Catégorie : Féminismes

Crise et appel à solidarité : la lutte pour le financement de l’U.F.M.

L’Union des Femmes de la Martinique (UFM), forte de ses 80 ans d’existence, traverse une période financière particulièrement difficile. En raison d’une diminution de ses financements, l’association lance un appel aux dons afin de pouvoir poursuivre ses actions en faveur des femmes en difficulté.

Si l’UFM fête son anniversaire cette année, cet événement se déroule dans un contexte préoccupant. L’association déplore en effet une « situation financière très critique ». À ce jour, fin décembre, l’UFM n’a reçu aucune réponse de la Collectivité Territoriale de Martinique (CTM), son deuxième financeur, malgré de multiples relances. Aucun des reliquats des subventions précédentes ni la demande de financement pour 2024 n’ont été honorés.

Réduction brutale du budget
L’UFM fait face à d’autres difficultés majeures : « Notre premier financeur, la CAF, a réduit de manière significative notre subvention pour 2024, avec une coupe d’un tiers. Cette diminution drastique de notre budget nous place dans une situation de trésorerie préoccupante, avec des difficultés à honorer les salaires de nos salariées et à garantir la continuité de nos actions à la fin de l’année 2024 et au début de 2025 », précise l’association.

→   Lire Plus

La place des femmes dans le mouvement social

Culture Égalité et la lutte contre la vie chère en Martinique : un combat féministe et structurel

Depuis plusieurs semaines, la Martinique est le théâtre d’une mobilisation sociale intense contre la vie chère. L’association féministe Culture Égalité (CE) prend sa part de cette lutte et s’engage non seulement contre les inégalités économiques, mais aussi contre les structures patriarcales, coloniales et capitalistes qui les perpétuent. Car le combat pour une société plus juste ne saurait être séparé de celui pour l’égalité des sexes et l’émancipation.

Une société débarrassée du colonialisme, du capitalisme et du patriarcat : un défi à relever

Le combat contre la vie chère ne peut se dissocier de l’histoire coloniale et capitaliste de la Martinique. La « pwofitasyon » – exploitation économique systémique – a fait de notre pays un marché à exploiter, renforçant les inégalités sociales et économiques.

Pour Culture Égalité, dénoncer cet héritage ne suffit pas : il est impératif d’opérer une transformation structurelle en brisant les logiques d’exploitation et de domination.

Le rôle réservé aux femmes dans notre société

En Martinique, où les femmes occupent souvent des rôles centraux au sein des foyers, notamment dans la gestion du budget familial, elles sont particulièrement vulnérables face à la précarité.

→   Lire Plus

« Julie se tait » : projection spéciale le 26 novembre au cinéma Madiana

— Par M’A —

Dans le cadre de la campagne internationale de sensibilisation aux violences faites aux femmes, qui a débuté le 25 novembre, les clubs Soroptimist de l’île se sont associés au cinéma Madiana pour offrir une projection spéciale du film Julie se tait de Leonardo Van Dijl, le mardi 26 novembre à 18h, salle 5 de Madiana. Cette projection s’inscrit dans un effort collectif pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles, en particulier dans des milieux parfois insoupçonnés, comme celui du sport.

Le film Julie se tait raconte l’histoire d’une jeune joueuse de tennis, Julie, au sein d’un prestigieux club d’élite. Alors que son entraîneur est suspendu après une enquête liée au suicide d’une autre joueuse, Julie, pourtant au cœur de l’affaire, choisit de rester silencieuse, refusant de témoigner sur ce qui pourrait avoir lieu dans l’ombre. Son mutisme, lourd de sens, interroge : protège-t-elle son entraîneur ou se protège-t-elle elle-même d’une vérité trop difficile à affronter ? À travers ce personnage complexe, le film explore l’emprise et les mécanismes de silence dans des situations de violences.

→   Lire Plus

Kouté Pou Tann’ : Annou stopé violans anlè Fanm ❗️

Pour sa 25ᵉ édition, la Campagne pour l’Élimination des Violences faites aux Femmes en Martinique (CEViFeM) se déroule du 23 au 30 novembre 2024. Sous le thème « Kouté pou tann » (« Écoutez pour entendre »), cet événement rassemble associations, institutions et citoyens autour d’un programme riche alliant sensibilisation, prévention et actions collectives.

Cette nouvelle édition de la CEViFeM se distingue par une amplification des actions et une identité visuelle marquante.

Le slogan choisi cette année, « Kouté pou tann, annou stopé violans anlè fanm ! » (« Écoutez pour entendre… arrêtons les violences faites aux femmes ! »), souligne l’importance d’écouter les victimes et de sensibiliser l’ensemble de la population aux différentes formes de violences.

Contrairement aux éditions précédentes, aucune thématique unique n’est imposée cette année. Chaque partenaire est libre de définir ses actions selon ses priorités locales et ses réalités. Le comité de pilotage précise : « L’objectif global demeure inchangé : sensibiliser et communiquer sur les violences faites aux femmes et aux filles, sans stigmatiser ni victimiser, tout en interpellant le grand public sur les multiples formes de violences ».

→   Lire Plus

Toutes les 10 minutes, une femme est tuée

Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes : Une urgence mondiale qui exige des actions concrètes

Le 25 novembre, à l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, le monde est appelé à faire face à une réalité qui demeure trop souvent ignorée ou minimisée : la violence envers les femmes et les filles est l’une des violations des droits humains les plus répandues, et elle se manifeste sous des formes multiples et variées. En dépit des avancées en matière de droits humains, cette violence continue de faire des ravages, causant des souffrances physiques, psychologiques et émotionnelles à des millions de femmes chaque année. La violence de genre prend de nombreuses formes : violences physiques, sexuelles, psychologiques, harcèlement, exploitation, mais aussi féminicides, ces meurtres atroces d’une femme tuée par son partenaire ou un membre de sa famille.

Les chiffres sont édifiants et terrifiants. À l’échelle mondiale, près d’une femme sur trois a été victime de violences physiques ou sexuelles au cours de sa vie. En 2023, au moins 51 100 femmes ont été tuées à la suite de violences de genre, soit l’équivalent d’une femme tuée toutes les 10 minutes.

→   Lire Plus

L’éphéméride du 21 novembre

Publication du premier numéro du magazine Elle fondé par Hélène Lazareff et Marcelle Auclair le 21 novembre 1945

Elle (souvent typographié ELLE en capitales) est un magazine hebdomadaire français féminin et de société fondé en 1945 par Hélène Lazareff et Marcelle Auclair. Le titre est racheté en avril 2018 par le milliardaire tchèque Daniel Křetínský.
Historique
Le premier numéro de Elle est publié le 21 novembre 1945, quelques mois après l’adoption du droit de vote des femmes en France et du retour d’Hélène Lazareff , exilée russe alors réfugiée à New York pendant l’Occupation, où elle travaillait à écrire au supplément féminin du New York Times ainsi que comme rédactrice de la rubrique mode au Harper’s Bazaar, un Magazine de mode luxueux dont elle s’inspire tout en conservant un « positionnement francophile » marqué. La ligne éditoriale du journal est posée dès l’origine dans sa ligne de pied : « du sérieux dans la frivolité, de l’ironie dans le grave. » Hélène Lazareff précise qu’elle souhaite alors « faire un journal de mode, mais pas seulement. Un journal moderne. Pratique. Avec des photos.

→   Lire Plus

« Soror’Art », par Culture Égalité

Du 12 au 16 novembre 2024

Un événement ouvert à toutes et tous afin de faire connaître la population martiniquaise notre engagement nos valeurs sous un format artistique
Valoriser les créations artistiques des femmes martiniquaises et caribéennes, car si ont de plus en visibilité dans le milieu arts vivants visuels, elles longtemps été oubliées figurantes.
Mettre l’art au service du féminisme Mettre l’art au service du féminisme Mettre l’art au service du féminisme
Mettre en valeur l’entrepreneuriat féminin
Créer un espace ludique coopératif
Développer la notion de sororité en mêlant militantisme et culture antillaise.

Dédié à la célébration de la créativité et de l’art, cette journée comporte une programmation artistique pluricisciplinaire : musique, théâtre, danse

Espace de rencontre et de partage, Soro’Art met en avant des femmes engagées et talentueuses. Un belle occasion de soutenir la diversité artistique et artisanale.

Cette première édition 2024 est indispensable tandis que les droits des femmes
et leurs conditions de vie sont malmenés.Il est essentiel de réaffirmer l’importance de la mobilisation collective, de lasororité et de la solidarité.

Cette journée est organisée en collaboration avec
ETC CARAÏBE, TERRE D’ARTS et le Domaine de Tivoli,
avec le soutien de
la DAC, la DRDFE et la ville de
Saint-Joseph.

→   Lire Plus

L’éphéméride du 28 octobre

La Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne est présentée à l’Assemblée législative le 28 octobre 1791 

La Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne est un texte juridique français, exigeant la pleine assimilation légale, politique et sociale des femmes, rédigé le 5 septembre 1791, par l’écrivaine Olympe de Gouges sur le modèle de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen proclamée le 26 août 1789, et publié dans la brochure Les Droits de la femme, adressée à la reine1,2. Premier document à évoquer l’égalité juridique et légale des femmes par rapport aux hommes, la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne a été rédigée afin d’être présentée à l’Assemblée législative le 28 octobre 1791 pour y être adoptée.

La Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne constitue un pastiche critique de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, qui énumère des droits ne s’appliquant qu’aux hommes, alors que les femmes ne disposaient pas du droit de vote, de l’accès aux institutions publiques, aux libertés professionnelles, aux droits de propriété, etc.

→   Lire Plus

Accès à l’IVG en Outre-mer : disparités persistantes malgré la reconnaissance constitutionnelle

— Par Sarha Fauré —

Un rapport sénatorial la situation en Outre-mer concernant l’accès à l’interruption volontaire de grossesse (IVG) met en évidence des disparités préoccupantes par rapport à la France métropolitaine. Bien que le droit à l’IVG ait été consacré par la Constitution en mars 2024, les obstacles locaux entravent encore l’accès égal à ce service essentiel, notamment en Guadeloupe, en Guyane et à La Réunion. Un récent rapport sénatorial souligne les défis majeurs rencontrés par les femmes dans ces territoires ultramarins, où les réalités géographiques et l’insuffisance des infrastructures médicales rendent l’IVG difficilement accessible.

Des disparités géographiques marquées

Malgré une augmentation générale du nombre d’IVG en France, avec 243 600 interventions en 2023 contre 234 000 en 2022, l’accès à cette procédure varie énormément selon les régions, et les départements d’Outre-mer ne font pas exception. En Guadeloupe, certaines zones sont situées à plus d’une heure d’un centre proposant l’IVG, un délai de transport qui devient un véritable obstacle pour de nombreuses femmes, en particulier celles des îles du Sud comme Marie-Galante, La Désirade et Les Saintes. Ces zones nécessitent des trajets maritimes ou aériens vers le CHU de la Guadeloupe, le seul établissement capable de réaliser des IVG chirurgicales.

→   Lire Plus

Insulte en direction de Mme karine Mousseau

—Communiqué de l’association féministe Culture Égalité —

Depuis plusieurs semaines le peuple martiniquais est engagé dans une lutte sociale très difficile dans laquelle l’association féministe martiniquaise Culture Égalité prend toute sa part.
Cependant, si nous avons clairement choisi notre camp, comme l’a montré avec éclat notre participation à la manifestation du samedi 12/10, Culture Egalité n’admettra jamais que des femmes, de quelque bord politique qu’elles soient, soient insultées pour avoir exprimé leur opinion et soient attaquées dans leur vie privée comme on ne le ferait pas, comme on ne le fait jamais pour les hommes.
Parce que nous nous battons contre la vie chère, certes, mais aussi contre l’ordre patriarcal, pour la construction d’une société non sexiste, une société d’égalité, respectueuse des droits de tous les êtres humains et des femmes en particulier.
Aussi, nous condamnons fermement tout propos ordurier tenu sur une femme politique, quelle qu’elle soit, et nous adjurons tout.es les responsables soucieux.ses de l’union de la population pour la victoire à se désolidariser de tels propos qui relèvent des violences à l’encontre des femmes. Violences qui s’inscrivent dans la tradition colonialiste et patriarcale que nous combattons.

→   Lire Plus

L’éphéméride du 10 octobre

Fondation de l’Union Sociale et Politique des Femmes le 10 octobre 1903

La Women’s Social and Political Union (en français, Union sociale et politique des femmes) souvent désignée par son sigle WSPU, est une organisation féministe créée en 1903 et dissoute en 1917, qui a milité en faveur du droit de vote des femmes au Royaume-Uni.

Histoire
Fondation et débuts

La Women’s Social and Political Union est fondée le 10 octobre 1903 à Manchester par Emmeline Pankhurst et ses filles Christabel Pankhurst et Sylvia Pankhurst ; elles sont les leaders de ce mouvement. Les membres de la WSPU sont les premières à être connues sous le nom de « suffragettes ». Elles s’opposent aux organisations suffragistes, qu’elles estiment trop modérées. En 1905, Christabel Pankhurst crache sur un policier, ce qui entraîne plusieurs arrestations arbitraires visant la famille Pankhurst.

→   Lire Plus

Procès de Mazan : « Nous, parlementaires socialistes, demandons à mettre fin au mythe du devoir conjugal »

Collectif

Dans une tribune au « Monde » rédigée sous la forme d’une lettre adressée à Gisèle Pelicot, cent sept élus demandent l’amélioration du traitement judiciaire des violences sexuelles et un débat parlementaire sur la définition pénale du viol.

Chère Gisèle Pelicot,

Nous ne cessons de repenser à ces dix années d’horreur que vous avez vécues, à votre insu, tant cela paraît irréel. Irréel et glaçant, irréel et effrayant, irréel et effroyable. De l’indicible à la lumière d’un procès que vous avez voulu public et médiatisé, votre courage est immense.

Votre combat pour que la honte change de camp, vous l’avez voulu public, vous avez voulu le donner à voir à la France entière, et au-delà. Ce procès est un combat pour toutes les femmes, toutes nos filles, qui sont victimes de violences, d’agressions, de viols, pour laver votre honneur, pour réhabiliter toutes nos sœurs.

Votre conviction, nous l’avons entendue. Porter plainte après un viol est une épreuve supplémentaire infligée aux femmes, et trop peu s’y risquent. Votre détermination vous rend forte, forte de ne pas vous laisser ébranler par les excuses grotesques présentées par la défense.

→   Lire Plus

Inégalité salariale : plus la femme gagne, plus le risque de séparation grandit

— Par Sabrina Solar —

Une étude approfondie menée par l’Institut national d’études démographiques (Ined) révèle une dynamique intrigante au sein des couples français, où l’écart de revenus entre les partenaires, en particulier lorsque la femme gagne plus que l’homme, semble jouer un rôle crucial dans la stabilité de l’union. Selon cette étude, lorsque la femme contribue de manière significative aux finances du ménage, avec une part supérieure à 55 % des revenus totaux, le risque de séparation augmente considérablement. Ce phénomène s’applique à divers types d’unions – qu’il s’agisse de couples mariés, pacsés ou vivant en cohabitation – et se manifeste de manière encore plus marquée dans les ménages à revenus modestes.

L’étude, publiée en juin dans la revue « European Journal of Population», analyse un échantillon de près d’un million de couples vivant en France entre janvier 2011 et janvier 2017, et examine les répercussions des écarts de revenus sur la stabilité conjugale. Les résultats sont clairs : plus la part de la femme dans le revenu global du couple augmente, plus le risque de séparation s’accroît. Les couples dans lesquels la femme est la principale pourvoyeuse de revenus présentent un risque de rupture supérieur de 11 % à 40 % par rapport aux couples où les revenus sont plus équilibrés.

→   Lire Plus

La vie chère… une réalité que nous les femmes nous connaissons bien

Samedi 28 septembre. 2024 – 16h Toutes à la Maison des Syndicats

— Par l’Union des Femmes de Martinique —
En 2009, nous étions nombreuses dans ce combat. C’est un combat que nous ne pouvons gagner que dans un mouvement de toute la société. En effet. La vie chère, c’est l’affaire des citoyennes et des citoyens au-delà même des travailleurs et des travailleuses.

À l’Union des Femmes de Martinique, nous avons une définition très large de la vie chère.

Nous réclamons :

  • La baisse des prix sur les produits de première nécessité et des produits qui font le quotidien des femmes, des mères de familles : alimentation. eau, téléphonie, produits, d’hygiène et de toilettes, couches bébés, papier hygiénique, savon machine à laver, etc ..

  • L’accès à des services publics décents : transport, soins pour tous et pour toutes….

Partout dans le monde, et particulièrement à la Martinique, différentes forces posent le problème de la vie chère en liaison avec toutes les souffrances sociales qui nous affectent.

Nous Femmes en majorité.

→   Lire Plus

Journée internationale pour le droit à l’avortement, le 28 septembre

— Par l’Association féministe Culture Égalité —

Le samedi 28 septembre 2024 L’avortement est un droit !

Le droit des femmes à disposer de leur corps est menacé dans le monde entier, et les femmes de la Caraïbe sont en première ligne de ce combat. Le 28 septembre, Journée internationale pour le droit à l’avortement, en Martinique aussi, nous ferons entendre nos voix. Notre détermination est sans faille : défendre un droit essentiel qui recule face aux offensives conservatrices.

Malgré un cadre légal apparemment protecteur, l’accès à l’IVG en Martinique demeure précaire. Selon une étude récente du Haut Conseil à l’Égalité, le recours à l’avortement, en hausse ces dernières années, reste inégal en fonction du profil socio-économique des femmes et de la disponibilité des structures médicales. La question de la « liberté garantie » soulève le problème des ressources allouées à cette politique de santé publique. Sans moyens suffisants, ce droit fondamental reste théorique pour beaucoup d’entre nous.

À travers le globe, les droits reproductifs des femmes sont attaqués. En Argentine, aux États-Unis, en Pologne, des mouvements conservateurs tentent de restreindre, voire d’interdire, l’accès à l’avortement.

→   Lire Plus

Procès des viols de Mazan : plus de 200 hommes signent une feuille de route contre la domination masculine

A tous les hommes pour qui le procès Pelicot est un point de bascule, l’essayiste Morgan N. Lucas propose une feuille de route pour en finir avec les boys clubs. Plus de 200 personnalités masculines s’engagent dont Gaël Faye, Guillaume Meurice, Waly Dia, Gilles Lellouche…
— ¨Par Morgan N. Lucas, essayiste, spécialiste des questions de genre —

Beaucoup disent que le procès des 51 violeurs est en réalité le procès de la masculinité. Beaucoup s’en offusquent, trouvant de bon ton de s’indigner parce qu’ils sont mis dans le même panier plutôt que de s’insurger face aux atrocités orchestrées par Dominique Pelicot et adoubées par tant d’autres hommes. Aujourd’hui pourtant, la question se pose : sept ans après le début de #MeToo, où en sommes-nous ? Qu’avons-nous appris ? Comment nous sommes-nous positionnés ? Où sommes-nous lorsque nos potes, nos collègues, nos frères ont des comportements ou des propos sexistes ? Où sommes-nous lorsque les femmes sont agressées ? Sans doute occupés à questionner la crédibilité de la victime, tout en affirmant que «pas tous les hommes», encore moins nous.

Pourtant, l’affaire Pelicot nous l’a prouvé, la violence masculine n’est pas une affaire de monstres, c’est une affaire d’hommes, de monsieur Tout-le-Monde.

→   Lire Plus

Journée littéraire « Des Mots d’Elles »

Samedi 21 septembre de 13h30 à 19h au 17 rue Lamartine à FdF

Dans le cadre du Mois du Matrimoine, l’UFM a le plaisir de vous inviter à sa journée littéraire « Des Mots d’Elles » qui aura lieu le 21 septembre de 13h30 à 19h, dans le cadre original de la rue piétonnisée, au 17 rue Lamartine.

Cet événement mettra à l’honneur les œuvres et les voix de nos autrices antillaises, célébrant leur contribution à la richesse culturelle et littéraire.

Le programme :

13H30: Ouverture et présentation

13H30-18h50 Stands et ventes de livres par les autrices invitées

14H00-15h00 : Atelier d’écriture avec Gisèle Pineau

15H10-16h15 : Échanges avec Gisèle Pineau

16H30-17h15 : Table ronde sur le thème  » Témoigner en tant que femme autrice et actrice »

17H30-18h15 Table ronde sur le thème « Une femme personnage de roman : un choix engagé? »

Nos invitées
Tania Lucéa, Joëlle Kabyle, Nicole Cage, Peggy Ebring,
Marie Boniface, Katy François, Myrlis Myrlis, Rose Marie Tauin Pelican, Mapie, Barbara Jean-Elie, Gracienne Laurence, Imaniyé Dalila Daniel

*****

Gisèle Pineau : une voix puissante des Antilles

Gisèle Pineau, née le 18 mai 1956 à Paris de parents guadeloupéens, est une auteure française d’une grande sensibilité et d’une vaste envergure.

→   Lire Plus

L’UFM : « Tu peux pas être mon gars si… »

Lancement de la campagne de communication contre le sexisme

L’Union des Femmes de Martinique (UFM) est fière d’annoncer le lancement de sa première campagne de communication intitulée « Tu peux pas être mon gars si… », financée par Contrat de Convergence et de Transformation de la CTM. Cette campagne percutante et nécessaire vise à sensibiliser le grand public aux comportements sexistes banalisés qui persistent au sein de notre société. Avec « Tu peux pas être mon gars si… », l’UFM souhaite dénoncer les attitudes sexistes mais aussi encourager chacun et chacune à les reconnaître, à les rejeter, et à contribuer activement à une société plus égalitaire et respectueuse. Cette campagne est un appel à la réflexion sur les comportements que nous acceptons, tolérons, ou perpétuons, souvent inconsciemment.

La campagne a débuté le 28 août 2024 sur les réseaux sociaux, avec la collaboration des influenceuses Rani et Petit Bout de Soleil. À travers cette collaboration, l’UFM invite les femmes à rejoindre le mouvement afin de faire entendre nos voix contre le sexisme quotidien. Nos slogans seront également visibles sur divers médias numériques.

→   Lire Plus

7ème Édition des Journées du Matrimoine en Martinique : Célébrons l’héritage des femmes

Du 6 au 28 septembre 2024

L’association Culture Égalité a le plaisir de vous informer de la septième édition de la célébration de son mois du Matrimoine qui se déroulera tout au long du mois de septembre.

Depuis 2015, ces journées sont consacrées à mettre en lumière l’héritage culturel et historique des femmes, souvent négligé ou occulté, et à rétablir leur place légitime dans le récit collectif.

Le Matrimoine, c’est bien plus qu’un concept : c’est un engagement à réhabiliter la contribution des femmes au développement social, politique, économique et culturel de notre société. Comme le souligne George Arnauld, co-fondatrice de Culture Égalité, « Le Matrimoine, c’est donner aux femmes la place qu’elles méritent dans l’histoire de l’humanité ». En parallèle des célébrations du patrimoine, l’association rappelle que l’héritage des femmes mérite une reconnaissance équivalente et qu’il appartient à tous de s’en emparer pour une société plus juste.

Cette année, trois événements majeurs rythmeront cette septième édition :

1. Conférence « Vivre et agir : trois femmes marquantes des sociétés coloniales et esclavagistes de la Caraïbe »
Le vendredi 6 septembre à 18h30, Jessica Pierre-Louis, docteure en histoire, animera une conférence à la salle des plénières de l’ancien siège du Conseil général à Fort-de-France.

→   Lire Plus

Stop à la vie chère

— Communiqué de l’association Culture Égalité —

Dans notre société coloniale, capitaliste et patriarcale, ce sont les femmes qui sont le plus souvent en butte :

•⁠ ⁠au chômage

•⁠ ⁠aux petits salaires

•⁠ ⁠aux emplois précaires

•⁠ ⁠aux faibles retraites…

En même temps, c’est elles qui doivent, souvent seules, assumer la charge des enfants et donc affronter le coût de la vie et les hausses abusives des prix, tout cela dans une grande souffrance.

C’est pourquoi l’association féministe martiniquaise Culture Égalité qui a pour objectifs, entre autres, de lutter contre l’exploitation et l’oppression des femmes et pour l’amélioration de leurs conditions de vie, appelle, elle aussi, l’État et les responsables de la grande distribution à participer à des négociations réelles et sérieuses, afin que le peuple martiniquais, et tout particulièrement les femmes martiniquaises, puissent, de façon durable, vivre et élever leurs enfants dans la dignité, san oblijé rédi djab pa latjé !

Nous sommes prêtes à apporter notre concours à la défense des intérêts de la population et des besoins des femmes de la Martinique, aux côtés des forces de progrès de notre pays.

→   Lire Plus

L’éphéméride du 5 septembre

Olympe de Gouges rédige la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne le 5 septembre 1791.

La Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne est un texte juridique français, exigeant la pleine assimilation légale, politique et sociale des femmes, rédigé le 5 septembre 1791, par l’écrivaine Olympe de Gouges sur le modèle de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen proclamée le 26 août 1789, et publié dans la brochure Les Droits de la femme, adressée à la reine1,2. Premier document à évoquer l’égalité juridique et légale des femmes par rapport aux hommes, la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne a été rédigée afin d’être présentée à l’Assemblée législative le 28 octobre 1791 pour y être adoptée.

La déclaration sur plaque de marbre.
La Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne constitue une réplique critique de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, qui énumère des droits ne s’appliquant qu’aux hommes, alors que les femmes ne disposaient pas du droit de vote, de l’accès aux institutions publiques, aux libertés professionnelles, aux droits de propriété, etc.

→   Lire Plus

L’éphéméride du 3 septembre

Entrée en vigueur de la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes le 3 septembre 1981.

La Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (en anglais Convention on the Elimination of All Forms of Discrimination Against Women, CEDAW) a été adoptée le 18 décembre 1979 par l’Assemblée générale des Nations unies. Elle est entrée en vigueur le 3 septembre 1981 après avoir été ratifiée par 20 pays.

Les États-Unis l’ont signée en 1980 mais ne l’ont toujours pas ratifiée. Les États qui n’avaient pas signé le traité lors de son entrée en vigueur y adhèrent aujourd’hui, sans le signer. Le dernier État en date à l’avoir fait est le Qatar, le 29 avril 2009. De nombreux pays l’ont signé en émettant toutefois des réserves, de nature à fortement en affaiblir la portée. Aujourd’hui, les seuls membres de l’ONU à n’avoir pas adhéré à la convention sont le Vatican, l’Iran, la Somalie, le Soudan et les îles Tonga.

La présidente du CEDAW est actuellement Dalia Leinartė.

Cette convention est adoptée dans la lignée de l’année internationale des femmes de 1975.

→   Lire Plus

L’éphéméride du 26 août

Dépôt de gerbe à la femme du Soldat inconnu le 26 août 1970

Le dépôt de gerbe à la femme du Soldat inconnu désigne une des premières actions médiatiques du Mouvement de libération des femmes le 26 août 1970 à Paris en France. Elle consistait à déposer des fleurs en hommage à la femme du Soldat inconnu sur la tombe de ce dernier. Cette action était réalisée par neuf femmes, dont Cathy Bernheim, Christine Delphy, Monique Wittig, Christiane Rochefort et l’Américaine Namascar Shaktini1,2,3. Elles ont été arrêtées par la police dès l’approche de l’Arc de triomphe.

Traitement médiatique

Certains médias parlent d’une trentaine de femmes (neuf en réalité). L’analyse journalistique de Marianne Lohse dans France-Soir précise que « Plusieurs [manifestantes] sont jeunes et jolies »4.

La télévision nationale réalise un court reportage sur la manifestation5.

Deux slogans ont retenu l’attention éditoriale :

« Il y a plus inconnu que le soldat inconnu. Sa femme » ;

« Un homme sur deux est une femme ».

MLF : 1970, année zéro

— Par Françoise Picq, sociologue spécialiste de l’histoire du féminisme, université Paris-Dauphine.

→   Lire Plus

Notre colère (2)

Le KFK dénonce l’odieux féminicide de Saint-François.

Le dimanche 21 juillet 2024, une femme, une fille, une sœur, une mère, un(e) être humain(e), a été assassinée après avoir été violée par un homme guadeloupéen de 43 ans. Camille PAUL, une femme de 30 ans, venue récemment dans l’archipel pour travailler comme saisonnière, a croisé la route de son meurtrier à Saint-François.

Elle a été tuée parce qu’elle était une femme, et que cet homme s’est approprié son corps par perversion et l’a finalement supprimée.

Ce crime lié au sexe s’appelle un féminicide. C’est le troisième de l’année en Guadeloupe. Et c’est, encore une fois, absolument inadmissible.

Nous, femmes d’associations féministes de Guadeloupe et Martinique, nous condamnons fermement toutes les formes de violences faites aux femmes, à leur dignité, à leur intégrité et à leur vie.

Être une femme en 2024 expose encore au risque de mourir parce que des hommes considèrent la femme (et son corps) comme leur propriété, leur objet,

leur territoire qu’ils peuvent posséder, violer, marquer, ravager, sacrifier, sur

lequel ils estiment avoir un droit de vie ou de mort car on leur a appris que c’ètait possible de le faire.

→   Lire Plus

Une « petite fille » n’est pas une « jeune fille » !

— Par Héloïse de Culture Égalité —

Une enfant de neuf ans a été violée par un ami de son père avec la complicité de ce dernier. Rendant compte de ce crime horrible dans un grand quotidien régional français, un journaliste utilise l’expression « jeune fille » pour désigner la victime. Or, à neuf ans, on n’est pas une « jeune fille », mais une enfant, une petite fille, ce qui rend ce crime d’autant plus atroce. Cet abus de langage est fréquent dans les affaires de pédocriminalité. Que révèle-t-il?

Considérer une petite fille violée comme une « jeune fille », c’est minimiser, voire occulter la dimension pédocriminelle de cet acte, et ainsi sous-estimer sa gravité — les pédocriminels eux-mêmes prétendent souvent que leur victime « faisait plus que son âge » pour se dédouaner.

Dans la mesure où la figure de la jeune fille est érotisée dans notre société patriarcale, cela revient aussi à sexualiser une enfant et à adopter le point de vue de l’agresseur, ce qui témoigne d’une forme de complaisance et de complicité masculiniste. Enfin, on peut y voir une manière sexiste, cynique et révoltante de prendre acte de ce crime: dans l’inconscient patriarcal, une petite fille violée n’est plus une petite fille, c’est une jeune fille !

→   Lire Plus