Catégorie : Féminismes

« 1492 Anacaona l’insurgée des Caraïbes » de Paula Anacaona

Comment les autochtones ont-ils vécu la “Découverte” de l’Amérique ? Écoutons la voix des colonisés.

L’Europe et l’Amérique vivaient de part et d’autre de l’océan, chacun ignorant l’existence de l’autre, jusqu’à leur rencontre en 1492, quand Cristobal Colón découvre les Antilles.

Anacaona règne alors sur un des royaumes d’Haïti. Elle et son peuple Taïno accueillent les Espagnols avec cordialité, amitié, respect. Mais les Espagnols mettent en place leur projet colonisateur : ils déstructurent la société Taïno, détruisent ses lieux de culte, lui imposent un nouveau mode de vie… Délibérément, ils exterminent un peuple et sa culture.

Moins d’un siècle après cette Rencontre, les Taïnos ont totalement disparu d’Haïti et des Caraïbes – entraînant la déportation massive d’Africains pour servir de main d’œuvre.

La mémoire enfouie de cette extermination n’a cependant pas disparu. Par la voix d’Anacaona, revivez l’histoire des Taïnos, premier peuple des Antilles – Guadeloupe, Martinique, Cuba, Porto Rico, et bien sûr Haïti…

On a déjà beaucoup parlé de cette conquête – mais par la voix des colons. Écoutons cette fois les colonisés : leurs tentatives d’adaptation, leur désespoir, leurs résistances.

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Déconfinez nos corps !

— Union des Femmes de Martinique —

Depuis le début du confinement des voix s’élèvent ! Des voix de femmes : des féministes, des dessinatrices, des femmes sans aucune casquette particulière ! Le grondement se fait de plus en plus fort !

Oui nous femmes, pensions que durant ce confinement, nos corps eux aussi confinés, seraient oubliés par la société qui a pour habitude de se les approprier !
Et bien c’était sans compter sur toutes les possibilités qu’offrent les nouvelles technologies !

La dessinatrice Aboutevie parle de « charge esthétique » liée au confinement… En effet de nombreux articles mais aussi des publications vidéos pullulent en cette période.

Forcément nous devons respecter « les commandements de la femme confinée ». Comment ?
Penser à s’épiler avec divers conseils et recettes maison pour y parvenir sans notre esthéticienne (évidemment une femme) ; on peut aussi citer les placements de produits, incessants dans ces vidéos et articles, qui eux ne connaissent pas de confinement !
Penser à faire du sport pour ne pas finir « comme une baleine »  « summer body », « bikini body » j’en passe et des meilleures !

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Nos vies confinées : « Les femmes accomplissent 70 %, en moyenne, du travail familial et domestique »

La présidente de l’association Parents et féministes, Amandine Hancewicz, a répondu à vos questions.

Amandine Hancewicz, présidente de l’association Parents et féministes et consultante sur l’égalité femmes-hommes pour les collectivités territoriales, rappelle l’influence sociale et la charge mentale qui pèsent sur les femmes au quotidien.

KJR : Comment faire pour avoir une vraie répartition égalitaire des tâches à la maison durant le confinement ?
La question n’est pas si simple. Si on prend un couple hétérosexuel, statistiquement, on a de très fortes chances pour que la personne de sexe féminin fasse 70 % du travail familial et domestique. Pour que cela change et obtenir un 50-50, on doit réunir plusieurs conditions :

un travail intellectuel et émotionnel de la part de la personne qui se trouve lésée : réfléchir, constater une insatisfaction, négocier ;
de l’écoute de la part des deux personnes. Or, on a un double problème avec cela : les hommes ne sont généralement pas éduqués à être dans l’écoute et la parole des femmes est décrédibilisée depuis des siècles ;
pour l’homme, un travail de déconstruction qui implique : primo, un minimum de volonté – il doit accepter de prendre conscience qu’il est privilégié, tout en vivant dans une société qui lui envoie des tonnes de messages qui normalisent ses privilèges – ; secundo, une remise en question de schémas de vie, qui ramène à sa propre histoire d’enfant, celle de ses parents.

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L’UFM, toujours sur le pont !

Accompagner les femmes en difficulté et victimes de violences pendant le confinement : un défi relevé par l’UFM, Union des Femmes de Martinique !

Depuis le 17 mars, les équipes de l’UFM, et plus particulièrement de la Maison de Solange, Espace d’Écoute, d’Information et d’Accompagnement de l’UFM, se sont organisées pour poursuivre leur activité en mode confinement.

Si elles ne reçoivent plus sur place, l’accueillante, les intervenantes sociales avec leur responsable, ont mis en place la permanence téléphonique à distance.

Tenant compte de la situation exceptionnelle, les horaires ont été étendus : de 8h à 18h et le samedi matin de 8h à 12h30.

Si les premiers jours le nombre d’appels au standard n’a pas évolué, l’équipe a constaté une augmentation progressive dès la seconde semaine. De 15 appels la 1° semaine, on est passé à 30, voire 40 appels les autres semaines

 

HÉLÈNE, LA RESPONSABLE, NOUS EN PARLE

Pour l’équipe, c’est un vrai challenge !

Nous nous attendions à ce que cette période exacerbe les tensions. Il a fallu être très réactives pour nous adapter au travail à distance, et nous préparer à recevoir de nombreux appels.

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UFM : les femmes en première ligne !

Confinement : les femmes en première ligne

Les femmes sont encore en première ligne … c’est le constat que fait l’Union des Femmes de la Martinique, pendant cette épidémie du Coronavirus, une situation particulièrement difficile. Si toutes et tous sont visé-es par le même virus, la situation met en lumière, s’il en était encore besoin, les différences de genre et de classe dans sa gestion à tous les niveaux. Petit tour d’horizon :

Dans les activités « incontournables », indispensables au fonctionnement de la société, les femmes sont souvent en première ligne

Dans les activités médicales et para-médicales

— Le personnel soignant des établissements de santé et de personnes âgées (majoritairement féminin : médecins, infirmières, aides-soignant·es, ASH, auxiliaires, animateurs·trices …) : dont nous saluons le dévouement et l’esprit de responsabilité, présent-es malgré l’épuisement. Dans les Ehpad, le personnel qui redouble d’efforts pour assurer la survie des personnes âgées et dépendantes, population la plus fragile face au Coronavirus, par les soins et l’animation à intensifier, en raison de l’interdiction des visites, doit conjuguer bienveillance et distanciation sociale.

— Les infirmières à domicile : qui se déplacent sans compter vers leurs patient·es, malgré les risques sanitaires et les dangers d’agressions qui les guettent.

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Nous ne voulons plus de cette société ! :

— Communiqué de presse du Collectif National pour les Droits des Femmes —

Le vieux monde est en train de craquer et il risque d’entraîner l’humanité entière dans sa folie destructrice.

Cette crise est non seulement sanitaire mais écologique, sociale, économique. Elle révèle tous les manquements antérieurs de la société et pointe son caractère éminemment sexiste. Elle démontre l’échec total de cette vision à court terme, uniquement menée par la loi du profit notamment quant à la prévision des catastrophes.

La destruction de la biodiversité augmente les risques d’épidémie. Avec la déforestation continue, l’urbanisation, les animaux sauvages perdent leur habitat et cela favorise leurs contacts avec les animaux domestiques et les humains. Tout ceci accentué par la flambée du transport de marchandises et de personnes. Le coronavirus vient de là.

La volonté depuis plusieurs décennies d’installer un état libéral en détruisant l’État providence, a conduit à délocaliser et privatiser des entreprises vitales, à casser l’hôpital et tous les services publics. De ce fait la France n’est pas en mesure de répondre de façon satisfaisante à cette pandémie.Par ailleurs, comme le révèle l’article de Mediapart du 2 avril, ce gouvernement n’a pas cessé de mentir concernant sa mobilisation pour protéger les soignant.e.s

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Les femmes en première ligne

— Par Culture Égalité —
Une situation surréaliste dans 169 pays sur 189 en tout !
La Martinique n’est pas épargnée. Nous sommes en confinement. Un confinement qui est vécu de façon bien différente selon la classe sociale. Oui, nous pensons à ces femmes qui vivent dans des appartements où coexistent parfois 3 générations de parents, plus les soeurs, les frères… La charge de travail domestique est multipliée et il faut en plus « faire » la maîtresse d’école. Des témoignages fusent de partout : « ON N’EN PEUT PLUS ! ». Dans la majorité des cas, ce rôle socialement construit incombe implicitement et explicitement aux femmes.

A côté, une autre réalité : la mise brutale au chômage. Le taux de foyers dont les femmes sont cheffes de familles est de 55 % chez nous. Les femmes sont donc en première ligne. Il faut faire face aux besoins quotidiens de chacun.e, avec toutes les difficultés qui découlent de situations sociales qui étaient déjà très précaires.

Ces familles ont besoin de notre bienveillance, de notre compassion, mais en plus, une solidarité matérielle doit s’organiser autour d’elles.

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Roxane à Culture Égalité : « Vous m’avez appris la sororité »

Alors Roxanne, tu es une jeune féministe, tu as passé 7 mois en Martinique et très vite, tu as rejoint le mouvement féministe et, tout particulièrement, l’association Culture Égalité. À quelle occasion ?
J’ai d’abord trouvé l’association en faisant une simple recherche Google. Scandalisée par un énième exemple d’injustices faites aux femmes, je souhaitais m’engager afin d’aider à changer les choses à mon échelle. Puis, à l’occasion de la journée de lutte contre les violences faites aux femmes, je suis allée, avec une amie féministe, voir la performance de CE à la Cour Perrinon. Et nous nous sommes, ensuite, inscrites toutes les deux à l’association.

Qu’est-ce qui t’a poussée à nous rejoindre et à passer ces quelques mois à CE ?
Comme dit plus haut, les injustices et les violences régulières auxquelles font face les femmes m’ont poussée à me lever et à vouloir agir concrètement. Voilà pourquoi j’ai voulu rejoindre CE.
Tu as participé avec dynamisme au Rété kouté (Flash Mob) «Dépi man tou piti» qui était dirigé par Rita Ravier.

A chaque prestation on te sentait plus déterminée, explique-nous pourquoi.

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Confinement et tâches domestiques : « Une augmentation des inégalités dans le couple est à craindre »

A la maison, où les femmes en font toujours plus, la situation pourrait s’aggraver. Et si cette période de confinement était l’occasion de tout remettre à plat ?

« Ça va être très, très long. » Lorsqu’Adélie* nous écrit, au troisième jour du confinement imposé par la crise sanitaire du Covid-19, elle est déjà excédée. Dans son appartement de la région lyonnaise, cette professeure des écoles se sent crouler peu à peu sous les tâches domestiques : faire les repas, le nettoyage, les lessives, occuper ses deux enfants de 12 et 9 ans, surveiller leurs devoirs…, sans beaucoup d’aide de la part de son conjoint. Et la trentenaire, dépitée, de raconter :

« Il y a quelques mois, après moult engueulades, j’avais réussi à imposer un partage des tâches plus équitable, nécessaire car avec mon travail et les trajets cela devenait ingérable. Mais depuis le confinement, le partage a volé en éclats et je me retrouve, comme avant, à devoir faire presque tout. »

>Ses obligations professionnelles passent au second plan. « J’ai moins de travail que mon conjoint, car j’ai une classe de maternelle et donc pas de cours vidéo à réaliser à distance.

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Lettre aux parlementaires suite au livre blanc sur les violences faites aux femmes

Mesdames, messieurs les Parlementaires

Objet : suite livre blanc violences faites aux femmes 

Mesdames, Messieurs  
Le 31 août le collectif 8 Mars Martinique, créé le 8 mars 2018, a l’initiative de Culture Égalité, se réunissait sur la place de l’enregistrement, pour solliciter le témoignage des femmes concernant les violences dans le couple particulièrement.  Nous avons voulu votre présence afin de vous remettre ce livre blanc à l’instant T. Vous étiez toutes et tous là, réuni.es  . Vous avez, dans vos discours, apprécié l’initiative et vous vous êtes engagés.es à suivre les travaux de l’État sur nos revendications qui sont celles des femmes de notre pays, la Martinique. 
Vous vous êtes aussi engagé.es à vous impliquer personnellement pour que les choses avancent. Aujourd’hui, dans la situation de crise actuelle, deux des dispositifs essentiels sont au point mort : un numéro vert pour la Martinique et l’augmentation des logements d’urgence. Le confinement de la population met les femmes vivant avec un mari violent en grand danger. Les associations se sont organisées pour des écoutes mais cela est largement insuffisant. Nous préférerions qu’elles soient confinées avec leurs enfants dans un lieu sécure mis à leur disposition.

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Avec le confinement, les femmes victimes de violences conjugales plus exposées

— par Camille Pauvarel —

La France restreint depuis mardi les déplacements pour une durée indéterminée. Une situation inédite qui pourrait avoir des répercussions sur la sécurité des femmes victimes de violences conjugales vivant en vase clos avec leur agresseur.

« Lorsque son mari boit, les effets sont déjà terribles, elle subit fréquemment des violences psychologiques et physiques mais avec le confinement, ça risque de monter d’un cran. Elle vient de m’appeler en me disant qu’il était sorti faire des courses et s’acheter de l’alcool, elle a peur de son retour. » Marie-France Hirigoyen est psychiatre, elle s’occupe de nombreuses femmes qui subissent des violences conjugales. Depuis le début des restrictions de déplacements, elle a déjà reçu plusieurs appels et messages de patientes craignant pour leur sécurité. « Les auteurs de violences domestiques sont déjà des personnes fragiles qui ne supportent pas les frustrations, alors le confinement va forcément aggraver la situation », commente la spécialiste.

Mardi 17 mars, le gouvernement a réduit les déplacements au strict nécessaire. Une situation inédite qui alarme les associations de lutte contre les violences envers les femmes.

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Covid-19 : un confinement propice à une hausse des violences conjugales

En raison de l’épidémie de Covid-19 et afin de respecter les mesures de confinement prises par le gouvernement le 15/03/2020, nous vous informons de la fermeture de nos deux structures (espace Jane Léro et Maison de Solange), depuis le lundi 16 mars et jusqu’à nouvel ordre.
Les permanences à Trinité et Ducos sont également suspendues.

Nous restons joignables pour un accueil téléphonique au 0596 71 26 26, en particulier l’Espace d’Ecoute de l’UFM pour l’accompagnement des femmes victimes de violences ou en détresse, du lundi au vendredi de 8h à 18h, ou par le biais du site internet de l’UFM, par FB ou par mail
 
N’hésitez pas à nous appeler si besoin !
Nous vous rappelons également les numéros utiles en cas d’extrême urgence :
Police secours : 17
Pompiers : 18
Urgences sociales : 115

Le confinement à domicile instauré en raison de l’épidémie de coronavirus est et sera source de stress et de tension.

Cette situation de crise est propice à une augmentation des violences conjugales.

Le confinement à domicile instauré en raison de l’épidémie de coronavirus est et sera source de stress et de tension.

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Tu seras un homme – féministe – mon fils !

Le premier livre d’éducation non-sexiste à l’usage des garçons ! Depuis des décennies, on ne cesse de réfléchir sur le sens de la féminité, sur l’éducation de nos filles, que l’on veut voir fières et émancipées; on lutte à l’école, dans la rue, dans les familles, pour leur donner les mêmes chances qu’aux garçons. Mais on continue d’élever nos fils dans le même moule qu’avant, comme si on pouvait déconstruire le sexisme sans s’interroger sur la masculinité ! Grâce à des analyses d’experts, des témoignages et des informations pratiques, Aurélia Blanc décortique les stéréotypes et rassemble tous les outils pour aider les parents à élever leur garçon dans une société qui promeut l’égalité ! Toutes les astuces pour : Se déconditionner soi-même du « sexisme bienveillant » véhiculé par l’entourage et notre propre éducation En finir avec les injonctions : Un homme ça ne pleure pas, ça ne fait pas de sentiment, ça collectionne les conquêtes, ça fait passer son travail avant ses enfants.. L’armer face aux pressions sociétales : « c’est un truc de fille »… Lui apprendre le respect de soi et des autres : la question du consentement

Aurélia Blanc
Collection :
Education – Montessori
Parution :
10/10/2018

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Hommage aux sœurs Nardal

Vendredi 13 mars 2020 de 8h 30 à 13h Hôtel de la CTM

Paulette (1896-1985), Jeanne, Andrée, Alice, Emilie, Lucie, Cécile
« Nous n’étions que des femmes. Nous avions ouvert la voie aux hommes »
Quand on parle de Négritude, on pense Césaire, Senghor, Damas.
Quand on parle de féminisme, on pense à l’UFM (Union des Femmes de Martinique), créée en 1944.
Quand on parle d’hygiène, de santé, d’actions en faveur de la famille, de la mère et de l’enfant, on pense au Front Populaire et au programme social du Conseil National de la Résistance aux lendemains de la Seconde Guerre mondiale.
Les soeurs Nardal symbolisent aussi cette nouvelle conception du monde qui cherche à donner aux faibles, aux déshérités, aux opprimés une place dans la société. Elles ont marqué les mouvements intellectuels, littéraires, scientifiques, artistiques au sein des étudiants martiniquais dans le Paris de l’entre-deux-guerres, puis en Marti-nique au XXe siècle.
Au cours des années 1920-1930, les étudiants martiniquais à Paris s’ouvrent aux civilisations africaines et à leurs diasporas de la Caraïbe et du continent américain. C’est une conscience de race qui s’éveille.

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Concilier vie professionnelle et vie familiale, un calvaire pour plus de six femmes sur dix

— Par Grégoire Normand —

« Quand elles travaillent, les femmes déclarent deux fois plus souvent que les hommes qu’être parent a des conséquences sur leur situation professionnelle » explique l’Insee.

45% des femmes qui ont des enfants affirment qu’être parent a des conséquences sur leur vie professionnelle contre seulement 23% chez les hommes.

Réussir à mener une vie professionnelle et familiale peut se révéler être le parcours du combattant. Selon une étude de l’Insee publiée ce vendredi 6 mars, les femmes qui ont des responsabilités familiales, en s’occupant d’un ou plusieurs enfants, occupent moins souvent un emploi que celles qui n’en n’ont pas. Surtout, les hommes, qui ont également des enfants, sont plus souvent en emploi que les autres. De telles disparités mettent en exergue les disparités toujours bien ancrées au sein du couple.

Les ouvrières en première ligne

Il existe également des disparités au sein même des catégories socioprofessionnelles. Ainsi, seulement 54% des femmes ouvrières qui ont des responsabilités familiales sont en emploi, contre 74% pour celles qui n’ont pas d’enfant à charge. C’est l’écart le plus marqué. Chez les cadres, ce fossé est beaucoup plus réduit.

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« Une inquiétante présomption de culpabilité s’invite trop souvent en matière d’infractions sexuelles »

Tribune par Collectif

Tribune. La véhémence polémique qui a suivi la 45e cérémonie des Césars nous oblige, nous qui sommes tout à la fois femmes, avocates et pénalistes : femmes évoluant dans un milieu où se bousculent nombre de ténors pour qui l’adage « pas de sexe sous la robe » n’a guère plus d’effets qu’un vœu pieux ; avocates viscéralement attachées aux principes qui fondent notre droit, à commencer par la présomption d’innocence et la prescription ; pénalistes confrontées chaque jour à la douleur des victimes mais aussi, et tout autant, à la violence de l’accusation.

La véhémence polémique qui a suivi la 45e cérémonie des Césars nous oblige, nous qui sommes tout à la fois femmes, avocates et pénalistes : femmes évoluant dans un milieu où se bousculent nombre de ténors pour qui l’adage « pas de sexe sous la robe » n’a guère plus d’effets qu’un vœu pieux ; avocates viscéralement attachées aux principes qui fondent notre droit, à commencer par la présomption d’innocence et la prescription ; pénalistes confrontées chaque jour à la douleur des victimes mais aussi, et tout autant, à la violence de l’accusation.

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Lettre ouverte de Culture Egalité au Préfet de Martinique

Monsieur le Préfet,

Le 25 novembre 2020 toutes les associations et les institutions qui sont impliquées dans l’accompagnement des femmes victimes de violence étaient convoquées dans la salle Félix Éboué de la préfecture de la Martinique. Il s’agissait là pour le Représentant de l’État de nous lister les engagements pris suite aux travaux des ateliers organisés dans le cadre du Grenelle des violences faites aux femmes initié par l’État.

Notre Collectif 8 Mars Martinique a rédigé un Livre Blanc qui vous a été remis.

Aujourd’hui, en cette Journée internationale de lutte pour les droits des femmes, nous vous interpellons sur certains de ces engagements qui sont essentiels dans notre pays pour combattre les violences faites aux femmes toujours bien présentes même si les féminicides semblent avoir diminué – car nous n’avons vu aucune avancée concernant ces engagements :

– La mise en place d’un centre d’appel 24h/24 qui est une demande essentielle de toutes les personnes présentes. Le 3919 dans son fonctionnement actuel ne répond pas à la réalité de notre pays. Le temps presse.

– La mise en place de logements d’urgence destinés uniquement à mettre en sécurité les femmes victimes de violences.

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Droits des femmes : cinq questions sur la journée du 8 mars

Officialisée en 1977 par les Nations-Unies, cette journée couvre plusieurs événements à travers le monde avec comme objectif de célébrer les avancées des droits des femmes. Vie-publique.fr fait le point en cinq questions pour comprendre la création de cette journée.

Que célèbre-t-on le 8 mars de chaque année ?

Le 8 mars est une journée d’action, de sensibilisation et de mobilisation dédiée à la lutte pour les droits des femmes, l’égalité et la justice.

Plusieurs événements et initiatives ont lieu à travers le monde à cette occasion notamment pour :

  • réfléchir, échanger, se mobiliser pour l’égalité entre les femmes et les hommes ;
  • faire le point sur ce qui a été fait et ce qui reste à faire sur la place des femmes dans la société.

C’est aussi l’occasion de mettre en avant les initiatives qui placent les femmes au cœur de la création ainsi que leur participation à la vie sociale, politique et économique.
 

Quelle est l’origine de la journée du 8 mars ?

Les Nations-Unies ont officialisé la journée du 8 mars en 1977. Toutefois, cette journée puise ses origines dans l’histoire des luttes ouvrières et des manifestations de femmes au tournant du XXe siècle en Amérique du Nord et en Europe.

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Index de l’égalité femmes-hommes : où en est-on ?

L’index de l’égalité femmes-hommes est un outil mis en place graduellement depuis 2019 par le ministère du Travail afin de supprimer les inégalités professionnelles entre les femmes et les hommes dans les entreprises. Publié chaque année au plus tard le 1er mars au titre de l’année précédente, il est maintenant obligatoire pour toutes les entreprises d’au moins 50 salariés.

Comment ça fonctionne ?

L’index de l’égalité femmes-hommes se compose de 5 grands critères qui évaluent les inégalités entre femmes et hommes dans les entreprises sous la forme d’une note sur 100 :

  • L’écart de rémunération entre les femmes et les hommes (compte pour 40 points de la note)
    L’indicateur recense les rémunérations moyennes des femmes et des hommes dans une entreprise. Les primes de performance et avantages en nature sont prises en compte, mais pas les primes liées aux conditions de travail, de départ et de précarité.
    Pour obtenir l’intégralité des 40 points, une société devra ramener l’écart entre la rémunération des femmes et celle des hommes à zéro.
  • L’écart de répartition des augmentations individuelles (compte pour 20 points)
    L’indicateur évalue le pourcentage de femmes et d’hommes qui ont perçu une augmentation dans l’année.

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Parentologie : « Non, pas maintenant ! Papa a du boulot »

— Par Nicolas Santolaria —

L’éducation est une science (moyennement) exacte. Cette semaine, Nicolas Santolaria s’interroge sur cette propension des hommes à utiliser le prétexte du travail pour échapper à la partie de Bata-waf avec leurs enfants.

Bizarrement, mes deux fils ont une vision assez négative de mon travail. Non pas qu’ils fassent partie des 61 % de Français qui pensent que les journalistes sont asservis aux lobbys de la finance (Baromètre de confiance envers les médias 2020). En réalité, leur courroux est motivé par tout autre chose. « J’aimerais pas être journaliste plus tard, m’a confié récemment mon plus jeune fils, parce que t’as jamais le temps de jouer avec moi. » « Tu travailles tout le temps ! », s’est également plaint le plus grand.

Bref, ce qui dérange mes enfants, c’est le caractère visiblement très chronophage de ma servitude professionnelle. Là où je me vois exercer un métier un peu romantique et moins contraignant que beaucoup d’autres, rédigeant de longs textes sous les toits pour essayer de me faire croire que je suis un lointain cousin de Gay Talese, mes enfants, eux, me perçoivent plus prosaïquement comme un esclave enchaîné à son écran d’ordinateur, jamais dispo, toujours en retard d’un article à rendre.

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Neuf personnes sur dix dans le monde ont des préjugés envers les femmes, femmes comprises

Une étude réalisée par les Nations unies et publiée mercredi révèle que 9 personnes sur 10 ont des préjugés envers les femmes dans le monde, femmes comprises.

Près de 90% de la population mondiale, tous sexes confondus, a des préjugés envers les femmes, montre une étude publiée mercredi par le Programme des Nations unies pour le développement à l’approche de la Journée internationale des droits des femmes.

Les hommes font de meilleurs dirigeants politiques ou d’entreprises que les femmes. Aller à l’université est plus important pour un homme que pour une femme. Les hommes devraient être prioritaires sur le marché de l’emploi lorsque les offres sont rares.
« Des barrières invisibles subsistent »

Neuf personnes sur dix dans le monde, femmes comprises, nourrissent au moins un préjugé de ce genre, conclut l’agence onusienne sur la base de données provenant de 75 pays représentant plus de 80% de la population mondiale.

La proportion est la plus forte au Pakistan (99,81%), devant le Qatar (99,73%) et le Nigeria (99,73%). L’Andorre (27,01%), la Suède (30,01%) et les Pays-Bas (39,75%) mènent le wagon des « bons élèves », que la France accroche tant bien que mal, avec plus d’une personne sur d’eux ayant au moins un préjugé sexiste (56%).

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20 femmes sont têtes de liste sur 116 aux municipales de 2020 en Martinique

En matière de présence de femmes dans la vie publique, la Martinique commence peut-être à rattraper son retard sur d’autres territoires de France et d’Outre-mer. Sur les 116 têtes de liste enregistrées officiellement par la préfecture de Martinique pour les municipales, 20 sont des femmes [17.24%] contre 13 en 2014 [ 12.26%].

Certaines sont favorites pour conserver leur siège. D’autres sont capables de grossir le rang des femmes élues à la tête d’une mairie en Martinique.

Femmes têtes de listes en Martinique
Fonds-Saint-Denis : Annick Comier
Basse-Pointe : Marie-Thérèse Casimirius, Edithe Velayoudon
Ducos : Aurélie Nella
Fort-de-France : Nathalie Jos, Marie-Hélène Marthe Surelly
François : Karine Mousseau
Lorrain : Véronique Oudiane Pamphine
Marin : Michelle Bonnaire, Yvonne Tritz
Morne-Rouge : Jenny Dulys-Petit
Rivière-Salée : Stéphanie Norca
Robert : Chantal Maignan
Saint-Esprit : Maryse Plantin
Saint-Joseph : Manuella Keclard-Mondésir, Rosalie Bardel
Saint-Pierre : Ludmilla Larade-Eustache
Schoelcher : Marinette Torpille
Trinité : Annick Charles
Vauclin : Emilie Joncar

Lire la Suite & Plus => Francetvinfo.fr

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La femme est l’avenir de l’homme

— Par Marie Andrée Ciprut —

Il est noté dans le Talmud, texte sacré juif (IIe – VIe siècle), que :

« La femme est sortie de la côte de l’homme, non de ses pieds pour être son paillasson, ni de sa tête pour lui être supérieure, mais de son flanc pour être son égale, juste au-dessous du bras pour être protégée et à côté de son cœur pour être aimée. »

Averroès, le sage philosophe islamique soutient au XIIe siècle que :

« Les femmes ont les mêmes fins dernières que les hommes […] Le Coran ne distingue qu’entre ceux, hommes ou femmes, qui cherchent la Loi de Dieu et ceux qui ne s’en soucient pas. Il n’y a pas de hiérarchie entre les êtres humains. » 

Toute femme est une Ariane, à la fois héroïne et victime, qui déroule un fil capable de la conduire vers l’indépendance. Dans les sociétés actuelles façonnées par les hommes, c’est à elle de débusquer ce fil et de le suivre pour ne pas se perdre dans le labyrinthe de sa vie, de vaincre ses limitations imaginaires afin de lutter contre les règles sociales qui l’empêchent de progresser.

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8 mars, Journée internationale pour les Droits des Femmes

Disons haut et fort … Stop !

Dans le monde entier, les femmes luttent et ont toujours lutté. C’est ainsi qu’elles ont pu faire progresser notoirement leur condition. Mais les attaques se multiplient : nous disons haut et fort Stop !

La situation des femmes ici et dans le monde (violences de toutes sortes …) continue à nous imposer un 8 mars militant… et à refuser toutes les récupérations commerciales, promotions et autres.

L’action résolue et massive a montré sa capacité à rassembler, sa force à faire bouger les lignes (dénonciations de violences, Grenelle, …).

Mais les défis sont encore immenses dans tous les domaines (comme les retraites, les municipales, la santé…), et les attaques multiples nous commandent la vigilance et la riposte !

C’est pourquoi, pour cette année 2020 l’UFM poursuit ses dénonciations et interpellations sur tous les droits des femmes autour du 8 mars, en multipliant les partenariats :

Du vendredi 6 au vendredi 20 mars

Des messages portant sur les revendications pour les Droits des femmes mailleront tout le territoire de la Martinique : levez les yeux, regardez la Toile (FB, instagram, whattapp, site UFM …) et si vous approuvez, transmettez-les à vos proches !

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Neuf femmes sur dix disent avoir subi une pression pour avoir un rapport sexuel, selon une enquête du collectif #NousToutes

Le mouvement féministe #NousToutes révèle les résultats d’un appel à témoignages sur le consentement. Près de 100 000 femmes y ont participé.
« Cette enquête montre à quel point ce sujet est un sujet majeur pour les femmes, assure la militante féministe Caroline De Haas. Il y a une méconnaissance dans la société de ce que sont des rapports à égalité. » Le mouvement #NousToutes auquel elle appartient publie, mardi 3 mars, les résultats d’un vaste appel à témoignages* sur le consentement réalisé entre le 6 et le 17 février. Plus de 100 000 personnes ont répondu au questionnaire diffusé sur les réseaux sociaux, dont 96 600 femmes.

Ce sont les résultats de ces dernières qui ont été analysés – ceux des hommes étant trop peu significatifs. Et neuf femmes sur dix ayant répondu au questionnaire « déclarent avoir fait l’expérience d’une pression pour avoir un rapport sexuel ». « Dans 88% des cas, c’est arrivé plusieurs fois », lit-on dans le communiqué de presse du mouvement. « C’est un chiffre impressionnant mais il a peu étonné parmi les militantes, c’est la réalité », commente Caroline De Haas.

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