Catégorie : Féminismes

Une inconnue au Panthéon, pourvu qu’elle soit une femme

— Bruno NASSIM ABOUDRAR Professeur d’esthétique – théorie de l’art à l’université de Paris-III Sorbonne-

pantheonMona Ozouf veut faire entrer deux résistantes au Panthéon, Geneviève Anthonioz-De Gaulle et Germaine Tillion ; Régis Debray, une danseuse, Joséphine Baker. Taguées au pochoir sur les trottoirs du Quartier latin, des listes de «panthéonisables» mentionnent encore Olympe de Gouges, Louise Michel ou Simone de Beauvoir. Toutes des femmes exceptionnelles. C’est une manière subtile de négocier avec la dédicace inscrite au fronton du monument national : «Aux grands hommes, la patrie reconnaissante». «Homme» s’entendrait donc dans le sens d’humain (sens vieilli), mais «l’entre ici», comme résonnent encore les mots sonores de Malraux, ne s’entrouvrirait aux femmes qu’à condition de leur grandeur. Laquelle est supposée universelle, si les modalités en peuvent varier : grande artiste, grande philosophe, grande militante, etc. Une seule grande homme à ce jour, Marie Curie. Pour entrer au Panthéon, être un homme n’est donc pas, ou plus, un réquisit, mais il faut avoir été grand. Pour plusieurs raisons, cette règle, égalitaire en apparence, est en fait inéquitable.

D’abord, elle établit entre les mânes féminines vouées au Panthéon une forme de hiérarchie dérisoire et odieuse.

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Jouets de Noël: « Les garçons sont plus contraints que les filles par les normes de genre »

Le choix des cadeaux de Noël est encore très différencié en fonction du sexe de l’enfant. L’analyse de Mona Zegaï, doctorante en sociologie à l’université Paris VIII.

sexe_des_jouetsLes achats de Noël battent leur plein. Sous le sapin, y aura-t-il les mêmes jouets pour les filles et les garçons?

Majoritairement, les parents disent choisir les jouets en fonction des goûts de leur enfant et non de leur sexe. Mais si un garçon veut un jouet socialement attribué aux filles, comme une poupée ou un poupon, par exemple, ils vont davantage le recadrer que pour une fille. On appelle cela le contrôle social. Il y a là une contradiction entre le discours parental et les faits.
Parcours de chercheuse

En école d’informatique, Mona Zegaï passait beaucoup de temps sur les forums de discussion de l’intranet. « Comme il n’y avait que 4% de filles sur 350 étudiants, on m’interpellait souvent sur les rapports hommes-femmes. » Avec La Domination masculine, livre »difficile et génial » de Pierre Bourdieu, Elle abandonne alors l’informatique pour entrer en deuxième année de sociologie par équivalence. Elle entre alors en deuxième année par équivalence, tout en achevant son cursus en informatique.

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Filles et garçons : mêmes jouets !

— Par Marie-Josèphe Sellaye-Hardy Dessources, de l’ UFM —

Pour développer toutes les capacités, finissons-en avec les «jouets de filles» et des «jouets de garçons».

sexe_des_jouetsNoël, moment privilégié d’achat de jouets pour les enfants.
Comment, pour nous parents, grands-parents, taties etc… et plus particulièrement les femmes, qui sont le plus souvent chargées des achats, (et bientôt nous l’espérons beaucoup plus d’hommes), choisir celui qui fera plaisir à ceux et celles à qui ils sont destinés ? Mais que représentent réellement ces jouets ?

Objets culturels et sociaux, les jouets sont loin d’être neutres et anodins : à travers eux, les enfants intériorisent les rôles d’adultes, ceux que notre société patriarcale et capitaliste veut les voir assumer plus tard.
Les jouets y préparent chaque sexe et leurs permettent d’intégrer les règles instituées, les normes et les valeurs de notre société. Les jouets participent donc à la construction des enfants. Ils sont autant une source d’apprentissages que de plaisir !

Quels jouets, pour qui ?
Les jouets se répartissent en grande partie en deux univers arbitrairement cloisonnés : « pour filles » et « pour garçons ».

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Féminisation du discours!

— Par Muriel Ameller, George Arnauld, Huguette Bellemare, Lydia Ramaël —

langue_sexiste« Les hommes qui agissent dans notre pays »… « Les grands hommes qui font ce pays »… « Bonjour à tous »… « Les hommes politiques »… «Bonsoir chers téléspectateurs »… « Ceux qui nous ont fait le plaisir d’être là aujourd’hui » (il y a 80% de femmes !)… Et même, pour le comble, cette interpellation : « Messieurs les hommes politiques ! »…

… Pourtant grâce à d’âpres et courageuses luttes individuelles et collectives, les femmes ont conquis l’accès à tous les postes professionnels, politiques et économiques. Mais ce langage commun refuse d’enregistrer ces avancées.

Cependant, aujourd’hui, de plus en plus, les femmes se révoltent contre ce déni et réclament la féminisation des titres, des appellations et des discours, ce qui est d’ailleurs inscrit dans la loi. Les femmes veulent sortir de cet exclusivement masculin que l’on prétend neutre (ex : « tous »)  ou générique (« homme avec un grand H » !), mais dans lequel elles se sentent niées. Pourquoi ?

C’est que ce langage ne reflète pas la réalité de la société : numériquement, nous sommes la moitié de la population, et nous sommes présentes dans toutes les professions.

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Violences envers les femmes : encore et toujours d’actualité

— Par l’Union des Femmes de Martinique —

violences_conjugalesL’actualité martiniquaise et régionale de ces derniers jours a été abondante en faits de violences envers les femmes : Viol par des ex-compagnons, viol avec objet sur une fillette, séquestrations et violences sur une jeune femme,… jusqu’au meurtre d’une femme guadeloupéenne par son ex-compagnon en France (du fait de la condamnation du meurtrier).

Tous ces drames sont relatés dans des rubriques de faits divers/justice, et vécus par beaucoup comme une banalité, trop souvent tolérés et considérés comme acceptable. Mais Ils sont la face émergée d’un iceberg, sur lequel nous vivons tous les jours. Une réalité qui touche de nombreuses femmes, beaucoup plus qu’on ne soupçonne, ou qu’on ne veut bien se donner la peine de voir.

Oui, les violences envers les femmes continuent et sont importantes.
L’enquête « genre et violences intrafamiliales en Martinique » réalisée en 2008 révélait des chiffres édifiants, et spécifiques aux femmes :

7,3% des femmes déclaraient des attouchements et 8% des viols ou tentatives de viol survenus avant leurs 18 ans,

30% des femmes ayant des relations conjugales avaient déclaré plusieurs atteintes, répétées ou jugées graves dans les 12 mois précédant l’enquête de la part de leur partenaire ou ex partenaire.

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Grands projets pour la Martinique : femmes soyons présentes !

— Par Union des Femmes de Martinique—

ufm_325Notre Martinique est actuellement dans une période charnière.
Des échéances importantes auront lieu en 2014, qui se préparent en ce moment : D’un côté les élections municipales, qui vont modeler les politiques communales et intercommunales pour 6 ans, de l’autre la préparation du PADM (Plan d’Actions de Développement de la Martinique), dont l’objectif est de « créer les conditions d’une Martinique solide », de mettre en place un projet de développement pour le territoire, donc à long terme.
Les orientations issues de ces deux démarches, l’une élective, l’autre en mode projet, influeront de façon importante et durable sur notre pays, son organisation, notre devenir donc.

Dans ce contexte, nous nous posons une question : mais où sont donc les femmes ?
Bon, nous voyons déjà les haussements d’épaules et les yeux au ciel que cela suscitera, mais les faits sont là.

Les élections municipales : où sont les femmes ?
Pour les municipales, certes, la loi prévoit la parité, les femmes seront donc présentes, mais où ?
Les résultats des précédentes municipales, malgré quelques progrès, ont montré que la parité s’arrêtait pour beaucoup aux exigences de la loi : combien de femmes deuxièmes sur les listes électorales se sont retrouvées descendues au xième rang des adjoints au maires, chargées des questions traditionnellement dévolues aux femmes : la petite enfance, les écoles, l’action sociale, les personnes âgées… ?

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T-shirt d’American Apparel : vulve, poils, règles et masturbation, une imagerie féministe

 

t-shirt_american_apparel« Coup de pub gore d’American Apparel », « le T-shirt qui nous glace le sang »… Le T-shirt Period Power d’American Apparel semble n’avoir pas été apprécié. On y voit la vulve d’une femme qui a ses règles et se masturbe. Visuel trash ou provocation aseptisée ? Réponse d’Emilie Bouvard, critique d’art et auteur de l’article « Présence réelle et figurée du sang menstruel chez les artistes femmes : les pouvoirs médusants de l’auto-affirmation ».

 Quand Petra Collins sort un T-shirt pour American Apparel présentant une vulve poilue en gros plan en pleine période de menstruation doublée d’une scène de masturbation, elle développe sur un support commercial, reproductible, diffusé, porté par centaines, une imagerie effectivement féministe.

 Art et tampons usagés

 Au début des années 1970, réagissant contre un façonnage masculin du corps féminin, dans la société et dans l’art, certains artistes femmes entreprennent de montrer cette double réalité taboue du corps féminin. L’artiste allemande VALIE EXPORT montre le sang menstruel et se masturbe dans le film « Mann und Frau und Animal » (1973). On voit apparaître des tampons et des serviettes hygiéniques usagées dans les installations des Américaines Judy Chicago et Faith Wilding dans le cadre des expérimentations artistiques et féministes menées avec un groupe de professeures et d’étudiantes en art femmes à la Womanhouse (Los Angeles, 1971).

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Les femmes ne doivent pas battre en retraite

Appel Les orientations de la réforme annoncée ne feront que creuser les inégalités femmes-hommes.
Par un collectif de militantes pour les droits de l’homme, militantes féministes, syndicalistes, universitaires et artistes

femmes_discussionLa réforme des retraites de 2013 sera-t-elle aussi préjudiciable aux femmes que l’ont été les précédentes ? Ce sera le cas si les options aujourd’hui privilégiées par le Président, le Premier ministre et la Commission pour l’avenir des retraites sont adoptées par le Parlement.

Nous refusons les propositions qui visent à retarder le départ à la retraite et à diminuer le montant des pensions, à l’instar de l’allongement de la durée de cotisation ou de la désindexation des pensions sur l’inflation. Ces orientations, dans la continuité des réformes menées ces vingt dernières années, ne feront que creuser les inégalités femmes-hommes.

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Haïti : Les organisations féministes, endeuillées après la mort de la militante Jesi Chancy-Manigat

—Par Emmanuel Marino Bruno —

jesi_chancy-manigatP-au-P, 14 juin 2013 [AlterPresse] — Plusieurs représentantes d’organisations féministes sont endeuillées, après la mort de la militante féministe, Jesi Chancy-Manigat, survenue dans l’après midi du mercredi 12 juin 2013, à la suite d’un cancer, à l’âge de 57 ans, selon les témoignages rassemblés par l’agence en ligne AlterPresse.

« C’est une grande perte au point de vue affectif. C’était une militante très utile à la lutte des femmes et au pays », exprime Danièle Magloire de l’organisation Kay Fanm (maison des femmes).

Après la chute de la dictature des Duvalier en 1986, elle est rentrée au pays pour venir encourager la lutte au sein de groupements et organisations de femmes, surtout en milieu rural à côté de la militante Magalie Marcelin (défunte dans le tremblement de terre du 12 janvier 2010), rappelle Magloire.

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Les Femen, un féminisme de type néocolonial

— Par Sara Salem (Doctorante à l’Institut des sciences sociales des Pays-Bas) —

femen-2Groupe féministe basé en Ukraine, une république ex-soviétique, les Femen se sont fait connaître depuis quelques années par des actions provocatrices de grande ampleur et une stratégie systématique de confrontation.

L’une de leurs pratiques emblématiques consiste à manifester seins nus afin d’affirmer que leur corps n’est pas un instrument au service d’une société patriarcale, mais qu’il leur appartient. Le corps des femmes étant instrumentalisé en permanence par les hommes et les médias, leurs manifestations sont une façon de se réapproprier le corps féminin comme symbole de résistance contre la société patriarcale. Se dénuder est donc un moyen par lequel les femmes peuvent « récupérer leur corps » dans le combat d’ensemble contre un système patriarcal.

Certains milieux féministes approuvent cette logique, mais je n’entends pas discuter ici des tactiques féministes. Je veux montrer que la volonté des Femen d’universaliser leur type de féminisme confère un caractère néocolonial à leur militantisme et à leur organisation.

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J’enseigne le genre. Et je continuerai à le faire.

 —Par Denis Colombi le 10 juin 2013—

genderCe sera un billet énervé. Très énervé. Fatigué aussi. Fatigué d’entendre des ignares et des incompétents baver de haine sur quelque chose qu’ils ne connaissent pas. Enervé de voir qu’on les laisse faire et que, pire encore, on leur donne raison. Enervé d’apprendre que je fais le mal. Enervé de voir que l’on laisse des mouvements religieux dicter la forme du débat public, surtout en matière d’éducation. Enervé de voir que la laïcité, c’est bon pour les autres, et qu’on peut envoyer paître la science et la connaissance par lâcheté politique et ignorance. Car depuis des années, j’enseigne ce contre quoi aussi bien la Manif de la haine que Vincent Peillon luttent désormais, dans une alliance que l’on voudrait improbable mais qui n’est que celle de la peur. J’enseigne le genre. Et je continuerais à le faire.

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Pour en finir avec les fantasmes en tous genres »

    genderNous, universitaires, enseignons le genre en philosophie, histoire, littérature, sociologie, anthropologie, économie, droit, psychanalyse, arts, sciences politiques… dans des cours et séminaires de recherche qui existent déjà depuis plusieurs années et attirent un public de plus en plus nombreux. Le genre est un outil d’analyse employé dans diverses disciplines pour saisir la construction sociale, culturelle, langagière et scientifique des différences entre les sexes. Il permet, notamment, de mettre en évidence et d’étudier les assignations dissymétriques et hiérarchiques des rôles et des fonctions sociales entre hommes et femmes.

Avec l’outil analytique du genre, nous tentons de mettre en lumière comment et pourquoi, en dépit de l’égalité de droit, persistent des inégalités de fait.

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Journée martiniqaise de lutte contre les violences dans le couple : 13/06/13

 

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Violences dans le couple, disons non ce 13 juin
13 juin : Journée Martiniquaise de lutte contre les violences dans le couple

Il y a 8 ans, le 13 juin 2005 …
Il y a 8 ans, le 13 juin 2005, l’horreur était au rendez-vous : Sandra était arrosée d’essence et brûlée vive devant son lieu de travail, par son ex-compagnon, à 7 heures du matin, en plein centre-ville de Fort de France. Elle devait décéder quelques jours plus tard.

L’émotion provoquée par cet horrible assassinat a touché toute la population martiniquaise.
Des manifestations ont rassemblé des centaines de femmes et d’hommes qui disaient « plus jamais ça ».
L’Union des Femmes de la Martinique proposait alors que le 13 juin devienne Journée martiniquaise de lutte contre les violences dans le couple, en mémoire de toutes ces femmes assassinées en Martinique, pour toutes ces femmes qui ne peuvent vivre en toute liberté.

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Femme de personne

—Par AUDREY PULVAR journaliste

Combien de jours, combien d’heures, dans nos modernes pays riches, entre deux lamentations, hélas souvent justifiées et sur l’air de «c’était mieux avant», à propos du recul des libertés, de la fin de l’intime, de la relativité absolue, celle qui met tous événements et informations sur le même plan ? Beaucoup se plaignent de la vacuité du moment, du survol artificiel des «vrais problèmes», de la différence entre opinion publique et opinion publiée, par les générateurs officiels de bruit : journalistes, politiques, penseur(e)s de tout poil. Les mêmes pourtant, déplorant l’absurdité générale, résistent-ils toujours à l’envie de se ruer, sur le dernier ragot, le dernier «allô», la dernière vaine polémique, alimentant l’hydre qu’ils prétendent combattre ?

En une époque où rappeler qu’il y a peu s’achevait un siècle de luttes pour les idées vous range immédiatement sur l’étagère des vieux cons, on se surprend à relire les fulgurances et les colères de celles qui firent du féminisme leur cause. Histoire d’être bien sûr(e) qu’on n’a pas rêvé, qu’un jour, dans ce pays, après des siècles de lutte, la capacité de penser par elles-mêmes a bien été reconnue aux femmes.

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La violence dans les rapports hommes/femmes aux Antilles

Par Stéphanie Mulot  (Anthropologue)

JEUDI 09 mai  2013 A PARTIR DE 19 HEURES 

 Nous vous invitons à notre prochain café-débat qui se tiendra le  jeudi 09 mai 2013 à la Casa del  tango, 651 rue Alfred Lumière à Jarry à partir de 19 heures.
 
 La violence dans les rapports hommes/femmes aux Antilles
Plusieurs enquêtes et études sociologiques montrent depuis des années que les femmes souffrent de violences masculines dans leur parcours familial de l’enfance à la fin de leur vie.
Que ce soit dans l’éducation, dans la gestion des conflits, dans la communication ou dans la sexualité, la violence semble être une modalité prégnante dans les familles antillaises.
Une récente enquête montre que les hommes aussi (26%), et plus que les femmes (22%), se plaignent de la violence verbale et psycho-affective de leurs partenaires.
Toutefois, le pluripartenariat des hommes reste la cause première de conflits et de violences conjugales.
Comment peut-on analyser tout cela sans tomber dans l’accusation moraliste ?
Nous interrogerons les facteurs anthropologiques et sociologiques de ces violences, qui restent des entraves à la liberté, à l’estime et à la dignité de chacun, et au développement de la société toute entière.

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Iran : pour défendre les femmes, les hommes se travestissent

 

Par Yann Soudé

Sur les réseaux sociaux, une campagne pour promouvoir la parité vient d’être lancée. Elle alimente le débat autour de la place de la femme dans la société.

Jugé coupable de violences conjugales, Saman Rasoulpour parade dans les rues de Marivan, au nord-ouest de l’Iran, déguisé… en femme. Surprenante, la décision du juge du 15 avril dernier est également humiliante. Les associations féministes ne tardent pas à s’indigner, et quelques jours plus tard, une centaine d’activistes locales manifestent. Elles sont vite rejointes par leurs homologues masculins, mais, à défaut de s’emparer de la rue, ces derniers témoignent leur soutien sur les réseaux sociaux. Une page intitulée« Kurd Men For Equality«  est créée sur Facebook et fait rapidement le buzz. Aujourd’hui, elle compte plus de 12 000 « like ». L’idée ? Se travestir pour promouvoir la parité entre les deux sexes. Avec un credo : « Être une femme n’est pas un prétexte pour punir ou humilier quelqu’un. »

« Il est important de se rassembler pour condamner cette stupidité, cette brutalité et cette inhumanité vis-à-vis des femmes.

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Nécessaire féminisme radical en pays arabes

Par Smaïn Laacher (Sociologue. Centre d’étude des mouvements sociaux (EHESS-CNRS))

 

 

Renverser une dictature, ce n’est pas modifier substantiellement les fondements de l’ordre social et des structures mentales. Les soulèvements qui ont eu lieu dans les sociétés arabes se sont arrêtés à mi-chemin, dans la mesure où la remise en cause radicale des régimes politiques ne s’est nullement accompagnée d’une remise en cause radicale des systèmes qui sont au principe de la domination des hommes sur les femmes. Vouloir abattre la tyrannie et juger par ailleurs comme accessoire la lutte contre les tyrannies qui, au quotidien (du travail à la rue jusqu’à la chambre à coucher), font de la vie des femmes, dans leur grande majorité, un enfer sur terre, c’est reconnaître que la pensée a failli.

Ce point de vue est partagé par des femmes arabes ayant activement pris part aux soulèvements populaires dans leur pays. Voilà ce que disait, lors d’un entretien réalisé le 10 mars 2011 par la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH), une militante des droits de l’homme à Manama (Bahreïn) qui fut très active lors des protestations contre le régime : « Les revendications politiques et sociales des manifestants n’incluent pas les droits des femmes.

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Que cache l’assistance sexuelle aux handicapés ?

Cette proposition renforce l’ordre établi 
par la domination masculine

— Par Anne-Cécile Mailfert 
et Julie Muret, porte-parole, 
et Claire Serre-Combe, 
militante d’Osez le féminisme. —

La société prend enfin conscience que les personnes handicapées, tout comme les valides, ont une sexualité et une vie affective. Mais le débat se focalise sur des cas individuels extrêmes, souvent des hommes, avec plusieurs handicaps physiques et/ou moteurs lourds, qui ne sont pas forcément représentatifs de la situation des personnes handicapées. Celui qu’on donne à voir en ce moment sur nos écrans de cinéma : The Session, de Ben Lewin, ou le documentaire Sexe, amour et handicap, de Jean-Michel Carré, ou encore Hasta la Vista, de Gilles De Schrijver, mettent en scène des personnages masculins lourdement handicapés, à la recherche d’une sexualité qu’ils estiment ne pouvoir trouver que dans le recours à une tierce personne, de préférence prostituée. Ils popularisent l’idée que la sexualité des personnes handicapées est forcément impossible autrement.

Cette sexualité est bien souvent taboue. Les professionnels se sentent mal à l’aise face à cette question, l’éducation à la sexualité est encore moins faite qu’ailleurs, les familles acceptent mal que leur enfant handicapé grandisse et s’émancipe également dans sa vie affective et sexuelle.

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Les stéréotypes garçons-filles s’imposent dès la crèche

— Judith Duportail —

L’Inspection générale des affaires sociales (Igas) a remis ce jeudi un rapport à Najat Vallaud-Belkacem qui explique qu’avant 3 ans, les enfants sont déjà assignés à des rôles en fonction de leur sexe.

Jolies princesses contre superhéros. Dès la crèche, les enfants sont incités à se conduire en fonction des stéréotypes sexués, selon un rapport de l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) remis ce jeudi à la ministre du Droit des femmes, Najat Vallaud-Belkacem. Les jouets proposés aux enfants, les compliments différents qui leur sont faits, les attitudes qu’on leur demande d’adopter sont autant d’incitations invisibles, expliquent les auteurs, qui s’étaient vus chargés de cette mission par la ministre il y a trois mois. Najat Vallaud-Belkacem va maintenant «étudier avec attention» ce rapport avant de prendre d’éventuelles décisions.

A partir des observations menées, les auteurs ont constaté que “les petites filles sont moins stimulées, moins encouragées dans les activités collectives tandis que leur apparence est davantage l’objet des attentions des adultes”. A l’inverse, «les préoccupations pour les activités physiques sont plus prononcées quand il s’agit des garçons».

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La Galléria : publicité sexiste encore et toujours !

 

 

Voilà,  comme chaque année « les belles plantes » étaient à la Galléria…Une jeune femme, une « belle plante » a illustré les affiches publicitaires qui annonçaient l’événement commercial. Ils nous embêtent !

Mais, qu’en pensent les gens ? Beaucoup partagent et repartagent la photo, la trouvant très belle et dans les  discussions autour de nous, notamment avec des jeunes, nous entendons que « nous allons trop loin, que  LA PHOTO EST TRES BELLE et fait preuve de créativité artistique, … »

Mais dans notre société mercantile, le regard est conditionné, alors il faut détricoter ces stéréotypes et réveiller l’esprit critique. Même si elle est artistique, et qu’il s’agit de fleurs, la photo est encore une invitation à acheter avec une femme comme support. Et on la compare à une plante, c’est-à-dire qu’on l’invite à être belle, seulement belle …

Nous ressortons donc notre propre photo, notre montage parodique et critique : un homme parmi les fleurs.

Eh oui :  les belles plantes sont à la G…   Pourquoi pas lui ? Un homme n’est-ce pas aussi beau ?  Pourquoi les goûts de la moitié de l’humanité devraient-ils  toujours être sacrifiés ?!

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Droit des femmes : un texte historique signé par les pays musulmans à l’ONU

Amérique du Nord,Assemblée des Nations Unies,édifices,États-Unis,lieux,New York,points de repèreC’est une déclaration historique pour les droits des femmes qui a été signée vendredi à L’ONU. Après deux semaines de négociations à New York entre les 193 états membres de l’organisation, L’Iran, la Libye, le Soudan et d’autres pays musulmans ont accepté un texte qui dénonce les violences faites aux femmes et définit un code de conduite pour les combattre.

Sous les applaudissements et les cris de joies, Michelle Bachelet, directrice exécutive de ONU Femmes, a qualifié la réunion d’  « historique ». Elle a ensuite quitté son poste à l’ONU pour reprendre sa carrière politique au Chili, dont elle a été présidente.

L’ONU très divisée

Au départ, les négociations bloquaient entre l’Iran, le Vatican ou la Russie, qui s’étaient ligués dans une alliance conservatrice, et les pays occidentaux. Ces deniers,  notamment les Scandinaves, poussaient à l’adoption d’un texte vigoureux.

Les pays musulmans s’opposaient à ce que des relations sexuelles imposées à une femme par son mari ou son compagnon soient considérées comme un viol. Les Frères musulmans en Egypte estimaient même que le texte en discussion à l’ONU était contraire à l’islam et conduirait à la « déchéance totale de la société » en cas d’adoption.

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Inégalités hommes-femmes : les non-dits du 8 mars

— Par Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités —

 

50 % de femmes députées ou chefs d’entreprise, et alors ? Pour établir l’égalité hommes-femmes, il faut se poser la question de la façon dont fonctionne l’entreprise, la famille ou l’école. Le point de vue de Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités.

C’est devenu une tradition. Officialisée en 1977 par les Nations Unies, la journée internationale du droit des femmes devient de plus en plus une sorte de fête de « la » femme. Un rituel qui laisse un goût amer aux femmes les 364 jours de « l’ » homme restants. Cette journée est de plus en plus dévoyée par les marques qui y voient la célébration de l’idéal féminin et les enjeux de fond sont rarement évoqués.

La récupération par la publicité prend de plus en plus d’ampleur. La journée internationale des droits des femmes se transforme alors en une célébration de l’image de « La » femme. Un fabriquant de vêtements « équitable » offre une promotion spéciale journée de la femme, une franchise de fleuristes invite à « couvrir sa femme de fleurs », cette année le Stade Rennais (football) veut faire « vibrer » ses supportrices… Comble du comble, le distributeur Carrefour, l’un des plus grands pourvoyeurs de temps partiel contraint chez les femmes en France, est partenaire de la « journée de la femme digitale« .

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Le féminisme à l’épreuve du sextrémisme

Par Stéphanie Marteau

« Ces filles sont des kamikazes, elles veulent mourir ! Pour elles, on est des bourgeoises », lâche Loubna Méliane, du mouvement féministe des Insoumises, en avalant son chocolat chaud. Voilà quelques mois que la jeune mère de famille a pris ses distances avec le groupuscule « sextrémiste » hypermédiatisé Femen. L’assistante parlementaire du député PS Malek Boutih n’est pas la seule trentenaire à avoir déserté. A leur place, de nouvelles recrues, plus jeunes, sans passé militant, investissent chaque week-end le local des Femen, niché dans le quartier de la Goutte-d’Or, à Paris. Désormais, les activistes aux seins nus naviguent en marge, et même en rupture, du très institutionnalisé milieu féministe français. « On n’a pas vraiment de relation avec les autres associations », confirme l’Ukrainienne Inna Chevtchenko, 22 ans. Et pour cause. En dépit du soutien de quelques figures du MLF, peu de représentantes de la jeune garde du féminisme français adhèrent aux méthodes made in Ukraine

Quand la blonde amazone a débarqué à Paris, à l’été 2012, l’atmosphère était pourtant à la curiosité et à la neutralité bienveillante.

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Mutilations génitales féminines : tolérance zéro

— Par Viviane Reding —, vice-présidente de la Commission européenne responsable de la justice, des droits fondamentaux et de la citoyenneté.

Chaque année, des millions de femmes et de filles dans l’Union européenne (UE) et dans le monde sont victimes des violences que sont les mutilations génitales féminines, et beaucoup d’autres en sont menacées, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Le 6 février, à l’occasion de la Journée internationale de la tolérance zéro pour les mutilations génitales féminines, la Commission européenne a réaffirmé son engagement ferme en faveur de l’éradication de cette pratique inacceptable. Ma collègue Cecilia Malmström, responsable des affaires intérieures, et moi passons maintenant à l’action.

Nous ferons équipe avec des membres du Parlement européen ainsi que des personnalités de premier plan au niveau mondial, dont l’ex-mannequin d’origine somalienne Waris Dirie, la militante sénégalaise Khady Koita et Chantal Compaoré, première dame du Burkina Faso. Nous tenterons de déterminer comment l’UE peut aider les Etats membres à mettre fin à cette pratique qui ferait environ un demi-million de victimes dans l’UE.

L’Europe doit utiliser tous les instruments disponibles au niveau européen pour soutenir les efforts déployés au niveau national et à l’échelle internationale pour en finir avec cette pratique inacceptable.

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Les femmes ne sont pas égales aux hommes, la preuve en 10 chiffres

Le 8 mars est la Journée internationale de la femme, l’occasion de rappeler que la bataille des inégalités homme-femme n’est pas encore gagnée. Dix chiffres pour faire le point

 

— Par Audrey Avesque —

 

 

C’est le 8 mars, c’est la Journée internationale de la femme. L’occasion de rappeler que la bataille des inégalités homme-femme n’est pas encore gagnée. Les dernières statistiques de l’Insee montrent qu’il reste encore du chemin à parcourir avant que les femmes gagnent, entre autres, le même salaire que les hommes. La réduction de ces inégalités est d’ailleurs l’un des chevaux de bataille du quinquennat de François Hollande.

La ministre des Droits des femmes Najat Vallaud-Belkacem annonce d’ailleurs ce vendredi que les entreprises qui ne luttent pas efficacement contre les inégalités de salaires hommes/femmes seront sanctionnées. « Il y aura des sanctions dans six mois si rien ne se passe », assure-t-elle. Ces sanctions pourront aller jusqu’à 1% de la masse salariale.

Dix chiffres pour faire le point sur les inégalités qui demeurent.

28% : C’est l’écart de revenu dans le secteur privé en France entre le salaire d’un homme et celui d’une femme.

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