au moins 6 mois suivant la primovaccination complète. Le détail de ces recommandations avec Service-Public.fr.

La Haute Autorité de santé préconise l’injection d’une 3e dose aux publics suivants :

Selon l’avis de la HAS, les deux vaccins à ARNm, Pfizer et Moderna, étant d’une grande efficacité contre les formes graves de Covid-19, y compris celles liées au variant Delta, il n’y a pas lieu de recommander un vaccin plutôt que l’autre pour la 3e dose.

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Assurance scolaire : est-ce obligatoire ?

À la rentrée, une attestation d’assurance scolaire vous est demandée par l’école, le collège ou le lycée de votre enfant. Est-il utile de souscrire une telle assurance ? Est-elle indispensable ou même obligatoire ? Que couvre-t-elle exactement ? Service-public.fr vous répond.

L’assurance est facultative pour toutes les activités scolaires obligatoires, c’est-à-dire celles inscrites dans l’emploi du temps de l’élève. Exemple : une sortie à la piscine ou au gymnase.

En revanche, elle est obligatoire si votre enfant :

  • participe à des activités facultatives organisées par l’établissement : visite d’un musée, séjour linguistique, classes de découverte…
  • fréquente la cantine ;
  • participe aux activités organisées par les communes après le temps scolaire (études surveillées, activités culturelles ou sportives).

L’assurance scolaire couvre à la fois les dommages dont l’enfant serait l’auteur (responsabilité civile) et ceux qu’il pourrait subir (assurance individuelle-accidents corporels).

Pour connaître plus précisément quelles sont les garanties couvertes et comment souscrire à une assurance scolaire, consultez notre fiche À quoi sert l’assurance scolaire ?

Et aussi

Pour en savoir plus

Publié le 25 août 2021 – Direction de l’information légale et administrative (Premier ministre)

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Confinement : La crise s’installe-elle durablement aux marges de notre société de consommation ?

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

A l’instar de la Martinique, la Guadeloupe va connaître un prolongement du couvre-feu et du confinement pour trois semaines, et la rentrée scolaire est repoussée au 13 septembre 2021 . C’est maintenant acté que les grands perdants seront une fois de plus les entreprises touristiques et commerciales fermées, mais également les agriculteurs et les pêcheurs. Désormais, l’asphyxie financière guette les entreprises martiniquaises et guadeloupéennes. Il est étrange que la gravité de la situation n’interpelle pas davantage les hommes politiques et nos élites économiques et sociales. Au risque d’une belle gueule de bois post « Covid-19 « , la Martinique et la Guadeloupe risquent de rester longtemps bloquées dans cette pesante apesanteur où rien de décisif ne se décide au niveau de la réflexion sur l’indispensable émergence d’un nouveau modèle économique et social . En fait, les économistes ne comprennent pas ce climat de légèreté, d’apesanteur, face à une réalité qui exigerait des décisions bien plus audacieuses, d’imagination. C’est comme si les responsables politiques pensaient que, comme à chaque fois, un peu de déficits publics et de contrats aidés vont suffire et que tout va rentrer dans l’ordre.

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Lettre ouverte au Conseil de l’ordre des médecins de Martinique par l’!!association Ecoogique P.U.M.A.

Monsieur le Président du Conseil de l’Ordre des Médecins de la Martinique,

Messieurs les Conseillers ordinaux,

Docteurs,

Dans votre lettre ouverte du 19 août 2021 au Directeur régional de Martinique la 1ère, vous regrettez que la chaîne de télévision ait, deux jours plus tôt, organisé un débat contradictoire entre médecins ayant des convictions radicalement opposées à propos du traitement et de la vaccination anti-covid.

Vous ajoutez notamment qu’il aurait été préférable que l’Ordre des médecins fût préalablement informé de la teneur de l’émission et indiquez que celui qui s’écarte des données acquises et confirmées de la science s’expose à des sanctions disciplinaires, en vertu du code de déontologie médicale.

En ma qualité de Président de l’association écologique P.U.M.A., je me félicite au contraire de l’organisation de ce débat qui était absolument indispensable à l’information du public et salue le professionnalisme de Martinique la 1ère.

Votre courrier est irrespectueux de la liberté de communication audiovisuelle dont bénéficie toute chaîne de télévision régulièrement autorisée sur le territoire de la République.

De même, il ignore la liberté d’expression dont jouissent les Médecins à l’égal de n’importe quel citoyen.

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Communication du Comité Citoyen de Transparence

Fort-de-France, le mardi 24 août 2021

Le Comité Citoyen de Transparence s’est réuni pour la première fois, le 9 août au CHU où il a rencontré les principaux responsables et visité les services de soins intensifs et de réanimation. Le 9 août il y avait : 55 patients en réanimation (dont 10 en zone militaire) et 18 patients en soins intermédiaires.

Aujourd’hui 24 août, il y a 106 patients en réanimation (dont 20 en zone militaire).

Le comité a constaté : que tous les lits étaient occupés, l’importance des équipements et l’engagement des soignants.

Le jeudi 19 août le comité a été reçu par l’Agence régionale de santé (ARS). La délégation de l’ARS était composée de 5 personnes en présentiel, dont le Directeur général, et 2 en audioconférence. La réunion a duré 2 heures.

– Question du Comité Citoyen de Transparence (CCT) : Quelle est la position de l’ARS sur l’Ivermectine et s’est-elle opposée à sa délivrance ?

– Réponse de l’ARS : Il y a des recherches sur l’Ivermectine mais les données actuelles des publications scientifiques n’ont pas démontré son action curative contre la Covid.

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Philippe Pierre-Charles : « Le caractère colonial de la gestion de la pandémie en Martinique a accentué la défiance de la population »

Fort-de-France (Martinique).– Dans une Martinique frappée par une quatrième vague de Covid-19 particulièrement meurtrière, la campagne de vaccination peine à décoller. 25,4 % de la population a reçu au moins une dose, dont près de 20 % avec un schéma vaccinal complet. Des taux encore faibles, qui placent l’île parmi les territoires français les moins vaccinés, avec la Guadeloupe et la Guyane. 

Les Ehpad comptent 48,6 % de primo-injectés parmi les résidents. Et 44,2 % avec un schéma vaccinal complet. Pour ce qui est des professionnels de santé qui y travaillent, la couverture vaccinale une dose et celle en schéma complet sont respectivement de 30,9 % et 21,6 %. 

Le chlordécone, pesticide nocif pour l’humain, utilisé entre 1972 et 1993 dans les bananeraies martiniquaises et guadeloupéennes pour lutter contre les charançons, a contaminé 92 % de la population. Les deux îles détiennent le record mondial de cancers de la prostate par habitant. Plusieurs études établissent le lien entre l’exposition au chlordécone et le cancer.

Un scandale d’État qui, au-delà d’empoisonner la grande majorité des habitantes et habitants des deux îles antillaises, a accentué la défiance envers Paris, particulièrement palpable ces derniers temps.

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Guadeloupe : vers un report de la rentrée scolaire ?

En Guadeloupe, les collectivités locales demandent un report de la rentrée scolaire, en raison de la situation sanitaire actuelle.

Un report de la rentrée scolaire. » Plusieurs collectivités locales présentes en Guadeloupe en ont fait la demande, samedi 21 août, en raison du fort impact provoqué, sur l’archipel, par le Covid-19. Les élus à l’origine de cette requête sont les présidents des conseils régional et départemental de Guadeloupe et de l’association des maires de Guadeloupe. Dans un communiqué, tous « réaffirment leur attachement au retour des enfants » en milieu scolaire. Toutefois, ils jugent que la « rentrée doit s’effectuer dans des conditions permettant de préserver la santé et la sécurité de tous ».

Les élus, pour que leur demande aboutisse, ont évoqué « la gravité de la situation sanitaire actuelle ».

« Trop c’est trop »

Le président du conseil régional, Ary Chalus, du conseil départemental, Guy Losbar, et le président de l’association des maires, Jocelyn Sapotille, après « consultation de plusieurs acteurs de leurs communautés scolaires respectives », ont décidé « que le contexte sanitaire actuel ne permettait pas la tenue de la rentrée scolaire aux dates initialement envisagées par les services de l’État », c’est-à-dire la première semaine de septembre, écrivent-ils dans le communiqué.

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Les ressorts occultés de la peur qui grandit au sein de la société Antillaise ?

— Jean-Marie Nol, économiste —
La crise du Covid n’est pas anodine, car elle va marquer les esprits et imprimer la peur dans les têtes, et pour cause, elle n’est pas quelque chose qui s’oubliera vite . Et comme le dit un proverbe persan :  » Ouvrons les yeux, de peur qu’on ne ( nous ) les ouvre « …. Ainsi, l’onde de choc de la COVID-19 a engendré une crise humaine planétaire à nulle autre pareille à savoir une crise sanitaire mondiale qui, en plus d’un bilan humain extrêmement lourd de plusieurs millions de décès ( 4 401 486 morts dans le monde dont 113.165 morts en France au 20 août 2021) est à l’origine de la pire récession économique mondiale depuis la Seconde Guerre . L’année 2021 sera ainsi marquée par une contraction de l’économie mondiale et des revenus par habitant, ce qui fera basculer environ 150 millions de personnes supplémentaires dans l’extrême pauvreté , selon les différents scénarios élaborés par la Banque mondiale . L’espoir d’une ère nouvelle n’est plus, car entre la peur du virus et la crainte de l’effondrement de l’économie, le monde, où la peur de la crise sanitaire et économique se répand comme une traînée de poudre, retient son souffle.

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Joséphine Baker entrera au Panthéon le 30 novembre

L’artiste franco-américaine Joséphine Baker (1906-1975), figure éminente de la Résistance et de la lutte antiraciste, sera panthéonisée le 30 novembre, selon une information de l’édition dominicale du Parisien citant le président Emmanuel Macron.

La célèbre chanteuse, danseuse et meneuse de revue franco-américaine, Joséphine Baker, va entrer au Panthéon. Le président de la République, Emmanuel Macron, a décidé de panthéoniser cette artiste, militante de la liberté et de l’égalité, a appris, samedi 21 août, franceinfo, confirmant une information du Parisien. Joséphine Baker deviendra ainsi la première femme noire à reposer dans ce temple républicain, installé dans le 5ème arrondissement de Paris.

L’artiste franco-américaine Joséphine Baker (1906-1975), figure éminente de la Résistance et de la lutte antiraciste, sera panthéonisée le 30 novembre, selon une information de l’édition dominicale du Parisien citant le président Emmanuel Macron.

Première star internationale noire

Le dossier en faveur de l’interprète de la célèbre chanson « J’ai deux amours » avait été examiné une première fois fin juin par l’Elysée, selon Le Parisien. Une pétition en faveur de la panthéonisation de l’artiste, lancée il y a deux ans par Laurent Kupferman, avait rassemblé 38 000 signatures. 

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Le CHU de Guadeloupe bat le rappel de tout son personnel

Pointe-à-Pitre – Le directeur général du CHU de Guadeloupe a rappelé « tous les personnels du CHU », qui « doivent regagner leur poste sans délai », alors que la « situation épidémique et ses impacts sur le tissu hospitalier ne cesse de se dégrader ».

« Toutes les « activités programmées » sont mises à l’arrêt, « seules les chirurgies non reportables peuvent se poursuivre », indique la note interne datée du 18 août du directeur général du CHU, Gérard Cotellon.  

Selon un communiqué du préfet de la Région Guadeloupe, « la situation reste extrêmement préoccupante avec 4.180 nouveaux cas cumulés en 4 jours » et « le rythme de 1.000 contaminations par jour est maintenu » avec un taux de positivité « à 22,3%« . 

Depuis lundi, « 60 décès supplémentaires sont à déplorer« , ajoute le communiqué qui précise que « tous n’étaient pas vaccinés » et que « le plus jeune avait 48 ans« . 

Les services funèbres de l’île sont surchargés, selon les médias locaux. « A cause de la saturation liée au Covid mais aussi aux autres causes comme les accidents de la route par exemple, nous sommes en limites de place« , témoigne Tania Foucan, médecin légiste du CHU de Guadeloupe. 

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Le patron des gendarmes de Nouvelle-Calédonie, condamné pour violences conjugale, relevé de ses fonctions

— Communiqué du Collectif Femmes en Colère —

Le Collectif Femmes en Colère appelle l’ensemble de la population à manifester son refus de voir un auteur de violences conjugales condamné par la Justice en France promu à la tête de la Gendarmerie en Nouvelle-Calédonie.

Lettre à l’auteur de violences.

Monsieur nous vous demandons de démissionner de votre fonction de Gendarme. Vous avez été condamné pour des faits de violences envers votre épouse. Sachez que la Nouvelle-Calédonie est actuellement en proie à ce fléau. Elle caracole en tête des pays français outre-mer et même se situe devant la France. De grâce ne venez pas augmenter ce chiffre accablant.

Comme vous le savez l’institution qui vous emploie est la première étape d’un long processus juridique que les femmes doivent suivre pour dénoncer les violences qu’elles subissent. Sur la base de nombreux témoignages, nous avons relevé que les femmes dans la détresse ne sont pas toujours les bienvenues dans vos locaux. Nous avons à plusieurs reprises demandé à l’Etat de former les gendarmes pour être plus « accueillants » et performants dorénavant dans l’accueil de ces victimes.

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Aux Antilles, les soignants acculés à faire le tri

Dans un contexte d’extrême tension, de nombreux malades du Covid-19 attendent une place en réanimation

— Par Jean-Michel Hauteville(Fort-de-France (Martinique), correspondance) et Quentin Peschard —

Malgré l’heure matinale, Cyrille Chabartier a les traits tirés dans son bureau du service réanimation polyvalente à l’hôpital de Pierre-Zobda-Quitman, à Fort-de-France. Ce jeudi 19 août, ce médecin anesthésiste-réanimateur vient de terminer une garde dans ce service qu’il dirige au sein du site principal du centre hospitalier universitaire (CHU) de Martinique. Vingt-quatre heures à tenter de sauver 55 patients, tous atteints de formes graves du Covid-19. Pour nombre d’entre eux, malgré les efforts de l’équipe soignante, l’issue est fatale. « Il y a beaucoup de décès. On a encore eu cette nuit le décès d’un jeune homme de 31 ans. Mort du Covid, constate le docteur Chabartier avec résignation. Il avait un certain surpoids, mais on a aussi des gens qui sont atteints de formes très graves, sans présenter aucun facteur de risque. »

Voilà déjà six semaines que la Martinique est confrontée à une vague sans précédent de la pandémie due au SARS-CoV-2. Lors de son allocution télévisée du 12 juillet, le président Emmanuel Macron avait décrété l’état d’urgence sanitaire sur cette île des Antilles et imposé un premier couvre-feu.

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Comment faire en cas de contre-indication à la vaccination ?

Les personnes pour lesquelles la vaccination contre le Covid-19 est contre-indiquée peuvent demander à leur médecin un certificat médical pouvant être présenté dans les lieux, services, établissements et événements où le passe sanitaire est exigé. Un décret publié au Journal officiel le 8 août 2021 liste les seules contre-indications à la vaccination qui dispensent de la présentation du passe sanitaire et de la vaccination obligatoire dans certaines professions.

En cas de contre-indication à la vaccination, il est possible de demander à son médecin un certificat médical qui fait office de passe sanitaire. Les contre-indications à la vaccination sont les suivantes :

  • allergie à l’un des composants du vaccin (notamment polyéthylène-glycols) ;
  • réaction anaphylactique au moins de grade 2 à une première injection du vaccin posée après expertise allergologique ;
  • épisodes de syndrome de fuite capillaire (contre-indication pour les vaccins Janssen et Astrazeneca) ;
  • syndrome inflammatoire multi systémique pédiatrique (PIMS) post-Covid-19 ;
  • une recommandation établie après concertation médicale pluridisciplinaire de ne pas effectuer la seconde dose de vaccin suite à la survenue d’un effet indésirable d’intensité sévère ou grave attribué à la première dose de vaccin (par exemple : la survenue de myocardite, de syndrome de Guillain-Barré…) ;

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Quels professionnels doivent présenter leur passe sanitaire à partir du 30 août ?

L’obligation du passe sanitaire entre en vigueur le 30 août 2021 pour les personnes qui travaillent dans certains lieux où le passe sanitaire est déjà exigé pour le public. Quels sont les professionnels concernés ? Dans quels lieux et pour quels types d’événement ? Que se passe t-il si le professionnel ne présente pas son passe ? La loi du 5 août 2021 relative à la gestion de la crise sanitaire ainsi qu’une circulaire du ministère de la Fonction publique du 10 août 2021 précisent ces dispositions.

Le passe sanitaire consiste en la présentation numérique (via l’application TousAntiCovid) ou papier, d’une preuve sanitaire, parmi les trois suivantes :

  • la vaccination, à la condition de disposer d’un schéma vaccinal complet ;
  • la preuve d’un test négatif de moins de 72h ;
  • le résultat d’un test RT-PCR ou antigénique positif attestant du rétablissement de la Covid-19, datant d’au moins 11 jours et de moins de 6 mois.

Les personnes pour lesquelles la vaccination contre le Covid-19 est contre-indiquée peuvent demander à leur médecin un certificat médical qui fait office de passe sanitaire.

Quels sont les professionnels concernés ?

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« Les talibans réduisent les femmes en esclavage », une réalité que le monde ne peut ignorer

— Par Vrinda Narain, McGill University (*)—

OPINION. Quand ils sont au pouvoir, les talibans privent les femmes de nombreux droits élémentaires. Parmi leurs exactions, l’une des pires est la pratique des mariages forcés, une forme d’esclavage sexuel.

Après le retrait des forces américaines et otaniennes d’Afghanistan en juillet, les talibans ont rapidement pris le contrôle du pays. Le président a fui et le gouvernement est tombé.

Enhardis par leur succès, par le manque de résistance des forces afghanes et par la faible réaction internationale, les talibans se montrent de plus en plus violents. Pour les femmes afghanes, leur retour au pouvoir constitue une réalité terrifiante.

Début juillet, les dirigeants talibans qui venaient de prendre le contrôle des provinces de Badakhshan et de Takhar ont ordonné aux chefs religieux locaux de leur fournir une liste de filles de plus de 15 ans et de veuves de moins de 45 ans à « marier » avec des combattants talibans. On ne sait pas encore si les chefs religieux ont obtempéré.

Si ces mariages forcés ont lieu, les femmes et les jeunes filles seront emmenées au Waziristan (Pakistan) pour être rééduquées et converties à un « islam authentique ».

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Séisme, tempête et inondations: le calvaire sans fin des Haïtiens

Les Cayes (Haïti) – Des habitants trempés, épuisés, sans autre choix que d’uriner et déféquer dans des rues menacées d’inondations: le sud-ouest d’Haïti plonge d’heure en heure dans le chaos, les sinistrés de son récent séisme étant mardi démunis face aux violentes intempéries d’une nouvelle tempête tropicale.

Dans la ville des Cayes, plus de 200 personnes commencent à bâtir, sous un vent et une pluie persistants, des abris précaires sur un terrain de football inondé. Tous sont sinistrés du tremblement de terre de magnitude 7,2 de samedi, qui en quelques secondes a réduit en poussière des dizaines de milliers d’habitations. Au moins 1.941 personnes ont été tuées, selon un bilan encore « très partiel » annoncé mardi par la protection civile haïtienne. 

Alors que le déblaiement des décombres se poursuit dans cette ville, toujours avec l’espoir de trouver des survivants, un hélicoptère des gardes-côtes des Etats-Unis a organisé des rotations pour acheminer les patients en état critique. 

– Hélicoptères – 

Les Etats-Unis, qui ont évacué une quarantaine de personnes pour des soins urgents avec trois hélicoptères des gardes-côtes, ont affrété huit hélicoptères de l’armée depuis le Honduras, pour continuer les efforts d’évacuation médicale.

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Martinique : une économie résiliente devant la crise

— Par Nicolas Senèze —

Si l’économie de la Martinique résiste à la crise sanitaire, des faiblesses structurelles pourraient aggraver la crise sociale.

Métropolitain bien inséré dans les réseaux économiques martiniquais, Éric Dupré y accompagne de jeunes chefs d’entreprise à travers le Réseau Entreprendre. « Je n’ai pas vu de baisse du nombre de projets. Et pas non plus de hausse des défaillances », explique-t-il, soulignant que « l’économie martiniquaise a plutôt bien résisté à la crise ».

ANALYSE. Aux Antilles, les raisons de la défiance au vaccin

Son entreprise, qui fournit des équipements d’entrepôts, est d’ailleurs florissante, signe de la bonne capacité d’investissement des entreprises martiniquaises. Celles-ci ont bien bénéficié des prêts garantis par l’État (PGE) : 750 millions d’euros, soit 8 % du PIB de l’île. « Une part importante n’a pas encore été consommée », constatait encore fin décembre 2020 l’Institut d’émission des départements d’outre-mer (­Iedom), l’équivalent de la Banque de France pour l’outre-mer.

Le poids du secteur non-marchand

Des secteurs ont certes souffert des trois confinements successifs qu’avait déjà connus la Martinique. Le tourisme d’abord, qui représente 7 % du PIB et environ 10 000 emplois, mais aussi la moitié des exportations de l’île.

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Pourquoi si peu d’appels à nos talents?

Par Dominique Celma

Le drame qui se déroule dans la France d’outremer, pour ma part en Martinique, autour de la pandémie du covid 19, n’est pas sans rappeler les drames familiaux. Tout y est : attachement et rejet, volonté d’imposer la ‘ droite ligne ‘ et révolte, dialogues de sourds et propos irrationnels.

Comme dans les drames familiaux et même personnels, il faut sûrement dans les drames collectifs que ceux qui ont la main, malgré leurs convictions ‘ généreuses ‘, acceptent de lâcher prise. Au cours de cette crise sanitaire, une majorité de la population martiniquaise mais aussi des autres outremers démontre par ses propos et ses choix une défiance vis avis de l’Etat Français, dont elle fait pourtant encore partie. Il faudrait peut être que l’Etat lâche prise et laisse nos responsables locaux au devant des évènements afin d’y prendre part, d’assumer leur rôle et même le remplir au-delà. Qu’en cette occasion, il leur donne la possibilité « d’avoir part à notre souveraineté thérapeutique « ( cf article paru dans le Monde du 11 Août « Les Antillais ne veulent pas suivre des politiques imposées » )

Au cours de la crise de Février 2009 en Martinique, il y a eu une collaboration étroite du Président de la Région et du Préfet que nous avons vu régulièrement intervenir ensemble dans les médias pour témoigner de la complémentarité de leur action, nous aurions dû voir de même au cours de ces derniers mois.

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Le déclin de l’occident est-il inexorable ?

—Par Jean-Marie Nol, economiste —
Échec et mat pour les États-Unis première puissance mondiale. La guerre de 20 ans d’Afghanistan tourne à la déroute pour les américains qui ont dépensé là bas au bas mot plus de mille milliards de dollars pour soutenir soit disant l’éradication du terrorisme islamique et la restauration de la démocratie. Le résultat des courses est que le mouvement islamiste radical des Talibans revient au pouvoir, vingt ans après en avoir été chassé par une coalition occidentale menée par les Etats-Unis en raison de son refus de livrer le chef d’Al-Qaida, Oussama Ben Laden, dans la foulée des attentats du 11 septembre 2001. Mais une question se pose déjà en dépit du retrait déjà préalablement négocié des forces armées des Etats-Unis . Comment une armée afghane quatre fois supérieure en nombre, entraînée, financée et équipée par la première puissance mondiale, les Etats-Unis, a-t-elle pu ainsi être mise en déroute aussi rapidement devant les Talibans ?
Ainsi, l’effondrement de l’armée régulière afghane et du pouvoir fantoche en place face à la progression fulgurante des talibans, est un terrible avertissement pour l’occident et ce alors même que l’évacuation précipitée des derniers ressortissants rappelle la chute de Saïgon, en 1975.

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Covid-19 : « Déguiser un refus de vaccination en militantisme pour la défense de l’hôpital public nous semble de la mauvaise foi »

— Collectif —

Des médecins, infirmiers, aides-soignants et psychologues des secteurs hospitaliers publics et privés mais aussi de médecine de ville protestent, dans une tribune au « Monde », contre l’instrumentalisation de la crise de l’hôpital public par les manifestants hostiles à la vaccination obligatoire et au passe sanitaire.

 Ces derniers jours ont été marqués par des manifestations contre la vaccination obligatoire et le passe sanitaire. A cette occasion, nous avons relevé, chez les manifestants, comme sur les réseaux sociaux, ce qui se voudrait être un argument pour appuyer l’idée que se faire vacciner ne servirait à rien : la défense de l’hôpital public.

La justification serait la suivante : les gouvernements successifs détruisent l’hôpital public depuis des années ; le nombre de lits et les moyens se sont effondrés, tout cela au mépris de la santé publique ; commençons donc par réhabiliter l’hôpital et les conditions de soin pour mieux gérer les pandémies avant de forcer à la vaccination, disent les manifestants. Nous, médecins, infirmiers et soignants, nous inscrivons fermement en faux face à cette logique.

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Tout d’abord, nous sommes étonnés de voir que tant de personnes ont subitement à cœur la défense de l’hôpital public.

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En Martinique, des vaccinations poussées par la hausse des décès

Le Lamentin (France) – Alex Maugée, 50 ans, a vu la veille son cousin touché par le Covid-19 partir pour l’hôpital sur un brancard. « Ça m’a fait un déclenchement dans la tête »: aujourd’hui il est venu se faire vacciner, comme d’autres Martiniquais interpellés par la dramatique épidémie qui frappe l’île.

« J’ai eu des cas dans mon entourage, je ne pensais pas que cela allait être grave« , témoigne cet agent de sécurité, en attendant sa piqure au vaccinodrome du Palais des sports du Lamentin, près de Fort-de-France. 

« Il y a deux jours, j’ai perdu une tante » décédée du coronavirus, dit-il. Auparavant, un oncle a aussi succombé. Mais « hier soir« , la venue des pompiers chez son « cousin très proche« , « ça vous déclenche quelque chose, j’ai pas dormi« , avoue-t-il.  

Alex explique qu’il a « une santé fragile« , et que son métier d’agent de sécurité l’emmène à devoir parfois « séparer des gens« , ce qui l’inquiète en pleine épidémie. « On est obligé » de se faire vacciner, estime-t-il, alors que seulement 22% de la population a reçu une moins une dose de vaccin.  

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Martinique : une combinaison chimique qui pourrait exploser

Par  Yves-Léopold Monthieux
L’adoption d’un discours permanent de défiance et de rupture, méticuleusement entretenu pendant des décennies par une classe politique unanime, prenant dans la société martiniquaise les formes les plus diverses, suscitant les manifestations les plus inattendues, et qui est véhiculé par la totalité des moyens médiatiques à disposition, ne pouvait pas rester sans conséquences pour la société martiniquaise. Laquelle est, par ailleurs, paradoxalement, avec ses élus, viscéralement attachée à l’assimilation matérielle. Bref, les pieds et le ventre dans l’assimilation, la tête en dehors, le malade est atteint de schizophrénie !
Comment comprendre, dès lors, avec une divergence aussi fondamentale – assimilation assumée et volonté de rupture affirmée – au sein d’une population qu’on exhorte à faire peuple – peuple identifié : petits-fils d’esclaves, peuple empoisonné – mais dont on s’acharne à développer chez elle que des sentiments d’individualisme, qu’une telle combinaison chimique ne finisse un jour par exploser ? Telles sont les eaux grises dans lesquelles baigne la politique martiniquaise.
On sait que les populations sont parfois folles, les peuples devenir fous (celui qui écrit ces lignes est un peu fou).

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