Catégorie : Sciences Sociales

Le SINAbécédaire de Sinaray

— Par Térèz Léotin —

Le SINAbécédaire que l’on pourrait littéralement nommer l’abécédaire de Sinamal, (Sinaray dans ses caricatures), vient de paraitre. Comme son nom l’indique, il est le fruit de l’imagination au service de la plume de feu Raymond Sinamal. Cet artiste caricaturiste a conçu la matière première si l’on peut dire, mais, trop tôt disparu, il n’a pas vu naitre l’ouvrage.

Page après page avec des mots choisis, Raymond Sinamal a illustré son œuvre, avec des objets dont le nom comporte le son dont on veut indiquer la graphie.

Il a construit ainsi un tapuscrit d’alphabétisation au service de la vulgarisation du créole martiniquais. Il s’agit ici de la graphie dite Standard GEREC 2, la plus exploitée.

L’homme explique l’orthographe des mots créoles, il avance avec la minutie de l’artiste qui se montre un très bon militant de la cause, ce dont nul n’en doute. Son approche pédagogique est méticuleuse et cette qualité l’aidera à vaincre les plus obtus détracteurs du créole écrit.

C’est grâce à la volonté et surtout la ténacité de Daniel Boukman que cet ouvrage qui aurait pu s’intituler aussi : Sinabésédè a pu voir le jour, sous l’égide de Krey Matjè Kréyol Matinik (Association d’Écrivains Martiniquais en langue créole).

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Communiqués de l’Intersyndicale de Martinique

Le 3 décembre 2021

La grève continue

Mercredi 1er décembre, le préfet a lancé ses gendarmes mobiles à l’assaut d’un piquet de grève à l’entrée du port, gazant les personnes présentes. Les soi-disant excuses qu’il a bafouillées à la suite de cette intervention traduisent sa crainte que les travailleurs qui exercent sur le port, en particulier les ouvriers dockers, ne rejoignent réellement le mouvement. L’Intersyndicale condamne fermement cet acte qui confirme la duperie de l’État. Par cet acte, l’Etat a fait le choix de compromettre la démarche qui visait, en concertation avec les ouvriers dockers, à permettre la sortie du port de produits, alimentaires notamment.

Loin d’une recherche d’apaisement réclamé par certains, la destruction violente des barrages par les blindés de la gendarmerie et la procédure judiciaire lancée par la direction du Grand Port de Fort-de-France assignant en référé d’heure à heure le 1er, puis le 3 décembre 2021 les syndicats CGTM, FO STIS et UGTM constituent une provocation supplémentaire, une obstruction intolérable à la recherche de solutions. L’audience se poursuivra samedi 4 décembre 2021 à 9 heures.

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Qu’est-ce que la révolte des canuts qui a eu lieu en 1831 à Lyon ?

Du 21 novembre au 3 décembre 1831 s’est produit le premier soulèvement d’ouvrières et ouvriers de la soie et des métiers rattachés au tissage, très implantés sur les pentes de la Croix-Rousse, à Lyon. L’historienne Michèle Riot-Sarcey nous raconte cette lutte contre l’exploitation et l’asservissement qui règnent dans les ateliers.

La révolte des canuts lyonnais de 1831 figure dans les annales du mouvement ouvrier depuis son origine. Elle succéda à celle de Manchester du 16 août 1819, connue sous le nom de « massacre de Peterloo ». En hommage aux ouvriers anglais, le grand poète Shelley écrivait : « Éveillez-vous de votre sommeil, vous êtes nombreux, ils sont peu. »

À Lyon, nous devons à la poétesse Marceline Desbordes-Valmore le plus beau regard qui ait été posé sur une population ouvrière. Les canuts ne demandaient qu’une chose la « liberté ». L’idée est exprimée par ces mots : « Vivre libre en travaillant ou mourir en combattant. » Plus globalement, être libre voulait dire pouvoir agir dans tous les domaines : « Politiquement, intellectuellement et matériellement. »

Ovaliste, ourdisseuse, passementière…

À Lyon, être libre, c’est être maître de son propre travail, donc en capacité de fixer, par contrat, un prix minimal de la pièce d’étoffe produite.

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Guadeloupe: dans la « République de La Boucan », bastion de la contestation

Sainte-Rose (France) – Les voitures sont garées par centaines sur le bas-côté en amont, les habitants passent à pied, pour se ravitailler, aller travailler ou toute autre activité. Impossible de traverser l’épais barrage du pont de La Boucan, bastion de la contestation qui secoue la Guadeloupe depuis deux semaines.

Des carcasses de voitures brûlées, des débris en tous genres parfois enflammés ou encore une benne à ordures renversée bloquent l’entrée du pont, qui enjambe la Grande Rivière, plus long cours d’eau de l’île, à Goyave.

Seul point d’accès par le sud à Sainte-Rose, commune de la Basse Terre qui se retrouve enclavée (l’entrée par le nord est également barrée), le passage est surveillé par des hommes pour certains cagoulés.

Il faut montrer patte blanche pour entrer dans la « République de la Boucan« , surnom donné – avec humour – par ceux qui contrôlent la succession de barrages jusqu’au centre-vile de Sainte-Rose.

Ils ont chassé la maire, Claudine Bajazet, déclarée inéligible pour 30 mois, en mai, pour ne pas avoir respecté la réglementation en termes de comptes de campagne. Elle a fait appel, suspensif, devant le Conseil d’Etat.

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Nourrir notre solidarité plutôt que nos divisions

— Par Christian Rapha, maire de Saint-Pierre —
La Martinique traverse depuis mars 2020 une crise sanitaire, comme le reste du monde. La Martinique est entrée le 22 novembre dans une grève générale à l’appel d’une intersyndicale.

Aux principales et premières revendications qui étaient de reporter ou d’annuler l’obligation vaccinale de certaines professions et le pass sanitaire, se sont ajoutées des revendications liées à la vie chère, à la jeunesse et à l’emploi.

La Martinique connaît depuis près de 10 jours des barrages routiers de jour comme de nuit, des incendies, des exactions de la part de certains, dont les motivations semblent très éloignées de l’abrogation de l’obligation vaccinale ou du pass sanitaire.

Les forces de l’ordre ont essuyé des tirs à balles réelles, et certains fonctionnaires ont été blessés, parfois grièvement. La population ne peut librement se déplacer, sauf à accepter de payer un droit de passage à certains barrages.

Des personnels médicaux ont été empêchés de se rendre sur leur lieu de travail, rackettés, insultés au point qu’une pétition a été mise en ligne, alertant sur la situation globale des malades (dont les insulino-dépendants, les malades du cancer…) mis en grande difficulté, voire en danger de mort, du fait des pertes de chance qu’induisent les barrages routiers et les entraves à la circulation.

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Autonomie : la Convention du Morne-Rouge a cinquante ans.

Par Yves-Léopold Monthieux

L’introduction par le ministre des Outre-Mer du mot ”autonomie” en plein milieu du charivari sociopolitique a jeté un froid en Martinique et en Guadeloupe. Le gouvernement aurait-il décidé de larguer les Antilles ou est-ce simplement du chantage ? Qui, croyez-vous, s’en inquiètent ? Ce sont les autonomistes, eux-mêmes. Et les indépendantistes !

Retour en arrière, moins de dix ans après le vote de la loi de 1946, un bilan négatif de l’assimilation est acté par la Fédération communiste martiniquaise au sein duquel se trouve encore Aimé Césaire. La mise en œuvre de la loi avait été laborieuse et il avait fallu attendre 1948 pour lui connaître un début d’application. En réalité, cette transformation avait été surtout décidée pour des objectifs de géopolitique, la priorité étant de reconstruire le pays. A la Fédération communiste martiniquaise, dès le milieu des années 1950, l’idée d’autonomie se substitue à l’euphorie assimilationniste. Mais si l’autonomie sera incarnée par Aimé Césaire et le PPM, on doit au Parti communiste martiniquais (PCM) la date officielle de sa naissance à la Convention du Morne-Rouge, organisée par la municipalité communiste de cette commune les 16, 17 et 18 août 1971.

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Nous ne voulons pas de votre « mesure »

Par Monchoachi

Le corps de l’homme est le nœud : il est l’originaire, le lieu natif d’où tout se met en mouvement et se propulse. Il est le support sur lequel tout vient se nouer. Traversé par la parole, il est la matrice en laquelle s’articule son rapport au temps, à l’espace et à la terre. Il est l’ultime où tout se joue. Il ne faut donc pas s’étonner qu’à chaque phase importante de l’évolution du monde, le corps constituât l’enjeu majeur, la mise décisive.

Déjà le christianisme, avec le génie particulier qui est le sien avait à juste titre saisi ce qu’a de véritablement crucial le corps. Il s’en est d’emblée emparé comme emblème; mais un emblème chargé d’ambigüité puisqu’il s’agit d’un corps martyrisé, châtié. Il l’a ensuite, de nouveau en toute ambigüité, métamorphosé en corpus dei (corps de dieu), ce qui constitue pour le moins une manière de l’absenter car le dieu de la religion de l’Unique n’a pas de corps, autrement dit: ou wèy, ou pa wèy, disparèt’ pran-y. Toutefois, l’exhibition du corps de Jésus, complaisamment orchestrée tout au long par l’art occidental du Moyen-âge, permettait par ailleurs au christianisme d’étendre son emprise à toute la terre, en particulier à la terre dite « païenne » (en laquelle, ne l’oublions pas, l’Europe du Moyen-âge se trouve incluse); autrement dit, d’étendre son emprise partout là où le corps est incontournable comme axe accordant l’homme au monde.

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« Journée internationale pour l’abolition de l’esclavage », le 2 décembre.

Esclavages, traites et abolition

Par Arnaud Jouve —

Chaque année, le 2 décembre, les Nations unies célèbrent la « Journée internationale pour l’abolition de l’esclavage », une journée de commémorations et de reconnaissance pour rappeler un crime à portée universelle, qui a relégué des millions d’êtres humains au rang de marchandises, et pour rendre hommage aux combattants de la liberté qui ont, de tout temps, lutté pour l’affirmation des droits humains.

Aucun inventaire exhaustif ne peut rendre compte de l’abomination de l’esclavage et de l’horreur de la traite. Comme l’écrivait la directrice générale de lUnesco, Irina Bokova, « l’histoire de la traite négrière et de l’esclavage a fait couler un flot de rage, de cruauté et d’amertume qui ne s’est pas encore tari. Elle est aussi une histoire de courage, de liberté et de fierté de la liberté reconquise… L’aboutissement de ce combat, mené par les esclaves eux-mêmes, est une source inépuisable d’inspiration pour lutter aujourd’hui contre toutes les formes de servitude, le racisme, les préjugés, les discriminations raciales et les injustices sociales hérités de l’esclavage.

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4ème édition du festival de la parentalité

À RETENIR :

– 4ème édition du festival de la parentalité cette année en full digital
– Date : le dimanche 19 décembre 2021 de 09h à 18h00
– Lieu : Le village by CA (accélérateur de start up à FdF centre ville)

LA COULEUR (thématique du festival) :

Être parent c’est avant tout passer par toutes les couleurs des émotions.

C’est tout naturellement que nous avons choisi de décliner cette thématique pour cette quatrième édition. La couleur se décline au sens propre comme au sens figuré, au travers de nos conférences, des activités proposées et des expériences via les marques présentes.

Nous explorerons les couleurs des émotions à travers nos activités et conférences.
Les saveurs du goûter de Tipi nous feront déguster des mets tout en couleurs.

LE PROGRAMME :

5 webinaires : Nos intervenants sont des spécialistes venus distiller leur science mais sans jugement. Notre priorité lors des conférences: faire la part belle à l’échange, clé de l’enrichissement mutuel.

. Troubles apprentissage, précocité
. Compréhension des émotions ?
. Les enfants face au deuil
. Les violences à l’école
.

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« Histoire de l’école en Martinique. Nos maîtres d’école. » de Yvette Farraudière

— Par Térèz Léotin —

À travers son ouvrage, l’auteure Yvette FARRAUDIÈRE nous relate l’histoire de l’école à la Martinique. Cette institution qui a formé à la lecture, l’écriture et au calcul, les citoyens que nos ancêtres et nous sommes devenus. L’histoire de l’école, en Martinique nous est ici retransmise, sous l’angle de ceux qui « font l’école », comme on aimait à le dire, comprendre le maitre d’école.

Si une chanson connue, reprend à son compte une tradition qui persiste à nous faire croire que Charlemagne aurait inventé l’école, il n’en est rien, pas plus en France qu’en Martinique.

Souvenons-nous, avec l’auteure du contexte particulier, ce contexte colonial où seuls les Blancs disposaient de la liberté d’instruire leurs enfants et dans lequel nos ancêtres étaient esclavagés.

Les premiers maitres d’école des enfants de colons, souvent étaient des particuliers arrivés de la métropole vers les colonies et qui ne possédaient pas toujours les compétences requises pour enseigner, d’où la décision en 1684 « du gouverneur Blénac, d’exercer un contrôle par l’intermédiaire des jésuites et des curés » sur l’enseignement divulgué.

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Aidez-nous à encore sauver des vies !

Quand les professionnels de santé sont agressés, quand les pharmacies sont vandalisées, quand les cabinets médicaux sont pillés, quand les accès aux soins sont bloqués, quand les malades sont abandonnés, ce sont des vies qui sont mises en danger. Ce sont des morts qui vont s’accumuler par manque de soins !

Nos systèmes de soins ont été mis KO par une terrible 4e vague Covid. Avant même de reprendre quelques forces pour affronter la 5e vague, ils encaissent de nouveaux coups de boutoirs : les épisodes de violences perpétrées à l’encontre des professionnels et des lieux de soins auront des conséquences tragiques. Ces épisodes provoquent des morts qui auraient pu être évitées !

Faute de soins de nombreux malades vont mourir aujourd’hui :

– Des dialysés ne peuvent pas accéder à leur centre de dialyse
– Des patients souffrant de cancer ne reçoivent pas leur chimiothérapie
– Les consultations ne peuvent plus être assurées, et même les prises en charge les plus urgentes ne sont plus toujours assurées
– Les soignants libéraux ne peuvent plus correctement prodiguer les soins au domicile des plus vulnérables
– Des cabinets médicaux, des pharmacies, sont saccagés
– Les laboratoires de biologie médicale, les cabinets de radiologie, les pharmacies ne fonctionnent plus
– Le SMUR, confronté à des difficultés de circulation, est retardé pour porter secours à des personnes en détresse vitale
– Les urgentistes menacés, se retirent
– Des soignants ne peuvent pas rejoindre l’hôpital pour une intervention d’urgence, pour prendre leurs gardes.

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Omicron : une vague de spéculations pour très peu de certitudes

Paris – Omicron, un tournant dans la crise du Covid-19 ? Trop tôt pour le dire, insistent nombre de chercheurs, après plusieurs de jours de spéculations hasardeuses sur les risques réels de ce nouveau variant au profil certes inquiétant.

« J’espère que nous pourrons aborder (…) Omicron avec empirisme, prudence et humilité, au lieu des pures spéculations de ces derniers jours« , a prévenu sur Twitter l’infectiologue canadien Isaac Bogoch, lors d’un week-end marqué par un déferlement de suppositions autour de ce variant récemment détecté en Afrique du Sud. 

Qu’est-ce qui est, pour l’heure, certain ? Ce variant présente un nombre exceptionnellement important de mutations et celles-ci se concentrent sur une partie, la protéine « spike« , qui est la clé d’entrée du virus dans l’organisme. 

Ces caractéristiques génétiques font craindre, sur le plan théorique, que ce variant soit plus contagieux et résiste mieux aux vaccins que ses prédécesseurs.  

C’est « un risque très élevé » au niveau mondial, comme l’a jugé lundi l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Plusieurs pays, comme Israël et le Japon, ont d’ores et déjà fermé leurs frontières.

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« Je voudrais juste un os »: au Mexique, la quête éperdue de 94.000 disparus

Matamoros (Mexique) – « Je voudrais juste un os. » Désespérée, une mère supplie un soldat pour qu’il lui laisse une chance de retrouver les restes de son fils, un parmi les quelque 94.000 disparus qui hantent le Mexique.

La mère-courage, qui a perdu la trace de son enfant il y a un an, négocie avec les forces de sécurité l’accès à un ancien champ de maïs dans l’Etat de Tamaulipas (nord-ouest), où une demi-tonne de restes humains ont été retrouvés depuis 2017. 

« Répondez-moi! Vous n’avez pas d’enfants? » insiste la femme d’une cinquantaine d’années face à des militaires qui font la sourde oreille. « Je voudrais juste un os de mon fils pour qu’il repose à côté de mon mari. » 

Ce dialogue de sourds éclate à quelques kilomètres de la capitale de l’Etat, Matamoros. A la frontière avec le Texas, la zonOKe est frappée par la violence des narcotrafiquants, en l’occurrence le Cartel du Golfe. 

La Bartolina est considérée comme un « camp d’extermination« , selon la Commission nationale de recherche des disparus (CNB, officiel).

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Mini Marché de l’association CCPYPM Samedi 4 décembre à l’Ecolieu de Tivoli.

Fêtons la fin d’année en investissant le lieu de vie et d’apprentissage qu’est l’Écolieu de Tivoli !

Amenez vos cantiques pour le Chanté nwel du groupe SIWO GWOSEY !

Profitez de l’atelier créatif pour fabriquer vos propres cadeaux en récup’ (bois, tissu).

En entrée libre, redécouvrez le site, le parcours sur la berge, la plantothèque médicinale … Et l’équipe… Mini marché mensuel de l’association CCPYPM et de ses invités : plantes, fruits, légumes, viande locale de porc (élevage plein air sans OGM, pesticides ou antibiotiques) sur commande (par message au 0696 173474 avant le 2 décembre), artisanat bijoux, crochet, calebasse, savons et produits cosmétiques sains!

Notre « Guide des Jardins partagés engagés et responsables en Martinique » sera également disponible à la vente !

Restauration réunionnaise et eau de coco.

Entrée libre, portez masques, cabas et chaussures fermées !

Samedi 4 décembre à l’Ecolieu de Tivoli de 8 à 12H, chemin Desbrosse la vallée, Fort de France.

Contact SMS WHATSAPP 0696 19 78 92 FB Le Jardin partagé de Trenelle Citron .
A propos de l’association CCPYPM – Centre de culture populaire Ypiranga de Pastinha Martinique –

CCPYPM vise à favoriser la cohésion sociale et l’insertion par le travail et gère actuellement deux sites : le Jardin urbain partagé expérimental de Trenelle Citron et l’Ecolieu de Tivoli.

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Sortir de ces blocages, sortir de cette crise

Crise sociale en Martinique

Notre île est touchée depuis une semaine, par une crise sociale d’une ampleur inouïe, qui met en évidence, un profond malaise d’une partie de sa jeunesse.

Ces jeunes, qui prennent rues et ronds-points pour s’exprimer, ont malheureusement recours à une violence et des actes de vandalisme inadmissibles, qu’il faut bien évidemment condamner.

Mais, des réponses, à la hauteur des attentes de l’ensemble de notre jeunesse, ainsi que des propositions d’emploi à la hauteur de leurs diplômes, doivent être très vite apportées, afin que calme et sérénité, reviennent.

Le SNUEP-FSU Martinique, rappelle que les personnels de l’Education Nationale concernés par l’obligation vaccinale, et qui refusent la vaccination, doivent se voir TOUS proposer, une offre HONNÊTE de reclassement.

Et comme nous l’avons toujours affirmé, nous serons aux côtés de ces personnels, -nos collègues de toujours-, entre autres, les infirmières scolaires et les Psy-EN, et nous les défendrons bec et ongle.

Nous n’accepterons jamais qu’ils soient affectés par des suspensions de salaire et nous ferons tout, pour que l’Etat prenne toutes ses responsabilités, encore plus quand éhontément, il y a quelques mois, il leur a mentis, en jurant que jamais ils ne seraient concernés par l’obligation vaccinale.

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Entre vents et marées, cap sur demain.

— Tribune libre de Philippe Pierre-Charles et de Marcel Sellaye du G.R.S. —

L’épreuve que vit en ce moment la Martinique, s’inscrit dans le cadre de la crise permanente d’un système, dont les soubresauts se répètent à un rythme accéléré, même si leurs formes varient. Cette marche est inexorable. Seule son issue est inconnue. Les forces progressistes et révolutionnaires ont juste le devoir de peser de toutes leurs forces pour le seul dénouement qui vaille : un lendemain meilleur pour la grande majorité de la population. Et le temps est compté !

On voit bien que la position de l’État consistant à repousser la date de la mise en application de sa loi inadaptée, irréaliste et injuste d’obligation vaccinale et de pass sanitaire, ne résout rien. L’entêtement colonial dans toute sa splendeur !

Plusieurs possibilités existent pourtant pour débloquer la situation, et entrer en négociation sur tous les problèmes mis sur le devant de la scène à la faveur de la crise actuelle :

  • Moratoire sur l’application de cette loi sur les territoires la refusant.

  • Possibilité offerte aux personnes acceptant des vaccins non ARN messagers dont le vaccin cubain.

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En Haïti, l’horreur des viols commis par les gangs

Port-au-Prince – « Certaines femmes kidnappées n’arrivent même pas à savoir combien d’hommes les violaient »: Judith Fadois a beau travailler depuis plus de six ans en Haïti à la clinique de Médecins sans frontières dédiée à la prise en charge des crimes sexuels, la médecin s’avoue dépassée par l’horreur de certains cas.

Déjà minées par le tabou qui entoure ces crimes dans une société considérée comme machiste, la cruauté accrue des gangs haïtiens lors de certains enlèvements sidère les équipes médicales qui prennent en charge les victimes de violences sexuelles. 

« Pour certains cas, je parlerais de mutilation, tellement elles ont été traitées en objet« , témoigne sobrement le Dr Fadois, responsable des activités médicales du centre MSF. 

Les bandes armées ont virtuellement pris le contrôle de Haïti depuis plusieurs mois, alors même que ce petit pays des Caraïbes faisait déjà face à une pauvreté endémique. 

– « Pure torture » –

Au coeur de la capitale Port-au-Prince, l’équipe du Dr Fadois offre l’assistance médicale d’urgence et le soutien psychologique vital aux victimes mais la gravité des récentes violences a personnellement affecté le personnel de MSF.  

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Après la Barbade, la crainte d’un effet domino pour la monarchie britannique

Londres – Une tendance qui va « inévitablement se poursuivre » ? Après la Barbade, qui devient mardi une république, certains experts s’attendent à voir d’autres royaumes suivre l’exemple de cette île des Caraïbes pour s’affranchir de la couronne britannique.

En 1997, le prince Charles, héritier de la couronne britannique, avait lu à Hong-Kong un message de sa mère la reine Elizabeth II lors de la cérémonie pluvieuse scellant la rétrocession de cette ancienne colonie britannique à la Chine, après plus de 150 ans.  

Vingt-quatre ans plus tard, le prince de 73 ans sera présent lundi soir lors d’un nouveau transfert de souveraineté: la Barbade, micro-Etat des Caraïbes indépendant depuis 1966, a élu mi-octobre sa toute première présidente après avoir annoncé 13 mois plus tôt devenir une république. 

« Alors que votre statut constitutionnel change, il était important pour moi de me joindre à vous afin de réaffirmer les choses qui ne changent pas. Comme le partenariat entre la Barbade et le Royaume Uni en tant que membres vitaux du Commonwealth« , doit dire le prince Charles dans un discours dévoilé à l’avance par ses services. 

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Pauvreté au Honduras: « Tout ce que j’ai, ça vient des ordures »

Tegucigalpa – Depuis l’âge de 14 ans, Marlon Escoto vit dans la pestilence de la décharge de Tegucigalpa, au Honduras, où il dispute les ordures aux vautours et ramasse plastique et métal à revendre, sans rien attendre des politiques à quelques jours de la présidentielle de dimanche.

« Tout ce que j’ai, ça vient des ordures… Moi, aucun parti ne m’a aidé« , explique cet électeur de 59 ans.

« On a le droit de vote, comme citoyens. Mais, moi, tout ce que j’ai dans ma petite maison, je ne le dois qu’à moi-même« , commente Marlon.

Dimanche, les Honduriens sont appelés aux urnes pour choisir leur prochain président parmi 13 candidats.

Dans les sondages se détachent Nasry Asfura (droite au pouvoir depuis 2010) et Xiomara Castro, à la tête d’une coalition de gauche.

En proie à la violence des gangs, à la corruption, au trafic de drogue, à l’instabilité politique et aux cyclones, le Honduras a plus de la moitié de ses 10 millions d’habitants sous le seuil de pauvreté.

Comme Marlon Escoto, une centaine de « recycleurs » fouillent dans les tonnes d’ordures entassées ici, dans la banlieue de Tegucigalpa.

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De la « Revue nègre » au Panthéon, comment Joséphine Baker «a pris le pouvoir sur le regard du Blanc»

En reprenant les clichés racistes, la chanteuse s’est rapidement imposée sur la scène parisienne et a «transcendé» les imaginaires xénophobes.

Dans un décor de jungle, elle se déhanche presque nue avec sa fameuse ceinture de bananes : en reprenant les clichés racistes visant les Noirs, Joséphine Baker a imposé sa couleur de peau sur les scènes parisiennes mais surtout «transcendé» ces imaginaires xénophobes. «Si on la regardait aujourd’hui, nous serions tous probablement choqués», prévient l’historien Pascal Blanchard, co-auteur du livre Le Racisme en images: déconstruire ensemble, publié aux éditions de La Martinière.

L’artiste, qui entrera au Panthéon le 30 novembre, est née dans le Midwest américain en 1906. Elle est repérée par un membre de la Revue nègre, un spectacle de music-hall, alors qu’elle se produit à Broadway. Son visage, ses mimiques, son corps… Séduis immédiatement, l’imprésario la persuade de venir à Paris.

Sa première apparition au théâtre des Champs-Élysées en 1925 va lancer sa légende. Elle y danse seins nus et ceinture de plume à la taille. C’est un triomphe pour la danseuse discriminée dans son pays, qui vit alors sous le régime de la ségrégation raciale.

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« Comme on fait son lit, on se couche. »

— Par Dominique Celma —

Ce proverbe existe probablement dans notre langue créole bien que le temps m’ait manqué pour le retrouver.
Ceci veut dire : « Ce que nous vivons est le fruit de nos actes, nous sommes entièrement responsables de nos actes et de leurs effets « .

Rapporté à la situation actuelle en Martinique : Nous sommes tous responsables par nos ‘ non-actes ‘, notre passivité, de l’embourbement, la déliquescence, la violence que nous vivons.

Si l’on considère l’actualité de ces derniers mois et plus près encore de ces deux dernières semaines :

· Une médiation qui n’en était pas une et qui de toute évidence n’a abouti qu’à un échec.
· Un directeur du CHU qui jette l’éponge.
· Un ordre de grève dont la liste des revendications parait impensable à toute personne sensée, grève renouvelée à un rythme hebdomadaire.
· Des actes de pillages qui ne tiennent ni de la revendication, ni de l’expression d’une idéologie mais certainement d’un fond terroriste et liberticide.

Ces évènements ne font que conforter ce lit dans lequel nous nous sommes glissés, non pas depuis deux ans, mais plus de deux générations.

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L’inconscient ou l’oubli de l’histoire. Profondeurs, métamorphoses et révolutions de la vie affective

D’Hervé Mazurel
La Découverte, 2021
Description
Et si l’inconscient lui-même n’échappait pas à l’histoire ? En le situant au-delà du social, au-delà de l’histoire, Freud a laissé la psychanalyse prisonnière d’un postulat encombrant. Il a fait comme si la structure de la personnalité qu’il observait chez ses patients viennois à la fin du XIXe siècle touchait à l’homme éternel et non aux représentants d’une époque, d’une culture, d’un univers social particuliers.
Nourri d’histoire des sensibilités, de sociologie psychologique et d’anthropologie critique, ce livre voudrait montrer en quoi notre vie psychique profonde est tout imprimée d’histoire. Pour s’en convaincre, il n’est qu’à scruter, sur la longue durée, les lentes transformations du refoulement pulsionnel et du contrôle des émotions. Elles sont étroitement corrélées aux révolutions silencieuses de nos mœurs, aux altérations souterraines de notre vie affective, aux déplacements discrets des désirs et des interdits, des seuils de pudeur et des frontières de l’intime. De là il faut conclure à l’existence de troubles d’époque et de névroses de classe. Et puis songer aussi au perpétuel renouvellement des fantasmes à partir desquels se meuvent les êtres intérieurs, aux variations du symbolisme des rêves, calquées sur les évolutions de l’imaginaire social et non sur des archétypes universels, ou encore aux mutations sourdes des complexes psycho-affectifs (dont l’œdipe) au gré des métamorphoses de la famille, de la parenté et des rapports de genre.

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Guadeloupe: l’autonomie, pas la préoccupation première des habitants

Pour les habitants, la proposition du gouvernement d’évoquer la question de l’autonomie de la Guadeloupe n’est pas celle qu’il faut se poser maintenant. Pour eux, il y a d’autres priorités et des problèmes bien plus profonds que le retrait de l’obligation vaccinale pour les soignants et pompiers, ainsi que du pass sanitaire, éléments déclencheurs de la crise dans l’Ile.

La question de l’autonomie, mise sur la table par le gouvernement, semble loin des préoccupations actuelles des habitants de Guadeloupe, en proie à une grave crise aux multiples facettes qui pose cependant la question de leur « rapport » avec l’Etat français.

A mon avis, c’est pour noyer le poisson

« A mon avis, c’est pour noyer le poisson. Pourquoi parler d’autonomie, qui ne figure pas dans les revendications principales » du mouvement de contestation, lance Rosemonde Thrasibule, une habitante du Lamentin de 58 ans. « Ce n’est pas ce qui nous intéresse là, dans un premier temps. Il faudra en parler certes, mais le moment venu », ajoute-t-elle.

La veille, dans une allocution télévisée aux Guadeloupéens, le ministre des Outre-Mer Sébastien Lecornu avait déclaré que le gouvernement était « prêt » à parler de « l’autonomie » de l’île, abordée en « creux » par les élus locaux au cours des dernières réunions.

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Les cas de violences faites aux femmes supérieurs aux cas de covid dans le monde

En cette Journée internationale pour l’élimination des violences faites aux femmes, l’ONG Oxfam publie un rapport mesurant l’impact de la crise sur ce problème de société à l’échelle mondiale. Avec des violences qui ont augmenté de 25 % à 111 % en fonction des pays.

La pandémie de Covid-19 a exacerbé les violences faites aux femmes. C’est ce qu’indique un nouveau rapport Oxfam, publié ce 25 novembre, à l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination des violences à l’égard des femmes. Son titre : L’autre pandémie : Les crises interconnectées des violences basées sur le genre et de la COVID-19. Pour cette étude, l’organisation se base sur le nombre d’appels de personnes ayant été confrontées à des violences sur des lignes d’écoute spécialisées dans dix pays au cours des premiers mois de confinement.

Ce rapport indique que les violences basées sur le genre (VGB) ont augmenté de 25 % à 111 % en fonction des pays. 25 % en Argentine; 79 % en Colombie; 43 % en Turquie; 50 % en Chine; 69 % en Afrique du Sud; ou encore 73 % en Italie.

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Autonomie ou indépendance : l’heure du choix sonne pour le gouvernement français ! 

Par Jean-Marie Nol, économiste —

Avec la crise sociétale actuelle , nous vivons la fin de deux longs cycles historiques des évolutions de la société Antillaise . La situation en Guadeloupe se stabilise à peine et empire en Martinique que le gouvernements préparent déjà la sortie de crise. Comment ?

Non sans crainte d’abord, car rien n’est acquis : si l’économie est en chute libre avec de nombreux licenciements à la clé comme cela est déjà prévisible , la sortie de crise ne dépendra pas pour beaucoup de mesures ponctuelles, mais d’une solution d’ordre purement politique.

Le contexte d’apaisement de la situation est encore très incertain et beaucoup dépend de paramètres que personne ne maîtrise, comme sur la question de l’obligation vaccinale. Mais c’est précisément dans les périodes de choc d’immédiat après-crise que l’histoire s’accélère, que les bifurcations sont engagées ou pas, que les décisions prises conditionnent pour une longue période la construction du futur. L’expérience toute récente du blocage de l’économie par les syndicalistes et autres activistes, est source de prises de conscience et de réflexions de plus long terme sur lesquelles les élus Antillais n’ont aucune prise.

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