Catégorie : Sciences Sociales

Les super-riches plus riches que jamais

Un réseau d’économistes a publié mardi 7 décembre, à l’initiative de l’École d’économie de Paris, son deuxième rapport sur l’état des inégalités dans le monde.

Il constate la persistance de fortes inégalités malgré la croissance des pays émergents. La fortune des plus riches n’a jamais été aussi élevée.

Par Alain Guillemoles —

L’essor de nouvelles classes moyennes dans les pays émergents – particulièrement dans la Chine de l’après-Deng Xiaoping, depuis 1978 – a réduit depuis trente ans les écarts de revenus dans le monde mais ne les a pas supprimés, loin de là. « Les inégalités mondiales contemporaines sont proches du niveau du début du XXe siècle, à l’apogée du colonialisme occidental », constate le rapport sur les inégalités mondiales publié mardi 7 décembre.

Le revenu moyen par adulte dans le monde en 2021 (calculé en tenant compte des impôts et transferts sociaux) est de 16 700 € par an et le patrimoine moyen de 72 900 €. Les 10 % les mieux payés perçoivent en moyenne 87 000 € et les 50 % les plus pauvres 2 800 €.

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Nobel: Maria Ressa pourra se rendre à Oslo pour recevoir son prix

La journaliste philippine Maria Ressa a été autorisée lundi 6 décembre par la justice de son pays de se rendre à Oslo pour recevoir en personne le Prix Nobel de la paix. Maria Ressa, 58 ans, bénéficie actuellement d’une liberté conditionnelle en attendant un jugement en appel après sa condamnation l’an dernier pour diffamation, ce qui l’a contrainte à demander à trois tribunaux la permission d’aller chercher son prix. La cour d’appel fiscale a estimé dans une décision rendue publique lundi que la cofondatrice du site d’information Rappler pouvait se rendre en Norvège du 8 au 13 décembre.

» LIRE AUSSI – Comment la Prix Nobel de la Paix Maria Ressa et l’ancien patron du New York Times Mark Thompson se mobilisent pour la liberté de la presse

L’ancienne correspondante de la chaîne américaine CNN a réagi auprès de l’AFP en disant se sentir «très bien» après avoir franchi ce dernier obstacle judiciaire. Maria Ressa, qui ne ménage pas ses critiques à l’égard du président philippin Rodrigo Duterte, et le journaliste russe Dmitri Muratov, ont été récompensés en octobre pour leur combat pour la «sauvegarde de la liberté d’expression».

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Un « bon » et un « mauvais » Marx ? Henri Peña-Ruiz répond à Alain Minc

— Par Henri Peña-Ruiz —

L’essayiste et consultant Alain Minc vient de publier « Ma Vie avec Marx » (Gallimard), dans lequel il distingue un mauvais Marx communiste et révolutionnaire et un bon Marx social-démocrate et réformiste. Henri Peña-Ruiz, auteur notamment de « Marx quand même » (Plon), « Entretien avec Karl Marx » (Plon) et « Karl Marx penseur de l’écologie » (Seuil), lui répond.

Dans Ma Vie avec Marx (Gallimard), Alain Minc expose les raisons de son admiration pour ce qui dans l’œuvre de Karl Marx concerne l’analyse du capitalisme, qu’il juge tout à fait remarquable, voire incontestable. Mais les choses se gâtent avec l’affirmation peu argumentée d’une thèse discutable qui distinguerait et même opposerait deux Marx : celui qui penche pour une approche sociale-démocrate, réformiste, et celui qui prône la révolution communiste, avec pour sous-entendu le triste héritage stalinien.

Citons : « Marx est l’esprit qui a le mieux pensé l’économie de marché, sa puissance, le progrès, l’essor de la bourgeoisie, et les limites comme les inégalités. Il y a deux Marx : le Marx qui donne l’héritage communiste, avec les conséquences qu’on connaît, et un autre Marx triomphant, qui est le père de la social-démocratie.

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Les trompettes de la renommée sont soufflées par nous-mêmes

Par Yves-Léopold Monthieux

Il en est des affaires des pays ce que sont les secrets de famille. Ces derniers sont réglés entre soi et, quelle que soit l’intensité des différends domestiques, la réserve prévaut vis-à-vis du voisin ou de l’étranger. De même il n’est pas sans intérêt pour les États, les pays ou collectivités d’adopter une pareille retenue lorsqu’il peut y en avoir besoin pour se présenter aux autres. La crise sanitaire, sociale et politique qui traverse nos territoires et portée par un malaise quasi-structurel, mettent en évidence un goût surprenant pour l’exposition de nos déboires sur la place publique étrangère. Nous n’aurions donc plus la fierté de notre image à l’étranger. Au vu de la situation de dépendance totale de nos territoires, on pourrait comparer cette disposition à l’autodénigrement ostentatoire à une joyeuse tentation suicidaire.

Il ne peut pas être reproché au Martiniquais ou au Guadeloupéen de méconnaître l’histoire de la colonisation et de l’esclavage des Noirs aux Antilles. Faisons honneur aux historiens qui se sont appliqués à combler depuis la fin des années 1950 les lacunes de l’histoire.

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Alimentation : près de la moitié de la population mondiale souffre de malnutrition

Un nouveau rapport vient de souligner que près de 50 % de la population mondiale souffre de malnutrition.

L’alimentation fait partie d’un point important pour être en bonne santé. Malheureusement, près de la moitié de la population mondiale est victime de malnutrition d’après un récent rapport du Global nutrition report. Cela signifie ainsi que cette partie de la population mange trop ou pas assez. Il est d’ailleurs précisé que l’état des régimes alimentaires est aujourd’hui une menace pour la planète.

Manger trop ou pas assez, la moitié de la population mondiale est victime de malnutrition

Par le biais du nouveau rapport annuel Global nutrition report (GNR), regroupant notamment les données de l’ONU, la FAO, l’OMS ou l’Unicef, les auteurs soulignent que 48 % de la population mondiale mange trop ou trop peu. De ce fait, le monde ne pourrait pas atteindre huit des neuf objectifs nutritionnels fixés par l’Organisation mondiale de la Santé pour 2025 si l’on continue au rythme actuel. Cela concerne notamment la réduction de l’émaciation des enfants, soit le fait qu’ils soient trop minces pour leur taille, les retards de croissances, soit qu’ils soient trop petits pour leur âge, ou encore l’obésité des adultes.Dans

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Covid, conflit social: le secteur du tourisme en Martinique durement touché

Fort-de-France – Le secteur du tourisme en Martinique enchaîne les coups durs: après deux ans de Covid et alors qu’il comptait sur la venue de la Transat Jacques Vabre pour lancer la saison, la crise sociale vient encore le fragiliser.

« Je ne veux pas que ce soit l’échec de ma vie » : Judith Talmann s’accroche pour sauver le bar-restaurant O’Pub en centre-ville de Fort-de-France qu’elle a racheté en janvier 2020, deux mois avant la crise du Covid.

« Le Covid et maintenant cette crise sociale« , ça commence à faire beaucoup », explique à l’AFP la jeune femme de 38 ans qui emploie quatre salariés.

« C’est difficile, le matin, on se demande si on pourra arriver au travail, si on aura de quoi servir nos clients parce que les magasins sont vides, nos fournisseurs se retrouvent bloqués sur la route« , explique-t-elle.

En 2019, la Martinique a accueilli un million de touristes, moitié moins en 2020 et en prévoit 304.000 pour cette année, selon François Baltus-Languedoc, directeur général du comité martiniquais du tourisme.

« La crise du Covid plus la crise sociale, notre visibilité en prend un coup pour 2022« , assure-t-il depuis son bureau surplombant les bateaux de la Transat Jacques Vabre, qui avait choisi pour la première fois la Martinique comme ligne d’arrivée cette année.

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Omicron, « preuve ultime » du danger des inégalités vaccinales, dénonce la Croix Rouge

Moscou – L’émergence du variant Omicron du coronavirus est la « preuve ultime » du danger des inégalités face à la vaccination dans le monde, a estimé vendredi le président de la Croix-Rouge.

Dans un entretien à l’AFP à l’occasion d’une visite à Moscou, Francesco Rocca, président de la Fédération Internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR), s’est également inquiété de la politisation des questions migratoires et de la situation critique des civils afghans à l’approche de l’hiver.

Interrogé sur l’approche globale à adopter quant à la vaccination, le directeur de l’un des plus grands réseaux humanitaires au monde a indiqué que des efforts devaient être déployés pour faire face à l’inégalité entre les populations dans ce domaine.

« Les scientifiques ont mis en garde la communauté internationale à plusieurs reprises contre les risques de variants très nouveaux dans des endroits où le taux de vaccination est très faible« , a déclaré Francesco Rocca.

Selon les statistiques de l’ONU, environ 65% des habitants des pays les plus développés ont reçu au moins une dose d’un vaccin contre le Covid-19, contre seulement 7% dans les pays les moins développés.

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D’après l’OMS, il n’y a à ce jour aucun décès lié au variant Omicron

Redouté, le variant Omicron avance de plus en plus vite alors que douze cas ont été confirmés en France.

Santé publique France a annoncé douze cas de patients atteints par le variant Omicron mais aucun décès lié à ce variant ont été repéré par l’OMS. Le porte-parole de l’OMS a tenu à précisé : “Comme plus de pays font des tests pour tenter de détecter le nouveau variant, nous aurons plus de cas, plus d’informations, et – bien que j’espère que non – possiblement des morts“.

Classé “inquiétant” par l’OMS

Classé “inquiétant” par l’OMS, cette nouvelle souche a été identifiée dans une trentaine de pays sur tous les continents. A ce jour, les scientifiques ne disposent que de peu de recul quant à sa contagiosité, la gravité des symptômes et l’efficacité des vaccins actuels.

En Belgique, quatre nouveaux cas confirmés au variant Omicron

Aujourd’hui, c’est le variant Delta qui est responsable de cette cinquième vague et on ne sait pas si le variant Omicron est capable de le remplacer. Hier en France, la Direction générale de la Santé a recensé 49.858 cas et tous les indicateurs sont à la hausse depuis quelques jours.

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La jeunesse martiniquaise dans le conflit social.

Par André Lucrèce

Dans ma communication précédente intitulée Souffrance et jouissance aux Antilles, une contribution à l’analyse du désastre, je soulignais ceci : Ma thèse est qu’une société qui accorde trop à l’entropie, qui fait excès de concession au désordre, crée sa propre fragilité. Elle devient vulnérable et sa jeunesse avec elle.

Et pourtant une partie de notre jeunesse connaît la réussite scolaire, allant même jusqu’à l’accès aux grandes écoles et une autre prend l’initiative de fonder des entreprises, y compris afin que notre pays sorte de ce système d’économie de comptoir : acheter pour revendre en ignorant la possibilité d’avoir une production diversifiée. Mais il y a aussi ceux qui souffrent de l’échec scolaire et du chômage. Certains d’entre eux ont le sentiment d’être déclassés ou de subir la relégation sociale.

Leur énergie sociale compulsive participe d’une frustration, en particulier chez certains groupes de jeunes qui manifestent sur les ronds-points. Elle s’exprime aussi bien en souffrance qu’en jouissance. On sent bien chez eux l’objet du manque qui produit la souffrance : toute l’inhibition qui résulte des incapacités à acquérir des objets par lesquels le système consumériste exerce une constante séduction.

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Vaccins: un flot ininterrompu de désinformation en ligne qui alimente la méfiance

Paris (AFP) – Phénomène mondial, la désinformation anti-vaccinale sur internet alimente la méfiance des citoyens, contribuant ainsi à peser sur les campagnes de vaccination. L’axe principal des infox: exagérer ou inventer les effets indésirables pour faire croire que les vaccins sont plus dangereux que le Covid.

– Effets indésirables: les chiffres mal interprétés –

Les chiffres de pharmacovigilance servent de terreau inépuisable à la désinformation. Ces registres -publics en général- recensent des effets indésirables survenus chez des personnes vaccinées mais sans que soit établi de lien de cause à effet.

Dans la plupart des pays, simples citoyens ou personnels de santé peuvent les signaler: à charge aux autorités de santé de déterminer si les vaccins sont en cause. Ainsi le décès d’une personne vaccinée peut être signalé sans qu’il n’y ait de lien autre que chronologique.

De fait, seulement dans de très rares cas -sur des milliards de doses injectées- les autorités sanitaires ont estimé possible un lien de cause à effet (myocardites et péricardites, thromboses atypiques par exemple) mais le bénéfice/risque reste très largement favorable aux vaccins.

Malgré cela, d’innombrables publications très partagées sur les réseaux sociaux affirment régulièrement que les vaccins ont fait « des milliers de morts », captures d’écran de registres de pharmacovigilance à l’appui.

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Le SINAbécédaire de Sinaray

— Par Térèz Léotin —

Le SINAbécédaire que l’on pourrait littéralement nommer l’abécédaire de Sinamal, (Sinaray dans ses caricatures), vient de paraitre. Comme son nom l’indique, il est le fruit de l’imagination au service de la plume de feu Raymond Sinamal. Cet artiste caricaturiste a conçu la matière première si l’on peut dire, mais, trop tôt disparu, il n’a pas vu naitre l’ouvrage.

Page après page avec des mots choisis, Raymond Sinamal a illustré son œuvre, avec des objets dont le nom comporte le son dont on veut indiquer la graphie.

Il a construit ainsi un tapuscrit d’alphabétisation au service de la vulgarisation du créole martiniquais. Il s’agit ici de la graphie dite Standard GEREC 2, la plus exploitée.

L’homme explique l’orthographe des mots créoles, il avance avec la minutie de l’artiste qui se montre un très bon militant de la cause, ce dont nul n’en doute. Son approche pédagogique est méticuleuse et cette qualité l’aidera à vaincre les plus obtus détracteurs du créole écrit.

C’est grâce à la volonté et surtout la ténacité de Daniel Boukman que cet ouvrage qui aurait pu s’intituler aussi : Sinabésédè a pu voir le jour, sous l’égide de Krey Matjè Kréyol Matinik (Association d’Écrivains Martiniquais en langue créole).

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Communiqués de l’Intersyndicale de Martinique

Le 3 décembre 2021

La grève continue

Mercredi 1er décembre, le préfet a lancé ses gendarmes mobiles à l’assaut d’un piquet de grève à l’entrée du port, gazant les personnes présentes. Les soi-disant excuses qu’il a bafouillées à la suite de cette intervention traduisent sa crainte que les travailleurs qui exercent sur le port, en particulier les ouvriers dockers, ne rejoignent réellement le mouvement. L’Intersyndicale condamne fermement cet acte qui confirme la duperie de l’État. Par cet acte, l’Etat a fait le choix de compromettre la démarche qui visait, en concertation avec les ouvriers dockers, à permettre la sortie du port de produits, alimentaires notamment.

Loin d’une recherche d’apaisement réclamé par certains, la destruction violente des barrages par les blindés de la gendarmerie et la procédure judiciaire lancée par la direction du Grand Port de Fort-de-France assignant en référé d’heure à heure le 1er, puis le 3 décembre 2021 les syndicats CGTM, FO STIS et UGTM constituent une provocation supplémentaire, une obstruction intolérable à la recherche de solutions. L’audience se poursuivra samedi 4 décembre 2021 à 9 heures.

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Qu’est-ce que la révolte des canuts qui a eu lieu en 1831 à Lyon ?

Du 21 novembre au 3 décembre 1831 s’est produit le premier soulèvement d’ouvrières et ouvriers de la soie et des métiers rattachés au tissage, très implantés sur les pentes de la Croix-Rousse, à Lyon. L’historienne Michèle Riot-Sarcey nous raconte cette lutte contre l’exploitation et l’asservissement qui règnent dans les ateliers.

La révolte des canuts lyonnais de 1831 figure dans les annales du mouvement ouvrier depuis son origine. Elle succéda à celle de Manchester du 16 août 1819, connue sous le nom de « massacre de Peterloo ». En hommage aux ouvriers anglais, le grand poète Shelley écrivait : « Éveillez-vous de votre sommeil, vous êtes nombreux, ils sont peu. »

À Lyon, nous devons à la poétesse Marceline Desbordes-Valmore le plus beau regard qui ait été posé sur une population ouvrière. Les canuts ne demandaient qu’une chose la « liberté ». L’idée est exprimée par ces mots : « Vivre libre en travaillant ou mourir en combattant. » Plus globalement, être libre voulait dire pouvoir agir dans tous les domaines : « Politiquement, intellectuellement et matériellement. »

Ovaliste, ourdisseuse, passementière…

À Lyon, être libre, c’est être maître de son propre travail, donc en capacité de fixer, par contrat, un prix minimal de la pièce d’étoffe produite.

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Guadeloupe: dans la « République de La Boucan », bastion de la contestation

Sainte-Rose (France) – Les voitures sont garées par centaines sur le bas-côté en amont, les habitants passent à pied, pour se ravitailler, aller travailler ou toute autre activité. Impossible de traverser l’épais barrage du pont de La Boucan, bastion de la contestation qui secoue la Guadeloupe depuis deux semaines.

Des carcasses de voitures brûlées, des débris en tous genres parfois enflammés ou encore une benne à ordures renversée bloquent l’entrée du pont, qui enjambe la Grande Rivière, plus long cours d’eau de l’île, à Goyave.

Seul point d’accès par le sud à Sainte-Rose, commune de la Basse Terre qui se retrouve enclavée (l’entrée par le nord est également barrée), le passage est surveillé par des hommes pour certains cagoulés.

Il faut montrer patte blanche pour entrer dans la « République de la Boucan« , surnom donné – avec humour – par ceux qui contrôlent la succession de barrages jusqu’au centre-vile de Sainte-Rose.

Ils ont chassé la maire, Claudine Bajazet, déclarée inéligible pour 30 mois, en mai, pour ne pas avoir respecté la réglementation en termes de comptes de campagne. Elle a fait appel, suspensif, devant le Conseil d’Etat.

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Nourrir notre solidarité plutôt que nos divisions

— Par Christian Rapha, maire de Saint-Pierre —
La Martinique traverse depuis mars 2020 une crise sanitaire, comme le reste du monde. La Martinique est entrée le 22 novembre dans une grève générale à l’appel d’une intersyndicale.

Aux principales et premières revendications qui étaient de reporter ou d’annuler l’obligation vaccinale de certaines professions et le pass sanitaire, se sont ajoutées des revendications liées à la vie chère, à la jeunesse et à l’emploi.

La Martinique connaît depuis près de 10 jours des barrages routiers de jour comme de nuit, des incendies, des exactions de la part de certains, dont les motivations semblent très éloignées de l’abrogation de l’obligation vaccinale ou du pass sanitaire.

Les forces de l’ordre ont essuyé des tirs à balles réelles, et certains fonctionnaires ont été blessés, parfois grièvement. La population ne peut librement se déplacer, sauf à accepter de payer un droit de passage à certains barrages.

Des personnels médicaux ont été empêchés de se rendre sur leur lieu de travail, rackettés, insultés au point qu’une pétition a été mise en ligne, alertant sur la situation globale des malades (dont les insulino-dépendants, les malades du cancer…) mis en grande difficulté, voire en danger de mort, du fait des pertes de chance qu’induisent les barrages routiers et les entraves à la circulation.

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Autonomie : la Convention du Morne-Rouge a cinquante ans.

Par Yves-Léopold Monthieux

L’introduction par le ministre des Outre-Mer du mot ”autonomie” en plein milieu du charivari sociopolitique a jeté un froid en Martinique et en Guadeloupe. Le gouvernement aurait-il décidé de larguer les Antilles ou est-ce simplement du chantage ? Qui, croyez-vous, s’en inquiètent ? Ce sont les autonomistes, eux-mêmes. Et les indépendantistes !

Retour en arrière, moins de dix ans après le vote de la loi de 1946, un bilan négatif de l’assimilation est acté par la Fédération communiste martiniquaise au sein duquel se trouve encore Aimé Césaire. La mise en œuvre de la loi avait été laborieuse et il avait fallu attendre 1948 pour lui connaître un début d’application. En réalité, cette transformation avait été surtout décidée pour des objectifs de géopolitique, la priorité étant de reconstruire le pays. A la Fédération communiste martiniquaise, dès le milieu des années 1950, l’idée d’autonomie se substitue à l’euphorie assimilationniste. Mais si l’autonomie sera incarnée par Aimé Césaire et le PPM, on doit au Parti communiste martiniquais (PCM) la date officielle de sa naissance à la Convention du Morne-Rouge, organisée par la municipalité communiste de cette commune les 16, 17 et 18 août 1971.

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Nous ne voulons pas de votre « mesure »

Par Monchoachi

Le corps de l’homme est le nœud : il est l’originaire, le lieu natif d’où tout se met en mouvement et se propulse. Il est le support sur lequel tout vient se nouer. Traversé par la parole, il est la matrice en laquelle s’articule son rapport au temps, à l’espace et à la terre. Il est l’ultime où tout se joue. Il ne faut donc pas s’étonner qu’à chaque phase importante de l’évolution du monde, le corps constituât l’enjeu majeur, la mise décisive.

Déjà le christianisme, avec le génie particulier qui est le sien avait à juste titre saisi ce qu’a de véritablement crucial le corps. Il s’en est d’emblée emparé comme emblème; mais un emblème chargé d’ambigüité puisqu’il s’agit d’un corps martyrisé, châtié. Il l’a ensuite, de nouveau en toute ambigüité, métamorphosé en corpus dei (corps de dieu), ce qui constitue pour le moins une manière de l’absenter car le dieu de la religion de l’Unique n’a pas de corps, autrement dit: ou wèy, ou pa wèy, disparèt’ pran-y. Toutefois, l’exhibition du corps de Jésus, complaisamment orchestrée tout au long par l’art occidental du Moyen-âge, permettait par ailleurs au christianisme d’étendre son emprise à toute la terre, en particulier à la terre dite « païenne » (en laquelle, ne l’oublions pas, l’Europe du Moyen-âge se trouve incluse); autrement dit, d’étendre son emprise partout là où le corps est incontournable comme axe accordant l’homme au monde.

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« Journée internationale pour l’abolition de l’esclavage », le 2 décembre.

Esclavages, traites et abolition

Par Arnaud Jouve —

Chaque année, le 2 décembre, les Nations unies célèbrent la « Journée internationale pour l’abolition de l’esclavage », une journée de commémorations et de reconnaissance pour rappeler un crime à portée universelle, qui a relégué des millions d’êtres humains au rang de marchandises, et pour rendre hommage aux combattants de la liberté qui ont, de tout temps, lutté pour l’affirmation des droits humains.

Aucun inventaire exhaustif ne peut rendre compte de l’abomination de l’esclavage et de l’horreur de la traite. Comme l’écrivait la directrice générale de lUnesco, Irina Bokova, « l’histoire de la traite négrière et de l’esclavage a fait couler un flot de rage, de cruauté et d’amertume qui ne s’est pas encore tari. Elle est aussi une histoire de courage, de liberté et de fierté de la liberté reconquise… L’aboutissement de ce combat, mené par les esclaves eux-mêmes, est une source inépuisable d’inspiration pour lutter aujourd’hui contre toutes les formes de servitude, le racisme, les préjugés, les discriminations raciales et les injustices sociales hérités de l’esclavage.

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4ème édition du festival de la parentalité

À RETENIR :

– 4ème édition du festival de la parentalité cette année en full digital
– Date : le dimanche 19 décembre 2021 de 09h à 18h00
– Lieu : Le village by CA (accélérateur de start up à FdF centre ville)

LA COULEUR (thématique du festival) :

Être parent c’est avant tout passer par toutes les couleurs des émotions.

C’est tout naturellement que nous avons choisi de décliner cette thématique pour cette quatrième édition. La couleur se décline au sens propre comme au sens figuré, au travers de nos conférences, des activités proposées et des expériences via les marques présentes.

Nous explorerons les couleurs des émotions à travers nos activités et conférences.
Les saveurs du goûter de Tipi nous feront déguster des mets tout en couleurs.

LE PROGRAMME :

5 webinaires : Nos intervenants sont des spécialistes venus distiller leur science mais sans jugement. Notre priorité lors des conférences: faire la part belle à l’échange, clé de l’enrichissement mutuel.

. Troubles apprentissage, précocité
. Compréhension des émotions ?
. Les enfants face au deuil
. Les violences à l’école
.

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« Histoire de l’école en Martinique. Nos maîtres d’école. » de Yvette Farraudière

— Par Térèz Léotin —

À travers son ouvrage, l’auteure Yvette FARRAUDIÈRE nous relate l’histoire de l’école à la Martinique. Cette institution qui a formé à la lecture, l’écriture et au calcul, les citoyens que nos ancêtres et nous sommes devenus. L’histoire de l’école, en Martinique nous est ici retransmise, sous l’angle de ceux qui « font l’école », comme on aimait à le dire, comprendre le maitre d’école.

Si une chanson connue, reprend à son compte une tradition qui persiste à nous faire croire que Charlemagne aurait inventé l’école, il n’en est rien, pas plus en France qu’en Martinique.

Souvenons-nous, avec l’auteure du contexte particulier, ce contexte colonial où seuls les Blancs disposaient de la liberté d’instruire leurs enfants et dans lequel nos ancêtres étaient esclavagés.

Les premiers maitres d’école des enfants de colons, souvent étaient des particuliers arrivés de la métropole vers les colonies et qui ne possédaient pas toujours les compétences requises pour enseigner, d’où la décision en 1684 « du gouverneur Blénac, d’exercer un contrôle par l’intermédiaire des jésuites et des curés » sur l’enseignement divulgué.

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Aidez-nous à encore sauver des vies !

Quand les professionnels de santé sont agressés, quand les pharmacies sont vandalisées, quand les cabinets médicaux sont pillés, quand les accès aux soins sont bloqués, quand les malades sont abandonnés, ce sont des vies qui sont mises en danger. Ce sont des morts qui vont s’accumuler par manque de soins !

Nos systèmes de soins ont été mis KO par une terrible 4e vague Covid. Avant même de reprendre quelques forces pour affronter la 5e vague, ils encaissent de nouveaux coups de boutoirs : les épisodes de violences perpétrées à l’encontre des professionnels et des lieux de soins auront des conséquences tragiques. Ces épisodes provoquent des morts qui auraient pu être évitées !

Faute de soins de nombreux malades vont mourir aujourd’hui :

– Des dialysés ne peuvent pas accéder à leur centre de dialyse
– Des patients souffrant de cancer ne reçoivent pas leur chimiothérapie
– Les consultations ne peuvent plus être assurées, et même les prises en charge les plus urgentes ne sont plus toujours assurées
– Les soignants libéraux ne peuvent plus correctement prodiguer les soins au domicile des plus vulnérables
– Des cabinets médicaux, des pharmacies, sont saccagés
– Les laboratoires de biologie médicale, les cabinets de radiologie, les pharmacies ne fonctionnent plus
– Le SMUR, confronté à des difficultés de circulation, est retardé pour porter secours à des personnes en détresse vitale
– Les urgentistes menacés, se retirent
– Des soignants ne peuvent pas rejoindre l’hôpital pour une intervention d’urgence, pour prendre leurs gardes.

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Omicron : une vague de spéculations pour très peu de certitudes

Paris – Omicron, un tournant dans la crise du Covid-19 ? Trop tôt pour le dire, insistent nombre de chercheurs, après plusieurs de jours de spéculations hasardeuses sur les risques réels de ce nouveau variant au profil certes inquiétant.

« J’espère que nous pourrons aborder (…) Omicron avec empirisme, prudence et humilité, au lieu des pures spéculations de ces derniers jours« , a prévenu sur Twitter l’infectiologue canadien Isaac Bogoch, lors d’un week-end marqué par un déferlement de suppositions autour de ce variant récemment détecté en Afrique du Sud. 

Qu’est-ce qui est, pour l’heure, certain ? Ce variant présente un nombre exceptionnellement important de mutations et celles-ci se concentrent sur une partie, la protéine « spike« , qui est la clé d’entrée du virus dans l’organisme. 

Ces caractéristiques génétiques font craindre, sur le plan théorique, que ce variant soit plus contagieux et résiste mieux aux vaccins que ses prédécesseurs.  

C’est « un risque très élevé » au niveau mondial, comme l’a jugé lundi l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Plusieurs pays, comme Israël et le Japon, ont d’ores et déjà fermé leurs frontières.

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« Je voudrais juste un os »: au Mexique, la quête éperdue de 94.000 disparus

Matamoros (Mexique) – « Je voudrais juste un os. » Désespérée, une mère supplie un soldat pour qu’il lui laisse une chance de retrouver les restes de son fils, un parmi les quelque 94.000 disparus qui hantent le Mexique.

La mère-courage, qui a perdu la trace de son enfant il y a un an, négocie avec les forces de sécurité l’accès à un ancien champ de maïs dans l’Etat de Tamaulipas (nord-ouest), où une demi-tonne de restes humains ont été retrouvés depuis 2017. 

« Répondez-moi! Vous n’avez pas d’enfants? » insiste la femme d’une cinquantaine d’années face à des militaires qui font la sourde oreille. « Je voudrais juste un os de mon fils pour qu’il repose à côté de mon mari. » 

Ce dialogue de sourds éclate à quelques kilomètres de la capitale de l’Etat, Matamoros. A la frontière avec le Texas, la zonOKe est frappée par la violence des narcotrafiquants, en l’occurrence le Cartel du Golfe. 

La Bartolina est considérée comme un « camp d’extermination« , selon la Commission nationale de recherche des disparus (CNB, officiel).

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Mini Marché de l’association CCPYPM Samedi 4 décembre à l’Ecolieu de Tivoli.

Fêtons la fin d’année en investissant le lieu de vie et d’apprentissage qu’est l’Écolieu de Tivoli !

Amenez vos cantiques pour le Chanté nwel du groupe SIWO GWOSEY !

Profitez de l’atelier créatif pour fabriquer vos propres cadeaux en récup’ (bois, tissu).

En entrée libre, redécouvrez le site, le parcours sur la berge, la plantothèque médicinale … Et l’équipe… Mini marché mensuel de l’association CCPYPM et de ses invités : plantes, fruits, légumes, viande locale de porc (élevage plein air sans OGM, pesticides ou antibiotiques) sur commande (par message au 0696 173474 avant le 2 décembre), artisanat bijoux, crochet, calebasse, savons et produits cosmétiques sains!

Notre « Guide des Jardins partagés engagés et responsables en Martinique » sera également disponible à la vente !

Restauration réunionnaise et eau de coco.

Entrée libre, portez masques, cabas et chaussures fermées !

Samedi 4 décembre à l’Ecolieu de Tivoli de 8 à 12H, chemin Desbrosse la vallée, Fort de France.

Contact SMS WHATSAPP 0696 19 78 92 FB Le Jardin partagé de Trenelle Citron .
A propos de l’association CCPYPM – Centre de culture populaire Ypiranga de Pastinha Martinique –

CCPYPM vise à favoriser la cohésion sociale et l’insertion par le travail et gère actuellement deux sites : le Jardin urbain partagé expérimental de Trenelle Citron et l’Ecolieu de Tivoli.

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Sortir de ces blocages, sortir de cette crise

Crise sociale en Martinique

Notre île est touchée depuis une semaine, par une crise sociale d’une ampleur inouïe, qui met en évidence, un profond malaise d’une partie de sa jeunesse.

Ces jeunes, qui prennent rues et ronds-points pour s’exprimer, ont malheureusement recours à une violence et des actes de vandalisme inadmissibles, qu’il faut bien évidemment condamner.

Mais, des réponses, à la hauteur des attentes de l’ensemble de notre jeunesse, ainsi que des propositions d’emploi à la hauteur de leurs diplômes, doivent être très vite apportées, afin que calme et sérénité, reviennent.

Le SNUEP-FSU Martinique, rappelle que les personnels de l’Education Nationale concernés par l’obligation vaccinale, et qui refusent la vaccination, doivent se voir TOUS proposer, une offre HONNÊTE de reclassement.

Et comme nous l’avons toujours affirmé, nous serons aux côtés de ces personnels, -nos collègues de toujours-, entre autres, les infirmières scolaires et les Psy-EN, et nous les défendrons bec et ongle.

Nous n’accepterons jamais qu’ils soient affectés par des suspensions de salaire et nous ferons tout, pour que l’Etat prenne toutes ses responsabilités, encore plus quand éhontément, il y a quelques mois, il leur a mentis, en jurant que jamais ils ne seraient concernés par l’obligation vaccinale.

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