Catégorie : Féminismes

Pour les présumées victimes…

— Par Nathalie Delbois, de Culture Égalité —

Un proviseur est accusé d’agression sexuelle par une élève et aussitôt un comité de soutien constitué d’enseignant·es se crée pour le défendre.

A l’heure où nous écrivons ces lignes ne savons pas si ce proviseur est coupable ou innocent. Notre objet ici n’est pas de condamner l’agresseur présumé, mais de penser à la présumée victime. Aux présumées victimes ! Les histoires récentes nous démontrent, en effet, que, si les accusations portées sont vraies, il n’y a jamais une seule victime.

Dans le cas qui nous occupe, il y a d’un côté une adolescente et de l’autre, un homme puissant. Un proviseur est le « patron » d’un lycée, il peut faire et défaire des carrières, faire avancer ou stagner des projets, faciliter la vie d’un·e élève ou la rendre plus compliquée.

Les membres du comité de soutien ont donc balayé, d’un revers de main, la possibilité même que cette adolescente dise vrai. Ils n’ont pas pensé à elle, ni à ses parents. Juste à leur collègue, à leur ami, à leur patron.

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À propos du réseau de prostitution récemment démasqué

Communiqué UFM

L’Union des femmes de Martinique exprime :

– sa solidarité aux nombreuses victimes des proxénètes qui ont été révélées ces derniers jours.

– Sa révolte et sa colère devant l’énormité et la gravité du réseau qui a été mis à jour, avec des personnes qui ont profité de la crédulité de toutes ces jeunes femmes, attirées encore une fois par l’illusion d’une réussite sociale liée au paraître

Cette mise en prostitution par chantage est une violence qui s’exerce sur les femmes. C’est une atteinte à l’intégrité du corps pour les femmes qui la subissent. Elle est profondément déshumanisante. Encore un fois, il s’agit du contrôle, de la chosification et de la dévalorisation du corps des femmes, pour gagner de l’argent, avec les conséquences physiques et psycho traumatiques à court et long terme graves, et qui sont démultipliées pour les plus jeunes :

– problèmes psychologiques : faible estime de soi, insomnie, anxiété, phobies, dépression, dissociation ; troubles de la sensibilité du corps, addictions, suicide, comportements à risques, le fait d’être valorisée ou de se valoriser seulement pour le sexe

– problèmes gynécologiques : IST, cancers…

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Violences conjugales : 40 % des appels au 3919 non-traités en 2020

Faute de moyens, le numéro de référence pour les victimes de violences conjugales n’a pas pu faire face à l’augmentation des appels, selon BFM TV.

« Le sexisme prend des vies ». Le 25 mai dernier, la ministre chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes rappelait ce lourd constat en annonçant l’extension, « dès la fin du mois de juin 2021 » de l’accessibilité du 3919, le numéro d’urgence. Il sera ainsi disponible « 24h/24 du lundi au vendredi et de 9 heures à 18 heures le week-end » avant d’être prolongé d’ici la fin de l’été à 24h/24 et 7j/7. La nouvelle tombe alors que l’année 2020 a été particulièrement lourde en matière de violences conjugales, phénomène aggravé par la pandémie, provoquant une augmentation spectaculaire des appels au 3919.

Comme le rapporte BFM TV, les appels ont bondi de 70 % sur un an, avec 164 957 appels. Mais faute de personnel et de moyens, seuls 99 538 d’entre eux ont pu être pris en charge, soit 40 %. La Fédération nationale Solidarité femmes, qui gère le 3919, déplore notamment que le numéro ait été la seule option pour les victimes pendant le confinement.

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Fête des mères ? Un jour pour honorer les mères, 364 jours pour la charge des femmes !

— Par l’Union des Femmes de Martinique

Un peu d’histoire …

La femme n’est pas un utérus !!

Même si plusieurs origines sont revendiquées, c’est le maréchal Pétain qui institue la fête des Mères en 1941, avec l’objectif avoué de célébrer ­ et d’encourager ­ la fonction procréatrice des femmes.

C’est l’époque où Vichy met en congé sans solde les femmes qui ont moins de trois enfants et punit de mort l’avortement.

. De façon plus cruciale encore, le confinement a exacerbé les inégalités femmes-hommes et la facture est encore très lourde !

. A l’occasion de « la fête des mères » nous voulons dire haut et fort :

  • . que la majorité des tâches ménagères et familiales sont encore réalisées par les femmes, ou sous leur charge mentale
  • . que les politiques publiques se sont délestées des dépenses sociales, comme la prise en charge des personnes dépendantes et des ainé·es, sur les femmes ,

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Fête des Mères : carte blanche à Culture Égalité (4)

Liberté…

— Par Mapie, membre de Culture Égalité —

Lave-vaisselle, aspirateur, moule à gâteau, mixeur
Elle a le choix… c’est cadeau !
Elle n’en veut pas
Pas ce jour-là
Au lieu d’un cadeau qui lui rappelle le poids du quotidien
Elle voudrait des mots et des actes qui allègent ses lendemains
Le lave-vaisselle, inutile de le lui offrir
Si c’est elle qui doit le remplir, le vider, ranger
Après que tout.es aient mangé le repas qu’elle a préparé
Avec les aliments qu’elle a achetés, portés, rangés…
Boucle d’oreilles, maquillage, robe de soirée, tenue de plage
Elle a le choix, c’est cadeau !
Elle n’en veut pas
Pas ce jour là

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Fête des Mères : carte blanche à Culture Égalité (3)

La femme de sa vie

—Par Huguette Emmanuel Bellemare, membre de Culture Égalité —

Ce qui te caractérisait, c’était ta gaieté indéfectible et ton énorme amour de la vie. Ton existence n’a pas toujours été facile, loin s’en faut, tu as élevé dix enfants avec le seul salaire d’instituteur de notre père. Elle n’a pas non plus été exempte de douleurs et de chagrins. Mais jamais tu ne t’en es plainte, jamais tu n’en as parlé de façon négative.

Tu n’avais pas fait de grandes études car ton père était mort alors que tu étais jeune. Et puis, dans la Martinique rurale des années 30, tu avais certainement d’autres intérêts et d’autres écoles ! Mais tu voulais pour tes filles l’indépendance économique que tu n’as pas eue, afin que : « chékié-w an poch-ou ka kriyé-w mèt ! »

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Fête des Mères : carte blanche à Culture Égalité (2)

Fermez les yeux…

— Par Isabelle Damico, membre de Culture Égalité —

Fermez les yeux et dites : « cadeaux de fêtes des mères »

Que voyez-vous ??
Des fleurs ? des aspirateurs dernier cri ? des porte-bébé ?
De merveilleux ustensiles de cuisine pour les plus périmées d’entre nous ?
Allez, faites un effort ; fermez les yeux et dites : « cadeaux de fêtes des mères » …
Que voyez-vous ??
De séduisants sous-vêtements sexy pour les mères en devenir ou celles qui viennent de récupérer leur taille d’avant grossesse ?? Quelle délicatesse ! …
Du maquillage ? des chaussures à talons très hauts ??
Allez, fermez les yeux encore un peu et dites une dernière fois : « fêtes des mères » …
Rien ? vraiment ? Rien d’autre que la réduction de nous-mêmes à ce qu’on attend de nous, donc…
Laissez tomber ; laissons tomber ces fêtes inutiles,
Transformons la fête en défaite de vos injonctions : nous emprisonner dans ce rôle de mère, quand nous nous imaginons plus grandes que vos affiches publicitaires, plus entières, moins enfermées, moins petites… quand nous imaginons des libertés possibles…

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Fête des Mères : carte blanche à Culture Égalité (1 )

Et le voici, le joli mois de mai

. Et le voici, le voilà, le joli mois de Mai, celui des bourgeons, du renouveau, de la promesse, de l’espoir… !

. Et puis la voilà, elle aussi, la jolie, la célèbre, de renommée mondiale, Fête des Mères / Faites des Mères !

. Une institution, que dis-je, un sacrement voué au culte de ladite Maternité …

. Maman je t’aime, Maman tu es mon tout, Maman tu es la plus belle des Mamans !

. En ce Seul et Unique Jour, je veux te célébrer.

. Que de bienveillance en ce jour où tous les efforts sont de sortie,

. on met même, paraît-il, les petits plats dans les grands.

. En ce jour exceptionnel, les exceptions le seront tout autant !

. Maman ne cuisinera pas, ne repassera pas, bref, ne s’adonnera à aucune tâche ménagère ! Croix de bois !

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Violences conjugales: le 3919 joignable 7j/7 et 24H/24 à partir du 28 juin

Cette extension des horaires d’ouverture doit bénéficier à toutes les femmes françaises, y compris en outre-mer où le décalage horaire limitait jusqu’à présent l’accessibilité pratique de la ligne d’écoute.

Selon des responsables de la Fédération nationale solidarité femmes (FNSF), ces horaires doivent être effectifs dès le 28 juin.

« Le sexisme prend des vies » et, « tous les deux ou trois jours, (…) des femmes meurent sous les coups de leur conjoint ou de leur ex-conjoint« , a regretté la ministre Élisabeth Moreno, en marge de la signature de la nouvelle convention.

Cette extension des horaires d’ouverture constituait une des mesures décidées dans le cadre du « Grenelle » des violences conjugales, organisé fin 2019 par le gouvernement. Elle doit bénéficier « à toutes les femmes de notre pays, où qu’elles se trouvent« , y compris en outre-mer où le décalage horaire limitait jusqu’à présent l’accessibilité pratique de la ligne d’écoute, a fait valoir Mme Moreno.

En outre, la plateforme sera désormais accessible aux personnes sourdes ou ayant des troubles du langage.

Les militantes de la FNSF se sont « saisies de cette bataille avant même que tout le monde en parle comme c’est le cas aujourd’hui, à un moment où on considérait encore que c’était un fait divers, un petit encart dans un journal local« , a relevé Mme Moreno, qui a salué à maintes reprises le travail de l’association. 

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Plaidoyer pour une place prééminente des femmes Antillaises dans l’économie !

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

L’inexorable montée en puissance des femmes en politique ne s’est pas démentie depuis notre premier article sur le sujet et dont nous reprenons pour partie une analyse actualisée. Le prise de pouvoir par les femmes est une réalité qui s’impose depuis tantôt à l’ensemble de la société guadeloupéenne et depuis peu en Martinique où les choses ont positivement évoluée sur le plan politique. Les femmes mènent de plus en plus la danse aux Antilles. Et pourtant en économie, elle piétine aux portes du pouvoir au sein de l’entreprise. Dans les deux cas, elles concilient pourtant savoir et pouvoir. Partout, elles sont désormais plus influentes et plus diplômées que les hommes. De plus, elles occupent actuellement des positions fortes au sein des organismes ou se situent les lieux de pouvoir (politique, et culturel ). On peut citer pour la Guadeloupe en politique l’exemple de marie luce Penchard (deuxième vice présidente du conseil régional et ancienne maire de B/T et ministre), Josette Borel Lincertain (présidente du conseil Général et prétendante à la présidence de la région ), Marcelle Pierrot ( ancienne préfète et troisième de liste aux élections régionales), Gabrielle Louis Carabin (présidente de communauté et maire du moule) Justine Bénin et Hélène Christophe( députés) victoire Jasmin( sénatrice) et de plus plusieurs femmes maires .

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Le rappeur Doc Gyneco condamné à 5 mois de prison avec sursis pour violences conjugales

Le rappeur Doc Gyneco a été condamné mardi 18 mai à cinq mois d’emprisonnement avec sursis et à 2 000 euros d’amende pour violences conjugales.

Condamné à cinq mois d’emprisonnement avec sursis et à 2.000 euros d’amende, Doc Gynéco a reçu une peine légèrement en-deçà des réquisitions du parquet, qui avait demandé en fin de matinée six mois de prison avec sursis. Il a été jugé pour avoir donné des gifles violentes et insulté son épouse en mars, des faits qu’il a reconnus. 

Sursis probatoire de trois ans 

Le tribunal correctionnel a assorti ces cinq mois d’emprisonnement d’un sursis probatoire de trois ans, durée pendant laquelle l’artiste devra respecter plusieurs obligations : notamment celles de soins et de suivre un stage sur les violences conjugales, ainsi que les interdictions de paraître au domicile de son épouse et d’entrer en contact avec elle.

Le tribunal a prononcé l’exécution provisoire de ces mesures, c’est-à-dire leur entrée en vigueur immédiate. Doc Gyneco a en sus été condamné à une amende de 2.000 euros, une peine qui n’avait pas été requise par le parquet. 

Violences et emprises 

A l’audience, l’artiste de 47 ans, Bruno Beausire de son vrai nom, a reconnu avoir donné quatre gifles violentes et insulté son épouse et compagne depuis 25 ans, avec laquelle il a eu trois enfants, le 10 mars à leur domicile parisien.

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Les femmes des Galapagos, force invisible des champs et de l’océan

Santa Cruz (Equateur) – Les Galapagos sont célèbres pour leur faune et flore uniques au monde, moins pour leur agriculture sur un sol hostile de roches volcaniques ou leur pêche artisanale, secteurs où les femmes jouent un rôle aussi essentiel que méconnu.

« Dans les champs, il y a beaucoup de femmes. Mais c’est l’homme que l’on voit« , regrette Maria Elena Guerra, caféicultrice sur les hauteurs de Santa Cruz, une des quatre îles habitées de cet archipel de l’océan Pacifique, à 1.000 km des côtes de l’Equateur. 

Cette femme menue de 54 ans dirige Lava Java, l’une des 50 plantations des Galapagos qui, sur 15 hectares, produit environ 75 quintaux à l’année du seul café des Galapagos certifié à la fois biologique et d’origine contrôlée. 

« Lorsque je cherche du personnel, il arrive encore qu’on se présente en demandant à parler à mon époux!« , raconte-t-elle à l’AFP, rieuse et droite dans ses bottes en caoutchouc. 

Mais « ça change » et « être femme est un enjeu dans n’importe quel milieu« , souligne cette militante de l’égalité des droits pour laquelle, au quotidien, « le principal défi de l’agriculture ici aux Galapagos, c’est l’eau » tributaire des pluies, faute de sources ou de rivières. 

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Les mères de famille ont payé l’un des plus lourds tributs économiques de la pandémie, selon le FMI

De nombreuses femmes, qui endossaient déjà largement le poids de la garde des enfants et des tâches ménagères avant la pandémie, ont dû quitter leur emploi.

Une nouvelle étude du Fonds monétaire international (FMI) a confirmé ce vendredi 30 avril ce que de nombreuses femmes savaient déjà : les mères de famille ont souffert d’un fardeau économique disproportionné durant la pandémie. « Dans le monde du travail, les femmes avec de jeunes enfants ont payé l’un des plus lourds tributs des différents confinements », a annoncé la cheffe du FMI Kristalina Georgieva dans un billet de blog signé ce vendredi.

Avec la fermeture des écoles et la mise en place de l’éducation à distance, « de nombreuses femmes -qui endossaient déjà largement le poids de la garde des enfants et des tâches ménagères avant la pandémie- ont quitté leurs emplois ou réduit leur nombre d’heures travaillées », détaille-t-elle.

L’étude, menée par des économistes de l’institution de Bretton Woods aux États-Unis, au Royaume-Uni et en Espagne a mis en lumière le besoin « crucial » d’apporter un soutien supplémentaire aux mères de famille, estime Kristalina Georgieva.

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Le 1er Mai, journée internationale de lutte pour les droits des travailleurs

— Par Evelyne G. et Huguette B. Emmanuel, pour Culture Égalité —

  1. L’origine du 1er mai

Le 1er mai 1886, à Chicago (USA), des ouvriers se mettent massivement en grève pour obtenir la journée de 8 heures. Alors qu’ils manifestent pacifiquement, la police, au service du grand patronat, « tire pour tuer » (massacre de Haymarket Square). Malgré l’émotion et la mobilisation internationales, 8 syndicalistes anarchistes sont emprisonnés, 5 condamnés à mort, 4 exécutés par pendaison, le 5e s’étant suicidé dans sa cellule. Peu après, ils sont réhabilités, car reconnus innocents et victimes d’un complot politico-policier.)

En 1889, l’Internationale ouvrière, réunie à Paris pour le 100e anniversaire de la Révolution française, décide de faire du Premier mai une journée de revendication internationale pour réclamer la journée de huit heures.

2) « Les premiers 1er Mai »

En France, le premier 1er mai se déroule en 1890. Ce jour-là, les ouvriers défilent avec un triangle rouge à la boutonnière symbolisant leur triple revendication : 8h de travail, 8h de sommeil, 8h de loisir.

En 1891, à Fourmies, dans le Nord de la France, dans les industries textiles, le travail dure 12 h/jour, parfois 15, six jours sur sept.

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Les femmes victimes du syndrome de «la princesse» qui ne va pas aux toilettes

Connaissez-vous le « poop-shaming » ? C’est-à-dire la honte d’aller à la selle au travail, chez des amis… bref, en dehors de chez soi. Un trouble qui touche davantage les femmes et qui n’est pas sans conséquence sur leur santé. C’est l’objet d’une étude de l’Ifop que nous révélons ce soir

— Par Christine Mateus —

Vous l’avez souvent croisé dans les couloirs, ce collègue qui part ostensiblement aux toilettes avec un magazine sous le bras… Mais avez-vous déjà vu UNE collègue le faire ? Il y a fort à parier que la réponse varie de « jamais de la vie » à « bien sûr que non ». Lorsque la charge mentale s’invite jusque dans les WC… Le sujet peut prêter à sourire, il est pourtant représentatif d’un poids culturel et psychologique pesant sur les femmes qui ne sont pas sans répercussion sur leur santé.

Pour ces dames, le lieu d’aisances porte en effet très mal son nom à l’heure de la « grosse commission », lorsqu’elles ne sont pas dans des endroits leur offrant une totale intimité. C’est le cas au travail ou chez des amis, voire chez elles lorsque le conjoint est dans les parages.

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Le prix Vaclav-Havel décerné à la militante féministe saoudienne Loujain al-Hathloul

Strasbourg – Le Prix des droits de l’Homme Vaclav-Havel 2020 du Conseil de l’Europe a été décerné à la militante féministe saoudienne Loujain al-Hathloul, longtemps emprisonnée dans son pays, a annoncé lundi l’institution paneuropéenne.

Loujain al-Hathloul, 31 ans, est présentée par le Conseil de l’Europe comme « l’une des cheffes de file du mouvement féministe saoudien« . 

« Elle a milité pour mettre fin au système de tutelle masculine, ainsi qu’à l’interdiction faite aux femmes de conduire, et pour une meilleure protection des femmes victimes d’abus dans le Royaume« , souligne l’organisation paneuropéenne. 

Loujain al-Hathloul « a passé 1.001 jours en prison en raison de ses prises de position et n’a été libérée qu’en février 2020, bien qu’elle soit toujours soumise à une assignation à résidence et à d’autres restrictions dans son pays« , ajoute le Conseil de l’Europe. 

Sa soeur Lina al-Hathloul, qui a reçu lundi le prix au nom de sa soeur, a souligné par visioconférence que le soutien international était « la seule manière pour nous d’exposer les injustices dans mon pays et de protéger les victimes.

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Féminicides: les débuts poussifs des bracelets anti-rapprochement

Six mois après leur lancement, les bracelets anti-rapprochement peinent à trouver leur place dans l’arsenal judiciaire déployé contre les hommes violents.

Depuis quelques semaines, Jeanne (prénom modifié) ne sort plus de chez elle sans cette sorte de gros téléphone qui permet aux autorités de s’assurer que son ex-conjoint ne s’approche pas d’elle.

Pour cette jeune mère, le confinement de mars 2020 a marqué « l’apothéose » de plusieurs années de coups et d’humiliations. Poussée par des amis et une gendarme qui ne la « lâche pas » et lui demande de prendre en photo les bleus sur son corps, elle finit par demander de l’aide le jour où elle lit la peur dans les yeux de ses enfants. « Ce n’était plus possible », dit-elle.

Son conjoint est interpellé, jugé et condamné au port du bracelet anti-rapprochement (BAR).

Comme lui, 37 autres hommes le portent aujourd’hui à la cheville. Ce dispositif, qui a fait ses preuves en Espagne, a été déployé dans quelques juridictions « pilote » en octobre, avant d’être étendu à toute la France deux mois plus tard pour tenter d’enrayer la progression des féminicides (90 en 2020, après 146 en 2019).

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Pakistan: les arts martiaux au secours des femmes hazaras

Quetta (Pakistan) – Elles enchaînent coups de pied et coups de coude. Des centaines de femmes d’ethnie hazara apprennent à maîtriser ces techniques caractéristiques du karaté, un sport devenu très populaire au sein de cette communauté marginalisée au Pakistan.

Dans la ville de Quetta (ouest), les Hazaras, de confession majoritairement chiite, sont contraints de se terrer dans deux enclaves placées sous haute sécurité. 

Aisément repérables à leurs traits asiatiques marqués, qui font d’eux des cibles faciles pour des extrémistes sunnites les considérant comme des hérétiques, ils ont subi des dizaines d’attaques depuis 2001 au Pakistan comme en Afghanistan voisin. 

Les femmes sont aussi souvent l’objet de harcèlement sexuel, un phénomène banal dans les marchés et les transports publics. 

« Nous ne pouvons pas empêcher les explosions de bombes avec le karaté, mais avec les techniques d’autodéfense j’ai appris à me sentir en confiance« , avoue à l’AFP Nargis Batool, 20 ans. 

« Tout le monde ici sait que je vais au club. Personne n’ose me dire quoi que ce soit, pendant que je suis dehors« , ajoute-t-elle. 

– Compétitions –

Quelque 4.000 personnes pratiquent le karaté au sein de 25 clubs dans la province du Baloutchistan, dont Quetta est la capitale, selon Ishaq Ali, le chef de la fédération provinciale de Wushu Kung Fu, qui chapeaute ce sport. 

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Avortement : 50 ans après la lutte continue

— Par Muriel Ameller, Culture Égalité —

Tout le mois de mars, Culture Égalité a mis en place diverses actions sous le slogan

« Je suis la femme de ma vie, je suis libre »

Aujourd’hui 5 avril, nous rejoignons la mobilisation du mouvement du planning familial et bon nombre d’associations féministes françaises qui soutiennent fermement l’allongement des délais du droit à l’avortement de 12 à 14 semaines de grossesse.

Soutenir et revendiquer cet allongement renforcent le principe de liberté pour les femmes : liberté de la réflexion, liberté de l’égalité quant à un accès aux recours de l’IVG de plus en plus difficile, liberté d’exprimer son choix, d’être reconnue et entendue, liberté de défendre ce droit fondamental.

Il y a 50 ans, le 5 avril 1971- l’IVG étant interdite- le Mouvement de Libération des Femmes, par la publication du manifeste des 343, exprimait un appel fort pour les femmes « mon corps c’est mon corps ».

Aujourd’hui encore, au quotidien, en France, l’IVG est autorisée mais les conditions de délais contraignent encore trop de femmes et jeunes filles, de toutes catégories socio-professionnelles à avorter au-delà du délai légal français.

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Une soirée rencontre de l’UFM autour du livre « Moi, ma vie, ma chatte » d’Isabelle Dailly riche en émotion

— Compte-rendu de l’UFM —

Le théâtre Aimé Césaire était trop petit ce mercredi 31 mars pour accueillir toutes et ceux venu.es partager, avec l’UFM et Isabelle Dailly, ce moment de parole vraie.

L’UFM, organisatrice de la soirée, a rappelé par sa présidente pourquoi très tôt, le corps des femmes a été placé au cœur des combats féministes.

Alors qu’il semble être le lieu de l’intime et du personnel, le corps est en fait bien un objet social, à la frontière entre l’individu et la société.et ses représentations culturelles. Celles-ci ne sont pas neutres, et dans la plupart des sociétés contemporaines, le contrôle du corps s’exerce au premier chef sur les femmes. Celles-ci sont surexposées à la contrainte sociale, en raison d’une assignation au genre plus marquée.

Le corps des femmes est donc un enjeu de pouvoir, de domination, d’aliénation et la bataille pour sa libération fait partie des luttes des femmes pour leur émancipation.

Un livre parti de son vécu

Le livre d’isabelle Dailly « Moi, ma vie, ma chatte » est parti de son propre vécu de la maltraitance de la société lors d’un évènement de sa vie.

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Covid-19: les progrès vers l’égalité homme-femme retardés d’une génération

Près de 3 millions de morts, une économie mondiale bouleversée… Ces conséquences de la crise sanitaire sont omniprésentes. Mais la pandémie de Covid-19 aura également un fort impact social, comme l’explique l’étude annuelle publiée mercredi par le Forum économique mondial (WEF, l’organisation connue comme le forum économique de Davos).

Selon cette enquête, la crise sanitaire a retardé de plus d’une génération le temps nécessaire pour atteindre l’égalité homme femme à l’échelle de la planète. Plus clairement : il faudra encore compter 135,6 années, soit 36 ans de plus qu’avant la pandémie, avant de parvenir à la parité dans le monde.

Et ce dans tous les domaines : politique, économique, santé, ou encore éducation, souligne cette étude annuelle sur les inégalités femmes-hommes dans le monde pour sa 15e édition.

Les femmes plus touchées que les hommes par le chômage

Les répercussions de la crise sanitaire ont en effet été plus sévères pour les femmes qui ont été plus nombreuses à perdre leur emploi. Cela est notamment lié à leur sur-représentation dans des secteurs les plus directement affectés par les mesures de confinement, comme la consommation.

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« Moi, ma vie, ma chatte », l’auteure Isabelle Dailly est l’invitée de l’UFM

Mercredi 31 mars au théâtre Aimé Césaire à 18h00.

L’Union des Femmes de Martinique recevra Isabelle Dailly, auteure de « Moi, ma vie, ma chatte » à l’occasion de la sortie de son nouveau livre, le mercredi 31 mars au théâtre Aimé Césaire à 18h00.
Briser les tabous et rompre les clichés
Les règles, la contraception, l’IVG, la ménopause, la dépression post-partum… l’intimité des femmes sera discutée sans tabou ! L’UFM invite toutes et tous à échanger et partager sur le sujet avec Isabelle Dailly qui présentera son nouveau livre « Moi, ma vie, ma chatte » paru aux Éditions Nouvelles Sources en janvier 2021.
La vie des femmes est jalonnée d’événements auxquels elles ne sont pas forcément préparées. Le milieu social, l’éducation, la timidité personnelle tout comme les sentiments d’incompréhension (les menstruations), de solitude (l’IVG), de culpabilité (la dépression post-partum à ne pas confondre avec le baby blues), de détresse (la ménopause) rendent la parole compliquée.
Le clef est l’information, la communication et l’échange avec ses parents, son conjoint, ses enfants, ses amis, le milieu médical… et des espaces dédiés comme à l’UFM !

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Non aux tentatives d’intimidation, non aux violences policières, non aux comportements de domination

 

La répression atteint un niveau inacceptable en Martinique. En effet, alors que deux jeunes femmes manifestaient devant le commissariat, l’une d’elle aurait été emmenée, enfermée et brutalisée dans le garage du commissariat par des policiers avant d’être dirigée dans un bureau dédié.
Notre association féministe martiniquaise Culture Egalité dénonce encore une fois les tentatives d’intimidation, les violences policières sans discernement et les comportements de domination à la fois étatique et masculine.
Elle exige que la lumière soit faite sur d’éventuels agissements contraires à la loi de la part des forces de l’ordre et que les droits des militant.es inquiété.es soient intégralement respectés.

Fort-de-France, le 24 mars 2021

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L’écrivaine Nawal al-Saadawi, figure égyptienne de l’émancipation des femmes dans le monde arabe, est morte

Médecin, elle a écrit plus d’une cinquantaine d’ouvrages dans lesquels elle se prononçait contre la polygamie, le port du voile, l’inégalité des droits de succession entre hommes et femmes en islam et surtout l’excision, qui concerne plus de 90% des Égyptiennes.

L’écrivaine Nawal al-Saadawi, 89 ans, figure égyptienne de l’émancipation des femmes dans le monde arabe, est décédée dimanche 21 mars, a annoncé le journal d’Etat Al-Ahram.

Née le 27 octobre 1931, elle est notamment l’auteur de deux livres féministes de référence « Au début, il y avait la femme » et « La femme et le sexe ». Elle a longtemps lutté pour les droits des femmes et contre le patriarcat dans le monde arabe.

En résidence pendant trois ans en Caroline du Nord

Médecin, elle a écrit plus d’une cinquantaine d’ouvrages dans lesquels elle se prononçait contre la polygamie, le port du voile, l’inégalité des droits de succession entre hommes et femmes en islam et surtout l’excision, qui concerne plus de 90% des Égyptiennes.

Dans les années 1990, l’apparition de son nom sur une liste de personnalités à abattre, dressée par des milieux extrémistes islamistes, l’avait poussée à s’installer aux Etats-Unis de 1993 à 1996, où elle enseigna alors à l’université de Dukes. Elle

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Hommage à Marielle Franco et à toutes les femmes assassinées pour leur engagement politique et leur liberté

— Par Sylvie Javaloyes pour Culture Égalité —

Vendredi 12 mars 17h30 : les militantes de Culture Égalité occupent le kiosque Guédon sur le bord de mer de Fort-de-France et s’installent pour l’hommage qu’elles rendent chaque année à Marielle Franco depuis son assassinat le 14 mars 2018. Chaque année elles le souhaitent original, politique et féministe. Leur objectif : mettre en évidence les engagements des femmes pour la construction d’un autre monde incluant toutes et tous.

Nous voulons une manifestation forte, émouvante et inspirante pour toutes les femmes. Cette année nous projetons un film documentaire de Léonard Cortana, étudiant Guadeloupéen en cinématographie . Avant l’arrivée des participant.es nous installons sur chaque chaise le portrait d’une femme assassinée précisant son engagement, son pays et son âge. C’est impressionnant, car elles sont nombreuses. Elles nous regardent. Elles sont toutes celles qui motivent encore et encore notre propre engagement, nos propres revendications de liberté, de justice et de sororité. Si les femmes elles-mêmes ne reconnaissent pas le travail politique de ces femmes, n’en conservent pas la mémoire, et l’expérience c’est toute notre contribution qui sera minorée voire effacée de l’Histoire.

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