Catégorie : LGBTI

Lanmou Nou : une exposition vandalisée, un combat pour la tolérance qui continue

L’exposition photographique « Lanmou Nou », installée sur les grilles de l’espace Camille Darsières à Fort-de-France, a été violemment vandalisée le jeudi 3 octobre. Ce projet, initié par le centre LGBTQIA+ KAP Caraïbe en partenariat avec l’artiste Adeline Rapon, visait à célébrer l’amour, la diversité et l’inclusion au sein de la communauté queer martiniquaise. Les panneaux de l’exposition, qui devaient rester jusqu’au 7 octobre, ont été arrachés et détruits, un acte qui a suscité une vague d’indignation.

Le centre KAP Caraïbe, qui milite depuis 2012 pour les droits des personnes LGBTQIA+ en Martinique, a exprimé sa révolte face à cet événement. Selon eux, cet acte de vandalisme est bien plus qu’une simple destruction matérielle ; il reflète un climat d’intolérance persistant dans la société martiniquaise. « Ce geste symbolique est une tentative d’étouffer les voix qui prônent la diversité et l’égalité. C’est une atteinte grave à la liberté d’expression », a déclaré l’association dans un communiqué.

L’exposition « Lanmou Nou » était destinée à rendre hommage aux talents de la communauté LGBTQIA+ et à encourager une société inclusive. Pour Adeline Rapon, l’artiste derrière cette œuvre, la destruction de l’exposition est un choc.

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Marche des Fiertés Paris 2024 : une journée de résistance et de solidarité

— Par Sarha Fauré —
La Marche des Fiertés de Paris en 2024, centrée sur la lutte contre la transphobie, a attiré une foule « exceptionnelle » ce samedi, avec 110 000 participants selon l’organisation Inter-LGBT et 85 000 selon la préfecture de police. Dès la mi-journée, une foule jeune s’est rassemblée à la Porte de la Villette, un quartier populaire du nord de Paris, scandant des slogans festifs comme « Votons pour nos droits », « Mets des paillettes dans ta vie », « La lutte, c’est ma fierté » et « Contre la transphobie : transolidarités ».

Une montée de la transphobie

Le principal slogan de cette année, « Contre la transphobie : transolidarités », était inscrit sur la banderole en tête du cortège. Les organisateurs voulaient dénoncer une offensive transphobe croissante. « Jusqu’à présent on souffrait d’ignorance, maintenant c’est une haine directe, » a déclaré Anaïs Perrin-Prevelle, directrice d’OUTrans. Elle a souligné que 2024 avait connu une campagne anti-trans sans précédent, notamment avec la parution du livre « Transmania ».

Marcher à la veille des élections

La marche a eu lieu à la veille du premier tour des élections législatives anticipées, où le parti d’extrême droite RN est favori.

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Marche des fiertés : plusieurs dizaines de milliers de personnes ont manifesté

Des dizaines de milliers de personnes ont participé samedi dans plusieurs villes, dont Toulouse, Nantes ou Bordeaux, à des marches des fiertés, brandissant les traditionnels drapeaux arc-en-ciel, dans une ambiance festive.

La police a comptabilisé 14 000 manifestants à Toulouse, ainsi qu’à Nantes, et 4 900 à Bordeaux, où ils ont déambulé autour de l’hypercentre jusqu’à la rive droite de la Garonne.

« Nous ne sommes pas à guérir »

« Uni.e.s pour ne pas crever », « Nous ne sommes pas à guérir » ou « Faites l’amour, pas la gay-re », pouvait-on lire à Toulouse sur certaines des pancartes, souvent écrites en anglais, alors que de nombreuses personnes dansaient avec enthousiasme au rythme de la musique diffusée par les chars du défilé.

« Ça ne fait pas très longtemps que j’assume ma lesbianité. Cette marche est une occasion d’être fière de moi-même », explique à l’AFP Anne, 50 ans, une manifestante toulousaine qui ne souhaite pas donner son nom de famille.

Sa compagne Marie, 60 ans, se dit « militante politique ». « Je fais les marches depuis 40 ans et continuerai à les faire jusqu’à ce que mort s’ensuive », précise-t-elle, souriante, avant d’ajouter : « C’est ma vie ».

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Un jeune sur cinq de la génération Z s’identifie comme LGBT+

Dans les 30 pays sondés par Ipsos, 9% de la population en moyenne se déclarent «queer», selon une enquête publiée au commencement du «Mois des Fiertés».

Les nouvelles générations ne s’identifient plus au schéma classique de l’orientation sexuelle. Selon une enquête Ipsos réalisée sur 30 pays, et publiée le 1er juin, 19% des personnes de la génération Z, c’est-à-dire nées en 1997 et après, s’identifient comme LGBT+ dans le monde. Toutes générations confondues, 9% des personnes interrogées par l’institut de sondage se déclarent «queer», c’est-à-dire dans cette catégorie, qui se décline en différentes sensibilités : homosexuels, bisexuels, pansexuels, asexuels, transgenres, et non-binaires (ou autre catégorie).

L’enquête, effectuée sur 30 pays à l’occasion du début du «Mois des Fiertés», montre des différences d’abord entre nationalités. Le Brésil arrive en tête avec 15% se disant LGBT+, suivi de l’Espagne (14%) puis de la Suisse (13%). L’Hexagone se trouve dans la moyenne, avec 10% des Français. En queue de peloton, les Péruviens ne sont que 4% à se déclarer dans cette catégorie.

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Juin : mois des fiertés LGBTQ !

Le mois des fiertés LGBTQ est une célébration internationale qui a lieu en juin de chaque année afin de rappeler le combat pour les droits LGBT+. Lié à la Marche des fiertés, le mois des fiertés est également un évènement issu des émeutes de Stonewall du 28 juin 1969 à New York. Pendant ce mois ont lieu des marches des fiertés dans différentes villes du monde, ainsi que des évènements autour de la communauté LGBT.

Histoire
Tout d’abord limité aux Gay Pride et aux marches des fiertés ayant souvent lieu au mois de juin aux États-Unis, l’évènement s’est progressivement étendu à tout le mois, devenant le mois des fiertés1. Trois présidents américains déclarent officiellement le mois de juin comme mois des fiertés aux États-Unis : Bill Clinton en 1999 et 2000, Barack Obama de 2009 à 2016 et Joe Biden en 2021. Donald Trump est le premier président américain républicain à y faire allusion en 2019 à travers un tweet.

Manifestations : La Marche des fiertés.
La marche des fiertés, Gay Pride, Lesbian & Gay Pride (« fierté gay et lesbienne »), LGBTQIA+ Pride ou simplement Pride est la principale manifestation du mouvement LGBT ; elle est destinée à donner une visibilité aux personnes homosexuelles, bisexuelles, queer, transgenres ou autres et à revendiquer la liberté et l’égalité des orientations sexuelles et des identités de genre.

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Cuba : la communauté LGBT+ défile pour fêter le mariage homosexuel

Selon des statistiques officielles, 745 couples du même sexe ont célébré leur union depuis l’adoption du nouveau code.
Ils étaient environ 200 à défiler dans les rues de La Havane ce samedi pour célébrer la légalisation du mariage homosexuel, adoptée en septembre dernier.

Quelque 200 personnes ont défilé samedi à La Havane contre l’homophobie et la transphobie, célébrant au rythme de la musique traditionnelle conga la légalisation du mariage homosexuel adoptée dans l’île en septembre.

Scandant «Le socialisme oui, l’homophobie non», les manifestants ont fêté l’approbation en septembre 2022 du nouveau Code de la famille qui légalise le mariage homosexuel, la filiation élargie et la gestation pour autrui, faisant de Cuba le pays le plus progressiste en la matière en Amérique latine. Selon des statistiques officielles, 745 couples du même sexe ont célébré leur union depuis l’adoption du nouveau code.

«C’était une dette du processus révolutionnaire» envers la communauté LGBT+, a estimé à l’AFP Ana Clara León, étudiante en sociologie de 21 ans, bannière arc-en-ciel nouée autour de la taille.

Mariela Castro dans le cortège.
Plusieurs des thèmes inclus dans le nouveau code restent sensibles à Cuba, où la société est encore empreinte de machisme et où le gouvernement communiste a ostracisé les homosexuels dans les années 1960-1970, avant de faire amende honorable.

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« Si on parle aujourd’hui davantage de la transidentité, c’est au prix d’une multiplication des contre-vérités »

— Collectif —

A l’occasion de la Journée internationale de la visibilité transgenre, une tribune au « Monde » par Béatrice Denaes, coprésidente de l’association Trans Santé France, et signée par une centaine de médecins et de spécialistes de ce sujet, invite à mettre fin aux contre-vérités et désinformations concernant la transidentité.

Les transidentités sont-elles suffisamment visibles ? Sont-elles suffisamment connues et respectées ? La question se pose naturellement en ce 31 mars, Journée internationale de la visibilité transgenre.

Bien sûr, les transidentités, on en parle. Mais, depuis quelque temps, c’est aussi pour les rejeter, les discriminer, avec un angle d’attaque désormais inlassablement répété : le « scandale sanitaire » des enfants trans et l’« horreur » des retransitions. L’occasion de multiplier les fausses informations, les contre-vérités avec, pour finalité, de susciter la peur, la haine auprès de celles et ceux qui ignorent tout des transidentités et n’iront pas vérifier l’exactitude des propos.

A longueur de tribunes et d’interviews, quelques associations outrancières, ainsi que des personnalités qu’on connaissait ouvertes et bienveillantes, veulent faire croire que des discours radicaux légitiment les requêtes de changement de sexe, au prix d’un traitement médical à vie voire chirurgical (ablation des seins ou des testicules) sur des corps d’enfants ou d’adolescents.

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Les enfants transgenres pourront désormais utiliser le prénom de leur choix à l’école

Dans une décision du 28 septembre 2022, le Conseil d’État a validé une circulaire du ministère de l’Éducation nationale qui autorise les enfants transgenres à porter le prénom de leur choix à l’école.

Cette circulaire vise à mieux prendre en compte la situation des élèves transgenres en milieu scolaire. Si l’élève dont l’état civil n’a pas été modifié en fait la demande, et avec l’accord de ses parents s’il est mineur, les établissements scolaires doivent veiller à ce que le prénom choisi par l’élève soit utilisé.

Dorénavant, le personnel éducatif doit appeler l’enfant transgenre avec le prénom que ce dernier aura choisi, mais également modifier tous les endroits dans lesquels apparaît le prénom inscrit à l’état civil de l’enfant. Ainsi, l’élève peut avoir son prénom d’usage sur sa carte de cantine, sur les listes d’appel et sur les espaces numériques. Cependant, son prénom d’état civil est toujours utilisé pour le suivi de la notation dans le cadre du contrôle continu pour les épreuves des diplômes nationaux.

Un recours pour excès de pouvoir avait été formulé contre cette circulaire, au motif que la loi du 6 fructidor an II ( (23 août 1794), prévoit « qu’aucun citoyen ne pourra porter de nom ni prénom, autres que ceux exprimés dans son acte de naissance », et qu’il « est expressément défendu à tous fonctionnaires publics de désigner les citoyens dans les actes autrement que par le nom de famille, les prénoms portés en l’acte de naissance […] ».

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Une femme transgenre déclarée mère par la justice

Une femme transgenre ayant conservé ses attributs masculins est déclarée judiciairement comme la mère de l’enfant qu’elle a eu avec son épouse. C’est ce qu’a décidé la cour d’appel de renvoi de Toulouse dans son arrêt du 9 février 2022.

Un couple hétérosexuel marié a 2 enfants, nés respectivement en 2000 et en 2004. En 2009, l’époux obtient par la voie judiciaire la modification de son état civil en sexe féminin tout en conservant ses organes sexuels masculins.

Elle a un 3e enfant avec son épouse en 2014. Peu de temps avant la naissance, elle fait une reconnaissance prénatale de ce futur enfant devant notaire.

Après la naissance, elle demande à faire transcrire cette reconnaissance sur l’acte de naissance. L’officier d’état civil refuse. Il déclare l’enfant comme étant née uniquement de la mère qui a accouché.

En 2015, le tribunal de grande instance de Montpellier est saisi d’une demande de transcription de l’acte de reconnaissance. Cette demande est rejetée au motif que la seule mère est la femme qui accouche. La cour d’appel de Montpellier confirme le refus de transcription de la reconnaissance sur l’acte de naissance de l’enfant.

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L’homosexualité dans le monde: de la peine de mort au mariage pour tous

Paris – L’homosexualité, dont Singapour a annoncé dimanche la dépénalisation prochaine, est encore réprimée, voire passible de mort, dans de nombreux pays, alors qu’elle est pleinement acceptée dans d’autres, une trentaine reconnaissant le mariage pour tous.

Selon le rapport publié en 2020 par l’Association internationale des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, trans et intersexes, les relations entre personnes de même sexe sont réprimées par la loi dans 69 pays sur 193, et passibles de la peine de mort dans 11 pays. 

Actuellement, le mariage gay est autorisé dans 32 pays. 

– Un crime en Afrique – 

Sur un continent où une trentaine de pays interdisent l’homosexualité, l’Afrique du Sud fait figure d’exception : le mariage gay y est légal depuis 2006. L’adoption, la procréation médicalement assistée (PMA) et la gestation pour autrui (GPA) y sont aussi autorisées. 

Les relations entre personnes de même sexe sont passibles de la peine de mort au Soudan, en Somalie et en Mauritanie. Quelques pays les autorisent ou les ont dépénalisées (dont Cap-Vert, Gabon, Côte d’Ivoire, Mali, Mozambique, RDC, Angola, Madagascar, Rwanda, Seychelles et Botswana). 

– Répression au Moyen-Orient – 

Au Moyen-Orient, Israël se distingue en ayant légalisé l’adoption pour les couples homosexuels.

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« À tous ces gens-là »

De Philippe Besson à Jack Lang en passant par Boris Cyrulnik, Michèle Rubirola ou encore plusieurs élus issus de la majorité, plus d’une centaine de personnalités dénoncent, dans un texte que publie le JDD, les propos de la ministre de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales, Caroline Cayeux. Cette dernière, lors des débats sur la loi ouvrant le mariage aux couples de même sexe en 2013, avait notamment décrit le mariage pour tous comme « un dessein qui va contre la nature ». Voici leur tribune :

« À tous ces gens-là »
« Le 14-Juillet, jour de la fête nationale, célèbre l’union de la nation autour des valeurs de la République : liberté, égalité, fraternité. Ces valeurs nous rassemblent tous pour défendre un même idéal consacré par notre Constitution en son premier article : “La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances.”

Comment accepter les propos tenus par la ministre chargée des Collectivités territoriales à la veille de la fête nationale ?

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Pour un gouvernement sans LGBTQIAphobies

Par Collectif

Les nominations de plusieurs ministres au passé Manif pour tous font grincer des dents chez les défenseurs des droits des personnes LGBTQI+. Dans une pétition, une centaine d’élus et de militants demandent le départ des trois ministres concernés.

Alors que les violences contre les personnes LGBTQIA + explosent, alors que partout dans le monde les atteintes aux LGBTQIA+ se multiplient et que le classement de la France en matière de protection de leurs droits se dégrade, le 4 juillet 2022, le président, élu pour faire barrage à l’extrême droite homophobe, ajoute à son gouvernement deux visages de la Manif pour tous : Mme Caroline Cayeux, ministre déléguée à la Cohésion du territoire et M. Christophe Béchu, ministre de l’Ecologie et de la transition énergétique. 

Pétition contre les trois ministres

Ces nominations s’ajoutent à celle du ministre de l’Intérieur et désormais des Outre-mer, Gérald Darmanin, qui participait en 2012 à la Manif pour tous, et où des propos homophobes et racistes ont été proférés. Il indiquait « si je suis maire de Tourcoing, je ne célébrerai pas personnellement de mariages entre deux hommes et deux femmes ».

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« Homosexualités. Maillons de la chaîne d’Éros à Thanatos » par Stéphane Lelong

Comment se fait-il qu’un couple hétérosexuel puisse avoir un enfant qui deviendra homosexuel ? Pourquoi dans une même fratrie y en a-t-il qui seront « hétéros » et d’autres « homos » ? L’homosexualité féminine répond-elle symétriquement à l’homosexualité masculine ? Les homosexualités ont-elles le monopole d’une structure psychique particulière? Au-delà de ces questions centrales en psychanalyse, ce livre porte aussi sur une réflexion d’actualité : les nouvelles formes familiales. Le Mariage pour tous, ouvrant la possibilité d’adopter, puis la PMA pour toutes et peut-être à terme la légalisation de la GPA, feront-ils perdre l’âme de la famille traditionnelle ? Le désir d’enfant convoquant l’une des formes d’homoparentalité éclaire dans l’après-coup le noyau infantile du futur homosexuel. L’auteur met en tension homosexualités et homoparentalités dans le droit fil psychanalytique, en prenant ses distances avec les préjugés attachés à la sexualité et les discours séducteurs à la mode.

Psychanalyste, Stéphane Lelong est docteur en médecine, pédopsychiatre, psychiatre. Psychologue clinicien, il est docteur en psychopathologie fondamentale et psychanalyse. Il dirige la collection : « Clinique psychanalytique et Institutions » aux éditions L’Harmattan où il est auteur de : Fantasme maternel et folie (1998) ; Un psychanalyste dans le secteur psychiatrique (2005) ; L’inceste en question (2009) ; Période d’adolescence (2 tomes, 2013)

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Journée mondiale contre l’homophobie, la transphobie et la biphobie 2022

– Nos corps, nos vies, nos droits

Déclaration de l’ONU pour la journée mondiale de 2022

L’Organisation des Nations Unies (ONU) œuvre côte à côte avec les personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres, intersexes et queer (LGBTIQ+) et nos partenaires pour faire avancer l’égalité et les droits de l’homme pour tous. Ces efforts sont essentiels car les personnes LGTBIQ+ sont souvent privées de leurs droits fondamentaux et ne peuvent plus accéder à la protection juridique, aux soins de santé ou à d’autres services de base. Dans 69 pays, les relations homosexuelles consensuelles continuent d’être érigées en infractions pénales. De plus, de nombreuses personnes LGBTIQ+ n’ont pas d’autonomie corporelle et certaines sont contraintes de subir un traitement médical ou une intervention chirurgicale inutile. Cela inclut les « thérapies de conversion », des pratiques non scientifiques qui provoquent des traumatismes physiques et psychologiques tels qu’un rapport de l’ONU a noté qu’elles pourraient équivaloir à des actes de traitement cruel, inhumain ou dégradant.

En effet, des millions de personnes LGBTIQ+ dans le monde sont encore quotidiennement confrontées aux préjugés, à la discrimination, à la stigmatisation, à l’hostilité et à la violence.

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«Une double peine» : face aux discriminations au travail, les femmes lesbiennes contraintes à la loi du silence

— Par Mathilde Seifert avec AFP —

Au travail, les femmes lesbiennes hésitent à faire leur coming out. 

Si le sexisme au bureau est loin d’être éradiqué, l’orientation sexuelle constitue également une discrimination supplémentaire. Au point que les femmes lesbiennes gardent souvent le silence sur leur vie de couple.

Elles évoquent «une double peine» : au travail, les femmes lesbiennes hésitent à faire leur coming out. Quel que soit le secteur professionnel dans lequel elles évoluent, ou leur position dans la hiérarchie, elles craignent les remarques déplacées, l’incompréhension ou tout simplement les discriminations. «Ça passe par une petite remarque ou un regard. Ça semble peu, mais c’est une petite pierre qui s’ajoute dans mon “sac à dos”», confie à l’AFP Aurore Foursy, 39 ans, cadre dans une entreprise agroalimentaire. «C’est un peu la double peine. Si en plus du sexisme, on vit avec une femme, on est davantage marginalisées».

À LIRE AUSSIQui est Karine Jean-Pierre, la nouvelle porte-parole noire et gay de la Maison-Blanche ?

Si 80 % des lesbiennes disent avoir confié être homosexuelles à une poignée de collègues, elles sont moins d’un tiers à l’avoir évoqué devant leurs supérieurs hiérarchiques, selon les résultats d’une enquête Ifop réalisée auprès de 1400 personnes pour l’association L’Autre cercle, qui lutte contre les discriminations au travail des personnes LGBT.

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Culture : un annuaire en ligne veut mettre fin aux discriminations de genre dans le monde de la musique et du spectacle

En proposant un annuaire des femmes, personnes transgenres et non-binaires, l’objectif de la plateforme « Majeur.e.s » est d’améliorer leur visibilité auprès des recruteurs.

Mettre fin aux discriminations de genre dans l’industrie de la musique et du spectacle : voilà l’objectif de « Majeur.e.s », une plateforme qui sera lancée fin mai. Elle permettra de recenser les femmes, les personnes transgenres et non-binaires qui travaillent comme technicienne, productrice ou encore musicienne. En partant d’un constat simple : les femmes ne représentent que 36% des actifs dans ces secteurs. 

« Majeur.e.s » prendra la forme d’un annuaire en ligne, qui réunira les CV de ces personnes. Grâce à un moteur de recherche, on pourra trouver la « fiche d’identité » de chaque inscrit. « On saura en un clin d’oeil comment s’appelle la personne, quelles sont ses expériences clés, où elle est disponible… », liste Alice Deleporte, cheffe de projet chez « Majeur.e.s ». « On aura aussi ses coordonnées, son adresse mail et ses réseaux sociaux. » Un système de tag permettra de faire une recherche avancée. 

Cooptation et autocensure

L’objectif est de donner de la visibilité aux personnes discriminées par le bouche à oreille. 

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Être homosexuel(e) aux Antilles de l’essayiste Caroline Musquet.

Publication de l’ouvrage Être homosexuel(e) aux Antilles de l’essayiste Caroline Musquet.

Il s’agit du premier ouvrage sur ce thème et se présente comme un recueil de témoignages de gens connus et moins connus homosexuels ou transgenres vivant aux Antilles ou en étant originaires.
Résumé :  « J’ai cherché désespérément du secours dans le regard de ma mère mais elle ne me voyait plus. Je n’étais plus sa fille mais un démon à chasser de la maison. J’ai compris ce soir-là que je ne reverrai plus ma mère ».
Elles s’appellent Cindy, Simone, Estelle ou Maud. Ils s’appellent Jason, Louis-Georges, Nathan ou encore Pascal. Ils sont 15, femmes et hommes, connus ou moins connus, militants engagés ou pas. Tous ont ceci en commun qu’ils vivent aux Antilles ou en sont originaires et qu’ils sont homosexuels ou transgenres. Leur orientation sexuelle n’est pas facile à vivre ou à assumer sur des territoires insulaires réduits, où la culture de l’anonymat n’existe pas, laissant peu d’échappatoire face aux discriminations, aux insultes et aux agressions. Le poids du contrôle social joue aussi un rôle important au sein des familles antillaises qui tolèrent peu l’expression des différences.

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Des propos haineux à caractères LGBTphobes sur KMT !

— Communiqué de presse —

Nous, association qui œuvrons contre les discriminations et pour la dignité humaine des personnes LGBT+ en Martinique et plus largement dans la Caraïbe, dénonçons fermement le « micro trottoir » diffusé sur la chaîne associative Kanal Martinique Télévision (KMT) lors de son « journal télévisé » du 22 mars 2022 qui a été porté à notre connaissance ce jour.

La chaîne a sciemment fait le choix de garder au montage un individu proférant des propos odieux, pénalement répréhensibles, dont la teneur est la suivante : « J’aurais aimé que le gouvernement, qu’il n’y ait plus de PD, de lesbiennes, parce qu’il y a que ça, des PD et des lesbiennes. On peut pas être dirigé par, par ce genre d’individus (…) »

KMT, qui se définit comme un « service associatif de télévision locale à vocation sociale et éducative », a une responsabilité d’autant plus immense dans les missions dont elle se prévaut.

La diffusion de tels propos est inacceptable et irresponsable, surtout sur un territoire où l’homophobie reste très importante et où les personnes LGBT+ subissent des agressions, des tentatives de meurtre, du harcèlement scolaire et sont expulsées de leur foyer pour le seul motif de leur orientation amoureuse.

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La présence de personnages noirs et non-binaires dans les films et les séries a augmenté

Une étude du magazine américain « Variety » montre que depuis le début de la crise du Covid-19, les minorités, et en particulier les personnages noirs et non-binaires, sont plus présentes à l’écran

Plus de diversité sur les écrans américains en pleine crise sanitaire mondiale ? C’est ce qu’affirme une étude, publiée mardi, conduite par Variety.

Le magazine américain a, en effet, comparé quels personnages étaient les plus présents à la télévision et au cinéma, entre les périodes du 1er octobre 2018 au 31 mars 2020 et du 1er avril 2020 au 1er octobre 2021.

Selon cette étude, 70,5 % des séries qui ont été proposées pendant la pandémie avaient un personnage principal noir, contre 65,8 % avant. Idem pour les films : 58,7 % avaient un tel protagoniste pendant la crise sanitaire contre 56,1 % avant.

« Depuis l’arrivée du Covid-19 et après le meurtre de George Floyd, il y a eu de plus en plus de discussions dans les industries du cinéma et de la télévision concernant la représentation et un mouvement pour diversifier les talents à l’écran.

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Les violences contre les personnes homosexuelles en hausse

Les violences contre les personnes LGBTI ont augmenté dans l’espace privé, au sein de la famille et dans le voisinage, en 2020, année marquée par deux confinements, selon le rapport annuel de SOS Homophobie publié lundi 17 mai. L’association a reçu l’année dernière 1 815 témoignages de personnes LGBTI (lesbiennes, gays, bies, trans, intersexe), contre 2 396 en 2019.

→ RAPPORT. Bilan contrasté sur les droits des homosexuels dans le monde

En cette année de confinement, couvre-feu et télétravail, SOS Homophobie note « une réorientation des violences vers les espaces privés ». Les signalements dans le contexte du voisinage et de la famille ont augmenté chacun de 13 % en 2020, contre respectivement 8 % et 10 % en 2019.

« Ce sont des insultes de la part d’une sœur, des menaces » venant de voisins, « des coups donnés par un père, etc. », résume SOS Homophobie. Or, le contexte si particulier de 2020 a laissé « peu d’échappatoires » aux victimes.

Méfiance vis-à-vis des institutions

Parmi les témoignages recueillis figure celui d’Adam : « Je vais te casser la gueule, ton mec a intérêt de se casser d’ici », lui a ainsi dit son voisin avant de donner des coups de pied dans sa porte.

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Journée mondiale contre l’homophobie, la transphobie et la biphobie le 17 mai

La Journée mondiale contre l’homophobie, la transphobie, la lesbophobie et la biphobie est une journée mondiale célébrée le 17 mai.

Elle est parfois désignée de façon abrégée comme la Journée mondiale contre l’homophobie ou Journée internationale contre l’homophobie, la transphobie, la lesbophobie et la biphobie.

Le 17 mai a été choisi (à l’initiative de Louis-Georges Tin) comme date symbolique pour la journée internationale contre l’homophobie, la transphobie et la biphobie pour commémorer la décision de l’OMS le 17 mai 1990 de ne plus considérer l’homosexualité comme une maladie mentale.

L’idée d’une journée contre l’homophobie avait été explorée par des associations LGBT, mais uniquement mise en place à niveau local. Par exemple, la Fondation Émergence avait lancé en 2003 la première Journée Nationale contre l’Homophobie, qui s’est tenue le 4 juin 2003 au Québec. Aussi, en 2004, le Collectif des associations étudiantes LGBT d’Ile-de-France (Caélif) avait lancé une journée nationale de lutte contre l’homophobie en milieu étudiant.

Cependant, c’est le 17 mai 2005 que l’initiative d’une journée de lutte contre l’homophobie a été organisée à l’échelle internationale pour la première fois, grâce aux efforts de Louis-Georges Tin, un professeur et activiste français.

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Mariages homosexuels: des prêtres allemands défient le Vatican

Berlin – Des prêtres catholiques ont lancé lundi une vaste action en Allemagne visant à bénir le mariage de couples homosexuels, auquel le Vatican a récemment réaffirmé sa stricte opposition.

Plus de 100 églises dans le pays organisent des cérémonies de mariages ouvertes « à tous ceux qui s’aiment« , homosexuels, lesbiennes ou hétérosexuels, se joignant ainsi à l’initiative « l’amour l’emporte » lancé par des prêtres, diacres et volontaires. 

« Nous élevons notre voix et disons: nous continuerons à soutenir ceux qui s’engagent dans une vie commune et à bénir leur union« , soulignent les organisateurs sur internet. 

La campagne, critiquée par l’assemblée des évêques, doit se poursuivre sur plusieurs jours. Elle concerne aussi les personnes divorcées, qui ne peuvent plus voir une nouvelle union bénie par un prêtre. 

A la mi-mars, la Congrégation pour la doctrine de la foi du Vatican avait publié une note dans laquelle elle réaffirmait considérer l’homosexualité comme « un péché« , et confirmait l’impossibilité pour les couples de même sexe de recevoir le sacrement du mariage. 

2.600 prêtres, ainsi que de nombreux théologiens et laïcs ont signé en mars une pétition contestant cette ligne, alors même que l’église catholique travaille à une réforme dans le cadre d’un synode axé sur les thèmes sensibles du célibat, des prêtres mariés, et d’une place plus grande réservée aux laïcs et aux femmes. 

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Lutter contre l’homophobie et la transphobie. Brisons les préjugés

Mardi 11 mai à 20h30 sur la 5 et mercredi 12 mai à partir de 21h 05 sur la 2

Mobilisé dans la lutte contre toutes les discriminations, France Télévision à l’approche du 17 mai, Journée mondiale contre l’homophobie et la transphobie propose deux soirées spéciales sur ce thème.

Sur France 5, mardi 11 mai, à 20h5O, dans la collection,  « Ils font bouger les lignes » : Transidentité, le combat pour être soi. Certains ont le sentiment d’être né dans le mauvais corps. S’ils décident de changer d’identité, ils doivent faire face au jugement de la société, parfois même aux insultes, mais aussi à un long et douloureux chemin médical…

Olivier Delacroix part à la rencontre de ceux qui ont choisi de se libérer d’un corps qui emprisonnait leur véritable identité.

Sur France 2, mercredi 12 mai, à 2lhOS Baisers cachés réalisé par Didier Bivel, prix de la critique au 2Oè, » Festival des créations télévisuelles de Luchon (2016). L’homosexualité du jeune Nathan, 16 ans, est révélée sur les réseaux sociaux. Seul, il fait front contre les moqueries et la violence.

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Le voguing, la danse LGBTQ qui fait divaguer la jeunesse chinoise

Pékin – Cuir, perruques et talons hauts. En Chine, les minorités sexuelles se défoulent désormais au rythme du voguing, une danse inspirée des défilés de mode qui auraient été revus et corrigés par des drag queens.

Pression familiale, sociale et politique: lesbiennes, gays, bisexuels, transgenres et queers (LGBTQ) peinent à sortir du placard dans un pays qui n’a retiré l’homosexualité du classement des maladies mentales qu’en 2001. 

Leur joie n’en est que plus grande en ce samedi soir à Pékin, lors du plus grand bal de voguing jamais organisé dans l’austère capitale chinoise. 

Défilant sur la piste au son d’une house music assourdissante, les danseurs outrageusement maquillés électrisent leur public avec leurs poses lascives et leurs vastes mouvements des bras qui définissent le voguing. 

Déchaînés, des centaines de jeunes Chinois LGBTQ, dont beaucoup venus de loin, hurlent leur enthousiasme, pendant que les juges sélectionnent les meilleurs danseurs. 

« C’est la récré des marginalisés« , observe l’organisateur de la fête, Li Yifan, mieux connu sous le surnom de « Bazi« . 

A 27 ans, ce pilier des nuits pékinoises donne aussi des cours de voguing, une danse « à la forte vitalité » qui reflète « l’esprit de résistance des minorités sexuelles« . 

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Pour le Vatican, l’homosexualité est un « péché » et les unions ne peuvent être bénies

La Congrégation pour la Doctrine de la Foi, chargée de dire et de préserver le dogme catholique, a réaffirmé la position de l’Eglise, quelques mois après que le pape François a défendu l’union civile des couples de même sexe.

Le Vatican a réaffirmé, ce lundi 15 mars, la doctrine de l’Eglise catholique considérant l’homosexualité comme un « péché » et confirmé l’impossibilité pour les couples de même sexe de recevoir les sacrements du mariage, réservés à « l’union indissoluble entre un homme et une femme ».

La conservatrice institution du Vatican, chargée de dire et préserver le dogme catholique, la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, a publié une réponse à la question : « L’Eglise dispose-t-elle du pouvoir de bénir des unions de personnes du même sexe ? » La réponse est « non », a tranché la congrégation dans son document, signé par le cardinal Luis Ladaria, préfet de ce puissant office.

Le Vatican a réaffirmé, ce lundi 15 mars, la doctrine de l’Eglise catholique considérant l’homosexualité comme un « péché » et confirmé l’impossibilité pour les couples de même sexe de recevoir les sacrements du mariage, réservés à « l’union indissoluble entre un homme et une femme ».

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