Catégorie : Education Formation

Solidarité avec EcoloJah, école pilote du Bénin

Samedi 1er juin 2019  de 18h à minuit au TOM (Croix-Mission) FdF

— Par Ali Babar Kenjah —

Le 24 avril dernier EcoloJah a brûlé. Un appel international à la solidarité a été lancé pour assurer la rentrée de septembre 2019. EcoloJah est une école pilote fondée il y a près de vingt ans par la Famille Jah, dans la région de Ouidah (Bénin) sur une concession octroyée par le gouvernement béninois dans une zone protégée. Cette structure hors norme accueille près de deux cents enfants orphelins, déshérités ou non-scolarisés. On y applique une pédagogie originale axée sur l’éveil aux défis que doit relever la jeunesse africaine du XXIème siècle : l’autonomie alimentaire et énergétique, la transmission des savoirs traditionnels, la connaissance de l’histoire panafricaine, l’estime de soi et l’action collective. En dépit de la faiblesse des moyens disponibles, les résultats sont spectaculaires et reconnus par les populations et institutions du pays. EcoloJah est une luciole qui illumine comme un phare la renaissance de la jeunesse africaine ; cette école ne doit pas mourir. Mieux, elle doit renaître plus forte du courant de sympathie et de solidarité dont nous devons entourer nos courageux pionniers de la cause du Retour en Afrique.

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Pour une école publique de qualité

— Par Régine Bellay, Secrétaire départementale du Snuipp-FSU —

Marqué par une restructuration majeure de l’organisation de l’école et un autoritarisme manifeste distillé au fil de ses articles, le projet de loi dit « l’école de la confiance » ne s’attaque à aucune des difficultés du système éducatif. Au contraire, il risque bien de les creuser. Le SNUipp-FSU ne laissera pas faire. Pour un ministre qui dès son installation rue de Grenelle avait claironné que son nom ne serait pas associé à une énième loi sur l’école, Jean-Michel Blanquer se distingue.

Annoncé à l’origine pour donner un cadre législatif à l’instruction obligatoire dès 3 ans, le texte a enflé au fil des semaines pour devenir, à l’issue des débats à l’Assemblée nationale, un projet de loi qui inquiète à bien des égards.

Silence dans les rangs !

Le ministre avait bien promis de modifier l’article 1 de son projet de loi pour lever toute ambiguïté sur une possible volonté de mise au pas des enseignants.

Il n’en a finalement rien été. Et bien que paraissant de peu de portée, sa rédaction introduit une réelle volonté de contrôle de l’expression des personnels.

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Jobs des vacances 2019 : les règles à connaître

Vendeur de glaces sur les plages, surveillante de musée, animateur en centre aéré, hôtesse d’accueil dans un camping, saisonnier agricole, chargée des inscriptions des étudiants à la fac, agent de centre d’appel, surveillante de baignade en piscine, distributeur de flyers pour un festival, barman… Vous êtes à la recherche d’un emploi saisonnier pour financer vos études ou vos vacances ? Retrouvez sans attendre tout ce qu’il faut savoir sur les jobs d’été.

Un site internet dédié aux jobs de vacances donne accès à toutes les informations pratiques à connaître (identifier le type de job que vous souhaitez, rédiger un CV et une lettre de motivation, organiser sa recherche…) tout en donnant quelques précisions en matière de droit du travail car un job d’été est un emploi comme un autre et est donc soumis au droit du travail :

  • âge à partir duquel on peut travailler (vous pouvez travailler dès 16 ans. Le travail peut toutefois être autorisé à partir de 14 ans, mais des règles particulières doivent alors être respectées. Dans les faits, les employeurs recrutent davantage les jeunes de plus de 18 ans) ;
  • salaire (versé chaque mois avec un bulletin de paie.

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Cantines : 50 % de produits durables de qualité (dont 20 % de bio) dans les assiettes d’ici 2022

Les repas servis en restauration collective devront, d’ici le 1er janvier 2022, compter 50 % de produits alimentaires durables de qualité dont au moins 20 % de produits issus de l’agriculture biologique. C’est ce que prévoit en effet l’article 24 de la loi dite EGalim du 30 octobre 2018. Un décret publié au Journal officiel du 24 avril 2019 vient pour sa part apporter notamment un certain nombre de précisions sur les catégories de produits durables de qualité.

Les signes ou mentions pris en compte concernant la qualité des produits alimentaires ou la préservation de l’environnement sont :

  • le label rouge ;
  • l’appellation d’origine ;
  • l’indication géographique ;
  • la spécialité traditionnelle garantie ;
  • la mention « issu d’une exploitation de haute valeur environnementale » ;
  • la mention « fermier » ou « produit de la ferme » ou « produit à la ferme », pour les produits pour lesquels existe une définition réglementaire des conditions de production.

noter :

En France, la restauration collective sert chaque année 3,7 milliards de repas.

Textes de référence

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Formation Culturelle et Artistique 2019/2020

Date limite le 31 mai 2019

Les dossiers de bourse à la Formation Culturelle et Artistique pour l’année scolaire 2019/2020 peuvent être expédiés ou remis à l’accueil de l’Hôtel de la CTM jusqu’au vendredi 31 mai 2019, au plus tard. Ces bourses sont attribuées, selon des critères définis, à des jeunes qui envisagent de suivre des formations non dispensées en Martinique dans les domaines de la musique, de la danse, du théâtre, des arts visuels et de l’audiovisuel. La limite d’âge est fixée à 26 ans dans le cadre de ce dispositif. La liste des pièces est consultable sur le site de la CTM  ou peut être retirée auprès de la Direction des politiques culturelles – site de la Pointe de Jaham. Passé cette date, les dossiers seront examinés dans le cadre de la rentrée scolaire 2020/2021.

Date limite vendredi 31 mai 2019.

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La hausse controversée des frais d’inscription pour les étudiants étrangers a été publiée au Journal officiel

Les étudiants extra-européens devront ainsi s’acquitter de 2 770 euros en licence et 3 770 euros en master et doctorat, soit plus de dix fois plus que leurs homologues européens.

La mesure avait été vivement contestée après son annonce. La hausse des frais d’inscription universitaires pour les étudiants non-européens entrera en vigueur à la rentrée prochaine, selon deux textes publiés dimanche 21 avril au Journal officiel. Les étudiants extra-européens devront ainsi s’acquitter de 2 770 euros en licence et 3 770 euros en master et doctorat, soit plus de dix fois plus que leurs homologues européens, selon l’arrêté du ministère de l’Enseignement supérieur.
Des exceptions citées

Un décret publié dimanche liste par ailleurs une série de cas selon lesquels les étudiants hors-UE pourraient être exonérés de cette hausse, notamment en raison de leur « situation personnelle » ou s’ils répondent « aux orientations stratégiques de l’établissement ». La hausse ne s’appliquera par ailleurs pas aux doctorants étrangers, avait également indiqué la ministre de l’Enseignement supérieur Frédérique Vidal fin février, ni aux étudiants non-Européens ayant déjà entamé leurs études en France.

Source Francetvinfo & AFP

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Écrans : appel à la « vigilance » pour les enfants… et pour les parents

L’usage des écrans par les enfants et les adolescents doit faire l’objet d’une « vigilance raisonnée », avertissent mardi des scientifiques, invitant aussi les parents à s’interroger sur l’impact de leur propre relation aux nouvelles technologies.

Comportements addictifs, sommeil perturbé, troubles du développement, éventuelle toxicité pour la rétine… Les académies des sciences, de médecine et des technologies ont passé en revue les principaux sujets d’inquiétude.

Dans leur appel, les auteurs prennent soin de souligner qu’on a encore peu de certitudes scientifiques sur d’éventuels effets délétères. Ils refusent également de tomber dans la diabolisation des nouvelles technologies, qui « constituent des outils de connaissance et d’ouverture sur le monde » si elles sont bien utilisées.

Mais les trois académies, qui ont auditionné 12 médecins, sociologues, chercheurs en sciences de l’éducation et spécialistes des jeux vidéo, mettent en garde contre l’excès inverse, qui serait un « fétichisme » d’une société 100% numérique forcément meilleure.

La « surexposition » aux écrans et le « mésusage » qu’en font certains enfants et adolescents – et leurs parents – sont une claire source de préoccupation.

Chez les moins de trois ans, les auteurs s’alarment du développement d’un « usage à visée exclusivement calmante » des tablettes, télévisions et autres smartphones.

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Les enfants pourront bientôt passer leur «permis vélo»

Le 17 avril, quatre ministères annonceront le lancement de «savoir rouler». Le but: apprendre aux enfants à respecter le code de la route.

Et si les enfants aussi passaient le permis? Mercredi 17 avril, les ministères des Sports, des Transports, de l’Intérieur et l’Éducation nationale doivent annoncer la mise en place d’un nouvel apprentissage de la conduite à vélo, d’après les informations du Parisien confirmées au Figaro.

Les enfants de 6 à 11 ans pourront donc apprendre le code de la route, les règles de sécurité et s’entraîner à rouler sur le bitume lors d’une formation de 10 heures, «le temps minimum» selon Olivier Schneider, président de la fédération française des usagers de la bicyclette (FUB).

La démarche sera dans un premier temps, individuelle. Les parents souhaitant que leurs enfants bénéficient de la formation devront les inscrire dans certaines organisations. Les ministères doivent présenter une liste de 1200 associations ou clubs via le site savoirrouleravelo.fr en ligne mercredi prochain. Le certificat d’aptitude sera ainsi remis aux enfants par les organisations habilitées à le faire, «un peu comme s’il s’agissait d’un permis vélo», résume Emmanuel Barbe au Parisien.

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Bourse de lycée : c’est le moment de faire votre demande en ligne

Vous avez un enfant collégien qui intègre un lycée à la prochaine rentrée ou bien un lycéen qui n’est pas encore boursier et vous avez besoin d’une aide financière ? La campagne des demandes de bourse de lycée pour l’année scolaire 2019-2020 est ouverte et se terminera le jeudi 4 juillet 2019.

La bourse de lycée est une aide financière accordée sous conditions de ressources pour permettre aux parents éligibles d’assumer les frais liés à la scolarité de leur enfant (fournitures, manuels scolaires, etc.). Elle se décline en 6 échelons qui déterminent le montant qui sera alloué selon le nombre d’enfants à charge composant le foyer et les revenus des parents.

Quels sont les critères ?

  • Les ressources de la famille : le revenu fiscal de référence inscrit sur l’avis d’imposition 2018 concernant les revenus de 2017 (en cas de modification substantielle de votre situation entraînant une diminution de ressources, vos revenus de l’année 2018 peuvent être pris en compte) ;
  • Les enfants à charge : le nombre d’enfants mineurs ou en situation de handicap et le nombre d’enfants majeurs célibataires à votre charge.

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Projet de loi Blanquer: les points qui coincent avec les syndicats enseignants

—Par Clémence Barra —

Le 19 février dernier, le projet de réforme du ministre de l’Éducation nationale était voté en première lecture à l’Assemblée nationale. Depuis, c’est l’incompréhension entre les enseignants et Jean-Michel Blanquer.

Samedi 30 mars, ils étaient 36.000 enseignants d’écoles maternelles et élémentaires, de collèges et de lycées à défiler en France contre le projet de réforme de l’Éducation nationale. Quelques jours plus tard, jeudi 4 avril, entre 15% et 25% des professeurs des écoles étaient en grève, soutenus par sept syndicats. La confiance n’est clairement pas au rendez-vous entre le ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, et les enseignants du premier cycle. Le nom de son projet de loi était pourtant plein d’espoir: «Pour une école de la confiance». Depuis son vote en première lecture le 19 février dernier, le projet de loi fait l’objet de nombreuses polémiques. «La loi telle qu’elle est présentée est une loi fourre-tout», affirme Francette Popineau, secrétaire générale de Snuipp-FSU, le syndicat national unitaire des instituteurs, professeurs des écoles et PEGC, le syndicat majoritaire dans cette profession. Pour elle, «la loi ne répond pas aux problèmes de l’école.

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La Martinique aura-t-elle son université à l’insu de son plein gré ?

— Par Yves-Léopold Monthieux —
Dans la concurrence que se font en divers domaines la Guadeloupe et la Martinique, le département-région sait se faire aider par le gouvernement grâce à ses parlementaires et son lobby d’anciens ministres, de gauche et de droite. De ce fait, la mésestime de la collectivité martiniquaise pour les partis nationaux ainsi que son dédain pour les fonctions ministérielles sont perçus par Gwada comme des reproches en creux pour sa propre participation à des gouvernements français. Celle-ci se tait mais n’en pense pas moins. En tout cas, les postures de rupture du pouvoir local martiniquais ont un coût politique. La plupart des arbitrages gouvernementaux effectués entre les deux territoires se font au détriment de la Martinique.
S’agissant de l’enseignement supérieur, la Guadeloupe a le beau rôle. Alors que la Martinique est toute entière préoccupée par son statut politique, son drapeau et son hymne, le pôle universitaire de la collectivité voisine a su, préférant le concret au panache, développer des unités d’enseignement jusqu’à atteindre 70% des équipements de l’Université des Antilles (UA) et des activités afférentes. Elle se prévaut ainsi d’une primauté incontestable sur le pôle Martinique, lequel a pu être désigné juste comme une antenne de l’UA.

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Transparence de Parcoursup : une bataille gagnée en Guadeloupe, mais pas la guerre…

— Par Alexandra Saviana —

L’université des Antilles doit communiquer le détail de ses critères de classement des candidats dans Parcoursup, selon une décision rendue par le tribunal administratif de Guadeloupe. Mais la transparence des algorithmes locaux est encore loin d’être acquise.

C’est une première victoire pour les avocats de la transparence de Parcoursup : le tribunal administratif de Guadeloupe a demandé, lundi 4 février, à l’université des Antilles de rendre publics les algorithmes locaux utilisés pour classer les candidats via la plateforme. L’établissement doit obtempérer dans un délai d’un mois, sous peine d’une astreinte de 100 euros par jour de retard. Le jugement a été salué par l’Union nationale des étudiants de France (Unef), à l’origine du recours, comme une victoire pour « rompre l’opacité » de la très critiquée procédure d’affectation post-bac Parcoursup, entrée en application en 2018. La transparence des algorithmes locaux de la plateforme est toutefois loin d’être acquise, alors que l’université des Antilles a déjà annoncé se pourvoir en cassation.

« Cette décision récompense le travail que nous menons avec l’Unef depuis un an et demi sur les algorithmes locaux, c’est une première victoire », savoure auprès de Marianne Pierre Ouzoulias, féroce partisan de la transparence de Parcoursup.

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Université des Antilles : le chaos était prévisible.

— Par Yves-Léopold Monthieux —
Le  renoncement de la Guadeloupe et de la Guyane à s’unir pour quoi que ce soit à la Martinique a connu sa première expression dans leur refus caractérisé de participer à la Grande région Antilles-Guyane envisagée il y a environ 50 ans. La Martinique y était seule favorable et elle avait raison, selon moi. La création de plusieurs institutions ou organismes régionaux pouvait paraître aller en ce sens. Mais il est évident que les autres collectivités craignaient que le statut de chef de file de la Martinique ne se prolonge dans la Grande région. Ce qui était d’autant plus insupportable que la conscience d’être des « pays » s’opposait à toute perte de souveraineté d’un DFA par rapport à l’autre. On a retrouvé le même réflexe quand se sont présentées les  dissensions à l’égard de l’académie et de l’université.
Il fallait être terriblement naïf et aveugle pour ne pas constater la volonté de la Guadeloupe d’avoir la haute main sur l’Université des Antilles et de se mettre en position de force pour créer sa propre université, au besoin par la mutilation du pôle Martinique.

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À propos de la soi-disant « sur-rémunération  » des fonctionnaires

— Communiqué du SNUEP-FSU —

Le SNUEP-FSU, une nouvelle fois, condamne fermement les propos tenus vendredi par E. MACRON, cette fois-ci lors du débat sur l’outremer.

Le Président de la République a en effet choisi de continuer sa croisade contre la partie d’entre nous, qui, suite à des concours difficiles, a choisi d’embrasser la carrière de fonctionnaires. Ces derniers sont accusés-et manifestement le ridicule n’étrangle pas Président- d’être responsables de la « vie chère » en outremer.

Cette incroyable mise à l’index s’est déroulée devant un parterre de premiers édiles, préférant lâchement s’engoncer dans un mutisme impardonnable, feignant ne pas savoir qu’ils ont pour mission de défendre ceux qui les ont élus.
Ils participaient pourtant à un débat « à bâtons rompus où ils devaient dire les choses de façon directe » dixit le Président. Leurs réactions et réprobation étaient donc permises. Même les plus sanguines…Même les plus épidermiques… .

Personne n’est dupe de la politique stérile menée par E.MACRON et de ses tentatives pour braquer les Martiniquais les uns contre les autres.
Pendant ce temps, leurs problèmes restent entiers : Les sargasses, le chlordecone, le chômage, le démantèlement de son Ecole et de son Université, la cherté de la vie, le prix des billets d’avion…

Le SNUEP-FSU Martinique appelle les habitants de notre île à se saisir de toutes les initiatives prochaines, qui iront dans le sens de dénoncer et améliorer leurs mauvaises conditions de vie.

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Vers la fin de l’Université des Antilles ?

— Par Danielle Laport (*)——

L’Université est le lieu privilégié de la connaissance, de la dialectique, de l’éveil des consciences, de la recherche pour combattre l’obscurantisme. L’Université contribue à donner les outils et clés de lecture nécessaires pour comprendre, réajuster intelligemment « aujourd’hui » et construire utilement « demain ». L’Université permet de s’ouvrir au Monde avec discernement et tolérance. En tout cas, c’est ce que l’on attend de cette institution.

Depuis maintenant 5 ans, notre Université est au cœur d’une actualité pour le moins perturbante. Entre suspicion de scandale financier avec le CEREGMIA en attente d’un procès judiciaire, éclatement de l’unité Martinique / Guadeloupe / Guyane conduisant à une Université Martinique / Guadeloupe, aujourd’hui nous entendons le sifflement d’un vent d’une possible Université Martinique.

A l’heure où les Universités se structurent sur les territoires en se regroupant pour créer des pôles puissants interdisciplinaires d’enseignement et de recherche afin d’attirer le plus grand nombre d’étudiants pour démultiplier les recherches, misant ainsi sur l’adage « le plus large contre le plus étroit », notre Université aurait-elle alors choisi le plus étroit ?

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Université : le signal n’est pas bon

— Par Justine Bénin, députée de la Guadeloupe —
Depuis plusieurs semaines, l’Université des Antilles vit une crise grave entre les pôles de Guadeloupe et de Martinique qui pourrait compromettre son avenir. Issu de la scission de la Guyane, cet établissement peine à trouver ses marques.
C’est pourtant un outil indispensable pour la valorisation de nos ressources et l’émergence de nos talents. Avec les parlementaires de Guadeloupe et de Martinique, nous avons tenté une méditation pour éviter cette crise et offrir à notre jeunesse des garanties de formation de qualité après le baccalauréat.
Le signal envoyé aujourd’hui n’est pas bon pour nos populations et pour l’État.
Formée dans cet établissement, soucieuse de préparer l’avenir, je ne peux resterinsensibleàcettesituation d’affrontement par voie de déclarations. Pouvons-nous prendre le risque d’une nouvelle scission alors que nos populations vieillissent et que nos jeunes sont tentés par les offres venant des grands larges ?

L’avenir de notre jeunesse en jeu

J’en appelle à la discussion sereine avec pour seuls fondements l’efficacité, le rayonnement de l’institution et l’équité dans la gestion des moyens.
C’est à ce prix et uniquement à ce prix que nous pourrons offrir à notre jeunesse l’envie d’investir dans nos territoires et d’apporter leur contribution au développement.

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Une campagne pour lutter contre l’homophobie et la transphobie à l’école

Quid en Martinique?

— Par AFP agence —

Le ministère de l’Éducation nationale lance ce lundi une nouvelle campagne de sensibilisation contre l’homophobie et la transphobie dans les collèges et lycées, sur fond de recrudescence d’actes homophobes en milieu scolaire.

«Ça suffit!», peut-on lire sur les posters et «flyers» qui seront distribués dans tous les établissements du second degré. Les lettres noires et couleur arc-en-ciel barrent différentes formes de discriminations inscrites en arrière-plan. Avec un slogan: «tous égaux, tous alliés». Ce lundi, Jean-Michel Blanquer présente la campagne de sensibilisation à l’homophobie et la transphobie dans un lycée professionnel du 19ème arrondissement de Paris.

Appréhension face à l’école

Des prospectus proposant des pistes pour s’engager au quotidien et devenir un «allié» des jeunes LGBT seront également distribués; un guide d’accompagnement pour les équipes pédagogiques sera accessible en ligne dès le début de la semaine prochaine, et un service d’écoute et d’aide à distance – ecoute.contrelhomophobie.org – accessible par téléphone (08.10.20.30.40 ou 01.41.83.42.81, tous les jours de 8h à 23h), par courrier électronique et par chat. La dernière campagne contre l’homophobie à l’école datait de décembre 2015.

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Pas de droit à un milieu scolaire classique pour les autistes

La Cour européenne des droits de l’homme a débouté aujourd’hui la mère d’un enfant autiste pour qui le placement de son fils en Institut médico-éducatif (IME), et non en milieu scolaire classique, violait son droit à l’instruction et obéissait à des critères essentiellement économiques.

La demande d’inscription en école primaire de son fils, alors âgé de neuf ans, avait été refusée en avril 2011 par la Commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées d’Ille-et-Vilaine, puis confirmée les années suivantes par les juridictions compétentes, au regard de l’état psychique et comportemental de l’enfant. La Cour de Strasbourg juge « non fondée » la requête en violation du droit à l’instruction.

« Après avoir mis en balance le niveau de son handicap et le bénéfice qu’il pourrait tirer de l’accès à l’enseignement inclusif, (les autorités françaises) ont opté pour une éducation appropriée à ses besoins, en milieu spécialisé », affirme-t-elle dans un arrêt rendu à l’unanimité des juges. Elle rappelle toutefois que « la législation (française) prévoit, en priorité, la scolarisation des enfants et adolescents autistes dans des établissements de droit commun ».

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Comment le virus Microsoft contamine les classes

— Par Olivier Chartrain —

Le ministère de l’Éducation nationale apporte sa caution à des ateliers numériques proposés aux écoliers et collégiens par une association, Unis-Cité… au service de la multinationale de l’informatique.

«Évangéliser ». C’est le terme, très significatif, employé chez Microsoft pour désigner les actions visant à diffuser le plus largement possible la culture numérique dans la population… et au passage, ramener dans le troupeau du géant de Redmond les brebis qui risqueraient de s’égarer du côté de la concurrence ou, pire, de se tourner vers les logiciels libres. L’inattendu, c’est que, en France, les missionnaires de la multinationale reçoivent l’aval et même l’appui du ministère de l’Éducation nationale, pourtant garant d’un principe de laïcité qui implique de préserver aussi les élèves de la propagande commerciale.

C’était le 18 décembre 2018, sur le campus de Microsoft France à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine). On y lançait en grande pompe un programme appelé Jeunes Citoyens du numérique. Avec du beau monde : Carlo Purassanta, le PDG de Microsoft France, Yannick Blanc, président de l’Agence du service civique, Marie Trellu-Kane, cofondatrice et présidente de l’association Unis-Cité, et… Gabriel Attal, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer.

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Un « lien de confiance » renforcé pour mieux bâillonner les profs ?

— Par Olivier Chartrain —

La rédaction ambiguë de l’article 1 de la future loi Blanquer ouvre la possibilité de museler toute contestation des enseignants. Face à l’inquiétude grandissante de la profession, le ministre de l’Éducation nationale promet de réécrire son texte. Sans vraiment convaincre.

Devinette : quelle est la différence entre un professeur définitivement condamné par la justice pour agressions sexuelles sur mineurs et un enseignant qui, sur les réseaux sociaux, critique la politique de l’éducation, ses conditions de travail ou sa hiérarchie ? Aucune : ils sont tous les deux passibles de sanctions disciplinaires pour avoir porté atteinte au « lien de confiance » entre les citoyens et l’école. Délirant, ce parallèle a pourtant bien été fait par le ministère de l’Éducation nationale lui-même, dans l’étude d’impact de la loi « pour une école de la confiance », présentée en décembre en Conseil des ministres et débattue prochainement au Parlement. Et qui répond aujourd’hui, à tous ceux qui voient dans ce texte la manifestation d’une velléité de museler le corps enseignant, qu’il n’en est rien.

Un « devoir de réserve » qui n’existe pas

Pourtant, le projet de loi, dans sa rédaction actuelle, affirme dès son article premier que « par leur engagement et leur exemplarité, les personnels de la communauté éducative contribuent à l’établissement du lien de confiance qui doit unir les élèves et leur famille au service public de l’éducation ».

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Les « décoloniaux » à l’assaut des universités

— Par Matthieu Aron —

“Racialisé”, “racisation”, “islamophobie”… Ce vocabulaire, qui s’est installé dans le débat public, est issu d’une mouvance de pensée qui gagne du terrain à l’université. Certains s’en félicitent, d’autres dénoncent l’intolérance de ses partisans.

“Le féminisme islamique”. Sans point d’interrogation. Comme si les expressions “féminisme” et “islamique” pouvaient être accolées sans susciter la moindre controverse. Voilà sur quoi doivent plancher, à partir de cette semaine, les étudiants en sociologie et science politique de l’université Lyon-II dans le cadre d’un cours consacré aux “mouvements sociaux dans les Etats postcoloniaux”.

Photo : A l’université Paris-VIII. (Capture d’écran/Twitter)

A l’honneur lors de ces travaux dirigés, le livre de Zahra Ali “Féminismes islamiques” (éd. La Fabrique). Cette chercheuse à l’EHESS et à l’Institut français du Proche-Orient milite en faveur du port du foulard. Selon elle, le féminisme “bourgeois de Simone de Beauvoir” a été utilisé à “des fins coloniales, donc aujourd’hui postcoloniales et racistes”. Elle en prône donc un nouveau, “attaché au texte sacré et à la tradition prophétique” et propose: “une libération qui pose un tout autre rapport au corps […] marqué par des normes et par une défense du cadre familial hétérosexuel”.

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« Nous, écoles françaises d’art, refusons la hausse des frais d’inscription pour les étudiants africains »


Dans une tribune, 44 établissements dénoncent la stratégie « discriminatoire » que représente l’augmentation des droits universitaires pour les étrangers.
Les oppositions à la hausse des frais d’inscription des étudiants étrangers en France se multiplient dans le milieu universitaire. Mercredi, c’est le conseil d’administration de l’Association nationale des écoles supérieures d’art ( ANDEA) qui s’est exprimé dans une tribune publiée par le journal Le Monde.

Regroupant ainsi 44 établissements, l’association dénonce une stratégie «discriminatoire», surtout envers les étudiants issus de pays d’Afrique. «Ce qui apparaît est une règle économique de base : modifier la clientèle par le prix de l’objet (une inscription à 2 770 euros au lieu de 170 en licence, de 3 770 euros au lieu de 243 en master et 380 en doctorat), écrivent les signataires. Les étudiants africains peuvent, a minima, se sentir les laissés-pour-compte de cette nouvelle stratégie.»

En outre, l’Association nationale des écoles supérieures d’art exprime son refus de participer à cette démarche, tant qu’elle ne sera pas augmentée «d’une véritable politique concertée avec les pays extra-européens en question», au moment où la France entreprend par ailleurs une restitution du patrimoine culturel africain aux pays concernés.

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Université : crier « au loup ! » ne suffit pas

— Par Yves-Léopold Monthieux —
Une opinion piquée sur l’internet m’amène à faire plusieurs observations. L’internaute déclare : « Nos politiciens veulent se retirer du cadre français en se camouflant dans des partis bô caye ; personne ne veut s’intégrer dans les partis nationaux pour afficher le territoire au sein du gouvernement. On se replie sans arrêt et le résultat est devant nos yeux ». Ces mots s’appliquent bien au rapport au gouvernement de la classe politique martiniquaise.
Le repli est incontestable et même provocateur. La Martinique est la seule collectivité de l’Outre-Mer à ne pas être représentée en France par un parti national, de droite ou de gauche. C’est une réalité que la Martinique et les Martiniquais doivent assumer sans pleurnicheries. L’invitation à ne pas voter pour certains partis locaux n’est pas à l’ordre du jour, car plusieurs scrutins ont consolidé la situation d’aujourd’hui. Les résultats sont déjà là, que sanctionnent de nombreux jeunes parmi ceux qui partent ; c’est le succès d’une politique sciemment développée et non une surprise ou un accident. Ce sont les résultats d’une politique constante et transpartisane qui nous distingue de tous les autres territoires et que les différents gouvernements ont reçus cinq sur cinq.

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Quelle philosophie des institutions éducatives ?

— Par Roland Tell —

Aujourd’hui, l’univers culturel est à la fois présent et irréel. Il est omniprésent, par le foisonnement d’informations, qui le caractérisent, d’où des perspectives nouvelles pour le système éducatif, pour sa rénovation pédagogique. Il y a , maintenant, et fort heureusement, complicité entre l’idéologie et l’évolution de la connaissance. Que reste-t-il alors à faire ? Il reste à entreprendre des actes irréversibles, et à mettre en oeuvre cette philosophie des institutions éducatives, en s’appuyant sur tout ce qui permet de s’élever à une conception, à la fois idéologique et opérationnelle, des nouvelles formes du système enseignant.
Une telle optique déborde le cadre scolaire. Elle concerne l’autorité politique, et l’opinion publique en général. L’unanimité arrive à se faire progressivement, au niveau d’une analyse approfondie sur les conditions de la transformation, dans la perspective même de la philosophie éducative. Certes, il ne saurait y avoir de rénovation pédagogique, qui ne soit pas, en même temps, une rénovation administrative, une transformation du statut des professeurs, une rénovation des conditions d’activités des élèves. C’est l’ensemble ordonné de toutes ces transformations, que doit avoir en vue la philosophie des institutions éducatives, soit donc dans une confrontation permanente avec les conditions de son incarnation.

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Préparation d’une loi anti-fessée pour « faire bouger la société »

Une proposition de loi interdisant les « violences éducatives ordinaires » en France, de la fessée aux humiliations, sera débattue fin novembre à l’Assemblée. Gilles Lazimi, médecin spécialiste des droits de l’enfant, explique la portée du texte.
La fessée pourrait définitivement être hors la loi en France, et, avec elle, les « violences éducatives ordinaires » exercées sur les enfants. Une proposition de loi en ce sens a été acceptée, mercredi 21 novembre, en Commission des lois et sera examinée à l’Assemblée nationale le 29 novembre.

Portée par la députée MoDem Maud Petit, elle est soutenue par le groupe LREM. Le texte a également reçu des appuis de poids au sein du gouvernement : celui de la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, et de la secrétaire d’État à l’Égalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa. Le défenseur des droits Jacques Toubon lui est également favorable.

La proposition de loi est, en revanche, très critiquée par certains députés LR, tel Éric Ciotti, qui a dénoncé « une législation de communication » avec « une pseudo morale officielle ».

« Pratiques d’un ancien monde »

Ce texte entend inscrire dans le Code civil, à l’article lu lors des mariages, que « les titulaires de l’autorité parentale l’exercent sans violence ».

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