— Par Max Dorléans (GRS) —
Après toute la série d’attaques menée depuis des décennies contre notre droit à toutes et tous à la santé (forfait hospitalier, franchises et déremboursement, déserts médicaux…), voici la dernière en date – en plus récemment des tests et masques payants – avec fermeture de la dernière petite porte qui permettait encore un droit encore non directement payant.
A compter du 1er janvier 2022, avec la mise en place d’un « forfait patient urgence » de 19,61 €, une nouvelle étape dans la privatisation de la santé, et vers l’exclusion des plus précaires de l’accès aux soins, se met en place. Dorénavant, tout patient non hospitalisé après son passage aux urgences, devra s’acquitter de ce nouveau forfait non remboursé par la sécurité sociale, mais uniquement par la mutuelle (à condition d’en avoir une) ou la CMU, ce qui exclura les plus précaires des précaires.
En effet, si pour le gouvernement, il s’agit avec ce nouvel outil partie prenante du projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2021, de « désengorger les urgences », pour celles et ceux qui ne pourront pas payer ce « forfait », ce sera l’absence de possibilité de se faire soigner.