Catégorie : Education Formation

Il est temps de mettre fin aux suppressions de postes

— Par Jocelyn Jaubert, CSTM-Education & Patrick Jean-Baptiste, UGTM-Education —

suppression_postesMadame la Ministre,

Vos déclarations, « l’origine sociale, l’environnement culturel et le niveau de vie des parents pèsent sur la réalité scolaire des enfants » – « …j’ai voulu que les critères sociaux et territoriaux soient désormais pris en compte l’attribution des moyens… » , soulignant l’impact des inégalités sociales sur les inégalités scolaires, comme nos syndicats l’affirment depuis plusieurs années, nous ont fait espérer un changement réel dans les moyens alloués à notre académie de Martinique.
Malheureusement, l’annonce de la suppression de 27 postes d’enseignant dans le 1er degré et de 44 dans le secondaire, sous le prétexte éculé de diminution des effectifs, portant ainsi à un millier le nombre total de suppressions de postes sur ces dix dernières années, vient contredire vos discours.
S’il est vrai que nous avons perdu de nombreux élèves ces dernières années, pour des raisons historiques sur lesquelles nous reviendrons, il n’est pas moins vrai que notre situation économique, sociale et éducative est catastrophique et aurait dû au moins entraîner l’arrêt de ces suppressions, voire même l’augmentation du nombre de postes pour faire face aux besoins réels et urgents de notre pays la Martinique (…).

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La prise en otage des enseignants ou l’instrumentalisation de l’école publique

— Par Saïd Bouamama —

tricot_cerveauIl est fréquent d’imputer à l’école publique la réparation des dégâts que les politiques économiques libérales produisent. Plus de trois décennies de paupérisation, de précarisation, de destruction des services publics, ont eu des effets catastrophiques sur la vie quotidienne des classes populaires (et plus récemment sur celui des couches moyennes). Et l’on voudrait dans ce contexte que l’école puisse être un « sanctuaire » protégé des bruits et nuisances d’un environnement social en crise multiforme.
Les orientations que le gouvernement vient d’adopter comme conclusion de son analyse sur les attentats meurtriers qui ont endeuillé notre pays ajoutent de nouvelles responsabilités et tâches aux enseignants. Ils ne sont plus seulement responsables de l’échec, du décrochage scolaire et du chômage par la préparation insuffisante au marché de l’emploi, mais également d’une citoyenneté et d’un civisme « insuffisant » des élèves, d’un apprentissage défaillant de la « laïcité », de la méconnaissance des « principes républicains » et de l’irrespect des symboles nationaux, notamment. 

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Contre l’intégrisme, choississons la respiration laïque

penser_la_laiciteVoici plusieurs années que Catherine Kintzler tente d’élaborer une construction philosophique du concept de laïcité. Elle en a proposé en 2007 (Qu’est-ce que la laïcité?, éd. Vrin) une exposition raisonnée de type « académique ». Il s’agit ici pour elle d’exposer et de reprendre cette réflexion de manière plus ample, tout particulièrement en la jugeant à l’aune de l’actualité. En effet, on doit pouvoir attendre d’une théorie qu’elle soit capable d’élucider le plus grand nombre possible de phénomènes entrant dans son champ, et qu’elle soit en mesure soit de prévoir de manière détaillée des phénomènes inédits, soit d’y faire face de manière tout aussi détaillée s’ils se présentent.

Dans cet esprit, plusieurs « questions » et « fausses questions » laïques qui ont jalonné de manière décisive les deux dernières décennies sont abordées comme autant de défis où la pensée est mise en demeure et où la théorie est mise à l’épreuve. Qu’est-ce que l’extrémisme laïque ? Pourquoi ajouter un adjectif au substantif « laïcité » (ouverte, positive, raisonnable, plurielle..) ? Comment se justifie la laïcité scolaire, peut-on l’étendre à l’enseignement supérieur ?

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La France doit sortir de l’«apartheid scolaire»

— Par Nathalie Mons (Professeur de sociologie à l’université de Cergy-Pontoise et présidente du Conseil national d’évaluation du système scolaire) —
apartheid_scolaireOui il existe en France des « black schools » qui scolarisent majoritairement des élèves issus de l’immigration. Notre système scolaire produit du séparatisme ethnique et social. Dans leur ouvrage sur L’Apartheid scolaire (Seuil, 2005), les sociologues Georges Felouzis, Françoise Liot et Joëlle Perroton ont levé ce tabou. Nous sommes en 2005, les statistiques ethniques n’ont pas droit de cité. La ségrégation ethnique n’est toujours pas mesurée de manière officielle.

Coïncidence, un diagnostic sur la mixité sociale vient d’être commandé pour la première fois aux responsables locaux de l’éducation nationale. Cette ségrégation ethnique croise, bien sûr, la ségrégation sociale dans nos écoles. Elles résultent de ségrégation résidentielle mais aussi de stratégie d’évitement dans le choix de l’établissement de la part des parents.

Ces ségrégations ne sont neutres ni pour l’école ni pour notre société, comme le montrent un champ riche de recherches conduites dans divers pays (Etats-Unis, France, Belgique, Irlande, Inde…).

Plus les écoles sont ségréguées, plus les problèmes de santé des jeunes, leur consommation de stupéfiants, les incivilités, les maternités précoces, l’intolérance vis-à-vis de l’étranger ou plus généralement de l’altérité… progressent.

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Fanatisme, barbarie et hypocrisie

— Par Eric Vincent et Gabriel Jean-Marie, SMPE-CGTM —

guerre_religions« Ni rire, ni pleurer, comprendre » Spinoza
« Il n’y a qu’un pas du fanatisme à la barbarie » Diderot.
« Il n’existe que deux choses infinies: l’univers et la bêtise humaine, mais pour l’univers je n’en n’ai pas la certitude absolue ». Einstein
« Le monde est plein d’idées chrétiennes devenues folles » Chesterton
C’est l’ignorance, et non la connaissance, qui dresse les Hommes les uns contre les autres”. Kofi ANNAN

Laquelle de ces citations pourrait le mieux illustrer les évènements tragiques qui viennent de se dérouler en France. Toutes certainement. Mais on pourrait encore trouver des dizaines d’autres pour résumer ces faits qu’ont vécu des millions de personnes après le massacre opéré par deux frères au siège de l’hebdomadaire Charlie Hebdo, et par un autre homme dans un magasin d’alimentation tenu par des commerçants juifs. Des actes abominables commis par des jeunes délinquants, paumés, vulnérables. Et tout cela à Paris.
Un immense gâchis. Qu’on en juge.
20 morts se décomptant de la manière suivante :
3 policiers dont une martiniquaise de 26 ans, policière municipale stagiaire, originaire de Sainte-Marie et qui, moins d’un mois avant sa mort tragique, passait les fêtes de fin d’année 2014 dans sa famille en Martinique.

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« Soumission » et « L’Esclave » : deux romans semblables de M.H.

— Par Michel Lercoulois —

Le déferlement inouï d’articles de presse consacrés au dernier livre de Michel Houellebecq avant même sa parution (1) devrait plutôt décourager toute nouvelle critique mais, en réalité, les articles publiés, pour la plupart obnubilés par le « pitch », ne s’intéressent pas à l’écriture. Il est donc légitime d’examiner Soumission d’un peu près. La tentation est d’autant plus grande qu’un autre roman, L’Esclave, publié quelque temps auparavant par Michel Herland, un collaborateur de Madinin’Art, traite d’un sujet très semblable. La ressemblance des thèmes se retrouve-t-elle au niveau de la forme ? On ne voit pas a priori pourquoi il en irait ainsi. La comparaison révèle pourtant de nombreuses proximités sur ce plan-là également.

Les deux auteurs imaginent que la France passera sous la coupe des islamistes : chez M. Houellebecq, ce serait pour demain (2022), chez M. Herland pour après-demain (2090). Le narrateur est dans les deux cas un universitaire, professeur de littérature chez Houellebecq, de philosophie chez Herland. La différence principale, ici, tient à la place du narrateur. Chez Houellebecq il s’exprime à la première personne, il vit les événements qui portent un musulman à la présidence de la République et les changements qui en résultent pour le pays et pour lui-même.

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« Charlie », Dieudonné… : quelles limites à la liberté d’expression ?

— Par Damien Leloup et Samuel Laurent —
liberte_expression« Pourquoi Dieudonné est-il attaqué alors que Charlie Hebdo peut faire des “unes” sur la religion » ? La question est revenue, lancinante, durant les dernières heures de notre suivi en direct de la tuerie à Charlie Hebdo et de ses conséquences. Elle correspond à une interrogation d’une partie de nos lecteurs : que recouvre la formule « liberté d’expression », et où s’arrête-t-elle ?

La liberté d’expression est encadrée
La particularité des réseaux sociaux
Le cas complexe de l’humour
Charlie, habitué des procès
Dieudonné, humour ou militantisme ?

1. La liberté d’expression est encadrée

La liberté d’expression est un principe absolu en France et en Europe, consacré par plusieurs textes fondamentaux. « La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’homme : tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi », énonce l’article 11 de la Déclaration des droits de l’homme de 1789.

Le même principe est rappelé dans la convention européenne des droits de l’homme :

« Toute personne a droit à la liberté d’expression.

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Refonder le vivre ensemble par la pédagogie et la lutte contre les inégalités

— Par le Cégom —

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Le Cégom prend connaissance avec émotion de l’attentat survenu à Paris contre le journal Charlie Hebdo, qui a fait douze mort•e•s à cette heure (d’autres victimes se trouvant entre la vie et la mort). Nous présentons nos condoléances aux proches des journalistes, caricaturistes & autres personnes décédé•e•s.

Le Cégom, parfois saisi par des parent•e•s inquiet•te•s des fréquentations de leurs enfants, souhaite rappeler que la liberté d’expression est fondamentale dans notre démocratie: elle permet à des personnes de convictions diverses de vivre ensemble sans renoncer à ce qu’elles sont. C’est la Loi républicaine, impartiale & laïque, commune à tou•te•s, qui doit déterminer ses conditions d’exercice; c’est la Justice commune à tou-te-s qui doit être saisie lorsque ces conditions ne sont pas respectées.

Si chacun•e s’autorise à énoncer sa propre loi ou rendre sa propre justice, si l’on affirme que telle ou telle lecture de textes philosophiques ou religieux doit prévaloir, alors on s’engage dans une guerre civile où seule la force viendra décider.

Le sociologue Pierre Pastel, président du Cégom, a déclaré: «Je salue la décision du président de la République de faire du jeudi 8 janvier une journée de deuil national, notamment dans les établissements scolaires.

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Bibliothèques et évolution institutionnelle

— Par Lucien Pavilla* —
En 2015, la Martinique va faire face à une évolution institutionnelle majeure, la Collectivité Territoriale de Martinique (CTM) verra le jour. Cette collectivité cumulera les compétences du Conseil régional et du Conseil général, entre autres la lecture publique.
Si nous voulons atténuer la fracture numérique du « second degré » que subissent les populations et mettre en place un réseau de lecture publique dynamique, la question qui se pose et qui fait débat à laquelle les professionnels du livre et les pouvoirs publics devront répondre est de savoir comment les bibliothèques survivront dans cet environnement institutionnel.
La bibliothèque n’est plus uniquement un lieu de conservation du savoir, car l’inclusion numérique et le comportement des communautés agissantes bousculent les pratiques professionnelles. Elle a une mission fondamentale aujourd’hui qui est celle de l’apprentissage, de l’ouverture au monde et à la connaissance. Elle doit donc faciliter l’accès au savoir. Par conséquent, outil d’aide à la formation et à l’éducation, elle doit faire société et se placer comme levier du développement social de l’individu. Ainsi, après la famille et le travail, c’est le troisième lieu.

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Avons-nous vraiment besoin d’une Académie créole aujourd’hui en Haïti ?

— Par Robert Berrouët-Oriol, Linguiste-terminologue —

akademi_kreyolL’Académie créole : « lobby », « ONG » ou Institution d’Etat sous mandat d’aménagement linguistique?

Avons-nous vraiment besoin d’une Académie [1] créole aujourd’hui en Haïti ? Cette question a été abordée par des gens de tous horizons au cours des dernières années et a suscité de l’intérêt. Suite aux démarches d’un comité dédié à l’établissement d’une telle institution, le sénat a voté en 2012 la loi sur l’Académie du créole haïtien et la chambre des députés l’a fait en 2013. Contraint, l’Exécutif y a donné mollement suite en publiant dans Le Moniteur du 7 avril 2014 la loi portant sur l’organisation et le fonctionnement de cette nouvelle institution. L’installation du conseil des 33 académiciens [2] de la langue créole était prévue le mardi 28 octobre 2014 lors de la Journée internationale de la langue créole.

« Ma réflexion, aujourd’hui, portera sur la confusion des genres et l’amalgame des mandats dans le projet Académie créole : confusion entre l’objet réel institué (l’Académie) et le fait qu’elle n’est dotée dès le départ d’aucun pouvoir juridique d’intervention contraignante et normative à l’échelle de l’État, en particulier dans le domaine premier et pionnier de l’aménagement linguistique.

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La place des pères et des mères pour faire intégrer les limites aux enfants ?

— Par Jean Gabard —

La place du père et de la mère dans la famille a considérablement évolué depuis une cinquantaine d’années et ne paraît toujours pas évidente aujourd’hui : plus que jamais, en ce début de XXIème siècle, elle pose question !

Pendant des siècles, les rôles des hommes et des femmes ont été cadrés avec rigueur par la société patriarcale. La marche vers la démocratie a apporté, avec l’égalité en droits, des ouvertures. Aujourd’hui les hommes ne se sentent plus obligés de maintenir une posture rigide et acceptent de dévoiler leur sensibilité. Ils peuvent se permettre d’exprimer leurs sentiments et de participer à des tâches autrefois réservées aux femmes, sans pour autant sentir leur virilité défaillir. Ils sont même des papas beaucoup plus présents, plus proches, qui savent entourer leur famille de leur protection et de leur affection⋅

Si on ne peut que se féliciter du recul des comportements sexistes chez l’homme, celui-ci doit-il cependant devenir dans la famille « une femme comme les autres », une seconde maman ?

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En finir avec la fabrique des garçons

— Par Yves Raibaud et Sylvie Ayral —

fabrik_malesQuelque chose ne tourne pas rond chez les garçons. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : au collège, ils représentent 80 % des élèves sanctionnés tous motifs confondus, 92 % des élèves sanctionnés pour des actes relevant d’atteinte aux biens et aux personnes, ou encore 86 % des élèves des dispositifs Relais qui ­accueillent les jeunes entrés dans un processus de rejet de l’institution scolaire. Tous ces garçons ont-ils des problèmes, des troubles du comportement et/ou de l’apprentissage ? Eh bien non, loin s’en faut. Des travaux récents1 montrent que leurs transgressions et leurs difficultés scolaires sont, le plus souvent et quelque soit leur milieu social d’origine, des conduites liées à la construction même de leur identité masculine.
L’injonction sociale à la virilité

Très jeunes et surtout pendant les années de collège, période où la puberté vient sexuer toutes les relations, les garçons se retrouvent en effet pris entre deux systèmes normatifs. Le premier, véhiculé par l’école, prône les valeurs de calme, de sagesse, de travail, d’obéissance, de discrétion, vertus traditionnellement associées à la féminité.

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Professeurs et Chefs d’établissement : dans les coulisses d’une relation professionnelle

— Par Jean-Marc Robin —

enseignantEntre souffrance et engagement
La souffrance des enseignants, du moins d’une part croissante d’entre eux, est une réalité(1). Elle est d’abord imputable à notre Ministère qui laisse s’engager dans une profession des jeunes collègues qui ne réussiront jamais face aux élèves; elle est imputable à une Institution qui est prisonnière de schémas pédagogiques anciens et d’une préoccupation uniquement quantitative: une classe pour 35 lycéens ou pour 30 collégiens. Pourra-t-on un jour imaginer qu’on peut obtenir de meilleurs résultats avec moins d’heures d’enseignement mais réalisées ?(2) dans de meilleures conditions Que dire encore de l’absence de formation continue digne de ce nom: les professeurs partent peu en stage alors qu’ils devraient consacrer au développement de leurs compétences au moins 15 jours par an comme les cadres des industries de pointe.
Notre Institution est, par ailleurs, incapable de penser « la deuxième carrière des professeurs » et d’accompagner les enseignants qui veulent quitter l’Ecole et se lancer dans un nouveau métier(3). Les Rectorats ne disposent ni des moyens humains – hormis quelques conseillers en mobilité trop occupés -ni des moyens financiers pour faciliter ces reconversions.

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Atelier d’étude du créole martiniquais

creole_martiniquaisL’atelier d’étude du créole martiniquais sous l’égide du Centre International de Recherches d’Echanges de Coopération Caraïbes Amériques (CIRECCA), poursuit ses activités avec cette année, une nouveauté quant à son organisation.
Les créolophones d’origine, les personnes désireuses de s’initier au fonctionnement du créole martiniquais pour des raisons familiales, professionnelles ou autres, seront toujours les bienvenus mais il est prévu un deuxième niveau destiné aux créolophones (de toutes provenances) qui veulent approfondir leur connaissance et pratique de cette langue.
Sous l’égide du CIRECCA (Centre International Recherches Echanges Coopération Caraïbes Amériques), l’ATELIER D’ETUDE DU CREOLE MARTINIQUAIS animé par l’écrivain Daniel BOUKMAN , vous invite à participer à ses travaux.
Niveau 1 : initiation à la pratique (orale, écrite) du créole martiniquais (graphie, grammaire, syntaxe, lexique) destiné aux créolophones natif-natal, d’option, d’adoption.
Niveau 2  : analyse et production de textes ( sémantique, stylistique, rhétorique), destiné aux personnes ayant déjà une pratique de la langue .
Les séances du niveau 1 et celles du 2, au rythme de 1 heure 30 heures par semaine, auront lieu en début de soirée sur le Campus de Schoelcher.
Pour toutes informations complémentaires
Contacts
cireccamartinique[at]gmail.com

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Le « fléau » du portable en classe touche aussi les enseignants

— Par Stéphane Cassereau —
classe_portable-2C’est un problème auquel sont désormais confrontés la plupart des enseignants du supérieur, mais aussi ceux du secondaire et même du primaire : durant les cours, l’usage quasi-systématique des téléphones portables par leurs élèves. Ceux-ci ne cessent d’échanger des messages (et des photos), de consulter leur appareil, de guetter l’arrivée de la réponse à leurs envois… Résultat, une baisse spectaculaire du niveau général de l’attention et de la concentration en classe. Avec des répercussions évidentes sur l’acquisition de connaissances et sur l’aptitude à comprendre les phénomènes, quelle que soit la discipline enseignée. De plus en plus d’enseignants se plaignent de cette situation. Certains persistent à faire la guerre aux portables et à tenter de les interdire en classe ; beaucoup finissent par renoncer, tant la lutte leur paraît inégale, les élèves déployant des trésors d’imagination pour continuer à utiliser leur appareil en cachette, contre vents et marées.

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Cours d’anglais et de couture

L’Association Martiniquaise d’Information et de Formation pour Lutter Contre les Addictions organise des cours d’anglais et de couture.

amiflca

Cours de conversation anglaise
Pour adultes et adolescents le jeudi de 18h à 20h
Cours d’anglais
Pour les élèves de CM1 et CM2 le mercredi de 14h à 16h
Pour les collégiens et lycéens le mercredi de 16h à 18h
Cours de couture
Mardi, mercredi, Jeudi, Vendredi
de 13h à 16 h

Tarifs :

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Les filles, au premier rang des sans-école

— Par Mina Kaci —
Quelque 65 millions de fillettes à travers le monde ne sont pas scolarisées en raison de leur genre. L’ONG Plan alerte l’opinion, 
alors que la 3e Journée internationale des filles est célébrée, samedi.

Des mains se lèvent. Chaque jour de plus en plus nombreuses. Elles sont des milliers, à la veille de la 3e Journée internationale des filles, ce samedi, à signer pour que ces dernières puissent jouir du droit fondamental à l’éducation. Des milliers de mains en France qui rejoignent tant d’autres dans le monde. La campagne de l’ONG Plan entend approcher les quatre millions pour que, d’ici à 2016, quatre millions de filles accèdent à la scolarité. Un chiffre ambitieux. Il est pourtant loin des soixante-cinq millions de fillettes discriminées dans ce domaine.

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Pas de transmission de savoir sans respect de l’autorité

ecole_violenceCommuniqué de la FSU suite aux incidents survenus la semaine dernière dans plusieurs établissements scolaires de la Martinique.

La violence dans les établissements scolaires de la Martinique atteint, dès ce début d’année, un niveau proprement intolérable. L’un des incidents, l’agression filmée d’un professeur à Julia Nicolas, met en évidence deux phénomènes :

– La violence particulièrement inadmissible d’une élève à l’encontre d’un professeur dans sa classe ;

– La médiatisation de l’agression par le biais d’un téléphone portable avec lequel un autre élève filmait la scène.

La FSU Martinique entend dénoncer très fermement cette violence et sa médiatisation et réclame des sanctions exemplaires à l’égard des deux élèves.

Il ne peut y avoir de transmission de savoir et donc de cours sans le respect de l’autorité et des règles qui s’imposent à la communauté scolaire.

La FSU se portera partie civile au côté du professeur agressé et nous demandons au rectorat d’engager la procédure juridique due au fonctionnaire professeur.

Bien entendu, nous ferons part de notre analyse concernant ces phénomènes de violence à l’école. Mais d’ores et déjà, et sans que cela ait pour but d’atténuer les sanctions réclamées, nous attirons l’attention des autorités sur la pesanteur de la crise économique pour bien des familles et de ses répercussions sur les élèves.

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Les enfants de pauvres sont-ils tous des fainéants ?

— Par Emmanuel DAVIDENKOFF Directeur de la rédaction de l’Etudiant, François TADDEI biologiste, fondateu de l’Association Paris-Montagne et Christophe PARIS Directeur général de l’Association de la fondation étudiante pour la ville (Afev) —

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A défaut de nous confronter au réel, nous entretenons des mythes. Ainsi, certains persistent à affirmer que, sous sa forme actuelle, l’école française, ciment de l’égalité républicaine, peut donner sa chance à tous les élèves et favoriser l’ascension sociale au mérite. Hélas, l’étude Pisa 2012 le rappelait, le système éducatif français est, de l’OCDE, celui qui renforce le plus les inégalités sociales. Champion du monde des inégalités face à la réussite scolaire pour le pays de Jaurès ; insupportable distorsion entre les paroles et les faits. Ce déni de réalité freine l’évolution nécessaire de notre système, fait peser l’échec scolaire sur l’unique responsabilité individuelle et favorise le développement de stratégies familiales pour sortir gagnant de la grande compétition scolaire. Dans le fond de l’air, la question de l’effort revient comme un leitmotiv, sous-entendant que les enfants de maintenant seraient moins méritants qu’avant. Alors, si l’échec est d’abord ce manque d’effort déployé par un individu, posons la question : «Les enfants de pauvres sont-ils fainéants ?».

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La rébellion des écoles d’art pour rester des exceptions culturelles

— Par Magali Jauffret —
feu_la_cultureÀ l’Ecole nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris, les étudiants reprochent à la direction de vouloir faire de l’école une scène parisienne de l’art contemporain.
Les accords de Bologne, décidés par l’Europe en 1999, ont fragilisé 
ces écoles du sensible qui, prises entre les impératifs de rentabilité et la préservation 
de leur vocation artistique, avalent des couleuvres néolibérales.

Dans un ministère de la Culture exsangue, s’accumulent, en cette rentrée, sur le bureau de la ministre Fleur Pellerin, que l’on dit très liée aux lobbys de l’industrie culturelle, les dossiers des intermittents, d’Amazon, de la loi création, de la loi patrimoine, du financement du cinéma, de l’audiovisuel public, de l’éducation artistique… Quant aux écoles d’art, dont certaines ont fait le buzz, avant l’été, en se rebiffant contre la flétrissure de valeurs remettant en cause leur singularité, elles présentent toujours les symptômes d’un profond malaise. Aux Beaux-Arts de Paris, où les ateliers viennent de rouvrir, l’inquiétude s’est aggravée⋅ Selon des étudiants, Nicolas Bourriaud, leur directeur contesté, tancé mais finalement confirmé dans son poste par l’ex-ministre de la Culture, « imprime désormais un tournant autoritaire à sa politique managériale ».

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Encadrer les loyers, une urgence sociale pour la jeunesse

— Par Laura SLIMANI Présidente des Jeunes socialistes, Lucas NÉDÉLEC Secrétaire fédéral des Jeunes écologistes et William MARTINET Président de l’Union nationale des étudiants de France
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Nous sommes des centaines de milliers – étudiants, chômeurs, apprentis, jeunes actifs. Nous avons moins de 30 ans, la vie devant nous, des espoirs plein la tête, et pourtant… Pourtant, nous avons tant de mal à trouver un toit sous lequel dormir et des murs entre lesquels nous abriter. Trop cher, trop petit, trop vétuste, trop difficile à chauffer. Les disparités d’accès au logement sont devenues pour nous le premier marqueur d’inégalité sociale.

La Fondation Abbé-Pierre l’a constaté, le paiement du loyer est le premier poste de dépense des jeunes qui ne vivent plus chez leurs parents. Et tant d’autres, parmi nous, décident de rester au domicile familial, quitte à faire des heures de transport pour aller à la fac, au travail, ou même à renoncer à suivre nos rêves dans une autre ville.

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Une fille sur dix est victime de violences sexuelles

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L’Unicef publie un rapport terrifiant sur les violences faites aux enfants dans 190 pays. Il établit qu’une victime d’homicide sur cinq est un enfant.

« Cachée sous nos yeux » : le nouveau rapport publié par l’Unicef dresse un tableau terrible de la violence subie par les enfants dans le monde. Selon les données de ce rapport, environ 120 millions de filles de moins de 20 ans, soit une sur dix dans le monde, ont subi des violences sexuelles. Autre chiffre non moins terrifiant : en 2012, une victime d’homicide sur cinq était un enfant. L’étude s’appuie sur « la plus importante collecte de données jamais effectuée » dans quelque 190 pays.

Si 120 millions de jeunes filles sont victimes de violences sexuelles dans le monde, les plus exposées à ces violences se trouvent en Afrique subsaharienne. Parmi les adolescentes mariées âgées de 15 à 19 ans, une sur trois a été victime de violences émotionnelles, physiques ou sexuelles perpétrées par son mari ou partenaire. Cette forme de sévices est plus répandue en République démocratique du Congo et en Guinée équatoriale que dans le reste du monde.

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Le retard scolaire à l’entrée en 6e : plus fréquent dans les territoires les plus défavorisés

— Par Brigitte Baccaïni, Benoît de Lapasse, François Lebeaupin, Insee; Olivier Monso, Depp —

echec_scolaireParmi les élèves ayant fait leur première rentrée en classe de 6e en septembre 2011, 12,3 % accusent un retard scolaire d’au moins un an. La probabilité d’être en retard pour un élève varie fortement selon ses caractéristiques sociodémographiques (sexe, nationalité…) et celles de sa famille (profession des parents). Elle varie également sensiblement selon l’environnement géographique, à différentes échelles. Au sein des académies, des communes ou encore du voisinage très proche des enfants, les retards scolaires sont les plus fréquents dans les territoires marqués par la plus forte précarité économique et sociale des habitants. Le risque de retard scolaire est lié significativement aux caractéristiques du voisinage, au-delà des seules caractéristiques des élèves.

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La réforme des rythmes scolaires pour Les Nuls

— par Les défricheurs —

rythmes_scolairesDe quoi parle t-on ?
Du projet de décret concernant les rythmes scolaires pour l’école primaire (maternelle et élémentaire). Il s’inscrit dans le cadre de la loi sur la Refondation de l’école et en constitue l’un des premiers actes. Il faisait partie des propositions de campagne de François Hollande, et est actuellement porté par le Ministre de l’Éducation Nationale, Vincent Peillon. Son fondement est le suivant : « La réforme des rythmes scolaires poursuit en premier lieu un objectif pédagogique : la réussite des enfants à l’école primaire dépend pour une part essentielle des conditions dans lesquelles se déroulent leurs apprentissages. Or, depuis la mise en place de la semaine de quatre jours en 2008, les élèves français subissent des rythmes scolaires totalement inadaptés à leurs rythmes biologiques ».
La mesure phare du décret est de porter le nombre de jours travaillés dans la semaine de 4 à 4,5 jours soit 9 demi-journées, en allégeant le nombre d’heures de cours fondamentaux au profit d’activités éducatives l’après-midi (culture, sport, etc.). Les enfants iront donc à l’école le mercredi matin.

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Les rythmes scolaires, parlons-en…

— Par Jocelyn Présent, Secrétaire Académique du SNETAA FO Martinique —

rythmes_scolaires_foAprès une année d’expérimentation, rien n’est réglé pour les communes qui ont mis en uvre la réforme des rythmes scolaires en septembre 2013. Parmi les problèmes rencontrés on peut retenir :
– Une aide de l’Etat dérisoire voit inexistante ;
– Une utilisation inappropriée des locaux scolaires par un personnel parfois non habilité et souvent en nombre insuffisant
– Un personnel d’encadrement non prévu ;
– Un personnel périscolaire non formé et à la charge des communes. C’est dans ces conditions que les autres communes auront l’obligation d’appliquer la réforme des rythmes scolaires à la rentrée 2014.
Sur l’ensemble du territoire : 1800 communes ont signifié leur refus de mettre en place la réforme en 2014 et plusieurs milliers de communes n’ont pas rendu de projet aux vues des difficultés rencontrées.

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