Catégorie : Féminismes

Prix Nobel de la paix : emprisonnée, la militante Narges Mohammadi dénonce le «régime religieux tyrannique et misogyne»

La militante iranienne Narges Mohammadi, emprisonnée depuis 2021 dans son pays, a été récompensée du prix Nobel de la paix 2023, dimanche 10 décembre, à Oslo. Détenue dans la prison d’Evin à Téhéran, elle n’a pu assister à la cérémonie, mais ses enfants, Kiana et Ali Rahmani, ont lu son discours où elle a dénoncé le « régime religieux tyrannique et misogyne » en Iran.

Engagement sans Faille Malgré les Obstacles

Narges Mohammadi, devenue une figure emblématique du mouvement « Femme, vie, liberté », a consacré la majeure partie des deux dernières décennies à la défense des droits des femmes et à la lutte contre la peine de mort. Elle a été arrêtée à plusieurs reprises et condamnée à plus de trente et un ans de prison, ainsi qu’à 154 coups de fouet, pour ses positions courageuses.

L’histoire de Narges Mohammadi est aussi celle d’une mère prête à tout sacrifier pour son combat. Ses enfants, séparés d’elle depuis huit ans, ont reçu le prix Nobel en son nom et ont lu son message poignant exprimé « derrière les hauts murs froids d’une prison ».

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L’urgence d’une enquête internationale sur les atrocités sexuelles présumées du Hamas en Israël

Le viol comme arme de guerre ?

Les récentes attaques du Hamas en Israël ont plongé la région dans l’horreur, mais au-delà des pertes humaines et des destructions, des allégations choquantes de crimes sexuels émergent, laissant la communauté internationale consternée et appelant à une action immédiate.

Des témoignages poignants de survivants ont émergé lors d’une conférence à l’ONU à New York, où des enquêteurs ont présenté des récits déchirants de viols, de mutilations, et d’agressions sexuelles perpétrées par le Hamas sur des femmes et des hommes israéliens. La cheffe adjointe de l’unité 433, Yael Reichert, a souligné la nécessité cruciale d’une enquête approfondie et impartiale pour faire la lumière sur ces crimes odieux.

Les attaques du Hamas ont laissé des cicatrices profondes dans la société israélienne, mais c’est la cruauté des crimes sexuels qui a provoqué un tollé international. Les enquêteurs ont dû faire face à des défis considérables dans la collecte de preuves, notamment en raison du traitement initial des lieux des attaques comme des champs de bataille plutôt que des scènes de crime.

Un deuxième volet des allégations a été révélé avec la découverte de corps dénudés et des signes de violences sexuelles sur les dépouilles des victimes.

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« Femmes en résistance » : L’UFM invite à 2 évènements

L’UFM vous convie à son cycle « Femmes en résistance » de décembre avec 2 évènements littéraires :
Jeudi 7 décembre, Bibliothèque Schoelcher
PEF o péyi :
➡️ 10 autrices du Parlement des Écrivaines Francophones issues d’origines différentes viennent discuter avec nous. Femmes écrivaines, femmes « debout », dans les réalités que vivent les femmes de leurs pays, nous présenterons leurs ouvrages. Une rencontre pleine de partage et d’émotions en prévision !

Jeudi 14 décembre, Bibliothèque Schoelcher
✨Présentation de l’ouvrage « Lettre à une noire » de Françoise Ega :
«Est-ce la traite? Est-ce la traite qui recommence? Mon Dieu, dites-moi que j’exagère! Mon Dieu, dites à ces filles qui arrivent par pleins bateaux au Havre, à Cannes ou à Marseille: “Quo Vadis?” Dites-leur donc cela, pour donner paix à mon âme !»

Dans la France des années 1960, des jeunes filles et des femmes débarquent par centaines des Antilles pour être placées comme domestiques dans les demeures de familles bourgeoises et blanches.

Françoise Ega, arrivée à Marseille au milieu des années 1950 depuis la Martinique, s’emploie comme femme de ménage pour témoigner de cette exploitation crasse.

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La monoparentalité en Martinique : entre réalités sociales et solutions envisagées

— Par Madinin’Art —

La Martinique est confrontée à un défi sociétal majeur : la monoparentalité. Plus de la moitié des ménages familiaux avec enfant sont dirigés par un seul parent, principalement des mères. La naissance d’un enfant hors cohabitation conjugale est souvent le catalyseur de l’isolement parental, suscitant des interrogations sur les spécificités des formes familiales antillaises. Cet article explore les enjeux liés à la monoparentalité en Martinique, à l’occasion des initiatives envisagées par la Collectivité Territoriale de Martinique (CTM) pour accompagner ces familles.

La monoparentalité en chiffres

Selon les données disponibles, la monoparentalité touche 41,1% des familles martiniquaises, un chiffre significatif qui expose les réalités complexes auxquelles sont confrontées ces familles. Dans la plupart des cas,   ce sont les mères qui assument la responsabilité principale, soulignant une dynamique sociale spécifique. Des femmes dans 97% des cas en Martinique…  et donc des hommes dans 3% des situations.

Lire les articles consacrés à la monoparentalité sur Madinin’Art

Défis et risques éducatifs

Le phénomène de monoparentalité est identifié comme un facteur de risques éducatifs, avec des implications profondes sur le bien-être émotionnel et le quotidien des familles concernées.

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Mise en place d’une aide d’urgence pour les victimesde violences conjugales

Toute victime de violences conjugales peut, à compter du 1er décembre 2023, bénéficier d’une aide financière lui permettant de quitter rapidement son foyer, de se mettre à l’abri et de faire face à ses dépenses immédiates. Le montant de ce soutien financier dépend du niveau de ressources de la victime et du nombre d’enfants qu’elle a à charge.

Un décret publié au Journal officiel le 25 novembre 2023 précise les modalités d’attribution de l’aide universelle d’urgence pour les victimes de violences conjugales. Ce soutien financier, accessible à compter du 1er décembre 2023, est destiné aux victimes de violences (physiques, psychologiques…) commises par le conjoint, le concubin ou le partenaire de PACS. Il peut prendre la forme d’un prêt sans intérêt ou d’un don, en fonction notamment de la situation financière et sociale de la victime. Ainsi, pour pouvoir bénéficier de l’aide sous la forme d’un don, une victime doit avoir des ressources inférieures à :

  • 1,5 fois le SMIC (soit 2 029,59 € net par mois, actuellement) si elle est n’a pas d’enfant ;
  • 2,25 fois le SMIC (soit 3 044,39 € net par mois, actuellement) si elle a un enfant à charge ;
  • 2,7 fois le SMIC (soit 3 653,26 € net par mois, actuellement) si elle a deux enfants en charge ;
  • 3,3 fois le SMIC (soit 4 465,10 € net par mois, actuellement) si elle a trois enfants ou plus à charge.

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Comment le 3919 accompagne les femmes victimes de violences ?

Le 3919, Violences Femmes Info, est le numéro national de référence pour l’écoute et l’orientation des femmes victimes de violences (plus particulièremet conjugales). .

Le 3919 assure un premier accueil pour toutes les femmes victimes de violences sexistes. En fonction de leur situation, les femmes sont orientées vers les associations locales ou nationales partenaires les mieux à même d’apporter une réponse ou un accompagnement.

Les appels peuvent concerner tous les types de violences sexistes : violences conjugales, violences sexuelles, mariages forcés, mutilations sexuelles féminines, violences au travail.

Le 3919

Le 3919, c’est :

  • un numéro gratuit et anonyme ;
  • un numéro accessible 24h/24 et 7j/7 ;
  • un numéro accessible aux personnes sourdes et malentendantes ;
  • un numéro joignable par mobile ou téléphone fixe en métropole et dans les départements d’outre-mer ;
  • une équipe d’écoutants professionnels qui délivre des informations sur la marche à suivre face à une situation de violence ;
  • un numéro qui s’adresse également à l’entourage des victimes et aux professionnels concernés.

À noter : le 3919 propose une écoute dans 12 langues différentes, en plus du français (les personnes assurant ce service n’étant présentes que sur certains créneaux, on vous proposera de rappeler aux horaires adaptées) : anglais, arabe, créole, dari, espagnol, hébreu, kabyle, mandarin, persan, polonais, portugais et turc.

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Quels sont les dispositifs pour lutter contre les violences faites aux femmes ?

C’est l’Organisation des Nations unies (ONU) qui a choisi en 1999 de proclamer le 25 novembre comme journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. Lors de cette journée, des opérations de sensibilisation sont menées par les gouvernements, les organisations internationales et les organisations non gouvernementales pour lutter contre la violence à l’égard des femmes.

Le ministère de l’Intérieur a publié, le 16 novembre 2023, les chiffres des violences conjugales enregistrées par les services de sécurité en 2022. Les 244 000 victimes, soit une augmentation de 15 % par rapport à 2021, sont en grande majorité des femmes. Ces violences commises par leur partenaire ou ex-partenaire se répartissent ainsi :

  • physiques pour les deux tiers (65 %) ;
  • verbales ou psychologique dans 30 % des cas ;
  • sexuelles pour 5 %.

Comme en 2021, la Seine-Saint-Denis, la Guyane, le Pas-de-Calais, le Nord et la Réunion sont les départements qui affichent les plus forts taux de victimes enregistrées pour 1 000 habitantes âgées de 15 à 64 ans.

Un site dédié

Le site arretonslesviolences.gouv.fr oriente vers des numéros d’appel ou la plateforme de signalement en ligne des violences conjugales, sexuelles ou sexistes.

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« La Collective des mères isolées » : Les familles monoparentales vivent souvent trop dans la précarité

— Collectif —

La Collective des Mères Isolées, association féministe née en mars 2020 à l’initiative de mères Montreuilloises, a pour vocation de porter la parole des mères isolées jusqu’alors invisibilisées et de favoriser l’épanouissement des foyers des mères isolées et leur empouvoirement.

Dans une tribune au « Monde », la Collective des mères isolées souligne à quel point les familles monoparentales vivent dans la précarité. Pour y remédier, elle demande la création d’un statut de parent isolé et avance dix propositions en vue de la reconnaissance des droits les plus fondamentaux en matière de santé, d’éducation, de culture et de logement.

Une famille monoparentale est deux fois plus exposée à la discrimination dans la recherche d’un logement qu’une famille biparentale, selon une enquête du Défenseur des droits. La monoparentalité est une question genrée, qui touche à 83,2 % des mères.

Aujourd’hui, 24,7 % des familles françaises sont des familles monoparentales, d’après l’Insee. De plus, 40,5 % d’entre elles vivent en dessous du seuil de pauvreté. Ces mères isolées et leurs enfants sont-ils condamnés à la précarité ?

L’accès à la propriété est pour ces foyers monoparentaux une gageure.

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La hausse des violences conjugales de 15% en France en 2022

Une libération de la parole, mais des défis persistants !

— Par M’A —

En 2022, la France a enregistré une hausse alarmante de 15 % des violences conjugales, avec plus de 244 000 victimes recensées, selon les données du ministère de l’Intérieur. Cette augmentation, bien que préoccupante, est interprétée par certaines associations comme le résultat d’une libération de la parole et d’une amélioration de la prise en charge des victimes par les forces de l’ordre. Cependant, des défis persistants, tels que le manque de moyens pour les associations et les disparités géographiques, soulignent la nécessité de renforcer les efforts pour lutter contre ce fléau.

Une libération de la parole : signe de progrès

La hausse de 15 % des signalements de violences conjugales en 2022 est interprétée par les associations comme le signe d’une libération de la parole des victimes. Les chiffres révèlent que 244 300 personnes, principalement des femmes, ont signalé des violences conjugales, marquant ainsi une évolution constante depuis 2019. Le Service statistique de la sécurité intérieure (SSMSI) souligne que cette tendance s’inscrit dans un contexte de libération de la parole et d’amélioration des conditions d’accueil des victimes par les services de police et de gendarmerie.

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Pauvreté en France : Les femmes en première ligne selon le rapport du Secours Catholique

Des mesures spécifiques et urgentes à prendre

Le dernier rapport du Secours Catholique, intitulé « État de la pauvreté 2023 », offre un regard profondément préoccupant sur la situation actuelle en France. L’étude met en lumière une augmentation significative de la précarité touchant divers segments de la population, avec une attention particulière portée sur la féminisation croissante de la pauvreté. À travers l’analyse des données récoltées en 2022, le rapport révèle une complexité de situations nécessitant des mesures spécifiques et urgentes.

1. La progression alarmante de la pauvreté

Le rapport souligne une détérioration de la situation économique en France, affectant plus d’un million de personnes, dont 75% se trouvent dans une situation d’extrême pauvreté. La hausse des demandes d’aide alimentaire témoigne de la gravité de la crise, accentuée par l’inflation des prix.

2. Féminisation de la pauvreté

Un constat marquant est la féminisation croissante de la pauvreté. Les femmes représentent désormais 57,5% des adultes rencontrés par le Secours Catholique, atteignant même 60% parmi les femmes de nationalité française. Les mères isolées, les femmes seules, et les hommes seuls, principalement français et plus âgés, se trouvent être les groupes les plus vulnérables.

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Genre, Négritude et Créolité en Caraïbe : « La parole des femmes »

— Par Myriam Moïse(*) —

Souvent laissée en marge de l’Histoire, les femmes caribéennes ont longtemps été dévalorisées, ignorées, ou effacées des discours hégémoniques et patriarcaux. Ce déni et cette incapacité à entendre les voix des femmes de la région ont été constamment dénoncés dans les travaux des théoriciennes et intellectuelles de la région. L’essai de Maryse Condé « La parole des femmes » publié en 1979 démontre l’urgence de l’époque s’agissant de faire entendre et réévaluer les voix de femmes dans la Caraïbe. En 1990, la théoricienne féministe trinidadienne Carole Boyce-Davies définit l’absence de voix féminine comme double : d’une part, l’absence de voix comme « absence historique du texte de la femme écrivain c’est à dire l’absence d’une position spécifiquement féminine sur des questions telles que l’esclavage, le colonialisme, la décolonisation, les droits des femmes et sur des questions sociales et culturelles plus directes », et d’autre part, l’absence de voix comme « le silence c’est-à-dire l’incapacité à exprimer une position ainsi que la construction de la femme comme silencieuse dans certains textes » (Out of the Kumbla).

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Les femmes travaillent « gratuitement » à partir du 6 novembre 2023 à 11h25 jusqu’à la fin de l’année

— Par M’A —
Chaque année, le 6 novembre à 11h25, les femmes françaises commencent à travailler « gratuitement » en raison des inégalités salariales persistantes entre les hommes et les femmes. Cette date symbolique, calculée par la newsletter féministe « Les Glorieuses, » met en lumière une réalité alarmante : les femmes continuent d’être désavantagées sur le plan économique, malgré des avancées législatives et sociales.

L’écart salarial entre les femmes et les hommes reste préoccupant. Selon les statistiques d’Eurostat, les hommes gagnent en moyenne 15,4 % de plus que les femmes en France. Bien que ce pourcentage ait légèrement diminué par rapport à l’année précédente (15,8%), il témoigne d’une progression trop faible. Pourtant, des solutions existent pour réduire ces inégalités de salaire.

Les militantes des « Les Glorieuses » proposent plusieurs politiques publiques pour lutter contre l’écart salarial. L’une de leurs recommandations est de conditionner l’accès des entreprises aux marchés et aux subventions publiques au respect de l’égalité salariale. Cette mesure, à zéro euro, vise à garantir que les fonds publics ne contribuent pas à aggraver les inégalités. Elle est également soutenue par le Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes.

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Combattre les violences économiques conjugales

41% des femmes en ont été victimes

Dans l’ombre des inégalités salariales persistantes et du silence qui entoure les violences économiques conjugales, les femmes de France élèvent leur voix pour dénoncer un fléau largement ignoré. Une enquête IFOP réalisée pour la newsletter féministe « Les Glorieuses » révèle que 41% des femmes ayant déjà été en couple ont été victimes d’au moins une forme de violence économique, une réalité choquante qui, pendant trop longtemps, est restée dans l’ombre.

Des organisations financières de couple au service de l’injustice

Ces violences économiques, bien que moins connues que les agressions physiques ou verbales, représentent souvent la première étape des violences conjugales. Elles se manifestent lorsque la femme gagne moins que son conjoint ou dépend de lui financièrement, que ce soit parce qu’elle s’est retirée du monde professionnel pour prendre soin des enfants ou parce que son conjoint exerce un contrôle strict sur ses finances. Le contrôle des dépenses, le vol ou le blocage des cartes bancaires, le refus de la femme de travailler ou de gagner un meilleur salaire que son partenaire, ainsi que la contraction de dettes en secret sont autant de manifestations de ces violences.

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Un néo-féminisme sexiste?

Il ne s’agit pas de revenir en arrière mais de sortir de la crise d’adolescence et d’avancer  …

— Par Jean Gabard —

La société patriarcale résiste mais elle est aujourd’hui condamnée et remplacée par une société dite moderne, qui se veut égalitaire. Celle-ci n’est pourtant pas pacifiée et il se pourrait que des néo-féministes fassent encore « fausse route » en devenant sexiste.  

La société patriarcale a dominé pendant des millénaires. Elle commence à être contestée lorsque les humanistes se mettent à douter de l’origine divine des autorités masculines. Après la période de l’enfance, l’humanité passe alors dans l’adolescence. La remise en cause de tout ce qui avait été établi jusque là, amène le siècle des Lumières, la Révolution, les mouvements libéraux puis démocratiques, et au XXème siècle, la victoire de la démocratie. La révolte des années 1960-1970 s’attaque à toutes les traces restantes de la domination masculine et de nombreuses revendications aboutissent : l’autorité parentale, l’IVG, l’égalité salariale… C’est ainsi qu’en cinquante ans les nouvelles conquêtes ont considérablement bouleversé la société, en étant, maintenant, acceptées par le plus grand nombre.

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Appel de l’UFM à manifester samedi 28 ocotbre à partir de 8h

Chère camarade,

Chère soeur de combat,

Chère femme,

Nous sommes depuis 2018 inscrites dans la mobilisation contre le scandale du Chlordécone. Le non-lieu prononcé en janvier 2023, a amplifié notre détermination pour JUSTICE ET RÉPARATIONS.

En premières lignes de ce désastre sanitaire, les ouvrières agricoles, mais aujourd’hui, nous partageons toutes un héritage commun : un taux de chlordécone plus ou moins élevé.

Toutes concernées par le départ d’un parent d’une connaissance.

Toutes des potentielles porteuses d’un cancer. du sein et exposées : endométriose, accouchement prématuré, ovules de qualités dégradées, dérèglement de la thyroïde, obésité, autrice du transfert de la maladie à notre descendance, troubles chez l’enfant…

Les derniers chiffres sur les inégalités, viennent accentuer notre vulnérabilité et nos comorbidités !

Depuis juillet dernier, la lutte s’amplifie : des syndicats, partis politiques, des collectifs, des associations, des citoyens-e-s travaillent à une semaine de mobilisation :

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L’égalité salariale : un combat en Islande et dans le monde entier

En Islande, le 24 octobre 2023 a été marqué par une mobilisation historique, rappelant une grève similaire qui s’est tenue en 1975. Cette fois-ci, des milliers de femmes et de personnes non-binaires ont répondu à l’appel de plus de 40 organisations pour dénoncer les inégalités salariales persistantes et les violences sexistes. Cette journée nationale de grève, appelée « kvennafrí », a attiré l’attention du monde entier et a même impliqué la Première ministre islandaise, Katrín Jakobsdóttir, qui a cessé de travailler en signe de solidarité.

L’Islande est souvent citée en exemple en matière d’égalité des sexes, mais cet événement rappelle que le chemin vers une véritable égalité est encore long. Malgré le leadership islandais dans le classement mondial de l’égalité des sexes établi par le Forum économique mondial, les femmes gagnent toujours 21 % de moins que les hommes dans certains secteurs, et plus de 40 % d’entre elles ont déjà subi des violences sexistes ou sexuelles.

La journée de grève de 1975 avait déjà été un tournant pour l’Islande. Elle avait conduit à des réformes majeures en matière d’égalité des sexes, dont une loi garantissant l’égalité salariale.

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La lente montée en puissance des femmes dans l’industrie du jeu vidéo en France

L’industrie du jeu vidéo a connu une évolution significative en France ces dernières années, marquée par une féminisation croissante des équipes de production. En 2022, près d’un salarié sur quatre (24%) travaillant dans les équipes de production des studios français de jeux vidéo était une femme, selon une étude publiée par le Syndicat National du Jeu Vidéo (SNJV). Cette proportion est en hausse de dix points par rapport à quatre ans plus tôt, démontrant une tendance forte et continue vers la diversification du secteur.

L’équilibre entre hommes et femmes parmi les joueurs de jeux vidéo en France est presque atteint, avec environ 47% de femmes parmi les joueurs réguliers. Cependant, l’industrie du jeu vidéo elle-même demeure largement dominée par les hommes, avec une faible proportion de femmes occupant des postes clés. Les écoles spécialisées qui forment les futurs professionnels des métiers du design numérique enregistrent encore une sous-représentation féminine, avec souvent moins de 20% de femmes parmi les étudiants.

Pourtant, les progrès réalisés au cours des 30 dernières années sont notables. En 1989, seuls 3% des personnes travaillant dans l’industrie du jeu vidéo en France étaient des femmes, comparativement à 15% aujourd’hui.

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Culture Égalité et la Simenn Matinik doubout – Gaoulé kont chlordécone 

Pourquoi Culture Égalité, association féministe, est engagée dans la Simenn Matinik doubout – Gaoulé kont chlordécone ?

Parce que les femmes sont les jardinières du monde, les semeuses de vie, les protectrices de la nature, les porteuses d’eau dans tous les endroits de la planète. Elles cultivent, elles récoltent, elles vendent (ou achètent) sur les marchés. Mais, elles sont également, par la faute de l’agriculture industrielle, meurtries et malades de l’emploi mortifère des pesticides.

Parce que la rentabilité  passe avant l’humain et la santé.

Parce que les Antilles ont le triste record mondial du cancer de la prostate mais que ce perturbateur endocrinien touche aussi le corps des femmes : cancer du sein, cancer du sang, atteinte du système nerveux, perte de fertilité, naissances prématurées… et celui des enfants : altération du développement cognitif et de la motricité…

Parce que « Nous ne sommes pas des animaux » dit Georgette, ouvrière de la banane qui a épandu à la main le chlordécone et respiré cet insecticide ; qui a plongé ses bras  nus dans les bains de fongicides et qui a ramené sur ses vêtements, sur sa peau, les dangereuses molécules dans son foyer.

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Lutte contre les discours masculinistes en ligne : appel à l’action de l’Union Européenne

Les discours masculinistes ont envahi l’espace numérique, devenant un véritable fléau en ligne, selon un rapport alarmant publié récemment. Cette idéologie, qui promeut la domination masculine, s’est propagée à une vitesse inquiétante grâce aux grandes entreprises du secteur numérique. Ces entreprises, peu soucieuses de lutter contre les cyberviolences à l’encontre des femmes, sont pointées du doigt dans ce rapport. Face à cette menace grandissante, l’Union européenne est appelée à prendre des mesures législatives pour contrer les discours masculinistes.

Lucie Daniel, chargée de plaidoyer pour l’association Equipop, souligne l’importance de mettre en lumière un problème largement sous-estimé par les pouvoirs publics. Les espaces numériques, des réseaux sociaux grand public aux forums plus spécialisés, sont devenus inhospitaliers et peu sécurisants pour de nombreux utilisateurs, en particulier pour les femmes et les personnes LGBT+.

Les violences en ligne, allant de la diffusion de photos sans consentement au raid numérique, ont des conséquences graves, réduisant souvent au silence les activistes féministes et les femmes politiques. Le modèle économique des grandes entreprises numériques favorise la viralité des contenus haineux, contribuant ainsi à la prolifération des discours masculinistes.

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Alex Ursulet, renvoyé en justice pour « viol aggravé »

Alex Ursulet, l’avocat renommé âgé de 66 ans, fait face à des accusations de « viol aggravé » qui le conduiront devant la cour criminelle de Paris. Ces accusations découlent de la plainte déposée par une ancienne élève de l’école des avocats Aliénor de Bordeaux, qui prétend avoir été agressée en janvier 2018 lorsqu’elle effectuait un stage dans le cabinet de Me Ursulet à Paris.

L’affaire a suivi un parcours judiciaire complexe et tendu qui a finalement abouti à la décision d’une juge d’instruction de renvoyer Ursulet en justice pour « viol aggravé ». L’ordonnance de la juge, Nadia Zaid, a mis en lumière des éléments de preuve solides qui semblent étayer la version des faits présentée par la plaignante.

La jeune avocate, âgée d’une vingtaine d’années à l’époque des faits, a accusé Alex Ursulet de l’avoir agressée sexuellement en lui imposant des pénétrations digitales vaginales dans son cabinet parisien fin janvier 2018. Cette agression aurait eu lieu dans un contexte de huis clos, où elle se trouvait seule avec son maître de stage. Choquée et bouleversée par cet incident, la plaignante avait mis fin à son stage et déposé plainte en septembre 2019, incluant des allégations de harcèlement sexuel.

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La déambulation « Fanm an lari Foyal » du 30 septembre

— Par Nathalie Delbois de Culture Égalité —

« Ce circuit  devrait être proposé de façon pérenne  aux  gens d’ici et à ceux venant d’ailleurs ! »

C’est ce que je me suis dit en découvrant ce samedi 30 septembre 2023 la déambulation proposée par l’association féministe Culture Egalité. En effet,  je ne me doutais pas que Fort de France renfermait  en ses rues des lieux si chargés d’histoire,  animés par des personnalités si marquantes de la société Martiniquaise.  Il faut parcourir les rues que les lieux prennent vie et parlent .

 Cinq arrêts, cinq rues ou bâtiments  hantés  par d’illustres femmes, insuffisamment (re)connues.

Rendez-vous au Carénage sur le port. Le  temps est gris, personne à part nous, déambulateurs et déambulatrices. Des éclats de voix. Deux  femmes sont là. Ce sont des lingères, des charbonnières . Elles lavent. Et elles livrent  le charbon pour les paquebots. Les voilà qui s’exclament et s‘interrogent sur leurs  vies de labeur et de combats incessants. Et pourtant  « nous contribuons à la richesse du pays », s’indignent-elles ! Ces travailleuses sorties du silence ont enfin  une voix – Magie du théâtre !

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Le prix Nobel d’économie 2023 décerné à Claudia Goldin, pour ses travaux sur les inégalités femmes-hommes.

L’attribution du prix Nobel d’économie à Claudia Goldin en 2023 est une reconnaissance majeure de ses contributions significatives à la compréhension des inégalités entre les sexes sur le marché du travail. Claudia Goldin, une éminente économiste américaine, est née le 14 mai 1946 à New York. Elle a consacré sa carrière à explorer les dynamiques de l’inégalité des sexes dans le domaine économique. En tant que troisième femme à remporter le prix Nobel d’économie, son travail incarne les valeurs du féminisme et inspire les femmes et les jeunes filles du monde entier à poursuivre des carrières dans des domaines traditionnellement dominés par les hommes.

Claudia Goldin a développé son intérêt pour l’économie du travail, l’histoire économique et l’économie de la famille et de l’éducation pendant ses études à l’Université de Chicago, où elle a obtenu son doctorat en économie en 1972. Son travail a profondément marqué la compréhension des inégalités de genre dans l’économie, et voici quelques-unes des principales contributions de Goldin :

  1. Le « plafond de verre » : L’une des contributions majeures de Claudia Goldin a été de mettre en lumière le concept du « plafond de verre ».

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Le Prix Nobel de la paix décerné à Narges Mohammadi : Un hommage à la détermination et au courage des femmes iraniennes…et du monde entier

Le 6 octobre restera gravé dans les annales de la lutte pour les droits humains, avec l’attribution du Prix Nobel de la paix à Narges Mohammadi, une militante iranienne exceptionnelle âgée de 51 ans. Cette distinction prestigieuse a été décernée en reconnaissance de son engagement infatigable en faveur des droits humains, malgré sa détention en Iran. Elle purge actuellement une peine d’emprisonnement à la prison d’Evin, à Téhéran, où elle est incarcérée depuis plus d’un an.

Le parcours de Narges Mohammadi est une saga poignante de dévouement à la cause des droits humains en Iran. Son combat s’inscrit dans la lignée de Shirin Ebadi, elle-même lauréate du Prix Nobel de la paix en 2003. Narges Mohammadi a consacré sa vie à cette lutte, même si cela signifiait sacrifier sa propre liberté. Elle a été arrêtée pour la première fois il y a 22 ans, en 1998, et depuis lors, elle a été constamment harcelée, arrêtée et condamnée par le régime iranien.

Son militantisme englobe divers aspects des droits humains en Iran. Elle s’est battue contre le port obligatoire du voile, la peine de mort, les violences sexuelles en détention, et bien d’autres injustices.

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Le droit à l’avortement en six questions

Le 28 septembre est la Journée internationale pour le droit à l’avortement. À cette occasion, on fait le point en six questions sur la législation relative à l’IVG en France et sur le débat sur l’inscription du droit à l’avortement dans la Constitution.

L’interruption volontaire de grossesse (IVG) est légalisée depuis la loi du 17 janvier 1975 dite Loi Veil. L’intervention est aujourd’hui intégralement prise en charge par la sécurité sociale.

La loi autorise l’IVG dans deux cas de figure : 

  • si elle est pratiquée jusqu’à la fin de la 14e semaine de grossesse ;
  • pour des raisons médicales tout au long de la grossesse.

 L’IVG est encadrée par des dispositions pénales, qui sanctionnent à la fois le non-respect des conditions de son exercice et l’entrave à la pratique de l’IVG. 

Chaque année, environ 220 000 IVG sont pratiquées en France. Le nombre d’IVG a cependant augmenté en 2022 (234 000 IVG enregistrées).

Malgré la légalisation de l’IVG, certaines femmes rencontrent des difficultés d’accès à l’avortement. Un rapport de l’Assemblée nationale a listé les principales causes de ces difficultés d’accès :

  • un faible nombre de médecins pratiquant les IVG en cabinet libéral.

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28 septembre journée internationale pour le droit à l’avortement

Avortement : les femmes décident !

— Par Culture Égalité —

Le 28 septembre est la journée internationale pour le droit à l’avortement.

Dans plusieurs pays de notre région,  les luttes des féministes ont arraché, en quelques années,  ce droit essentiel pour la protection de la vie, de la santé et des droits fondamentaux des femmes : c’est le cas en Argentine (12/2020) en Colombie (02/22) et au Mexique (09/23)

Cependant, l’accès à l’IVG n’est pas encore un acquis pour toutes les femmes du monde, loin de là :

Certains pays l’interdisent : en Europe (Malte et Andorre et le Vatican), en Afrique (Sénégal, Gabon…) et dans notre région : le Honduras, le Suriname, le Salvador et le Nicaragua…

Dans la caraïbe.

Dans d’autres, les restrictions confinent à l’interdiction : En Pologne et en Hongrie… Dans les Amériques, c’est  le cas du Brésil.

Dans d’autres encore, l’application de la loi est considérablement entravée par des professionnel-le-s, s’abritant derrière leur clause de conscience (Italie, Espagne…), ou par les moyens restreints alloués aux systèmes de soins (France…)

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