Alors que le couvre-feu décrété par le gouvernement pour lutter contre la propagation du variant Omicron a encore été avancé à 20h, les Enjeux mettent le cap sur l’île où les oppositions au passe vaccinal se transforment en un mouvement social puissant, qui semble appelé à durer.
La Guadeloupe est dans une phase de fortes réactions face au durcissement des positions Covid. Si la mobilisation s’est toutefois apaisée sur le plan des tensions liées aux barrages, elle reste importante. Retour sur ce mouvement porté par le collectif LKP, parti des problèmes liés à l’hôpital.
Avec Olivier Dehoorne, géographe, spécialiste du développement insulaire et maître de conférences à l’Université des Antilles.
Un lieu cristallise toutes les tensions, le centre universitaire hospitalier de Point-à-Pitre.“imaginer que ce lieu puisse être contrôlé par des forces de police dans le contexte guadeloupéen, puis des Antilles représente en fait des forces coloniales qui contrôlent l’accès à ce centre de santé. C’est quelque chose qui est insupportable. » dénonce Olivier Dehoorne. Le personnel soignant est lui-même peu vacciné « selon les chiffres officiels plus de 90% du personnel est vacciné mais selon les syndicats, seulement 8 à 18% le serait.