Catégorie : Féminismes

Pendant le reconfinement, l’UFM toujours là

Suite au reconfirment mis en place par le gouvernement (Décret n° 2020-1310 du 29 octobre 2020) et aux mesures locales décidées par le Préfet nous informons le public que les activités de l’UFM en direction de personnes en situation de vulnérabilité, sont considérées comme mission d’intérêt public.

De ce fait, l’UFM fonctionne, en respectant les consignes sanitaires. Nos structures d’accueil et d’accompagnement des femmes en difficulté et/ou victimes de violences sont ouvertes, sur rendez-vous :

– L’accueil des femmes à la Maison de Solange à Fort de France – Ainsi que les permanences à Trinité et à Ducos

Le retour du confinement peut occasionner une augmentation ou l’arrivée de :

❖ tensions ou violences à la maison

❖ problèmes économiques, au travail, dans les démarches administratives …

Les personnes qui souhaitent nous contacter pour elles ou une victime de leur entourage :

– appellent au 0596 71 26 26 – ou envoient un mail à accueilfemme@uniondesfemmes-mq.fr

– pour venir, elles remplissent une attestation dérogatoire en cochant la case 7 : « Convocation judiciaire ou administrative et pour se rendre dans un service public »

N’hésitez pas à nous appeler si besoin !

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Wendie Renard, de la Martinique à l’Olympique lyonnais, un parcours sans faute

Vendredi 30 octobre, à 18 h, Salle Frantz Fanon

Cinémartinique Festival :

Après leur septième sacre européen, les footballeuses de l’Olympique Lyonnais sont les vedettes d’un documentaire sorti sur les écrans le 9 septembre 2020, « Les joueuses, #paslàpourdanser ».

Le film est non seulement un hommage à l’équipe-phare du foot féminin, mais aussi un plaidoyer pour l’égalité des sexes au sein de notre sport national. Une mise en lumière fort juste et largement méritée, si l’on songe à cet autre documentaire « Les yeux dans les Bleus », qui en son temps vint nous plonger au sein de l’équipe de France, quand Zidane en était la vedette incontestée…

Quelques jours après leur victoire, les Lyonnaises sont en promotion pour le film de la réalisatrice Stéphanie Gillard : si elles consacrent leur vie au football, c’est la première fois qu’on les voit à l’écran, dans des images qui racontent leur quotidien, leur préparation, pendant et avant des compétitions où elles se battent pour gagner des titres importants.

Ce film est l’occasion d’entrer dans l’univers du football au féminin : « Les spectateurs vont voir comment on souffre, la vie d’une footballeuse.

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Quand Djaïli Amadou Amal nous parle des femmes bafouées…

Née en 1975 à Maroua, dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun, Djaïli Amadou Amal est une écrivaine reconnue pour ses ouvrages traitant des violences et des discriminations dont sont victimes les femmes du continent africain. En trois romans, elle s’est classée définitivement parmi les valeurs sûres de la littérature en Afrique. Figure de proue de la lutte pour les droits des femmes dans son propre pays, elle est  considérée aujourd’hui comme l’un des plus importants écrivains peuls de l’histoire. 

Les Impatientes, son dernier roman (paru aux éditions Emmanuelle Collas), inscrit sur la liste du prix Goncourt 2020, est une  fiction inspirée de faits réels, un livre polyphonique qui retrace les destins croisés de trois femmes vivant au nord du Cameroun. Polygamie, mariage précoce et forcé, violences conjugales… Voilà ce qui lie Ramla, Hindou et Safira. L’une a été forcée d’épouser un homme qu’elle n’aimait pas, la seconde se fait battre par son mari, la troisième a été obligée d’accepter que son époux prenne une autre épouse… Un roman pour briser les tabous ! Une plongée au cœur de la souffrance de ces femmes, condamnées à se soumettre aux volontés d’un père, d’un oncle, d’un mari qu’il leur faudra souvent partager avec une, ou plusieurs co-épouses…

Extraits de l’interview accordée par Djaïli Amadou Amal à TV5monde :

« L’ouvrage traite effectivement des questions de violences conjugales, et surtout dans ses aspects psychosomatiques, qui ne sont pas toujours mis en évidence.

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17 Octobre, Journée mondiale de la misère, les associations de Martinique agissent ensemble

À l’initiative de l’association Culture Égalité, s’est tenu, samedi 17 octobre, sur la place de l’Enregistrement de Fort-de-France, un rassemblement des associations de Martinique qui luttent tous les jours pour dire « non à la misère ».

Le 17 octobre, c’est en effet, la « journée internationale pour l’élimination de la pauvreté » mais c’est donc l’occasion de rassembler nos forces pour lutter contre l’exclusion sociale.

L’ACISE Samu social, l’ALS (association pour le logement social) la CCPYPM (Jardins partagés de Trénelle..Eco-lieu de Tivoli ..) la Croix-Rouge, ESA Caraîbes, SDF (Soulagé Difikilté Frèw) le Club Soroptimist de Fort-de-France  « Alizés -Sud », le Mouvement du Nid, Culture Égalité se sont rassemblées afin « de porter la voix des personnes en situation de précarité et de précarisation, de les rendre visibles, de mieux connaitre l’ensemble des acteurs concernés pour des solutions concertées et organisées. »

La ville de Fort-de-France était aussi partie prenante sur le plan de la logistique, de l’organisation mais aussi par la présence, notamment de deux élues, venues exposer les actions et les engagements de la ville sur la question 

Après la présentation de chaque association, des différentes actions que chacune mène, le constat est unanime : le nombre de bénéficiaires ne cesse d’augmenter, la population concernée est de plus en plus diverse (jeunes, familles, personnes âgées) et les problématiques, en plus de la misère, s’étendent à des situations difficiles à gérer, notamment la question de la maladie mentale et de ses conséquences qui a fait l’objet d’un long débat.

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Femmes… choisissons notre destin.

— Par Culture Égalité —

Mobilisons-nous ! ils prennent l’argent, prenons la rue! La pauvreté n’est pas une fatalité, taxez les profits !

Partaj, jistis ké fè lanmizè disparet ! Nou tout lé viv bwen an jou. Pa gadé tout ba zot

Solliciter l’aide des organismes publics est un véritable parcours de la combattante et du combattant, surtout quand tout est devenu priorité et urgence : paiement des loyers, nourriture, eau, électricité… La mobilisation des associations caritatives et militantes a été une solution de survie pour beaucoup grâce à la distribution de paniers de vivre et à leur intervention pour mettre les personnes en relation avec les assistantes sociales, le CCAS dès que cela a été possible.

La misère a toujours existé chez nous mais QUE FAIRE ? aujourd’hui, la crise sanitaire révèle crûment la précarité, l’isolement et la détresse de personnes et familles déjà fragilisées par un système économique et social très inégalitaire.

Avant la crise, 30% des personnes en Martinique vivaient sous le seuil de pauvreté c’est-à-dire avec moins de 1020€ par mois. Depuis, leur vulnérabilité s’est durablement aggravée.

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17 octobre, Journée mondiale de refus de la misère & clôture de la 5° Marche Mondiale des Femmes.

— Communiqué de l’UFM —

Ce samedi 17 octobre marque 2 évènements importants : la journée mondiale de refus de la misère et la clôture de la 5° Marche Mondiale des Femmes.

17 octobre, Journée mondiale de refus de la misère

Le constat des inégalités de notre société martiniquaise était déjà insupportable. Quelques chiffres sont édifiants :

– en 2017, 29% des martniquais·es vivaient en dessous du seuil de pauvreté, soit 2 fois plus qu’en France (chiffres INSEE). Parmi cette population, les familles monoparentales, donc les femmes, sont majoritaires, ainsi que les jeunes ménages.

– Alors que le niveau de vie des plus riches est équivalent à celui de la France,

– Les 10% des plus riches gagnent 4,2 fois plus que les 10% des plus pauvres, écart plus important qu’en France de 23%.

– Le taux de chômage « officiel » était de 15% en 2019, 2 fois plus que la France, sans compter les personnes ayant arrêté de chercher un emploi par lassitude et celles n’ayant trouvé que des emplois précaires (parmi lesquelles les femmes sont majoritaires) les plaçant presque au même niveau que les chômeurs.ses.

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Samedi 17 octobre 2020, journée mondiale du refus de la misère

Rdv place de l’Enregistrement, Fort-de-France, de 10h à 13h

— Par Culture Égalité —

Table ronde des associations à 10h.

La misère a toujours existé chez nous mais aujourd’hui, la crise sanitaire révèle crûment la précarité, l’isolement et la détresse de personnes et familles déjà fragilisées par un système économique et social très inégalitaire.

Avant la crise, 30% des personnes en Martinique vivaient sous le seuil de pauvreté c’est-à-dire avec moins de 1020€ par mois. Depuis, leur vulnérabilité s’est durablement aggravée. De nombreux secteurs économiques ne renouvellent plus les CDD, les intérimaires, les saisonnier.es et licencient. Le travail informel aussi a pratiquement disparu. Les familles font moins appel aux sociétés de services à la personne et celles-ci réduisent leur personnel.

Les femmes, souvent cheffes de foyers monoparentaux, sont les premières victimes. Elles ont été nombreuses à basculer de la précarité à la pauvreté – voire à la grande pauvreté. Elles ont toutes, ou presque, des histoires de vie difficiles liées à la maladie, la perte d’emploi, la naissance d’un enfant en situation de handicap, un divorce, des violences au sein du couple, ou encore l’émigration…

Solliciter l’aide des organismes publics est un véritable parcours de la combattante, du combattant, surtout quand tout est devenu priorité et urgence : paiement des loyers, nourriture, eau, électricité…

Des bénévoles, des associations, des organismes ont eu un rôle d’intervention de premières urgences, quels retours d’expériences?

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Écriture inclusive : n’en déplaise aux linguistes, la langue appartient vraiment à tout le monde

—Par Bérengère Viennot —

Traductrice, rédactrice et correctrice, répond à Éliane Viennot qui estime que la linguistique n’appartient qu’aux experts et les débats sur l’écriture inclusive avec.

Marianne a publié le 18 septembre dernier une tribune rédigée par les linguistes Yana Grinshpun, Franck Neveu, François Rastier, Jean Szlamowicz et signée par une tripotée de leurs collègues plus ou moins médiatisés. Cette tribune réfute la thèse ardemment défendue par les partisans de l’écriture inclusive selon laquelle la langue telle que nous l’utilisons aujourd’hui est intrinsèquement sexiste.

Indignée que ces gens « s’affichent comme linguistes », Éliane Viennot, égérie des partisans de l’écriture inclusive en général et du point médian en particulier, a publié aussi sec une riposte sur le site Slate.fr visant à les décrédibiliser. Comme elle l’a asséné dans une tribune répondant à la mienne l’année dernière (oui, ça fait beaucoup de tribunes) je ne fais pas partie de la catégorie des linguistes puisque je ne suis qu’une « praticienne ». En effet, en tant que traductrice, essayiste, journaliste, professeur de traduction, de compétences rédactionnelles et de révision, j’ai les mains dans les mots, jusqu’aux coudes, jusqu’à la glotte, jusqu’au cortex, tous les jours de ma vie et une bonne partie de mes nuits.

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Une « écriture excluante » qui « s’impose par la propagande » : 32 linguistes listent les défauts de l’écriture inclusive

Tribune collective

Liste des signataires disponible à la fin du texte.

« Outre ses défauts fonctionnels, l’écriture inclusive pose des problèmes à ceux qui ont des difficultés d’apprentissage et, en réalité, à tous les francophones soudain privés de règles et livrés à un arbitraire moral. » Bien que favorables à la féminisation de la langue, plusieurs linguistes estiment l’écriture inclusive profondément problématique.

Présentée par ses promoteurs comme un progrès social, l’écriture inclusive n’a paradoxalement guère été abordée sur le plan scientifique, la linguistique se tenant en retrait des débats médiatiques. Derrière le souci d’une représentation équitable des femmes et des hommes dans le discours, l’inclusivisme désire cependant imposer des pratiques relevant d’un militantisme ostentatoire sans autre effet social que de produire des clivages inédits. Rappelons une évidence : la langue est à tout le monde.

Les défauts de l’écriture inclusive

Les inclusivistes partent du postulat suivant : la langue aurait été « masculinisée » par des grammairiens durant des siècles et il faudrait donc remédier à l’ »invisibilisation » de la femme dans la langue. C’est une conception inédite de l’histoire des langues supposant une langue originelle « pure » que la gent masculine aurait pervertie, comme si les langues étaient sciemment élaborées par les locuteurs.

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États-Unis. Ablations de l’utérus à la chaîne dans un centre de détention de migrantes

Une infirmière, lanceuse d’alerte, révèle des pratiques quasi systématiques conduites sur des immigrées latino-américaines dans un camp d’internement en Géorgie. Terrible avatar du climat xénophobe exacerbé par la Maison-Blanche.

À leurs conditions de détention infra-humaines s’ajoute une pratique massive de l’ablation de l’utérus. L’enfer vécu par des femmes détenues à Irwin en Géorgie, dans un centre de détention de l’US Immigrations and Customs Enforcement (ICE), l’agence de police douanière et de contrôle des frontières du département de la Sécurité intérieure des États-Unis, vient d’être révélé par une infirmière lanceuse d’alerte qui y travaille. Quatre ONG (1), qui ont décidé de porter l’affaire devant les tribunaux pour violation caractérisée des droits humains, dénoncent l’attitude et la responsabilité de l’administration Trump.

«C’était comme s’ils faisaient des expériences avec nos corps »

La plainte s’appuie sur la force du témoignage de l’infirmière, Dawn Wooten, en poste depuis trois dans l’établissement de quelque 1 200 places, géré par LaSalle Corrections, une compagnie privée (en vertu d’un processus de privatisation des lieux de détention devenu banal aux États-Unis). La courageuse jeune femme révèle dans sa plainte et dans l’interview qu’elle a accordée au média états-unien en ligne The Intercept le taux très élevé, quasi systématique, d’hystérectomies (ablations de l’utérus) pratiquées sur des détenues hispanophones.

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Gisèle Bourquin, lauréate du Prix de la Délégation aux droits des Femmes du Sénat

La Présidente de l’association « Femmes au-delà des mers », Gisèle Bourquin, est lauréate 2020 du Prix de la Délégation aux droits des femmes du Sénat 

« Femmes au-delà des Mers »

 Il s’agit d’une association loi 1901, créée en 2008 et présidée par Gisèle Bourquin. « Réseau d’échanges et de transmission des savoirs des cultures ultramarines, notre association est aussi un pont, entre les personnes d’Outre-mer, de Métropole et d’Europe et entre les générations. Femmes au-delà des mers cherche à donner aux individus et en particulier aux jeunes, des repères culturels pour les aider à se construire et à jouer pleinement leur rôle de citoyen.»

Gisèle Bourquin, une femme d’exception

Portrait d’une femme au-delà des mers : Née en Martinique, cette fille de militaire de carrière découvre dès l’enfance de nouveaux horizons, de nouvelles cultures. À commencer par Paris où elle s’installe avec ses parents en 1956. La famille part ensuite pour quelques années en Nouvelle-Calédonie où Gisèle Bourquin s’occupe un temps de l’école primaire d’un village minier du sud de l’archipel. Puis c’est le retour en France pour faire ses études supérieures.

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Fanm Limiè : léritaj lensireksion lisid

Dimanche 19 septembre de 15 à 19h Habitation La Mauny

Les faits
Elles s’appellent Lumina Sophie, Rosanie Soleil, Maria Bouchon, Madeleine Clem, Amanthe Jean-Marie, Louisine Chérubin, Asténie Boissonet, Adèle Négrant… ces femmes qui – aux côtés des hommes – se lèvent contre l’injustice du système colonial en septembre 1870.
« L’affaire Lubin » est l’étincelle à l’origine de l’embrasement du Sud.
Les insurgé·es incendient des dizaines d’habitations mais la révolte sera matée et la répression impitoyable…

Le village mémoire
150 ans après, quel est l’héritage des insurgé·es ? Le village-mémoire « Fanm limiè : léritaj lensireksion lisid » vous propose un parcours muticulturel initiatique sur un des hauts lieux de l’Insurrection du Sud.
Une nouvelle façon de (re)visiter l’Habitation La Mauny, un site d’exception chargé d’histoire. Inspiré·es par ce fait historique majeur, des artistes, l’association Oliwon Lakarayib, des jeunes des missions locales et du Lycée Lumina Sophie rendent hommage aux femmes révoltées à travers des créations artistiques originales.

Le programme
Conférences
Documentaires
Performances théâtrales
Performances artistiques
Ateliers de recherches généalogiques
Concerts : Loriane Zacharie, Eddy Marc, Léa Galva, Marcel Sellaye, Teddy SonelÉdouard, Victor Rose-Claire-Sanon, Watabwi, « Les voix de Lumina »
Artisanat

INFOS PRATIQUES
• 19 septembre 2020 de 1 5 h à 19 h
• Habitation La Mauny, Rivière Pilote
• Entrée libre et gratuite
• Une participation solidaire sera la bienvenue pour nous aider dans nos actions
• Apportez vos chaises
• Manifestation dans le respect des gestes barrières, port du masque obligatoire

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Verdict du procès du meurtrier de Leila : traquer partout et chasser le patriarcat

Si nous voulons vraiment éradiquer les violences envers les femmes, il nous faut ensemble, traquer partout et chasser ce système patriarcal !

Lire aussi :Justice pour Leïla et ses enfants

Condamnation à perpétuité du meurtrier de Leila et de ses enfants: Ce verdict reconnait l’atrocité du féminicide de Leila et de ses enfants. C’est un signal fort pour tous les meurtriers de femmes en puissance, et tous les auteurs de violences.
Mais il aurait mieux valu que Leila et ses enfants soient encore en vie !
C’est pourquoi il faut encore développer la prévention des violences, l’accompagnement des femmes pour qu’elles n’aient plus peur, la solidarité de tous et de toutes.
Il faut faire disparaitre cette omerta qui empêche encore à tant de femmes de parler.

Mais surtout il faut bannir chez quiconque cette idée qu’on puisse avoir droit de vie et de mort sur l’autre, et combattre de façon encore plus organisée et avec des moyens encore plus conséquents, en tous lieux tout ce qui dès l’enfance dénigre, discrimine, minorise les femmes, favorise la domination masculine et la domination tout court.

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Justice pour Leïla et ses enfants

— Culture Égalité —

Il y a trois ans, une jeune femme et ses deux très jeunes enfants étaient assassiné.es dans des conditions atroces. Le meurtrier présumé est jugé a compter de mercredi 9 septembre. Nous exigeons un châtiment exemplaire pour le coupable. La vie des femmes compte ! Elle n’est pas à la disposition des hommes.

Et qu’on ne vienne pas nous ressortir les excuses trop souvent servies à ces occasions par des avocat.es et une certaine presse solidaire des meurtriers.

Elle n’est pas morte par accident, mais parce qu’il lui a donné la mort par un acte prémédité.

Il n’a pas tué par amour, mais parce qu’il a refusé de la voir échapper à son emprise. Elle était en train de se construire une existence autonome, et il l’en a punie jusque dans ses enfants.

Il n’a pas perdu le contrôle de soi : au contraire, par sa violence, il a voulu affirmer son pouvoir sur elle et sur toutes les femmes.

Il ne l’a pas tuée parce qu’elle l’a cherché, qu’elle le bafouait… Aucun comportement d’un sujet libre ne légitime, sans jugement, le déni de ses droits fondamentaux – dont la vie.

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La contraception gratuite officiellement étendue aux mineures de moins de 15 ans

Cette gratuité était déjà accordée depuis 2013 à leurs aînées de 15 à 17 ans.

Les frais liés à la contraception des adolescentes de moins de 15 ans seront désormais pris en charge à 100% par l’Assurance maladie, selon un décret publié jeudi 27 août au Journal officiel. Inscrite dans le budget de la Sécu pour 2020, cette mesure restait suspendue à la parution de ce décret, qui entrera en vigueur vendredi.

Les mineures de moins de 15 ans n’auront désormais plus à s’acquitter du « ticket modérateur » pour les consultations de médecins ou de sages-femmes, les examens biologiques, les médicaments et les dispositifs contraceptifs.

Cette gratuité était déjà accordée depuis 2013 à leurs aînées de 15 à 17 ans, dont le taux de recours à l’IVG (interruption volontaire de grossesse) a nettement baissé depuis, passant de 9,5 à 6 pour 1 000 entre 2012 et 2018. Pour justifier l’extension aux moins de 15 ans, le gouvernement avait indiqué fin 2019 que « chaque année, près de 1 000 jeunes filles de 12 à 14 ans sont enceintes en France » et que « parmi ces grossesses, 770 se concluent par une IVG ».

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Dans « La puissance des mères », Fatima Ouassak politise la maternité

Fatima Ouassak est politologue, cofondatrice et porte-parole de Front de Mères, premier syndicat de parents d’élèves des quartiers populaires.  Elle préside également le réseau Classe/Genre/Race, qui lutte contre les discriminations subies par les femmes descendantes de l’immigration postcoloniale.  Dans son livre « La puissance des mères », à paraître le 27 août 2020, elle invite les mères « à se muer en sujets politiques ». 

Connaître Fatima Ouassak par ses propres mots : ci-dessous un court extrait d’interview 

« Je suis née au Maroc puis j’ai grandi à Lille Sud, l’un des quartiers les plus populaires de la ville, dans une cité autour d’une usine. Mon père est arrivé le premier en France, comme beaucoup d’immigrés. Il a travaillé dans une usine de métallurgie. Ensuite, dans les années 1970, il a fait venir sa famille dans le cadre du regroupement familial. J’étais petite, j’ai grandi dans cette cité ouvrière où vivaient beaucoup de Marocains, notamment de notre région du Rif.

Était-ce une enfance heureuse ?

Oui, très. Même si j’ai vraiment grandi dans le béton.

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Violences conjugales : 146 femmes tuées par leur conjoint ou ex-compagnon en 2019

Les chiffres officiels rendus publics ce lundi par la Délégation aux victimes montrent une hausse de 21% des féminicides par rapport à 2018. Cela représente quasiment un décès tous les deux jours.

— Par Vincent Gautronneau —

Érigée « grande cause du quinquennat », la lutte contre les violences sexistes et sexuelles peine encore à produire des résultats concluants. Selon les chiffres dévoilés ce lundi par la Délégations aux victimes, 173 personnes sont mortes en 2019 sous les coups de leur partenaire ou leur ex-partenaire. Un chiffre en hausse de 16 % par rapport à l’année précédente (149 personnes décédées). Sans surprise, une grande majorité des victimes sont des femmes. 146 ont été tuées en 2019 dans un cadre intrafamilial. 88 % l’ont été par un homme. Elles étaient 26 à avoir déjà porté plainte pour des violences conjugales.

Si le Grenelle des violences conjugales, organisé en septembre dernier, doit éviter ce genre de drame, le système ne semble pas encore infaillible. Vendredi, une femme a été poignardée par son compagnon dans les Côtes-d’Armor. Le suspect avait été condamné en juin 2020 à 10 mois de prison ferme pour des violences sur sa compagne commises au cours du mois d’avril.

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Néoféminisme : « La morgue de Mazarine Pingeot ne nous tuera pas »

— Par Camille Froidevaux-Metterie, philosophe —

La philosophe Camille Froidevaux-Metterie considère, dans une tribune au « Monde », que le féminisme universaliste défendu par les autrices Mazarine Pingeot et Belinda Cannone est en retard d’un monde.

Tribune. Dans de récentes tribunes (Le Monde du 29 juillet et du 1er août), Mazarine Pingeot et Belinda Cannone se désolent que le féminisme contemporain ne soit pas politique mais moral, enfermé dans « le ressentiment » et « la vengeance », incapable de mener les (vrais) combats. La première donne à sa déploration la forme d’une rageuse anaphore, déroulant « ce mortel ennui » que lui procure « une certaine jeunesse sans désir mais pleine de colère ». La seconde déroule les faits (affaires Darmanin et Girard) pour rappeler que « faire de la politique », ce n’est pas « se contenter du rôle de la victime enivrée de colère ». On leur reconnaîtra d’avoir repéré l’intensité de ce sentiment qui, loin d’être une « passion triste », constitue le moteur puissant des luttes féministes actuelles.

Plutôt que d’entrer dans le détail d’arguments oscillant entre aigreur et anathème, je préfère déduire de ces réactions ce qu’elles nous disent de l’inédit et de l’irrésistible du moment féministe où nous sommes.

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Obsèques de Gisèle Halimi à Paris au son de « Bella Ciao » et de « l’Hymne des femmes »

Paris – Les obsèques de l’avocate et figure féministe Gisèle Halimi, décédée le 28 juillet à l’âge de 93 ans, ont été célébrées jeudi à Paris en présence de plusieurs centaines de personnes, au son notamment de « Bella Ciao » et de « l‘Hymne des femmes« , a constaté un journaliste de l’AFP.

Un grand portrait souriant de la défunte avait été exposé devant son cercueil, lors de cette cérémonie laïque organisé au crématorium du Père-Lachaise, où ses cendres reposeront au côté de celles de son mari Claude Faux. 

Gisèle Halimi « fait partie de ces personnes assez rares qui nous réveillent« , a déclaré le philosophe et écrivain Regis Debray en hommage à l’avocate disparue.  

Il a confié avoir « compris grâce à elle » que le combat pour l’émancipation des femmes et celui pour l’émancipation des peuples ne faisaient qu’un. « Elle mérite de rester parmi nous comme un défi à toutes les convenances, les défis et les paresses« , a-t-il estimé. 

Outre deux de ses trois fils, Serge Halimi et Emmanuel Faux, plusieurs personnalités se sont succédé pour évoquer la mémoire de cette inlassable combattante pour les droits des femmes, avocate engagée, ancienne députée et autrice.

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Loi du 30 juillet 2020 visant à protéger les victimes de violences conjugales

La loi visant à protéger les victimes de violences conjugales est la transcription législative des travaux du Grenelle des violences conjugales.

La loi entend mieux protéger les victimes de violences conjugales. Pour cela, elle permet la suspension du droit de visite et d’hébergement de l’enfant mineur au parent violent. En cas de violence au sein du couple, l’inscription au fichier judiciaire des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes est automatique (sauf décision contraire du juge) pour les infractions les plus graves. La notion de harcèlement au sein du couple est considérée comme une circonstance (lire la suite de l’article de Vie-publique.fr ).

Comprendre le texte

La loi entend mieux protéger les victimes de violences conjugales.

Pour cela, elle permet la suspension du droit de visite et d’hébergement de l’enfant mineur au parent violent.

En cas de violence au sein du couple, l’inscription au fichier judiciaire des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes est automatique (sauf décision contraire du juge) pour les infractions les plus graves. La notion de harcèlement au sein du couple est considérée comme une circonstance aggravante. La procédure de médiation en matière pénale et en matière civile est encadrée dans les cas de violences conjugales.

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Néoféminisme : « Les attitudes compassionnelles, émotionnelles et vertueuses risquent de nous mener dans le mur »

Par Belinda Cannone, autrice —

Se réfugier dans une colère intransigeante, comme le fait le néoféminisme, ne sert pas à faire avancer la cause des femmes, estime la romancière Belinda Cannone.

En 2017, à Florence, on a voulu renouveler la mise en scène de Carmen. Mieux : puisque aujourd’hui, a déclaré le metteur en scène, « on ne peut pas applaudir le meurtre d’une femme », il a réécrit la fin de l’opéra de Bizet.

On passera (mais on pourrait s’y attarder) sur l’idée qu’à l’opéra, on applaudirait des meurtres ou des mariages : nous pensions jusque-là qu’on y applaudissait un spectacle. On passera aussi sur l’idée sous-jacente de la scène comme école des bonnes mœurs. Qu’a donc imaginé Leo Muscato pour faire de Carmen une femme contemporaine, pour exalter la puissance et la liberté dont le personnage est porteur et dont son meurtre final semble signifier l’échec ? Hélas, il n’a trouvé qu’à inverser les rôles : c’est Carmen qui tuera son amant.

Alors, on en est là ? Non pas dans la sainte colère qui fait dire « non » – à l’inégalité, aux violences –, cette colère grosse d’avenir qui propose des solutions politiques à une situation injuste, mais dans la passion triste d’une colère punitive ?

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Mort de Gisèle Halimi : Tunisiens et Algériens saluent « une grande figure de la cause féminine » et une « militante anticolonialiste »

L’une des icônes du féminisme français est morte mardi à Paris. 

En Tunisie, son pays natal, et en Algérie, où son nom reste associé à la défense des combattants du Front de libération nationale (FLN) qui ont milité pour l’indépendance du pays, les hommages se multiplient depuis la disparition de Gisèle Halimi, mardi 28 juillet, à l’âge de 93 ans, au lendemain de son anniversaire. 

L’avocate franco-tunisienne, qui a consacré sa vie à la défense des droits des femmes, est née le 27 juillet 1927 dans « une famille de confession juive du quartier de la Goulette, en banlieue de Tunis », rappelle l’agence de presse tunisienne TAP, en soulignant que son combat « est reconnu à Paris comme à Tunis ou même à Alger, où elle avait défendu les droits des militants pour l’indépendance ».

Le ministère tunisien des Affaires culturelles rend ainsi hommage à une « grande figure tuniso-française de la cause féminine, des droits humains et du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes ». 

« Lorsque son nom est évoqué chez nous, c’est instantanément celui de Djamila Boupacha qui frappe à la porte et dans nos consciences », peut-on également lire dans les colonnes du journal algérien El Watan qui revient sur le parcours d’ « une grande militante anticolonialiste ».

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Ce mortel ennui qui me vient…

La romancière dénonce le nouveau féminisme qui, selon elle, se complaît dans la morale au lieu d’agir de façon politique

— Mazarine Pingeot —

Ce mortel ennui qui me vient, devant la victoire d’extrémistes de la médiocrité au nom de « l’éthique », discréditant les combats féministes : ceux qui luttent pour l’égalité des droits, l’égalité des chances, avec à l’horizon une véritable révolution anthropologique. Combats politiques et non moraux ! Aujourd’hui, les femmes sont assez puissantes pour mener ce combat politique, pourquoi s’en tiendraient-elles à occuper la seule place du ressentiment et de la vengeance, de la délation et de la vindicte ? Est-ce cela, la place naturelle de la femme ?

Ce mortel ennui qui me vient, devant une certaine jeunesse sans désir mais pleine de colère, ces jeunes femmes mieux loties que leurs mères et leurs grands-mères, qui ont mené la lutte pour elles, déblayé le terrain pour leur laisser en héritage de continuer le combat : les unes se sentent insultées quand un homme, de sa violence ancestrale, ose un compliment – et c’est comme une gife en plein visage, certaines appellent ça un viol, au mépris de celles qui en ont vraiment été victimes ; les autres se déguisent en putes pour imiter les danseuses des clips de rap qui vantent l’argent facile et l’amour monnayable.

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Gisèle Halimi, défenseuse passionnée de la cause des femmes, est morte.

L’Union des Femmes de Martinique salue la mémoire de Gisèle Halimi, femme d’exception et figure de la lutte pour les droits des femmes.

Pour elle le féminisme est une lutte émancipatrice.

Elle est un exemple d’engagement militant et citoyen.

Son parcours de militante a été celui d’une femme engagée et pionnière dans la dépénalisation de l’avortement, et la condamnation du viol.

Mais elle a aussi lutté pour la dignité des peuples tunisiens et algériens, et contre les crimes de guerre et les viols en tant de guerre. Elle a toujours mis l’accent sur la dignité, l’humanité et la conscience.

Notre calendrier féministe de juillet lui est en partie consacré.

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Gisèle Halimi (جيزيل حليمي), née Zeiza Gisèle Élise Taïeb (arabe : زيزا جيزيل إليز الطيب), le 27 juillet 1927 à La Goulette en Tunisie et morte le 28 juillet 2020 à Paris, est une avocate, militante féministe et femme politique franco-tunisienne.

Enfance et formation

Elle naît le 27 juillet 1927 à La Goulette en Tunisie, d’une mère juive, Fortunée Metoudi, et d’un père d’origine berbère, Édouard Taïeb. Après des études au lycée de jeunes filles de Tunis, à la faculté de droit et de lettres de Paris et à l’Institut d’études politiques de Paris, elle entre au barreau de Tunis en 1949 et poursuit sa carrière d’avocate à Paris en 1956

Son enfance dans une famille traditionaliste est à l’origine de son combat dans la lutte féministe.

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Violences faites aux femmes: les logiciels pour espionner les conjoints dans le viseur

Des agences de cybersécurité s’allient avec des associations d’aide contre les violences conjugales pour enrayer le développement des logiciels espions utilisés pour harceler des personnes.

— Par Clara Galtier —

 Elles sont traquées, suivies, leur vie est passée au crible, observée, analysée. Les femmes sont les premières victimes de l’espionnage numérique, un fléau en hausse de 31% dans le monde en 2019, selon la société Kaspersky, spécialisée dans la vente d’outils de cybersécurité. Ce phénomène se traduit par la recrudescence de logiciels espions permettant de s’introduire dans l’intimité d’une personne à son insu.

La France est le neuvième pays dans le monde le plus concerné par ces applications de surveillance (la Russie détient la première place), selon Kaspersky. Ces logiciels espions permettent, entre autres, de surveiller les activités d’une personne, de lire ses messages, ses mails, suivre ses déplacements, et d’avoir accès en direct à la géolocalisation, parfois même en temps réel. Ils permettent également d’écouter des conversations ou encore d’ouvrir la caméra de l’appareil infecté. Ces applications protéiformes sont vendues légalement comme des solutions pour surveiller des enfants ou des employés.

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