Catégorie : Féminismes

Obsèques de Gisèle Halimi à Paris au son de « Bella Ciao » et de « l’Hymne des femmes »

Paris – Les obsèques de l’avocate et figure féministe Gisèle Halimi, décédée le 28 juillet à l’âge de 93 ans, ont été célébrées jeudi à Paris en présence de plusieurs centaines de personnes, au son notamment de « Bella Ciao » et de « l‘Hymne des femmes« , a constaté un journaliste de l’AFP.

Un grand portrait souriant de la défunte avait été exposé devant son cercueil, lors de cette cérémonie laïque organisé au crématorium du Père-Lachaise, où ses cendres reposeront au côté de celles de son mari Claude Faux. 

Gisèle Halimi « fait partie de ces personnes assez rares qui nous réveillent« , a déclaré le philosophe et écrivain Regis Debray en hommage à l’avocate disparue.  

Il a confié avoir « compris grâce à elle » que le combat pour l’émancipation des femmes et celui pour l’émancipation des peuples ne faisaient qu’un. « Elle mérite de rester parmi nous comme un défi à toutes les convenances, les défis et les paresses« , a-t-il estimé. 

Outre deux de ses trois fils, Serge Halimi et Emmanuel Faux, plusieurs personnalités se sont succédé pour évoquer la mémoire de cette inlassable combattante pour les droits des femmes, avocate engagée, ancienne députée et autrice.

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Loi du 30 juillet 2020 visant à protéger les victimes de violences conjugales

La loi visant à protéger les victimes de violences conjugales est la transcription législative des travaux du Grenelle des violences conjugales.

La loi entend mieux protéger les victimes de violences conjugales. Pour cela, elle permet la suspension du droit de visite et d’hébergement de l’enfant mineur au parent violent. En cas de violence au sein du couple, l’inscription au fichier judiciaire des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes est automatique (sauf décision contraire du juge) pour les infractions les plus graves. La notion de harcèlement au sein du couple est considérée comme une circonstance (lire la suite de l’article de Vie-publique.fr ).

Comprendre le texte

La loi entend mieux protéger les victimes de violences conjugales.

Pour cela, elle permet la suspension du droit de visite et d’hébergement de l’enfant mineur au parent violent.

En cas de violence au sein du couple, l’inscription au fichier judiciaire des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes est automatique (sauf décision contraire du juge) pour les infractions les plus graves. La notion de harcèlement au sein du couple est considérée comme une circonstance aggravante. La procédure de médiation en matière pénale et en matière civile est encadrée dans les cas de violences conjugales.

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Néoféminisme : « Les attitudes compassionnelles, émotionnelles et vertueuses risquent de nous mener dans le mur »

Par Belinda Cannone, autrice —

Se réfugier dans une colère intransigeante, comme le fait le néoféminisme, ne sert pas à faire avancer la cause des femmes, estime la romancière Belinda Cannone.

En 2017, à Florence, on a voulu renouveler la mise en scène de Carmen. Mieux : puisque aujourd’hui, a déclaré le metteur en scène, « on ne peut pas applaudir le meurtre d’une femme », il a réécrit la fin de l’opéra de Bizet.

On passera (mais on pourrait s’y attarder) sur l’idée qu’à l’opéra, on applaudirait des meurtres ou des mariages : nous pensions jusque-là qu’on y applaudissait un spectacle. On passera aussi sur l’idée sous-jacente de la scène comme école des bonnes mœurs. Qu’a donc imaginé Leo Muscato pour faire de Carmen une femme contemporaine, pour exalter la puissance et la liberté dont le personnage est porteur et dont son meurtre final semble signifier l’échec ? Hélas, il n’a trouvé qu’à inverser les rôles : c’est Carmen qui tuera son amant.

Alors, on en est là ? Non pas dans la sainte colère qui fait dire « non » – à l’inégalité, aux violences –, cette colère grosse d’avenir qui propose des solutions politiques à une situation injuste, mais dans la passion triste d’une colère punitive ?

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Mort de Gisèle Halimi : Tunisiens et Algériens saluent « une grande figure de la cause féminine » et une « militante anticolonialiste »

L’une des icônes du féminisme français est morte mardi à Paris. 

En Tunisie, son pays natal, et en Algérie, où son nom reste associé à la défense des combattants du Front de libération nationale (FLN) qui ont milité pour l’indépendance du pays, les hommages se multiplient depuis la disparition de Gisèle Halimi, mardi 28 juillet, à l’âge de 93 ans, au lendemain de son anniversaire. 

L’avocate franco-tunisienne, qui a consacré sa vie à la défense des droits des femmes, est née le 27 juillet 1927 dans « une famille de confession juive du quartier de la Goulette, en banlieue de Tunis », rappelle l’agence de presse tunisienne TAP, en soulignant que son combat « est reconnu à Paris comme à Tunis ou même à Alger, où elle avait défendu les droits des militants pour l’indépendance ».

Le ministère tunisien des Affaires culturelles rend ainsi hommage à une « grande figure tuniso-française de la cause féminine, des droits humains et du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes ». 

« Lorsque son nom est évoqué chez nous, c’est instantanément celui de Djamila Boupacha qui frappe à la porte et dans nos consciences », peut-on également lire dans les colonnes du journal algérien El Watan qui revient sur le parcours d’ « une grande militante anticolonialiste ».

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Ce mortel ennui qui me vient…

La romancière dénonce le nouveau féminisme qui, selon elle, se complaît dans la morale au lieu d’agir de façon politique

— Mazarine Pingeot —

Ce mortel ennui qui me vient, devant la victoire d’extrémistes de la médiocrité au nom de « l’éthique », discréditant les combats féministes : ceux qui luttent pour l’égalité des droits, l’égalité des chances, avec à l’horizon une véritable révolution anthropologique. Combats politiques et non moraux ! Aujourd’hui, les femmes sont assez puissantes pour mener ce combat politique, pourquoi s’en tiendraient-elles à occuper la seule place du ressentiment et de la vengeance, de la délation et de la vindicte ? Est-ce cela, la place naturelle de la femme ?

Ce mortel ennui qui me vient, devant une certaine jeunesse sans désir mais pleine de colère, ces jeunes femmes mieux loties que leurs mères et leurs grands-mères, qui ont mené la lutte pour elles, déblayé le terrain pour leur laisser en héritage de continuer le combat : les unes se sentent insultées quand un homme, de sa violence ancestrale, ose un compliment – et c’est comme une gife en plein visage, certaines appellent ça un viol, au mépris de celles qui en ont vraiment été victimes ; les autres se déguisent en putes pour imiter les danseuses des clips de rap qui vantent l’argent facile et l’amour monnayable.

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Gisèle Halimi, défenseuse passionnée de la cause des femmes, est morte.

L’Union des Femmes de Martinique salue la mémoire de Gisèle Halimi, femme d’exception et figure de la lutte pour les droits des femmes.

Pour elle le féminisme est une lutte émancipatrice.

Elle est un exemple d’engagement militant et citoyen.

Son parcours de militante a été celui d’une femme engagée et pionnière dans la dépénalisation de l’avortement, et la condamnation du viol.

Mais elle a aussi lutté pour la dignité des peuples tunisiens et algériens, et contre les crimes de guerre et les viols en tant de guerre. Elle a toujours mis l’accent sur la dignité, l’humanité et la conscience.

Notre calendrier féministe de juillet lui est en partie consacré.

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Gisèle Halimi (جيزيل حليمي), née Zeiza Gisèle Élise Taïeb (arabe : زيزا جيزيل إليز الطيب), le 27 juillet 1927 à La Goulette en Tunisie et morte le 28 juillet 2020 à Paris, est une avocate, militante féministe et femme politique franco-tunisienne.

Enfance et formation

Elle naît le 27 juillet 1927 à La Goulette en Tunisie, d’une mère juive, Fortunée Metoudi, et d’un père d’origine berbère, Édouard Taïeb. Après des études au lycée de jeunes filles de Tunis, à la faculté de droit et de lettres de Paris et à l’Institut d’études politiques de Paris, elle entre au barreau de Tunis en 1949 et poursuit sa carrière d’avocate à Paris en 1956

Son enfance dans une famille traditionaliste est à l’origine de son combat dans la lutte féministe.

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Violences faites aux femmes: les logiciels pour espionner les conjoints dans le viseur

Des agences de cybersécurité s’allient avec des associations d’aide contre les violences conjugales pour enrayer le développement des logiciels espions utilisés pour harceler des personnes.

— Par Clara Galtier —

 Elles sont traquées, suivies, leur vie est passée au crible, observée, analysée. Les femmes sont les premières victimes de l’espionnage numérique, un fléau en hausse de 31% dans le monde en 2019, selon la société Kaspersky, spécialisée dans la vente d’outils de cybersécurité. Ce phénomène se traduit par la recrudescence de logiciels espions permettant de s’introduire dans l’intimité d’une personne à son insu.

La France est le neuvième pays dans le monde le plus concerné par ces applications de surveillance (la Russie détient la première place), selon Kaspersky. Ces logiciels espions permettent, entre autres, de surveiller les activités d’une personne, de lire ses messages, ses mails, suivre ses déplacements, et d’avoir accès en direct à la géolocalisation, parfois même en temps réel. Ils permettent également d’écouter des conversations ou encore d’ouvrir la caméra de l’appareil infecté. Ces applications protéiformes sont vendues légalement comme des solutions pour surveiller des enfants ou des employés.

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Le prix payé par les femmes à la crise du Covid-19

— Par Bahar Makooi —

Le choc économique provoqué par la crise sanitaire affecte davantage les femmes que les hommes. Confinement, partage des tâches au sein du foyer et garde d’enfants ont eu un effet sur leur carrière. Leur taux de chômage est à la hausse.

Surreprésentées dans les professions médicales, les femmes ont été en première ligne dans le combat contre la pandémie de Covid-19. Mais parce qu’elles occupent des emplois plus précaires que les hommes, elles sont aussi les premières à pâtir du choc économique provoqué par la crise sanitaire.

La pandémie pourrait compromettre les progrès réalisés au cours des trois dernières décennies pour réduire leur écart économique avec les hommes, alertait mardi 21 juillet la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Kristalina Georgieva, dans une tribune cosigné avec trois hauts responsables du FMI.

Les statistiques d’Eurostat pour le mois de mai dans la zone euro montrent déjà un impact sur la situation économique des femmes, puisque leur taux de chômage a grimpé à 7,9 % contre 7,7 % en avril, alors qu’il reste inchangé à 7,0 % chez les hommes. Céline

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« Les nominations de Darmanin et Dupond-Moretti discréditent les ambitions françaises de promotion des droits des femmes »

Par Collectif —

Un collectif de 91 intellectuelles et militantes féministes de plus de 35 pays, dont Shirin Ebadi, Prix Nobel de la paix, et Svetlana Alexievitch, Prix Nobel de littérature, expliquent pourquoi ces nominations marquent un virage antiféministe.

Tribune. Nous, militantes, intellectuelles, femmes politiques féministes, issues de plus de trente-cinq pays du monde, avons appris avec sidération, le 6 juillet, les nominations au poste de ministre de l’intérieur de la France de M. Gérald Darmanin et à celui de ministre de la justice de M. Eric Dupond-Moretti. Ce remaniement du gouvernement français représente un virage politique antiféministe, dont la portée dépasse largement les frontières de la France. Il vient renforcer le backlash [« retour de bâton »] contre les femmes, dont nous sommes victimes sur tous les continents, en violation de nos droits fondamentaux.

En effet, M. Darmanin fait l’objet d’une procédure judiciaire pour viol, harcèlement sexuel et abus de confiance, qu’il aurait commis à l’encontre de Sophie Patterson-Spatz en 2009. Bien qu’il soit légalement présumé innocent, nous considérons comme politiquement impensable et inacceptable une telle promotion, compte tenu de l’instruction en cours. Nous alertons sur le risque que la nomination de M.

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Nomination de Gérald Darmanin : « Est-ce que pour un meurtre, on aurait nommé quelqu’un mis en cause ? », s’interroge le collectif NousToutes

Lors de son interview du 14 juillet, Emmanuel Macron s’est dit « garant de la présomption d’innocence » au sujet de Gerald Darmanin, visé par une plainte pour viol. Madeline Da Silva, membre du collectif NousToutes, parle sur franceinfo d’une « provocation ».

Le président de la République Emmanuel Macron s’est exprimé, lors de son interview du 14 juillet, sur la nomination de son ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, visé par une plainte pour viol. Le président s’est dit « contre la démocratie d’opinion » et les « jugements de rue« , en se disant « garant de la présomption d’innocence« .

« Nous ne sommes pas surprises« , a réagi Madeline Da Silva, membre de l’association féministe Nous Toutes sur franceinfo.

Une question « de choix politiques »

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Combattre le système patriarcal et la culture du viol!

Culture Égalité s’associe à toutes les actions et tous les rassemblements organisés en France et dans le monde contre le remaniement ministériel du 6 juillet.

Les nominations de Gérald Darmanin, accusé par deux fois de viol, et d’Eric Dupont-Moretti qui tient dès qu’il peut des propos gravement sexistes et antiféministes, ne nous laisseront ni silencieuses, ni abattues.

Nous sommes en colère et déterminées à maintenir la pression et à dénoncer toute forme d’impunité dès qu’il s’agit de violences à l’encontre des femmes même si les auteurs sont des ministres !

Nous continuerons à combattre ce système patriarcal et cette culture du viol que ce nouveau gouvernement nourrit par ces choix de ministres.

Restons soudées et engagées pour faire entendre nos voix.

Pé bouch fini !

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Le « nouveau » gouvernement : une insulte aux droits des femmes!

L’Union des Femmes de Martinique s’associe aux protestations et aux actions des féministes et des démocrates suite aux nominations de 2 ministres du nouveau gouvernement :
L’avocat Éric Dupond-Moretti à la Justice, connu pour obtenir l’acquittement de violeurs, de pédocriminels et de proxénètes : Affaire d’Outreau, affaire du Carlton, affaire Tron… procès pendant lesquels la culture du viol alimente sa plaidoirie, et il accuse les victimes d’être consentantes. Connu pour ses propos sexistes : niant les stratégies des violeurs, les mécanismes d’emprise et les rapports de pouvoir, il affirme « à 30 ans, on n’est plus une potiche incapable de dire non ». Contre la création du délit d’outrage sexiste, il déclare que « les femmes regrettent de ne plus être sifflées ». L’affaire Carlton, ce sont « des copains qui s’offrent du bon temps ». Lors d’un procès, il croise une policière dont il s’apprête à attaquer l’enquête : « Tiens, voilà la pom-pom girl ! ». Aux associations féministes qui luttent pour l’égalité entre les femmes et les hommes (l’AVFT), il assène « vous préparez un curieux mode de vie aux générations futures » et il reprend à son compte les rances poncifs qui dénoncent « l’hystérisation du débat », sans compter ses propos ironiques sur la féminisation des métiers…

Gérald Darmanin au ministère de l’Intérieur, qui est visé par une procédure judiciaire pour viol, harcèlement sexuel et abus de confiance qu’il aurait commis en 2009.

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Droits des femmes: le gouvernement de la honte

— Par Lénaïg Bredoux —

En nommant l’avocat Éric Dupond-Moretti à la justice, Gérald Darmanin à l’intérieur et Élisabeth Moreno aux droits des femmes, Emmanuel Macron inflige un camouflet à toutes celles et tous ceux qui promeuvent des rapports plus égalitaires et luttent contre les violences sexuelles.

Le soir de la cérémonie des César, on avait pris une gifle. La deuxième est arrivée lundi 6 juillet, quand le secrétaire général de l’Élysée Alexis Kohler a prononcé ces mots : Éric Dupond-Moretti, ministre de la justice, garde des Sceaux.

À cette nomination, il faut joindre celle de Gérald Darmanin à Beauvau, ainsi que celles, à un degré moindre, d’Élisabeth Moreno à l’égalité entre les femmes et les hommes, et de Barbara Pompili à la transition écologique, pour mesurer à quel point le gouvernement de Jean Castex est une déclaration de guerre aux droits des femmes.

C’est une claque portée à tous ceux et toutes celles qui espèrent que les inégalités de genre diminuent, que les violences qui tuent une femme tous les trois jours reculent. Que le nombre de viols ne régresse pas rien qu’un peu.

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La crise sanitaire a accentué la sous-représentation des femmes dans les médias

Selon deux études du CSA et de l’INA, la crise du coronavirus a montré que les journalistes de télévision et de radio privilégient encore largement les hommes lorsqu’ils ont besoin d’une parole experte.

Des femmes interrogées en tant qu’infirmières ou mères de famille, mais très peu en tant qu’expertes. Deux études du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) et de l’Institut national de l’audiovisuel (INA), publiées mardi 23 juin et portant sur la représentation des femmes à la télévision et à la radio, montrent que la crise due au coronavirus a conforté la vision sexiste des rôles dans la société.

Pour son étude, le CSA a épluché près de quatre-vingt-neuf heures de programmes de télévision et de radio, soit un total de 2 962 intervenants sous diverses formes (plateaux, duplex et reportages sur TF1, France 2, France 5, M6, BFM-TV, LCI, France Inter et RTL) entre les mois de mars et mai. « La parité est presque atteinte pour les [présentateurs et présentatrices] et les journalistes », mais « des déséquilibres perdurent dans d’autres catégories, et en particulier dans celle des [experts et expertes] », constate l’autorité.

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Le Covid-19 pénalise l’emploi des femmes

— Par Véronique Dupont (AFP) —

Licenciées ou contraintes de démissionner pour s’occuper de leurs enfants privés d’école, les femmes ont été frappées de manière disproportionnée par l’épidémie.

Elles perdent leur travail, démissionnent ou s’occupent plus des enfants privés d’école que les hommes: le choc économique massif de la pandémie de coronavirus a des allures de grand bond en arrière pour l’emploi des femmes. « Les femmes, à cause de leur surreprésentation dans le secteur des services, ont été frappées de manière disproportionnée par le Covid-19 », souligne C. Nicole Mason, directrice de l’Institute for Women’s Policy Research, un centre de réflexion américain. « Au Royaume-Uni et aux Etats-Unis, les femmes ont plus de chances d’avoir perdu leur emploi que les hommes », qu’elles soient licenciées ou contraintes de démissionner pour s’occuper de leurs enfants privés d’école, renchérit Chris Rauh, professeur d’économie à l’université de Cambridge, interrogé par l’AFP.

Les mères confinées plus sollicitées que les pères

Elles sont plus présentes dans les emplois précaires ou les secteurs particulièrement frappés par les mesures de confinement instaurées pour lutter contre le coronavirus, comme la restauration, l’hôtellerie, l’événementiel, les salons de coiffure, etc.

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Visé par une plainte pour viol, l’avocat Alex Ursulet placé en garde à vue

Me Ursulet est visé par une enquête préliminaire pour « viol et harcèlement sexuel » ouverte en octobre dernier par le parquet de Paris. Il a été placé sous le statut de témoin assisté à l’issue de sa garde à vue.

— Par Michel Deléan —

L’avocat Alex Ursulet, 62 ans, a été placé en garde à vue mardi 23 juin au matin à Paris dans une affaire de viol, selon des informations obtenues par Mediapart. Une plainte pour « viol et harcèlement sexuel » le visant personnellement avait été déposée le 25 septembre dernier au parquet de Paris par une avocate de 26 ans, ancienne stagiaire de Me Ursulet. La jeune femme avait versé des copies de SMS et des attestations écrites de témoins à l’appui de sa plainte, rédigée par l’avocat Thibault Laforcade.

Le parquet de Paris a ouvert fin octobre une enquête préliminaire, qui a été confiée aux policiers parisiens de la 3e division de police judiciaire (DPJ). Me Ursulet, qui est présumé innocent, conteste catégoriquement les accusations de la jeune avocate, et a annoncé le dépôt de plusieurs plaintes pour contre-attaquer.

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UFM : 2 mois ½ d’accompagnement des femmes en situation de confinement. Quel bilan ?

Du 17 mars au 5 juin, l’équipe de la Maison de Solange de l’UFM s’est mobilisée pour poursuivre l’accueil et l’accompagnement des femmes en difficulté et victimes de violences à distance.

Quel bilan peut-on tirer de cette période ?

Hélène, la responsable du Pôle Accueil et accompagnement de l’UFM, nous en parle.

  • Notre équipe s’est organisée pour assurer le meilleur accueil téléphonique possible pour les femmes : Une écoute et un dialogue pour installer la confiance, malgré la distance. Une disponibilité plus grande avec des horaires élargis, le rappel systématique des femmes déjà connues, mais aussi une attention encore plus grande sur les conditions du confinement : solitude, face à face avec le conjoint, difficultés financières, enfants, danger immédiat, entourage …
  • Nous avons eu une augmentation du nombre d’appels pendant cette période : 448 (234 à la même période en 2019). Si nous comptons tous les échanges téléphoniques de la période, nous en sommes à … 2 217, ce qui est énorme !

Nous avons eu à gérer des situations d’urgence, femmes mises à la porte par leur conjoint, par exemple.

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Lettre ouverte à Macron : 31 militantes réclament « la fin des violences » faites aux femmes au travail

Dans cette lettre ouverte, une trentaine de femmes responsables d’organisations syndicales, associations et ONG demandent au Président de la République d’agir contre les violences sexistes au travail. 

Voici leur lettre ouverte : « Monsieur le Président, si la France fait face à la crise sanitaire, c’est notamment grâce à l’engagement des femmes : en première ligne pour assurer les activités essentielles, en télétravail tout en permettant la continuité pédagogique de leurs enfants, et auprès de nos aînés dont elles assurent majoritairement la prise en charge… Le confinement a aussi entraîné une augmentation des violences domestiques, une hausse de plus de 30% de signalements ayant ainsi été constatée. Pourtant, à l’heure du déconfinement, les femmes pourraient être – à nouveau – oubliées, sommées de remiser leurs revendications pour ne pas accroître les difficultés économiques des entreprises. Un jour d’après comme avant, en pire? 

Ce 21 juin, il y a un an, l’Organisation Internationale du Travail, adoptait la première norme internationale concernant l’élimination de la violence et du harcèlement dans le monde du travail. Arrachées par la mobilisation des femmes et le mouvement syndical, la convention et la recommandation sont ambitieuses et novatrices et constituent le premier texte international contraignant visant à lutter contre le harcèlement et les violences au travail.

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UFM : Les luttes sont actuelles et le féminisme toujours nécessaire !

Les rendez-vous de l’Union des Femmes de Martinique

Rappel : web-atelier, mercredi 16 juin, de 16 h à 18h30.  

Cyberviolences faites aux femmes : de quoi parle t-on ?

« Les cyberviolences sont parties intégrantes des violences sexistes dont sont victimes les femmes. Connaissons-nous toutes leurs formes ? À quel âge les femmes sont-elles concernées ? »

Cet atelier est ouvert à toutes les femmes intéressées et désireuses d’en savoir plus, pour faire de la prévention pour elles, ou les autres femmes. Il se déroule sur la plateforme Zoom.  Participation gratuite sur inscription (places limitées). Pour vous inscrire, cliquer sur ce lien.

Ce premier atelier sera suivi d’un deuxième le 1er juillet (16h-18h30) : « Lutter contre les cyberviolences faites aux femmes : quelles précautions dans l’utilisation des outils numériques ? Comment traquer les cyberviolences sexistes ? »

Zoom sur les actions de l’UFM :

Du 17 mars au 5 juin, l’équipe de la Maison de Solange de l’UFM s’est mobilisée pour poursuivre l’accueil et l’accompagnement des femmes en difficulté et victimes de violences à distance. Quel bilan peut-on tirer de cette période ?

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« Personnes qui ont leurs règles », « identité de genre »… mais qu’est-ce qu’être une femme ?

— Par Pauline Arrighi, Essayiste féministe —

Auteure de deux livres, dont Et si le féminisme nous rendait heureuse ? (Dunod)

Alors que J. K. Rowling a été accusée de transphobie pour avoir suggéré que seules les femmes avaient leurs règles, selon Pauline Arrighi, il est impossible de définir le sexe féminin en s’affranchissant de toute considération biologique.

« Personne qui a ses règles ».. pourquoi ne pas tout simplement utiliser le mot « femme » ? C’est ce qu’a suggéré l’écrivaine Joanne K. Rowling dans un tweet, qui lui a valu des accusations de « transphobie ». Selon ses détractrices et détracteurs, certains hommes ont des règles. De même que d’autres personnes, qui indépendamment de ce phénomène physiologique, ne sont ni hommes ni femmes. Tout est une question de définition. Peut-on définir qui est une femme en s’affranchissant de toute considération biologique – pour inclure les personnes transgenres ? Cette proposition de définition, qui a fait son apparition dans les champs intellectuel et militant dans les années 1980, balaie d’un revers de main toute référence à l’observation des corps. Selon les tenants du transgenrisme, la définition biologique de qui est une femme et qui est un homme est non seulement inepte, mais aussi « transphobe ».

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« Opération Panier Confinement » de « Culture Égalité »

Dernière distribution de paniers solidaires le 6 juin 2020

Notre association, face à la crise sanitaire savait que les premières victimes seraient les femmes comme dans toutes les crises que connaît une société. C’est très vite que nous avons participé à l’effort solidaire. En effet, dès la fin de la 1ère quinzaine du confinement, nous nous sommes jointes à la Croix-Rouge et au Mouvement du Nid, pour une distribution de produits alimentaires et d’hygiène, aux femmes en grande précarité. D’autres nous ont sollicitées pour contribuer à cette opération : Le club Soroptimist Fort-de-France Alizés Sud et la Fondation des Femmes.

Notre public bénéficiaire est composé de familles monoparentales avec en moyenne 3 enfants, des jeunes enfants, mais aussi des adolescents.es. Certaines mères ont perdu leur emploi, leur job, du fait du confine­ment ; nous aidons aussi des femmes is66olées, en situation de handicap, mais également des femmes mi­grantes et des femmes en situation de prostitution… Jusqu’à ce jour nous contribuons à permettre à près de 66 familles de recevoir un panier garni de produits de première nécessité chaque semaine.

SOLIDARITÉ CONFINEMENT

Dès le 19 mars, suite à la situation sanitaire liée à la pandémie COVID-19, l’association Culture égalité a distri­bué des paniers alimentaires et de produits de première nécessité.

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Amnesty International : la cause des femmes

Europe : des millions de femmes et de filles victimes d’une insécurité et de violences croissantes, et exposées au risque d’une intensification de la discrimination, dans le contexte de la pandémie de Covid-19

La pandémie de COVID-19 a aggravé l’insécurité et la violence à l’égard des femmes dans toute l’Europe, et si les pouvoirs publics ne font pas le nécessaire, elle risque d’intensifier les inégalités de genre et la discrimination, signalent Amnesty International, Women’s Link Worldwide et la Fédération internationale pour la planification familiale, le 26 mai 2020, dans un document présentant les mesures que doivent prendre les États face à cette situation.

Ce document, intitulé « Guide pour l’Europe : protéger les droits des femmes et des filles pendant la pandémie de COVID-19 et dans la période qui suivra », fournit aux gouvernements des lignes directrices pour les initiatives qu’ils doivent prendre afin de protéger les droits des femmes et des filles, qui sont affectées de façon disproportionnée par cette pandémie, en particulier celles qui subissent des formes de discrimination croisées et persistantes.

« Les droits des femmes et des filles doivent et devront être respectés et garantis pendant cette crise sanitaire et après la pandémie de COVID-19 », a déclaré Viviana Waisman, présidente de Women’s Link Worldwide.

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Les femmes, la peine maximum

Le 16 mars, face à la pandémie et à sa propre impréparation, le pouvoir décrète le confinement, la vie s’arrête. En Martinique, brutalement, de nombreuses personnes se retrouvent dans une situation sans issue. Et, bien entendu, les femmes sont les plus touchées et les plus démunies. Plus de travail, plus de job : les aides-ménagères, les vendeuses de repas de tout genre (sandwiches à la morue, etc.) se retrouvent sans aucun revenu. Avec leurs enfants, elles regardent le placard et le réfrigérateur se vider à grande vitesse, sans aucune possibilité de les remplir. La situation est d’autant plus angoissante qu’elles assurent depuis de nombreuses semaines les trois repas – alors que celui du midi est pris en charge, souvent gratuitement, par les municipalités en période scolaire normale… Mais là, des enfants qui, comme les autres, ont faim matin, midi et soir. Et dont la seule activité, comme pour tous les autres, est de manger ou de vouloir manger matin, midi et soir ! Au bout de trois jours, les paniers donnés pour une semaine par les réseaux bénévoles de solidarité sont déjà bien entamés.

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Du 22 Mai à aujourd’hui,les femmes toujours présentes et actrices dans les luttes !

Le 22 mai 1848, Il y a 172 ans, femmes et hommes réduit·es en esclavage se libéraient de leurs chaines par une insurrection victorieuse.

Les femmes ont participé activement à cette page de notre histoire … Pendant ces 2 longs siècles, elles ont inventé plusieurs formes de résistance. Cela pouvait aller du refus de travail au suicide, en passant par l’avortement, le marro-nage… Elles étaient souvent à la tête de ces sociétés clandestines appelées «sociétés d’esclaves», c’est-à-dire ces «associations serviles» qui étaient non seulement des lieux où ces Africains réduits en esclavage pouvaient pratiquer leurs cultes, mais aussi des lieux d’entraide et d’organisation de la résistance.
Elles ont été de tous les combats menés contre le système esclavagiste agitations sur tous les lieux (habitations, sortie des messes, arrivée des bateaux, diffusions des pétitions pour l’abolition… , Elles sont dans la foule qui du Prêcheur accompagne l’esclave Romain à la prison de Saint-Pierre le 22mai.Nombre d’entre elles sont blessées et tuées lors de la fusillade qui déclenche l’insurrection.

Comme partout et toujours, l’Histoire se déroule avec elles comme Actrices.
Les femmes insurgées de Saint-Pierre et du Précheur démentent par leur engagement dans les affrontements, les stéréotypes féminins bourgeois de faiblesse, de manque de courage physique.

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La secrétaire d’État à l’Égalité femmes-hommes a annoncé que les plaintes pour violences conjugales avaient augmenté de 36%.

Une annonce qu’il faut prendre avec « beaucoup de prudence », comme le dit elle-même Marlène Schiappa. Selon la secrétaire d’Etat à l’Egalité femmes-hommes, « il y aurait eu moins de féminicides que d’habitude » pendant les huit semaines de confinement, a-t-elle indiqué ce jeudi sur France Inter. 

En revanche, Marlène Schiappa a fait état de 36% de plaintes supplémentaires liées à des violences conjugales, expliquant que la plateforme dédiée a reçu cinq fois plus de signalements qu’en temps normal. « Mais il y aurait eu, je mets beaucoup de guillemets et beaucoup de prudence, moins de féminicides que d’habitude », a-t-elle poursuivi, évoquant un féminicide « tous les 4,2 ou 4,4 jours » au lieu d’un tous les trois jours ou deux jours et demi. 

Près de 500 personnes dans les « points contacts »

La secrétaire d’Etat a aussi fait état de « 200 appels » d’hommes à la ligne dédiée à l’accompagnement des hommes violents ou s’apprêtant à le devenir. 

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S’agissant des signalements dans les « points contacts » mis en place pour aider les femmes victimes de violences, « près de 500 personnes » sont « passées dans les hypermarchés ».

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