Catégorie : Université

Éclatement de l’UAG : l’arbre qui tente de cacher la forêt?

 — Par M’A —

 uagL’autonomie acquise par l’Université de la Guyane apparaît de plus en plus comme un épiphénomène d’une très grave crise qui porte sur la gestion plus ou moins frauduleuse de l’UAG. Deux rapports de la Cour des Comptes, institution dont l’indépendance, l’intégrité et l’impartialité sont unanimement reconnues, pointent à plus de dix ans de distance de graves dysfonctionnements, à tel point qu’aujourd’hui il manque 10 millions d’euros dans les comptes de l’Université et que 90% des pièces comptables ont disparu ! Au cœur du scandale on retrouve le CEREGMIA Centre d’Etude et de Recherche en Economie, Gestion, Modélisation et Informatique Appliquée),crée en 1986, dirigé par l’universitaire Fred Célimène et qui regroupe 60 enseignants-chercheurs ainsi qu’une cinquantaine de doctorants. Il est reproché au CEREGMIA de faire financer grassement par l’Université des activités qui relèvent de la sphère des professions libérales. La liste des principaux bénéficiaires de ces subsides figure dans le rapport de la Cour des Comptes.

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UAG :  » Les casseurs sont-ils qualifiés pour recoller les morceaux? » Intervention d’AMJ

Intervention du Député Alfred MARIE-JEANNE lors de la réunion au ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche sur l’UAG le 21 novembre 2013

amj_quest_oraleLes casseurs qui ont agi, au grand jour ou dans l’ombre, sont-ils les plus qualifiés pour recoller les divers morceaux épars du vase brisé qu’est devenue l’Université Antilles-Guyane ?
Madame la Ministre,
Dans votre lettre du 15 novembre 2013, vous rappelez de façon péremptoire votre décision de « renforcer l’autonomie du Pôle universitaire de Guyane d’une part, et engager les étapes conduisant à une université de plein exercice ».
Et vous ajoutez immédiatement après que « l’évolution du pôle martiniquais et du pôle guadeloupéen de l’Université est entièrement ouverte ».
Ouverte sur quoi ? je me le demande. En tout cas assurément ouverte sur le partage des lambeaux restants sur lequel on s’entre-déchire déjà.
Preuve supplémentaire, c’est la Présidente de la Région Guadeloupe qui, dans la foulée, se prononce également pour une « Université de plein exercice ».

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UAG : « Vive la crise si elle permet d’aller plus loin »

—Par Gilbert Pago—

uagJe suis abasourdi par les décisions catastrophiques du gouvernement, prises de manière cavalière :
— Aucune volonté de rechercher l’apaisement dans ce conflit et le dialogue entre les interlocuteurs,
— Mise à l’écart brutale de la gouvernance de l’UAG en Guyane,
— Désaveu et contournement de la présidente de l’U.A.G,
— Nomination d’une administratrice provisoire membre de ces groupes de recherche en Guyane indifférents (quand pour le moins, ils ne sont pas hostiles) à l’U.A.G,
— Mesures prises sous la coupe de Taubira et probablement de Lurel.
— Consultation seulement après les faits, de la direction de l’U.A.G, des parlementaires des deux îles et des conseils régionaux de Guadeloupe et Martinique
— Mesures qui loin de calmer les choses ne vont qu’amplifier la division entre Guadeloupéens, Martiniquais et Guyanais sous l’œil goguenard et condescendant des quelques uns de « nos observateurs ».
La crise dans l’U.A.G couvait, elle a éclaté et quoique trop tardivement il fallait réagir en positif aux réclamations guyanaises !

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UAG : sommes-nous toujours dans un état de droit ?

uagMembres de la communauté de l’Université des Antilles et de la Guyane, nous sommes absolument indignés du pilotage de la crise de Guyane par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.
La présidente de l’Université vous ayant alerté dans un courrier officiel du jeudi 31 octobre, courrier relayé par la motion de la Conférence des Présidents d’Université du 7 novembre, sur la manière dont cette crise était gérée, sans aucune concertation avec la présidente et, plus largement, la gouvernance (instances consultatives et décisionnelles), nous revenons vers vous pour vous indiquer que la situation s’est encore aggravée.
Depuis le début de cette crise en Guyane, la ministre s’est substituée à la présidente de l’Université, sans même l’informer des mesures qu’elle entendait prendre.

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Crise de l’UAG : question orale d’Alfred Marie-Jeanne

Question orale du député Alfred MARIE-JEANNE à propos du démantèlement de l’UAG

amj_quest_oraleM. Alfred Marie-Jeanne. Ma question s’adresse à Mme Geneviève Fioraso, ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche. J’y associe les députés Bruno Nestor Azerot et Jean-Philippe Nilor.
La baisse des universités françaises dans les classements internationaux a conduit au vote de la loi relative à l’enseignement supérieur et à la recherche, qui porte votre nom, madame la ministre. Pour retrouver son rang, la France vise, à travers cette loi, à créer des ensembles universitaires plus attractifs en termes de capacités et de qualité. Quoi de plus juste et de plus naturel ?
Ce qui étonne et désole, c’est que, dans le même temps, vous participez au démantèlement en pièces détachées de l’université Antilles-Guyane, sans consulter toutes les parties prenantes fondatrices. C’est un parti pris antidémocratique !
Je rappelle que j’ai plaidé en vain, dans le passé, pour une autonomie renforcée des trois pôles de cette université et le maintien des liens qui les unissent et ce, dans le respect et l’équité.

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Quelle sortie de crise pour l’UAG?

Question orale à Geneviève FIORASO Ministre de l’enseignement supérieur

— Par Gabriel Serville, Député de Guyane—

uag_guyaneMadame la ministre,
Voilà deux semaines que le pôle universitaire guyanais est paralysé par un mouvement de grève revendiquant une université de qualité et un changement de gouvernance. Catalysées par les difficultés rencontrées lors de la réouverture d’une licence professionnelle « protection de l’environnement ¬, ces contestations se sont vite répandues aux conditions difficiles que rencontrent les jeunes étudiants guyanais et le personnel qui les encadre. Alors que la Guyane compte 35 000 jeunes en âge de faire des études supérieures, seuls 2 720 étudiants ont effectué leur rentrée sur le sol guyanais. En effet, la plupart des jeunes bacheliers sont contraints, lorsqu’ils en ont les moyens, de s’orienter vers les campus antillais et les universités de l’hexagone, où ils sont, il faut le rappeler, considérés comme des étudiants étrangers. Dans une région où la population devrait doubler dans les 30 prochaines années, il n’est plus possible d’ignorer les difficultés de ceux qui en représentent l’avenir. Il faut dês aujourd’hui nous pencher sérieusement sur la gouvernance de l’UAG à court-terme et sur l’autonomie du pôle universitaire guyanais à long-terme.

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