Catégorie : Féminismes

À venir, « Regard noir », un film d’Aïssa Maïga

L’actrice dénonce dans un documentaire, qui sera diffusé en exclusivité le 16 mars sur Canal+, le manque de diversité du cinéma français. 

« Regard noir »

Le film, co-réalisé avec Isabelle Simeoni¹, revient sur la représentation des femmes noires dans les fictions. Les deux réalisatrices ont affirmé, dans une interview sur Canal+, vouloir « mettre un coup d’accélérateur parce que le progrès, ça se construit… L’un des objectifs du film est de démontrer que grâce aux combats individuels et collectifs, le monde s’améliore… Il est essentiel, après ces années d’effacement, que la parole des femmes soit valorisée, que leur présence, leur créativité, leur puissance, leur intelligence et leur force de travail soient enfin reconnues… »

Pour débattre de la question, elles sont allées à la rencontre de celles et ceux qu’elles qualifient de “talents, créateurs et experts”. Parmi eux, on retrouve Ryan Coogler, le réalisateur de Black Panther, l’actrice et icône féministe Adèle Haenel, la réalisatrice et activiste Ava DuVernay réalisatrice de Selma, la star brésilienne Tais Araujo, les actrices Firmine Richard, Phylicia Rashād, ou encore Sonia Rolland, Miss France 2000 que l’on peut voir actuellement dans la série Tropiques Criminels, tournée entre autres sur l’île de Martinique. 

→   Lire Plus

Que tous les pédocriminels tremblent !

— George Arnaud, de Culture Egalité —
Dans les situations de violences sexuelles, la libération de la parole des enfants a toujours été difficile, parce que l’agresseur c’est un père, un frère, un oncle, un cousin, un ami de la famille… Pression du prédateur, pression familiale, pression religieuse, culpabilité, honte, incompréhension…

Les temps ont changé messieurs les agresseurs. Autant vous dire, au nom de nos mères qui ont fermé la bouche pour que la famille ne se disloque pas, en nos noms, qui avons subi vos mains baladeuses, vos insinuations, vos remarques sur les «bonnes femmes», que nos filles reprendront le flambeau. Le comité du 8 mars

Autant de barrières qui empêchent l’enfant de comprendre ce qu’il vit et de pouvoir parler ! Ensuite, les adultes à qui l’enfant se confie ne le croient pas, ferment les yeux et les oreilles. L’important pour eux est de préserver la réputation de la famille. Pendant ce temps, ces enfants, le plus souvent des filles, supportent, subissent ces violences dont les conséquences polytraumatiques sont terribles.

Dans cette société, de manière quasi normale, la misogynie et le sexisme favorisent l’exploitation des corps des femmes et des jeunes filles, jusqu’à les considérer comme des objets au service du désir masculin, jetables dès lors qu’il ne correspond plus à ce désir.

→   Lire Plus

Les féministes prônent le respect de la Constitution en Haïti

Les organisations féministes signataires expriment, une fois de plus, leurs plus vives préoccupations par rapport aux tensions, qui prévalent dans le pays à l’approche du 7 février, qui marque, selon la Constitution en vigueur, la fin du mandat présidentiel et rappelle les conquêtes démocratiques après 29 ans de dictature duvaliériste.

La crise multidimensionnelle, que connaît le pays, s’est considérablement accrue, ces derniers mois, avec les protestations antigouvernementales et le climat d’insécurité, instauré par les gangs armés qui terrorisent la population partout sur le territoire, sous le regard complaisant, voire complice, du pouvoir. Dans ce contexte, les kidnappings et les violences envers les femmes, en particulier les féminicides de jeunes femmes, se multiplient en toute impunité. La population est plongée dans le désarroi et l’incertitude par rapport au devenir national.

La tolérance de la police envers les bandits, qui ont défilé dans les rues de la capitale les 22 et 26 janvier 2021, et la réponse positive du Président Jovenel Moïse à leurs revendications concernant la révocation de la ministre des Affaires sociales et du travail, indiquent des accointances et dénotent une volonté du pouvoir de faire de ces groupes sa base sociale.

→   Lire Plus

Incestes, viols, agressions sexuelles : parler pour se libérer et protéger les autres !

— Communiqué  de l’UFM —

L’Union des Femmes de Martinique salue à nouveau le courage qu’il a fallu à Barbara Glissant, Karine Mousseau et Valérie Fallourd pour révéler publiquement leur histoire douloureuse d’agressions sexuelles incestueuses qu’elles accusent Marc Pulvar d’avoir perpétrées dans leur enfance. Alors que cette dénonciation d’inceste secoue la société martiniquaise – puisqu’elles dénoncent un homme public respecté et reconnu dans le milieu anticolonialiste et syndical – , l’UFM n’est pas étonnée que de telles révélations surviennent des décennies plus tard : elles font partie du processus de guérison. Nous appelons au respect de la parole des victimes, à l’empathie et à la solidarité.

Pourquoi les faits d’agressions sexuelles sont-ils dénoncés des décennies plus tard ?

Nous recevons régulièrement des victimes ayant fait un déni de viol. Leurs souvenirs leur remontent plusieurs décennies après ! Ces femmes peuvent mettre enfin des mots sur leur parcours de souffrance…

Les psychologues et psychiatres parlent de mémoire traumatique chez les victimes de violences et de viols. Ce phénomène psychique explique pourquoi les victimes oublient l’évènement traumatique et que les souvenirs ressurgissent à l’âge adulte à la faveur d’un évènement déclencheur.

→   Lire Plus

Le viol est un crime et doit être considéré comme tel

— Par Rose Bonheur de Culture Égalité —

Aujourd’hui mercredi 3 février 2021, c’est le verdict attendu après 3 jours de procès pour viol. Un procès qui s’est tenu à huis clos, selon les dispositions légales, parce que les victimes veulent préserver le peu de dignité et d’estime de soi qui leur reste après ce crime odieux commis sur leur personne.

Car c’est bien de crime qu’il s’agit, c’est la mort de leurs projets, la fin de leur insouciance, la perte de confiance en l’Autre, l’écroulement de toute leur vie et parfois même de celle de leur proches… Si dans certains pays en guerre le viol est utilisé comme arme de destruction, chez nous et dans le reste du monde, il est une « arme de déstructuration de la personne humaine ».

On sait qu’en France, une femme est violée toutes les 7 mn, que dans 9 cas sur 10 le violeur est connu de la victime, mais que seulement 10% des femmes déclarent le viol. Nous n’avons pas les chiffres précis pour la Martinique*, mais comme ailleurs, ils sont sous-estimés car les victimes ont peur :

– Peur des représailles car le bourreau est souvent quelqu’un de leur entourage.

→   Lire Plus

« La relance doit être paritaire »

L’appel à Macron de 120 responsables de réseaux féminins et entrepreneurs

Dans le JDD, plus de 120 responsables de réseaux féminins et entrepreneurs appellent à « regarder en face l’inégalité économique entre femmes et hommes » et exhortent Emmanuel Macron à prendre « quatre mesures d’importance » pour faire bouger les choses. 

« Monsieur le président de la République, comme vous l’avez si justement dit, le monde d’après ne peut pas se résumer à seulement reprendre le cours de nos vies en niant les déséquilibres existants. Nous devons notamment regarder en face l’inégalité économique entre femmes et hommes et aller, ensemble, vers un changement profond de modèle, vers plus d’égalité, que vous avez appelé de vos vœux et auquel vous vous êtes engagé lors du G7. C’est le sens de l’Histoire. C’est aussi celui que nous voulons, avec vous, pour la France et pour les générations futures.

La parité économique n’est pas secondaire dans la crise. Qu’elle soit salariale ou entrepreneuriale, elle est une des clés majeures de la relance. Toutes les études démontrent que la mixité est vitale pour la relance économique, un monde plus vert, de nouvelles solutions, un mieux vivre ensemble et une société plus juste.

→   Lire Plus

« Nous, féministes universalistes… »

TRIBUNE. Cinquante-cinq militantes féministes universalistes appellent les parlementaires à renforcer le projet de loi séparatisme en débat à l’Assemblée nationale.

Nous, féministes engagées pour les droits des femmes, le progrès social et l’égalité, nous luttons contre toutes formes de domination patriarcale et soutenons les femmes et les hommes qui, ici comme dans d’autres pays, mènent un combat, souvent au risque de leur vie, contre les fondamentalismes politico-religieux.

C’est pourquoi, quelle que soit notre appréciation de l’action du gouvernement sur d’autres sujets, nous prenons acte avec satisfaction de l’esprit du projet de loi « confortant le respect des principes de la République », qui veut répondre à un certain nombre de défis auxquels sont confrontés les principes universalistes inscrits dans l’ordre juridique français.

Nous nous réjouissons notamment des avancées en matière de dignité et de droits des femmes que ce projet propose :

  • L’application de la loi française – et de nulle autre – sur les successions. Le prélèvement compensatoire sur les biens détenus en France prévient toute discrimination selon le sexe entre les héritiers et héritières et leur garantit un égal accès à la réserve héréditaire.

→   Lire Plus

Violences conjugales : l’appel d’offres pour le 3919 est suspendu

Élisabeth Moreno, ministre déléguée à l’égalité femmes-hommes, a annoncé l’interruption de l’appel d’offres visant à désigner l’opérateur gérant le 3919.

Le gouvernement, qui souhaite transformer le 3919 – ligne d’écoute pour les femmes victimes de violences conjugales – en service public et le rendre accessible 24 heures sur 24, a décidé « d’interrompre » la procédure d’appel d’offres. La manœuvre est vivement contestée, notamment par la Fédération nationale Solidarité femmes (FNSF), qui opère la ligne depuis 1992. Le ministère chargé de l’Égalité entre les femmes et les hommes « va réexaminer comment procéder à une redéfinition du mode de gestion » de ce service et « a décidé d’interrompre la procédure de marché public en cours », indique la ministre Élisabeth Moreno dans le communiqué.

La semaine dernière, la FNSF avait annoncé saisir la justice administrative pour tenter d’obtenir l’annulation de la procédure de mise en concurrence, et indiqué qu’elle ne comptait pas se porter candidate au marché. Actuellement, la FNSF est liée par une convention d’objectifs et de moyens à l’État qui finance 80 % du budget de la ligne. Mais le gouvernement – qui souhaite, depuis le «  Grenelle » contre les violences conjugales fin 2019, renforcer le service – affirmait jusqu’à présent qu’une procédure d’appel d’offres était indispensable pour des raisons juridiques.

→   Lire Plus

Égalité hommes-femmes : Bruno Le Maire favorable à des quotas

Le ministre de l’Économie souhaite passer « à la vitesse supérieure » concernant l’égalité entre les hommes et les femmes dans les entreprises.

C’est une nouvelle prise de position en faveur de l’égalité entre les hommes et les femmes. Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, s’est dit favorable, ce lundi 18 janvier, à l’instauration de quotas au sein des entreprises, pour faire progresser cette cause, dont il souhaite le dépôt d’une proposition de loi à la mi-mars. Trouvant « infiniment regrettable » qu’une seule femme dirige une entreprise du CAC 40 et déplorant que les comités de direction ne comptent que 17 % de femmes, Bruno Le Maire a estimé, devant la délégation aux droits des femmes de l’Assemblée nationale, qu’« il faut maintenant être capable de passer la vitesse supérieure, et donc de rentrer dans une logique plus ambitieuse qui passe par des quotas ».

Saluant « l’index Pénicaud », qui permet d’évaluer les écarts de rémunération entre femmes et hommes dans les entreprises ainsi que le code Afep-Medef et la loi Copé-Zimmermann de 2017, qui impose 40 % de femmes dans les conseils d’administration, le ministre a constaté « que nous ne sommes pas encore parvenus à casser un certain nombre de plafonds de verre ».

→   Lire Plus

La mort de Colette Janvion, militante féministe

—Communiqué de l’UFM —

C’est avec beaucoup d’émotion et de tristesse que nous avons appris le décès subit de notre ancienne vice-présidente, Colette Janvion, survenu le samedi 9 janvier dernier à Paris.

Militante de l’UFM depuis de nombreuses années, Colette a été membre du COPIL (Comité de Pilotage), secrétaire au Bureau puis vice-présidente élue au congrès de 2014.

Elle était également la membre du bureau référente du pôle Accueil et Accompagnement des femmes. Elle a travaillé très efficacement auprès de l’équipe professionnelle.

Discrète mais très présente et efficace au sein du Bureau et dans les actions menées par l’association, Colette a aussi dignement représenté l’UFM à l’extérieur, notamment auprès de la Fédération Nationale Solidarité Femmes.

Cadre de santé et appelée à de nouvelles fonctions en France, elle a été contrainte de démissionner du Bureau de l’UFM en mars 2020, tout en continuant à suivre assidûment nos actions, en sa qualité d’adhérente.

Mais le covid-19 en a décidé autrement.

Nous lui rendons un hommage chaleureux. Nous garderons en mémoire son humanité, sa bonne humeur, son sérieux, sa participation active à la construction de notre association.

→   Lire Plus

Féminicides : des militantes dressent un « mémorial » à Paris pour les victimes de 2020

Le collectif Collages féministes a installé ce mémorial dans une ruelle du 11e arrondissement de la capitale.

Sarah, Virginie, Grâce, Mathilde, Claudette… Cent onze prénoms, en lettres noires, pour 111 femmes assassinées en 2020 parce qu’elles étaient des femmes. Dans le 11e arrondissement de Paris, dimanche 10 janvier, une soixantaine de militantes du collectif Collages féministes ont installé un « mémorial » pour les victimes de féminicides, dans un passage couvert, à l’abri des intempéries.

« En 2020, le patriarcat tue encore : 98 féminicides conjugaux, 11 travailleurs ou travailleuses du sexe et 2 personnes transgenres tuées« , proclamait une autre inscription déployée en face de ce mémorial, qui exige : « Honorons nos mortes, protégeons nos vivantes. »

Ce chiffre de 98 féminicides conjugaux – recensés par le collectif associatif Féminicides par compagnon ou ex, est inférieur aux 146 comptabilisés officiellement en 2019. « Mais en 2020, il y a eu beaucoup plus de violences«  contre les femmes, a affirmé à l’AFP Camille, une des porte-parole du mouvement des « colleuses ». Ainsi, selon la ministre déléguée à la Citoyenneté, Marlène Schiappa, la plateforme de signalement en ligne des violences sexuelles et sexistes a enregistré une hausse de 60% des appels de victimes pendant le deuxième confinement par rapport à la normale, contre +40% pendant le premier confinement du printemps 2020.

→   Lire Plus

Violences conjugales: +60% des signalements pendant le deuxième confinement

Paris – La plateforme de signalement en ligne des violences sexuelles et sexistes a enregistré une hausse de 60% des appels de victimes pendant le deuxième confinement par rapport à la normale, a annoncé samedi Marlène Schiappa.

« Même si (le deuxième confinement) a été moins rigoureux que le premier, on constate paradoxalement qu’il a enregistré plus de signalements« , a déclaré la ministre déléguée à la Citoyenneté dans un entretien mis en ligne sur le site du Parisien. 

« Cette hausse était de 40% au printemps dernier« , lors du premier confinement, a rappelé Mme Schiappa. 

La ministre explique cette différence par « la crise économique et sociale qui se profile » et « un niveau de tension extrêmement fort depuis cet automne avec moins de soupapes de décompression pour les gens qui devaient rester chez eux« . 

Lancée à l’automne 2018, la plateforme arretonslesviolences.gouv.fr, constituée d’un site police à Guyancourt (Yvelines) et d’un site gendarmerie à Rennes, a traité « plus de 20.000 chats » en deux ans, avait indiqué Marlène Schiappa en novembre dernier. 

Ces agents, à l’écoute des victimes qui peuvent garder l’anonymat, peuvent les orienter vers un commissariat ou une brigade de gendarmerie pour un dépôt de plainte ou, en cas de refus, vers des associations spécialisées.

→   Lire Plus

Comment le gouvernement veut lutter contre les impayés de pensions alimentaires

La réforme est entrée en vigueur le 1er janvier. Les Caisses d’allocations familiales pourront désormais servir d’intermédiaires dans leur versement, dès la séparation, sans qu’il y ait eu d’impayés.

  • Le 1er janvier est entrée en vigueur la réforme du versement des pensions alimentaires.
  • Elle prévoit que la Caf, la Caisse d’allocations familiales, intervienne en cas de défaillance de l’ex-conjoint.
  • Ce système a fait ses preuves au Québec, où l’on ne compte plus que 4 % de pensions impayées.

Devoir se battre afin de récupérer l’argent prévu pour élever ses enfants. Une aberration à laquelle sont confrontées plus de 300.000 personnes chaque année. Car si un million de personnes en France doivent toucher une pension alimentaire pour leurs enfants, 30 à 40 % des pensions ne sont pas payées, pas versées intégralement ou réglées en retard. Un fléau qui touche en premier lieu les familles monoparentales, sachant que ces pensions représentent 20 % de leurs ressources. Et le fait de ne pas les toucher aggrave leurs conditions de vie, 33 % d’entre elles se trouvant dans la précarité.

Cette problématique avait fortement émergé lors du Grand débat national, lancé par le gouvernement en 2019.

→   Lire Plus

L’émotion des militantes féministes de Buenos Aires après la légalisation de l’IVG

Dans le pays du pape François, l’IVG devient donc légale jusqu’à la 14e semaine de grossesse. Deux ans après une mobilisation historique pour le droit à l’avortement en Argentine, l’émotion chez les militantes féministes était vive à l’annonce du vote à Buenos Aires.

De la correspondante de RFi à Buenos Aires, Aude Villiers-Moriamé —

« Avortement légal à l’hôpital », scandent les militantes féministes, qui ont passé la nuit devant le Congrès dans l’attente du vote au Sénat. Avec 38 voix pour et 29 voix contre, le projet de loi du gouvernement a été adopté bien plus largement que ce qui était attendu.

« Je suis extrêmement émue… C’est le résultat d’une lutte ancestrale, qui a mobilisé énormément de personnes et qui a dû faire face au jugement d’une partie de la société, surtout dans certaines provinces conservatrices… Je suis très heureuse, en particulier pour les jeunes femmes !»,confie Graciela, assistante sociale d’une cinquantaine d’année, les larmes aux yeux.

Des jeunes militantes étaient en effet venues par milliers soutenir le droit à l’IVG près du Congrès.  

« L’Argentine est un pays un peu plus juste à présent… Il reste encore beaucoup de choses à faire, mais c’est déjà un pas immense !

→   Lire Plus

Solidarité avec la députée brésilienne Isa Penna !

Signons la pétition de condamnation de son agresseur ! I

L’Union des Femmes de Martinique
à
Mesdames et messieurs les parlementaires,
Nous nous permettons de vous interpeller afin de porter votre soutien à la pétition suivante lancée pour soutenir une députée brésilienne agressée sexuellement par un collègue.
Nous vous remercions de nous faire part de votre réponse.
Cordiales salutations féministes,
Rita Bonheur, pour l’UFM

*****

La députée Isa Penna (PSOL de São Paulo) a été harcelée publiquement (devant les chambres parlementaires) par un membre du Congrès de droite. Suite à cet acte, une campagne de dénonciation a été lancée, qui exige que l’agresseur perde au moins son mandat.

Ce fait a déjà eu d’immenses répercussions au Brésil, ce qui a amené plusieurs membres du Congrès de différents partis et courants à confirmer le degré de misogynie et de violence dont souffrent les femmes dans l’action politique.

Le mouvement de solidarité avec Isa Penna est énorme. Elle a déjà ouvert une enquête policière et judiciaire contre l’agresseur, mais il n’est toujours pas certain que le Comité d’éthique de l’Assemblée du PS, qui compte une seule femme parmi ses sept composantes, se réunisse avant février !

→   Lire Plus

« An jès pou yo » : le Noël solidaire de l’UFM

— Communiqué de l’UFM —

A l’occasion des fêtes, l’Union des Femmes de Martinique a organisé Noël solidaire. 31 femmes accompagnées par les intervenantes sociales de la Maison de Solange (l’Espace d’Ecoute, d’Information et d’Accompagnent et Accueil de Jour) et en difficulté financière ont reçu, en plus des traditionnels cadeaux de Noël pour elles et leurs enfants, des paniers solidaires comportant de denrées alimentaires de première nécessité.

Cette année, la crise sanitaire liée au Covid-19 ayant augmenté la précarité, en particulier chez les femmes, l’association a organisé une collecte de denrées alimentaires avec l’aide de ses bénévoles.

Rappelons qu’à cette période, chaque année, l’UFM organise un arbre de noël et offre un présent aux femmes en situations de détresse (victimes de violences conjugales ou rencontrant d’autres difficultés) et à leurs enfants.

L’UFM tient à remercier chaleureusement toutes celles et ceux qui, par leurs dons, ont participé à cette opération « An jès pou yo » et souhaite de bonnes fêtes de fin d’années à tous et toutes, empreintes de l’esprit de solidarité « kant é kant ».

→   Lire Plus

« Les petits garçons jouent autant que les petites filles à la poupée »

La lente évolution des fabricants vers des jouets mixtes

— Par Sophie Auvigne —

Pour en finir avec le jouet rose pour les filles et bleu pour les garçons, il y a un peu plus d’un an, les professionnels se sont engagés à proposer des jouets mixtes, tout simplement pour enfant. 

Les poupées ont fait des progrès. Elles ne savaient dire que « maman », maintenant le dernier né des modèles de chez Hasbro a un message enregistré : « Coucou papa, merci papa ». « Derrière la nuque on a un petit bouton qui nous permet de choisir si on veut que la poupée nous appelle papa ou maman », détaille Florence Gaillard, chef de groupe chez Hasbro France.

 Lire aussi : Filles et garçons : mêmes jouets ! — Par Marie-Josèphe Sellaye-Hardy Dessources, de l’ UFM —

Une charte pour une représentation mixte des jouets

Elle explique que « c’est quelque chose qu’on ajoute parce qu’on sait aujourd’hui que les petits garçons autant que les petites filles jouent à la poupée, en tous cas ont le droit d’y jouer. Donc c’est normal quand on est un petit garçon qui joue à la poupée, on n’ait pas forcément envie qu’elle nous appelle maman ».

→   Lire Plus

« Désirs de femmes » sur France 5 : l’érotisme féminin réinventé

« Le Doc Stupéfiant » consacre une heure et demie passionnante aux expressions de la sexualité féminine dans l’art et la culture. À voir en replay => 😀

Qu’est-ce qui fait jouir les femmes ? L’équipe de « Doc Stupéfiant », le magazine culturel présenté par Léa Salamé, s’est posé, ou plutôt a posé la question aux usual suspects, spécialistes des questions féministes et de la représentation des femmes dans l’art et la littérature. Devant la caméra se succèdent, pendant un peu moins d’une heure et demie, la journaliste Victoire Tuaillon (productrice du podcast « Les Couilles sur la table », sur Binge Audio), la critique de cinéma et essayiste Iris Brey (autrice du Regard féminin, L’Olivier, 252 p., 16 €), l’écrivaine Colombe Schneck, l’essayiste Maïa Mazaurette (chroniqueuse pour Le Monde)… Les hommes – l’écrivain Pascal Bruckner, l’éditeur Franck Spengler… – sont en minorité, mais pas absents pour autant.

Un sujet aussi vaste que celui du désir des femmes et surtout de son expression ne saurait tenir en un documentaire de cette durée, mais son approche en patchwork, condensée en quelques grands thèmes et de nombreuses petites touches, n’est pas dénuée d’une certaine efficacité.

→   Lire Plus

Le temps des femmes

— Par Barbara Jean-Élie —
Journée internationale pour l’élimination des violences à l’égard des femmes centrée sur le consentement, féminisation de l’équipe du président des États-Unis, la parole des femmes doit porter de plus en plus haut.

La voix des femmes s’est fait entendre ces dernières années, parce qu’elles sont de plus en plus nombreuses à la suite de la campagne #metoo, à dénoncer publiquement les abus dont elles sont victimes dans les lieux où s’exerce le pouvoir masculin.

Les mécanismes de la domination masculine, que Pierre Bourdieu a analysés sont encore à l’œuvre, en dépit du droit de dire que les femmes arrachent parfois dans la douleur, ou de ce que la loi finit par leur consentir à force de mobilisation.

Long cheminement, long effort, long processus qui accouche dans nos démocraties de lois tardives qui reconnaissent aux femmes leurs droits, leur place… au moins à l’égal des hommes.

Olympe de Gouges n’a pas réussi à imposer la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne en 1791, puisque les droits de l’homme étaient consacrés comme universels en 1789 par la Révolution française !

→   Lire Plus

Samedi en fête pour dire «  Je suis la femme de ma vie »

— Par Nathalie Delbois de Culture Égalité

Ce samedi matin 5 décembre 2020, c’est la fête au bout de la rue Lamartine. Une fête artistiquement féministe.

Illustration : photo France-Antilles

Sur le grand pan du mur d’une maison située à l’angle de la rue Arago et de la rue Lamartine, les artistes Elodie et Amy Lee ont peint en lettres magistrales multicolores : Je suis la femme de ma vie . C’est ce slogan d’une « femme qui se choisit » que notre association féministe, Culture Egalité, inscrit dans la campagne pour l’élimination des violences envers les femmes.

Avaient-elles des rendez-vous, des courses à faire ou flânaient-elles tout simplement ? En tous les cas, elles s’arrêtent, attirées par cet attroupement débridé et festif. Car ça swingue sur le damier de béton et le message passe bien grâce aux artistes engagées : Maleika la chanteuse, Angela, la djane et la danseuse Anissa transmettent ce vibrant message en mouvement et en musique. Certaines femmes prennent les brochures d’information et /ou d’adhésion que leur tendent les membres de l’association, lèvent la tête et découvrent la fresque : Je suis la femme de ma vie .

→   Lire Plus

« Je suis la femme de ma vie », par Héloïse Facon

« Le mot amour n’a pas du tout le même sens pour l’un et l’autre sexe et c’est là une source de graves malentendus qui les séparent. Byron a dit justement que l’amour n’est dans la vie d’un homme qu’une occupation, tandis qu’il est la vie même de la femme. » (Simone de Beauvoir, Le deuxième sexe, « L’amoureuse »)

D’après l’idéal romantique, la femme doit, pour être heureuse et complète, trouver « l’homme de sa vie ». On entend souvent dire que les femmes désirent absolument se mettre en couple et fonder une famille, tandis que les hommes seraient plus réticents à s’engager. Pourtant, les hommes ont davantage intérêt que les femmes à se marier. Les hommes mariés gagnent plus d’argent, vivent plus longtemps et sont en meilleure santé que les hommes célibataires. Inversement, le mariage n’a pas d’impact positif sur le salaire, l’espérance de vie ou la santé des femmes, et il peut représenter un frein pour leur carrière.

Pourquoi le mariage profite-t-il davantage aux hommes ? Dans le couple hétérosexuel traditionnel, l’homme bénéficie du soutien actif de sa compagne.

→   Lire Plus

Wendie Renard, un parcours d’exception, un rêve réalisé !

Un rêve de petite fille, devenu réalité : « J’ai vécu toute ma vie pour ça… J’ai toujours dit à ma mère : je veux porter le maillot de l’équipe de France. Même à l’école, quand ils nous demandaient ce qu’on voulait faire, moi, j’écrivais : footballeuse professionnelle. »

L’actualité fait la part belle à Wendie Renard. Élue en octobre « défenseure de l’année 2019 » par l’UEFA, la joueuse martiniquaise, nommée pour « The best FIFA Football Awards », dont le résultat des votes ouverts au public sera publié le 17 décembre, compte depuis la semaine au rang des « onze personnalités qui font le plus avancer le foot féminin ». Les The Best FIFA Football Awards sont des récompenses remises chaque année, depuis 2016, par le conseil d’administration de la FIFA.

Une autobiographie intitulée « Mon étoile » et une interview dans la presse

Avec treize titres de Championne de France, six Ligues des champions et plus de cent sélections en Équipe de France, il n’y a plus à présenter Wendie Renard sur le plan sportif. De par son palmarès, son expérience, sa notoriété, elle est probablement la plus grande joueuse française actuelle.

→   Lire Plus

Inauguration d’une fresque murale « Je suis la femme de ma vie »

Clôture de la campagne pour l’élimination des violences faites aux femmes

Samedi 5 décembre 2020 de 9h à 12h à l’angle de la rue Arago et Lamartine, Fort-de-France

Dans le cadre de la campagne pour l’élimination des violences envers les femmes Culture Égalité vous invite à l’inauguration d’une fresque murale réalisée par deux artistes martiniquaises.

Rendez-vous samedi 5 décembre dès 9h rue Lamartine pour admirer la fresque « Je suis la femme de ma vie » et pour dire NON aux violences faites aux femmes. Autour d’une installation artistique, la place sera animée pour l’ occasion par des artistes portraitistes qui croqueront les passant.es et des performances artistiques.

Venez rencontrer les artistes et venez participer à une expérience unique !

Le mot de l’association Culture Égalité :

Je suis la femme de ma vie…
Dès l’enfance, nous, femmes, sommes conditionnées à attendre « l’Homme de notre vie », celui auquel nous allons nous dévouer, lui assurant confort matériel et affectif, et lui permettant ainsi de s’épanouir dans la carrière ou les loisirs de son choix.
En échange, nous obtenons, soi-disant, honorabilité, et amour…, mais souvent, en réalité, frustration, dépendance économique et affective, isolement, et parfois même maltraitances psychologiques et/ou physiques pouvant aller jusqu’à la violence ultime – le féminicide.

→   Lire Plus

Anne Sylvestre est morte

La chanteuse aux œuvres féministes est décédée lundi à l’âge de 86 ans, «des suites d’un AVC». La part enfantine de son œuvre a également beaucoup fait pour sa renommée.

«Y a-t-il une vie après la scène ? Je m’aperçois, après cinquante ans de chanson, qu’à part ma famille et mes amis proches, il n’y a qu’une seule chose qui m’intéresse, écrire et chanter. C’est mon bonheur, c’est ma vie», racontait-elle à Bertrand Dicale dans les pages du Figaro pour ses cinquante ans de carrière, en 2007.

La chanteuse Anne Sylvestre, aux œuvres féministes souvent restées dans l’ombre du succès de ses contes musicaux pour enfants, est décédée lundi à l’âge de 86 ans, «des suites d’un AVC», a indiqué mardi à l’AFP Sébastien d’Assigny, son attaché de presse historique.

Connue principalement pour ses Fabulettes pour enfants, qui lui valent d’avoir laissé son nom à des écoles, son répertoire est également riche de chansons plus engagées, comme Non, tu n’as pas de nom (1973), sur l’avortement, deux ans avant la loi Veil.

Non, non tu n’as pas de nom

Que savent-ils de mon ventre
Pensent-ils qu’on en dispose
Quand je suis tant d’autres choses

Non non tu n’as pas de nom…

→   Lire Plus

« Le port du voile intégral n’est pas déterminé par la religion, mais par le rapport aux hommes »

— Propos recueillis par Youness Bousenna —

Loin de l’image de croyantes soumises ou d’islamistes qu’on leur accole, la sociologue Agnès De Féo s’appuie sur dix ans d’enquête auprès de femmes portant le niqab pour montrer que c’est avant tout le rapport avec le sexe opposé qui détermine leur choix.

On parle beaucoup d’elles, mais leur voix est rare. La sociologue Agnès De Féo, elle, a interrogé une centaine de femmes portant le niqab (voile intégral) dans une enquête au long cours, commencée en 2009, quelques mois avant la polémique autour du voile intégral qui a abouti à la loi du 11 octobre 2010 interdisant la dissimulation du visage dans l’espace public. Derrière le niqab. Dix ans d’enquête sur les femmes qui ont porté et enlevé le voile intégral est un livre saisissant, parfois dérangeant, qui permet d’appréhender sous un nouveau jour celles qui ont fait le choix de cacher leur visage.

Vous avez travaillé sur le voile intégral en France dès 2008. Quelles raisons vous ont amenée à vous intéresser à ce sujet, alors absent de l’actualité ?

J’ai commencé à étudier le voilement du visage en 2002 en Asie du Sud-Est.

→   Lire Plus