Catégorie : Sciences Sociales

« Les menstruations, Let’s talk about it” de Yolanda Naranjo

C’est à l’initiative de l’Union des Femmes de Martinique (UFM) et l’Atelier le Point Rouge que Yolanda Naranjo s’est vue offrir une résidence d’artiste centrée sur le thème des menstruations. Le féminisme ne s’est intéressé aux règles que depuis peu. Le corps féminin a souvent été un point aveugle de la pensée féministe aux prises avec la domination patriarcale. L’émancipation supposait de nier les spécificités pour atteindre un idéal égalitaire neutre qui en réalité proposait, masqué, le masculin comme neutralité. Cette invisibilisation des règles était soutenue par les discours religieux. Les religions sémitiques (notamment juives et musulmanes) associent différentes croyances et interdits aux règles. Les femmes sont considérées en état d’impureté rituelle lorsqu’elles ont leurs règles. En Islam, pendant son cycle menstruel, la femme musulmane n’a pas le droit de faire sa prière ni son jeûne ni d’avoir un rapport sexuel (avec pénétration) avec son mari. Par ailleurs, pendant le pèlerinage de la Mecque, la circumambulation lui est interdite. Ces restrictions, ces interdits ne sont pas l’exclusivité des monothéismes, sikhisme, jaïnisme, hindouisme etc. y concourent eux aussi. Les menstrues des femmes étaient taboues hier et elles le sont encore aujourd’hui.

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« Christiane Taubira, c’est la gauche morale, la gauche des poncifs »

— Par Natacha Polony —

Quelqu’un a-t-il déjà entendu Christiane Taubira prononcer autre chose que quelques poncifs sur les inégalités sociales ? Peu importe. Les plus anciens se souviendront peut-être qu’en 1993 la grande figure de gauche avait, en tant que députée, voté le budget Balladur, un des plus libéraux qui soient…

On peut être de gauche, théoriser la nécessité de faire prévaloir les enjeux collectifs sur les destins individuels, et n’en être pas moins ravi d’apparaître en sauveur, en deus ex machina, capable par sa seule apparition de sortir du marasme un camp politique en décomposition. Christiane Taubira est à l’abri d’un excès d’humilité, qui lui ferait douter de ses capacités à rebattre les cartes dans cette campagne présidentielle. Et si sa première expérience en la matière, en 2002, laisse un cuisant souvenir, c’est à cause de ces méchantes langues qui lui reprochent d’avoir alors fait perdre Lionel Jospin. Reproche indigne, bien sûr, et qui ne s’explique pas par le fait qu’elle était députée, membre de la majorité, et n’avait pas une once de divergence idéologique avec l’intéressé, mais uniquement par le fait qu’elle est femme et noire.

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La vaccination des enfants de 5 à 11 ans à risque de formes graves a débuté le 15 décembre

La campagne de vaccination des enfants de 5 à 11 ans à risque de développer une forme grave de Covid-19 et des enfants qui vivent dans l’entourage d’une personne immunodéprimée débute le 15 décembre 2021. Quels sont les enfants concernés ? Quelles sont les pathologies concernées ? Avec quel vaccin ? Où faire vacciner son enfant ? Service-Public.fr fait le point sur la vaccination des enfants les plus fragiles.

La Haute Autorité de santé (HAS), dans son avis du 25 novembre 2021 et le Comité d’orientation de la stratégie vaccinale (COSV), dans son avis du 6 décembre 2021 , recommandent de débuter au plus vite la vaccination des enfants de 5 à 11 ans à risque de développer une forme grave de Covid-19 et de décès ainsi que ceux vivant dans l’entourage d’une personne immunodéprimée.

La campagne de vaccination des enfants les plus fragiles s’ouvre donc à partir du 15 décembre 2021 : près de 400 000 enfants sont concernés.

Quels sont les enfants concernés par la vaccination ?

Les enfants concernés par la campagne de vaccination sont des enfants âgés de 5 à 11 ans qui présentent au moins une comorbidité qui les expose à une forme grave du Covid-19.

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Comment l’État a contribué à transformer les Antilles en dynamite

Un regard sur les finances des communes des DOM à la lumière de la révolte antillaise

— Par Mireille Pierre-Louis, experte en finances locales (contribution à titre personnel) —

  • Un désengagement budgétaire de l’Etat disproportionné dans les DOM
  • L’exemple d’une pression fiscale démesurée, la Guyane
  • Les effets irrémédiables de la baisse des dotations des communes
  • Un mea culpa de l’Etat… sans véritable remise à niveau des dotations de péréquation
  • L’étau se resserre autour des communes antillaises
  • Ajustements structurels/Chaos : un remède étendu aux DOM?
  • Les enseignements de la crise de 2009
  • Une pénurie de fonds publics?
  • La jeunesse antillaise laissée pour compte…
  • Le marché de l’emploi se restreint …pour les Antillais
  • Des « préjugés officiels « en guise de diagnostic
  • Une carence de l’Etat à garantir l’équité sur tout le territoire

  • Annexe : Le motif de la « vie chère »… pour parachever une mainmise?

La révolte actuelle aux Antilles, provoquée par le refus de la vaccination obligatoire des soignants et du passe sanitaire, et dont les enjeux dépassent leurs frontières, fait, à maints égards, écho à celle de 2009 dans les 4 DOM, puis à celles plus récentes à partir de 2017, en Guyane, Mayotte, et à la Réunion.

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En Guadeloupe, une cinquantaine d’élus locaux déplorent un « climat de terreur »

Des élus guadeloupéens « déplorent le climat de terreur » dans un communiqué diffusé jeudi soir, alors qu’une grève générale, émaillée de violences, se poursuit depuis un peu plus d’un mois en Guadeloupe à l’appel d’un collectif contre l’obligation vaccinale.

A l’issue d’une réunion jeudi, une cinquantaine d’élus locaux ont déclaré « déplorer le climat de terreur actuellement entretenu et dénoncent les atteintes inadmissibles à l’intégrité physique de nombreux professionnels de santé ». de cette réunion, le sénateur Dominique Théophile aurait déclaré que sa maison avait été « saccagée », selon les dires d’un élu local à l’AFP.

Une source judiciaire confirme qu’une enquête est en cours à ce sujet.

Mercredi, les bureaux du directeur du CHU de la Guadeloupe et son équipe ont été pris pour cible, selon la direction de l’établissement jeudi. « Une demi-douzaine d’hommes portant des masques chirurgicaux » ont lancé « deux gros cailloux » contre la fenêtre du bureau du directeur de l’établissement, Gérard Cotellon, qui y était présent, selon la direction du CHU.

Le bureau du directeur de la communication a aussi été la cible de jets de pierres, selon cette même source.

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Cuisine: le thiéboudiène sénégalais inscrit au patrimoine culturel immatériel

Ceebu jën, ou encore thiéboudiène, signifie littéralement « riz au poisson » en wolof. C’est le plat national du Sénégal, un mets apprécié et ancré dans le quotidien. Il a été inscrit ce mercredi 15 décembre 2021 au patrimoine culturel immatériel de l’humanité par l’Unesco, tout comme le bolon, instrument de musique traditionnel à percussion originaire du Mali.

Rumba congolaise, bolon malien, thiéboudiène sénégalais de Saint-Louis, la ville de pêcheurs. Voici donc le patrimoine culturel immatériel de l’humanité étoffé de nouveaux éléments 100 % d’origine africaine, ce jour. Le ministère de la Culture sénégalais avait introduit une demande en octobre 2020.

Le thiéboudiène fait partie du quotidien des Sénégalais : ils le mangent à la maison, au restaurant et on le trouve même au coin de la rue. Pour le président Macky Sall, le voir retenu par l’Unesco constitue donc « une belle illustration de la renommée internationale de l’art culinaire sénégalais ».

Amadou Diop est président de l’association Guides amis du patrimoine, à Saint-Louis. C’est dans cette ville du nord du Sénégal que le thiéboudiène est né. Il a participé au projet d’inscription du plat sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’humanité.

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4ème édition du festival de la parentalité cette année en full digital

Le dimanche 19 décembre 2021 de 09h à 18h00

– Lieu pour le staff : Le village by CA (accélérateur de start up à FdF centre ville)

LA COULEUR (thématique du festival) :

Être parent c’est avant tout passer par toutes les couleurs des émotions.

C’est tout naturellement que nous avons choisi de décliner cette thématique pour cette quatrième édition. La couleur se décline au sens propre comme au sens figuré, au travers de nos conférences, des activités proposées et des expériences via les marques présentes.

Nous explorerons les couleurs des émotions à travers nos activités et conférences.

Les saveurs du goûter de Tipi nous feront déguster des mets tout en couleurs.

Tipi Community Association de loi 1901 / Erika erika@tipicommunity.com 0767326312 //

Chantal chantal@tipicommunity.com 0696768524 // Klarys 0772064367

LE PROGRAMME :

5 webinaires : Nos intervenants sont des spécialistes venus distiller leur science mais sans jugement. Notre priorité lors des conférences: faire la part belle à l’échange, clé de l’enrichissement mutuel.

. Troubles apprentissage, précocité – Laurie PERSIA Neuropsychologue et Docteure en psychologie

. Compréhension des émotions ? – Maïté PEQUEUR Psychopraticienne et Clothilde Marciano

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Signature de 2 accords de financements : l’AFD accompagne l’investissement de la CTM en 2021

— Communiqué de presse de l’AFD —

L’Agence Française de Développement (AFD) accompagne la Collectivité territoriale de Martinique (CTM) depuis sa création en 2016. Cette année encore, l’AFD met à disposition de la plus importante collectivité de l’île un volume de 66 millions d’euros à taux bonifiés, afin de permettre la réalisation de projets d’envergure et de favoriser la relance.

Avec une population estimée à 368 783 habitants, la Martinique connaît une évolution démographique marquée par la décroissance et le vieillissement. Par ailleurs, le taux de pauvreté de l’île atteint 29,8% et le taux de chômage 23,3% en 2018. Les inégalités sont fortes : les 10 % les plus aisés gagnent au moins 4,2 fois plus que le plafond des 10 % les plus modestes. Dans ce contexte, la puissance publique a un rôle majeur à jouer pour préserver les équilibres économiques et sociaux et impulser un nouveau modèle de développement territorial porteur d’un avenir durable pour la Martinique.

Le programme d’investissement de la CTM couvre l’ensemble du champ de ses compétences : enseignement, aménagement du territoire, économie, transports, solidarité, sports et culture.

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Motion adressée au Préfet de Martinique

Monsieur Stanislas Cazelles, Préfet de la Martinique

Les associations signataires, réunies ce 11 décembre 2011 à Fort-de France, à l’occasion de la journée internationale des Droits Humains, dénoncent les conditions d’accueil et de séjour réservées aux personnes migrantes qui arrivent en Martinique.

Elles rappellent que ce sont les guerres, les crises politiques, économiques, ou encore sanitaires, les discriminations diverses qui contraignent des hommes et des femmes de tous âges à quitter leurs pays dans l’espoir d’un avenir meilleur et souvent même pour sauver leur vie.

Aussi, les différentes associations qui accompagnent les personnes migrantes – quels que soient l’origine, le statut, le sexe, l’âge, l’orientation sexuelle de celles-ci – dénoncent les entraves de plus en plus nombreuses qui se dressent face à ces personnes dans l’exercice effectif de leurs droits et appellent l’État Français et plus particulièrement le Préfet de la Martinique à montrer plus de considération humaine dans le traitement des dossiers car il n’est pas conforme aux droits humains de ne plus recevoir ces personnes et de les faire attendre durant des délais inacceptables les réponses à leurs demandes ; de multiplier des récépissés sans autorisation de travailler – ce qui les condamne à la précarité et les jette à la merci de violences économiques et sociales.

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Canada: vers l’indemnisation de milliers d’autochtones arrachés de leur famille

Au Canada, le gouvernement vient d’annoncer qu’il va bientôt indemniser des milliers d’autochtones qui ont été arrachés de leur famille et de leur communauté depuis 2006. Faute de services locaux de protection de la jeunesse, ces enfants ont été envoyés dans des centres pour jeunes ou des familles canadiennes qui n’avaient rien à voir avec leur culture. Après une quinzaine d’années de bataille judiciaire, le gouvernement canadien consent désormais à les compenser financièrement, tout en mettant sur pied de nouveaux services proches des communautés autochtones. 

Avec [la] correspondante  [de RFi] à Québec, Pascale Guéricolas

Dès 2006, des familles, dont les enfants ont dû aller vivre dans un milieu totalement différent de leur culture autochtone, ont porté plainte contre le gouvernement canadien. L’avocat Armand Mackenzie, lui-même Innu, l’une des communautés des premières nations, les a soutenus dans ce combat : « Malheureusement, ce qui arrive encore, c’est que les enfants sont amenés loin de leur village, loin de leur culture, loin de leur langue, et puis on ne les revoit plus, ces enfants-là, si ce n’est qu’après l’âge adulte. Ils reviennent à l’âge adulte, ils recherchent leur identité, ils veulent connaître leur famille, leur parenté, leurs cousins et tout ça.

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Pour une identité martiniquaise républicaine

Une île en état de siège. Des populations prises en otage, empêchées, parfois par la force, de circuler.

Par Jean-Pierre Maurice —

En cette fin d’année 2021, la Martinique a vécu des moments de folie où des maîtres de l’île ont organisé de manière méthodique le blocage des secteurs névralgiques tels que l’approvisionnement en essence et le port maritime.

Mais derrière cette victoire apparente de l’intersyndicale, il en est une autre. Celle de l’opinion publique, exprimée sur les ondes radios dans les coups de gueule des habitants abasourdis par la rudesse des barrages et leur côté implacable, excédés par la durée et les méthodes d’un conflit mettant en panne la scolarité des enfants, ou encore l’ensemble des services de santé à la population.

Tous ici le savaient : nous n’avions pas vidé l’abcès de 2009 et de sa grande grève contre la « profitation » et ses excès notamment de vie chère. Mais ces événements de 2012 ont révélé davantage : l’existence d’une violence capable de prendre pour cible forces de l’ordre bien -sûr et aussi populations de tous âges, tout sexe et toute couleur.

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Exposition de Yolanda Naranjo  » Let’s talk about it »

Les menstruations source d’inspiration

L’Union des Femmes de Martinique et L’Atelier Le Point Rouge vous proposent de couvrir l’exposition « Let’s talk about it » de Yolanda Naranjo ce samedi 18 décembre 2021, au parc de Tivoli (Fort-de-France) à 10h. Ses créations artistiques portent sur le thème des règles.
Programme :
• 10h00 : inauguration
• 10h15 : visite guidée avec Yolanda Naranjo

L’artiste plasticienne,Yolanda Naranjo, originaire de La République dominicaine installée en Grèce, est actuellement en résidence d’artiste en Martinique dans le cadre de la 3e biennale rencontre-échange de l’UFM en partenariat avec L’Atelier Le Point Rouge.
Ses créations artistiques traitent de la thématique des règles. Selon elle, la stigmatisation des menstruations est une situation permanente qui touche des centaines de milliers de femmes sur toute la planète. Encore aujourd’hui, ce processus naturel du corps féminin fait l’objet de discrimination, il est considéré comme impur, sale, pour n’en citer que quelques-uns ; il est entouré de honte, ce qui peut avoir un grand impact psychologique.

Les euphémismes utilisés à propos des menstruations sont un voile qui prolonge le malaise à ce sujet.

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Mieux que des coups de gueule, s’organiser

— Par Max Dorléans ( GRS) —

Dès le début de la grève du 22 novembre dernier, et surtout depuis qu’ont fleuri aussitôt des barrages sur toute la Martinique, on a entendu toutes sortes de commentaires. Sur la grève comme sur les barrages.

Si évidemment nous entendons en général les coups de gueule concernant les incivilités de nature variée, les dénonciations relatives aux carences et/ou dysfonctionnements des diverses institutions, services publics…, n’en rester qu’à ce niveau, c’est ne pas s’aider soi-même à résoudre sérieusement les choses dénoncées. Ça vaut pour les incivilités et autres, comme pour les coups de gueule proférés récemment à l’encontre de beaucoup de barrages, et précisément les exactions et autres violences à l’endroit de la population qui s’y sont déroulées.

Aussi, si comme nous l’avons par ailleurs écrit, nous nous opposons aux exactions et violences faites à cette occasion – dont il faut saisir la racine – il reste que sur la grève, sur la faible mobilisation du monde des salarié/es, beaucoup de ceux qui vocifèrent, sur les médias comme ailleurs, devraient s’interroger sur eux-mêmes, sur leur propre responsabilité (et irresponsabilité), plutôt que constamment vouer aux gémonies, critiquer allègrement et sans recul, l’intersyndicale, sa direction, et ce que certain/es ont appelé ses faiblesses, voire pire….

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Considérant la Kanaki

— Par Patrick Chamoiseau —

1 – Il existe des inaliénables qu’un référendum, ou qu’une mécanique électorale, ne saurait annuler.

 2 – Aucun acte démocratique ne saurait, sans sortir de la Démocratie, légitimer l’annulation des droits fondamentaux concernant les peuples, les individus, ou toutes les formes connues et inconnues du vivant.

 3 – Le droit de vote des femmes, le droit à l’avortement ou l’abolition de la peine de mort en France, et bien d’autres fondamentaux, ont été décidés par ordonnances et lois. Autrement, ces avancées majeures auraient été rejetées. Le Droit éclaire la voie par ce qui s’impose à lui.

 4 – Dans les pays où ces droits sont encore offusqués démocratiquement, ils n’ont rien perdu de leur légitimité. Ils hurlent toujours.

 5 – Un référendum ou une mécanique électorale, encore plus quand ils sont frappés d’aberrations, ne sauraient donc annuler le droit des Peuples premiers à disposer de leurs terres.

 6 – La démocratie est fondée sur le respect de ces droits fondamentaux. Elle ne saurait ruiner ces fondations sans se ruiner elle-même. Ils s’imposent à elle comme chant inaugural, vertébrale de maintien.

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Eau en Guadeloupe: la défenseure des droits saisie par des députés LFI et LREM

Paris – Jean-Luc Mélenchon et la cheffe du groupe parlementaire LFI, ainsi qu’un député LREM, ont annoncé lundi avoir saisi la défenseure des droits sur la « violation du droit à l’eau » pour la population de la Guadeloupe.

« Nous souhaitons attirer votre attention sur la situation particulièrement inquiétante » en Guadeloupe, écrivent dans leur courrier M. Mélenchon, la présidente du groupe LFI au Palais Bourbon Mathilde Panot et le député LREM de la Guadeloupe Olivier Serva.

« Le droit à l’eau et à l’assainissement de nos concitoyens y est bafoué, entraînant la violation en cascade de droits fondamentaux connexes: notamment le droit à l’éducation et le droit à la protection de la santé« , ajoutent-ils.

« Le droit à une eau potable salubre et propre est un droit fondamental, essentiel au plein exercice du droit à la vie et de tous les droits de l’homme« , poursuit le courrier adressé à la défenseure des droits, Claire Hédon.

En Guadeloupe, 56% de la population n’est pas raccordée à un réseau d’assainissement, une situation encore plus préjudiciable en période de pandémie car « sans eau, les Guadeloupéens ne peuvent pas accomplir le premier des gestes barrières, se laver les mains« , souligne également LFI dans un communiqué.

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Parvenir à un modèle solidaire pour construire un avenir insulaire, ou …

Comment se regarder dans son propre miroir.

— Par Caraïbe Écologie Les Verts —

Pendant longtemps nous avons été les oubliés de la République et nous le payons jusqu’à maintenant dans notre mal développement sociétal. A force de répéter à longueur de temps ou d’années que nous avions des handicaps, nous nous sommes parés de cet habit sans chercher à en sortir alors que les conditions étaient favorables pour passer le pas, et franchir les obstacles qui nous empêchaient d’avancer.

Nous l’avons ratè lors de la décentralisation de 1983, où une formidable expérience de prise de responsabilité pour un développement endogène s’offrait à nous dans un cadre collégial. Nous avons alors choisi tel un enfant devant un nouveau jouet de ne pas le partager avec nos frères et sœurs.

Nous l’avons ratè de nouveau en 2016 lors de la reforme des Régions, occasion de corriger le retard accumulè, trop emprisonnè dans nos frontières. Gardien d’un pouvoir à conserver précieusement, nous en voulions plus, et ce malgré les alertes sociales, les coups de semonces répétitifs de ceux des derniers de cordées.

Uni à mes frères de la Guadeloupe, je tends la main à ceux de la Guyane afin de construire ensemble cette unité régionale qui nous ouvrira des opportunités, et les exhorte à saisir toutes les occasions de réaliser cette ambition de changer le destin des générations futures en leur offrant une alternative épanouissement dans leur environnement naturel.

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Et maintenant on fait quoi?

— Par Marie-Hélène Léotin(*) —

Des mois de mobilisation des personnels soignants, de l’intersyndicale de la santé, d’autres catégories sociales concernées par l’obligation vaccinale. Bien des réflexions et analyses ont été portées sur notre situation sanitaire mais aussi économique, sociale, sportive et culturelle. Je me contenterai de poser une question et d’essayer d’y répondre.

Quel est aujourd’hui l’intérêt supérieur du peuple martiniquais ?

Nous avons une économie à relever. Il faut faire repartir le tourisme. Il faut permettre à nos restaurateurs, nos propriétaires de snacks, nos hôteliers y compris la petite hôtellerie, nos loueurs de gites, nos loueurs de voitures, de vivre. L’argent de la France ne tombera pas éternellement. Les gites permettent à beaucoup de nos retraités de compléter leurs ressources, de faire marcher le commerce et l’artisanat (il faut meubler, équiper en électro-ménager, réparer, entretenir y compris les espaces verts, blanchir les draps et linges de maison, remettre à neuf tous les 5 ans…). Ce sont nos artisans du bâtiment, nos prestataires de service qui y trouvent leur compte. Même la marchande de pistache haïtienne sur le Malecon s’en sort.

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Décembre 1959 : l’obscénité est-elle de dire la vérité ?

Par Yves-Léopold Monthieux

Le titre de ce papier m’est venu à la lecture des premières pages du Prix Goncourt 2021 La plus secrète mémoire des hommes de Mohamed Mbougar Sarr. Son sujet est un auteur africain quasiment « inconnu », qui avait été déclaré « honteux de l’entre-deux-guerres ». Or, selon l’auteur « la seule obscénité de son livre perdu dans un couloir du temps était d’être radicalement honnête ». On le sait, dire la vérité ou être honnête c’est un peu la même chose. On le déplore, l’histoire retenue de décembre 1959 n’est pas tout à fait faux mais, à certains égards, juste malhonnête.

Soyons honnêtes, les derniers jours de ce mois de décembre dont on fêtera bientôt l’anniversaire resteront un moment décisif de l’histoire contemporaine de la Martinique et de l’ensemble des départements d’outre-mer. Pour les uns, il s’agit d’un nouveau départ de la départementalisation en Outre-Mer, pour les autres, c’est une colonisation certes plus softnéocolonisme – que la précédente qui justifie le mouvement nationaliste naissant. Pour le pouvoir, il faut éviter tout risque de répétition de l’affaire algérienne, pour les nationalistes, le fer est chaud il faut le battre.

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Des défaillances de l’État à l’impossible autonomie

— Par Michel Herland —

Les violents mouvements sociaux à la Martinique et à la Guadeloupe, un peu plus d’une décennie après ceux de 2009, illustrent une fois de plus l’impasse dans laquelle se trouvent tant les ultramarins que le gouvernement de la France. Contrairement à la Grande-Bretagne qui a su faire en sorte que ses colonies soient autonomes financièrement, la France a laissé s’installer des habitudes de dépendance des colonies par rapport à la Mère patrie. C’est sans doute pourquoi nul n’a vu d’objection, en 1946, quand les habitants des quatre « vieilles » colonies (Martinique, Guadeloupe, Guyane et Réunion) de tous les bords politiques ont demandé par la voix d’Aimé Césaire, alors député communiste, leur transformation en départements. La France se trouve dès lors dans la situation pour le moins anachronique d’être légalement souveraine de territoires tropicaux peuplés majoritairement par des citoyens de couleur issus d’ancêtres esclaves, des citoyens habiles à mettre en avant ce passé douloureux pour faire pression sur un gouvernement adepte du « pas de vagues ». Conscient du rapport de force en leur faveur, les Antillais usent de la violence pour appuyer leurs revendications.

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Appel citoyen : répondre à l’urgence et préparer la suite

Nous soussigné-e-s partageons la conviction que la Martinique et la Guadeloupe font face à une situation où le pire est possible mais n’est pas sûr et que le devoir des filles et des fils de nos deux peuples en lutte est de tout faire pour donner une chance à l’avenir en conjurant les dangers de l’immédiat.

Le renforcement sans précédent des forces de répression sur nos deux territoires, le langage martial irresponsable tenu par le pouvoir laissent peu de doute sur ses intentions d’obtenir par la menace la soumission de celles et ceux qui se lèvent contre les diktats et le mépris.

Il existe aujourd’hui une chance de dresser face à cette perspective inacceptable un front capable de fournir aux travailleurs, aux travailleuses, à la jeunesse, aux femmes, aux forces populaires de nos pays un répit et une occasion de poser d’autres jalons pour leur combat légitime.

L’initiative salutaire serait que les élu-e-s dignes de Guadeloupe et Martinique se mettent aux côtés du mouvement social pour réclamer ensemble :

 la fin des menées répressives contre les mouvements populaires en lutte

 la fin d’une obligation vaccinale et d’un pass sanitaire dont la grande majorité de la population ne veut pas

 l’ouverture d’une négociation transparente entre le mouvement social, les élu-e-s et l’État sur les revendications les plus urgentes de la population.

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Pour une Martinique un tout petit peu responsable

Par Yves-Léopold Monthieux

La seconde partie de cette tribune avait été écrite en 2013, 2 ans après la loi de juin 2011 créant la Collectivité territoriale de Martinique. Elle n’avait pas été publiée à un moment où cette création était regardée comme une promesse de progrès. La CTM mettait fin à près de 20 années d’activisme institutionnel qui avaient mobilisé les intelligences martiniquaises et immobilisé les énergies positives du pays. On ne compte pas le nombre d’entreprises tombées en faillite dans l’intervalle ou parties s’installer ailleurs, notamment en Guadeloupe. Ni le nombre de martiniquais – pas seulement des jeunes et pas seulement des diplômés – qui ont quitté la Martinique pour des cieux plus prometteurs. Ils sont près de 30 000, d’après les évaluations.

Dix ans après, les compétences nouvelles ne sont pas mises en œuvre. A une exception près, les habilitations qui avaient fait l’objet de discussions homériques sont totalement ignorées, tandis que les concours d’ego ont succédé aux joutes oratoires à propos des articles 73 ou 74, le tout servant de cache-sexe à une impéritie largement partagée.

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L’avocat Alex Ursulet mis en examen pour viol

Accusé de viol par une ancienne stagiaire, l’avocat Alex Ursulet a été mis en examen, jeudi, pour « viol par personne ayant autorité » et placé sous contrôle judiciaire, a annoncé une source judiciaire, ce vendredi, confirmant une information de Mediapart.

Une plainte pour « viol » et « harcèlement sexuel » a été déposée le 25 septembre 2019 par une femme qui avait effectué un stage dans le cabinet parisien de ce pénaliste réputé, ancien défenseur du meurtrier en série Guy Georges ou de l’ancien maire de Grenoble Alain Carignon, en janvier 2018.

Une confrontation avec la plaignante

Dans sa plainte, elle raconte y avoir été violée par Alex Ursulet, après un déjeuner où ce dernier se serait montré pressant. Elle produit des attestations de témoins et des copies de SMS. Me Ursulet avait de son côté porté plainte pour « dénonciation calomnieuse », mais aussi pour « faux » et « tentative d’escroquerie au jugement ».

Après deux jours de garde à vue en juin 2020 et une confrontation avec la plaignante où « chacun (était) resté sur ses positions », selon le commentaire à l’époque d’une source proche du dossier, le parquet avait ouvert une information judiciaire pour « viol par personne ayant autorité » et demandé sa mise en examen.

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Un tiers des produits ménagers « potentiellement nocifs » alerte 60 Millions de consommateurs

75% des lingettes désinfectantes pour WC et multisurfaces contiennent trop de produits nocifs, voire très nocifs pour la santé ou pour l’environnement.
Un tiers des produits ménagers contient une quantité importante de substances « potentiellement nocives », selon une étude menée par le magazine de protection du consommateur 60 Millions de consommateurs, et publiée jeudi 9 décembre.
Le magazine édité par l’Institut national de la consommation (INC) a étudié la composition de 119 produits nettoyants de 52 marques achetés en avril et en juillet 2021, en se basant sur les étiquettes, les listes d’ingrédients publiés par les industriels sur leur site et des fiches de données de sécurité, qui indiquent la concentration des substances. Il a ensuite attribué à chacun un « Ménag’Score » pour les évaluer sur une échelle de A à E, de « produits à utiliser sans réserve » à « produits fortement déconseillés, trop de substances problématiques ».

La liste noire des produits ménagers les plus dangereuxpar Capital

Au total, 39 références sont déconseillées car notées D ou E. Elles contiennent une quantité importante de substances irritantes ou allergisantes, comme certains parfums, ainsi que des substances « très nocives pour la santé ou pour l’environnement », dont certaines sont soupçonnées d’être cancérogènes, mutagènes, toxiques pour la reproduction ou d’être des perturbateurs endocriniens.

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L’appel de 670 médecins de l’AP-HP : « La culture du chiffre, du “bla-bla” et des “process” sape le moral des personnels hospitaliers »

— Collectif —

Dans une lettre adressée au chef de l’État, un collectif de 670 professeurs et médecins de toutes disciplines alerte sur la déliquescence de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris. Ils appellent à des mesures urgentes et profondes, permettant de restaurer la capacité des services médicaux à assurer leur mission de soin.

Tribune. Monsieur le président de la République, l’état moral, organisationnel et budgétaire de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) est au plus bas. Les personnels sont découragés et beaucoup démissionnent, y compris certains des meilleurs responsables médicaux. D’attractif, le CHU [centre hospitalier et universitaire] francilien est devenu répulsif. Il ne remplit plus sa mission de façon satisfaisante, malgré le dévouement et la qualité scientifique de notre communauté hospitalière.

En 2019, la « nouvelle AP-HP » a été mise en place. Pour faire face à ses mauvais résultats budgétaires, la direction générale a instauré un nouveau découpage des structures intermédiaires. Les pôles, rebaptisés « départements médico-universitaires » (DMU), sont passés de 128 à 76, les groupes hospitaliers, rebaptisés « groupes hospitalo-universitaires » (GHU), de douze à six. La création de ces mastodontes ingouvernables a entraîné les effets que les plus lucides d’entre nous avaient prévus : des dysfonctionnements et un désordre supplémentaire dans une institution qui en comptait déjà beaucoup.

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Les directeurs des médias et les sociétés de journalistes en appellent au respect de la liberté de l’information

Près d’une vingtaine de directrices et directeurs de l’information de la presse écrite et audiovisuelle ont appelé jeudi les candidats à l’élection présidentielle au respect de la liberté de l’information, après les violences survenues dimanche lors du meeting du candidat d’extrême droite Eric Zemmour. « Après les violences qui ont émaillé un meeting dimanche dernier et qui ont entravé le travail de plusieurs journalistes, nous souhaitons rappeler solennellement la liberté de l’information dans notre démocratie et la nécessité impérieuse pour nos journalistes de pouvoir exercer leur métier dans des conditions de sécurité élémentaires », exposent les signataires de cette tribune, dont Catherine Nayl, directrice de la rédaction de France Inter, fait partie.

« Devant la multiplication des incidents entravant ces derniers mois le travail de nos rédactions, nous en appelons à la responsabilité de chacun des candidats afin que la couverture de cette campagne électorale puisse se dérouler de manière exemplaire », demandent-ils. Les 19 signataires de cet appel représentent les rédactions de Libération, franceinfo, Les Echos, BFM/RMC, L’Opinion, France Culture, Le Figaro, La Croix, L’Agence France-Presse, RTL, Radio France, France Télévisions, France Bleu, Le Monde, Arte, Le Parisien-Aujourd’hui en France, TF1, L’Humanité et France Inter.

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