Catégorie : Féminismes

7ème Édition des Journées du Matrimoine en Martinique : Célébrons l’héritage des femmes

Du 6 au 28 septembre 2024

L’association Culture Égalité a le plaisir de vous informer de la septième édition de la célébration de son mois du Matrimoine qui se déroulera tout au long du mois de septembre.

Depuis 2015, ces journées sont consacrées à mettre en lumière l’héritage culturel et historique des femmes, souvent négligé ou occulté, et à rétablir leur place légitime dans le récit collectif.

Le Matrimoine, c’est bien plus qu’un concept : c’est un engagement à réhabiliter la contribution des femmes au développement social, politique, économique et culturel de notre société. Comme le souligne George Arnauld, co-fondatrice de Culture Égalité, « Le Matrimoine, c’est donner aux femmes la place qu’elles méritent dans l’histoire de l’humanité ». En parallèle des célébrations du patrimoine, l’association rappelle que l’héritage des femmes mérite une reconnaissance équivalente et qu’il appartient à tous de s’en emparer pour une société plus juste.

Cette année, trois événements majeurs rythmeront cette septième édition :

1. Conférence « Vivre et agir : trois femmes marquantes des sociétés coloniales et esclavagistes de la Caraïbe »
Le vendredi 6 septembre à 18h30, Jessica Pierre-Louis, docteure en histoire, animera une conférence à la salle des plénières de l’ancien siège du Conseil général à Fort-de-France.

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Stop à la vie chère

— Communiqué de l’association Culture Égalité —

Dans notre société coloniale, capitaliste et patriarcale, ce sont les femmes qui sont le plus souvent en butte :

•⁠ ⁠au chômage

•⁠ ⁠aux petits salaires

•⁠ ⁠aux emplois précaires

•⁠ ⁠aux faibles retraites…

En même temps, c’est elles qui doivent, souvent seules, assumer la charge des enfants et donc affronter le coût de la vie et les hausses abusives des prix, tout cela dans une grande souffrance.

C’est pourquoi l’association féministe martiniquaise Culture Égalité qui a pour objectifs, entre autres, de lutter contre l’exploitation et l’oppression des femmes et pour l’amélioration de leurs conditions de vie, appelle, elle aussi, l’État et les responsables de la grande distribution à participer à des négociations réelles et sérieuses, afin que le peuple martiniquais, et tout particulièrement les femmes martiniquaises, puissent, de façon durable, vivre et élever leurs enfants dans la dignité, san oblijé rédi djab pa latjé !

Nous sommes prêtes à apporter notre concours à la défense des intérêts de la population et des besoins des femmes de la Martinique, aux côtés des forces de progrès de notre pays.

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L’éphéméride du 5 septembre

Olympe de Gouges rédige la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne le 5 septembre 1791.

La Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne est un texte juridique français, exigeant la pleine assimilation légale, politique et sociale des femmes, rédigé le 5 septembre 1791, par l’écrivaine Olympe de Gouges sur le modèle de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen proclamée le 26 août 1789, et publié dans la brochure Les Droits de la femme, adressée à la reine1,2. Premier document à évoquer l’égalité juridique et légale des femmes par rapport aux hommes, la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne a été rédigée afin d’être présentée à l’Assemblée législative le 28 octobre 1791 pour y être adoptée.

La déclaration sur plaque de marbre.
La Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne constitue une réplique critique de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, qui énumère des droits ne s’appliquant qu’aux hommes, alors que les femmes ne disposaient pas du droit de vote, de l’accès aux institutions publiques, aux libertés professionnelles, aux droits de propriété, etc.

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L’éphéméride du 3 septembre

Entrée en vigueur de la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes le 3 septembre 1981.

La Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (en anglais Convention on the Elimination of All Forms of Discrimination Against Women, CEDAW) a été adoptée le 18 décembre 1979 par l’Assemblée générale des Nations unies. Elle est entrée en vigueur le 3 septembre 1981 après avoir été ratifiée par 20 pays.

Les États-Unis l’ont signée en 1980 mais ne l’ont toujours pas ratifiée. Les États qui n’avaient pas signé le traité lors de son entrée en vigueur y adhèrent aujourd’hui, sans le signer. Le dernier État en date à l’avoir fait est le Qatar, le 29 avril 2009. De nombreux pays l’ont signé en émettant toutefois des réserves, de nature à fortement en affaiblir la portée. Aujourd’hui, les seuls membres de l’ONU à n’avoir pas adhéré à la convention sont le Vatican, l’Iran, la Somalie, le Soudan et les îles Tonga.

La présidente du CEDAW est actuellement Dalia Leinartė.

Cette convention est adoptée dans la lignée de l’année internationale des femmes de 1975.

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L’éphéméride du 26 août

Dépôt de gerbe à la femme du Soldat inconnu le 26 août 1970

Le dépôt de gerbe à la femme du Soldat inconnu désigne une des premières actions médiatiques du Mouvement de libération des femmes le 26 août 1970 à Paris en France. Elle consistait à déposer des fleurs en hommage à la femme du Soldat inconnu sur la tombe de ce dernier. Cette action était réalisée par neuf femmes, dont Cathy Bernheim, Christine Delphy, Monique Wittig, Christiane Rochefort et l’Américaine Namascar Shaktini1,2,3. Elles ont été arrêtées par la police dès l’approche de l’Arc de triomphe.

Traitement médiatique

Certains médias parlent d’une trentaine de femmes (neuf en réalité). L’analyse journalistique de Marianne Lohse dans France-Soir précise que « Plusieurs [manifestantes] sont jeunes et jolies »4.

La télévision nationale réalise un court reportage sur la manifestation5.

Deux slogans ont retenu l’attention éditoriale :

« Il y a plus inconnu que le soldat inconnu. Sa femme » ;

« Un homme sur deux est une femme ».

MLF : 1970, année zéro

— Par Françoise Picq, sociologue spécialiste de l’histoire du féminisme, université Paris-Dauphine.

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Notre colère (2)

Le KFK dénonce l’odieux féminicide de Saint-François.

Le dimanche 21 juillet 2024, une femme, une fille, une sœur, une mère, un(e) être humain(e), a été assassinée après avoir été violée par un homme guadeloupéen de 43 ans. Camille PAUL, une femme de 30 ans, venue récemment dans l’archipel pour travailler comme saisonnière, a croisé la route de son meurtrier à Saint-François.

Elle a été tuée parce qu’elle était une femme, et que cet homme s’est approprié son corps par perversion et l’a finalement supprimée.

Ce crime lié au sexe s’appelle un féminicide. C’est le troisième de l’année en Guadeloupe. Et c’est, encore une fois, absolument inadmissible.

Nous, femmes d’associations féministes de Guadeloupe et Martinique, nous condamnons fermement toutes les formes de violences faites aux femmes, à leur dignité, à leur intégrité et à leur vie.

Être une femme en 2024 expose encore au risque de mourir parce que des hommes considèrent la femme (et son corps) comme leur propriété, leur objet,

leur territoire qu’ils peuvent posséder, violer, marquer, ravager, sacrifier, sur

lequel ils estiment avoir un droit de vie ou de mort car on leur a appris que c’ètait possible de le faire.

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Une « petite fille » n’est pas une « jeune fille » !

— Par Héloïse de Culture Égalité —

Une enfant de neuf ans a été violée par un ami de son père avec la complicité de ce dernier. Rendant compte de ce crime horrible dans un grand quotidien régional français, un journaliste utilise l’expression « jeune fille » pour désigner la victime. Or, à neuf ans, on n’est pas une « jeune fille », mais une enfant, une petite fille, ce qui rend ce crime d’autant plus atroce. Cet abus de langage est fréquent dans les affaires de pédocriminalité. Que révèle-t-il?

Considérer une petite fille violée comme une « jeune fille », c’est minimiser, voire occulter la dimension pédocriminelle de cet acte, et ainsi sous-estimer sa gravité — les pédocriminels eux-mêmes prétendent souvent que leur victime « faisait plus que son âge » pour se dédouaner.

Dans la mesure où la figure de la jeune fille est érotisée dans notre société patriarcale, cela revient aussi à sexualiser une enfant et à adopter le point de vue de l’agresseur, ce qui témoigne d’une forme de complaisance et de complicité masculiniste. Enfin, on peut y voir une manière sexiste, cynique et révoltante de prendre acte de ce crime: dans l’inconscient patriarcal, une petite fille violée n’est plus une petite fille, c’est une jeune fille !

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Les agents de la fonction publique : victimes d’atteintes et de sentiments d’insécurité

Les femmes subissent 61% des atteintes, alors qu’elles représentent 64% des effectifs de la fonction publique, selon une étude de la Direction générale de l’administration et de la fonction publique.

Les agents de la fonction publique se trouvent plus souvent victimes d’atteintes à la personne que leurs homologues du secteur privé. En 2021, 14 % des agents publics ont rapporté avoir subi des violences telles que des injures, des menaces ou du harcèlement moral, contre 12 % des salariés du privé. Cette différence s’explique par une exposition professionnelle plus forte des agents publics : 45 % des atteintes signalées par les agents publics ont lieu dans le cadre professionnel, contre 33 % pour les salariés du privé.

Types d’atteintes et profils des victimes

Les injures sont les atteintes les plus fréquentes pour les agents publics (6 %), suivies du harcèlement moral (5 %), des menaces et des discriminations. Les violences physiques, bien que moins fréquentes (1 %), se produisent majoritairement sur le lieu de travail pour les agents publics (59 % des cas), par opposition à 19 % pour les salariés du privé.

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Elles ont osé et gagné !

— Par Association féministe Culture Egalité —

Aux 2e tour des élections législatives de juin-juillet 2024, en Martinique, les électeurs et électrices de la 3e circonscription ont élu deux femmes : Béatrice Bellay et sa suppléante Nadia Chonville.

Plusieurs circonstances rendent leur victoire encore plus exceptionnelle :

Elles sont femmes, jeunes, de gauche, féministes et militantes !

-dans l’Assemblée Nationale française, depuis plusieurs législatures, les femmes sont en recul,

-en Martinique aussi, aux précédentes élections, en 2022, aucune femme ne se présentait : les deux députéES en exercice, Josette Manin et Manuela Kéclard-Mondésir, avaient jeté l’éponge et Béatrice Bellay, présente elle-même à la 1e circonscription, terminait le 1er tour en 7e position sans même pouvoir se maintenir au 2e !

-À ces élections-ci de juin 2024, elles sont les seules femmes élues pour les Antilles et la Guyane,

– Béatrice Bellay est la 3e martiniquaise députée,

– La 2e élue (Nous oserions presque ajouter la 1e « non héritière » !)

– De plus, ces deux femmes se présentaient dans un contexte où était annoncé un raz-de-marée de député-es RN, parti pratiquant effectivement le racisme, le sexisme et la LGBTQIphobie, jusque dans les rangs de l’Assemblée Nationale.

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« Quadrathlon des femmes »

Depuis septembre 2023, l’Union des Femmes de Martinique et l’UCPA* développent un projet intitulé, « Quadrathlon des femmes » dans le prolongement d’une initiative de Solidarité Femmes 13 à Marseille, avec l’UCPA.

Fort de son succès à Marseille, à Fort-de-France et à Istres, il tend à être répliqué dans plusieurs autres villes de France et dans d’autres pays. 

Ce projet a pour but la remobilisation des femmes victimes de violences en vue de leur insertion sociale et professionnelle. 

Il se déroule sur une année, de la manière suivante : 

  • 4 cycles d’activités. Pour nous cette année : équitation, fitness, randonnée et natation.
  • 8 séances de pratique sportive
  • 4 séances dites d’inspiration professionnelle, en lien avec la discipline. Ex : rencontres avec des professionnel.les, visites de structures…

La clôture de cette première année d’expérimentation aura lieu le 27 juin à partir de 9h30 au Centre Aquatique Communautaire Pierre Samot.

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Des milliers de féministes manifestent contre le danger du RN pour les droits des femmes

Des milliers de féministes ont manifesté dimanche 23 juin 2024, dans plus de cinquante villes de France, pour dénoncer les dangers que représenterait une victoire du Rassemblement national (RN) pour les droits des femmes, à une semaine des législatives. Arborant des vêtements violets, couleur emblématique du féminisme, entre 13 000 personnes, selon la préfecture de police, et 75 000, selon les organisateurs, ont défilé à Paris à l’appel de plus de 200 associations, ONG et syndicats. Globalement, 33 800 personnes ont été recensées à travers le pays, les organisateurs en comptant trois fois plus.

Des rassemblements similaires ont eu lieu dans des villes comme Bordeaux, Toulouse, Lyon, Rennes et Strasbourg. Les slogans étaient variés, allant de « Ni mari ni patron, ni Marine ni Macron » à « le machisme fait le lit du fascisme ». Dans la capitale, la manifestation s’est terminée place de la Nation, marquée par des alarmes et des sifflets.

Les manifestants dénoncent le « féminisme de façade » du RN. Morgane Legras, militante à #Noustoutes, a souligné l’historique du parti en matière de droits des femmes, rappelant leurs attaques contre le Planning familial et leurs positions sur l’avortement.

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Appel à la mobilisation féministe : empêcher l’extrême droite de détruire nos droits et libertés

Suite à l’irresponsable dissolution de l’Assemblée nationale, la possibilité que l’extrême droite arrive au pouvoir est désormais bien réelle.

Nous savons qu’elle a pour obsession en priorité de venir casser les droits et libertés d’une immense partie de la population : les femmes, les personnes racisées, handicapées, trans et LGBTQIA+, les personnes migrantes, les filles et les enfants. Nous savons aussi qu’elle s’attaquera de front à tout le mouvement social.

L’extrême droite au pouvoir, nous le savons, signerait la fin d’une certaine conception de la démocratie, de l’État de droit, et de nombreuses libertés, déjà bien rognées ces dernières années.

Le 23 juin prochain nous sonnerons les alertes féministes.

Car nous savons que nos droits ne sont jamais acquis pour toujours. Droit de vote, droit de vivre librement sa sexualité, droit à la contraception et à l’avortement, droit de travailler, droits des enfants, droit à l’éducation pour tou.te.s, droit à la transition de genre, droit d’être protégée face aux violences et aux discriminations, droit d’être reconnue victime de viol et d’autres violences sexistes et sexuelles, droit à un compte en banque, droit à un salaire égal à travail de valeur égale, du moins dans la loi même si c’est loin d’être encore une réalité… parité, nous devons ces avancées aux luttes de nos aînées, de nos mères, de nos grands-mères et à leurs allié.e.s.

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Fanm Fok ou Sav

« Fanm fok ou sav » a plusieurs objectifs :
– offrir aux femmes un temps, un espace de paroles quand les autres organismes, associations sont fermés. Elles peuvent téléphoner ou venir sur place. Elles seront reçues et écoutées

– Donner aux femmes par des apports, des éléments divers pour qu’elles se nourrissent afin de comprendre le système dans lequel elles vivent et qui les emmènent au pire. Ces interventions répondent à leurs interrogations, à leurs inquiétudes, à leur incompréhension. Ceci dans un espace protégé, entre femmes. Leur dire que ce qui leur arrive n’est pas une fatalité.
L’ objectif final est, par une politique de prévention active, de contribuer à une société plus juste pour les femmes, sans discriminations et violences à leur égard.

Depuis le mois de mai Culture Egalité a fait le choix d’ouvrir notre espace du 158 de la rue Victor Hugo à Fort-de-France avec les prestations suivantes.

– une permanence le samedi matin de 9H à 12h tenue par des militantes formées pour l’accueil des femmes
– des interventions animées autour de thèmes très divers et animés par des spécialistes.

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Le choc des valeurs traditionnelles et modernes au Burundi : la lutte contre le concubinage !

— Par Sabrina Solar —

À travers le monde, la collision entre les préceptes religieux et les comportements perçus comme non conformes génère de vifs débats. Des mouvements de droite à inspiration chrétienne aux États-Unis à l’essor de l’extrême droite en Europe, une quête de retour aux valeurs traditionnelles se manifeste avec force. Souvent ancrés dans des convictions religieuses, ces mouvements prônent une stricte adhésion aux doctrines morales et éthiques, entraînant une réévaluation des normes sociales et familiales.

Au Burundi, cette quête de conformité aux valeurs traditionnelles a pris une tournure particulière autour de la problématique du concubinage. Influencé par des convictions chrétiennes profondes, le gouvernement actuel, dirigé par un couple présidentiel fervent pratiquant, a lancé une campagne pour éradiquer cette pratique, vue comme un obstacle au développement national. Cette initiative a suscité des réactions variées au sein de la population, révélant les tensions sous-jacentes entre tradition et modernité.

L’intervention gouvernementale dans les provinces du Nord

Depuis janvier 2024, dans deux provinces du nord du Burundi, les autorités locales appliquent cette politique avec zèle. Après une phase initiale de sensibilisation en novembre 2023, elles ont commencé à séparer de force les couples non mariés.

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Notre colère

— Par Koumbit Fanm Karayib, Culture Égalité, Forces ( Guadeloupe), #Nous Toutes Guadeloupe —

Mardi 28 mai 2024, une femme, une fille, une sœur, une mère, un(e) être humain(e), a été assassiné.e par son compagnon à Capesterre-Belle-Eau.

Elle a été tuée parce qu’elle est une femme et qu’elle avait décidé de lui échapper, après de multiples violences. Ce crime, lié au sexe, s’appelle un féminicide. Les violences conjugales ne sont pas des différends ; ce sont des atteintes à la dignité, à la sécurité, à l’intégrité et à la vie des femmes.

Être une femme en 2024, expose encore au risque de mourir parce que des hommes considèrent la femme (et son corps) comme leur propriété, leur objet, leur territoire qu’ils peuvent posséder, marquer, ravager, sacrifier, sur lequel ils ont un droit de vie ou de mort car on leur a appris que c’était possible de le faire : c’est un crime possessionnel, permis par le système patriarcal.

Le féminicide est le moyen le plus efficace du patriarcat pour maintenir le contrôle des femmes en les terrorisant et les sanctionnant quand elles veulent s’y soustraire.

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Emploi : « Le marché du travail reste inégal, en particulier pour les femmes », constate l’O.I.T.

— Par Jean Samblé —

En 2024, le taux de chômage mondial devrait légèrement diminuer, selon le rapport « Perspectives sociales et de l’emploi dans le monde » de l’Organisation internationale du Travail (OIT). Le taux de chômage global s’établira à 4,9 %, contre 5,0 % en 2023, une révision à la baisse par rapport aux prévisions antérieures qui estimaient ce taux à 5,2 %. Toutefois, cette tendance à la baisse devrait se stabiliser en 2025.

Malgré cette diminution, le rapport met en lumière des inégalités persistantes sur le marché du travail, en particulier pour les femmes dans les pays à faible revenu. Gilbert F. Houngbo, Directeur général de l’OIT, souligne les défis importants qui subsistent : « Malgré nos efforts pour réduire les inégalités dans le monde, le marché du travail reste inégal, en particulier pour les femmes. » Le déficit d’emplois, qui mesure le nombre de personnes sans emploi mais souhaitant travailler, atteindra 402 millions en 2024, dont 183 millions de chômeurs.

Les femmes sont particulièrement touchées par ce manque d’opportunités. Dans les pays à faible revenu, le déficit d’emplois pour les femmes est de 22,8 %, contre 15,3 % pour les hommes.

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De mai 68 au Mouvement de Libération des Femmes (MLF)

— Par Michèle Bigot —

« A l’occasion des 40 ans de Mai 68, le réseau féministe « Ruptures » a organisé trois tables rondes, au cours desquelles diverses personnalités féminines sont venues témoigner du creuset qu’a représenté le mouvement de Mai 68 pour la création de ce qui deviendra en 1970 le MLF. Le présent ouvrage figure donc le recueil de ces interventions à vocation historique. Il se divise en trois parties, la première consacrée à l’héritage de Mai 68 et à la création du MLF (100 pages), la seconde à la révolution féministe des années 1970-80 (50 pages) et la troisième aux résonances et à la transmission telles qu’on a pu les connaître des années 90 à aujourd’hui. On remarquera d’emblée que la plus grande part de l’ouvrage est consacrée à revisiter la fin des années soixante, comme le titre de l’ouvrage le laissait supposer. Ce retour en arrière n’est certes pas inutile, ne fût-ce que pour corriger certaines idées qui se sont imposées dans les générations d’aujourd’hui, à savoir que les prémices du mouvement se sont inscrites contre le marxisme et les combats révolutionnaires.

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Les sœurs Nardal, A l’avant-garde de la cause noire

 — Par Dominique Daeschler —

Fraîchement paru aux éditions Autrement, un long plaidoyer pour la reconnaissance du travail des Sœurs Nardal ( antiracisme, féminisme, élaboration d’une conscience noire…), écrit par la journaliste Léa Mormin-Chauvac dont on a pu récemment voir le documentaire qui leur est consacré (en collaboration avec MC Gambart) sur France Télévisions.

Les Nardal ? Sept sœurs, un clan, une tribu qui vit dans une famille cultivée ( père ingénieur, mère musicienne) hors d’une société de classes où les mulâtres et les francs-maçons tiennent le haut du pavé. Pour leurs congénères, les Nardal sont excentriques. Les sept filles voyagent, partent à Paris faire des études dans les années 20 (Sorbonne pour Paulette et Jane les plus connues) et ne tardent pas à tenir salon le dimanche dans leur appartement de Clamart. Un salon où le brassage des idées fait loi…

Cette appétence à discourir, cette capacité à assembler les sœurs Nardal les tiennent d’une éducation singulière pour l’époque où l’on mélange idées, théâtre, concerts( piano, orgue, violon, flûte) dans la grande maison de bois de la rue Schoelcher dont elles se partageront plus tard les étages.

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26 avril : Journée internationale du Droit de Vote pour Toutes et Tous

Le collectif J’y suis j’y vote ! en partenariat avec le réseau européen VRAR (Voting Rights for All Residents) célèbrent la 4e édition de la journée internationale du droit de vote pour toutes et tous les résident.es à PARIS.

Le 26 avril a été choisi en référence au référendum « sauvage » pour le droit de vote des femmes en France organisé il y a 110 ans, le 26 avril 1914, à Paris et dans toute la France par des militantes féministes, soutenues par un quotidien Le Journal. Les luttes pour le droit de vote des femmes se poursuivirent en France entre les deux guerres mondiales mais il a fallu attendre une ordonnance de 1944 pour que les femmes françaises obtiennent le droit de vote.

En France, depuis plus de trente ans, de nombreuses associations et syndicats mènent le combat pour plus de démocratie. Malgré des promesses électorales et de nombreux sondages montrant une opinion favorable, la révision constitutionnelle nécessaire pour que toutes les résidentes et tous les résidents étrangers obtiennent le droit de vote n’a toujours pas eu lieu.

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Sé an méchansté !

— Par Culture Égalité —
– Vous arrivez où, Madame ?
– A Rodate. J’attends un bus depuis tellement longtemps !…
– Madame, je peux vous déposer ?
– Je veux bien : je ne sais pas s’il y aura un bus. Je suis aide à domicile. J’ai fait deux heures à Chateauboeuf et là je vais près de la rivière. J’habite à Didier…
Elle fera maximum 5 heures de travail et autant de temps de trajet d’un point à l’autre. Qui dit mieux ? C’est le quotidien  d’un nombre très important de femmes qui vont s’occuper de nos aîné.es.
– Ah madame, c’est mon fils qui est venu me chercher aujourd’hui. Ça fait 30 ans que j’habite Desrochers, toujours pareil. Man pa ka voté ba pèson anko !… (Elle a 70 ans.)
– Je sors d’un cours sur le Campus et j’ai raté le dernier bus. Je dois faire la route à pied…
– Je vais au lycée de Bellevue. Je suis vraiment en retard, mais le bus n’est pas passé…
Des témoignages de femmes : Oui, sé an méchansté !

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Quatre-vingts ans après l’obtention du droit de vote par les femmes, un deuxième acte de la parité en politique est nécessaire

— Collectif —

Le 21 avril 1944, les Françaises obtenaient le droit de vote et celui de se présenter à des élections. Un collectif de militantes engagées pour la parité en politique et d’élues propose cinq mesures pour permettre aux femmes de s’investir davantage dans la vie démocratique.

Il y a quatre-vingts ans, le 21 avril 1944, les femmes françaises sont enfin devenues citoyennes. L’article 17 de l’ordonnance du gouvernement provisoire de la République française, basé à Alger,le promulgue : « Les femmes sont électrices et éligibles dans les mêmes conditions que les hommes. » C’est là une particularité française : droit de vote et droit d’être élue ne furent pas acquis par des votes parlementaires, mais par une ordonnance dans la foulée de la Résistance,après cent cinquante ans de mobilisations civiques de militantes opiniâtres.

Quatre-vingts ans plus tard, où en sommes-nous dans la parité en politique ? Force est de constater que si ce droit d’éligibilité a été une étape nécessaire, il est loin d’être suffisant dans le contexte de l’histoire et des mentalités françaises. Des lois contraignantes ont été, et sont encore nécessaires pour qu’évoluent les pratiques et la réalité.

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Suite aux 2 décès, dans des circonstances dramatiques, de 2 jeunes femmes en Guyane :

Communiqué de l’Union des Femmes de Martinique —

L’Union des Femmes de Martinique est solidaire de la population guyanaise, plongée dans l’horreur depuis le meurtre crapuleux, d’une pharmacienne ainsi que le féminicide d’une mère de famille et l’assassinat de ses deux enfants… en une semaine !

C’est avec une grande tristesse que nous avons appris le décès tragique d’Hélène TARCY-CETOUT, jeune pharmacienne, épouse et mère de 4 enfants. Très engagée en faveur du développement de son pays ; elle laisse un grand vide dans la société guyanaise qui nourrissait de grands espoirs en elle…

Face à ce nouveau drame de la violence, nous nous associons à la douleur de ses proches et à la mobilisation de l’ensemble des pharmacies, lui rendant hommage ce samedi 20 avril 2024…à cette énième victime d’un crime qui aurait pu être évité si l’insécurité était énergiquement combattue par les instances compétentes !

Une seconde femme à été tuée à Macouria ainsi que ses deux enfants, par un homme qui serait son compagnon, libéré de prison en novembre dernier, après une incarcération pour des faits de violences !

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80 ans de droit de vote des femmes : Seule la lutte paye !

Le droit de vote, c’est un droit conquis par les femmes.
— Par Culture Égalité —

Les femmes martiniquaises se sont associées pendant 50 ans à la lutte mondiale pour le droit de vote des femmes.

Dès 1900, Irma Cécette, présidente de la société « l’Union des ouvrières à Saint-Pierre », se déclare féministe et obtient de l’imprimeur Portel la rédaction d’une brochure sur le féminisme et le droit de vote des femmes.  L’éruption de la Montagne Pelée empêcha la sortie de ce document.

En 1919, le député Joseph Lagrosillière inscrit le droit de vote des femmes dans son programme électoral.

En 1925, Camille Fitt-Duval, présidente de l’association des  » Dames de Tivoli « , exige le droit de vote pour les femmes.

En 1931, Claude Carbet, écrivaine et franc-maçonne, intervient fermement (quoiqu’en utilisant  des arguments qui choquent aujourd’hui) : « Pourquoi des ignorants, des ivrognes, des malades, des incapables sont-ils électeurs et éligibles, alors que tant de femmes distinguées sont systématiquement écartées ? »

En 1932, Paulette Nardal, journaliste et assistante parlementaire, membre de l’UFCV (Union Féminine Civique et Sociale), se mobilise pour le droit de vote des femmes.

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Mascus. Les hommes qui détestent les femmes, de Pierre Gault (Fr., 2024, 52 min)

France.Tv Slash | À la demande | Documentaire

— Par Sarha Fauré —

Le documentaire « Mascus. Les hommes qui détestent les femmes », dirigé par Pierre Gault, est une plongée approfondie dans le phénomène du masculinisme, une idéologie en pleine expansion qui trouve ses racines dans le ressentiment et la frustration des hommes envers les progrès de l’égalité entre les sexes. À travers une enquête minutieuse, le film expose les différentes facettes de ce mouvement, mettant en lumière ses origines, ses manifestations et ses conséquences sur la société contemporaine.

Dès le début, le documentaire met en garde contre la montée du masculinisme, une idéologie qui émerge comme une réaction aux avancées du féminisme. Les masculinistes se considèrent comme menacés dans leur virilité et leur statut par les progrès de l’égalité entre les genres, et appellent à une riposte contre ce qu’ils perçoivent comme une emprise croissante des femmes sur la société. Cette riposte se manifeste par des discours virulents, des attaques contre le féminisme et parfois même par des actions violentes.

Le film explore les différentes branches du masculinisme, en mettant en lumière deux groupes principaux : les « incels » et les « MGTOW ».

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Kay Fanm élargit ses horaires

Kay Fanm 158, rue Victor-Hugo à Fort-de-France

Kay Fanm, un espace dédié à l’accueil et à l’accompagnement individuel et collectif des femmes, élargit désormais ses horaires pour mieux répondre aux besoins de la communauté. Situé au 158, rue Victor-Hugo à Fort-de-France, cet espace était précédemment ouvert tous les jours de la semaine. Grâce à l’initiative de l’association Culture Égalité, il accueille désormais les femmes également le samedi, de 9 heures à midi.

La permanence est assurée par des bénévoles formés, ayant suivi une formation de 8 heures dispensée par la Fédération nationale Solidarité Femmes (FNSF), ainsi qu’une journée de formation avec une psychologue spécialisée dans l’accueil des femmes. Ces bénévoles sont là pour offrir un soutien à toutes les femmes qui souhaitent aborder les violences qu’elles subissent dans tous les aspects de leur vie, discuter de sujets tabous du quotidien, ou évoquer les discriminations rencontrées au travail ou dans l’espace public.

En plus de cet accompagnement, l’espace est ouvert à toutes les femmes désireuses de passer un moment de détente dans un cadre serein, où elles peuvent lire, discuter ou simplement se ressourcer.

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