Sous la contrainte des réalités économiques et géopolitiques
— Par Jean-Marie Nol —
Dans un contexte mondial en pleine recomposition géopolitique, les Antilles françaises, plus précisément la Martinique et la Guadeloupe, se retrouvent au cœur d’un débat complexe et clivant : celui de leur statut institutionnel. Alimenté par des aspirations identitaires, des tensions sociales , des blocages financiers et économiques chroniques, ce débat ressurgit à un moment où la France, fragilisée sur la scène internationale, peine à maintenir son influence dans ses territoires ultramarins et au-delà. Les choix à venir pourraient remodeler non seulement l’avenir de ces îles, mais aussi leur positionnement politique dans une région stratégique où se croisent des intérêts locaux et globaux.La conjoncture mondiale actuelle, marquée par une recomposition des rapports de force géostratégiques et économiques, n’épargne aucune région du globe. En Afrique, au Moyen-Orient, dans le Pacifique et même dans les Caraïbes, les dynamiques d’autonomie, de souveraineté et d’émancipation refont surface, alimentées par des contextes locaux et globaux en mutation. La France, historiquement impliquée dans ces régions, se trouve aujourd’hui dans une position délicate, notamment face à des puissances comme les États-Unis, qui poursuivent des politiques de protectionnisme agressif et d’affirmation de leur domination géostratégique.