Catégorie : Féminismes

Les agents de la fonction publique : victimes d’atteintes et de sentiments d’insécurité

Les femmes subissent 61% des atteintes, alors qu’elles représentent 64% des effectifs de la fonction publique, selon une étude de la Direction générale de l’administration et de la fonction publique.

Les agents de la fonction publique se trouvent plus souvent victimes d’atteintes à la personne que leurs homologues du secteur privé. En 2021, 14 % des agents publics ont rapporté avoir subi des violences telles que des injures, des menaces ou du harcèlement moral, contre 12 % des salariés du privé. Cette différence s’explique par une exposition professionnelle plus forte des agents publics : 45 % des atteintes signalées par les agents publics ont lieu dans le cadre professionnel, contre 33 % pour les salariés du privé.

Types d’atteintes et profils des victimes

Les injures sont les atteintes les plus fréquentes pour les agents publics (6 %), suivies du harcèlement moral (5 %), des menaces et des discriminations. Les violences physiques, bien que moins fréquentes (1 %), se produisent majoritairement sur le lieu de travail pour les agents publics (59 % des cas), par opposition à 19 % pour les salariés du privé.

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Elles ont osé et gagné !

— Par Association féministe Culture Egalité —

Aux 2e tour des élections législatives de juin-juillet 2024, en Martinique, les électeurs et électrices de la 3e circonscription ont élu deux femmes : Béatrice Bellay et sa suppléante Nadia Chonville.

Plusieurs circonstances rendent leur victoire encore plus exceptionnelle :

Elles sont femmes, jeunes, de gauche, féministes et militantes !

-dans l’Assemblée Nationale française, depuis plusieurs législatures, les femmes sont en recul,

-en Martinique aussi, aux précédentes élections, en 2022, aucune femme ne se présentait : les deux députéES en exercice, Josette Manin et Manuela Kéclard-Mondésir, avaient jeté l’éponge et Béatrice Bellay, présente elle-même à la 1e circonscription, terminait le 1er tour en 7e position sans même pouvoir se maintenir au 2e !

-À ces élections-ci de juin 2024, elles sont les seules femmes élues pour les Antilles et la Guyane,

– Béatrice Bellay est la 3e martiniquaise députée,

– La 2e élue (Nous oserions presque ajouter la 1e « non héritière » !)

– De plus, ces deux femmes se présentaient dans un contexte où était annoncé un raz-de-marée de député-es RN, parti pratiquant effectivement le racisme, le sexisme et la LGBTQIphobie, jusque dans les rangs de l’Assemblée Nationale.

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« Quadrathlon des femmes »

Depuis septembre 2023, l’Union des Femmes de Martinique et l’UCPA* développent un projet intitulé, « Quadrathlon des femmes » dans le prolongement d’une initiative de Solidarité Femmes 13 à Marseille, avec l’UCPA.

Fort de son succès à Marseille, à Fort-de-France et à Istres, il tend à être répliqué dans plusieurs autres villes de France et dans d’autres pays. 

Ce projet a pour but la remobilisation des femmes victimes de violences en vue de leur insertion sociale et professionnelle. 

Il se déroule sur une année, de la manière suivante : 

  • 4 cycles d’activités. Pour nous cette année : équitation, fitness, randonnée et natation.
  • 8 séances de pratique sportive
  • 4 séances dites d’inspiration professionnelle, en lien avec la discipline. Ex : rencontres avec des professionnel.les, visites de structures…

La clôture de cette première année d’expérimentation aura lieu le 27 juin à partir de 9h30 au Centre Aquatique Communautaire Pierre Samot.

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Des milliers de féministes manifestent contre le danger du RN pour les droits des femmes

Des milliers de féministes ont manifesté dimanche 23 juin 2024, dans plus de cinquante villes de France, pour dénoncer les dangers que représenterait une victoire du Rassemblement national (RN) pour les droits des femmes, à une semaine des législatives. Arborant des vêtements violets, couleur emblématique du féminisme, entre 13 000 personnes, selon la préfecture de police, et 75 000, selon les organisateurs, ont défilé à Paris à l’appel de plus de 200 associations, ONG et syndicats. Globalement, 33 800 personnes ont été recensées à travers le pays, les organisateurs en comptant trois fois plus.

Des rassemblements similaires ont eu lieu dans des villes comme Bordeaux, Toulouse, Lyon, Rennes et Strasbourg. Les slogans étaient variés, allant de « Ni mari ni patron, ni Marine ni Macron » à « le machisme fait le lit du fascisme ». Dans la capitale, la manifestation s’est terminée place de la Nation, marquée par des alarmes et des sifflets.

Les manifestants dénoncent le « féminisme de façade » du RN. Morgane Legras, militante à #Noustoutes, a souligné l’historique du parti en matière de droits des femmes, rappelant leurs attaques contre le Planning familial et leurs positions sur l’avortement.

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Appel à la mobilisation féministe : empêcher l’extrême droite de détruire nos droits et libertés

Suite à l’irresponsable dissolution de l’Assemblée nationale, la possibilité que l’extrême droite arrive au pouvoir est désormais bien réelle.

Nous savons qu’elle a pour obsession en priorité de venir casser les droits et libertés d’une immense partie de la population : les femmes, les personnes racisées, handicapées, trans et LGBTQIA+, les personnes migrantes, les filles et les enfants. Nous savons aussi qu’elle s’attaquera de front à tout le mouvement social.

L’extrême droite au pouvoir, nous le savons, signerait la fin d’une certaine conception de la démocratie, de l’État de droit, et de nombreuses libertés, déjà bien rognées ces dernières années.

Le 23 juin prochain nous sonnerons les alertes féministes.

Car nous savons que nos droits ne sont jamais acquis pour toujours. Droit de vote, droit de vivre librement sa sexualité, droit à la contraception et à l’avortement, droit de travailler, droits des enfants, droit à l’éducation pour tou.te.s, droit à la transition de genre, droit d’être protégée face aux violences et aux discriminations, droit d’être reconnue victime de viol et d’autres violences sexistes et sexuelles, droit à un compte en banque, droit à un salaire égal à travail de valeur égale, du moins dans la loi même si c’est loin d’être encore une réalité… parité, nous devons ces avancées aux luttes de nos aînées, de nos mères, de nos grands-mères et à leurs allié.e.s.

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Fanm Fok ou Sav

« Fanm fok ou sav » a plusieurs objectifs :
– offrir aux femmes un temps, un espace de paroles quand les autres organismes, associations sont fermés. Elles peuvent téléphoner ou venir sur place. Elles seront reçues et écoutées

– Donner aux femmes par des apports, des éléments divers pour qu’elles se nourrissent afin de comprendre le système dans lequel elles vivent et qui les emmènent au pire. Ces interventions répondent à leurs interrogations, à leurs inquiétudes, à leur incompréhension. Ceci dans un espace protégé, entre femmes. Leur dire que ce qui leur arrive n’est pas une fatalité.
L’ objectif final est, par une politique de prévention active, de contribuer à une société plus juste pour les femmes, sans discriminations et violences à leur égard.

Depuis le mois de mai Culture Egalité a fait le choix d’ouvrir notre espace du 158 de la rue Victor Hugo à Fort-de-France avec les prestations suivantes.

– une permanence le samedi matin de 9H à 12h tenue par des militantes formées pour l’accueil des femmes
– des interventions animées autour de thèmes très divers et animés par des spécialistes.

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Le choc des valeurs traditionnelles et modernes au Burundi : la lutte contre le concubinage !

— Par Sabrina Solar —

À travers le monde, la collision entre les préceptes religieux et les comportements perçus comme non conformes génère de vifs débats. Des mouvements de droite à inspiration chrétienne aux États-Unis à l’essor de l’extrême droite en Europe, une quête de retour aux valeurs traditionnelles se manifeste avec force. Souvent ancrés dans des convictions religieuses, ces mouvements prônent une stricte adhésion aux doctrines morales et éthiques, entraînant une réévaluation des normes sociales et familiales.

Au Burundi, cette quête de conformité aux valeurs traditionnelles a pris une tournure particulière autour de la problématique du concubinage. Influencé par des convictions chrétiennes profondes, le gouvernement actuel, dirigé par un couple présidentiel fervent pratiquant, a lancé une campagne pour éradiquer cette pratique, vue comme un obstacle au développement national. Cette initiative a suscité des réactions variées au sein de la population, révélant les tensions sous-jacentes entre tradition et modernité.

L’intervention gouvernementale dans les provinces du Nord

Depuis janvier 2024, dans deux provinces du nord du Burundi, les autorités locales appliquent cette politique avec zèle. Après une phase initiale de sensibilisation en novembre 2023, elles ont commencé à séparer de force les couples non mariés.

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Notre colère

— Par Koumbit Fanm Karayib, Culture Égalité, Forces ( Guadeloupe), #Nous Toutes Guadeloupe —

Mardi 28 mai 2024, une femme, une fille, une sœur, une mère, un(e) être humain(e), a été assassiné.e par son compagnon à Capesterre-Belle-Eau.

Elle a été tuée parce qu’elle est une femme et qu’elle avait décidé de lui échapper, après de multiples violences. Ce crime, lié au sexe, s’appelle un féminicide. Les violences conjugales ne sont pas des différends ; ce sont des atteintes à la dignité, à la sécurité, à l’intégrité et à la vie des femmes.

Être une femme en 2024, expose encore au risque de mourir parce que des hommes considèrent la femme (et son corps) comme leur propriété, leur objet, leur territoire qu’ils peuvent posséder, marquer, ravager, sacrifier, sur lequel ils ont un droit de vie ou de mort car on leur a appris que c’était possible de le faire : c’est un crime possessionnel, permis par le système patriarcal.

Le féminicide est le moyen le plus efficace du patriarcat pour maintenir le contrôle des femmes en les terrorisant et les sanctionnant quand elles veulent s’y soustraire.

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Emploi : « Le marché du travail reste inégal, en particulier pour les femmes », constate l’O.I.T.

— Par Jean Samblé —

En 2024, le taux de chômage mondial devrait légèrement diminuer, selon le rapport « Perspectives sociales et de l’emploi dans le monde » de l’Organisation internationale du Travail (OIT). Le taux de chômage global s’établira à 4,9 %, contre 5,0 % en 2023, une révision à la baisse par rapport aux prévisions antérieures qui estimaient ce taux à 5,2 %. Toutefois, cette tendance à la baisse devrait se stabiliser en 2025.

Malgré cette diminution, le rapport met en lumière des inégalités persistantes sur le marché du travail, en particulier pour les femmes dans les pays à faible revenu. Gilbert F. Houngbo, Directeur général de l’OIT, souligne les défis importants qui subsistent : « Malgré nos efforts pour réduire les inégalités dans le monde, le marché du travail reste inégal, en particulier pour les femmes. » Le déficit d’emplois, qui mesure le nombre de personnes sans emploi mais souhaitant travailler, atteindra 402 millions en 2024, dont 183 millions de chômeurs.

Les femmes sont particulièrement touchées par ce manque d’opportunités. Dans les pays à faible revenu, le déficit d’emplois pour les femmes est de 22,8 %, contre 15,3 % pour les hommes.

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De mai 68 au Mouvement de Libération des Femmes (MLF)

— Par Michèle Bigot —

« A l’occasion des 40 ans de Mai 68, le réseau féministe « Ruptures » a organisé trois tables rondes, au cours desquelles diverses personnalités féminines sont venues témoigner du creuset qu’a représenté le mouvement de Mai 68 pour la création de ce qui deviendra en 1970 le MLF. Le présent ouvrage figure donc le recueil de ces interventions à vocation historique. Il se divise en trois parties, la première consacrée à l’héritage de Mai 68 et à la création du MLF (100 pages), la seconde à la révolution féministe des années 1970-80 (50 pages) et la troisième aux résonances et à la transmission telles qu’on a pu les connaître des années 90 à aujourd’hui. On remarquera d’emblée que la plus grande part de l’ouvrage est consacrée à revisiter la fin des années soixante, comme le titre de l’ouvrage le laissait supposer. Ce retour en arrière n’est certes pas inutile, ne fût-ce que pour corriger certaines idées qui se sont imposées dans les générations d’aujourd’hui, à savoir que les prémices du mouvement se sont inscrites contre le marxisme et les combats révolutionnaires.

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Les sœurs Nardal, A l’avant-garde de la cause noire

 — Par Dominique Daeschler —

Fraîchement paru aux éditions Autrement, un long plaidoyer pour la reconnaissance du travail des Sœurs Nardal ( antiracisme, féminisme, élaboration d’une conscience noire…), écrit par la journaliste Léa Mormin-Chauvac dont on a pu récemment voir le documentaire qui leur est consacré (en collaboration avec MC Gambart) sur France Télévisions.

Les Nardal ? Sept sœurs, un clan, une tribu qui vit dans une famille cultivée ( père ingénieur, mère musicienne) hors d’une société de classes où les mulâtres et les francs-maçons tiennent le haut du pavé. Pour leurs congénères, les Nardal sont excentriques. Les sept filles voyagent, partent à Paris faire des études dans les années 20 (Sorbonne pour Paulette et Jane les plus connues) et ne tardent pas à tenir salon le dimanche dans leur appartement de Clamart. Un salon où le brassage des idées fait loi…

Cette appétence à discourir, cette capacité à assembler les sœurs Nardal les tiennent d’une éducation singulière pour l’époque où l’on mélange idées, théâtre, concerts( piano, orgue, violon, flûte) dans la grande maison de bois de la rue Schoelcher dont elles se partageront plus tard les étages.

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26 avril : Journée internationale du Droit de Vote pour Toutes et Tous

Le collectif J’y suis j’y vote ! en partenariat avec le réseau européen VRAR (Voting Rights for All Residents) célèbrent la 4e édition de la journée internationale du droit de vote pour toutes et tous les résident.es à PARIS.

Le 26 avril a été choisi en référence au référendum « sauvage » pour le droit de vote des femmes en France organisé il y a 110 ans, le 26 avril 1914, à Paris et dans toute la France par des militantes féministes, soutenues par un quotidien Le Journal. Les luttes pour le droit de vote des femmes se poursuivirent en France entre les deux guerres mondiales mais il a fallu attendre une ordonnance de 1944 pour que les femmes françaises obtiennent le droit de vote.

En France, depuis plus de trente ans, de nombreuses associations et syndicats mènent le combat pour plus de démocratie. Malgré des promesses électorales et de nombreux sondages montrant une opinion favorable, la révision constitutionnelle nécessaire pour que toutes les résidentes et tous les résidents étrangers obtiennent le droit de vote n’a toujours pas eu lieu.

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Sé an méchansté !

— Par Culture Égalité —
– Vous arrivez où, Madame ?
– A Rodate. J’attends un bus depuis tellement longtemps !…
– Madame, je peux vous déposer ?
– Je veux bien : je ne sais pas s’il y aura un bus. Je suis aide à domicile. J’ai fait deux heures à Chateauboeuf et là je vais près de la rivière. J’habite à Didier…
Elle fera maximum 5 heures de travail et autant de temps de trajet d’un point à l’autre. Qui dit mieux ? C’est le quotidien  d’un nombre très important de femmes qui vont s’occuper de nos aîné.es.
– Ah madame, c’est mon fils qui est venu me chercher aujourd’hui. Ça fait 30 ans que j’habite Desrochers, toujours pareil. Man pa ka voté ba pèson anko !… (Elle a 70 ans.)
– Je sors d’un cours sur le Campus et j’ai raté le dernier bus. Je dois faire la route à pied…
– Je vais au lycée de Bellevue. Je suis vraiment en retard, mais le bus n’est pas passé…
Des témoignages de femmes : Oui, sé an méchansté !

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Quatre-vingts ans après l’obtention du droit de vote par les femmes, un deuxième acte de la parité en politique est nécessaire

— Collectif —

Le 21 avril 1944, les Françaises obtenaient le droit de vote et celui de se présenter à des élections. Un collectif de militantes engagées pour la parité en politique et d’élues propose cinq mesures pour permettre aux femmes de s’investir davantage dans la vie démocratique.

Il y a quatre-vingts ans, le 21 avril 1944, les femmes françaises sont enfin devenues citoyennes. L’article 17 de l’ordonnance du gouvernement provisoire de la République française, basé à Alger,le promulgue : « Les femmes sont électrices et éligibles dans les mêmes conditions que les hommes. » C’est là une particularité française : droit de vote et droit d’être élue ne furent pas acquis par des votes parlementaires, mais par une ordonnance dans la foulée de la Résistance,après cent cinquante ans de mobilisations civiques de militantes opiniâtres.

Quatre-vingts ans plus tard, où en sommes-nous dans la parité en politique ? Force est de constater que si ce droit d’éligibilité a été une étape nécessaire, il est loin d’être suffisant dans le contexte de l’histoire et des mentalités françaises. Des lois contraignantes ont été, et sont encore nécessaires pour qu’évoluent les pratiques et la réalité.

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Suite aux 2 décès, dans des circonstances dramatiques, de 2 jeunes femmes en Guyane :

Communiqué de l’Union des Femmes de Martinique —

L’Union des Femmes de Martinique est solidaire de la population guyanaise, plongée dans l’horreur depuis le meurtre crapuleux, d’une pharmacienne ainsi que le féminicide d’une mère de famille et l’assassinat de ses deux enfants… en une semaine !

C’est avec une grande tristesse que nous avons appris le décès tragique d’Hélène TARCY-CETOUT, jeune pharmacienne, épouse et mère de 4 enfants. Très engagée en faveur du développement de son pays ; elle laisse un grand vide dans la société guyanaise qui nourrissait de grands espoirs en elle…

Face à ce nouveau drame de la violence, nous nous associons à la douleur de ses proches et à la mobilisation de l’ensemble des pharmacies, lui rendant hommage ce samedi 20 avril 2024…à cette énième victime d’un crime qui aurait pu être évité si l’insécurité était énergiquement combattue par les instances compétentes !

Une seconde femme à été tuée à Macouria ainsi que ses deux enfants, par un homme qui serait son compagnon, libéré de prison en novembre dernier, après une incarcération pour des faits de violences !

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80 ans de droit de vote des femmes : Seule la lutte paye !

Le droit de vote, c’est un droit conquis par les femmes.
— Par Culture Égalité —

Les femmes martiniquaises se sont associées pendant 50 ans à la lutte mondiale pour le droit de vote des femmes.

Dès 1900, Irma Cécette, présidente de la société « l’Union des ouvrières à Saint-Pierre », se déclare féministe et obtient de l’imprimeur Portel la rédaction d’une brochure sur le féminisme et le droit de vote des femmes.  L’éruption de la Montagne Pelée empêcha la sortie de ce document.

En 1919, le député Joseph Lagrosillière inscrit le droit de vote des femmes dans son programme électoral.

En 1925, Camille Fitt-Duval, présidente de l’association des  » Dames de Tivoli « , exige le droit de vote pour les femmes.

En 1931, Claude Carbet, écrivaine et franc-maçonne, intervient fermement (quoiqu’en utilisant  des arguments qui choquent aujourd’hui) : « Pourquoi des ignorants, des ivrognes, des malades, des incapables sont-ils électeurs et éligibles, alors que tant de femmes distinguées sont systématiquement écartées ? »

En 1932, Paulette Nardal, journaliste et assistante parlementaire, membre de l’UFCV (Union Féminine Civique et Sociale), se mobilise pour le droit de vote des femmes.

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Mascus. Les hommes qui détestent les femmes, de Pierre Gault (Fr., 2024, 52 min)

France.Tv Slash | À la demande | Documentaire

— Par Sarha Fauré —

Le documentaire « Mascus. Les hommes qui détestent les femmes », dirigé par Pierre Gault, est une plongée approfondie dans le phénomène du masculinisme, une idéologie en pleine expansion qui trouve ses racines dans le ressentiment et la frustration des hommes envers les progrès de l’égalité entre les sexes. À travers une enquête minutieuse, le film expose les différentes facettes de ce mouvement, mettant en lumière ses origines, ses manifestations et ses conséquences sur la société contemporaine.

Dès le début, le documentaire met en garde contre la montée du masculinisme, une idéologie qui émerge comme une réaction aux avancées du féminisme. Les masculinistes se considèrent comme menacés dans leur virilité et leur statut par les progrès de l’égalité entre les genres, et appellent à une riposte contre ce qu’ils perçoivent comme une emprise croissante des femmes sur la société. Cette riposte se manifeste par des discours virulents, des attaques contre le féminisme et parfois même par des actions violentes.

Le film explore les différentes branches du masculinisme, en mettant en lumière deux groupes principaux : les « incels » et les « MGTOW ».

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Kay Fanm élargit ses horaires

Kay Fanm 158, rue Victor-Hugo à Fort-de-France

Kay Fanm, un espace dédié à l’accueil et à l’accompagnement individuel et collectif des femmes, élargit désormais ses horaires pour mieux répondre aux besoins de la communauté. Situé au 158, rue Victor-Hugo à Fort-de-France, cet espace était précédemment ouvert tous les jours de la semaine. Grâce à l’initiative de l’association Culture Égalité, il accueille désormais les femmes également le samedi, de 9 heures à midi.

La permanence est assurée par des bénévoles formés, ayant suivi une formation de 8 heures dispensée par la Fédération nationale Solidarité Femmes (FNSF), ainsi qu’une journée de formation avec une psychologue spécialisée dans l’accueil des femmes. Ces bénévoles sont là pour offrir un soutien à toutes les femmes qui souhaitent aborder les violences qu’elles subissent dans tous les aspects de leur vie, discuter de sujets tabous du quotidien, ou évoquer les discriminations rencontrées au travail ou dans l’espace public.

En plus de cet accompagnement, l’espace est ouvert à toutes les femmes désireuses de passer un moment de détente dans un cadre serein, où elles peuvent lire, discuter ou simplement se ressourcer.

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« Féminin-pluriel », une exposition à l’Atrium

— Par Selim Lander —

Il y a un paradoxe. Tandis que le mouvement Me too et la vague woke présentent une vision victimaire des femmes, ces dernières n’ont jamais été autant mises en lumière, honorées et, plus concrètement, placées aux niveaux les plus élevés de la société (chef d’État, PDG de grands groupes internationaux). Un paradoxe dont on doit se réjouir, évidemment, l’inverse – celui où les femmes se considéreraient à tort comme égales de l’homme – n’ayant rien d’attrayant.

Après les nombreux événements qui ont eu lieu à la Martinique, le mois dernier, autour de la journée du 8 mars consacrée aux droits des femmes, voici donc une exposition d’art plastique, principalement de peinture, regroupant quinze artistes, parmi lesquels quelques hommes, ce qui ne devrait pas nous surprendre. Le manifeste qui accompagne l’exposition défend en effet deux idées qui ne sont qu’en apparence contradictoires. La première essentialise les genres : le féminin, tout en étant le domaine de l’intime, serait ouvert sur l’inachevé, l’illimité ; le masculin, fermé sur ce qui est par contraste achevé, fixerait les règles et les limites.

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Citoyennes! : Comment les femmes ont-elles lutté pour gagner le droit de vote

« Citoyennes! » documentaire de Jean-Frédéric Thibault.

— Par Sarha Fauré —

Citoyennes ! Un documentaire captivant réalisé par Jean-Frédéric Thibault et Stéphanie Thomas, nous plonge au cœur d’une quête historique passionnante : l’obtention du droit de vote des femmes en France, célébrant ainsi les 80 ans de cette avancée démocratique majeure.

Le 21 avril 1944, la France rejoignait tardivement la liste des pays accordant le droit de vote aux femmes, après une longue attente comparée à ses pairs européens et mondiaux. Pourquoi ce retard ? Pourquoi la France, souvent vantée comme le berceau des droits de l’Homme, a-t-elle mis autant de temps à accorder ce droit fondamental aux femmes ? Ces questions intrigantes sont au cœur de ce documentaire qui nous invite à un voyage dans le temps, remontant jusqu’au XVIIIe siècle pour comprendre les racines de cette longue lutte pour la reconnaissance des droits civiques et politiques des femmes.

À travers des témoignages poignants et des archives précieuses, le film met en lumière les différentes étapes de cette bataille historique. Des suffragettes radicales au Royaume-Uni, menées par la charismatique Emmeline Pankhurst, jusqu’aux combats menés en Suisse, chaque moment clé est décrypté avec rigueur et émotion.

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DROM : des taux de mortalité maternelle nettement plus élevés que dans l’Hexagone

Pour une maternité  plus sûre : défis, disparités et solutions »

— Par Sarha Fauré —

Le rapport sur la mortalité maternelle en France pour la période 2016-2018 met en lumière une réalité troublante : malgré les avancées médicales, une femme enceinte ou une jeune mère décède tous les quatre jours d’une cause liée à la grossesse, à l’accouchement ou à ses suites. Avec 272 décès maternels enregistrés sur cette période, soit environ 90 décès par an, des questions cruciales se posent quant à la sécurité et à l’équité des soins obstétricaux dans le pays.

L’analyse des données révèle des disparités importantes, amplifiant les défis déjà existants. L’âge des femmes, leur origine géographique, leur statut socio-économique et leur indice de masse corporelle (IMC) sont autant de facteurs influant sur le risque de mortalité maternelle. Les femmes plus âgées, celles nées hors de France, celles appartenant à des milieux socio-économiques défavorisés et celles souffrant d’obésité sont particulièrement exposées à ce risque, malgré les efforts déployés pour réduire les inégalités de santé.

Les disparités régionales ajoutent une dimension supplémentaire à ce tableau complexe.

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L’éphéméride du 5 avril

Il y a cinquante-deux ans, le 5 avril 1971, le manifeste des 343 : un acte de désobéissance civile

— Par l’Union des Femmes de Martinique —

Le 5 avril 1971, le Nouvel Observateur crée le scandale en France avec un numéro qui révèle les noms de 343 femmes révélant avoir avorté illégalement. La contraception, légalisée depuis 1967, est quasi inexistante et l’Église comme l’Ordre des médecins refusent toute idée d’une modification de la loi de 1920 qui interdit l’avortement.

Or les femmes avortent quand même. Les plus aisées partaient à l’étranger, celles qui n’ont pas les moyens ont recours à toutes sortes de pratiques dans des conditions humaines déplorables et au péril de leur vies.

Ce 5 avril 1971, Le Mouvement de Libération des Femmes (MLF), pose un acte de désobéissance civile et pour la première fois la question d’un « droit à l’avortement » est posé sur le devant de la scène. Cet acte de bravoure sera suivi des procès de Bobigny d’octobre – novembre 1972, Michele Chevalier mère de Marie Claire (16 ans) dénoncée par son violeur pour avoir pratiqué un avortement clandestin et 4 autres adultes sont défendues par Gisèle Halimi.

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Violences sexuelles : 86 % de classements sans suite

— Par Hélène Lemoine —

Dans son étude minutieuse sur le traitement judiciaire des violences sexuelles et conjugales en France, Maëlle Stricot, doctorante à l’Ecole d’économie de Paris et affiliée à l’Institut des politiques publiques, présente une analyse exhaustive, mettant en lumière des données essentielles pour une meilleure compréhension de ces problématiques complexes et urgentes. En se basant sur des données administratives couvrant la période de 2012 à 2021, cette recherche offre un regard approfondi sur les tendances, les défis et les évolutions dans la réponse judiciaire à ces formes de violence.

Malgré l’élan de prise de conscience généré par le mouvement #MeToo en 2017, les violences faites aux femmes demeurent une réalité alarmante dans la société française. L’analyse révèle que, bien que le nombre d’affaires portées devant la justice ait augmenté au fil des ans, le taux de classement sans suite demeure élevé, touchant 86% des cas de violences sexuelles et 72% des cas de violences conjugales. Ce constat soulève des questions sur l’efficacité du système judiciaire dans la protection des victimes et la lutte contre ces crimes.

Une exploration plus approfondie révèle que ces classements sans suite sont souvent attribués à un manque de preuves suffisantes pour caractériser l’infraction, plutôt qu’à l’incapacité à identifier les auteurs.

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« L’histoire oubliée des femmes au foyer » : Un plongeon émotionnel dans le quotidien féminin à travers les images amateurs

Samedi 30 mars à 21h sur LCP

— Par Hélène Lemoine —

Dans le documentaire captivant « L’histoire oubliée des femmes au foyer », la réalisatrice Michèle Dominici nous entraîne dans un voyage intime à travers les images amateurs, révélant ainsi les coulisses souvent ignorées de l’histoire des femmes au foyer. Sans même le savoir, ces images du quotidien familial se transforment en témoignages puissants d’une époque révolue.

Le film démarre avec une découverte personnelle de Michèle Dominici : des bobines de films appartenant à son père, contenant notamment des images du mariage de ses parents. Cette trouvaille inattendue devient le point de départ d’une exploration fascinante du rôle des femmes au foyer à travers le prisme des images familiales.

Ce projet n’est pas seulement une plongée dans le passé, mais une quête profonde pour redonner une voix et une visibilité à ces femmes souvent reléguées dans l’ombre de l’histoire. Michèle Dominici, féministe convaincue, souhaite renverser le récit traditionnel de l’histoire, souvent dominé par les grandes figures masculines et les événements politiques, pour révéler la réalité vécue par la majorité des femmes.

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Produits de protection intime : quelles sont les recommandations d’utilisation de l’ANSES ?

À compter du 1er avril 2024, certaines informations doivent obligatoirement figurer sur l’emballage ou la notice des produits de protection intime (tampons, serviettes hygiéniques, coupes menstruelles, protège-slips…), notamment le risque de syndrome de choc toxique menstruel. L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) a publié des recommandations d’utilisation permettant de limiter ce risque

Le syndrome de choc toxique menstruel est une maladie infectieuse extrêmement rare (une vingtaine de cas recensés chaque année en France) ; mais il s’agit du principal risque lié au port de protections intimes internes (tampons, coupes menstruelles…).

Il est tout à fait possible de prévenir ce risque en respectant certaines bonnes pratiques préconisées par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES), notamment :

  • vous laver les mains avant et après chaque changement de protections intimes ;
  • choisir une protection ayant un pouvoir absorbant adapté à votre flux menstruel (des recommandations spécifiques peuvent vous être apportées par votre gynécologue) ;
  • éviter d’utiliser des protections intimes internes si un professionnel de santé vous a déjà diagnostiqué un syndrome de choc toxique ;
  • si vous utilisez une coupe menstruelle, la vider régulièrement (toutes les 4 à 6 heures) ;
  • respecter les recommandations d’utilisation propres à chaque protection, en particulier celles concernant le temps de port (généralement, porter chaque protection au maximum 6 heures ; utiliser une seule protection à la fois et uniquement pendant les règles ; et durant la nuit, privilégier des protections externes comme les serviettes hygiéniques).

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