Catégorie : Psy_choses etc.

L’éphéméride du 6 novembre

Naissance de Françoise Dolto, médecin et psychanalyste française le 6 novembre 1908

Françoise Dolto (née le 6 novembre 1908, dans le 16e arrondissement de Paris et morte le 25 août 1988 dans le 5e arrondissement de la même ville) est une pédiatre et psychanalyste française. Elle s’intéresse particulièrement à la psychanalyse des enfants et à la diffusion des connaissances dans le domaine de l’éducation des enfants dans de nombreux écrits et particulièrement dans des émissions radiodiffusées qui ont contribué à la faire connaître du grand public.

Famille
Françoise Dolto, née Marette, est issue d’une famille bourgeoise de conviction catholique et monarchiste du 16e arrondissement de Paris : sa mère Suzanne Demmler, d’origine allemande par son grand-père paternel, né à Nuremberg en 1807, émigré en région parisienne, à Bourg-la-Reine avec son épouse française vers 1825, est fille de polytechnicien (Arthur Demmler, promotion 1863, administrateur de forges), et son père, Henri Marette, fils d’un architecte, est également polytechnicien (promotion 1895, ingénieur devenu industriel). Quatrième enfant d’une fratrie de sept, elle est la sœur de Jacques Marette (1922–1984), ministre français des Postes et télécommunications de 1962 à 1967.

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Santé mentale en septembre 2024 : une hausse alarmante des troubles chez les jeunes, un système sous pression

— Par Sarha Fauré —

Le rapport mensuel de Santé publique France de septembre 2024 met en lumière une dégradation marquée des indicateurs de santé mentale, particulièrement chez les enfants et adolescents. Ces données, issues des réseaux OSCOUR® (pour les urgences) et SOS Médecins, révèlent des augmentations préoccupantes des passages aux urgences et des actes médicaux pour des troubles psychiques divers, notamment les gestes suicidaires, les idées suicidaires, et les troubles anxieux.

Situation des enfants et adolescents : une hausse alarmante

Chez les jeunes de 11 à 17 ans, les chiffres sont particulièrement inquiétants. En septembre 2024, les passages aux urgences pour gestes suicidaires ont bondi de 70 % par rapport au mois d’août, soit +587 passages. Ce phénomène, observé chaque année à cette période, est cette fois plus sévère. Entre 120 et 170 jeunes de 11 à 14 ans se sont rendus aux urgences chaque semaine pour des gestes suicidaires, une augmentation notable par rapport aux années précédentes où ces chiffres restaient bien en dessous de 100. Chez les adolescents de 15 à 17 ans, entre 200 et 250 jeunes ont été admis chaque semaine pour des raisons similaires, un niveau comparable à celui de 2022 mais largement supérieur à celui de 2021 et 2023, où les passages restaient sous les 180.

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Festival Pop & Psy 2024

Du 11 au 13 octobre au Ground Control à Paris

— Par Hélène Lemoine —

Le Festival Pop & Psy est un événement culturel et scientifique unique, à la croisée de la pop culture et de la santé mentale. Conçu en 2018 par le Dr Jean-Victor Blanc, psychiatre à l’hôpital Saint-Antoine et enseignant à la Sorbonne, Pop & Psy est devenu une référence dans l’éducation et la sensibilisation autour des troubles psychiques. Après plusieurs conférences et une première édition réussie en 2022, ce festival s’agrandit et revient cette année pour sa troisième édition, du 11 au 13 octobre 2024, à Ground Control à Paris.

Ce festival est fondé sur une idée simple : utiliser la puissance de la pop culture pour briser les tabous autour des troubles mentaux. Films, séries et personnalités publiques peuvent jouer un rôle déterminant pour déstigmatiser des sujets comme la dépression, la bipolarité ou la schizophrénie. À travers des personnages comme Carrie Mathison dans *Homeland* ou des prises de parole d’artistes comme Mariah Carey et Selena Gomez, la pop culture a déjà fait des avancées significatives pour changer la perception de la santé mentale dans l’imaginaire collectif.

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L’éphéméride du 23 août

Jan Erik Olsson, tente de commettre un braquage qui donne son nom au syndrome de Stockholm le 23 août 1973

Le syndrome de Stockholm est un phénomène psychologique observé chez des otages ayant vécu durant une période prolongée avec leurs geôliers et qui ont développé une sorte d’empathie, de contagion émotionnelle vis-à-vis de ceux-ci, selon des mécanismes complexes d’identification et de survie.

Le terme « syndrome de Stockholm » a été créé par le psychiatre Nils Bejerot en 1973.
Le fait divers à l’origine
Le 23 août 1973, un évadé de prison, Jan Erik Olsson, tente de commettre un braquage dans l’agence de Kreditbanken du quartier de Norrmalmstorg à Stockholm, à une heure où la succursale vient d’ouvrir et n’a pas encore de clients. Lorsqu’il tire une rafale de mitraillette en l’air, des dizaines d’employés s’enfuient ou se jettent au sol. L’intervention des forces de l’ordre l’incite à se retrancher dans la banque où il relâche le personnel, ne prenant en otage que quatre personnes. Il demande aux négociateurs 3 millions de couronnes, des armes, un gilet pare-balles et un avion pour s’enfuir, et obtient la libération de son compagnon de cellule, Clark Olofsson, qui peut le rejoindre.

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Haïti sur le divan de Freud

Un regard psychanalytique

— Par Gary Klang —

Pour tenter d’expliquer l’échec haïtien – tâche immensément complexe – il y a en premier lieu les causes que tout le monde connaît : cet apartheid qui date de la colonie et de l’esclavage. Ce refus de l’autre fondé sur l’absurde question de couleur ou mieux, de nuance de couleur : grimaud, grimelle, chabine, etc. Les racistes semblant ignorer que les humains ont tous la même souche africaine. D’où des stupidités sans nom : celui qui était méprisé la veille se voit tout d’un coup respecté le lendemain, dès lors qu’il devient riche, car la richesse a le pouvoir magique de gommer la couleur.

Il me semble évident que ces tensions empêchent le développement et l’unité du pays. Elles ont d’ailleurs fini par éclater avec l’arrivée au pouvoir du satanique docteur Duvalier qui soignait en donnant la mort. Mais par-delà ces causes plus qu’évidentes, il y a des raisons cachées tout aussi importantes. Mon esprit psychanalytique m’a incité à chercher au-delà des apparences, ayant la certitude que des causes inconscientes expliquent en profondeur les blocages d’Haïti.

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Augmentation alarmante des hospitalisations psychiatriques chez les adolescents

— Par Sabrina Solar —

Une récente étude publiée par la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees), en collaboration avec Santé publique France, met en lumière une augmentation préoccupante des hospitalisations pour tentatives de suicide et automutilations chez les adolescents, en particulier les jeunes filles et femmes de 10 à 24 ans. Ce phénomène, qui s’accélère depuis une quinzaine d’années, a pris une tournure encore plus dramatique durant la période post-pandémie de Covid-19.

Des données choc

L’étude révèle que le taux d’hospitalisations en médecine, chirurgie et obstétrique (MCO) a augmenté de 71 % chez les filles de 10 à 14 ans, de 44 % chez les adolescentes de 15 à 19 ans, et de 21 % chez les jeunes femmes de 20 à 24 ans par rapport à la période 2010-2019. Les hospitalisations psychiatriques ont connu une hausse encore plus vertigineuse : +246 % chez les 10-14 ans, +163 % chez les 15-19 ans, et +106 % chez les 20-24 ans.

Deux tiers de ces hospitalisations sont dues à des intoxications médicamenteuses volontaires, suivies par des lésions infligées par des objets tranchants et d’autres gestes violents tels que les pendaisons ou les sauts de hauteurs.

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Inégalités sociales et santé mentale chez les enfants : appel à l’action pour la jeunesse

Les enfants les plus pauvres sont trois fois plus souvent hospitalisés pour des problèmes psychiatriques que les autres

La santé mentale des enfants est un indicateur essentiel de leur bien-être global. Cependant, une étude récente menée par l’Assurance maladie et Santé publique France met en évidence des inégalités frappantes dans la santé mentale des enfants en fonction de leur statut socio-économique. Selon cette étude, les enfants vivant sous le seuil de pauvreté sont trois fois plus susceptibles d’être hospitalisés pour des problèmes psychiatriques, tels que des retards mentaux ou affectifs, par rapport à leurs pairs plus aisés.

Cette étude, basée sur l’analyse de millions d’actes médicaux réalisés en 2018 chez plus de 13 millions d’enfants en France, révèle une réalité préoccupante. Parmi les deux à trois millions d’enfants bénéficiant de la couverture maladie universelle (CMU), réservée aux plus modestes, les pathologies psychiatriques apparaissent plus fréquemment. Philippe Tuppin, de l’Assurance maladie, souligne que sur les dix maladies les plus fréquentes observées, six sont d’ordre psychiatrique, mettant en avant les retards mentaux et affectifs.

L’étude met également en lumière l’impact direct de la précarité et du cadre de vie sur la santé mentale des enfants issus de milieux défavorisés.

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« Il faut faire de la santé mentale une grande cause nationale pour 2025 »

— Collectif —

A l’occasion de la Journée mondiale de la santé mentale, qui se tient chaque année le 10 octobre, le collectif Santé mentale 2025, composé d’associations, d’élus et d’acteurs du secteur, appelle, dans une tribune au « Monde », à faire de la santé mentale une priorité des politiques de santé publique afin de libérer la parole, de combattre les préjugés et d’adresser un message d’espoir à des millions de Français.

En France, une personne sur deux sera atteinte d’un trouble psychique au cours de sa vie, et environ un adulte sur cinq en souffre à tout moment : plus de 12 millions de personnes sont à ce titre concernées chaque année, selon le rapport 2023 « La santé mentale en France et dans les pays de l’OCDE », de l’Institut de recherche et de documentation en économie de la santé.

Le coût économique et social des maladies psychiatriques pour le pays a récemment été évalué à 109 milliards d’euros par an ; de plus, ces troubles constituent la première cause d’années de vie vécues avec un handicap et d’années de vie en bonne santé perdues chez les 10-24 ans.

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Construire une nouvelle cohésion sociale

— Par Charles Célénice, militant associatif, directeur préfigurateur de l’Observatoire de la parentalité de Martinique —
Une fois encore, des violences urbaines (mais pas seulement) agitent la France et la Martinique. Un jeune de plus est décédé, victime d’un tir de policier, dans le « 9.3 », un département cumulant bien des misères. Embrasements, pillages, affrontements, arrestations… s’en sont ensuivis. Le désordre s’est installé durant quelques jours. Puis, le soufflé est retombé. Une fois encore… jusqu’à la prochaine. L’âge des jeunes engagés dans ces événements, souvent de moins de 18 ans, attire fortement l’attention. On a l’impression que la peur des enfants, des jeunes, s’est propagée. Faut-il se résigner, s’en accommoder, dénoncer, combattre, approuver, attiser, appuyer… comprendre ? C’est en tout cas un fait bien établi, désormais. Mais au fait, de quel fait parlons-nous ? D’une autodestruction ? De quelles solutions s’agit-il ? Comment changer cela, passer d’un cercle vicieux à un cercle vertueux ?

La Martinique est confrontée depuis longtemps à bien des maux, très ancrés dans la vie des gens, malades du mal-être post-esclavagiste et colonial, subissant un chômage structurel depuis plus de 60 ans maintenant, entrainant un échec scolaire massif, sans oublier le récent scandale du chlordécone… il n’y a que l’embarras du choix pour s’enflammer !

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Outre-mer : Des préconisations du Sénat pour un meilleur accompagnement à la parentalité

Reconsidérer la place des pères dans les politiques familiales

Les quatre sénateurs appellent à adapter les politiques de soutien à la parentalité aux défis et réalités des outre-mer

« Le soutien à la parentalité outre-mer ne saurait être le parent pauvre des politiques familiales. » C’est tout l’objet d’un rapport sénatorial dévoilé mardi pour un meilleur accompagnement à la parentalité dans les outre-mer.

Les élus, Annick Billon et Elsa Schalck, rapporteures de la délégation aux droits des femmes, Stéphane Artano et Victoire Jasmin, rapporteurs de la délégation aux outre-mer, préconisent de faire de la prévention auprès des collégiens et des lycées, de reconsidérer la place des pères dans les politiques familiales et mieux accompagner les jeunes familles.

« Il faut reconsidérer la place des pères dans les politiques familiales » en les associant davantage « aux dispositifs de soutien à la parentalité », car la « stratégie de survie économique en lien avec le versement des prestations familiales » peut avoir des « conséquences financières et éducatives », a indiqué l’une des rapporteures, Elsa Schalck, sénatrice LR du Bas-Rhin, lors d’une conférence de presse.

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« Où va la famille ? », de Jean Pierre Lebrun et Jean-Louis Renchon

Droit et psychanalyse

Le droit de la famille était dans le monde d’hier essentiellement au service de la société et il serait passé en moins d’un demi-siècle au service de l’individu. Dans un dialogue constructif, le psychanalyste et le professeur de droit explorent ce changement.

Le droit de la famille était, dans le monde d’hier, essentiellement au service de la chose publique, et il serait passé en moins d’un demi-siècle au service de l’intérêt privé, autrement dit de l’individu. Dans un dialogue constructif, le psychanalyste et le professeur de droit explorent ce changement.

En confrontant leurs analyses, Jean-Pierre Lebrun et Jean-Louis Renchon passent en revue les aspects du droit, qui signent ce grand retournement. Ils mettent ainsi en évidence le cadre dans lequel se construit aujourd’hui la subjectivité.

Désormais prévaut la liberté de l’individu dans de multiples champs qui relèvent habituellement du droit de la famille : l’identité de la personne humaine, le nom, le prénom, le mariage, le divorce, les successions, la détermination du sexe devenu genre…

Sous l’impulsion du néolibéralisme, le discours social et politique concourt à ce que le droit de la famille inverse ce qu’il a été.

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Emmanuel Macron nous voit comme une foule et nous sommes un peuple

La communication paradoxale du président français suscite une colère et une révolte populaire assez inédites non sans risque pour la démocratie, écrit Roland Gori, psychanalyste, auteur de «La nudité du pouvoir. Comprendre le moment Macron» (2018)

— Roland Gori psychanalyste, membre d’Espace analytique, professeur honoraire des universités —

Nombreux ont été les commentaires des propos du président Macron face aux mobilisations sociales apparues à la suite de sa réforme des retraites adoptée à marche forcée à l’Assemblée nationale par l’usage désormais intempestif du 49.3 engageant la responsabilité du gouvernement afin d’éviter de courir le risque de voir rejeter un projet de loi bruyamment débattu au parlement et vilipendé par la rue. Droit dans ses bottes et dans sa posture de libéral autoritaire, Emmanuel Macron a déclaré: «L’émeute ne l’emporte pas sur les représentants du peuple et la foule quelle qu’elle soit n’a pas de légitimité face au peuple qui s’exprime souverain à travers ses élus.» Une fois encore la rhétorique présidentielle ne manque pas d’audace et entre en contradiction paradoxale avec ses actes politiques. Sauver sa majorité avec seulement 9 voix d’avance sur près de 600 députés et en mettant plusieurs millions de personnes dans la rue devrait rendre la prétention à la légitimité populaire moins arrogante…

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61% des Français sont touchés par un problème de santé mentale mais 80% d’entre eux ne consulteront pas de spécialiste

— Par Lionel Durel—

Une étude menée par Ipsos en février 2023 pour le service de téléconsultation Qare montre que les Français ont du mal à franchir la porte d’un psy.

L’aspect financier est une barrière pour 34% des sondés

L’étude montre clairement que 61% des Français sont touchés par une problématique de santé mentale et pourtant, 80% d’entre eux ne consultent pas de spécialiste. Les raisons peuvent être multiples : un ‘sentiment de honte ou de faiblesse’, le coût des séances jugés trop élevé, une minimisation de son état de santé ou bien l’impression de perdre du temps dans ce genre de rendez-vous.

Plus d’un tiers des Français ne prennent pas rendez-vous uniquement pour des questions financières

Alors que certaines consultations peuvent être remboursées par l’Assurance Maladie, plus d’un tiers des Français ne prennent pas rendez-vous uniquement pour des questions financières, relève l’étude.

1 personne sur 5 déclare avoir déjà consulté un professionnel de santé mentale

Si 61% des Français éprouvent un sentiment actuel de mal-être, seulement 1 personne sur 5 déclare avoir déjà consulté un professionnel de santé mentale.

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Icare et le père(*)

— Par Silvia Lippi —

RÉSUMÉ À travers l’analyse du rapport entre Icare et Dédale et entre Thalos et Dédale, il sera montré comment l’indifférence et la jalousie du père envers le fils peuvent casser le désir meur­trier de ce dernier à l’égard du père, désir salutaire, indispensa­ble pour que le fils puisse accomplir des actes en son nom. Sera ensuite analysé le rapport triangulaire entre acte, père et nom. Sera aussi démontré que le père qui se prend pour un père, c’est­à-dire qui reste dans la position d’idéal, occupe en réalité la position de fils, fils empêtré dans les méandres de l’Œdipe. Dans la dernière partie, à travers la relation entre Sonny Rollins et John Coltrane, sera déplié de quelle façon la rivalité père-fils conditionne et inspire la production artistique.
MOTS-CLÉS acte, désir, fantasme, fonction symbolique, idéal, interprétation, nom, note, version, père.

« Le héros est celui qui s’est opposé à l’autorité paternelle et a fini par la vaincre. »
Salvador Dali (citation de Freud) [1]

Le point central du complexe d’OEdipe, tel qu’il est conçu par Freud, est constitué par le fantasme parricide : le fils veut prendre la place du père à côté de la mère.

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Vingt-trois mois de captivité au Mali pour le journaliste français Olivier Dubois

Au Mali, cela fait 23 mois ce mercredi 8 mars 2023 qu’Olivier Dubois est retenu en otage. Journaliste indépendant pour Libération, Jeune Afrique ou Le Point notamment, le Français a été enlevé alors qu’il était en reportage à Gao, dans le nord du Mali, par les jihadistes du Jnim, le Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans, lié à al Qaeda au Maghreb islamique.

En presque deux ans maintenant, les ravisseurs du journaliste français Olivier Dubois ont diffusé deux vidéos, deux preuves de vie de notre confrère. Les autorités françaises et maliennes ont à plusieurs reprises fait part de leur pleine mobilisation.

Il y a quelques jours, le chef d’al-Qaïda au Maghreb islamique, Abou Obeida Youssef al-Annabi, a déclaré que la balle était « dans le camp des autorités françaises » pour négocier sa libération.

D’ici-là, comme chaque 8 du mois, RFI ouvre son antenne aux proches d’Olivier Dubois, qui a déjà, dans la dernière vidéo diffusée par ses ravisseurs, confirmé que ces messages parvenaient jusqu’à lui.

Mon amour, j’espère que là où tu es, tu vas bien. Je sais, petit chou, c’est long, pardonne, moi.

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« Aspergirl », ces femmes autistes qui s’ignorent

Jeudi 9 mars 2023 à 20h au Majestic Bastille à Paris

Une série intime sur un sujet de société trop rare à la télévision, à travers le portrait touchant d’une mère et de son fils, tous deux atteints du syndrôme d’Asperger,  « Aspergirl » est un appel à la bienveillance et à l’acceptation des différences. Dès le 6 avril 2023 sur OCS.

Louison, 38 ans, mère célibataire récemment séparée, découvre qu’elle présente un trouble du spectre de l’autisme lorsqu’on diagnostique son fils Guilhem, 11 ans, qui a blessé un camarade de classe le jour de la rentrée.
À peine se sent-elle libérée par cette révélation qu’une enquête sociale démarre pour savoir si elle doit conserver la garde de son enfant. Louison décide alors d’apparaître la plus “normale” possible aux yeux de l’enquêteur social.

Mais ni elle, ni sa famille ne sait vraiment ce qu’être normal signifie.

Avec humour, Aspergirl mélange les codes de la dramédie familiale et du coming of age (ici tardif) en suivant les tribulations d’une mère de famille pas tout à fait comme les autres, qui questionne notre rapport à la norme.

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« Un mal d’enfance » par Laura Pigozzi

De la dépendance maternelle à l’infantilisme social

Traduit par Patrick FAUGERAS

Laura Pigozzi montre comment l’échec de la famille est la racine d’une tragédie sociale plus vaste et férocement destructrice, comment la dépendance maternelle crée des adultes infantiles, de très mauvais citoyens voire d’authentiques dictateurs.

Un nouveau genre de citoyenneté, jusque-là moins visible, est aujourd’hui mis en lumière : le « citoyen-enfant », celui qui a peu de lien avec le collectif, aucun respect pour l’autre, ne connaît pas les règles de la négociation sinon la superbe disparité entre lui et les autres. Les parents ont renoncé au rôle de guide pour devenir des protecteurs inconditionnels de leurs enfants : c’est le plusmaternel qui suspend le moment de la responsabilité.

Ainsi la famille, à l’origine de la civilisation, semble aujourd’hui ne plus assurer l’humanisation des enfants élevés en son sein. C’est une crise qui touche l’ensemble de la société car le social se construit déjà au sein de la famille. La génération qui a contesté élève des enfants et petits-enfants dociles, prêts à l’assujettissement. Que s’est-il passé?

Or c’est dans les familles que les enfants devraient s’entraîner à trouver l’élan vers le monde, en devenant adultes.

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La réaction du cerveau face à la beauté décryptée par la science

— Par Sylvie Chokron —

L’appréciation de la beauté est-elle subjective ou dépend-elle de proportions parfaites suivant par exemple les lois du nombre d’or ? La neuro-esthétique nous en apprend sur la réaction de notre cerveau face à l’objet de notre admiration, explique la chercheuse en psychologie Sylvie Chokron dans sa Carte blanche au « Monde ».

Nous tombons parfois en arrêt devant la beauté d’un reflet sur un lac, d’un visage ou encore d’un tableau. Que se passe-t-il au niveau cérébral à ce moment précis ? Une nouvelle discipline, la neuro-esthétique, s’intéresse de près au sujet de la beauté. Une grande question subsiste encore dans ce domaine. L’appréciation de la beauté dépend-elle de paramètres objectifs présents dans l’objet de notre contemplation ou est-elle déterminée par des jugements purement subjectifs ?

Platon, défenseur de la première hypothèse, a proposé que la beauté dépend des propriétés intrinsèques d’un objet qui procurent une expérience agréable à la personne qui l’observe. Les êtres humains seraient donc équipés de processus au niveau cérébral leur permettant d’entrer en résonance avec certains paramètres physiques présents dans l’objet de leur admiration.

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« L’impossible oubli » – 11 questions autour du lien social aux Antilles

Le 09 Novembre à 18h à la Bibliothèque Schoelcher de Fort de France

École Régionale de ALI – Antilles (Association Lacanienne Internationale) vous invite à la présentation du livre de Mme Dany DUCOSSON (psychiatre guadeloupéenne)

« L’impossible oubli» rassemble ici les fils constants de son questionnement sur le lien social aux Antilles françaises, en Guadeloupe :

– Le poids de la violence des origines de la société guadeloupéenne au regard de la traite et de l’esclavage : comme si l’origine traumatique de cette société rendait difficile tout processus d’individuation, entrainait une omniprésence du sentiment de persécution et la nostalgie des Origines.
-L’empêchement de penser, conséquence de l’idée de malédiction qui protège de la folie…
-Une passion folle de l’égalité qui en vient à équivaloir à un Tous Pareils, Tous Héros ou Tous Victimes.
-Le poids de la couleur noire, obstacle à penser et réserve permanente de haine ordinaire.
Ce qui constitue la richesse de cette société est plutôt de l’ordre d’un processus sans fin de bricolage ; la pureté rêvée dans le combat identitaire est de l’ordre du tri, de l’exclusion et du refus de l’altérité.

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Autisme, école, famille et professionnels : vers une autre intelligence ?

Mercredi 12 octobre 2022 à 18h 30 Amphi Frantz Fanon Campus Schœlcher

Donnant l’apparence d’une épidémie, les troubles du spectre de l’autisme sont de mieux en mieux identifiés, acceptés, compris et inclus dans une société en mouvement qui, toutefois, cherche encore de nombreuses réponses à des questions complexes, sensibles et pratiques pour lesquelles la science dispose parfois de réponses.

Comment agir concrètement dans le quotidien des enfants concernés par des troubles du spectre de l’autisme, que ce soit à l’école ou en famille ? C’est à ces questions que répond ce cycle de conférences.

Les troubles du spectre de l’autisme sont de mieux en mieux identifiés, acceptés et compris. Notre société en mouvement cherche toutefois des réponses à des questions sensibles et pratiques que la science détient parfois. 

Quels sont les troubles du spectre de l’autisme ? Combien d’enfants sont concernés ? Comment comprendre leurs modalités de fonctionnement, de perception et d’apprentissage ? 

L’école inclusive et les institutions de l’enfance disposent-elles des connaissances nécessaires, des outils pratiques et des moyens humains pour accueillir les enfants concernés ? Et pour travailler de concert avec les familles et les professionnels du soin et du médico-social ? 

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« Familles mixtes – Tensions entre couleur de peau et amour », de Schucman lia Vainer

Si biologiquement la race n’a pas de fondement, elle existe bien socialement. Dans des sociétés construites sur l’idée de supériorité d’une race sur d’autres, comment alors cette idéologie pénètre-t-elle au sein des familles et notamment des familles mixtes ?

L’autrice, psychologue, est partie de l’hypothèse que les familles mixtes pouvaient être le lieu idéal d’une prise de conscience et d’une déconstruction du racisme chez les personnes blanches. Interrogeant des familles mixtes interraciales, elle s’est demandé dans quelle mesure la couleur, la race et le racisme imprégnaient leurs relations affectives même entre générations.

Les témoignages recueillis montrent à quel point il est difficile de faire tomber les hiérarchies raciales au sein même des familles. Car croire que l’amour est plus fort que tout serait oublier que l’amour est lui aussi une construction sociale, et qu’il est influencé par la société.
 « Il est tout à fait possible d’être contre le racisme ; de penser que le racisme est un mal contre lequel nous devons tous et toutes lutter ; de se marier avec un·e Noir·e ; et, en même temps, d’être raciste.

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À propos de la récente parution de MIBI N°5 Trauma

La revue MIBI se pérennise depuis déjà vingt-six années, au rythme de la bonne volonté et des disponibilités de ceux et celles qui ont en conçu le projet et/ou qui l’ont perpétué.

Initialement éditée par l’Association des Psychologues de la Martinique (A.P.M.) la revue affirme sa ferme intention d’un rythme biennal de parution, ceci depuis son numéro quatre. Elle devient pour son cinquième numéro, la revue des psychologues de la Caraïbe francophone et créolophone. Elle est, dorénavant, portée par l’association des Amis de la Revue des Psychologues de la Caraïbe francophone et créolophone (A.R.P.C.) et soutenue par l’association fondatrice, l’A.P.M. et l’école régionale A.L.I.-Antilles.

Son comité de rédaction entend situer la revue en tant que support d’accès et de diffusion, des écrits entre divers acteurs, pouvant rendre compte d’une pratique attenant aux questions, notamment, cliniques, posées depuis cette partie du monde que l’on nomme la Caraïbe.

L’objectif actuel de la rédaction est de solidifier la fréquence de parution biennale avant d’en envisager la sortie à un rythme annuel, voire semestriel.

Ce support est conçu comme un espace de partage des productions de pensée, des ressources prometteuses que recèlent les nombreux psychologues, psychanalystes, philosophes, anthropologues, sociologues etc.

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« En France, en 2022, des enfants et adolescents meurent de souffrance psychique par manque de soins et de prise en compte sociétale »

— Par Marion Robin & Pablo Votadoro Pédopsychiatres —

Le délitement des structures de soins empêche les soignants d’exercer leur fonction de dernier rempart contre les tentations suicidaires des jeunes, dont la hausse massive est attestée, alertent les pédopsychiatres dans une tribune cosignée par plus de 700 professionnels du soin aux enfants et adolescents.

ace à l’expansion massive des gestes suicidaires chez les adolescents et préadolescents, entre 2019 et 2021, attestée par Santé publique France (Analyse des indicateurs surveillés en continu, 7 février 2022), les services de pédiatrie et de pédopsychiatrie sont débordés. En France, en 2022, des enfants et adolescents, particulièrement des très jeunes filles, meurent de souffrance psychique par manque de soins et de prise en compte sociétale.

Le silence qui a suivi l’objectivation de ce problème sanitaire majeur en dit long sur l’indifférence mêlée d’impuissance d’une société consciente d’exposer sa jeunesse au désespoir. L’impact du Covid est une explication souvent avancée de manière un peu simpliste. Mais la psychiatrie, lieu d’accueil des souffrances psychiques, offre un point de vue plus étendu.

Pour nous qui soignons des adolescents, des causes complexes et cumulées étaient déjà identifiables avant la pandémie.

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Quel avenir pour la Martinique compte-tenu de sa situation démographique ?

–Par Julie Ostan-Casimir, Psychologue clinicienne, Docteure en Psychologie —

Comment l’extrême droite française exploite les concepts de Césaire : le génocide par substitution, l’ensauvagement, fait référence à Fanon.

Jean-Luc Mélenchon de la Nouvelle Union Populaire Écologique et Sociale se réclame de Glissant avec le thème de la créolisation.

« Il faudrait d’abord étudier comment la colonisation travaille à déciviliser le colonisateur, à l’abrutir au sens propre du mot, à le dégrader, à le réveiller aux instincts enfouis, à la convoitise, à la violence, à la haine raciale, au relativisme moral. au bout de cet orgueil racial encouragé, de cette jactance étalée, il y a le poison instillé dans les veines de l’Europe, et le progrès lent, mais sur, de l’ensauvagement du continent. » Aimé Césaire(1950) : Discours sur le colonialisme, p.12

Situation démographique de la Martinique,

Le déclin démographique noté depuis des années se poursuit. La population vieillit et décroit. Selon l’Institut national de la statistique et des études économiques(Insee), au 1er janvier 2020, la population de la Martinique est estimée à 359 820 habitants. En dix ans, le pays a perdu 35 000 habitants.

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La célébration du 22 mai, du 27 mai, du 10 juin et le rejet des frères caribéens vivant dans les départements français d’outre-mer.

–Par Julie Ostan-Casimir, Psychologue clinicienne, Docteure en Psychologie

Comment des hommes et des femmes
-Qui ont une histoire commune faite d’exploitation et de domination avec d’autres peuples de la Caraïbe.
Développent-ils des comportements racistes( ?) et la Xénophobie à l’égard de frères de la Caraïbe.

-Raciste ? Discriminatoire, en raison de la couleur de peau.

-Xénophobe ? La xénophobie se caractérise par une « hostilité à ce qui est étranger », plus précisément à l’égard d’un groupe de personnes ou d’un individu considéré comme étranger à son propre groupe.
Souffrons-nous du déni de couleur et de nos origines ?

– Cette histoire commune est fondée sur la traite d’esclaves soumis à un régime économique et politique qui les ont privés de toute liberté, les contraignant à exercer les fonctions les plus pénibles jusqu’à mort d’homme et ce pendant 3 siècles

Sont-ils des étrangers ? Avons-nous peur de l’image de nous- mêmes ? Sommes-nous pour de vrai des descendants d’esclaves ?

Le 22 mai en Martinique, le 27 mai en Guadeloupe, le 10 juin en Guyane, nous fêtons l’abolition de l’esclavage, mais les noirs des pays frères, Haïtiens particulièrement, Saint-Luciens, Dominiquais qui vivent dans ces départements ainsi nommés qui ont subi, comme en Martinique cette histoire sont discriminés, rejetés, méprisés et sur les murs apparaissent les mots « Haïtiens dero !!!! 

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