Une île en état de siège. Des populations prises en otage, empêchées, parfois par la force, de circuler.
En cette fin d’année 2021, la Martinique a vécu des moments de folie où des maîtres de l’île ont organisé de manière méthodique le blocage des secteurs névralgiques tels que l’approvisionnement en essence et le port maritime.
Mais derrière cette victoire apparente de l’intersyndicale, il en est une autre. Celle de l’opinion publique, exprimée sur les ondes radios dans les coups de gueule des habitants abasourdis par la rudesse des barrages et leur côté implacable, excédés par la durée et les méthodes d’un conflit mettant en panne la scolarité des enfants, ou encore l’ensemble des services de santé à la population.
Tous ici le savaient : nous n’avions pas vidé l’abcès de 2009 et de sa grande grève contre la « profitation » et ses excès notamment de vie chère. Mais ces événements de 2012 ont révélé davantage : l’existence d’une violence capable de prendre pour cible forces de l’ordre bien -sûr et aussi populations de tous âges, tout sexe et toute couleur.