Catégorie : Féminismes

Un nouvel outil pour repérer plus systématiquement les violences faites aux femmes

La Haute Autorité de santé (HAS) met en place un nouvel outil pour permettre aux médecins généralistes de repérer plus systématiquement les cas de violences conjugales. L’objectif est de permettre une prise en charge plus précoce de ce problème et d’assurer une meilleure protection des femmes victimes de violences.

Fruit d’une expérimentation auprès des praticiens

La Haute Autorité de santé (HAS) encourage les médecins généralistes, qui sont le plus souvent le premier recours des patientes du fait de leur relation de confiance, à utiliser cet outil d’aide au repérage des violences conjugales.

Il s’agit de questionner systématiquement toutes les patientes sur l’existence éventuelle de violences conjugales, actuelles ou passée. Ce questionnaire synthétique est le fruit d’une expérimentation menée auprès de 1 153 médecins généralistes volontaires.

En 2019, la Haute Autorité de santé publiait déjà une recommandation aux professionnels de santé de premier recours de questionner leurs patientes lors de la consultation, même en l’absence de signes d’alerte. Face à la faible application de celle-ci, du fait d’une méconnaissance du dispositif et d’un manque de formation, la HAS a décidé de mener cette expérimentation, en appui avec l’équipe des sciences comportementales de la Direction interministérielle de la transformation publique (DITP), et de mettre en place cet outil national d’aide au repérage, qui sera adressé à l’ensemble des médecins généralistes avec l’appui de l’Assurance maladie.

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Merci, Rachel Kéké !

— Communiqué de l’ U.F.M. & de la C.D.M.T.

Le séjour de Rachel Kéké, députée de la France insoumise du 2 au 7 décembre en Martinique à l’invitation de l’UFM et de la CDMT, a été un succès total, riche en échanges, en informations réciproques, en contacts, en émotion et en engagements.

Cette courte mais intense séquence a suscité un intérêt très palpable dans la population. Les témoignages de sympathie se sont multipliés.

– Rachel Kéké à largement informé sur son mémorable combat, sur les luttes qui continuent à l’Assemblée Nationale comme sur le terrain.

– Elle a maintes fois, devant divers publics et dans les médias, appelé à la lutte, à l’union des opprimé.es, à la solidarité des forces de progrès de Martinique et de France  » hexagonale ».

– Elle a pu rencontrer des dizaines de salarié.es des « métiers essentiels » rendu.es invisibles par le système, de nombreuses agricultrices en lutte pour la vie et pour des retraites décentes.

– Elle s’est aussi adressée à un public militant attentif à ses appels.

– Elle a pu échanger avec des organisations féministes et des mouvements politiques (GRS, Peyi-a, Insoumis.es

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La bataille contre les inégalités faiblit, selon le Women’s Forum

— Par Laurance N’Kaoua —

L’organisation internationale, qui ouvre ses portes ce mardi, au Palais Brongniart, à Paris, a publié la troisième édition de son baromètre annuel : dans le monde, une femme sur deux ne touche pas de retraite. Et en entreprise, les stéréotypes demeurent vivaces.
Jugée essentielle par 91 % des répondants en 2020, la bataille contre les inégalités de genre n’est plus prioritaire que pour 77 % d’entre eux.

Ce pourcentage fait frémir. En 2022, seules 45 % des femmes perçoivent une retraite dans le monde. C’est ce que révèle le baromètre du Women’s Forum, ce Davos au féminin qui a ouvert ses portes ce mardi 29 novembre au Palais Brongniart, à Paris.

L’étude, réalisée par Ipsos auprès de 3.500 citoyens des pays du G7, est formelle : « Même dans ces pays qui représentent 46 % du PIB mondial, les femmes de plus de 65 ans basculent plus souvent que les hommes dans la pauvreté », déplore Nadia Caïd, directrice scientifique du Women’s Forum.
Quatre heures non rémunérées par jour

La faute aux temps partiels en cascade, aux congés maternités qui brisent des trajectoires, aux emplois subis et souvent moins qualifiés qu’occupent les femmes… Mais aussi aux charges non payées qui pèsent souvent sur leurs épaules, comme la prise en charge d’un parent.

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« Femme, Vie, Liberté »

Un collectif d’écrivains et d’intellectuels, parmi lesquels Belinda Cannone, Mona Ozouf, Michelle Perrot et Sorour Kasmaï, apporte son soutien à la révolte des femmes en Iran, et demandent aux pays européens de maintenir les sanctions internationales.

Depuis la révolution islamique de 1979, les femmes iraniennes ont été l’objet de la haine d’un régime autoritaire, théocratique et patriarcal qui a essayé par tous les moyens de réduire leurs droits civiques et humains, afin de mieux les refouler à la marge de la société. L’obligation du port du voile islamique constitua le vecteur principal de la politique discriminatoire mise en place dès la prise de pouvoir des ayatollahs en Iran.

Déclaré bien public, le corps des femmes fut d’emblée nationalisé par le nouveau pouvoir. Soumises à des règles très strictes conditionnant leur présence en public, les femmes, bien que voilées, sont devenues l’objet de tous les regards et de toutes les convoitises. Le modèle, la forme, la couleur ou encore la longueur de leur tenue (foulard, manteau, tchador, pantalon, bas, chaussettes) enflammèrent les esprits et provoquèrent de nombreux débats au sein de la société fortement masculinisée de l’Iran postrévolutionnaire.

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25 novembre – Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes

25 novembre : un peu d’histoire

En 1981, lors des « Premières rencontres féministes d’Amérique latine et des caraïbes », des militantes pour les droits des femmes ont choisi la date du 25 novembre comme journée de lutte contre les violences, en mémoire de trois sœurs dominicaines engagées contre la dictature, Patria, Minerva et María Teresa Mirabal, connues dans la clandestinité sous le nom de « Las Mariposas » (papillons).

Emprisonnées à plusieurs reprises, victimes de tortures, violées, les trois militantes furent assassinées, le 25 novembre 1961, sur les ordres du chef de l’État dominicain, Rafael Trujillo.

Dans une résolution du 17 décembre 1999, l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies (ONU) a proclamé le 25 novembre Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. L’ONU invite les gouvernements, les organismes internationaux et les organisations non gouvernementales à organiser ce jour-là des actions pour sensibiliser l’opinion au problème des violences faites aux femmes.

Pourquoi cette journée ?

  • La violence contre les femmes est une violation des droits de l’homme.
  • La violence contre les femmes résulte d’une discrimination à l’égard des femmes, tant dans le droit que dans les faits, ainsi que de la persistance d’inégalités entre hommes et femmes.

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Violences sexistes: des défilés dans toute la France samedi contre l’«impunité des agresseurs»

Des dizaines de milliers de manifestantes et manifestants sont attendues samedi dans toute la France pour réclamer une « loi-cadre » contre les violences sexistes et sexuelles.

Après une première manifestation en 2021, celle de cette année devrait attirer encore plus de monde. – AFP

Elles veulent « crier leur colère » face aux dysfonctionnements de la justice et aux discours politiques qui « défendent les agresseurs » : des dizaines de milliers de manifestantes — et manifestants — sont attendues samedi dans toute la France pour réclamer une « loi cadre » contre les violences sexistes et sexuelles.

Dans les commissariats, les tribunaux ou au sein des partis politiques, « les derniers mois ont prouvé à quel point la parole des victimes de violences de genre était remise en cause », s’insurgent les organisatrices de la mobilisation.

« Ce qui nous met en colère, c’est l’impunité des agresseurs et le mauvais traitement réservé aux victimes » lorsqu’elles déposent plainte, explique à l’AFP Maëlle Noir, membre de #NousToutes qui coordonne l’organisation des défilés.

« On ne cesse de nous répéter que la justice doit faire son travail, mais quel travail?

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Le combat des « colleuses », militantes contre les féminicides, à l’honneur dans le documentaire « Riposte féministe »

Avec leurs affiches artisanales, elles ont contribué à sensibiliser sur les violences dont les femmes sont victimes, telles que les féminicides. Leur lutte est au cœur d’un documentaire qui sortira en salles mercredi 9 novembre.

Après les murs des villes, les salles obscures : le combat des « colleuses », ces militantes qui ont contribué avec leurs affiches artisanales à la prise de conscience publique autour des féminicides notamment, est au centre du documentaire Riposte féministe, en salles mercredi 9 novembre.

« La voix de celles qui n’en ont plus »

Quelques-unes de ces « colleuses », vêtues de noir en signe de deuil, avaient déjà marqué en mai dernier le Festival de Cannes, où ce film était projeté hors compétition, en déroulant sur le tapis rouge les noms de dizaines de victimes de féminicides. « Céline, défenestrée par son mari », « Présumées menteuses », « Même mon chien comprend quand je lui dis non », « Mon corps, mon choix, et ferme ta gueule »… Ce sont ces messages plaqués sur des murs dans toute la France, sur feuilles A4 blanches, qui ont d’abord interpellé les documentaristes Marie Pérennès et Simon Depardon, fils de Raymond, le légendaire photographe et réalisateur.

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« Riposte féministe », un long-métrage de Marie Perennès, Simon Depardon

Synopsis
Élise à Brest, Alexia à Saint-Étienne, Cécile à Compiègne ou encore Jill à Marseille : elles sont des milliers de jeunes femmes à dénoncer les violences sexistes, le harcèlement de rue et les remarques machistes qu’elles subissent au quotidien. La nuit, armées de feuilles blanches et de peinture noire, elles collent des messages de soutien aux victimes et des slogans contre les féminicides. Certaines sont féministes de longue date, d’autres n’ont jamais milité, mais toutes se révoltent contre ces violences qui ont trop souvent bouleversé leurs vies. Le sexisme est partout, elles aussi !

Sortie en France : 09/11/2022

Riposte féministe, Simon Depardon et Marie Perennès dans les pas des colleuses en lutte

— Par Benoit Pavan

Dans Riposte féministe, Simon Depardon et Marie Perennès vont à la rencontre de collectifs féministes à travers la France pour recueillir la parole des militantes et filmer leur combat quotidien pour se réapproprier l’espace public grâce aux collages. Ils signent un documentaire important qui donne les clés d’un mouvement porté par une inaltérable détermination.

Qu’est-ce qui vous a donné l’envie de réaliser ce film ?

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Depuis 9h10 ce vendredi, les femmes travaillent gratuitement, et les inégalités salariales stagnent toujours

— Par Louise Huet —

Vendredi 4 novembre, 9h10. Une date et une heure qui symbolisent en France l’écart de salaire entre les hommes et les femmes, et les discriminations encore trop présentes dans le monde du travail. Si ces inégalités sont à la baisse depuis plusieurs décennies, de nombreuses entraves persistent à réduire efficacement ces écarts salariaux. 

Seulement un jour de différence par rapport à l’année dernière… À partir de ce vendredi matin, à 9h10 et 55 secondes, les femmes se sont mises à travailler gratuitement jusqu’à la fin de l’année. D’après le calcul effectué par la newsletter féministe Les Glorieuses avec les dernières données d’Eurostat, les femmes gagnent en moyenne 15,8% de moins que les hommes en 2020, à temps complet et tous métiers confondus. Dans l’ensemble de l’Union européenne, ce chiffre atteint en moyenne les 13%, près de trois points de moins que la France. 

« C’est un des indicateurs d’inégalités qui choque le plus la société française aujourd’hui, donc c’est une bonne nouvelle. Mais malgré cette prise de conscience progressive, les chiffres montrent que les politique publiques menées, que ce soit à l’école, en termes de campagne de communication et en termes de salaires, restent très en dessous de ce qu’il faudrait faire », avance Anne Brunner, directrice d’études à l’Observatoire des inégalités.  

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«Streameuses» harcelées: «Il faut légiférer de façon ambitieuse sur le cyberharcèlement»

— Par Louise Huet —

Depuis une semaine, une vague de témoignages de « streameuses » déferle sur Twitter. Elles dénoncent le harcèlement qu’elles subissent en masse et le sexisme ambiant d’un milieu profondément masculin, celui du stream et du jeu vidéo. Pour lutter contre ce flot de menaces, certaines appellent à une meilleure modération des plateformes et à des lois plus efficaces, alors que le gouvernement a annoncé réfléchir à des solutions.

« Être « streameuse » sur Twitch ? C’est en même temps la pire et la meilleure expérience de ma vie », affirme Lixiviatio, jeune femme de 26 ans et « streameuse », à RFI. Tout débute avec le ras-le-bol de sa consœur Maghla, le 24 octobre dernier. « Je suis épuisée », écrit-elle dans un thread Twitter, où elle dévoile les actes glaçants perpétrés par ses harceleurs au quotidien : montages photos pornographiques, jeu de rôle sexuel la mettant en scène, menaces, insultes, harcèlement en ligne comme dans la vie… 

Son témoignage provoque une réaction en chaîne. De nombreuses « streameuses » se sont à leur tour mises à signaler le cyberharcèlement qu’elles vivent chaque jour.

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Olympe de Gouges bientôt au Panthéon ?

— Par Aude Lorriaux —

Une manifestation est organisée ce samedi par l’historienne Catherine Marand-Fouquet qui assure qu’Emmanuel Macron pourrait panthéoniser la célèbre révolutionnaire

Six femmes sont honorées au Panthéon. Et si Olympe de Gouges était la septième, après Joséphine Baker ? C’est ce que vont demander des femmes, des historiennes et des féministes pour la plupart ce samedi 5 novembre à 15 heures en face du Panthéon.

Une manifestation à l’initiative de Catherine Marand-Fouquet, qui porte ce vœu depuis 1989, année où elle a sollicité François Mitterrand. Depuis, elle écrit inlassablement à chaque président et organise des rassemblements autour de la date de la décapitation de la célèbre révolutionnaire française, arrêtée par les Montagnards et guillotinée le 3 novembre 1793.

Emmanuel Macron attendrait une « opportunité »

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Les dépenses d’enseignement supérieur consacrées aux étudiantes inférieures de 18 % à celles allouées aux étudiants

Les femmes ne sont que 34 % à étudier dans les grandes écoles, 38 % dans les classes préparatoires et les instituts universitaires de technologie, des filières qui bénéficient des ressources financières publiques et privées les plus élevées.

Elles ont beau être plus nombreuses que les hommes à intégrer une formation de l’enseignement supérieur, les femmes restent sous-représentées dans les filières et les disciplines bénéficiant des meilleures conditions d’études. En résulte une disparité de genre, totalement liée aux choix d’orientation, que documente précisément une note publiée fin octobre par l’Institut des politiques publiques (IPP).

Dépenses d’enseignement supérieur : quelles disparités selon le genre des étudiants ?

Résumé :

Grâce à de nouvelles données sur le coût des formations de l’enseignement supérieur en France, associées à une enquête sur les ressources et conditions de vie des jeunes adultes, cette note documente les disparités de dépenses d’enseignement supérieur selon le genre. En raison d’une forte sous-représentation des femmes dans les filières bénéficiant des ressources les plus importantes (classes préparatoires aux grandes écoles, instituts universitaires de technologie, grandes écoles, etc.) ainsi que dans les disciplines scientifiques – plus coûteuses en raison de taux d’encadrement plus élevés, les dépenses d’enseignement supérieur consacrées aux étudiantes sont inférieures de 18 % à celles allouées à leurs homologues masculins.

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Women for women France : une plateforme pour les femmes étrangères victimes de violences conjugales

—Par Julia Dumont —

Lancée au début de l’été 2022, la plateforme de l’association Women for women France se pose en référence de l’accompagnement des femmes étrangères victimes de violences conjugales, notamment grâce à ses déclinaisons en 16 langues. Les femmes peuvent y trouver des informations sur les moyens d’obtenir une aide matérielle mais aussi sur les démarches judiciaires qu’elles peuvent engager contre leurs conjoints violents.

Quand Alia a quitté la Tunisie, elle se réjouissait de s’installer en France avec son mari. Mais ce dernier est devenu violent et Alia a dû quitter le domicile conjugal pour se protéger. « On vivait dans le nord de la France, dans le Pas-de-Calais. Le 24 avril 2018, je me suis enfuie et j’ai trouvé refuge dans un foyer social. On m’a aidée à effectuer des démarches administratives pour que je puisse rester en France. J’ai envoyé un dossier à la préfecture pour obtenir un titre de séjour ‘vie privée et familiale’ qui expliquait que j’étais victime de violences conjugales », avait-elle raconté à InfoMigrants en avril dernier.

>> À lire : Victime de violences conjugales, le parcours du combattant d’Alia, Tunisienne sans-papiers en France

Dans la foulée, la jeune femme décide de porter plainte contre son mari violent.

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« Défendre le droit de porter le voile n’est pas un combat féministe »

— Par Corinne Narassiguin, femme politique —

L’unanimité du soutien au mouvement « Femme, vie, liberté » né en Iran face aux mollahs ne saurait cacher les remous au sein des réseaux féministes, affirme Corinne Narassiguin, secrétaire nationale à la coordination du PS, dans une tribune au « Monde ».

Ce qui se passe en Iran est extraordinaire. Le meurtre de Mahsa Amini, le 16 septembre, pour un voile mal ajusté a soulevé un mouvement irrépressible, malgré la répression violente du régime. Le courage des femmes iraniennes qui se battent pour le droit de vivre libres et celui des hommes iraniens qui les accompagnent soulèvent un incroyable espoir pour celles et ceux – surtout celles – qui vivent sous le joug des dictatures islamistes.

Pourtant, l’unanimité du soutien des féministes et humanistes au mouvement « Femme, vie, liberté » ne cache pas les remous au sein des réseaux féministes. Le débat est entre celles et ceux qui défendent la liberté des femmes contre l’intégrisme islamiste et celles et ceux qui défendent le droit des femmes de porter le voile. Cette différence ne mérite pas les caricatures opposant le camp des républicains démocrates au grand retour des « islamo-gauchistes ».

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Samia Maktouf : « Aucune femme, où qu’elle vive sur Terre, ne doit tenir pour acquis ses droits »

L’avocate Samia Maktouf, connue pour avoir représenté plusieurs parties civiles au procès des attentats du 13 novembre, appelle à défendre les droits des femmes partout dans le monde. Voici sa tribune, parue ce jour dans le JDD :

« Voilà cinq ans, la révolution #MeToo secouait une planète où les abus sexuels des hommes sur des femmes cherchant un emploi avaient jusqu’alors paru acceptables, un « droit de cuissage » nécessaire pour construire une carrière, un « mal nécessaire » pour toute femme qui voulait exister. Après l’affaire Harvey Weinstein, chacun, et surtout chacune, avait la conviction que rien ne serait jamais plus pareil. Mais si ces cinq ans sont un anniversaire, l’état des droits des femmes à travers le monde montre qu’ils ne sont pas une fête.

Le meurtre de la jeune Mahsa Amini en Iran le 13 septembre dernier, battue à mort à Téhéran par la « police des mœurs » pour un voile mal ajusté, a révolté une population qui subit depuis plus de quarante ans les diktats religieux des ayatollahs. Mahsa Amini, qui était également issue de deux des minorités religieuses et ethniques de l’Iran perse et chiite – la minorité musulmane sunnite et la minorité kurde.

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« Le Droit au sexe », d’Amia Srinivasan : pour une vraie libération sexuelle

« Le Droit au sexe. Le féminisme au XXIe siècle » (The Right to Sex. Feminism in the Twenty-First Century), d’Amia Srinivasan, traduit de l’anglais par Noémie Grunenwald, PUF, 360 p., 24 €, numérique 20 €.

Résumé

Comment devrions-nous parler de sexe ? Du nôtre et de celui que l’on pratique ; un acte prétendument privé chargé de sens public ; une préférence personnelle façonnée par des forces extérieures ; un lieu où le plaisir et l’éthique peuvent se dissocier sauvagement. Depuis le mouvement #MeToo, beaucoup se sont attachés à la question du consentement comme cadre clé pour parvenir à la justice sexuelle.
Pourtant, le consentement est un outil insuffisant. Pour appréhender le sexe dans toute sa complexité – ses ambivalences profondes, son rapport au genre, à la classe, à la race et au pouvoir – l’autrice souligne la nécessité d’aller au-delà du  » oui et non « , de l’acte voulu et du non désiré et interroge les relations tendues entre discrimination et préférence, pornographie et liberté, viol et injustice raciale, punition et responsabilité, plaisir et pouvoir, capitalisme et libération.

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Pour la libération de Dora María Téllez, prisonnière de la dictature Ortega-Murillo

— Communiqué de l’U.F.M. —

Au Nicaragua depuis juin 2021, Dora María Téllez, dirigeante politique de l’opposition à la dictature d’Ortega-Murillo, est emprisonnée dans des conditions inhumaines et torturée comme plus de 30 autres prisonnier•ères politiques. Elle a entamé une grève de la Faim.

Militante politique, intellectuelle, elle a joué un rôle imminent dans le mouvement Sandiniste qui a renversé la dictature de SOMOZA.

Titulaire d’une Maitrise en histoire du Nicaragua, Dora est reconnue pour ses publications et son activisme politique et civique en faveur de la démocratie.

L’université Sorbonne Nouvelle de Paris devrait remettre le 28 novembre 2022 un doctorat « en hommage de sa trajectoire politique et scientifique, et pour ses contributions au progrès social international ».

L’Union des Femmes de Martinique, rejoint les universitaires, les militant•es féministes politiques, syndicaux•ales et associati•ves et citoyen•les engagé•es pour demander :

  • sa libération

  • qu’elle puisse se rendre à Paris pour recevoir en main propre son diplôme de doctorat,

  • et la libération de tous les prisonnier-eres politiques au Nicaragua.

La solidarité n’a pas de frontières. Dwa fanm sé konba tout fanm !

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À propos de la première représentation de « 1870 : Femmes au conseil de guerre »

— Communiqué de l’association Culture-Égalité 

Le vendredi 30 septembre s’est joué, au parc de Tivoli 1870 Femmes au conseil de guerre. Une pièce co-écrite pour Culture-Égalité par Huguette Emmanuel Bellemare et Hervé Deluge, d’après les travaux e l’historien Gilbert Pago, et mise en scène par Hervé& Deluge. Malgré les conditions météorologiques extrêmes ( pluie, orage, sol boueux, inondations en certains points du territoire…), 150 spectateurs ont suivi la représentation avec passion et refusé de s’en aller à la fin !… Nathalie nous avait donné ses impressions après la première représentation sous forme de lecture théâtralisée : en septembre 2019 :

« Ce qui m’a surprise et cueillie dans la lecture théâtralisée de cette pièce, c’est  la sensation physique d’y être, dans ces mornes , de les voir, ces groupes de femmes et d’hommes ,  et même de marcher à leur côté dans la nuit sombre , d’entendre leurs débats, leurs  peurs dans ce combat pour la justice et la dignité.

Plus qu’un spectacle vu de l’extérieur, ce fut une imprégnation  directe  dans l’histoire de l’Histoire. Une pièce captivante par sa justesse et son dynamisme. 

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Critiqué pour une couverture 100 % masculine, le Film français regrette un « choix malheureux »

Le magazine « Le Film Français » n’a mis que des hommes à la Une de sa dernière édition pour illustrer la reconquête du cinéma tricolore, suscitant de nombreuses critiques sur les réseaux sociaux

Critiqué sur Twitter, le magazine « Le Film français » a regretté vendredi de n’avoir mis que des hommes en couverture de sa dernière édition pour illustrer la « reconquête » du cinéma tricolore, évoquant un choix « non représentatif » du secteur.

Spécialisé dans le 7e art, l’hebdomadaire a créé l’émoi sur les réseaux sociaux en mettant en couverture, sous le titre « Objectif reconquête », sept hommes : Jérôme Seydoux, le président de Pathé, entouré des acteurs Pio Marmaï, Guillaume Canet, Vincent Cassel, François Civil, Pierre Niney et Dany Boon. Soit « les têtes d’affiches des films événements à venir de la société » de production comme « Les trois mousquetaires », « Astérix et Obélix : l’empire du milieu », « Mascarade » etc, précise la discrète légende de la photo.

« Si on vous gêne, n’hésitez pas à le dire »

« Aucun malaise avec cette couverture ? 

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Entendre les voix d’une révolution féministe en Iran

Nous publions cet appel d’universitaires féministes du monde entier lancé sous la forme d’une pétition.

— Par Collectif —

Le 16 septembre, Mahsa (Zhina) Amini, femme kurdo-iranienne de 22 ans, a été brutalement assassinée par la police des mœurs de la République islamique d’Iran. Elle a été frappée à plusieurs reprises à la tête après son arrestation pour port de hijab soi-disant “incorrect”. Il s’agit de l’un des nombreux autres meurtres d’État commis de manière systématique et délibérée par le régime d’apartheid sexiste de l’Iran. Depuis ce meurtre d’État, des personnes ont manifesté dans de nombreuses villes d’Iran.

Cette révolte nationale dénonce non seulement contre le meurtre brutal de Mahsa, mais aussi l’essence même du régime islamique. Les revendications sont majeures et claires : en finir avec un régime théocratique dont la violence multiforme contre les corps marginalisés se trouve son expression dans la mort de Mahsa. Face à la terreur et à la répression, nous assistons en Iran à une révolution féministe enflammée par la rage que suscite le meurtre de Mahsa (Zhina) Amini. Inspirés par le mouvement kurde, les manifestants scandent “femmes, vie, liberté”.

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1870, Femmes au Conseil de Guerre

Création le 30 septembre 2022 à 19h à Tivoli

Dans le cadre du Mois du Matrimoine de l’association féministe martiniquaise  Culture Egalité, la pièce « 1870, Femmes au conseil de guerre » sera enfin créée le vendredi 30 septembre 2022 à Tivoli.
Cette pièce a été écrite, en collaboration, par une militante de CE, Huguette Emmanuel Bellemare, et Hervé Deluge, d’après les recherches de l’historien Gilbert Pago. Elle sera mise en scène par Hervé Deluge et interprétée par des comédiennes amatrices de CE et des comédien.nes professionnel.les de la Compagnie Ile Aimée.
Elle avait été mise en lecture en septembre 2019, toujours par Hervé Deluge et avait obtenu un grand succès. Des spectatrices nous ont fait part des réactions, sentiments et réflexions que cette première représentation leur a inspiré.

« 1870, femmes au Conseil de Guerre »
Le 30 septembre 2020, nous avons vécu un moment de notre histoire émouvant, la salle était pleine malgré les restrictions et on avait du mal à raisonner le public qui voulait absolument découvrir cette lecture théâtralisée intitulée : 1870, femmes au conseil de guerre.

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Le film « Woman King », crucial pour l’avenir des femmes noires au cinéma, selon Viola Davis

Toronto (Canada) – A quelques jours de la sortie du long-métrage « The Woman King », sa tête d’affiche Viola Davis y voit un baptême du feu pour l’avenir des films à gros budget hollywoodiens réalisés par des femmes noires.

Dans un entretien avec l’AFP mercredi, l’actrice oscarisée a dit ressentir une pression considérable, estimant que cette oeuvre sera jugée différemment des films avec des réalisateurs et acteurs blancs. 

« Avant tout, le film doit rapporter de l’argent. Et je suis divisée vis-à-vis de cela (…) S’il ne rapporte pas d’argent, ça veut dire quoi? Que des femmes noires, des femmes à la peau foncée ne peuvent pas être en tête du box-office mondial?« , a lancé la star de la série « Murder« . 

« Après, ils auront des statistiques, disant que +Woman King+ a fait ça, ça ou ça. Et c’est ce qui me pose problème« , a confié Viola Davis. 

« Parce que c’est tout simplement faux. On ne fait pas ça avec des films blancs. Quand un film échoue, vous en faites un autre, et encore un autre« , a-t-elle ajouté. 

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Marche de l’Insurrection du Sud “Sur les traces de Lumina”

Le dimanche 18 septembre à 8h, place du marché à Rivière-Pilote

Dans le cadre du mois du Matrimoine, Culture Égalité et la ville de Rivière-Pilote invite sa population à découvrir et redécouvrir l’histoire de l’Insurrection du Sud, sur les traces de la Rebelle et Marronne Lumina Sophie , le dimanche 18 septembre à 8h.

Le départ se fera sur la place du marché de Rivière-Pilote. Nous nous rendrons dans le bourg de Rivière-Pilote (la place du marché, place de la mairie et la place de l’église), puis nous nous dirigerons vers l’Habitation LaMauny pour découvrir les événements qui y sont passés. Nous continuerons ensuite vers la croix codé.

Un texte relatant des faits sera lue sur chaque site.

Nous terminerons cette marche par une collation. Des petites surprises vous attendront..

Nous vendrons également nos productions autour de femmes qui ont marqué l’histoire de la Martinique.

Nous vous attendons nombreuses et nombreux, pour découvrir cette histoire trop souvent effacée. Rendez-vous le dimanche 18 septembre, à 8h sur la place du marché de Rivière-Pilote.

Dimanche 18 Septembre à 8H

Déroulé de la marche “Sur les traces de Lumina Sophie”

A 7H45 //

Accueil du public sur la place du marché de Rivière-Pilote, Tambour & Ti-bwa avec l’association ADPKM.

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Il faudra encore des siècles pour parvenir à l’égalité des sexes, prévient l’ONU dans un nouveau rapport

Au rythme où évolue la situation actuellement, il faudra probablement près de 300 ans pour parvenir à l’égalité des sexes, prévient l’ONU dans un nouveau rapport publié mercredi.

Selon ce rapport, publié par ONU Femmes et le Département des affaires économiques et sociales des Nations Unies (DESA), les défis mondiaux, comme la pandémie de COVID-19 et ses séquelles, les conflits violents, les changements climatiques et les attitudes négatives à propos de la santé et des droits sexuels et reproductifs des femmes aggravent davantage les disparités entre les sexes.

Le document, intitulé « Les progrès vers la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD) : la situation sur le genre en 2022 », souligne qu’au rythme actuel, l’ODD 5 – la réalisation de l’égalité des sexes – ne sera pas atteinte d’ici 2030.

Des crises en cascade

« À un moment où nous sommes arrivés presque à mi-parcours sur la voie vers 2030, les droits des femmes et de l’égalité des sexes ont atteint un point décisif. Il est essentiel que nous nous rassemblions maintenant pour investir en faveur des femmes et les filles afin de reprendre et d’accélérer les progrès à accomplir.

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Septembre : le mois du matrimoine, avec Vous!

Cette année-ci, et pour 5 ans, sur 3 députés, la Martinique compte 3 hommes ! Pis, le Centre Atlantique a élu 2 « mecs » : un titulaire et un remplaçant ! Le nombre des candidates a même chuté. Et deux femmes sortantes ont jeté l’éponge et refusé de se représenter. Quel que soit le crédit qu’on apporte à cette fonction, on ne peut que se demander comment on en est arrivé là.

A l’inverse, une jeune enseignante s’est trouvée en danger dans une rue de Fort-de-France. Ce samedi après-midi-là, menacée et agressée verbalement, elle a dû fuir et se réfugier dans une librairie providentiellement ouverte. Son crime ? Avoir refusé à un mâle justement indigné le sourire qu’il exigeait !

Les femmes de la Martinique ne sont donc pas à leur place dans les rues de leur ville, dans l’espace public, passé la semaine de travail, les courses, les démarches administratives, la récupération des enfants à la sortie de l’école, les visites de médecin, etc. Elles ne sont pas non plus à leur place dans les débats et les réunions politiques, surtout dès qu’il s’agit d’exercer la moindre parcelle de pouvoir.

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