Catégorie : Féminismes

Hommages à Jane Apolinaire Léro

Vendredi 18 octobre 18h30 & Dimanche 20 octobre à partir de 9h 30. FdF

Voulez-vous connaître Jane Lero, une pionnière du mouvement féministe en Martinique ? mieux connaître les femmes notre histoire ? 2 rendez-vous originaux vous sont proposés par l’UFM sur les pas de Jane Léro, fondatrice de l’UFM :

  • Vendredi 18 octobre 2019 18h30 ex conseil général, avenue des Caraibes : conférence et présentation du nouveau livret sur Jane Lero

  • Dimanche 20 octobre 2019, dans le cadre des journées nationales d’architecture, connaître la vie de Jane Léro à travers le patrimoine immobilier de Fort de France avec une balade urbaine. Départ à 9h30 de l’Atrium

Jane Léro (8 février 1916 – 17 juillet 1961) est une militante féministe et communiste martiniquaise.

Biographie
Jane Apolinaire Léro grandit avec ses sept frères et sœurs dans une famille de petits commerçants originaires de Lamentin en Martinique. Adolescente, elle intègre le Pensionnat colonial des jeunes filles de Fort-de-France. En 1938, Jane Léro obtient le prix d’honneur en mathématiques et en sciences du lycée Schoelcher. Elle souhaite alors poursuivre ses études supérieures en France, mais seuls ses deux frères Etienne et Thélus, y sont autorisés.

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Règles : la pudeur de gazelle de la télévision appartient-elle au passé ?

Le CSA a reçu près de 400 plaintes et 1 000 signalements après que la marque d’hygiène féminine Nana a diffusé un spot jugé osé, relate « Le Parisien ».

Cachez-moi ces règles que je ne saurais voir. Tel pourrait être le dicton du monde cathodique, qui se montre bien pudique lorsqu’il s’agit de parler des périodes menstruelles. Le sujet paraît si tabou dans la société française que les marques et les agences de publicité qui travaillent pour elles ont pris un malin plaisir à éviter tout réalisme dans leurs réclames. Montrer du sang à l’écran ? Hors de question ! Les spécialistes de l’hygiène féminine lui préfèrent un liquide bleu déshumanisé, mais bien plus pur et moins choquant pour les téléspectateurs. Et tant pis si ces derniers restent dans l’ignorance. « Quand j’étais petit, je croyais que les filles versaient du liquide bleu en secret », reconnaissait le célèbre youtubeur Cyprien dans un sketch paru en 2013 sorti de l’oubli par nos confrères de Stratégie.

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PMA pour toutes : homophobie ou sexisme ?

— Par Jean Gabard —
Les sociétés évoluent et les lois doivent aussi évoluer pour en tenir compte. L’évolution peut cependant être positive ou négative. Changer de direction et même prendre la direction inverse, quand on croit s’être trompé, ne certifie pas aller forcément dans le bon sens. C’est ainsi que dans les débats sur l’ouverture de la PMA à toutes les femmes on peut parfois se demander où sont les réactionnaires, les conservateurs et les progressistes ?
Pendant des millénaires, la société patriarcale a imposé son idéologie autoritaire et sexiste. Comme toute différence, la différence des sexes gêne, en nous interrogeant sur notre identité. Qualifier la femme « d’homme incomplet » était la manière d’affirmer que l’homme représentait la norme et que le « défaut » de la femme constituait une différence qui ne devait pas exister. C’était ne pas reconnaître la différence du sexe féminin et tenir cette position est aujourd’hui insupportable et condamnée à juste titre pour sexisme.
Aujourd’hui, parce que la différence des sexes a été très mal gérée et a servi à inférioriser les femmes, on ne cherche toujours pas à la gérer autrement mais encore à la dénier.

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Le clitoris sort du bois, porté par la vague féministe

Paris – Ce n’est ni un bretzel, ni un emoji, ni un alien… Longtemps caché, mal représenté et mutilé, le clitoris s’affiche grâce aux féministes de la nouvelle génération, qui cherchent à libérer la parole autour d’un sujet encore tabou, le plaisir féminin.

Statue géante posée devant une gare en Suisse ou un campus à Poitiers, pochoirs sur les trottoirs parisiens, affiches au design pop placardés pour la journée de la femme (8 mars)… Les exemples sont nombreux de cette apparition dans la sphère publique, mais c’est sur les réseaux sociaux que ce mouvement est le plus visible. 

« Tout le monde sait dessiner un pénis, mais un clito…« . « Soit on ne sait pas où il est, soit on ne sait pas à quoi il ressemble, soit on ne sait pas à quoi il sert« , affirme Camille Aumont-Carnel, à l’origine du compte Instagram « jemenbatsleclito« . 

Une méconnaissance, qui va souvent de pair avec des conceptions erronées sur la sexualité féminine, comme elle l’a constaté lors d’une conversation entre amis qui fit office de déclic.

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« Il y a une dimension politique dans le fait de rétablir la taille véritable du clitoris » dans les manuels scolaires

Odile Fillod a œuvré à réhabiliter le clitoris dans les manuels scolaires.Les travaux de l’auteure du blog Allodoxia ont conduit quatre éditeurs scolaires à intégrer en cette rentrée des croquis de l’anatomie complète de l’organe.

— Par Claire Legros —

A quoi ressemble vraiment l’anatomie d’un clitoris ? En cette rentrée scolaire, quatre éditeurs de manuels de sciences de la vie et de la Terre (SVT) – Hatier, Nathan, Bordas et Lelivrescolaire.fr – ont profité d’une refonte des programmes pour rompre avec des années d’ignorance. Dans les ouvrages destinés aux classes de seconde, les croquis illustrant les chapitres sur la sexualité présentent désormais l’anatomie complète de l’organe (environ 10 cm depuis le gland jusqu’au bout de ses piliers) et non plus un simple « bouton », voire rien du tout, comme c’était le cas jusqu’à présent.

Rendez-vous au Monde Festival : De #Metoo à Trump : rencontre avec Eve Ensler sur les nouveaux combats du féminisme

Cette réhabilitation bienvenue mais tardive doit beaucoup à Odile Fillod qui, ces dernières années, a entrepris de rendre justice à l’organe jusque-là délaissé par les éditeurs.

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Aurore Evain : « S’attaquer aux violences symboliques de la domination masculine »

—Propos recueillis par Caroline Flepp —

Du Moyen Age jusqu’à ce que la révolution française le bannisse, le terme matrimoine était utilisé. Il aura fallu attendre le XXIéme siècle pour qu’enfin il reprenne vie. Ainsi depuis 2015, les Journées du Matrimoine permettent de mettre en valeur des scientifiques, autrices, compositrices, peintres, sportives… Aurore Evain, actrice, autrice de théâtre, metteuse en scène, chercheuse est la personne qui en France a réellement sorti le concept de matrimoine de l’ombre.

Comment définissez-vous le matrimoine ?

Le matrimoine représente, étymologiquement, les biens culturels transmis par les «mères», c’est-à-dire l’héritage culturel légué par les femmes, au fil des générations. Rendre visibles les femmes dans l’histoire culturelle et artistique consiste à s’attaquer aux violences symboliques de la domination masculine, sans doute les plus puissantes, car les plus insidieuses, celles qui se cachent et se transmettent dans l’inconscient et la mémoire collectives.

Ce mot fut dans l’usage courant dès le Moyen Âge et tout au long de l’Ancien Régime. Si on le considère comme un néologisme, il n’a pas de sens en effet. Mais si on accepte d’entendre que ce terme fait partie, comme le mot autrice, des féminins qui ont été effacés, invisibilisés pour des raisons discriminantes, par des institutions politiques et culturelles, notamment l’Académie française, traversées alors par des idéologies sexistes, qui vont à l’inverse des valeurs que notre société défend aujourd’hui, alors il entre en résonance avec notre modernité.

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Journées du matrimoine : redécouvrir nos ancêtres créatrices

Depuis 2015, le matrimoine s’impose pour éclairer la face cachée de notre héritage culturel. Nouveau coup de projecteur pour les journées 2019 !

« On n’est pas que des muses ! » Tel est le credo des Journées du matrimoine, qui ont lieu ce week-end, en Auvergne-Rhône-Alpes, en Île-de-France et en Normandie. Depuis 2015, ces journées sont organisées par l’association HF afin de compléter les Journées du patrimoine. Ces dernières étant majoritairement consacrées à des œuvres masculines, elles oublient une très grande partie de notre héritage culturel, celui créé par des femmes.

« L’égalité entre femmes et hommes dans la culture passe par la valorisation de l’héritage des femmes artistes et intellectuelles d’hier », affirme l’association HF. Et l’égalité, on en est loin. Les femmes ne représentent ainsi que 1% des compositrices et 7% des cheffes d’orchestre. Manque de goût pour la musique ? Pas du tout !  Elles constituent 55% des élèves des conservatoires. La situation est semblable dans le théâtre ou la danse : elles ne représentent que 13% des chorégraphes programmé.e.s. En architecture, seulement 9% de femmes se trouvent à la tête des agences, au cinéma 21% de femmes réalisatrices sont à l’origine des longs-métrages programmés… Alors que la majorité des élèves des écoles de cinéma, d’architecture ou encore d’arts plastiques, sont des femmes.

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Le matrimoine

Aux grandes femmes la matrie reconnaissante

Notre héritage culturel est composé de notre patrimoine (ce qui vient des pères) et de notre matrimoine (ce qui vient des mères). En réhabilitant la notion de matrimoine, le mot comme les femmes qui le composent, nous nous réapproprions l’héritage culturel qu’on nous vole : nous retrouvons dans la chambre de notre culture une autre bibliothèque, celle des compositrices, des conteuses, des clownesses, des plasticiennes…

Démocratisons les arts et la culture par l’égalité
Les inégalités femmes-hommes invraisemblables, au fort pouvoir symbolique, perdurent dans les arts et la culture. Elles soulèvent un véritable problème de démocratie : Quelles représentations offrir à notre société ? Ses secteurs professionnels respectent-il les principes de partage et de libre accès voulus par le dispositif public ? Comment les oeuvres qui y sont produites peuvent-elles parler du monde, si les femmes, qui constituent plus de la moitié de la population, n’y prennent qu’une part aussi minime ?
En luttant contre les discriminations en matière de représentation femmes-hommes et en général contre toutes formes de discriminations liées au sexe, aux origines ou aux parcours des artistes et des professionnel·le·s, HF prétend contribuer à ce que le secteur artistique et culturel soit l’expression d’une société en mouvement, soucieuse d’égalité et de démocratie.

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L’insurrection du Sud et la justice coloniale

— Par Huguette Bellemare pour Culture Egalité —

L’Insurrection du Sud

Bref rappel des faits, Rôle des femmes

Septembre 1870, 22 ans après l’abolition : Un jeune artisan noir au travail, Lubin, est cravaché par un colon blanc qui estime qu’il ne lui cède pas le passage assez rapidement. Lubin porte plainte, mais il est débouté. Quelques jours après, il se fait justice. Il est alors condamné à 7 ans de bagne en Guyane. La population s’indigne, se solidarise avec lui et profite de la défaite de Sedan et de la proclamation de la 3e République pour réclamer justice. C’est le début d’une insurrection qui mobilise pendant 5 jours la petite paysannerie noire, et au cours de laquelle un béké particulièrement nostalgique de l’esclavage, Codé, est tué et des plantations, pillées et / ou incendiées.

Les femmes (très jeunes, en général) jouèrent un rôle important dans dette révolte. On connaît surtout le nom de Lumina Sophie, de Rosanie Soleil et de Madeleine Clem, mais il y en eut bien d’autres. Même si les autorités judiciaires (et un peu aussi leurs compagnons de lutte) s’efforcèrent de réduire leur participation au rôle d’appoint traditionnel, elles n’en payèrent pas moins par de lourdes peines (prison, déportation) la grande peur infligée aux possédants.

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Fédération Nationale Solidarité Femmes : contribution au grand débat national

Mars 2019

 

1. Renforcer l’arsenal législatif en faveur de la lutte contre les violences conjugales

Introduire dans le Code pénal une définition des violences économiques afin qu’elles soient pénalisées au même titre que les autres formes de violences (psychologiques, physiques, verbales et sexuelles).

Introduire dans le Code civil une définition claire et précise des violences conjugales (conjoint, concubin, partenaire de PACS, couple non cohabitant ou ex) sur le même modèle que l’article 3.b de la Convention d’Istanbul qui précise que « la violence domestique désigne tous les actes de violence physique, sexuelle, psychologique ou économique qui surviennent au sein de la famille ou du foyer ou entre des anciens ou actuels conjoints ou partenaires, indépendamment du fait que l’auteur de l’infraction partage ou a partagé le même domicile que la victime », en y incluant les violences administratives du conjoint ou de l’ex-conjoint .

Renforcer la législation en matière civile afin de permettre aux femmes victimes de violences conjugales de quitter le domicile avec leurs enfants sans risque d’être sanctionnées (articles 227-6 du Code pénal et 373-2 du Code civil).

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L’U.F.M. mobilisée, plus que jamais, contre les violences faites aux femmes

La rédaction d’un cahier de doléances

Une minute de silence a été proposée à l’initiative de l’Union des Femmes de Martinique à l’ouverture de la réunion de lancement du Grenelle contre les violences envers les femmes ce mardi 3 septembre à la préfecture, ainsi que la distribution de la liste des femmes tuées par leur (ex) conjoint depuis 1998.
Ces gestes, pour ne pas oublier ces femmes qui aujourd’hui ne sont plus là, mais non pour la résignation. Pour réaffirmer la détermination qui doit être la nôtre, pour que cessent ces violences inacceptables envers les femmes, quels qu’en soient le lieu et les formes.
La mobilisation en Martinique existe depuis des années, par :
▪ Les Associations de terrain,
▪ La population qui s’est mobilisée à de nombreuses reprises
▪ Notamment à travers la pétition de l’Union des Femmes de Martinique, pour une vraie politique de lutte contre les violences envers les femmes qui a recueilli 11 000 signatures.
La parole des femmes survivantes et de leurs enfants, nous la recevons à travers :
▪ Entre 350 et 400 femmes/an reçues dans les lieux d’accueil et d’accompagnement de l’Union des Femmes de Martinique (Espace d’Écoute, d’Information et d’Accompagnement 58 rue Isambert, permanences mensuelles à Trinité et à Ducos)
▪ Mais aussi les centaines qui s’expriment lors des formations que nous dispensons, des manifestations que nous organisons quel que soit le sujet où nous les rencontrons, auprès des militantes dans leur quotidien où qu’elles soient …
Elles nous disent leur peur, leur besoin de protection, et de pouvoir vivre normalement comme des citoyennes à part entière dans une société débarrassée de ce machisme ambiant et très lourd.

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Grenelle de lutte contre les violences envers les femmes

Septembre 2019 : propositions de l’UFM

I – Le contexte :

En France :

L’importante mobilisation des associations féministes et des familles des victimes, suite au nombre de femmes victimes de violences depuis le début de l’année : 101 à ce jour.

Le gouvernement propose la tenue du Grenelle pour lutter contre les violences envers les femmes en septembre.

En Martinique :

26 femmes assassinées depuis 1998

L’Union des Femmes de Martinique (UFM), choquée avec toute la population de Martinique par le meurtre d’une nouvelle femme (Jessica) en janvier 2018, 4 mois après celui horrible d’une autre femme (Leila) et de ses enfants, a lancé une pétition au lendemain de cet énième féminicide aveugle et gratuit de trop en Martinique.

Ceci afin que les pouvoirs locaux, premiers acteurs de proximité auprès de leur population puissent, au côté des efforts que déploient sans cesse les associations du secteur, mettent enfin en place une véritable politique locale de lutte contre les violences à l’encontre des femmes.

Avec nos moyens limités, nous avons enregistré le nombre impressionnant de plus de 11 000 signatures.

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Le Livre Blanc contre les violences faites aux femmes : la contribution des femmes de Martinique

Nos voix. Nos droits

Après consultation publique et afin de porter les voix des Martiniquaises au Grenelle sur les violences conjugales initié par le gouvernement, le Collectif du 8 Mars recueille ici les témoignages et propositions des citoyennes.

Fait, le samedi 31 août 2019, à Fort-de-France

27 propositions / 104 témoignages

I/ Une politique régionale de lutte contre les violences faites aux femmes

1) Faire entrer la question des violences faites aux femmes dans les projets politiques de chaque collectivité (Collectivités territoriales, Communautés de communes, municipalités) avec un·e référent·e dans chacune d’entre elles.

2) Une ligne budgétaire permettant la mise en œuvre de ladite politique.

3) Une plus grande réactivité des policiers/gendarmes

« Mon voisin a traîné sa femme par les cheveux et l’a frappée en pleine rue. Nous avons appelé la police tout de suite, ils sont arrivés une heure après. Elle s’était déjà enfuie avec l’aide d’un autre voisin et nous avons dû seul·es retenir le mari violent. Ce n’est pas la première fois que ça arrive ! »»

Sophia, 25 ans

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Chaque jour, 3 dépôts de plaintes de femmes battues en Martinique.

Un taux de violences contre les femmes deux fois plus élevé que dans l’Hexagone

Les réactions de l’Union des Femmes de Martinique et de Culture Égalité lors de la création de la Commission territoriale de lutte contre les violences conjugales

« Il manque l’argent, le nerf de la guerre »

Rita Bonheur, présidente de l’Union des Femmes
« Cette commission est un outil au service de la politique territoriale en matière de lutte contre les violences conjugales. En Martinique, le taux de violences contre les femmes est deux fois plus important que dans l’Hexagone. C’est bien plus que les accidents de la route et près de 1000 plaintes par an sont déposées. On le voit, dès que l’on fait une conférence, une formation, il y a toujours des femmes qui viennent nous voir après, pour savoir comment faire. C’est pourquoi la parole doit vraiment se libérer. Malheureusement, il manque encore beaucoup de choses : une volonté politique commune malgré la richesse des acteurs de terrain, très lucides mais qu’il faut mettre en cohérence. Ce qu’il manque aussi, il faut être clair, c’est l’argent, le nerf de la guerre.

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« Tout ça a déjà été fait » : les associations déçues par les annonces du gouvernement contre les féminicides

Bracelet électronique, dépôt de plainte, hébergement d’urgence… Le Premier ministre a annoncé plusieurs mesures en ouverture du Grenelle contre les violences conjugales, ce mardi 3 septembre. Insuffisant, répondent les associations, qui réclament des décisions plus rapides et un budget clair.

Elles sont une petite trentaine, réunies près du cimetière de Grenelle, dans le XVe arrondissement de Paris, pour la Marche des familles. Les unes, militantes, sont sobrement vêtues de noir. Certaines, proches de femmes victimes de féminicides, arborent un brassard blanc. «Ce qui arrive à nos familles n’est pas une catastrophe naturelle», rappelle Sandrine, dont la soeur Ghylaine a été immolée par son conjoint sous les yeux de leur fille, en 2017. «Ce ne sont pas des faits divers», abonde Hauteclair en évoquant le souvenir de sa collègue Hilal, morte le 20 février dernier à 27 ans, poignardée par son conjoint. La jeune femme porte un tee-shirt blanc et un brassard rouge, signe qu’elle a elle-même été victime de violences conjugales.

La petite troupe est réunie à l’occasion du lancement du Grenelle des violences conjugales, qui débute ce mardi 3 septembre et se terminera le 25 novembre.

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Françoise Héritier : « Nous sommes les seuls parmi les espèces où les mâles tuent les femelles »

Qui exerce ces violences à l’encontre des femmes ? Françoise Héritier tient à clarifier cette question.

Lorsque nous parlons de la violence, des violences exercées à l’encontre des femmes, il ne vient à l’idée de personne de dire par qui… Mais les violences exercées à l’encontre des femmes, et bien il faut le reconnaître, dans toute l’histoire de l’Humanité et encore maintenant, ce sont des violences exercées par l’autre moitié sexuée de l’Humanité. Bien sûr il y a des femmes qui exercent des violences contre d’autres femmes (…) mais généralement ce sont des violences masculines.

Est-ce dans la nature de l’homme d’être violent ? La réponse sans équivoque de Françoise Héritier.

On nous parle d’une nature, d’une nature qui serait plus violente chez les hommes, qui serait fondamentalement dominatrice, et on nous parle aussi d’accès de bestialité. Dans tous les cas, on a tout faux ! Ce n’est pas une nature, c’est une culture ! C’est justement parce que les humains sont capables de penser, qu’ils ont érigé un système, qui est un système de valences différentielles du sexe. Et cela s’est passé il y a fort longtemps.

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Non à l’incitation au viol! Non à sa banalisation!

À propos d’une vidéo virale sur les réseaux sociaux

— Communiqué de l’UFM —

Une vidéo virale est actuellement diffusée sur les réseaux sociaux incite les filles, donc des mineures… à privilégier le viol pour mieux apprécier la…brutalité des hommes… !!!
Au-delà de l’infraction à la législation incitant à commettre un crime car le viol en est bien un, aggravé si la victime est MINEURE, l’Union des Femmes de Martinique s’émeut de la banalisation de la violence dans une société hypersexualisée !
Nous dénonçons une fois de plus la gravité de ces pratiques inqualifiables , d’autant plus commises à la veille de l’ouverture du Grenelle des Violences Conjugales. On déplore, avec horreur , depuis le 1er janvier 2019, une centaine de femmes tuées par leur conjoint ou ex-conjoint, en France et dans les outre-mer parce qu’elles sont uniquement des femmes, soient plus de douze par mois, dans des conditions effroyables !
On connait les souffrances physiques et psychologiques traumatiques qu’endurent les victimes de viols, pendant de nombreuses années, voire à vie… ce qui peut impacter plusieurs générations dans leur ADN, si elles ne sont pas soignées pas des professionnel.les

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100 féminicides depuis le début de l’année, mais que signifie ce mot?

Le collectif 8 Mars Martinique recueillait hier ( 31 mars) des témoignages de violences faites aux femmes qui seront retranscrits dans un livre blanc remis aux parlementaires de l’île et destiné au Grenelle de l’environnement qui débutera le Mardi 3 septembre à l’Hôtel Matignon à Paris. Il a été fait état, entre autres, des difficultés que les femmes violentées ont à porter plainte auprès des autorités de police.

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100 féminicides depuis le début de l’année, mais que signifie ce mot?— Par Aude Le Gentil —

100 femmes auraient été tuées par leur conjoint ou ex-compagnon depuis le début de l’année en France. Un fléau qualifié par les spécialistes de « féminicide ». Jusque-là réservé aux cercles universitaires et militants, le terme commence à intégrer le vocabulaire courant.
Pancarte lors d’une manifestation contre les violences faites aux femmes .
Pancarte lors d’une manifestation contre les violences faites aux femmes . (Sipa)
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Depuis le 1er janvier 2019, 100 femmes sont mortes sous les coups de leur conjoint ou ex-conjoint, selon le décompte provisoire tenu par le collectif « Féminicides par compagnon ou ex ».

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« Grenelle » sur les violences faites aux femmes

Le 31 août de 9h à midi, Place de l’enregistrement, à Fort-de-France

Afin de porter les voix des Martiniquaises au Grenelle sur les violences faites aux femmes initié par le gouvernement, le Collectif du 8 Mars organise une action citoyenne forte, sous forme de happening militant.
Le 31 août de 9h à midi, Place de l’enregistrement, à Fort-de-France, le Collectif du 8 mars demande aux Martiniquais·es de faire entendre leurs voix et de venir témoigner, proposer des solutions, échanger sur le sujet.
L’objectif ? Recueillir au moins 50 témoignages ou propositions avant midi, heure à laquelle nous remettrons publiquement à nos élu·es et représentant·es du gouvernement, un livre blanc, la voix des citoyen·nes de Martinique.
Les Martiniquaises font face tous les jours à des violences, sexuelles, médicales, sociales, familiales, professionnelles. Faisons entendre nos voix.
Merci de la place que vous voudrez bien accorder sur vos ondes, antennes et journaux à l’annonce de cet évènement, votre présence le 31 août, place de l’enregistrement nous aidera à faire porter nos voix.

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Violences conjugales: entre garde alternée et coups reçus, la place de l’enfant en question

Paris – Alors qu’il est de plus en plus admis que les enfants sont victimes des violences conjugales dont ils sont témoins, leur place entre les deux parents lorsque ceux-ci se séparent est pointée du doigt par les professionnels de la lutte contre ces violences.

« Quand j’ai quitté mon compagnon, j’avais très peur de priver ma fille d’un père« : Raphaëlle, mère de deux enfants dont une fille avec un père qui s’est révélé violent, a d’abord voulu, pour elle, rester près de celui qui l’avait maltraitée. 

« Je vivais dans la peur, mais je ne voulais pas briser le lien père-fille« , regrette aujourd’hui Raphaëlle. « Je pensais que c’était important pour une fille de voir son papa« . 

« Je sais très bien que, si je coupe les liens, ça va se retourner contre moi« , estime pour sa part Valérie, mère de deux enfants dont elle partage l’autorité parentale avec son ex-mari violent. « On me dit souvent +De toute façon, ça reste leur père+« . (Les prénoms de Raphaëlle et de Valérie ont été modifiés, ndlr) 

Sauf dans de rares cas – ordonnance de protection ou retrait de l’autorité parentale -, le parent violent garde le droit de savoir où habite son ex-compagne, puisqu’il doit savoir où habitent ses enfants. 

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A propos de » Mémoire sensible » dans France-Antilles

— Par l’UFM —
Fort de France, le 6 août 2019
Objet : Réaction à propos de la rubrique « Mémoire sensible », article des 3 et 4 août 2019 intitulée « Histoire…de femmes tuées »
Lettre ouverte à la Rédaction de France-Antilles
Nous avons découvert avec stupéfaction votre dossier paru dans l’édition des 3 et 4 août dernier, intitulé en 1ère de couverture « Histoire…de femmes tuées » mais en réalité, en page 6 et 7 : « Féminicides : l’acte d’après ».
Son introduction surfe sur l’actualité, l’organisation d’un Grenelle consacré à la lutte contre les violences envers les femmes, mais la double page du dossier porte exclusivement sur des auteurs de féminicides qui se sont donné la mort après leur meurtre ou assassinat de leur compagne ou ex-compagne.
On peut se demander quel est votre objectif en faisant ressortir de l’ombre ces horreurs de l’époque, et comment elles seront ressenties : une recherche du sensationnel macabre ? que la population s’apitoie sur le sort de ces criminels ? Qu’elle considère comme des « faits divers » les meurtres et les suicides, ou comme une fatalité parmi tant d’autres ?

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Les mères célibataires, premières victimes du surendettement

— Par Wladimir Garcin-Berso —

Un rapport de la Banque de France met en exergue la surreprésentation des femmes dans les situations de surendettement prises en charge par l’institution. Les mères célibataires sont particulièrement touchées.

C’était l’un des thèmes remis sur le devant de la scène par les «gilets jaunes». En février dernier, Marlène Schiappa s’était émue du sort des mères isolées, et leur avait conseillé de s’emparer davantage du grand débat national pour faire remonter leurs doléances et réclamer des solutions adaptées à leurs problèmes. Victimes de discriminations, de violences physiques et plus fréquemment frappées par des «accidents de la vie», elles sont également fragiles économiquement.

» LIRE AUSSI – Ces femmes «gilets jaunes» qui ont investi les ronds-points

Ce dernier aspect fait l’objet d’une étude de la Banque de France, publiée ce vendredi. Celle-ci revient sur la procédure de surendettement: instaurée par la loi Neiertz de 1989 puis complétée par la loi dite «Borloo» en 2003, elle «apporte des solutions aux difficultés des ménages et personnes qui ne parviennent plus à honorer leurs échéances de remboursement ou à faire face à leurs charges courantes».

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Mariam, esclave sexuelle : « Son bourreau libyen ne risque rien »

Le site InfoMigrants publie vendredi le témoignage exceptionnel de Mariam, une migrante ivoirienne de 16 ans séquestrée et violée durant plusieurs mois par un homme libyen.

Deux journalistes d’InfoMigrants, Charlotte Boitiaux et Leslie Carretero, ont recueilli le témoignage de Mariam, une Ivoirienne de 16 ans, vendue à un Libyen, violée et séquestrée dans une maison de Tripoli durant plusieurs mois.

Elles racontent sur France 24 comment elles ont pu communiquer avec la jeune fille, qui est aujourd’hui en sécurité en Europe, via l’application de messagerie Whatsapp. Elles expliquent également pourquoi les agences internationales contactées n’étaient pas en mesure d’aider la jeune fille et pourquoi son bourreau, dont l’identité reste inconnue, ne risque rien.

 

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Un plan de lutte contre l’excision en France

Un plan de lutte contre l’excision, pratique de mutilation sexuelle féminine illégale en France, sera présenté ce vendredi, a annoncé mercredi la secrétaire d’Etat chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations, Marlène Schiappa

Les grandes lignes de ce plan interministériel seront présentées à la Maison des femmes à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), a-t-elle précisé lors des questions d’actualité à l’Assemblée nationale. Environ 60.000 femmes excisées sont présentes sur le sol français, a indiqué la secrétaire d’Etat, qui a qualifié d’«inacceptable» cette pratique, qui perdure notamment dans certains pays d’Afrique.

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En Argentine, un homme condamné à indemniser son ex-femme pour ses tâches ménagères

Diplômée en économie, cette femme s’est consacrée à l’éducation de ses enfants et aux travaux du foyer pendant leur vie commune.

Pendant leurs 27 ans de vie commune, cette femme s’est consacrée à l’éducation des enfants et aux travaux du foyer.

La justice argentine a condamné un homme à indemniser son ex-femme en lui versant 8 millions de pesos (environ 157 000 euros) pour les tâches ménagères qu’elles a faites pendant leurs 27 ans de mariage, rapporte lundi 10 juin la presse locale. Cette femme de 70 ans, diplômée en économie, s’est consacrée à l’éducation de ses enfants et aux travaux du foyer pendant leur vie commune.

« La dépendance économique des femmes vis-à-vis de leurs maris est l’un des mécanismes centraux à travers lesquels on subordonne les femmes dans la société », a expliqué la juge Victoria Fama. La magistrate a fixé une « somme raisonnable pour rééquilibrer la situation économique disparate des époux ».

Le couple s’est séparé en 2009 et a divorcé en 2011. « Après 27 ans de mariage, le prévenu l’a quittée alors qu’elle avait 60 ans révolus, âge auquel les femmes perçoivent la pension de retraite, se voyant privée d’accès au marché du travail », lit-on dans le jugement.

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