L’Avis du Haut Conseil à l’Égalité entre les femmes et les hommes (HCEfh) relatif au harcèlement sexiste et aux violences sexuelles dans les transports en commun, dit «harcèlement de rue» :
définit le phénomène de harcèlement sexiste et des violences sexuelles dans l’espace public,comme étant des manifestations du sexisme qui affectent le droit à la sécurité et limitent l’occupation de l’espace public par les femmes et leurs déplacements en son sein. Le harcèlement sexiste dans l’espace public se caractérise par le fait d’imposer tout propos ou comportement, à raison du sexe, de l’orientation ou de l’identité sexuelle supposée ou réelle d’une personne, qui a pour objet ou pour effet de créer une situation intimidante, humiliante, dégradante ou offensante portant ainsi atteinte à la dignité de la personne. Le harcèlement sexiste peut prendre des formes diverses comme des sifflements ou des commentaires sur le physique, non punis par la loi, ou des injures, punies par la loi. Les violences sexuelles sont définies par la loi dans toutes leurs manifestations. Elles recouvrent l’exhibition et le harcèlement sexuel ainsi que les agressions sexuelles (mains aux fesses, «frottements», etc.)
Catégorie : Féminismes
Féminismes
Famille, travail : les mères n’en peuvent plus !
Une femme sur deux ne peut pas compter sur son conjoint en cas de problème et une sur quatre a été obligée de refuser une promotion professionnelle
Concilier vies privée et professionnelle reste encore un défi pour les femmes qui continuent ainsi à 64 % de se débattre pour trouver une solution de garde en cas de maladie d’un enfant, contre 7 % des hommes, selon un sondage Ipsos/Elle Active publié jeudi. Activités extra-scolaires, vacances, gestion des urgences à l’école, devoirs : beaucoup de femmes avouent organiser tout, toutes seules ! Près d’une mère active sur deux (45 %) affirme ne pas pouvoir compter sur son conjoint en cas d’urgence concernant un enfant, et 51 % des femmes cadres supérieures.
Un peu moins d’une femme sur deux dit pouvoir compter sur sa mère (46 %). Une femme sur quatre reconnaît également avoir déjà refusé une promotion professionnelle en raison des problèmes d’organisation et de garde d’enfants. 31 % ont aussi constaté des effets négatifs sur leur évolution au sein de l’entreprise après un congé maternité. L’enquête montre néanmoins que les femmes sont globalement aussi satisfaites que les hommes (68 % contre 69 %) de leur vie au travail ou de leur épanouissement professionnel.
Féminismes
Lutter contre le voile à l’université, un combat pour les femmes
— Par Annie SUGIER Présidente de la Ligue du droit international des femmes (LDIF) et Linda WEIL-CURIEL Secrétaire de la Ligue du droit international des femmes (LDIF) —
Ce qui est discriminatoire et stigmatisant, ce n’est pas de refuser que le voile soit porté mais au contraire de l’afficher.
On ne peut qu’être secoués de rire devant la prose accusatrice d’un lot d’universitaires dans une tribune publiée le 9 mars dans Libération envers notre Secrétaire d’Etat au droit des femmes coupable d’avoir laissé échapper qu’elle «préférait qu’il n’y ait pas de voiles à l’université» partageant en cela une opinion certainement majoritaire dans le pays.
Haro ! Voilà que ces propos illustreraient une «question qui n’a fait qu’instrumentaliser à moindres frais les droits des femmes au profit de politiques racistes, aux relents paternalistes et colonialistes – définissant pour les femmes de bonnes manières de se libérer, blanchissant une partie des associations féministes en les dédouanant de s’engager contre le racisme y compris dans leurs propres rangs, et inversement, en permettant à des associations dites ‘communautaires’ d’assimiler le féminisme au bras armé de vos politiques islamophobes».
Féminismes
Le féminisme, projet libérateur
— Texte collectif Un appel à « un souffle de liberté pour toute la société » —
Dans la France de 2015, les défis en matière d’égalité hommes-femmes posés à l’enseignement supérieur et à l’ensemble de la société sont gigantesques. Aujourd’hui encore, des clichés sexistes biaisent l’orientation universitaire et professionnelle de milliers d’étudiantes (seulement 27 % de femmes en écoles d’ingénieurs). Aujourd’hui encore, l’intimidation, le harcèlement sexuel et le viol sont des pratiques courantes dans les campus, sans que ces atteintes faites aux femmes ne soient sanctionnées en conséquence. Aujourd’hui encore, des soirées sexistes régressives se déclinent dans les facs avec des images dégradantes des étudiantes. Et pourtant, nous pouvons en finir avec tout cela. Les propositions et les expériences nouvelles existent : mettons un terme à la répartition genrée des filières et brisons les clichés par le travail d’éducation. Permettons l’égalité salariale réelle par le cadrage des diplômes. Adoptons des lois protégeant les victimes d’agressions sexuelles, comme la Californie ces derniers mois, et travaillons avec les associations étudiantes, avec les universités, pour faire reculer le sexisme et les atteintes aux personnes !
Féminismes
L’une danse, l’autre pas, toutes créent !
Féminismes, Université
De Gouges face aux goujats…
— Par Cécile Bertin-Elisabeth —
Laissez-moi vous conter une histoire, celle de la Révolution et des droits de l’homme…
Liberté, égalité, fraternité… Vous connaissez ?
Tiens, où sont passés les « E » : LibertéE, égalitéE, fraternitéE, masculinisés ? Virilisés ou étouffés ? Guillotinés eux aussi, sacrifiés à l’autel d’un masculin qui se prend pour le divin ?
Université, sans E aussi ? Une université, deux îles : Guadeloupe et sa Vierge de Guadalupe, Martinique de Matinino, l’île aux femmes, une Guyane et le coeur de Soeur Javouhey ?… Tous ces féminins Unis Amis Grandis.
Liberté, égalité, fraternité… Vous connaissez ?
*1789. Oui, bien sûr, la Révolution française et surtout la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen. Qui ne connaît pas ? Qui se soucie que les femmes ne votent pas ?
*1791 : La Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne. D’où me sortez-vous ça ? Connais pas…
Mais si, rappelez-vous : Olympe de Gouges, celle qui a eu l’audace d’affirmer : « La femme a le droit de monter à l’échafaud, elle doit avoir également le droit de monter à la tribune » …
Cette phrase, vous la connaissez, vous qui semblez l’inverser en ces temps troublés où vous criez à gorge déployée « Haro sur Mencé!
Féminismes, Littératures
« Le zizi des mots », un livre d’Élisabeth Brami
Voici une petite curiosité linguistique et militante… Cet album nous interpelle sur le sexe des mots. Elisabeth Brami, aime battre froid tous les préjugés ! Dans son précédent Enfants cherchent parents trop bien (pas sérieux s’abstenir), elle dénonçait avec humour nos travers de parents.
Dans son nouvel album, elle débusque le genre des mots. Si le genre masculin, on le sait prédomine dans la langue française, l’auteur de La Déclaration du droit des filles et de La Déclaration du droit des garçons constate que le masculin désigne souvent un humain lorsque son pendant féminin aurait tendance à être employé pour désigner un objet voire un aliment.
Par exemple : si « Un Griot » désigne un conteur africain, « Une griotte », elle, désigne un fruit. Une histoire qui finit en queues de cerises donc. Machos les mots ? Malheureux hasard ?
Elisabeth Brami en rit, mais tout de même, ça interpelle ! Voyez plutôt.
Quand « Un Tribun » désigne un officier supérieur de la légion romaine, « Une Tribune » désigne plutôt le lieu où se réunissent des supporters.
Féminismes
Rendre les femmes visibles dans le langage
8 MARS :LA JOURNÉE INTERNATIONALE DES DROITS DES FEMMES
Nous attirons l’attention de toutes et de tous pour que cette journée garde tout son sens, son histoire et ses valeurs, qu’elle ne soit pas dénaturée par des appellations telles « la journée de la femme ». Car le 8 mars n’est pas une journée féminine, mais une journée féministe, dont l’intitulé exact est « la journée internationale pour les droits des femmes » voire « la journée internationales de luttes des femmes »
En effet, pour que la situation des femmes change, il a fallu que des femmes s’organisent en créant des mouvements politiques très actifs dès le XIXe siècle et qu’elles exigent l’égalité des droits et de traitements. Et d’ailleurs c’est par leurs luttes que les femmes ont arraché cette journée de commémoration :
– En 1910, Clara Zetkin, une grande militante socialiste, propose d’organiser tous les ans une Journée Internationale consacrée à la lutte des femmes.
– Les années suivantes (1911, 1914, 1915…) des millions de femmes manifestent en Europe et aux USA pour défendre la paix et réclamer leurs droits : droit de vote, d’adhérer à un syndicat, droit à la journée de 8 heures, à la protection de la maternité, à la suppression du travail du samedi…
– En 1921, Lénine décrète le 8 mars « journée des femmes ».
Féminismes
Quand l’art se fait femme… 5ème édition
Les 7 et 8 mars prochains, la Région Martinique célèbrera la femme antillaise. La femme « potomitan », la femme « doucelette coco », la femme « Manniok », toutes les femmes vous donnent rendez vous ce week end.
Atout Femmes
5O artistes féminines (peintres, artisanes, écrivaines, stylistes, musiciennes…) présenteront leurs œuvres ce week-end sous forme de peintures, installations, sculptures, objets d’arts mode… Autant de réalisations qui témoignent de l’engagement de ces créatrices. En virant les mecs de l’exposition, en laissant la place aux femmes, la Région Martinique confirme que dans l’art, la femme est muse mais aussi maître d’œuvre des arts d’aujourd’hui. Elle exprime et affirme son talent à travers des créations originales, à son image : fortes et touchantes à la fois. Un cocktail explosif pour les yeux et pour le cœur.
Mais, rassurez-vous messieurs, l’exposition est ouverte à tous, hommes, femmes, enfants, avec un programme qui s’annonce dense !
Deux jours de festivités
L’Agora de la Région Martinique accueillera dès 9h30 samedi, une exposition éphémère de 48h, mais également des animations, des démonstrations et des performances aussi surprenantes les unes que les autres.
Féminismes
Hypersexualisation et féminisation du langage
Une camapgne de sensibilsation menée par Culture Egalité
Mercredi 25 février 22h15 : RDV Télé ZOUK TV
émission : « Fanm Ouvè Zié’w »
conçue et animée par Culture Egalité : Thèmes : histoire des droits des
femmes – Hypersexualisation et pornographie
Samedi 28 Février : 17h30 – 20h30 Petit Théâtre de l’espace Camille Darsière à Fort-de-France.
Carbet de l’égalité
« L’hyper sexualisation sociale » : comment en parler
à vos enfants, comment les aider à se construire ?
Théâtre Forum avec l’association KOMBIT et les membres EAS du Rectorat de la
Martinique
Semaine du 2 Mars : campagne médiatique, réseaux sociaux sur la féminisation du
langage.
Féminismes, Psy_choses etc.
La religion considère la femme comme une entité définitivement inférieure.
— Tribune de Nathalie Rocailleux, psychologue psychanalyste —
La femme que je suis, profondément attachée aux valeurs républicaines, fervente gardienne de la laïcité, psychologue légitimement préoccupée du respect du rythme de chacun, se pose des questions sur la notion de tolérance. Je me pose la question de la légitimité à regarder s’éteindre des consciences au profit d’une certaine idée de Dieu, édictée il y a quatorze siècles par des scribes adroits, n’ayant jamais rencontré ni Jésus, ni Mahomet, encore moins Moïse, Adam, Eve ou la pauvre Lilith.
Et tout à coup, je n’ai plus envie du tout d’être indulgente avec les religions, avec la religion en général, ses textes, ses idéologies, ses dogmes.Je n’ai plus envie d’être complaisante parce que j’estime que la religion insulte l’intelligence humaine en considérant, dans tous ses textes, la femme comme une entité définitivement inférieure. Les textes religieux sont les seuls écrits ségrégationnistes qui sont encore admis au nom de la liberté absolue de conscience.
Féminismes, Sociologie
Journée mondiale de l’orgasme : 21 décembre 2014
Les femmes, pas toutes égales face à l’orgasme
— Par Quentin Girard —
Sondage
Si 93% ont déjà connu l’orgasme, elles ne sont que 32% a en avoir régulièrement, une fois par semaine ou plus.
Bonne nouvelle. Cette année, la journée mondiale de l’orgasme du 21 décembre tombe un dimanche. Si vous ne travaillez pas, vous avez toute la journée pour en avoir de multiples, seuls, à deux ou plusieurs. Pour l’occasion, l’IFOP1 publie une étude réalisée à la demande du site de webcam porno Cam42 sur les femmes et la jouissance.
Où il en ressort que, malheureusement, les femmes ne sont pas toutes égales face au plaisir. Si 93% ont déjà connu l’orgasme, elles ne sont que 32% a en avoir régulièrement, une fois par semaine ou plus. La religion et le célibat, sans surprise, ne favorisent pas le plaisir. 24% des catholiques pratiquantes n’ont jamais eu d’orgasme et 35% de celles qui n’ont jamais été en couple. L’âge aussi, a une influence, l’excitation venant peut-être avec l’expérience. 16% des femmes de 18 à 25 ans ne connaissent pas cette jouissance, pour seulement 4% des plus de 65 ans.
Féminismes
Jouets de Noël : quels choix ?
— Par Nathalie Driguez, militante UFM (Union des femmes de Martinique)—
En cette période de Noël, nous sommes, bien sûr, parents, grands-parents, tontons, taties etc… fortement sollicité-es par les catalogues de jouets, les rayons des hypermarchés et les magasins spécialisés, pour les jouets à offrir à nos chers enfants. Une constatation s’impose : la persistance chez nous de la répartition des jouets en fonction du sexe de l’enfant.
Même s’il existe quelques pages « neutres » pour certains jouets « scientifiques » , la grande majorité est bien définie à travers les couleurs : rose pour les cadeaux de filles, et bleu pour ceux des garçons. Aux filles, toujours les poupées, poussettes, dinettes, et robes de princesse, et aux garçons les voitures, robots, vaisseaux spatiaux.
Les jouets, c’est du sérieux! ?
En regardant de plus près, les jouets proposés aux filles les cantonnent à la sphère privée en les invitant à s’occuper de la maison, à pouponner, à rêver au prince charmant et à se préparer à lui plaire en soignant leur apparence. A être de « vraies » femmes, en somme!
Féminismes
Campagne 2014 pour l’élimination des violence envers les femmes
Pourquoi cette campagne?
Parce que :
La violence contre les femmes est une violation des Droits de l’Homme.
La violence contre les femmes résulte d’une discrimination à l’égard des femmes, tant dans le droit que dans les faits, ainsi que de la persistance d’inégalités entre hommes et femmes.
La violence contre les femmes a de lourdes conséquences et peut empêcher la réalisation de progrès dans certains domaines, comme l’élimination de la pauvreté, la lutte contre le HIV/sida et la paix et la sécurité.
La violence contre les femmes et les filles n’est pas inéluctable et sa prévention est non seulement possible mais essentielle⋅
La violence contre les femmes est un problème mondial. Jusqu’à 70 pour cent des femmes sont victimes de la violence au cours de leur vie
Le programme des actions en Martinique ci-après
Faits et chiffres
35% des femmes et filles sont exposées à une forme de violence physique et/ou sexuelle au cours leur vie et 7 femmes sur 10 sont victimes d’abus dans certains pays⋅
On estime que plus de 30 millions de filles âgées de moins de 15 ans risquent de subir des mutilations génitales féminines et que plus 130 millions dans le monde en ont été victimes.
Féminismes
Contre la poursuite de 2 militantes des droits des femmes
— Par Culture Egalité —
Une femme (issue de l’immigration) se plaignant d’être méprisée et victime de violences conjugales a été défendue par l’UFM et voici l’organisation assignée en justice devant le Tribunal de Grande Instance de Fort de France en la personne de sa présidente Rita Bonheur et de Nicole Ramael, intervenante sociale.
En effet, le mari, colonel de gendarmerie, a porté plainte contre ces militantes pour atteinte à sa présomption d’innocence et à sa vie privée et leur réclame en dommages et intérêts la somme astronomique de 375000 € !
C’est le comble pour une association qui a le mérite d’avoir rompu, depuis de nombreuses années, le silence sur les violences faites aux femmes.
En effet, c’est sans moyen, armées de leurs seules convictions, que des militantes ont interpellé les pouvoirs publics sur leurs défaillances face à une situation inacceptable dans notre pays.
Car ce sont de très nombreuses femmes qui ont eu recours et qui continuent d’avoir recours à l’Union des Femmes de la Martinique pour échapper de lieux de torture.
Ce sont de nombreuses femmes des communautés étrangères qui s’adressent à l’UFM pour les sortir des griffes d’un mari piégeur.
Féminismes
La féminisation des noms de métiers, fonctions, grades ou titres
Mise au point de l’Académie française
Un incident récent opposant à l’Assemblée nationale un député à la « présidente de séance » a attiré l’attention du public sur la féminisation des noms de métiers, fonctions, grades ou titres. L’Académie française, fidèle à la mission que lui assignent ses statuts depuis 1635, tient à rappeler les règles qui s’imposent dans notre langue pour la formation et l’emploi de ces termes :
1. L’Académie française n’entend nullement rompre avec la tradition de féminisation des noms de métiers et fonctions, qui découle de l’usage même : c’est ainsi qu’elle a fait accueil dans la 8e édition de son Dictionnaire (1935) à artisane et à postière, à aviatrice et à pharmacienne, à avocate, bûcheronne, factrice, compositrice, éditrice et exploratrice. Dans la 9e édition, en cours de publication, figurent par dizaines des formes féminines correspondant à des noms de métiers. Ces mots sont entrés naturellement dans l’usage, sans qu’ils aient été prescrits par décret : l’Académie les a enregistrés pourvu qu’ils soient de formation correcte et que leur emploi se soit imposé.
Mais, conformément à sa mission, défendant l’esprit de la langue et les règles qui président à l’enrichissement du vocabulaire, elle rejette un esprit de système qui tend à imposer, parfois contre le vœu des intéressées, des formes telles que professeure, recteure, sapeuse-pompière, auteure, ingénieure, procureure, etc.,
Féminismes
La parité en politique, une révolution conservatrice
— Par Catherine ACHIN Professeure de science politique, université Paris-Dauphine, Institut de recherche interdisciplinaire en sciences sociales (Irisso) et Sandrine LÉVÊQUE Enseignante- chercheure en science politique, université Paris-I Sorbonne —
TRIBUNE
Le Sénat vient de se renouveler pour moitié. Outre la victoire de la droite, ce qui retient l’attention, c’est la résistance de la Chambre haute à la parité. Le palais du Luxembourg compte désormais 87 sénatrices, soit 25% de ses membres et un taux de féminisation qui progresse de moins de 3%.
Depuis les modifications constitutionnelles de 1999 et 2008 qui les ont rendus possibles, les dispositifs qui favorisent l’égal accès des femmes et des hommes aux responsabilités n’ont pourtant cessé d’être renforcés. De plus en plus contraignantes, les mesures de la première loi, dite loi sur la parité en politique, du 6 juin 2000 ont aussi été étendues à d’autres secteurs de la vie sociale et professionnelle, comme les conseils d’administration des grandes entreprises ou les conseils de surveillance et les jurys de sélection des établissements publics administratifs. Cette emprise durcie et élargie de la contrainte paritaire semble acceptée par tous et ces mesures n’ont pas suscité de controverses particulières dans l’espace public.
Education Formation, Féminismes
Les filles, au premier rang des sans-école
— Par Mina Kaci —
Quelque 65 millions de fillettes à travers le monde ne sont pas scolarisées en raison de leur genre. L’ONG Plan alerte l’opinion,
alors que la 3e Journée internationale des filles est célébrée, samedi.
Des mains se lèvent. Chaque jour de plus en plus nombreuses. Elles sont des milliers, à la veille de la 3e Journée internationale des filles, ce samedi, à signer pour que ces dernières puissent jouir du droit fondamental à l’éducation. Des milliers de mains en France qui rejoignent tant d’autres dans le monde. La campagne de l’ONG Plan entend approcher les quatre millions pour que, d’ici à 2016, quatre millions de filles accèdent à la scolarité. Un chiffre ambitieux. Il est pourtant loin des soixante-cinq millions de fillettes discriminées dans ce domaine.
Féminismes
«Madame la présidente» ou «le président» : quelle est la règle ?
Alors que « Culture Egalité » vient d’adresser à un certain nombre de rédactions, dont celle de Madinin’Art ( oups!) un rappel à l’ordre nominatif (!) accompagné d’un aide-mémoire,(!) à propos de la féminisation des titres et des fonctions (voir ci-après!) le débat sur ce thème rebondit avec la mise à l’amende d’un député de droite qui persiste ouvertement dans la masculinisation de son discours. Faudra-t-il instaurer une police de la langue?
— Par Marion Joseph —
Le débat sur la féminisation des fonctions politiques a rebondi lundi après la sanction d’un député UMP pour avoir appelé la présidente de séance «Madame le président». Quelles sont les règles en vigueur à l’Assemblée ? Que dit l’Académie française ? Le Figaro fait le point.
• «Madame le ou la président(e)», «le ou la député(e)»: que dit le règlement de l’Assemblée?
Le sujet est revenu sur la table lundi soir lorsque le député UMP Julien Aubert a apostrophé la présidente de séance, Sandrine Mazetier, en débutant son propos par «Madame le président». Trois mots qui ont fait bondir l’intéressée. Celle-ci n’a pas tardé à rappeler le parlementaire à l’ordre pour ne pas avoir féminisé sa fonction, avec inscription au procès-verbal.
Féminismes
La Cour de cassation valide les adoptions d’enfants nés de PMA à l’étranger
Saisie par les tribunaux de grande instance d’Avignon et Poitiers, la Cour de cassation a estimé, mardi 23 septembre, que le recours à la PMA à l’étranger, par insémination artificielle avec donneur anonyme, « ne fait pas obstacle à ce que l’épouse de la mère puisse adopter l’enfant ainsi conçu ».
Dans deux avis, la Cour de cassation écarte toute « fraude à la loi » : cet argument avait été avancé pour refuser une adoption par le tribunal de grande instance de Versailles, au printemps. En effet, précise la cour, « en France, certes sous conditions, cette pratique médicale est autorisée » : dès lors, elle a estimé que « le fait que des femmes y aient eu recours à l’étranger ne heurte aucun principe essentiel du droit français ».
La loi française autorise-t-elle la PMA ?
La PMA est réservée en France aux couples hétérosexuels infertiles. Mais aucune loi n’interdit explicitement aux lesbiennes d’y avoir recours⋅ Cependant le Conseil constitutionnel a rappelé, dans son arrêt du 17 mai 2013, que la PMA n’est pas ouverte aux couples de femmes en France.
Féminismes
Résistance et engagement : sur les traces de Lumina Sophie
— Par Culture Egalité —
Dimanche 21 septembre 2014 une soixante de personnes, hommes, femmes, jeunes et moins jeunes, ont répondu à l’appel lancé par l’association féministe Culture Egalité et ont bravé une météo contraire pour marcher sur les traces de Lumina Sophie, la résistante, l’héroïne de la révolte du sud de 1870, la fanm- flamme de l’Insurrection.
Soutenue par la mairie de Rivière Pilote, cette initiative de Culture Egalité a bénéficié de l’aide précieuse des femmes adjointes au maire, mesdames Marcelline Perro et Rosalie Honoré (Présidente de OMPACS), de madame Geneviève Riga et bien sûr de l’engagement du maire de Rivière Pilote, monsieur Théodose.
Féminismes, Politiques
Les femmes elles aussi, ont marqué l’histoire de notre pays
— Par l’Union des Femmes de Martinique —
LUMINA SOPHIE « femme flamme » de l’insurrection du sud – septembre 1870
« Tout comme en 1848, la logique de la guerre sociale favorisa l’irruption massive des femmes sur la scène publique. Elles devinrent plus actives, plus « visibles » et ne se cantonnèrent pas à l’arrière-plan…Dans la lutte contre l’ordre de l’aristocratie blanche, la révolte avait besoin de la totale implication des femmes, de leur énergie, de leur dévouement et de leur dynamisme. Il devint nécessaire qu’elles descendent dans la rue, qu’elles marchent dans les traces des champs de canne et les chemins vicinaux, qu’elles s’arment, qu’elles combattent ; qu’elles prennent la parole et des initiatives. Toute aptitude, attitudes et actes, qu’on leur refuse en temps normal »
(extrait de « l’insurrection de Martinique » 1870-1871 – Gilbert PAGO – Ed.Syllepse.)
Féminismes
Médias : les femmes toujours aussi invisibles
— Par Claude Baudry —
Martinique 1ère Radio : la caricature!
« L’étude réalisée par l’Institut national de l’audiovisuel (INA), pour la deuxième année consécutive, à la demande du Conseil supérieur de l’audiovisuel, montre que la présence des femmes dans les éditions d’information reste marginale. » La sentence qui ouvre le compte rendu de l’étude est brutale mais hélas révélatrice. Oh, depuis la première vague portant sur le premier trimestre 2013, il y a eu des progrès pour la même période en 2014. Défense de rire. Il y a de « légères évolutions sur trois catégories d’indicateurs », nous dit-on : expertes et personnalités invitées, sujets signés par des femmes journalistes et présentatrices. Sur la première catégorie, experte, dont on ne sait si elle inclut la présentatrice météo, tout à fait respectable par ailleurs, une chercheuse ou une femme politique, la légère augmentation nous amène à 20,12 % en moyenne pour les chaînes généralistes et 17,73 % pour les radios⋅ Autrement dit, moins d’un expert sur cinq est une femme⋅ Et les chaînes d’information en continu sont encore plus à la traîne !
Féminismes
Le gouvernement détricote la politique familiale !
— Par Marie-Josèphe Hardy Dessources Sellaye, pour l’UFM —
Après les réformes décidées et appliquées par le gouvernement Ayrault : gel des allocations familiales et des aides à la garde d’enfants jusqu’en 2015, modulation de la prime de naissance, réduction des droits au congé parental et réforme du quotient familial, le premier ministre Manuel Valls annonçait en avril des économies supplémentaires de 800 millions d’euros dans la branche famille, dans le cadre du plan d’économies de 50 milliards d’euros prévu entre 2015 et 2017⋅
Un nouveau coup de rabot est donné aujourd’hui avec l’annonce de 2 mesures envisagées qui s’attaquent encore aux femmes et aux familles : le congé parental qui passerait de trois ans à un an, et la prime à la naissance qui serait réduite pour le deuxième enfant⋅
Ceci alors que la loi sur l’égalité entre les femmes et les hommes portée par l’ex-ministre du Droits des femmes Najat Vallaud-Belkacem, proposant un congé partagé entre les 2 parents, mieux indemnisé dès le deuxième enfant devait entrer en vigueur au 1er octobre !
Féminismes
« Ce qui n’est pas nommé n’existe pas ! »
Nous avons été fortement interpellées par le titre de l’article paru en page 10 de l’Edition du France-Antilles du vendredi 5 septembre intitulé : « Trinité – Sauvetage en mer : des hommes pour la vie » et signé « M.L. »
Cet article très intéressant traite de la mise en place à Trinité de volontaires de la Société Nationale de Sauvetage en Mer.
En contradiction totale avec le titre, il montre que la vingtaine de volontaires ayant participé à la réunion comporte une grande part de femmes (5 sur les 12 photographié-es).
Dans ce cas, pourquoi l’intituler « des hommes pour la vie » ?
Oui, nous savons, on nous rétorque souvent qu’en grammaire « Le masculin l’emporte sur le féminin. »
Cette règle de grammaire apprise dès l’enfance sur les bancs de l’école façonne un monde de représentations dans lequel le masculin est considéré comme supérieur au féminin.
On nous dit aussi que nous nous attachons à des « détails » qui ne sont pas importants.
Mais nous savons que cette approche n’est pas neutre.