Catégorie : Féminismes

S’atteler – oui, mais comment ? – à éradiquer les violences faites aux femmes.

— George Arnauld, militante de l’association féministe martiniquaise Culture Égalité —

La population martiniquaise entière est en colère après ce crime affreux perpétré quatre mois seulement après le meurtre de Leïla et de ses deux enfants. Chaque fois, nous nous mobilisons, nous défilons, nous disons : PLUS JAMAIS ÇA – C’est utile et absolument nécessaire, mais ce n’est pas suffisant !

Que faire pour arrêter ces drames qui ne sont que l’expression d’une société machiste, de domination masculine, rarement remise en question par le plus grand nombre et dans laquelle nous vivons entre plusieurs drames successifs sans nous poser de plus amples questions ?

Quelle est cette société dans laquelle nous vivons ? Sur quoi s’appuie-t-elle pour se maintenir ?

D’abord, sur une répartition attribuant des rôles différents aux femmes et aux hommes. Ces rôles différents impliquent des responsabilités différentes, valorisées de manière inégale. Ce partage arbitraire et pérennisé depuis des siècles est le fondement de l’inégalité.

La hiérarchie des rôles maintient les femmes dans une perpétuelle dévalorisation. Ce n’est pas le fruit du hasard si les métiers où les femmes sont les plus nombreuses sont les plus mal payés.

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Où sont les jazzwomen? La chercheuse Marie Buscatto a enquêté.

— Propos recueillis par Fara C. —

Malgré leur succès croissant, mis en lumière par Jazz à Saint-Germain-des-Prés et Jazz’Hum’ah notamment, les femmes du jazz peinent à obtenir la reconnaissance qu’elles méritent. Interview avec Marie Buscatto, auteure de l’édifiant livre « Femmes du jazz »
Le bilan de l’édition 2014 de Jazz à Saint-Germain-des-Prés confirme, année après année, le succès des femmes artistes que ce festival s’attache à mettre à l’affiche : concerts à guichets fermés (ou quasiment) pour Tricia Evy, Kellylee Evans, Sofie Sörman, Youn Sun Nah, Eliane Elias, Natalia M. King… De même, les rencontres publiques programmées et animées par Helmie Bellini (voir vidéo ci-dessous), par ailleurs talentueuse chanteuse, ont pour la plupart rempli la salle mise à disposition dans le cadre d’un partenariat par le café Les éditeurs.

Nous avions observé un engouement similaire lors de l’édition 2013 de Jazz’Hum’ah à la Fête de l’Huma, pour les prestations scéniques d’Airelle Besson, Anne Paceo, Elise Caron, Laïka, Macha Gharibian, Géraldine Laurent…

Pourtant les « jazzwomen » de talent n’obtiennent pas autant de travail, ni la même médiatisation, que leurs homologues masculins.

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Pour Jessica : Grande Marche Rouge à Ducos

Contre cette barbarie machiste qui l’a tuée ce dimanche 21, qui blesse, rabaisse, prive de leurs droits des centaines de femmes au quotidien.

Rassemblons-nous pour dire que nous n’en voulons plus !

Pour une vraie politique locale de lutte contre les violences envers les femmes

Nous ne voulons plus de résignation !

 L’Union des Femmes de Martinique,

avec l’accord de sa famille, en partenariat avec l’Association La Canne

et le soutien de ses collègues,

appelle femmes et hommes à venir nombreux-ses

à une Grande Marche rouge

JEUDI 25 JANVIER – RDV A 18H

à DUCOS LIEU DE NAISSANCE ET DE VIE DE JESSICA

DEVANT L’EGLISE DE DUCOS

ATTENTION LE LIEU A CHANGE A LA DEMANDE DE LA FAMILLE

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Pétition pour la mise en place d’une véritable politique locale de lutte contre les violences envers les femmes

En Martinique, aujourd’hui, la barbarie machiste a encore frappé :

Une fois de plus, ce dimanche 21 janvier 2018, une femme est tombée chez nous, de façon horrible, sous la violence machiste ;
Une fois de trop, le meurtrier présumé est son compagnon.

 A peine 4 mois après le meurtre de Leila, nous pleurons aujourd’hui Jessica, portant à 29 le nombre de femmes assassinées depuis 1998 en Martinique.

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Encore une fois, une fois de trop, l’horreur

— Communiqué de Rita Bonheur pour l’UFM —

Nous venons d’apprendre avec stupeur et émoi l’horrible féminicide perpétré à Rivière Pilote cette nuit.

Une fois de plus, la violence s’est exercée contre une femme de façon atroce.

Une fois de trop, le meurtrier présumé est son compagnon.

Nous exprimons tout notre soutien à sa famille.

Nous ne pouvons pas, ne pourrons pas rester silencieux-ses.

Il nous faut nous mobiliser pour condamner ce meurtre machiste.

Mais aussi pour endiguer ces actes inacceptables, pour enrayer ces violences envers les femmes au quotidien qui conduisent jusqu’au meurtre.

Aucun féminicide ne doit être banalisé. Nous dirons encore et toujours NON !

NON A LA BARBARIE !

NON AUX FEMINICIDES !

Pour l’UFM

Rita Bonheur

Présidente

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La tribune signée par Deneuve est « l’expression d’un antiféminisme »

La tribune d’un collectif de 100 femmes, dont Catherine Deneuve, publiée le 9 janvier dans Le Monde, et défendant la « liberté d’importuner » a suscité de vives réactions. Des féministes, emmenées par la militante Caroline de Haas, y ont répondu par une autre tribune, publiée sur France Info, les accusant de « refermer la chape de plomb » soulevée par le scandale Weinstein et de « mépriser » les victimes de violences sexuelles.

Christine Bard, historienne, spécialiste de l’histoire du féminisme et de l’antiféminisme, a coordonné le Dictionnaire des féministes, France XVIIIe-XXIe siècles (PUF, 2017). Elle explique en quoi la tribune signée par l’actrice relève de l’antiféminisme, et observe que le mouvement #Metoo a transcendé les clivages qui traversent le féminisme.

Comment analysez-vous le propos de la tribune des 100 femmes ?

Christine Bard : Il était prévisible que la grande prise de parole à laquelle on assiste depuis plusieurs mois pour dénoncer les violences sexuelles donne lieu à ce type de réaction. Cette tribune développe une rhétorique antiféministe. Elle reprend des arguments classiques, déjà présents au XIXe siècle : l’accusation de censure, d’atteinte à la liberté sexuelle, de haine des hommes et de la sexualité, de victimisation des femmes, sans oublier l’accusation de totalitarisme.

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« 10 décembre » : Toutes et tous différent·es, mais égales et égaux en droits

— Par Culture Égalité —

Qu’est-ce que les droits humains ?

Les droits humains sont les droits fondamentaux que chaque personne possède du seul fait de sa qualité d’être humain. Ils reposent sur le principe que tous les êtres humains sont différents, mais égaux en dignité et en droits.

A quoi servent les droits humains ?

Les droits humains affirment notre droit de vivre dans la dignité qui inclut le droit à la vie, à la liberté, à la sécurité.
Tous les droits humains sont indivisibles, intimement liés et interdépendants : La remise en cause de l’un de ces droits fragilise tous les autres. Les droits humains invitent au respect mutuel. Ils nous poussent à agir afin de nous assurer que les droits des autres ne sont pas bafoués et à être vigilant·es pour ne pas discriminer les humains qui nous entourent.

Pourquoi nous engager dans la défense des droits humains ?

Violences faites aux femmes, violences économiques, discriminations, racisme, traitement inhumains infligés aux réfugié·es… En ces temps où la crise économique et les bouleversements climatiques accroissent les inégalités entre les humains, augmentent les violences sociales, où certain·es veulent nous dresser les un·es contre les autres, il nous paraît urgent de rappeler que… 
L’ÉGALITÉ ENTRE ÊTRES HUMAINS

…quelle que soit leur couleur, leur religion, leur sexe, leur orientation sexuelle, leur origine sociale ou géographique est LE principe fondateur qui garantit le respect des droits humains.

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Violences faites aux femmes: au commencement était l’inégalité nutritionnelle

— Par Christophe Carmarans —

Une étude interdisciplinaire récente suggère que l’écart de taille entre les hommes et les femmes (de 6 à 18 cm en moyenne suivant les populations) aurait pour origine l’appropriation de la meilleure nourriture par les mâles aux dépens des femelles chez les Homo Sapiens depuis la nuit des temps. Spécialiste de l’anthropologie évolutive, la chercheuse Priscille Touraille montre que ce dimorphisme sexuel de stature n’est pas une adaptation « positive » du point de vue de la sélection naturelle. Elle estime que ce sont les femmes qui devraient être aussi grandes, voire plus grandes, que les hommes. Une remise en question de la pensée commune.

Et si la première violence faite aux femmes, depuis la préhistoire, était la privation de nourriture, ou plus précisément l’inégalité nutritionnelle ? C’est ce que l’on peut déduire de la thèse qu’a soutenue Priscille Touraille, socio-anthropologue au CNRS (Centre national de la recherche scientifique), une étude révolutionnaire qui mérite que l’on s’y attarde au moment où l’on célèbre ce 25 novembre la Journée internationale de la violence à l’égard des femmes, événement placé sous l’égide des Nations unies.

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Elsa Dorlin, philosopher à mains nues

— Par Par Jean Birnbaum —
Dans « Se défendre », la chercheuse rend justice à la violence que les opprimés déploient face à leurs oppresseurs. Un superbe retour à la vérité charnelle de la politique.

C’est le quotidien Ouest-France qui nous l’apprend : le 25 novembre, à l’occasion de la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, elles étaient une quarantaine à se rassembler dans un dojo de Plougoumelen, au fond du golfe du Morbihan, pour participer à un stage (non mixte !) de krav maga. Cette technique de combat rapproché, qui attire aujourd’hui de plus en plus de femmes à travers toute la France, permet d’acquérir quelques gestes utiles si l’on veut prendre au sérieux, et à la lettre, le mot d’ordre « balance ton porc » : il s’agit de bien placer son genou pour que celui du monsieur touche terre…

L’objectif est d’apprendre à se battre mais aussi, et peut-être surtout, de désapprendre à ne pas se battre. De se forger une présence différente, donc une autre conscience de soi, et de s’inscrire ainsi, même à son insu, dans la longue lignée, l’anonyme tradition de ces corps longtemps habitués à être des proies, qui soudain se cabrent et contre-attaquent.

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Pawol Fanm

Samedi 9 décembre 2017 de 17h à 20h

Après le #balance ton porc et #meetoo beaucoup de femmes se sont manifestées en France et aux USA. Ici nous avons été nombreuses à adhérer par le biais des réseaux sociaux à apprécier ce mouvement et à dire OUI cela existe bien chez nous. Certains.es disaient : mais oui on ne peut plus draguer, être dans la séduction….oui certes mais quelle est la différence entre drague et harcèlement. Comment dire NON ? Pourquoi n’arrivons-nous pas à dire NON haut et fort ? Pourquoi notre non n’est pas entendu ? Pourquoi ne portons-nous pas plainte ?
et aussi et surtout comment faire pour que les choses changent ?
quelles actions collectives ?
Inscrivez-vous très vite. Les places sont limitées.

 Au Garage Popular

Inscriptions : 0696537116

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Violences infligées aux femmes : « Nous exhortons le gouvernement à revoir sa copie »

Tribune. Un collectif de 100 personnalités demande au président d’augmenter le budget alloué à la lutte contre les violences faites aux femmes.

Samedi 25 novembre, Emmanuel Macron l’a juré, les femmes seront bien la grande cause nationale de son quinquennat. Il a également annoncé son plan d’action pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles. Un discours qui se voulait symboliquement fort et promeut plusieurs mesures nouvelles, telles dix unités de psycho-traumatologie dans les centres hospitaliers ou l’augmentation des délais de prescription pour les mineurs, et reprend également des mesures existantes, comme la formation des professionnels (inscrite dans la loi depuis 2014), l’interrogation des pratiques des professionnels de santé (protocole du 5 novembre 2014) ou l’arrêt des bus de nuit à la demande (juillet 2015). Sauf que ces mesures ne sont accompagnées d’aucun financement supplémentaire.

Le budget du secrétariat d’Etat sera « sanctuarisé à son plus haut niveau », 30 millions d’euros. En 2017, il était de 29,81 millions d’euros. Les féministes mesurent l’effort sans précédent… Les crédits interministériels dédiés à l’égalité femmes-hommes passent de 400 millions à 420 millions d’euros.

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En France le salaire des hommes est 31% supérieur à celui des femmes

En 2015, les femmes ont gagné un quart de moins que les salariés masculins.

L’écart salarial entre hommes et femmes reste conséquent dans l’Hexagone, selon une étude de l’Insee portant sur les revenus salariaux de 2015 parue ce vendredi.

17 740 euros nets par an pour les femmes, contre 23 260 euros pour les hommes. En 2015, les femmes salariées ont eu en moyenne une rémunération inférieur de 24% à celle de leurs collègues masculins. C’est le triste constat que révèle une étude de l’Insee publiée ce vendredi.

[1 – (17 740 / 23 260)] X100 = 24 =>

[(23 260 / 17 740) – 1 ] x 100 = 31

LIRE AUSSI >> L’égalité salariale entre femmes et hommes évolue « beaucoup trop lentement »

Deux facteurs expliquent cette différence: des salaires moyens moins élevés et un temps de travail moyen moins important. Ainsi, l’écart de revenu salarial moyen entre femmes et hommes s’explique pour plus des deux tiers par des écarts de salaire en équivalent temps plein (EQTP) et pour moins d’un tiers par des différences de volume de travail.

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« Macron, les femmes et l’Afrique : un discours de sélection sexuelle et de triage colonial »

— Par Elsa Dorlin —

La philosophe Elsa Dorlin répond au président français sur sa rhétorique « féministe », qu’elle estime douteuse, et sur ses préjugés sur la surnatalité du continent.

Les propos sur la natalité en Afrique tenus par Emmanuel Macron lors du sommet du G20 à Hambourg, le 8 juillet, ont été quasi unanimement qualifiés de racistes. Le président français s’est-il ressaisi au Burkina Faso le 28 novembre ? Non, il a sciemment abordé de nouveau le sujet, sous une autre forme, et il s’agit ici de comprendre pourquoi ; pourquoi aurait-il été trop coûteux de renoncer à parler des « femmes africaines », qui ne sont qu’un butin rhétorique cher à la politique française ?

Les termes utilisés à Hambourg par le chef d’Etat pour appréhender cette question étaient marqués d’un passé impérial qui continue d’imposer l’ordre du discours sur « l’Afrique ». En parlant de « défi civilisationnel », Emmanuel Macron comprenait les enjeux de la « transition démographique » et, en la matière, il rendait hommage à l’un de ses prédécesseurs, Nicolas Sarkozy, qui, dans l’amphithéâtre de la prestigieuse université Cheikh Anta Diop de Dakar, s’était senti totalement légitime d’expliquer à « l’homme africain » comment s’extraire du temps cyclique de la nature, où il n’y a pas de place ne serait-ce que pour « l’idée du progrès ».

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L’onde de choc #metoo secoue les Etats-Unis

A l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre les violences faites aux femmes, samedi 25 novembre,  » Le Monde  » décrypte les répercussions de l’affaire Weinstein, qui a déclenché une cascade de révélations dans le monde du spectacle, des médias et de la politique

La chaîne CBS s’est voulue exemplaire. Quelques heures après la parution des premières accusations de comportement déplacé portées par huit femmes dans le Washington Post, elle suspendait Charlie Rose, le présentateur vedette de son journal du matin. Dès le lendemain, le journaliste était licencié. Dans leur première émission sans leur partenaire, mardi 21 novembre, ses deux coprésentatrices, Norah O’Donnell et Gayle King, ont affiché un professionnalisme sans faille, bien que l’affaire les affecte personnellement.

 » Soyons parfaitement clairs, a dit la première. Il n’y a aucune excuse pour ce comportement supposé. C’est inacceptable. Point à la ligne.  » En moins de vingt-quatre heures, Charlie Rose, quarante-trois ans de carrière, véritable icône du journalisme de télévision aux Etats-Unis, était tombé du piédestal où il trônait depuis une vingtaine d’années.

Aussitôt, les féministes ont dressé la liste des successeurs potentiels de l’homme -déchu.

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En Suède, le mouvement anti-harcèlement est comparé à l’obtention du droit de vote par les femmes

— Par Anne-Françoise Hivert (Malmö (Suède), correspondante régionale) —

« L’impact mondial de l’affaire Weinstein », 4/7. Après les actrices et les comédiennes, qui ont dénoncé la violence, des milliers de femmes sortent du silence.
Un « tsunami », une « révolution », un virage « historique ». En Suède, aucun mot ne semble trop fort pour qualifier la gigantesque déferlante qui balaie le royaume scandinave, depuis plus d’un mois, sans le moindre signe d’essoufflement, emportant tout sur son passage : les violences faites aux femmes, les agressions sexuelles, le harcèlement, mais aussi le machisme et le sexisme, ces blagues lourdes qui ne font rire que ceux qui les prononcent, les sifflements dans la rue et toutes ces manifestations quotidiennes de la domination masculine… Certaines n’hésitent pas à comparer le mois de novembre 2017 à l’obtention du droit de vote par les femmes en 1919.

Si l’affaire Harvey Weinstein a fait jaillir l’étincelle mettant le feu aux poudres, l’explosion s’est produite le 9 novembre, quand 456 actrices (désormais 703) signent une tribune dans le quotidien Svenska Dagbladet, où elles dénoncent collectivement le harcèlement et les violences dont elles sont victimes et la « culture du silence » qui règne sur les plateaux de cinéma et les planches des théâtres.

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Dénonciation de harceleurs: juste un début, selon une responsable de l’ONU

L’avalanche d’allégations de harcèlements sexuels qui secoue Hollywood, les médias américains et d’autres pans de la société à l’étranger ne fait que commencer, estime dans un entretien à l’AFP la responsable de la condition féminine à l’ONU, Phumzile Mlambo-Ngcuka.

Selon elle, les comportements vont changer après que de nombreuses femmes ont brisé le silence pour révéler des affaires ou crier leur volonté de voir les abus cesser.

« Cela ne fait que commencer, je pense que nous allons voir beaucoup plus de femmes prendre la parole », souligne la responsable de l’ONU. « Elles vont s’exprimer de plus en plus ».

L’ancienne vice-présidente sud-africaine, qui défend l’égalité des sexes à l’ONU depuis 2013, considère dans le même temps que le point de basculement vers un changement radical de comportement n’a pas encore été atteint.

« Il n’y a pas encore assez de gens pour penser » que ces abus représentent « un profond traumatisme et une douleur sans fin pour beaucoup de femmes », juge-t-elle.

Au cours des dernières semaines, des centaines de femmes ont dénoncé des comportements passés ou actuels d’hommes puissants, parfois contraints à la démission ou licenciés, dans les milieux du cinéma, de la politique ou encore du journalisme.

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Violences sexuelles : porter plainte, l’autre épreuve des victimes

Si police et gendarmerie améliorent l’accueil des femmes, des dysfonctionnements et des préjugés subsistent.

— Par Julia Pascual —

Pendant une semaine, son conjoint l’a « empêchée de dormir et de manger ». Il l’a violentée, « harcelée moralement et physiquement ». Le 21 octobre, Maria (le prénom a été modifié) a finalement décidé de quitter le domicile conjugal et de porter plainte. Elle ne se doutait pas qu’elle devrait raconter son histoire une bonne demi-douzaine de fois à autant de fonctionnaires de police.

On lui a d’abord expliqué que son dossier serait transféré dans un autre commissariat mais, lorsqu’elle s’y est rendue, personne n’en avait trace. Elle a alors dû faire plusieurs allers-retours entre les deux bureaux de police, sans qu’elle puisse dire aujourd’hui lequel suit réellement sa plainte. « On dérange… », finit-elle par croire.

Lire aussi : Violences sexuelles : « On attend des femmes qu’elles manifestent de la prudence »

Maria n’a toujours pas été convoquée à l’unité médico-judiciaire (UMJ) pour faire constater les violences qu’elle a subies. Récemment, elle est retournée au commissariat pour savoir où en était sa plainte et signaler le flot de SMS que son ex-conjoint lui assène chaque jour.

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 » Mon roi » suivi d’un débat animé par l’UFM

Vendredi 24 novembre 18h à  la  Maison pour tous de Trinité

Dans le cadre des journées de l’Union des Femmes de Martinique «  Pour l’élimination des violences faites aux femmes »

Mon Roi

De Maïwenn
Avec Vincent Cassel, Emmanuelle Bercot, Louis Garrel
Genres Drame, Romance
Nationalité français
Synopsis :
Tony est admise dans un centre de rééducation après une grave chute de ski. Dépendante du personnel médical et des antidouleurs, elle prend le temps de se remémorer l’histoire tumultueuse qu’elle a vécue avec Georgio. Pourquoi se sont-ils aimés ? Qui est réellement l’homme qu’elle a adoré? Comment a-t-elle pu se soumettre à cette passion étouffante et destructrice ? Pour Tony c’est une difficile reconstruction qui commence désormais, un travail corporel qui lui permettra peut-être de définitivement se libérer …

La presse en parle :

Paris Match par Alain Spira
Energique jusqu’à l’hystérie, dialoguée avec brio, cette comédie dramatique écrite avec une profondeur charnelle, donne un bon coup de fouet à la compétition.

Télérama par Guillemette Odicino
POUR : Ce film est une tempête. Un précipité amoureux. Chaque scène, comique ou tragique, est saisissante.

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Pour l’élimination des violences faites aux femmes

Du 23 novembre au 1er décembre 2017

Dans le cadre de la campagne annuelle pour l’élimination
des violences faites aux femmes se déroulant en Martinique

du 23 Novembre au 1er décembre inclus,

l’Union des Femmes de Martinique à le plaisir de vous
informer de nos actions:

Vendredi 24 Novembre :

Projection débat autour du film « Mon roi », Suivi d’un débat : 
Les violences psychologiques, des violences conjugales ? Quelles formes?
Que peut-on accepter par amour ?
Reconnaître les pièges pour en sortir

18h – Maison pour tous de Trinité – Quartier Desfort
 
 
Samedi 25 Novembre :

Stand et distribution des supports de la campagne
9h-11h près du marché couvert de Fort de France
Action collective – Place de l’Enregistrement

 Vendredi 1er décembre

Maison des Femmes et des Hommes
Débat autour du thème : Que penser du phénomène « Balance ton porc »?
Nous sommes concerné-es !
Venez donner échanger, donner votre avis, votre témoignage,
proposer des actions …
18h00 – UFM 17 rue Lamartine
 

Du 23 au 29 novembre :

Collecte de « Parol

e d’hommes pour que cessent les violences faites aux
femmes »
sur FB et le site de l’UFM
 

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Langue française et domination sexiste. Faut-il encourager l’écriture inclusive ?

Retour sur un débat loin d’être clos

Rappel des faits L’écriture inclusive, ensemble de procédés visant à féminiser certains aspects de la langue française, fait débat dans la sphère publique.

Un des derniers bastions de la domination masculine par Éliane Viennot, Professeure émérite de littérature française et Raphaël Haddad, Docteur en sciences de l’information et de la communication.

Polémiques autour de la publication d’un manuel scolaire par les éditions Hatier, fable de La Fontaine parodiée, prises de position sarcastiques : l’écriture inclusive a fait cette semaine irruption dans la controverse publique. Si le débat est évidemment souhaitable, les formes exaltées qu’il a prises dans certains médias (où les « contre » ont souvent abusé d’anathèmes et chargé des moulins à vent) ne l’ont guère éclairé.

Commençons donc par une définition : l’écriture inclusive désigne l’ensemble des attentions graphiques et syntaxiques permettant d’assurer une égale représentation des femmes et des hommes dans la langue écrite, attentions qu’on retrouve évidemment pour partie dans la langue orale. Le langage est en effet ce par quoi les mentalités se structurent et il est illusoire de penser qu’elles pourraient changer, faire advenir l’égalité des sexes en continuant d’être formatées par des usages linguistiques qui ne cessent de réaffirmer la primauté d’un genre sur l’autre.

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« Portage à tête de femmes » : un pan inconnu de l’histoire des femmes en Martinique

— Par Annette Catayée* —

La conférence de l’UFM sur le « portage à tête de femmes » du vendredi 17 novembre, un grand succès

L’Union des femmes de la Martinique (UFM) a choisi d’emprunter depuis 1994 la route des « silences de l’Histoire », afin de contribuer à faire connaitre la place des femmes chez nous.
Vendredi 17 novembre, dans la salle des délibérations de la CTM à Cluny, elle présentait un pan inconnu de l’Histoire des femmes en Martinique : « le portage à tête de femme ».
Plus de 150 personnes ont suivi avec beaucoup d’intérêt la communication du conférencier, Maurice henry.
Il a longuement décrit cet élément important de la vie sociale et économique de la Martinique, du 19eme siècle à la construction de la route de la trace en 1935. Certains éléments clés, tels la charge des paniers de 60Kg de charge sur la tête de ces femmes, les conséquences de leur travail sur leur santé. Cette soirée a également permis de faire connaître la vérité historique sur la construction de la route de la Trace et les efforts accomplis par celles qui ont contribué à construire le pays que nous connaissons aujourd’hui.

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Affaire Tariq Ramadan : « Nous choisissons d’inverser la charge de la preuve et de croire la parole des femmes »

  — Par delphysyllepse —

Dans une tribune au « Monde », un collectif de féministes musulmanes et antiracistes affirme refuser de suivre tant les adversaires que les soutiens les plus zélés de ce prédicateur, qui en profitent pour déverser leur haine.

Avec l’aimable autorisation d’une des auteures

 Tribune. Les scandales autour des agissements de prédateurs sexuels à Hollywood, dans le monde politique et médiatique français ou les affaires Nouman Ali Khan et Tariq Ramadan nous ont bouleversées, tant l’ampleur du phénomène et le désarroi des victimes sont insoutenables. Et en même temps, l’espoir est permis parce que chaque plainte pour viol ou agression sexuelle est en soi une victoire, tant les conséquences d’une prise de parole publique de femmes violées et agressées sexuellement sont lourdes.

 Les hommes coupables d’agression sexuelle ont droit à la « présomption d’innocence » voire à la « prescription des faits », alors que leurs victimes doivent peser avec prudence chaque mot sous peine d’être attaquées pour diffamation et sont condamnées à vivre avec la honte toute leur vie. D’aucuns diront pourtant qu’il est trop tôt pour réagir, car il faudrait attendre que « justice soit faite ».

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Des enseignants refusent que « le masculin l’emporte sur le féminin »

— Par Denis Peiron —

Alors que fait rage le débat autour de l’écriture « inclusive », plus de 300 professeurs de tous niveaux s’engagent, dans une tribune publiée hier, à ne plus appliquer cette règle d’accord orthographique jugée sexiste.

Comment ces enseignants justifient-ils leur démarche ?

Dans une tribune publiée hier par le site Slate.fr, 314 professeurs du primaire, du secondaire et du supérieur affirment qu’ils n’enseigneront ni n’appliqueront plus la règle selon laquelle « le masculin l’emporte sur le féminin ». Pour justifier leur décision, ils rappellent notamment que cette règle remonte au XVIIe siècle et qu’elle a « dû attendre la généralisation de l’école primaire obligatoire », autrement dit la fin du XIXe siècle, pour être « appliquée massivement ». Elle a aussi et surtout été promue pour une raison « politique » et non linguistique, affirment les signataires, en citant un ouvrage du conseiller d’État et grammairien Dupleix, La Liberté de la langue française dans sa pureté (1651) : « Parce que le genre masculin est le plus noble, il prévaut seul contre deux ou plusieurs féminins, quoiqu’ils soient plus proches de leur adjectif.

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#1femmesur2

14Monsieur le Président,

Nous savons votre agenda chargé. Vous n’avez pourtant pas pu passer à côté. Depuis des jours, plusieurs centaines de milliers de messages sont apparus sur les réseaux sociaux pour témoigner de l’ampleur des violences sexuelles que subissent les femmes en France.

1 femme sur 2 a déjà été victime de violences sexuelles. Certaines ne sont plus là pour signer cette tribune, mortes sous les coups. Certaines sont plus particulièrement concernées parce qu’elles sont en situation de handicap, lesbiennes ou subissent le racisme.

L’avez-vous en tête lorsque vous vous déplacez, rencontrez des citoyennes et citoyens, présidez une réunion ou un dîner officiel ? Une sur deux.

Monsieur le Président, les premières signataires de cette lettre ont été, comme tant d’autres, harcelées, agressées ou violées. Comme tant d’autres, elles ont souvent du faire face au déni de leurs entourages, à l’absence de prise au sérieux par les services de l’État, à la tentative de notre société de leur faire croire que ce n’était pas si grave ou qu’elles avaient bien dû faire quelque chose pour en arriver là.

Toutes et tous, nous sommes témoins du silence vertigineux de notre société.

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Soutien à notre consœur Nadia Daam harcelée en ligne et menacée

Depuis quelques jours, notre consœur Nadia Daam est assiégée par des nervis abrités dans l’anonymat d’Internet, sur Twitter, Discord ou sur les forums de discussion 18-25 de la plateforme jeuxvidéo.com.

Attaques contre ses comptes électroniques, injures pornographiques, menaces de mort, menaces de viol, menaces sur son enfant, tentative d’intrusion à son domicile au milieu de la nuit.

Voilà ce que subit une journaliste pour avoir dénoncé, dans une chronique diffusée sur Europe1, le sabotage d’un numéro de téléphone destiné à aider les femmes victimes de harcèlement de rue par des activistes issus de ce forum 18-25, lieu d’une parole libre qui parfois dérape dans une violence faussement ludique.

Ce qui arrive à Nadia Daam depuis cette chronique lui donne tragiquement raison.

Nous, femmes et hommes, consœurs et confrères de Nadia Daam, et pour certains ses amies et amis, voulons simplement dire aux brutes qui la persécutent qu’elle n’est pas seule, que nous pensons, comme elle, qu’ils sont des êtres lâches, minables et méprisables, et que nous attendons patiemment, mais avec confiance, que la justice et la communauté même du web les mettent hors d’état de nuire.

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