— Par Culture Égalité —
Mercredi 19 juillet, l’association féministe martiniquaise Culture Égalité a rendu hommage à la très regrettée Simone Veil par la projection, suivie de débat, du Procès de Bobigny. L’histoire ? Gisèle Halimi, avocate, signataire du Manifeste de 343 Salopes, fondatrice du mouvement Choisir, saisit l’occasion du procès fait à la jeune Marie-Claire, enceinte à 16 ans à la suite d’un viol, ainsi qu’à sa mère, pour mettre en accusation la loi nataliste de 1920 qui, en 1972 encore, interdit la contraception et pénalise l’avortement.
Dans la salle de la maison d’artiste, Un œuf, se pressait un public d’une cinquantaine de personnes de tout âge : des femmes surtout, mais aussi quelques hommes, des spécialistes mais aussi des profanes. Tout ce monde a applaudi chaleureusement le film, la pugnacité de Gisèle Halimi, alors jeune avocate, et surtout le courage de la mère, femme modeste, qui a accepté de risquer gros en revendiquant son acte… Puis le débat s’est installé. La culture du viol a été dénoncée, de même que le double standard exigé des hommes et les femmes en matière sexuelle, et plus généralement, la domination masculine sur le ventre et la vie des femmes, surtout modestes.
Catégorie : Féminismes
Cinéma, Féminismes
Le procès de Bobigny
17 juillet à 19h Un Oeuf/ Maison des artistes, 17 rue Garnier Pagès Fort-de-France
— Association Culture et Egalité —
De François Luciani
Avec Anouk Grinberg, Sandrine Bonnaire, Juliette Lamboley
Genre Drame
Nationalité français
Synopsis:
Une évocation de l’affaire aujourd’hui connue sous le nom de « procès de Bobigny ». En 1972, une jeune fille mineure, Léa, décide d’avorter avec l’aide de sa mère, suite à un viol. Dénoncées, elles se retrouvent au cœur d’un procès qui devient politique, avec pour enjeux le statut de l’avortement en France et les injustices de la condition féminine. Pour les défendre, une avocate, Gisèle Halimi…
Il n’est pas rare que des procès fassent avancer le droit. Quelques-uns font même avancer la société. Le procès de Bobigny, à l’automne 1972, fut l’un d’eux : il marqua une étape essentielle dans la lutte des femmes pour le droit à l’avortement. Les débats autour de cette affaire, fortement médiatisés, cristallisèrent le moment où l’opinion bascula en faveur de l’avortement, ouvrant ainsi la voie à la loi Veil qui serait votée deux ans plus tard, en novembre 1974.
Féminismes
Soutien au CPIOF
— Par Culture Egalité —
L’association Culture Egalité est très inquiète de la situation dans laquelle se trouve le CPIOF (Centre de planification d’information et d’orientation familiales (CPIOF) ex Association Martiniquaise pour l’Information et l’Orientation Familiale (Amiof)) et affirme sa
solidarité avec le personnel en lutte.
Des femmes se sont battues pour imposer la reconnaissance et le respect de leur droit sexuels et reproductifs. Leurs filles et petites-filles n’accepteront pas que des restrictions budgétaires viennent aujourd’hui entraver ce droit fondamental.
Aussi nous interpellons les pouvoirs publics afin que soient octroyés les moyens indispensables au fonctionnement de cette institution,
fruit, encore une fois, des luttes des femmes et base nécessaire de leur liberté et de leur épanouissement.
Féminismes
Affaire Bellamy : une victoire pour l’UFM
— Par l’UFM —
L’Union des Femmes de Martinique se réjouit de la décision rendue en appel dans l’affaire qui l’oppose au colonel Bellamy : Il est débouté de toutes ses demandes, et condamné à verser à l’UFM 3000€ en application des dispositions de l’article 700 du code de procédure civile. Ce verdict est donc une victoire pour nous. Nous remercions toutes celles et tous ceux qui nous ont montré leur soutien tout au long de ces années : Cette solidarité, qui nous a fait chaud au coeur, montre que le travail fait par l’UFM depuis 73 ans est reconnu et apprécié de la population. Nous espérons que c’est la fin d’une affaire qui dure depuis 2011, et que nous pourrons désormais continuer en toute quiétude notre action, en particulier celle d’aider les femmes qui ne peuvent toujours pas vivre en toute liberté et dignité, à sortir de leur situation de souffrance.
Féminismes
Hommage à une combattante
— Par Rita Bonheur pour l’Union des Femmes de Martinique —
L’Union des Femmes de Martinique salue la mémoire de Simone Veil, qui a su faire avancer considérablement les droits des femmes par la loi sur l’IVG.
Malgré la forte adversité et l’opposition de l’opinion publique de l’époque, elle a su avec opiniâtreté et courage répondre aux besoins des femmes dans leur combat pour le choix de leur maternité.
Quand on sait dans quelles conditions les femmes avortaient clandestinement au péril de leur vie, ou en allant étant obligées d’aller à l’étranger, dans la honte, cette loi a représenté une avancée considérable.
Elle répondait aux revendications et actions des féministes et des démocrates depuis de longues années.
Nous saluons la femme de combat et de conviction, même si nous ne partagions pas toutes ses idées.
Aujourd’hui ce combat n’est pas terminé, puisque l’IVG est toujours remise en cause par des mouvements réactionnaires, et par des conditions financières insuffisantes pour sa mise en oeuvre.
Mais nous savons aussi que ce sont les conditions de vie, d’autonomie et d’estime d’elles-mêmes qui permettront de diminuer notamment le taux d’IVG chez nous, 3 fois plus important qu’en France.
Féminismes
L’UFM et le résultat des législatives
— Communiqué UFM suite aux élections législatives et à l’élection de la 1ere députée femme de Martinique —
L’UFM salue l’avancée vers l’égalité que représente l’élection de la première femme députée de Martinique.
De nombreuses années après la Guadeloupe et la Guyane, cette élection contribue à faire entrer dans la normalité la présence de femmes à tous les postes électifs politiques et plus largement dans les sphères de notre société… en réduisant le plafond de verre qui les affectent singulièrement !
Il faut d’ailleurs souligner le nombre croissant de candidates (20 sur 53) à cette élection en Martinique.
De même, à l’assemblée nationale française, le nombre de femmes élues à ces élections atteint des records (223 députées, soit 38,65 % des élu-es) et nous en pouvons que nous réjouir de ce progrès notable.
Cependant, nous soulignons que l’égalité statistique n’est qu’une partie de la véritable égalité entre les femmes et les hommes :
-
C’est par des politiques volontaristes pour l’égalité, contre le sexisme, toutes les discriminations, et contre les violences envers les femmes, que la situation va évoluer : dans toutes les sphères, déconstruire les stéréotypes, donner une culture d’égalité aux jeunes, faire participer davantage les hommes à cette lutte pour l’égalité, donner des moyens conséquents aux associations et structures publiques ou privées pour y arriver… Il y a encore beaucoup à faire !
Féminismes, LGBTI
Inouï: viol tranquille gare de Lyon, sur les quais du RER D?
— Communiqué de la Fédération Total Respect —
Une adhérente guadeloupéenne de la Fédération Total Respect (Tjenbé Rèd) a subi samedi soir, en gare de Lyon sur les quais du RER D, un harcèlement sexuel sous le regard égal des usagers & agents de la SNCF. Alors qu’elle prenait son train pour Corbeil-Essonnes, trois hommes l’ont poursuivie en exigeant des faveurs sexuelles (https://www.facebook.com/10154791466193693).
Alertés, les services de la SNCF n’ont pas approché les harceleurs, ne les ont pas interpellés, ne les ont pas interrogés… alors qu’ils restaient sur place à narguer leur victime. Au contraire, les agents de la SNCF alliés aux usagers masculins du train ont reproché à la jeune femme de bloquer le trafic, ne lui laissant d’autre choix que de descendre du train (puisque les harceleurs manifestaient l’intention d’y monter).
Juëlle BOYER, présidente par intérim de Total Respect, a déclaré: «Ce comportement de la SNCF est vraiment inouï & participe d’une culture française du viol. Nous avons saisi Guillaume PEPY, président de la SNCF & François MOLIN, procureur de la République près le tribunal de grande instance de Paris.
Féminismes
« C’est pas de l’amour », succès de la projection-débat de l’UFM à Saint Pierre le 16 juin
— Par Rita Bohneur pour l’UFM —
L’UFM a marqué le 13 juin, journée martiniquaise de lutte contre les violences faites aux femmes, par une projection-débat à la mairie de Saint Pierre le vendredi 16 juin.
Depuis 2005, suite à un drame conjugal qui a couté la vie à une femme d’une manière atroce, cette journée existe à l’initiative de l’Union des Femmes de Martinique, en mémoire de toutes les femmes assassinées, et pour celles qui ont été, et celles, encore trop nombreuses, qui sont victimes de violences, sous toutes ses formes, dans le couple, en Martinique.
Cette soirée en 2 temps a débuté par la projection du film « C’est pas de l’amour » de Jérôme Cornuau, saluée par le maire de la ville.
Ce film raconte l’histoire d’une femme victime des violences de la part de son conjoint, homme affable et bien intégré professionnellement, au-dessus de tout soupçon. Mais son originalité est de traiter ce thème en mettant l’accent sur l’action de l’entourage, en l’occurrence sa voisine et la façon dont, en tant que témoin, elle réagit et s’implique pour l’aider à s’en sortir.
Féminismes
Journée martiniquaise de lutte contre les violences dans le couple
Le 13 juin est devenu depuis 2005, à l’initiative de l’Union des Femmes de Martinique, Journée martiniquaise de lutte contre les violences dans le couple.
Cela en mémoire de toutes les femmes assassinées, et pour celles qui ont été, et celles, encore trop nombreuses, qui sont victimes de violences, sous toutes ses formes, dans le couple, en Martinique
Même si, heureusement depuis plusieurs années nous nous réjouissons de ne pas avoir eu de de drame mortel, cette violence inacceptable continue à défigurer, à blesser le corps et le mental, à faire souffrir sur le long terme, les victimes que sont les femmes et les enfants. Beaucoup souffrent encore en silence ou sont contraintes à se taire de peur de représailles. Toutes ces victimes en paient les conséquences très longtemps.
L’Espace d’Ecoute, d’Information et d’Accompagnement de l’UFM compte chaque année environ 4 500 passages (contacts téléphoniques ou venues sur place), et environ 500 femmes venant pour la 1° fois.
Cinéma, Féminismes, Manifestations culturelles
« C’est pas de l’amour » : projection suivie d’un débat organisé par l’UFM
« Violences conjugales: Quelles formes? Comment reconnaître les pièges pour s’en sortir »
C’est pas de l’amour
De Jérôme Cornuau
Avec Déborah François, Marie Guillard, Patrick Catalifo
Genre Drame
Nationalité français
Synopsis:
Laëtitia, mère au foyer, vit à la campagne, où elle s’ennuie souvent. Son mari part régulièrement en déplacement, la laissant seule avec son enfant. La jeune femme est bouleversée quand elle découvre que sa voisine Hélène est victime de violence conjugale. Harcelée mentalement et physiquement par son mari, un médecin en apparence charmant, celle-ci refuse d’accepter son statut de victime et va jusqu’à se considérer coupable. Malgré ce déni douloureux, Laëtitia ne veut pas rester sans réagir. Témoin chaque jour d’actes insupportables, elle est bien décidée à agir pour tenter de sauver Hélène de l’enfer de la violence conjugale…
Récompenses : Prix de la meilleure réalisation à Jérôme Cornuau et prix d’interprétation féminine à Marie Guillard au festival de fiction de la Rochelle en 2013
La presse en parle :
Téléstar par Arabelle Combet
Lors de sa première diffusion le 5 février 2014 sur France 2, le téléfilm avait bouleversé 3,6 millions de téléspectateurs.
Education Formation, Féminismes
« La journée de la juppe » revient dans les lycées
… euh, pas aux Antilles!
La première journée de la jupe a eu lieu en 2014. À l’époque, l’événement ne concernait que la ville de Nantes et avait pas mal choqué, notamment du côté de la Manif pour tous. Mais, trois ans plus tard, c’est toute la France qui s’y met !
Pour la première fois, quatre organisation nationales lycéennes (SGL, UNL, UNL-SD et FIDL) invitent tous les élèves de France, filles et garçons, à venir en cours vêtus d’une jupe. Objectif ? Dénoncer symboliquement le sexisme, les inégalités salariales, le harcèlement de rue, le non partage des tâches domestiques et les inégalités d’orientation professionnelle.
Les filles comme les garçons sont appelés ce vendredi à revêtir une jupe pour lutter contre les inégalités hommes-femmes. Cette opération lancée en 2006 en Ille-et-Vilaine par des lycéennes avait été mise en sourdine après 2014. Il y a trois ans, à Nantes (Loire-Atlantique) des élus de droite et des membres de la Manif pour tous avaient réclamé l’annulation de cette initiative, soutenue à l’époque par le rectorat. Maintenue, la « Journée de la jupe » avait entraîné de violents affrontements entre des lycéens et des anti-mariage gay.
Féminismes
« Marronnes et rebelles, elles ont fait notre Caraïbe et nos Amériques »
19 mai à 19 h Rue Garnier Pages à Foyal
L’association Culture égalité propose au public une conférence théâtralisée « Marronnes et rebelles, elles ont fait notre Caraïbe et nos Amériques ». Le vendredi 19 mai à 19 heures dans la rue Garnier Pages.
Cette conférence met en scène 8 figures de femmes qui ont marqué notre histoire. Nous partons de la colonisation espagnole avec Anacaona pour arriver à la période post-esclavagiste avec Lumina Sophie.
10 comédiennes parleront en leur nom.
En cette période de l’abolition de l’esclavage les femmes, comme actrices des révolutions abolitionnistes, sont absentes des manifestations et des discours. Cette manifestation du 19 mai à Fort-de-France est l’occasion de leur donner leur vraie place.
Lumina et Solidude sont les plus connues de ces femmes rebelles et marronnes, mais il en est d’autres à découvrir!
Féminismes, Sociologie
Partage des tâches ménagères: arrêtez de dire aux femmes « il fallait demander »
Les femmes organisent, les hommes exécutent.
VIE DE FAMILLE – Le partage des tâches entre les hommes et les femmes, c’est de mieux en mieux. Oui mais… Souvent, souligne la dessinatrice Emma dans une bande dessinée mise en ligne sur Facebook le 9 mai, le rôle des hommes se limite encore à la fonction d' »exécutant » quand les femmes sont « cheffe de projet ».
C’est quelque chose qu’elle a pu constater auprès de ses amis notamment. Tout a commencé un soir, alors qu’elle était invitée chez un couple d’amis. La mère tentait de préparer le dîner tout en nourrissant ses enfants. Au bout d’un moment, la casserole déborde et le père lance « Mais… fallait me demander! Je t’aurais aidée! »
« Quand le partenaire attend de sa compagne qu’elle lui demande de faire les choses, c’est qu’il la voit comme la responsable en titre du travail domestique », écrit Emma. « C’est donc à elle de savoir ce qu’il faut faire, et quand il faut le faire. » Sauf que le simple fait de réfléchir à la répartition des tâches, à l’organisation du quotidien, représente un travail considérable.
Féminismes, Politiques
Féministes, nous ne voulons pas du Front national. Nous votons Emmanuel Macron !
Femmes et hommes féministes, nous avons initié et soutenu la mobilisation « Sexisme, pas notre genre ! ». Au premier tour de l’élection présidentielle, nous avons voté pour différents candidats. Aujourd’hui, nous appelons à faire obstacle à l’extrême droite et à voter pour le seul candidat qui peut mener le combat pour l’égalité: Emmanuel Macron.
L’élection de Marine Le Pen serait à la fois une défaite et un danger pour les femmes. Il ne suffit pas d’en être une pour défendre leurs droits. Le programme du Front National en est la négation même. Qu’on songe ainsi à l’avortement qualifié de « confort », à la stigmatisation des femmes étrangères, que la préférence nationale à l’emploi exposerait à une dramatique précarité, ou encore à l’instrumentalisation raciste du combat contre l’oppression religieuse, ignorant la détresse sociale de nos concitoyennes des quartiers populaires…
Dans le programme du FN, l’avortement est qualifié de « confort ».
Les droits conquis de haute lutte par les femmes sont toujours fragiles. Dans un contexte international de montée des tentations réactionnaires et des extrémismes religieux, le risque d’un retour en arrière est réel.
Féminismes
15° congrès de l’UFM : A l’offensive pour un mieux-être des femmes dans une société plus juste et plus solidaire !
Le 15° congrès de l’UFM s’est tenu le samedi 8 avril, dans une ambiance constructive et riche en discussions. Il a permis de dresser un bilan des actions réalisées depuis le dernier congrès de 2014, et de définir les orientations pour les 3 ans à venir.
Un bilan riche
En 3 ans, l’UFM a mené de nombreuses actions ou participé à des initiatives, dans les orientations qui avaient été définies : la dénonciation du sexisme au quotidien avec notamment les publicités, les violences envers les femmes, les femmes dans le monde du travail, l’Histoire, … tout cela par différentes formes : des rencontres-débats, projections de films, colloques, formations, expositions, tenues de stands, émissions médias, des articles, tracts, informations par sa newsletter et sur son site et son Facebook…, et en privilégiant des partenariats avec d’autres associations, structures ou communes.
Environ 1 500 femmes ont été reçues pendant cette période par l’équipe de l’Espace d’Ecoute, d’Information et d’Accompagnement et l’Accueil de Jour, et plus de 150 interventions en établissements scolaires par les chargées de prévention ont touché près de 5 000 élèves.
Le travail important et l’engagement des salariées a ainsi été souligné.
Féminismes
Droits humains. 200 millions de femmes excisées
— Par Adrien Rouchaleou —
L’excision consiste à enlever à une fille une partie de son sexe. On lui coupe de manière plus ou moins importante le clitoris et les petites ou les grandes lèvres. C’est considéré comme une violence dans de nombreux pays car ses conséquences sont très graves. Dans le monde 6 filles sont excisées chaque minute, cela concerne tous les continents et une multitude de pays.
Deux chercheuses de l’Ined se sont penchées sur la réalité des mutilations génitales féminines. Si le phénomène semble en recul, des motifs d’inquiétude demeurent.
En 2016, elles auraient été au moins 200 millions. Dans une étude rendue publique hier, l’Institut national d’études démographiques (Ined) se penche sur la réalité des mutilations génitales féminines dans le monde. Les chercheuses Armelle Andro, de l’université Paris-I-Panthéon-Sorbonne, et Marie Lesclingand, de l’université Côte-d’Azur, ont recensé toutes les données disponibles sur la question pour dresser un état de la situation.
L’Unicef a identifié 30 pays dans lesquels l’excision est pratiquée, avec toutefois une prévalence très variable : 30 en Afrique constituant une bande centrale traversant le continent d’ouest en est, auxquels s’ajoutent le Yémen, l’Irak et l’Indonésie.
Féminismes
Egalité femme-homme au travail : la France 8ème d’un classement inédit
Dix entreprises françaises sont présentes dans le top 50 d’un classement inédit des sociétés favorisant le plus l’égalité homme-femme dans le monde, l’Hexagone se plaçant à la huitième position, selon un rapport de l’organisation à but non lucratif Equileap diffusé mardi.
L’étude de l’organisation basée à Amsterdam et Londres porte sur un peu plus de 3.000 sociétés dont la capitalisation boursière individuelle dépasse 2 milliards de dollars, dans 23 pays développés.
Elle se fonde sur 19 critères mesurant les progrès des entreprises en matière d’égalité homme-femme, prenant en compte notamment l’égalité des salaires ou encore les politiques promouvant l’égalité des sexes.
Selon les résultats, 10 sociétés françaises sont présentes dans le top 50 et 15 si l’on prend en compte le top 200.
Le géant des cosmétiques L’Oréal ouvre le bal du classement mondial. Suivent ensuite le leader mondial de service aux entreprises Sodexo, qui se hisse à la 4e place et Société Générale (14e).
Le géant de l’énergie Engie, classé 27e, est talonné par le groupe nucléaire Areva et la banque BNP Paribas. Biomérieux (39e), Sanofi (44e), Orange (49e) et Air Liquide (50e) complètent le tableau.
Féminismes
Non, le 8 mars, ce n’est pas la journée de la femme !
Edito de Fanm Ouvè zié’w (FOZ) spécial 8 mars.
« La » femme, c’est un fantasme masculin et ce choix du singulier en dit long sur les arrière-pensées plus ou moins conscientes… et conservatrices ! Car « la journée de la femme », ça fait un peu fête des mères… ou Saint Valentin ! Or, nous refusons la récupération de cette journée (aussi) à des fins commerciales, avec des pubs proposant de nous « fêter » par un cadeau ou des fleurs… sans doute pour mieux nous faire oublier l’ampleur des inégalités et des injustices qu’il nous reste à combattre.
Le 8 mars, c’est la journée internationale de luttes pour les droits des femmes du monde entier !
Aussi avons-nous choisi de consacrer ce FOZ spécial 8 mars aux conditions de vie des femmes dans notre pays. En Martinique, les femmes modestes cumulent de multiples désavantages : Elles sont reléguées dans les travaux les moins considérés et les moins rémunérés : soins, ménage, commerce… avec des horaires fractionnés et décalés (travail du dimanche ou horaires tardifs…). Elles sont le plus souvent seules à s’occuper des enfants, ainsi que des personnes âgées.
Féminismes
Élodie
— Par Huguette Emmanuel Bellemare de Culture Egalité
Samedi midi, je rentre dans la pharmacie de ce centre commercial pour y faire un achat rapide. Une vendeuse m’accueille avec le sourire, m’écoute attentivement, me pilote jusqu’au bon rayon, me propose un produit, m’en explique les avantages, l’utilisation… Alors, charmée de son amabilité, en prenant congé, je lui souhaite bon week-end, ajoutant :
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C’est pour bientôt ? Il est presque 13 heures !
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Ah non Madame, j’ai encore plusieurs heures de travail cet après-midi !
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Ah ?… Mais vous récupérez lundi ?
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Hélas, Madame, je n’ai que dimanche !
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Mais vous avez des enfants ? Comment faites-vous ?
Alors, elle lâche tout : les deux enfants, un garçon de 12 ans, une fille de 9 ans, qu’elle élève seule, le père s’étant fait la malle. Les difficultés pour les récupérer à l’école et les problèmes de garde le samedi ou les soirs où elle finit après 20 heures :
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Et encore, j’ai de la chance, j’ai de bonnes voisines, des parentes qui m’aident. Mais imaginez mes collègues qui doivent payer quelqu’une sur un salaire modeste et confier leurs enfants à une personne qu’elles ne connaissent presque pas !
Féminismes
Yolaine
— Par Sylvie Javaloyes pour Culture Egalité —
« Yolaine » s’est présentée à la maison des syndicats et je l’ai reçue. Elle travaille depuis de nombreuses années sur une petite exploitation d’une commune du sud. Elle est postée au conditionnement de la banane. Elles sont une vingtaine de femmes payées au SMIC, sans aucun autre complément de rémunération bien sûr.
Sur leur lieu de travail il n’y a ni toilettes, ni douche, ni réfectoire, plus clairement aucun point d’eau ne serait-ce que pour se laver les mains. Elles doivent faire leurs besoins « dans les fourrés » …Et quand elles sont malades, qu’elles ont leurs règles ?… Des toilettes de chantier, enfin une seule, ont fini par être installées car il devait y avoir une visite de la médecine du travail. Chaque jour ces femmes arrivent en tenue de travail et repartent sans avoir pu se doucher et se changer
Ces conditions de travail abjectes sont déjà difficiles à vivre en tant que telles, elles sont une atteinte à la dignité de ces femmes. Mais elles ont aussi une incidence directe sur leur condition de vie en dehors du travail.
Féminismes
Gisèle
— Par George Arnauld pour Culture Egalité —
Mercredi 16h45, je m’arrête pour récupérer une femme en stop. Nous sommes au haut de Terreville. Elle a raté le bus de 15h… Puis celui de 16h, pour être allée faire pipi dans les fourrés !
Elle sort de 3h de ménage. Elle en est à sa 2e maison. Je la dépose à Schœlcher où elle doit faire encore 2 heures de ménage. Elle finira à 19H. Alors elle prendra le bus pour Fort-de-France puis pour le Lamentin (si elle ne les rate pas !) et là un ami viendra la chercher pour rentrer chez elle au Robert. Où elle arrivera à quelle heure ?!
On l’appellera Gisèle, et des Gisèle, il y en a des centaines qui traversent la Martinique pour aller vers les beaux quartiers gagner leur vie – et ceci à quel prix ! Le temps passé à attendre des bus correspond à plus de la moitié du temps de travail et il n’est pas payé ! Ceci dans l’indifférence totale de celles et de ceux qui sont en charge de la capacité des citoyens et citoyennes à se déplacer.
Féminismes
Fabienne
— Par Sylvie Javaloyes de Culture Egalité —
« Fabienne » travaille pour une société de nettoyage. Elle est embauchée par l’intermédiaire de Pôle Emploi. Elle prend son poste dès le début du mois de décembre ; durant 3 semaine est considérée en « formation », et l’employeur est indemnisé. A l’issue de ces 3 semaines, l’entreprise l’embauche en CDI à temps partiel. Après 3 semaines de formation sans rémunération, elle est encore soumise à une période d’essai de 2 mois car l’employeur s’octroie toujours la possibilité de rompre le contrat sans contrepartie.
En poursuivant la lecture du contrat, on constate que le planning de travail est supérieur au nombre d’heures total qu’elle est censée effectuer, qu’elle peut être en même temps sur 2 chantiers différents. Quand elle demande la modification du contrat, on lui répond « de ne pas en tenir compte » et l’employeur ne le modifie pas. Ce contrat précise encore que la salariée « s’engage à prévenir à l’avance de tout retard ou absence, sous peine de sanctions pouvant aller jusqu’au licenciement ». Donc elle doit prévoir la veille qu’elle sera malade, qu’il y aura des embouteillages inhabituels… !
Féminismes
Racisme et sexisme : Solidarité pour les femmes migrantes
— Par Muriel Ameller pour Culture Égalité —
Culture Égalité, depuis sa création, s’oppose à toutes les formes d’oppression, de domination vécues par les femmes, et mène de front, entre autres, la lutte contre le sexisme et celle contre le racisme. Car le racisme envers les femmes migrantes ne se dissocie pas des questions liées au genre, aux rapports sociaux construits hiérarchiquement dans les sociétés où le patriarcat est le ciment des systèmes politiques.
Le sexisme et le racisme sont des certitudes basées sur la prétendue infériorité d’un sexe sur l’autre, d’une communauté sur une autre. Ainsi dans le sexisme, les femmes sont celles qui subissent ces représentations négatives et les oppressions qui en découlent (violences, exploitation, discriminations, inégalités..) et les migrantes sont celles qui subissent la double peine et les injustices qui s’y attachent : bas salaires, disqualifications au travail, chantage aux papiers de séjour, exploitation sexuelle… s’ajoutant à ce que nous avons vu plus haut.
On sait aujourd’hui que les femmes ne s’expatrient pas seulement pour suivre leur mari. Elles quittent leur pays parfois seules, souvent dans des conditions (économiques, politiques…) difficiles.
Féminismes
Lettre ouverte aux candidates et candidats martiniquais-e-s
— Les militantes de Culture Egalité —
Madame la Candidate,
Monsieur le Candidat,
Vous êtes certainement sensible à ce fait que, dans un contexte international réactionnaire, entre Brexit, élection de Trump et autres montées des extrêmes-droites en Europe, les peuples et plus particulièrement les femmes ont toutes les raisons d’être inquiètes pour leur avenir.
Comme vous le savez, les différentes crises économiques que nous traversons depuis déjà 40 ans ont toutes été le prétexte de nous faire avaler que la remise en cause de nos droits était le seul moyen d’y remédier. C’est ainsi que, tout au long de ces 40 années, en France, l’Assemblée Nationale a voté des lois qui :
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favorisent la progression de la précarité, de la pauvreté, en remettant en cause le principe du contrat de travail à durée indéterminé et en élargissant le recours aux CDD, à l’intérim et en créant pléthore de contrats de travail précaires…
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consacrent la baisse de nos droits à la santé par le déremboursement des médicaments, la fermeture d’hôpitaux, de maternités…
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détruisent le tissu de services publics, ce qui nuit plus particulièrement aux personnes les plus fragiles et les plus isolées…
… et la liste est encore longue.
Féminismes, Politiques
Affaire Baupin : des femmes « fières » d’avoir témoigné sur des agissements « d’un autre temps »
L’enquête ouverte en mai 2016 pour agressions et harcèlements sexuels contre le député écologiste a été classée sans suite, les faits étant prescrits.
— Par Raphaëlle Besse Desmoulières —
Leur réaction commune est tombée en fin de journée. « La honte change de camp », se sont félicitées, lundi 6 mars, les quatre femmes politiques qui avaient mis en cause le député écologiste de Paris, Denis Baupin, pour harcèlement et agressions sexuels, malgré le classement sans suite de l’enquête par le parquet de Paris.
Dans l’après-midi, le procureur de Paris, François Molins, a en effet annoncé dans un communiqué qu’« il apparaît que les faits dénoncés, aux termes de déclarations mesurées, constantes et corroborées par des témoignages, sont pour certains d’entre eux susceptibles d’être qualifiés pénalement. Ils sont cependant prescrits ». Autrement dit, c’est le caractère ancien des faits qui a entraîné cette décision, et non le caractère infondé des accusations.
« Exposer le désarroi »
En mai 2016, Isabelle Attard, députée écologiste du Calvados, Sandrine Rousseau, dirigeante d’Europe Ecologie-Les Verts, Elen Debost, maire adjointe EELV du Mans, et Annie Lahmer, conseillère régionale EELV d’Ile-de-France, ainsi que quatre autres femmes qui avaient témoigné de façon anonyme, avaient dénoncé, dans Mediapart et sur France Inter, les agissements de M.