Catégorie : Sciences Sociales

Couvre-feu en Martinique : violences urbaines et mobilisation contre la vie chère

Un couvre-feu a été instauré à partir du mercredi 18 septembre dans plusieurs quartiers de Fort-de-France et du Lamentin, en Martinique, à la suite de plusieurs nuits de violences urbaines. Ces troubles sont survenus dans le cadre d’un mouvement de contestation contre la vie chère, qui paralyse l’île depuis début septembre. Le préfet de Martinique, Jean-Christophe Bouvier, a pris la décision d’imposer cette mesure exceptionnelle afin de restaurer l’ordre et de protéger les habitants. Le couvre-feu est en vigueur de 21h à 5h du matin et se poursuivra jusqu’au lundi 23 septembre 2024, avec la possibilité d’être prolongé si la situation ne s’améliore pas.

Voir les réactions politiques ci-après

Les communes de Fort-de-France et du Lamentin sont particulièrement touchées par les violences, et certains quartiers, comme celui de Sainte-Thérèse, sont exemptés du couvre-feu pour éviter de doubler la pénalisation de leurs résidents, déjà affectés par les troubles. Les déplacements nocturnes y sont interdits, sauf pour les personnes assurant des missions de service public, celles nécessitant des soins médicaux, ainsi que pour les professionnels devant se rendre à leur travail, à condition de pouvoir justifier de leurs déplacements.

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Journée littéraire « Des Mots d’Elles »

Samedi 21 septembre de 13h30 à 19h au 17 rue Lamartine à FdF

Dans le cadre du Mois du Matrimoine, l’UFM a le plaisir de vous inviter à sa journée littéraire « Des Mots d’Elles » qui aura lieu le 21 septembre de 13h30 à 19h, dans le cadre original de la rue piétonnisée, au 17 rue Lamartine.

Cet événement mettra à l’honneur les œuvres et les voix de nos autrices antillaises, célébrant leur contribution à la richesse culturelle et littéraire.

Le programme :

13H30: Ouverture et présentation

13H30-18h50 Stands et ventes de livres par les autrices invitées

14H00-15h00 : Atelier d’écriture avec Gisèle Pineau

15H10-16h15 : Échanges avec Gisèle Pineau

16H30-17h15 : Table ronde sur le thème  » Témoigner en tant que femme autrice et actrice »

17H30-18h15 Table ronde sur le thème « Une femme personnage de roman : un choix engagé? »

Nos invitées
Tania Lucéa, Joëlle Kabyle, Nicole Cage, Peggy Ebring,
Marie Boniface, Katy François, Myrlis Myrlis, Rose Marie Tauin Pelican, Mapie, Barbara Jean-Elie, Gracienne Laurence, Imaniyé Dalila Daniel

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Gisèle Pineau : une voix puissante des Antilles

Gisèle Pineau, née le 18 mai 1956 à Paris de parents guadeloupéens, est une auteure française d’une grande sensibilité et d’une vaste envergure.

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Unir les exploité.e.s contre les oppresseurs !

— Le n° 362 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

Prix, salaires, services publics, écosystème, droits humains, autodétermination : unir les exploité.e.s contre les oppresseurs !

Au sein des forces populaires comme dans la bouche des Dominants, une petite musique renaît tout le temps et sème une confusion qui sera toujours au bénéfice des gens d’enhaut et toujours au détriment des gens d’enbas. Cette petite musique prône « l’unité martiniquaise », la « revendication martiniquaise », le « tous dans le même bateau » etc.

Oui, nous sommes tous et toutes « dans le même bateau » martiniquais et même planétaire. Oui, mais sur ce bateau, comme notre histoire devrait nous l’enseigner, il y a les gens qui circulent sur le pont supérieur, et puis les gens qui sont enchaînés dans l’entrepont. La question essentielle n’est pas de donner ou pas un titre de « Martiniquais » aux personnes qui déambulent sur le pont, mais d’unir le peuple de l’entrepont pour se soulever et prendre la direction du navire.

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Intercommunalités de France et France urbaine appellent le futur Gouvernement à sanctuariser le fonds vert

Dans leur nouvelle étude conjointe sur les financements climat des collectivités locales, I4CE et la Banque Postale estiment que les collectivités devront investir 19 milliards d’euros chaque année d’ici 2030 pour respecter la stratégie nationale bas carbone (SNBC), soit un accroissement de 9 milliards par rapport aux 10 milliards d’euros qu’elles y ont investi en 2023. Alors que les déclarations récentes de Bruno Le Maire, ministre démissionnaire de l’Économie, laissent présager un sévère tour de vis budgétaire à l’encontre des collectivités, et que le Premier Ministre Michel Barnier a déclaré vouloir mettre sur le même plan dettes financière et écologique, France urbaine et Intercommunalités de France, pleinement convaincues de l’impérieuse nécessité de continuer à agir pour la transition écologique, appellent à une clarification des priorités et à une sanctuarisation des financements prévus par le fonds vert. La transition écologique et les collectivités locales ne peuvent être les variables d’ajustement des impérities de l’État.

Selon I4CE et la Banque Postale, le bloc local (communes, intercommunalités, syndicats) devrait être le plus mis à contribution avec 7 milliards d’euros supplémentaires à investir par an jusqu’à 2030 pour la transition énergétique.

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Crise sociale en Martinique : la lutte contre la vie chère plonge Fort-de-France dans la violence

— Par Jean Samblé —

Depuis le vendredi 13 septembre 2024, Fort-de-France, en Martinique, est secouée par une vague de manifestations contre la vie chère, un mouvement qui s’est rapidement transformé en un véritable brasier social. Ce mardi 17 septembre au matin, le quartier de Sainte-Thérèse porte encore les stigmates des affrontements de la veille. Des voitures brûlées gisent sur l’avenue Maurice-Bishop, un axe névralgique de la ville, tandis que des commerces pillés et des débris jonchent les rues. La circulation y est toujours paralysée, empêchant tant les véhicules que les transports en commun de passer, et laissant les habitants face à une situation de plus en plus préoccupante.

Ce mouvement de contestation, mené par le Rassemblement pour la protection des peuples et des ressources afro-caribéens (RPPRAC), est né d’un profond mécontentement vis-à-vis de l’écart de prix entre la Martinique et la métropole. En effet, en 2022, les produits alimentaires étaient en moyenne 40 % plus chers sur l’île qu’en France hexagonale, selon les chiffres de l’Insee. Ce coût de la vie exorbitant pèse lourdement sur les foyers martiniquais, notamment sur ceux des classes les plus modestes, dont un quart vit sous le seuil de pauvreté.

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La Semaine européenne du développement durable, pour sensibiliser aux 17 objectifs de l’Agenda 2030

Du 18 septembre au 8 octobre 2024

Expositions, projections de films, projets éducatifs pour les plus jeunes, mais aussi balades dans des parcs naturels ou ateliers consacrés à l’alimentation et aux produits locaux… La Semaine européenne du développement durable, qui se déroulera du 18 septembre au 8 octobre 2024, propose de nombreuses animations liées à la protection de l’environnement.

La Semaine européenne du développement durable, organisée cette année du 18 septembre au 8 octobre, permet de rappeler que toutes les actions comptent, y compris les petits gestes de tous les jours. Son mot d’ordre : « Agir au quotidien ».

Les activités qui se déroulent à cette occasion en France, comme dans d’autres pays européens, sont destinées à sensibiliser les citoyens aux enjeux du développement durable et à encourager tout un chacun à s’engager dans des actions concrètes. Il s’agit d’initiatives proposées entre autres par des associations, des établissements scolaires, des entreprises, et plus largement des habitants souhaitant par exemple faire connaître des spécificités environnementales locales, des projets territoriaux ou encore un patrimoine alimentaire régional.

Les différents projets concernent au moins une des trois dimensions du développement durable : environnement, social ou économie.

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Semaine Kalinago 2024 : une célébration de résilience et de renouveau sous la première cheffe Anette Sanford

— Par Sarha Fauré —
La semaine Kalinago est un événement majeur célébré chaque année en Dominique, particulièrement sur le territoire Kalinago, une réserve de 15 km² dédiée aux descendants des premiers habitants de la Caraïbe. Créée pour préserver la culture et les traditions du peuple Kalinago, cette célébration, qui remonte au 19 septembre 1930, est devenue un symbole de résilience, de fierté et d’unité pour cette communauté.
La commémoration de la guerre de 1930, qui marque un tournant dans l’histoire des Kalinagos, honore leur lutte contre l’oppression et rappelle la mémoire des hommes tombés lors de ces affrontements tragiques. Depuis 1981, chaque année, des événements comme des débats, des hommages aux anciens, ainsi que des concours, tels que Miss Kalinago et Princess Natari, sont organisés pour renforcer les liens entre les membres de la communauté.
En 2024, cet événement a pris une tournure historique avec l’installation d’Anette Sanford comme première femme cheffe du peuple Kalinago. Lors d’une cérémonie marquante sous le grand Karbay, en présence de figures politiques dominicaines, Sanford a prononcé un discours puissant. En saluant ses invités par le mot amérindien « Mabrika », elle a rappelé l’esprit de résilience et de détermination de son peuple face à des siècles de colonialisme, de génocides et d’oppression.

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Super-héritages : le jackpot fiscal des ultra-riches

Tandis que 80% des Français∙es ne reçoivent aucune donation du vivant et que parmi celles et ceux qui héritent, 9 sur 10 touchent moins de 100 000€ au cours de leur vie, Oxfam France publie un nouveau rapport alertant sur l’émergence d’une minorité d’ultra-riches touchant des super-héritages insuffisamment taxés.

Ce rapport montre notamment que le top 0,1% des héritiers ne paye qu’environ 10% de droits de succession – contre 45% en théorie – et met en lumière un système de taxation des successions opaque et inadapté.

Super-héritages : les chiffres-clés

  • Les super-héritier∙es français∙es, soit le top 0,1% des héritier∙es, reçoivent environ 13 millions d’euros – soit 180 fois l’héritage médian – et ne paient, en moyenne, que 10% d’impôt dessus.

  • Dans les 30 prochaines années, 25 milliardaires français transmettront à leurs héritier∙es plus de 460 milliards d’euros de super-héritages sur lesquels l’Etat risque de perdre 160 milliards en raison des niches fiscales existantes, si rien n’est fait.

  • Les parents fortunés peuvent transmettre plus d’un demi-million d’euros tous les 15 ans à leurs héritier∙es sans payer le moindre impôt.

  • 7 des 9 Français∙es devenu∙es milliardaires en 2024 sont des super-héritier∙es.

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Impasse des négociations à EDF-PEI : la Guadeloupe plongée dans des délestages massifs

Les négociations entre EDF Production Électrique Insulaire (EDF-PEI) et le syndicat FE-CGTG sont dans l’impasse à la centrale de Pointe Jarry, située à Baie-Mahault, en Guadeloupe. Malgré la médiation de la Direction de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités (DEETS), les discussions peinent à avancer. Ce blocage est survenu après une interview radiophonique de la directrice d’EDF-PEI, Gaëlle Paygambar, qui a suscité l’indignation des grévistes. Lors de cette intervention, la directrice a évoqué une indemnité de transport de « 1000 euros en moyenne » versée à chaque agent, une déclaration vivement contestée par la FE-CGTG, qui exige un démenti avant toute reprise des pourparlers.

Pendant ce temps, la situation électrique sur l’île se dégrade. Depuis le début de la grève, le 16 septembre 2024, huit des douze moteurs de la centrale de Pointe Jarry sont à l’arrêt, entraînant un déficit de production. Ce manque a des répercussions directes sur la distribution d’électricité, avec des délestages qui s’intensifient au fil des jours. Ce mardi 17 septembre, EDF Archipel Guadeloupe signalait que 12 300 foyers, principalement situés aux Abymes, à Trois-Rivières, à Morne-à-l’Eau et au Moule, étaient privés de courant dès l’après-midi.

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Sabotage massif : des bipeurs piégés frappent le Hezbollah et révèlent l’infiltration israélienne

Un incident d’une ampleur inédite a frappé le Hezbollah ce mardi 17 septembre, provoquant la mort de neuf membres et blessant près de 2800 personnes. À la source de cette tragédie, un élément inattendu : l’explosion simultanée de milliers de bipeurs utilisés par les membres de cette organisation pro-iranienne. Ces petits appareils de communication, tombés en désuétude depuis l’avènement des téléphones portables, avaient été réintroduits par le Hezbollah comme une alternative discrète aux smartphones, espérant ainsi échapper à la surveillance israélienne. Mais ce qui devait être un outil de communication sécurisé s’est transformé en véritable bombe à retardement.

Une attaque coordonnée à grande échelle

Les faits sont survenus à 15h30, lorsque des milliers de bipeurs ont explosé en même temps, provoquant une onde de choc au sein de la milice libanaise. Des vidéos circulant sur les réseaux sociaux montrent les membres du Hezbollah prenant leurs bipeurs en main, juste avant que les déflagrations ne se produisent. Les explosions ont été si synchronisées que les experts s’accordent sur l’hypothèse d’une attaque hautement coordonnée, visant à frapper plusieurs cibles à la fois.

Les bipeurs, un outil obsolète devenu mortel

Les bipeurs, connus pour être des récepteurs passifs de messages courts, avaient été réadoptés par le Hezbollah dans le but d’échapper à la surveillance électronique israélienne.

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La vie chère en Martinique : un prétexte éminemment politique ou la goutte de trop ?

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

La question de la vie chère est sans conteste un des éléments déclencheurs de cette explosion de violence dans certains quartiers, mais elle ne saurait à elle seule expliquer la profondeur de la crise martiniquaise.

Mais que cache la violence exacerbée de certains jeunes en Martinique sous le prétexte de la vie chère ?

Le problème des prix élevés touche l’ensemble des territoires ultramarins, y compris la Guadeloupe, la Guyane ou encore La Réunion, mais seule la Martinique semble actuellement en ébullition. Cette singularité martiniquaise peut s’expliquer par un malaise identitaire et social plus profond que dans les autres DROM, lié certes à l’histoire coloniale de l’île, mais avec au surplus une quête identitaire jamais assouvie, et à tort ou à raison un sentiment d’abandon des autorités politiques locales et nationales. A mon avis le fil rouge à suivre dans cette affaire est la question récurrente et prégnante de l’autonomie et de l’indépendance. Ce sont incontestablement des revendications politiques anciennes portés par la majorité des partis politiques de la Martinique, mais qui à ce jour ne connaissent pas d’aboutissement au grand désarroi d’une frange de la population, d’où une certaine incompréhension et une frustration.

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Pêche illégale en Guyane : une menace croissante pour l’écosystème et l’économie locale

— Par Sabrina Solar & Jean Samblé —

La pêche illégale en Guyane française constitue une crise écologique et économique grandissante, qui, au cours de la dernière décennie, a atteint des niveaux sans précédent. D’après un rapport publié le 16 septembre par le WWF, le Comité régional des pêches maritimes et des élevages marins (CRPMEM) et l’Ifremer, cette pratique illicite, largement dominée par des pêcheurs étrangers, a doublé en intensité depuis 2011. Le constat est alarmant : la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INN) menace non seulement la durabilité des ressources halieutiques locales, mais aussi l’ensemble de l’écosystème marin guyanais, tout en ébranlant les bases économiques d’un secteur déjà fragile.

L’ampleur de la pêche illégale en Guyane

Le rapport indique qu’entre 2019 et 2023, l’effort de pêche INN dans les eaux territoriales guyanaises a atteint 10 914 jours en mer, soit près de deux fois plus qu’au cours de la période 2009-2011, où 5 536 jours avaient été recensés. Cette intensification de l’activité illégale est principalement due aux incursions de pêcheurs artisanaux venus des pays voisins, principalement du Brésil, du Suriname et du Guyana.

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Algérie, ce pays presque mien

— Par Gary Klang —

Lorsque mon ami-frère Karim Akouche m’incita à écrire un texte sur l’Algérie, j’ai tout de suite accepté car ce pays presque mien me tient autant à cœur qu’Haïti, la France ou le Canada.

Je suis né en Haïti. Ma mère et mes grands-parents maternels sont eux aussi nés dans cette île, ce qui fait de moi un vrai natif natal, comme on dit là-bas. Tandis que mon grand-père paternel a vu le jour à Bône (Annaba) en Algérie, le 6 septembre 1883. La guerre de 1870 chassa Napoléon le Petit, mais aussi mon arrière-grand-père de Metz, en Alsace-Lorraine. Voici ce qu’en dit mon grand-père, Charles Klang, dans ses Mémoires :

« Pieds nus dans la neige et sous la rigueur du froid en hiver, c’est ainsi qu’il (son père Louis-Arthur) s’est battu. A la reddition de Metz, où il se trouvait alors, les Allemands lui offrirent le choix : ou demeurer à Metz et devenir Allemand, ou laisser la ville dans les 24 heures. Avec plusieurs compatriotes, il décida, abandonnant tous ses intérêts, de partir pour l’Algérie.

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Où va la Martinique ?

— Par Jean-Pierre Maurice —
En cette rentrée de septembre, dans cette crise de la vie chère que connaît notre île aujourd’hui, une question se pose : où va la Martinique ?
Car trop d’abus, trop d’irrégularités gangrènent notre société martiniquaise : telles sont, en vérité, les raisons principales du mouvement actuel qui secoue la Martinique au nom de la lutte contre la vie chère.
Un mouvement que personne n’avait vu venir, animé par une nouvelle génération. Un mouvement qui traduit en réalité une certaine souffrance de la société martiniquaise à la recherche de moyens de lutter contre l’injustice et l’anarchie ambiantes.
Anarchie des transports, anarchie de la santé, anarchie de la décentralisation, anarchie des services publics, anarchie dans le domaine de l’environnement, anarchie des terres volées, anarchie des constructions illégales, anarchie de la vie chère… : le désordre est partout, l’intérêt collectif nulle part, dans l’indifférence de l’État, de ses services publics et des élus locaux.
Juste un exemple : un récent rapport de l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) a dénoncé, en ce mois de septembre 2024, des « défaillances » en matière de radioprotection dans les services de radiothérapie et de médecine nucléaire de Martinique.

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La politique de rigueur risque de frapper très fort , mais inconscience et ignorance sont encore de mise au sein du peuple !

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

La situation des finances publiques françaises, marquée par des années de dérive de la dette, atteint aujourd’hui un point critique, et les conséquences de cette dégradation risquent de se faire sentir lourdement, tant sur l’Hexagone que sur ses territoires d’outre-mer. Le budget 2025 nécessitera de faire des économies importantes, malgré une Assemblée nationale fragmentée comme jamais. C’est bien un casse tête budgétaire qui est en vue pour le prochain gouvernement ,car osons le dire c’est la rigueur qui apparaît nécessaire en France pour retrouver l’équilibre de nos finances publiques . Au détour d’une phrase , le premier ministre Michel Barnier  a lâché le gros mot : « rigueur ».

Les annonces des difficultés de finances publiques sont récurrentes et les nombreuses alertes de la Cour des comptes nous y préparent fréquemment. Le respect des

engagements européens appelle à court terme des décisions inévitablement douloureuses. D’après l’économiste Eric Heyer : « On se dirige vers un budget d’austérité qui va réduire la croissance économique » Au-delà de la France hexagonale , sortir des difficultés récurrentes de trésorerie nécessitera des réponses plus structurelles en outre-mer.

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Crise du BTP et de l’immobilier en Guadeloupe et Martinique : il y a urgence à agir !

— Par Jean-Marie Nol, économiste —
La crise qui secoue actuellement le secteur du BTP en Guadeloupe atteint des proportions inquiétantes. Le BTP voit chuter les appels d’offres (-29,8 %), et des ventes de matériaux de construction. Les prévisions pour le troisième trimestre s’annoncent sombres, les entreprises anticipent une baisse d’activité au trimestre suivant. À tel point que les professionnels du bâtiment, pourtant habitués aux fluctuations de leur marché, lancent un véritable cri d’alarme.

En Martinique, la situation du BTP semble encore plus degradee, car la Fédération régionale du BTP Martinique lance un nouveau cri de détresse. La baisse des commandes publiques et privées, ainsi que les retards de paiement affectent lourdement les entreprises. Toute la profession est mobilisée et dans leur viseur, notamment, la Collectivité territoriale de Martinique (CTM), qu’ils accusent de n’offrir aucune perspective en termes de grands chantiers. La baisse de la commande publique et les retards de paiement impactent lourdement les entreprises du secteur.
Mais,loin de se résigner, ils tentent malgré tout de rester constructifs et de proposer des solutions pour redresser un secteur clé de l’économie locale.

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« Outre-mer » : l’urgence d’une nouvelle ère politique et institutionnelle

— Par Jean Samblé —

Les territoires d’Outre-mer français sont depuis plusieurs décennies au cœur de tensions politiques, sociales et économiques qui s’intensifient. Alors que le nouveau gouvernement de Michel Barnier s’installe, la question de la gouvernance des Outre-mer revient en force, suscitant des attentes considérables de la part des élus ultramarins. Ces derniers, confrontés à des difficultés multiples allant du chômage endémique à l’inflation galopante, réclament un retour à un ministère de plein droit dédié aux Outre-mer, jugé indispensable pour une gestion plus efficace et plus respectueuse des particularités de ces territoires.

Depuis l’arrivée au pouvoir d’Emmanuel Macron en 2017, pas moins de six ministres se sont succédé pour gérer les problématiques spécifiques des 2,8 millions d’habitants de ces territoires éloignés, du Pacifique à l’océan Indien en passant par les Caraïbes. Cette instabilité ministérielle a contribué à un sentiment d’abandon parmi les populations concernées, exacerbant des crises sociales déjà profondes. La gestion des Outre-mer, reléguée au second plan des priorités gouvernementales depuis 2022, est perçue comme inefficace et inadaptée aux réalités locales, créant un fossé entre la métropole et ces régions ultramarines.

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« Écologie décoloniale » : repenser la fracture coloniale et environnementale à travers le prisme caribéen

— Par Sabrina Solar —

L’ouvrage de Malcom Ferdinand, Une écologie décoloniale, n’aborde pas spécifiquement le XIXe siècle, mais propose une analyse profonde des fractures coloniales et environnementales, en les réarticulant depuis ce que l’auteur désigne comme le « nœud colonial de 1492 » jusqu’à nos jours. Ce livre, récompensé par la Fondation de l’écologie politique et issu de la thèse de Ferdinand, se situe à la croisée de la théorie politique, de l’écocritique et de l’histoire, offrant ainsi une perspective particulièrement précieuse pour les historien.nes, notamment par l’originalité de ses ambitions conceptuelles.

Dès l’introduction, l’auteur énonce clairement sa thèse : l’histoire coloniale ne peut être dissociée des causes profondes des ravages environnementaux actuels. Il s’agit ainsi de repenser ensemble la double fracture coloniale et environnementale, longtemps perçue de manière isolée. Ferdinand explore cette démarche depuis l’espace caribéen, qui constitue un point d’observation crucial pour analyser l’assise économique des empires européens et les conséquences écologiques de la colonisation. L’auteur se positionne dans une démarche cosmopolitique, celle d’un « monde commun » fondé sur des actions politiques pluriverselles, défiant les conceptions traditionnelles qui réduisent la planète à un simple « oikos », un espace à gérer de manière restreinte et exclusive.

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Le Pass Culture en question : inefficacité, inégalités et propositions d’amélioration

— Par Sarha Fauré —

Le Problème du Pass Culture : Depuis sa création en 2021, le Pass Culture a été critiqué pour ne pas atteindre ses objectifs. Un rapport de l’inspection générale des affaires culturelles indique qu’il est souvent contre-productif et amplifie les inégalités.
1. Critères d’éligibilité et utilisation : Le Pass Culture offre 300 euros aux jeunes de 18 ans et moins pour dépenser dans des activités culturelles via une application. Cependant, les jeunes les plus aisés en bénéficient davantage, et l’argent est souvent dépensé pour des œuvres populaires plutôt que pour la découverte culturelle.
2. Impact économique et social : Le Pass Culture est coûteux (260 millions d’euros) et son efficacité est remise en question. Il finance principalement des producteurs privés et étrangers, et crée des opportunités de trafic, ce qui nuit à son objectif de soutien aux œuvres et lieux subventionnés par l’État.
3. Critique et alternatives : La mesure est critiquée pour ne pas combler les fractures culturelles et pour remplacer des initiatives telles que l’ouverture des bibliothèques publiques. Un second Pass Culture, collectif, introduit en 2022 dans les écoles, semble plus prometteur mais nécessite une évaluation plus poussée.

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Phénomènes extrêmes : quand le climat se transforme sous nos yeux

— Par Simon H. Lee, Hayley J. Fowler, Paul Davies(*) —

Les phénomènes météorologiques extrêmes sont, par définition, rares sur notre planète. Les orages violents, les vagues de chaleur caniculaire ou encore de froid mordant illustrent ce dont le climat est capable dans ses pires moments. Mais ce qui peut être considéré comme normal ou non est en train de changer. Comme le climat de la Terre se réchauffe rapidement, surtout du fait de la combustion d’énergies fossiles, l’éventail des conditions météorologiques possibles, y compris les conditions extrêmes, est en train de changer.

Les scientifiques définissent le « climat » comme la distribution des événements météorologiques qui peuvent être observés sur une période donnée, par exemple à travers les températures minimales et maximales, les précipitations totales ou le nombre d’heures d’ensoleillement. Ils en déduisent des mesures statistiques, telles que la température moyenne (ou normale).

S’adapter face à un climat qui évolue de plus en plus vite

Comme le temps peut s’appréhender à plusieurs échelle, de la seconde à la décennie, plus la période sur laquelle le climat est analysé est longue, plus ces analyses capturent avec précision l’éventail infini des configurations possibles de l’atmosphère.

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Service National Universel : projet ambitieux, mais inefficace et coûteux

— Par Jean Samblé —

Le Service national universel (SNU), instauré en 2019 sous l’impulsion du président Emmanuel Macron, est aujourd’hui au cœur des débats sur son efficacité et son avenir. Conçu pour renforcer la cohésion nationale et développer un esprit civique chez les jeunes de 15 à 17 ans, le SNU n’a toutefois pas encore rencontré l’adhésion massive attendue. Son ambition de généralisation à toute une classe d’âge d’ici 2026 soulève des critiques croissantes, tant sur ses objectifs flous que sur ses contraintes logistiques et financières.

Selon un rapport récent de la Cour des comptes, le dispositif actuel ne répond pas pleinement à ses ambitions, notamment en matière de mixité sociale et d’engagement. La composition sociologique des participants, marquée par une surreprésentation de jeunes issus de milieux favorisés et de familles liées aux corps en uniforme, limite l’objectif d’inclusion. En outre, malgré un objectif initial de participation de 800 000 jeunes par an, ce nombre n’a jamais été atteint.

Un autre point de discorde concerne le coût du SNU. Estimé par le gouvernement à 2 milliards d’euros, ce chiffre a été jugé largement sous-évalué par la Cour des comptes, qui avance un coût réel se situant entre 3,5 et 5 milliards d’euros par an pour sa généralisation.

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Retraites minimales : deuxième vague du versement des augmentations à l’automne

Environ 850 000 personnes vont recevoir cet automne l’augmentation liée à la revalorisation de leur « petite pension ». Cette mesure, prévue par la réforme des retraites, concerne les retraités relevant du régime général qui perçoivent une retraite minimale. Une première vague de versement avait été effectuée dès septembre 2023 mais une partie des allocataires ne l’avait pas encore perçue et est donc concernée par ce versement. Celui-ci inclut un rattrapage des sommes dues depuis un an, date de l’entrée en vigueur de la réforme.

Si votre retraite est calculée au taux maximum et que son montant est faible, elle peut être majorée pour atteindre une « retraite minimale », aussi appelée « minimum contributif ». Vous devez avoir cotisé au moins 120 trimestres, tous régimes de base confondus, pour y avoir droit.

La réforme des retraites de 2023 prévoit une augmentation de la retraite minimale, pour atteindre 85 % du Smic net, prise en compte automatiquement dans le calcul de votre retraite.

Pour en bénéficier, les conditions sont les suivantes :

  • avoir une retraite calculée au taux maximum ;
  • justifier d’une durée de cotisation tous régimes de 120 trimestres ou plus ;
  • percevoir une retraite de base ne dépassant pas 847,57 € par mois (augmentation comprise) ;
  • la somme de toutes vos retraites (de base et complémentaires) ne doit pas dépasser un certain plafond : 1 352,23 € par mois (augmentation comprise).

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Lutte contre la vie chère en Martinique : Attention à l’impasse stratégique sur le plan économique et politique !

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

Les évènements actuels en Martinique , depuis plus d’une semaine, ne sont que le résultat de décennies de déni de la question de la vie chère qui, loin de guérir le problème, n’a fait que le rendre plus explosif. Les spécialistes antillais d’histoire politique ont peu écrit sur les émotions, concentrant leur intérêt sur des sujets plus durs, plus rigoureux tels que l’esclavage et la colonisation . Pourtant les émotions sont la clef de la vie politique actuelle de la Martinique et de la Guadeloupe, et elles y ont eu une grande importance dans la façon de façonner la neuropsycho-généalogie des Antillais ,car les émotions servent alors de révélateur des discriminations et de levier vers la critique sociale et politique de la gouvernance dans les anciennes colonies. Alors quelles sont les véritables intentions des activistes au delà du caractère émotionnel en quittant la table des négociations, sachant que la résolution finale de cette problématique de vie chère ne leur appartient nullement, mais relève en grande partie de l’État français et aussi revient à la CTM qui annonce le projet sous certaines conditions de supprimer l’Octroi de Mer sur 54 familles de produits  ?

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L’éphéméride du 14 septembre

Première parution par Karl Marx du « Capital. Critique de l’économie politique » le 14 septembre 1867

Le Capital. Critique de l’économie politique (du titre original allemand Das Kapital. Kritik der politischen Ökonomie) est l’ouvrage majeur du philosophe et théoricien de l’économie politique allemand Karl Marx.

Marx a consacré plus de 20 ans de sa vie à l’écriture de cette œuvre, mais n’en a achevé qu’une partie : le premier livre, publié le 14 septembre 1867 et dédicacé à Wilhelm Wolff, consacré au développement de la production capitaliste. Des brouillons de Marx ont été utilisés par Friedrich Engels pour publier les livres 2 et 3, en 1885 et 1894. Les ébauches de Marx consacrées à l’histoire des doctrines économiques ont été publiées par le socialiste allemand Karl Kautsky sous le titre Les Théories de la plus-value (4 vol., 1905-1910).

C’est en observant l’industrie britannique contemporaine et ses conditions de travail ainsi qu’en s’appuyant sur les précédents théoriciens de l’économie politique (tels que David Ricardo ou Adam Smith) et en les critiquant que Marx entend démontrer la nature réelle du capitalisme, et mettre l’accent sur les contradictions internes de ce système.

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Crise de l’eau au Lycée de Croix-Rivail : une rentrée scolaire paralysée et des élèves en détresse

— Par Sarha Fauré —

Depuis plusieurs mois, le Lycée d’Enseignement Général et Technologique Agricole (LEGTA) de Croix-Rivail, à Ducos, subit de fréquentes coupures d’eau, une situation qui perturbe gravement le quotidien des élèves et du personnel éducatif. Ce problème, déjà alarmant en mai 2024, a atteint son paroxysme lors de la rentrée de septembre, qui n’a tout simplement pas pu se tenir. Les coupures d’eau incessantes, associées à une absence de réponse durable de la part des autorités, ont conduit à une paralysie totale de l’établissement, empêchant les élèves de débuter leur année scolaire.

Dès le mois de mai, les lycéens avaient déjà exprimé leur ras-le-bol en bloquant l’accès à l’établissement pour protester contre la dégradation de leurs conditions de vie et d’étude. Les coupures d’eau récurrentes avaient rendu le maintien des cours difficile, affectant directement la préparation des repas, l’hygiène des élèves et l’organisation des examens. Face à cette situation, les élèves avaient dénoncé l’inaction des autorités et leur incapacité à fournir une solution pérenne. En réponse à cette mobilisation, une citerne d’eau avait été livrée en urgence, offrant un répit temporaire.

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